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Activités intérieures et vie quotidienne
Posté le : 13 avr. 2025 à 21:08:17
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Posté le : 23 avr. 2025 à 16:19:19
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21/05/2016
À l’inverse de toutes les rumeurs qui circulaient à ce sujet, l’opération s’est déroulée dans une organisation presque parfaite, les autorités némédiennes ayant mobilisé un dispositif de sécurité important et des équipes spéciales pour accompagner la famille des Loclenesques jusqu’à leur embarquement, dans des conditions de sécurité, en apportant une aide permanente à tous les moments du parcours jusqu’au départ. Les contrôles ont été effectués dans le calme, loin de toute violence, en préservant la dignité de tous. Les forces de sécurité se sont même portées à l’aide des familles pour transporter leurs bagages.
Les photographies publiées dans les réseaux sociaux montrent des militaires némédiens et des agents de sécurité, très loin d’une attitude froide et distante, portant main forte aux Loclenasques pour charger leurs valises, et prenant soin de réconforter les plus âgés et les enfants. Ces efforts, pourtant soutenus pour garantir la sécurité et la dignité des personnes concernées, ne masquent pas l’inquiétude des proches des Loclenasques déportés sur les incertitudes qui désormais pèsent sur les situations de leurs disparus. Les départs sont à chaque fois maîtrisés sur le terrain, mais avec un immense sentiment d’incompréhension et de frustration.
Le gouvernement némédien estime, une fois les tensions passées, que les Loclenasques pourront retourner dans leur pays d’accueil. Pour le moment des questions se posent sur les droits des ressortissants étrangers, sur la gestion de la crise par les autorités némédiennes.
Posté le : 25 avr. 2025 à 21:38:15
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28/05/2016
Les premiers chantiers auraient pourtant été lancés dans un cadre totalement inattendu. Les rumeurs annonçaient chaos, absentéisme, mauvaise organisation des communes némédiennes, lorsque, à l’arrivée des premiers matériaux, ces communes combinaient leurs compétences techniques et logistiques dans la mise en chantier des panneaux d’une part, mais aussi en prévoyant avec la population, d’autre part, une plus grande place pour les électeurs, longtemps laissés pour compte dans les orientations nationales. Les travaux s’effectuent dans le calme, avec plus de transparence et, il semble, d’appel au dialogue avec les habitants.
Les images diffusées sur les réseaux sociaux sont révélatrices d’une présence utile et enthousiaste à la fois de la part des ouvriers- ingénieurs némédiens et des villageois d’Olythos, dans le transport des panneaux solaires sur les collines et la construction des bassins de stockage d’eau. Très loin d’une démarche désinvolte et surplombante, les équipes techniques se sont souvent montrées à la tâche, partageant des repas et des conversations avec des villageois au sein d’un collectif d’actions modestes, mais résolues. À ce titre, ces efforts déployés dans la réparation des inégalités reçues pendant des décennies ne sauraient faire oublier la méfiance qui continue à régner dans une zone marquée par la pauvreté et l’abandon.
Les autorités némédiennes assurent que ces projets sont en bonne place parmi une série d’investissements structurants à envisager pour le sud du pays. Mais l’avenir d’Olythos demeure encore incertain, en raison des tensions sociales qui persistent et de la menace grasse de la contestation.
Bien que certains chantiers aient été ouverts et aient contribué à insuffler une dynamique, dans de nombreuses localités d’Olythos, l’atmosphère demeure lourde. S’il semble qu’ils aient suscité une acceptation, bienveillante mais timide des « projets », ils ne sauraient apaiser un sentiment d’injustice et de révolte encore bien prégnant chez les habitants. Si l’annonce d’infrastructures peut être un espoir, elle provoque aussi les attentes d’un changement tangible et durable, et non d’effets d’annonce destinés à faussement faire retomber la pression.
Certaines voix communautaires, devenues plus audibles, s’expriment désormais lors des rassemblement locales pour réclamer la prise en charge effective par la population de la planification des travaux. Les demandes de transparence dans la gestion des budgets, d’un contrôle indépendant des chantiers sont adressés, mais plus encore celles de garantir la priorité aux jeunes némédiens dans l’accès à tout emploi créé, au détriment d’une main d’œuvre tiers. Ces revendications trouvent surtout un écho dans cette jeunesse désenchantée, dont nombres d’éléments (au moins sur la forme) ne voient aujourd’hui pour sortie que l’exil ou la révolte.
Localement, les autorités peinent à maintenir un équilibre parmi les promesses politiques et la manière de gérer le concret. La presse locale fait état de déplacements répétés dans la région par plusieurs personnalités politiques, en silence sur la situation d’Olythos depuis trop longtemps, et qui, aujourd’hui, promettent de projets en matière d’éducation, de santé, ou de développement agricole. Les habitants, qui savent le poids de l’histoire et de l’oubli, ne sont pas facilement convaincus.
Tout cela reste donc en suspens, entre soulagement de signes du renouveau et crainte de retour rapide au statu quo. Maintenu, l’élan pourrait permettre à Olythos de devenir un modèle de réhabilitation territoriale, tandis qu’éteintes, les promesses ou les engagements risqueraient de rallumer les braises encore chaudes de la contestation, sans doute plus violemment que jamais.
À Olythos, dans la mémoire collective, se sont cumulées des décennies de promesses oubliées, de silences et de décisions centrales et uniformes, sans ancrage local. Si sur le terrain, les efforts visibles redonnent un fragile souffle à certaines communautés, ils restent perçus par beaucoup comme tardifs, voire tactiques, face à une opposition qui a gagné en organisation et en légitimité populaire.
Au café de la montagne, tout comme sur les places des bourgs, ce qui fait débat n’est plus tant la faisabilité technique des projets que leur pérennité, qui entretiendra les infrastructures ? Quels mécanismes de contrôle incombant aux habitants ? Pourquoi ne pas redouter que l’eau et l’énergie produites sous contrôle local deviennent l’objet des convoitis d’intérêts privés ou des grandes villes du nord ? Autant de questions qui alimentent de plus en plus une conscience politique, en particulier chez de jeunes diplômés revenus à la terre natale après avoir passé des années à Epidion. Ces préoccupations ou interrogations ne sont donc pas abstraites, et s’inspirent également de mobilisations citoyennes, qui, désormais, se fondent sur des chiffres précis ainsi qu’une volonté de transparence des projets plus affichée. Aux dires du ministère de la Transition Énergétique, les premiers chiffres disponibles font état de la mise en place de près de 18 000 panneaux solaires sur l’ensemble du territoire de l’Olythos dans les mois à venir (216 unités de production locale), chaque unité étant censée apporter son énergie à près de 200 foyers, ou plus de 42 000 habitants à moyen terme. Dans une région où l’an dernier, près de 65 % des villages avaient encore des coupures régulières d’électricité, il s’agirait là d’un pas significatif, en attente encore d’être confirmé.
Concernant l’accès à l’eau, neuf grands réservoirs de stockage sont en construction, accompagnés de 27 stations de pompage et de distribution, connectés à un système de collecte modernisé des eaux pluviales. Le coût global de ce dispositif est estimé à 480 millions de drakés, pris en charge à 68 % par l’État, le reste à charge des fonds de développement issus des villes du nord, notamment l’agglomération de Thyrénéa, qui alimentent déjà des tensions locales, beaucoup craignant que ces aides financières aillent un jour de pair avec un droit de regard ou d’exploitation sur les ressources locales.
Parallèlement, les associations locales estiment que 1 200 emplois temporaires sont créés sur les chantiers en cours, mais déplorent qu’à peine 40 % des postes soient attribués à des résidents d’Olythos. Une situation inacceptable dénoncée par nombre de collectifs de jeunes qui réclament, pour l’avenir, 75 % des emplois pour des locaux, et la mise en place d’une commission attribuant les travaux. À ce jour, selon la presse locale, trois entreprises sous-traitantes travaillent sur les infrastructures hydrauliques, et recrutent majoritairement des ouvriers en provenance d’autres régions.
Posté le : 26 avr. 2025 à 20:08:42
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31/05/2016
Les slogans sont des plus visibles : "Un travail pour une vie digne", "Le Drovolski a besoin de vous", "Construisez votre avenir", sont imprimés dans les gares, collés sur les murs des villages, fixés aux arrêts de bus, placardés dans les écoles et les bâtiments administratifs. L’intention est claire, donner une chance de partir aux plus démunis pour travailler et nourrir correctement leur famille.
D’ores et déjà, d’après certaines associations locales, plus de 100 000 personnes ont déjà réagi à l’appel en appelant directement les services de régularisation spécialisés, disponibles dans les préfectures et les agences administratives régionales. Dans certaines petites communes, les files d’attente pour obtenir des informations s’allongent, et des témoignages circulent sur des familles entières prêtes à envoyer au moins un ou plusieurs de leurs membres partir travailler au Drovolski.
Le dispositif est d'ailleurs bien huilé, des centres d’enregistrement provisoires se sont multipliés à travers toute la Némédie, où des agents sous des tentes blanches portant les slogans officiels remettent des fiches, exposent les "opportunités" et collectent les premières inscriptions. Dans plusieurs localités, notamment au sud et au centre du pays, ont déjà détourné des cars spécialement affrétés pour transporter les premiers contingents de volontaires aux centres de préparation, en vue de leur départ.
La joie, pour une fois, et peut-être de l’inquiétude. On n’a pas trop le choix de tout ce qu’il va vivre. Pour certains il est question d’un exil subi plutôt que choisi. Pour d’autres, c’est, disent-ils une "marchandisation des pauvres", alors que leurs conditions de travail sont évoquées dans des documents officiels de nombreux pages mais difficiles à lire. Mais sur le terrain c’est la misère et l’angoisse face au manque de travail qui grignote lentement les consciences et paraît peu à peu cela dit souvent comme un dernier appel pour bien des gens.
Pour répondre aux premières inquiétudes et aux critiques qui émergent, le gouvernement némédien se veut rassurant. Dans une déclaration mise à la disposition des radios nationales et reprise par la presse, les autorités affirment que " toutes les garanties ont été prises " pour que les travailleurs soient "convenablement traités" et "protégés" une fois arrivés au Drovolski. L’Etat a "scrupuleusement négocié" les clauses des contrats pour garantir des salaires réguliers, des logements décents et des conditions de travail "respectueuses de la dignité humaine".
L’Etat redouble les interventions sur la place publique pour faire de l’opération "une immense opportunité", tant pour les personnes concernées que pour l’économie nationale. Un haut responsable de la cellule a même déclaré hier : "C’est une chance historique de bâtir des ponts d’amitié avec nos partenaires, de lutter contre la pauvreté, et de permettre à chacun d’espérer en un avenir meilleur."
l’État a également précisé qu'il organisait l’ensemble des convois de départ : transports encadrés, procédures de visa accélérées, prise en charge administrative, sont les mesures promises. Dans certaines régions, le versement d’une prime de départ serait même envisagé comme une incitation à partir.
Voix fournies, des membres du gouvernement mettent en avant cette initiative comme une réponse potentielle à la surpopulation des campagnes, à l’occasion d’un manque de terres, de ressources et de boulot devenu un problème structurel. En ce sens, le départ d’une partie de la population active serait présenté comme une manière de "soulager" les campagnes, de "donner un coup de pouce" aux communes les plus engorgées, mais aussi en apportant des devises au pays par le canal des expatriés à travers l’envoi de leurs salaires.
Dans les rues, dans les écoles, dans les marchés, le débat fait rage. Si certains saluent l’idée d’un nouveau départ, d’autres murmurent que ce sont les pauvres qui sont sacrifiés pour sauver un modèle épuisé.
