
Comité de Défense mutuelle ( Estalie-Kaulthie )
Posté le : 15 avr. 2025 à 20:27:31
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Posté le : 23 avr. 2025 à 00:42:34
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Sujet : mise en place d'une structure et d'une planification défensive en profondeur sur le sol kaulthe.

Premièrement, un des principes fondamentaux de la défense en profondeur est la capacité de l'armée en position défensive à s'approvisionner correctement en terrain ami tout en éliminant progressivement les capacités de l'ennemi à se ravitailler au fur à mesure de sa progression sur le territoire. Dans les faits, on pourrait estimer que se défendre sur son sol donne à l'armée kaulthe de se ravitailler aisément sans grandes difficultés mais dans les faits, la défense en profondeur ne cherche pas à stopper net l'adversaire mais à le ralentir et l'affaiblir au fur à mesure de sa progression. De ce fait, un système logistique à l'arrière peut être perturbé même au sein du territoire national par la perte (volontaire ou non) d'une grande ville, d'un carrefour essentiel ou d'un certain nombre de dépôts de ravitaillement. Ainsi, l'idée du ravitaillement dans un système de défense en profondeur consiste à mettre sur pied un réseau de dépôts avancés proches des positions défensives afin d'allouer le plus vite possible des munitions, des vivres, de l'essence ou de l'équipement de réserve (en cas de pertes). De plus, les lignes logistiques de la défense en profondeur doivent être de natures multiples : aériennes, fluviales, ferroviaires et routières principalement. Le but d'une telle logistique est de permettre à la dite logistique de s'adapter à la fois au terrain défendu mais aussi et surtout d'adapter ses flux en cas d'attaques ennemies visant à désorganiser la logistique. Souvent, en cas d'offensive, il est fréquent que les forces aériennes en position d'offensive visent à désorganiser et à frapper le dispositif adverse et rien de mieux pour désorganiser l'adversaire que de frapper sa logistique afin de lui faire atteindre son seuil d'épuisement sur le front et ainsi effectuer une rupture dans son dispostif.
Le deuxième principe de la défense en profondeur est l'aspect psychologique. Bien que cela puisse paraître étrange de parler de psychologie des troupes dans une formation tactique, l'influence psychologique de la défense enhardit largement la capacité des troupes à se défendre : de nombreux théoriciens de la guerre, dès le XIXe sièce, parle de forces morales du soldat qui agit comme un multiplicateur de force sur les avantages asymétriques de l'offensive. Dans les faits, bien que beaucoup de théoriciens tactiques ont tendance à négliger par nihilisme l'idée d'influence psychologique sur le soldat sous le feu, il est avéré dans les conflits modernes que le soldat a tendance à conserver sa position plus longtemps en situation défensive. Ici, le principe que doit retenir l'état-major kaulthe est surtout qu'elle doit conserver le lien entre officiers, politiques et soldats durant une phase de conflit défensif : les politiques doivent se montrer exemplaires, les officiers doivent se montrer proches de la troupe et le sentiment patriotique de défense nationale doit être exacerbé afin que ces dites forces morales puissent avoir un impact direct sur la capacité des troupes à se défendre et à enhardir leur défense.
Le troisième principe de la défense en profondeur est celui du soutien public. En effet, les combats vont se dérouler généralement au cœur de la nation et dans des espaces certainement habités. Dans une guerre défensive, il est donc primordial de disposer du soutien public des populations sous occupation ou proches des zones de conflit afin que les civils puissent participer indirectement au renforcement des défenses et aux opérations défensives de l'armée kaulthe en fournissant notamment via les réseaux de communication des informations essentielles sur les déplacements et les opérations offensives adverses. Il est à noter de surcroît qu'un fort soutien public est aussi un bon moyen de conserver un moral élevé chez les troupes du fait du phénomène de fraternisation entre la troupe et les civils.
Enfin, le dernier principe clé de la défense en profondeur reste l'utilisation des fortifications afin d'en obtenir des avantages asymétriques lors des avancées de l'ennemi en s'appuyant notamment sur les reliefs géographiques du pays telles que les rivières, les montagnes et les forêts mais aussi les zones urbaines afin d'entraver l'adversaire. Ces fortifications sont essentielles aux forces défensives, à la fois car ces mêmes fortifications dissimulent et protègent les lignes de communication et de ravitaillement mais permettent également d'effectuer des replis stratégiques en ordre et sans grandes pertes en cas de surnombre ennemi, sans oublier que depuis ces mêmes fortifications, les troupes défensives peuvent mener des contre-attaques de ralentissement ou de rupture afin de ralentir ou de stopper une offensive ennemie en cours. De ce fait, l'établissement d'un réseau défensif nécessite tout d'abord une connaissance profonde du terrain dans lequel la défense évolue car une force défensive connaissant le paysage où il combat est moins dépendante de ses ressources matérielles qu'une force offensive. La défense en profondeur n'est pas une défense statique, c'est une défense au contraire très active qui consiste à s'appuyer sur tout un réseau défensif soit déjà établi sur place mais aussi créé en fonction des opportunités en créant des barrages routiers pour bloquer les routes, détruire des ponts, inonder des zones inondables, détruire des barrages, etc. Le tout doit être appuyé par une infanterie de guérilla active qui doit profiter de sa connaissance du terrain pour mener des attaques de flanc sur les forces adverses ou devant s'infiltrer dans ses lignes pour désorganiser son dispositif logistique avec une faible quantité de moyens. Bien sûr, comme nous l'avons précisés, le soutien public étant important, des éléments de défense statique doivent subsister sur les objectifs politiques de la Kaulthie, en l'occurrence sa capitale qui doit être protégée par un réseau de tranchées renforcées, de barrages et de fossés anti-véhicules et de barrières défensives afin que la capitale soit en elle-même une forteresse certes statique mais imprenable. Toute offensive directe sur la capitale doit être un échec et le seul moyen de prendre celle-ci sera à terme de l'assiéger et d'avancer progressivement en détruisant tout sur son passage. Or, un bombardement intensif de la ville provoquerait inévitablement des victimes civiles en masse, ce qui pourrait enhardir l'opinion publique kaulthe contre l'envahisseur. Enfin, la prise de la capitale pouvant s'avérer longue, elle donne tout juste le temps aux troupes de secours comme les forces estaliennes ou kah-tanaises de débarquer sur le sol kaulthe et de mener la contre-attaque et repousser l'envahisseur.

Le cas de Karty est plus susceptible de poser de véritables difficultés à la défense kaulthe. Bien que l'armée de terre kartienne soit moins équipée et puissante que l'armée de terre raskenoise ou même l'Armée Rouge estalienne, elle dispose d'une force aérienne relativement supérieure et contrairement à Rasken, les difficultés liées aux reliefs sont moins persistantes du côté kartien de la frontière. En cas d'offensive kartienne, les troupes impériales disposeraient de deux axes offensifs importants : la vallée de Bründwig d'une part et la ligne Widgen-Hongär un peu plus au nord. En ce qui concerne la vallée de Bründwig, sa défense serait relativement difficile mais la vallée comporte deux avantages importants : au sud, elle dispose de la forêt brune qui est un excellent relief qui permet de protéger le flanc sud de la vallée et de retarder l'ennemi en attendant de se replier sur une ligne plus solide sur la Tisbruch ; ensuite, l'ouest de la vallée dispose de plusieurs avantages comme un terrain urbain relativement large qui rendrait toute progression abrupte si une guérilla urbaine bien organisée est pensée en amont mais on peut aussi supposer que les rivières de la Tisbruch et de la Bruch agiront également comme d'excellents multiplicateurs défensifs contre l'adversaire, notamment en détruisant les ponts de ces deux rivières afin de bloquer toute tentative d'offensive kartienne vers la chaîne de Werinn. Le deuxième axe d'offensive entre Widgen et Hongär s'avère plus sensible car bien que 250 kilomètres sépareraient en théorie des troupes kartiennes cherchant à prendre la capitale le plus rapidement possible sans passer par les zones montagneuses, il reste néanmoins possible que les troupes kartiennes puissent accéder à la capitale en moins de 12 heures. En effet, en théorie, on estime qu'une unité d'infanterie motorisée peut effectuer une traversée de 480 kilomètres par jour, ce qui permettrait en théorie aux troupes kartiennes d'atteindre Warenburg en peu de temps. Il faut non seulement éviter la prise de la capitale mais également éviter que les combats s'y déroulent dès le premier jour afin de donner aux troupes de secours plus d'options de déploiement rapide sur les différents théâtres d'opérations. Tout se joue donc sur le retardement des troupes kartiennes (dont le Comité estime que ce sera l'axe offensif principal en cas de conflit, Karty n'ayant pas intérêt à faire durer la guerre trop longtemps). L'objectif de retardement devra se jouer principalement sur la tenue en respect des troupes kartiennes sur la rive sud de la Schäferfinkel et la conservation des villes moyennes situées entre Preisnar et Erwalburg.
Bataillons d'Assaut de Montagne (x3).
Les bataillons d'assaut de montagne sont la colonne vertébrale de la brigade, ils sont chargés de tenir les hauteurs, de mener les opérations de sabotage et de tenir à proprement parler le terrain. Chaque bataillon est organisé en trois compagnies d'assaut, une compagnie d'armes lourdes (destiné principalement aux mortiers lourds et tractés du bataillon), une compagnie de commandement, un peloton de reconnaissance (devant disposer en théorie de drones tactiques pour faciliter ses missions de reconnaissance) et un peloton antichar (disposant d'ATGM mobiles afin d'assurer l'interdiction de certaines zones aux unités mécanisées ou blindées en montagne).
Bataillon motorisé.
Le bataillon motorisé agit comme une force de réserve et de réaction rapide pour la brigade, elle permet à la brigade de déployer en seulement quelques heures une unité rapide sur les points chauds afin de tenir un secteur temporairement, le temps de l'arrivée de renforts ou d'appuis indirects afin de repousser une offensive ennemie. Dans certains cas, le Comité a exprimé également son souhait d'utiliser ce bataillon motorisé comme un embryon d'unité de réaction rapide et prévoit qu'en cas d'offensive au sud, le bataillon motorisé de la brigade sera mobilisé au sud pour protéger la capitale. Le bataillon compte trois compagnies d'infanterie motorisée, une compagnie de soutien (comprenant les ATGM et les mortiers du bataillon) et une compagnie de commandement.
Bataillon de fusiliers (x2).
Les fusiliers de la brigade sont l'unité de seconde ligne principale de la brigade. Alors que les unités d'assaut sont entraînés à reprendre des terrains perdus et sont l'élite de la brigade, les bataillons de fusiliers sont spécialisés avant tout dans les opérations défensives. Chaque bataillon de fusiliers compte trois compagnies de fusiliers, un peloton de mortiers et une compagnie de commandement.
Bataillon blindé.
Bien qu'on puisse s'étonner de l'existence d'une unité blindée au sein de la brigade, il faut reconnaître que la brigade aura nécessairement besoin de blindés pour affronter de possibles unités motorisées ou mécanisées dans les montagnes. L'idée est que le relief obligera nécessairement un ennemi en supériorité numérique à passer des goulets d'étranglement. C'est dans ces espaces clos que le bataillon blindé joue son rôle car ces goulets d'étranglement purement et simplement l'avantage numérique ennemi et dès lors, les blindés kaulthes peuvent disposer d'une supériorité numérique locale écrasante pour stopper l'avant-garde, voire toute une offensive adverse. Il est à noter que ce bataillon, comme le bataillon motorisé, peut être destiné à rejoindre le front méridional en tant que force de réaction rapide. Le bataillon blindé compte trois compagnies blindées (avec chacun 10 chars en son sein), une compagnie de commandement et un peloton d'entretien.
Appui et feu indirect.
Groupe d'Artillerie.
L'artillerie est une composante essentielle à l'appui des troupes de montagne car elle permet non seulement d'interdire des mouvements adverses sur toute une zone (un effet déjà présent dans des campagnes en terrain plat mais qui s'accroit considérablement en hauteur) mais permet également d'effectuer des missions de contre-batterie dévastatrices en cas d'offensive ennemie sur un des réduits (les Kaulthes ont l'avantage de la reconnaissance et de la connaissance du terrain, la contre-batterie n'en est que facilitée). Le groupe d'artillerie de la 1ère Brigade compte ainsi deux batteries d'obusiers, une batterie de lance-roquettes multiples et une unité d'artillerie de campagne (qui joue aussi le rôle d'unité de topographie).
Bataillon de défense anti-aérienne.
Afin de contrebalancer l'inexistence de l'aviation de chasse kaulthe et pour éviter de perdre tout contrôle sur le ciel kaulthe en cas de conflit, la brigade dispose d'un bataillon de défense anti-aérienne qui doit éviter notamment le bombardement aérien de ses flux logistiques et de ses positions avancées afin d'éviter que les réduits soient anéantis sous un feu aérien constant qui ne laisserait que peu de place aux manoeuvres kaulthes. Certes, une campagne aérienne ennemie aurait le double effet de limiter les pertes et de détruire le système défensif kaulthe mais au prix de la rapidité. Or, tant que l'Estalie ou l'Internationale Libertaire se portent garantes de la protection de la Kaulthie, le temps est une ressource précieuse. Néanmoins, la brigade doit disposer d'un tel bataillon pour assurer la protection de ses troupes et préserver son matériel. Le bataillon dispose de deux batteries de lance-missiles antiaériens, d'une batterie de canons antiaériens mobiles et d'un peloton radar.
Renseignement.
Compagnie de reconnaissance.
La compagnie de reconnaissance est essentielle pour assurer la mission défensive dans les Altars puisque c'est la reconnaissance qui permet à la brigade de conserver l'initiative opérationnelle en permanence sur tout acteur offensif. C'est la reconnaissance qui permet aux réduits de bombarder et d'interdire les mouvements ennemis, d'actionner les pièges explosifs au bon moment et de permettre aux unités adjacentes de réagir à des mouvements adverses, notamment en cas de concentration de moyens ennemis sur un réduit spécifique. La compagnie s'organise autour de deux sections de reconnaissance, une section de drones et une cellule de renseignement (directement formée par le GI du SRR estalien).
Soutien et logistique.
Bataillon logistique.
Situé à Fredsburg, le bataillon de logistique est chargé d'assurer la logistique de chaque réduit et est autant spécialisé dans la fourniture de la logistique par des moyens motorisés classiques que par des moyens plus rudimentaires comme la traction animale pour les zones de combat ou les terrains particulièrement difficiles. Le bataillon est organisé en une compagnie de transport, une compagnie de carburant et une compagnie de munitions.
Bataillon de maintenance.
Le bataillon de maintenance s'assure de la maintenance et de la réparation de l'ensemble des véhicules et du matériel de la brigade afin de conserver un taux de disponibilité élevé et retarder l'atteinte du seuil d'épuisement matériel et physique des unités de première ligne. Le bataillon s'organise autour d'une compagnie de maintenance des véhicules, une compagnie d'armement et une compagnie de transmissions. Il est à noter que le bataillon s'organise autour de 5 ateliers mobiles dont deux sont alloués à la compagnie de maintenance des véhicules, deux à la compagnie d'armement et un atelier est fourni à la compagnie de transmissions.
Bataillon du génie.
Le bataillon du génie est l'unité de soutien essentielle de la brigade puisqu'en temps de paix, c'est le bataillon qui va se charger de l'édification des fortifications des réduits ainsi que la mise en place des explosifs dans les zones stratégiques des Altars. Il est à noter qu'en temps de guerre, le bataillon est chargé autant de l'activation des explosifs, de la réparation des fortifications ainsi que la rupture des lignes de défense ennemies ; la défense active exige que des offensives de rupture et de désorganisation soient organisées par les unités d'assaut de la brigade, le génie d'assaut est ici chargé de déstabiliser les défenses physiques pour laisser libre cours aux unités d'assaut. Le bataillon est organisé autour de deux compagnies de génie de combat, une compagnie de déminage et une section de pontage. Il est à noter que la section de pontage reste stationnée à Warenburg afin d'être plus utile sur le front méridional en cas de conflit, les Altars ne comprenant aucune rivière infranchissable pour les véhicules.
Compagnie de transmissions.
La compagnie de transmissions sert à protéger la brigade contre les opérations de guerre électronique tout en reliant les unités entre elles, notamment entre la reconnaissance et les réduits afin d'assurer la coordination des moyens de défense des Altars. La compagnie s'organise autour d'une section de communications brigade (chargée de lier le QG de la brigade au reste de la brigade ainsi que des opérations de cyberdéfense et de cryptage), une section de transmissions interarmes (pour lier les unités de combat aux unités de soutien lors des déploiements tactiques) et une section de maintenance IT/systèmes (afin d'effectuer des réparations du matériel de transmission et appuyer les réseaux locaux de transmissions).

Investissements militaires : 33 000 points (11 usines militaires/scientifiques).
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