Il s'agissait du premier déplacement officiel en Eurysie, et la Chancelière Sigrid Olfgarson avait donc choisi le discret mais prometteur Royaume de Listherburg comme première nation. cela serait également un bon exercice de mise en situation pour les services de sécurité de la Chancellerie.
L'avion de la Chancelière fit donc un vol direct depuis la capitale des Provinces-Unies Pembertøn, et atterrit après un long trajet de 8 heures près de Rödhamn, dans un petit aérodrome a proximité de la ville. Un convoi officiel sans prétention attendait la délégation Lofotène, qui les conduisit ensuite sur le lieu de la rencontre diplomatique sui avait été choisi d'un commun accord entre les différentes équipes des affaires étrangères deux deux pays : la bibliothèque du Musée National du Listherburg. Il n'y avait ni fanfare, ni cortège présidentiel à n'en plus tenir, et les Lofotèns apprécièrent tout particulièrement la sobriété et la discrétion de cette rencontre, tout à fait conforme à la mentalité et à l'esprit des nations nordiques.
La délégation des Provinces-Unies, Mme la Chancelière Sigrid Olfgarson, accompagné de son Conseiller Fédéral du Commerce, de l'Industrie et du Tourisme M. Jean De La Forge, qui assistera la Chancelière dans ces négociations. La Chancelière Olfgarson qui portait son traditionnel manteau de laine rouge bordeaux, rencontra alors son homologue Listerrois le premier ministre Edgar Vütiri, qu'elle salua avec un sourire appuyé :
"- Au nom des Provinces-Unies du Lofoten, mon gouvernement et moi même nous vous remercions pour votre accueil chaleureux . Il s'agit de ma première visite d'Etat officielle en Eurysie, et je suis plus que ravie qu'elle se déroule dans votre pays. Je suis également enchantée à l'idée d'une petite visite culturelle dans votre bibliothèque. L'art et l'histoire m'intéressent au plus haut point, et j'ai une grande estime pour les pays qui attachent une importance capitale à la sauvegarde et à la préservation de leur patrimoine historique. "Les deux chefs d'état, bien encadrés par leurs services de sécurité respectifs, déambulèrent dans les galeries du musée National, qui avait été privatisés pour l'occasion, s'échangèrent quelques mots et quelques questions en rapport avec les objets d'art exposés.
Puis les deux chefs d'état furent conduits dans un salon-bibliothèque à la décoration baroque et soignée, et à l'ambiance feutrée, propice aux discussions politiques.
"- Je vous remercie pour cette visite, elle était fort instructive. Nos histoires ont deux trajectoires bien différentes, mais nous avons une culture très proche à ce que je vois.
Les Provinces-Unies du Lofoten sont une nation décentralisée, construite sur le libre-échange. Certains diront capitaliste, d'autres néo-libérale, les mots importent peu, mais les résultats sont là nous sommes la 10ème puissance économique, malgré notre isolement et la taille modeste de notre territoire. Il y a un dicton populaire chez nous qui dit que "la première religion du Lofoten est le commerce".
Aussi j'aimerais avec votre aimable autorisation avant toute chose établir une mission diplomatique sur votre territoire, et réciproquement, cela me semble être pour commencer, la moindre des choses.
Dans un deuxième temps, si vous le voulez bien, nous aimerions également signer avec vous un accord commercial de libre-échange, qui réduirait fortement les droits de douanes et les taxes entre nos deux pays, permettant ainsi de fluidifier et stimuler les perspectives commerciales de nos entreprises prospectives. Nous avons un marché de presque 20 millions de consommateurs au fort pouvoir d'achat.
Et enfin, créer un partenariat d'échanges d'étudiants universitaires. Nombre de nos élèves souhaitant faire leurs études à l'étranger sont interessés par l'Eurysie. Mais "la Poudrière" comme nous l'appelons est bien trop risquée pour nous permettre de les envoyer dans des universités francisquiennes ou maguerroises. Votre pays fait partie des rares nations eurysiennes à présenter des gages de sécurité et de stabilité compatibles avec nos standards.