11/05/2017
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Article Spéciaux / Etude d’État/ Déclaration du Président du Sénat et du Roi-Président.

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Journal national de la TriRépublique

1er mai 2016




Article I : Le Sénat des Nations s’emporte : tensions croissantes sur la rotation présidentielle

Utovie, 1er mai 2016 — Dans l’amphithéâtre solennel du Sénat central, au cœur d’Utovie, capitale de la République des Trois Nations depuis janvier 2015, une session parlementaire a viré à l’affrontement politique. L’objet du débat : la transition de la présidence tournante vers la République coloniale de Kolca, prévue pour le 1er janvier 2018, conformément au calendrier institutionnel trirépublicain.

C’est un rituel constitutionnel depuis la création de l’Union : tous les trois ans, la présidence fédérale migre d’une capitale à l’autre. Après Utovie (2015–2018), viendra Kolca (2018–2021), puis Cinatus (2021–2024). Ce roulement vise à garantir l’équilibre entre les trois entités constituantes : la République du Cinat, la République de Koltaris et la République Coloniale de Kolca (ou "Colo-Kolca"). Pourtant, jamais une passation n’a soulevé autant de réticences que celle attendue en 2018.

Un transfert sous haute tension

C’est le sénateur cinatien Ervan de Castelli qui a lancé les hostilités, dénonçant « une cession de pouvoir vers une République qui ne respecte pas les standards démocratiques minimums ». Ce dernier, représentant du Parti Progressiste de Républicain (PPR) provenant de Cinatus, a notamment pointé le statut des SED (Sujets Économiquement Dépendants), toujours privés du droit de vote dans les colonies, ainsi que de nombreux droits. Pour lui, confier la présidence à Kolca revient à « cautionner une république d’apartheid ».

La réplique fut cinglante. Yasir Mohaba, sénateur du Parti Radical Colonial (PRC) provenant Kolca, et représentant d'une race Afaréenne a défendu la légitimité de la transition avec vigueur : « Nous n’avons pas à rougir de notre gouvernance. Kolca ne demande pas la faveur d’accueillir la présidence. Elle en exerce le droit. »

Méfiances anciennes, blessures ouvertes

Le scepticisme cinatien trouve ses racines dans la précédente période kolcaine (2006–2009), marquée par des lenteurs administratives, une instabilité diplomatique et des difficultés budgétaires. Cette mémoire collective, vive à Utovie comme à Cinatus, alimente aujourd’hui la crainte d’une gouvernance faible ou désorganisée.

Un rapport interne de la Commission des Affaires Générales, divulgué la semaine dernière par Le Flambeau Républicain, souligne d’ailleurs les retards pris par Kolca dans la mise à niveau de ses infrastructures : absence de systèmes sécurisés de transmission, manque de personnel formé aux normes sénatoriales, et tension persistante avec les vice-royautés du sud.

La question des SED, catalyseur du malaise

Si la critique de Kolca peut sembler purement institutionnelle, elle cache en réalité une problématique beaucoup plus profonde : celle des SED. Ces populations, largement majoritaires dans les colonies mais sans droits politiques, sans réels libertés, et que le gouvernement refuse de qualifiés "d'esclaves," incarnent le paradoxe républicain. Ils participent à l’économie, versent un impôt, mais ne votent pas, ne parlent pas, et n'existent pas. Et à partir de 2018, ils seront théoriquement administrés par une présidence... dont ils ne reconnaissent pas le processus électoral et existentielle.

« Ils sont les invisibles d’un système qui prétend nous représenter », résume Aminata Kérane, membre d’un collectif citoyen à Gondinius dont le combat est de leur donner des "droits", après, pour ceux qui est de savoir s'ils en sont intellectuellement dignes, c'est encore autre chose. « La présidence kolcaine sera, pour nous, un nouveau chapitre d’exclusion. »

Une transition observée au-delà des frontières

Cette situation inquiète également les partenaires étrangers. Plusieurs chancelleries ont discrètement fait savoir qu’elles surveilleraient de près la stabilité de la TriRépublique pendant cette période sensible. Pour l’UEE comme pour la CITADEL, la continuité du gouvernement central est essentielle à la poursuite des accords logistiques et commerciaux, notamment ceux passant par le port international de Kolca.

Des analystes redoutent même que certaines puissances étrangères, désireuses de déstabiliser la République, exploitent les dissensions internes pour fragiliser sa diplomatie.

Une fracture géopolitique interne

Le débat dépasse largement le cadre parlementaire. Dans les rues d’Utovie, de plus en plus de manifestations ont lieu, organisées par des collectifs citoyens et syndicats de fonctionnaires hostiles à la transition kolcaine. Le mot d’ordre : suspendre la rotation jusqu’à l’intégration politique des SED.

À l’inverse, Kolca vit une montée de ferveur nationaliste. Des slogans comme « Kolca commande » ou « La République est aussi noire que blanche » fleurissent sur les murs de la capitale coloniale. Pour beaucoup, accueillir la présidence centrale est un symbole d’égalité attendue, et est depuis longtemps normalisé (1917).

L’analyse des experts : un miroir du modèle trirépublicain

Pour le politologue Ilio Garbanetti, auteur de Trination, la fabrique d’un pouvoir tournant, cette crise était inévitable : « Le système est construit sur une promesse d’équité symbolique, mais il est appliqué dans une réalité où l’égalité juridique n’existe pas. Tant que les SED ne seront pas reconnus comme citoyens, chaque transfert vers Kolca deviendra un épisode traumatique. »

Garbanetti rappelle aussi que le Cinat, historiquement maître des leviers bancaires, et Koltaris, fort d’une industrie avancée, exercent depuis toujours une domination douce sur Kolca. La passation est donc perçue, chez les élites de ces deux républiques, comme un risque réel et conscient.

Un Sénat sous pression, une présidence silencieuse

Face à cette flambée de tensions, le Président actuel de la République de Colo-Kolca, Loann Maraoui (2012-2022), a choisi la voie de la réserve. Peu présent dans les médias, il s’est contenté d’annoncer l’envoi d’une mission préparatoire au sein de Kolca durant l’été 2016 pour indiquer les capacités logistiques, juridiques et sécuritaires de la république coloniale.

Mais ce silence inquiète certains sénateurs qui réclament une réforme d’ensemble du modèle tournant. Le sénateur Olivier Mann, l'un des deux sénateurs du Parti des Réformes Kolcienne-Colonial (PRKC), a proposé ce matin la création d’un « Haut Conseil des Transitions » qui superviserait toutes les futures rotations.

Quel avenir pour la rotation présidentielle ?

La République des Trois Nations est à la croisée des chemins. Soit elle poursuit son modèle actuel, au risque de crises régulières, soit elle entame une refonte de ses fondements institutionnels. Certains évoquent même la nécessité d’un référendum constitutionnel pour clarifier la place des SED et le rôle des colonies dans la gouvernance générale.

D’autres estiment que la présidence kolcaine peut aussi devenir une chance historique. Comme l’explique l’essayiste Asher Volner : « Si Kolca réussit sa présidence, elle lavera des siècles de méfiance et prouvera que la République n’est pas un club de privilégiés mais une nation tricéphale pleinement fonctionnelle. »


Déclaration solennelle du Roi-Président Maximilian Reuter

Prononcée le 6 octobre 2016 à 20h



Moi, Maximilian Reuter, Roi-Président de la République des Trois Nations, élu au suffrage universel et mandaté pour une durée de six années (2012–2018),
exerce en ce jour les prérogatives que me confère la Constitution, et en particulier le droit d’influence présidentielle au sein du Sénat central à hauteur de 10 %, tel que prévu par les articles institutionnels en vigueur.

Par la présente déclaration, je m’oppose formellement à l’adoption de la loi suivante :

« Mise en place de relations diplomatiques simplifiées et rapprochées entre le Second Empire constitutionnel de Slaviensk et la République des Trois Nations (République du Cinat) »

Considérant les enjeux de souveraineté, de stabilité diplomatique et les risques d'ingérence politique que cette proposition pourrait engendrer,
je choisis de déployer un vote d’influence négatif de 10 % dans le cadre du vote sénatorial portant sur cette loi.

Ce pourcentage sera donc déduit du total établie à la loi lors du décompte final au Sénat, conformément au cadre légal établi.
Mon droit d’intervention présidentielle a été exercé dans le plein respect des délais et formes exigés par la Constitution.


Cette décision est irrévocable dans le cadre du vote actuel et sera transmise aux services de délibération sénatoriale pour application immédiate.


Le Repubbliche illuminano, elevano e comandano !
Cordialement,
Maximilian Reuter, Roi-Président de la République des Trois Nations.


Déclaration solennelle du Roi-Président Maximilian Reuter

Prononcée le 7 octobre 2016 à 13h



Mesdames et Messieurs,
Citoyennes et citoyens des Trois Nations,
Honorables représentants,

Moi, Maximilian Reuter, Roi-Président de la République des Trois Nations, des Républiques du Cinat, de Koltaris et de la Colo-Kolca,
investi par le suffrage universel reconnu par le Sénat,
et chargé par la Nation de garantir l’équilibre, la stabilité et l’avenir de notre ordre républicain commun,
je prends ici la parole en tant que garant ultime de l’unité et de la cohérence de nos nations.

Ce matin, à 11 heures, le Sénat a adopté une loi relative à l’établissement de relations diplomatiques simplifiées et rapprochées entre le Second Empire constitutionnel de Slaviensk et la République du Cinat, membre constituante de notre République tripartite.

J’ai, depuis cette heure, longuement réfléchi à ce que cette décision implique.
Non pas seulement sur le plan technique, administratif ou diplomatique,
mais sur le plan des principes, de la souveraineté, et de l’équilibre institutionnel.

Je tiens à rappeler que cette loi a nécessité, pour exister,
un vote au Sénat,
deux votes successifs à l’Assemblée nationale du Cinat,
puis un retour au Sénat.

Elle n’a pu franchir ces étapes qu’avec le concours de mécanismes d’influence,
influence du Sénat, et influence présidentielle.
Cela souligne une chose :
la fragilité profonde du consensus autour de ce texte.

Je ne peux, en tant que Roi-Président,
en tant que représentant des Trois Républiques,
et surtout en tant que serviteur de la démocratie,
valider un projet de loi dont l’adoption repose sur un équilibre artificiel,
et dont la légitimité politique est aujourd’hui sujette à controverse.

La République du Cinat,
faute d’avoir su parler d’une seule voix,
s’est reposée sur des procédés exceptionnels pour imposer un choix contesté.
L’opposition y est presque devenue majoritaire.
Ce n’est pas une manière d’engager la République dans un partenariat international.

En vertu de l’article 8, section III de notre Constitution,
et en ma qualité de chef de l’État,
j’exerce aujourd’hui un droit fondamental :
je pose ici même mon droit de veto souverainiste.

Ce veto entraîne le blocage immédiat et total de la promulgation de la loi.
Et ce, malgré son adoption formelle au Sénat.
C’est un droit que j’exerce en pleine conscience de ses risques.

Je sais que cette décision ouvre la porte à une procédure de destitution,
si le Président du Sénat choisit d’en formuler la proposition.
Je n’y ferai aucun obstacle.

Si je suis démis de mes fonctions,
cela ne sera pas une défaite,
mais le prix d’un acte républicain assumé.
Car je place la stabilité des Trois Républiques au-dessus de mon mandat,
et la cohérence de notre diplomatie au-dessus de mes prérogatives personnelles.

Ce veto n’est pas un refus du dialogue international.
Ce n’est pas un repli.
C’est un acte de prudence, un acte de cohérence politique,
et un appel à l’unité des Républiques dans toutes leurs décisions stratégiques.

C’est pourquoi, aujourd’hui, je mets ma présidence en jeu.

Je vous remercie de m’avoir écouté.
Et je conclus ainsi :

Le Repubbliche illuminano, elevano e comandano !

Au nom du Second Traité de Cinatus, signé le 3 mars 1773,
et en mémoire de notre hymne :
Ô peuple noble, regarde le sureau en fleur,
symbole de notre terre et de notre résilience éternelle.


Oi Šermukšnio.


Hors-texte : informations à destination des joueurs

Ce post marque un tournant majeur dans l’arc politique en cours au sein de la République des Trois Nations.

Bien que formulée comme une déclaration officielle solennelle du Roi-Président Maximilian Reuter, cette intervention vise à expliquer la mise en place narrative d’un transfert volontaire du pouvoir exécutif, organisé conjointement entre le Roi-Président et le Président du Sénat, Lilian Christophe.

Le véto est posé de manière stratégique pour permettre, dans le respect des institutions, le déclenchement d’une procédure de destitution. Cette procédure n’a pas pour but de punir ou déstabiliser Maximilian Reuter, mais de lui permettre d’organiser son propre retrait du pouvoir de façon ordonnée et cohérente avec la situation politique actuelle.

Objectif narratif :
→ Permettre à Lilian Christophe, en tant que Président du Sénat, de devenir Empereur-Président sans vacance du pouvoir ;
Assurer la continuité des décisions politiques en période de crise ;
Installer un régime transitoire fort et légitime, dans un contexte de tensions internes.

Cette action est volontaire, concertée et scénarisée, et ne doit pas être interprétée comme une mise en cause RP. Elle s’inscrit dans une logique politique de renforcement institutionnel, en cohérence avec les enjeux narratifs du contexte actuel.

Merci de votre lecture et de votre compréhension.

RAPPORT STRATÉGIQUE MENSUEL D’ÉTAT DES RECHERCHES SCIENTIFIQUES & TECHNIQUES
Date : 5 octobre 2016
Émetteur : Centre de Commandement Scientifique (CCS)
Destinataires : Haut Commandement Militaire et Gouvernemental - Division Recherche et Développement


I. Introduction

Ce rapport a pour objectif de présenter l’état actuel des technologies civiles et militaires en cours de développement, d’évaluer les priorités stratégiques à court et moyen terme, et de proposer des recommandations ciblées.
L’accent sera mis sur les technologies ayant atteint un niveau maximal, celles en progression active et celles présentant un fort potentiel de développement en raison de leurs bonus de recherche.


II. État des Technologies Civiles

1. Électronique

  • Niveau actuel : 10/10 (maximum)
  • Progression : Complète
  • Commentaire :
  • Ce domaine constitue l’épine dorsale des branches technologiques avancées, telles que l'informatique, les télécommunications, l'aéronautique et les missiles.
    La maîtrise complète de l’électronique permet une intégration fiable et avancée des systèmes de contrôle, de guidage et de communication.

2. Mécanique

  • Niveau actuel : 7/10
  • Progression : 79 775 / 550 000
  • Production journalière : +5 625/jour
  • Jours restants estimés : 84
  • Commentaire :
  • Il s’agit d’une technologie clé dans l’ingénierie des véhicules (automobiles, artillerie), des structures mécaniques lourdes, et des systèmes aérospatiaux.
    La poursuite de son amélioration est indispensable pour soutenir les développements terrestres et aériens.

3. Propulsion à réaction

  • Niveau actuel : 8/10
  • Progression : 369 900 / 550 000
  • Production journalière : +5 475/jour
  • Jours restants estimés : 33
  • Commentaire :
  • En plein développement, cette technologie est cruciale pour les projets liés à l’aviation moderne : avions de chasse, bombardiers, drones, missiles.
    Le niveau déjà élevé garantit des bases solides pour des applications stratégiques.

4. Technologies civiles en veille mais prometteuses
Malgré l'absence de progression actuelle, plusieurs technologies présentent un fort potentiel de développement grâce à leurs bonus de recherche très élevés :

  • Métallurgie : +670 %
  • Chimie : +620 %
  • Informatique : +575 %
  • Robotique : +530 %
  • Télécommunications : +595 %
Ces branches devraient être activées prochainement pour débloquer des technologies dérivées stratégiques, notamment en armement, véhicules blindés et systèmes automatisés.


III. Technologies Militaires Terrestres

1. Armes d’infanterie

  • Niveau actuel : 10/10
  • Progression : Complète
  • Commentaire :
  • Technologie totalement maîtrisée, assurant une capacité offensive optimale pour les forces d’infanterie.

2. Missiles

  • Niveau actuel : 5/10
  • Progression : 317 625 / 400 000
  • Production journalière : +6 300/jour
  • Jours restants estimés : 14
  • Commentaire :
  • Il s’agit actuellement du projet militaire le plus avancé.
    Sa finalisation permettra l'accès à une panoplie d’armes sophistiquées : DCA lance-missiles, hélicoptères de combat, lance-roquettes multiples, drones et aviation multirôle.
    Son développement est essentiel pour le positionnement stratégique à long terme.

3. Technologies terrestres dépendantes en attente
Plusieurs branches militaires terrestres sont en sommeil, faute de prérequis ou de priorisation :

  • Artillerie
  • Blindage
  • Véhicules blindés
  • Explosifs
Elles bénéficient pourtant de bonus de recherche allant jusqu’à +640 %, représentant une réserve stratégique importante à activer.


IV. Technologies Navales

1. Construction navale

  • Niveau actuel : 10/10
  • Progression : Complète
  • Commentaire :
  • Technologie parfaitement maîtrisée. Elle assure des capacités de production navale avancée, tant pour les bâtiments de surface que pour les sous-marins.

2. Navires de combat

  • Niveau actuel : 7/10
  • Progression : 365 700 / 550 000
  • Production journalière : +4 500/jour
  • Jours restants estimés : 41
  • Commentaire :
  • Avancée stratégique majeure. Cette technologie est indispensable pour soutenir une flotte polyvalente moderne.

3. Sous-marins

  • Niveau actuel : 5/10
  • Progression : 153 975 / 400 000
  • Production journalière : +4 575/jour
  • Jours restants estimés : 54
  • Commentaire :
  • Le développement sous-marin constituera un outil de dissuasion fondamental, efficace en furtivité et en frappe ciblée.


V. Technologies Aériennes

1. Aéronautique

  • Niveau actuel : 6/10
  • Progression : 31 425 / 500 000
  • Production journalière : +5 175/jour
  • Jours restants estimés : 91
  • Commentaire :
  • Pilier des technologies aériennes. Elle permettra l'accès aux avions spécialisés (chasse, bombardement, surveillance radar).
    Sa progression doit être renforcée.

2. Avions de chasse

  • Niveau actuel : 3/10
  • Progression : 0 / 300 000
  • Bonus de recherche : +300 %
  • Commentaire :
  • Technologie prête à être lancée. Requiert la poursuite de l’aéronautique et des missiles.
    Potentiel stratégique élevé à moyen terme.


VI. Recommandations Stratégiques


  • Finaliser les missiles (dans 14 jours)
  • Priorité absolue pour ouvrir l’accès aux armes modernes.

  • Poursuivre la propulsion à réaction et la mécanique
  • Axes majeurs du développement aérien et terrestre.

  • Lancer les domaines à bonus élevé
  • Métallurgie, chimie, robotique, etc., afin de débloquer les unités avancées.

  • Maintenir l’effort sur la marine
  • Navires et sous-marins assurent une suprématie maritime vitale.


VII. Conclusion

L’état des recherches au 5 octobre 2016 montre une situation favorable dans les domaines clés (missiles, électronique, propulsion).
Cependant, plusieurs technologies à fort potentiel restent inactives. Leur activation rapide permettrait un saut qualitatif majeur dans les capacités globales.

Document certifié et validé par :
Centre de Commandement Scientifique - Section Coordination & Prospective
Rédigé par : Lieutenant-Conseiller Technologique A. Delmas
Date de validation : 5 octobre 2016




NOTE STRATÉGIQUE CONFIDENTIELLE À L’ATTENTION DU ROI-PRÉSIDENT MAXIMILIAN REUTER
Rédigée par le Lieutenant-Conseiller Technologique Alexandre Delmas
Centre de Commandement Scientifique - 5 octobre 2016


Objet : Risques structurels dans la progression technologique nationale – Recommandations d’intervention directe

Monsieur le Roi-Président,

Permettez-moi, en ma qualité de conseiller au CCS, d’ajouter au rapport de situation une analyse plus directe et moins formelle, mais urgente, concernant notre programme national de recherche et développement.

Les progrès accomplis ces dernières années sous votre mandat, notamment dans les domaines de l’électronique, de la construction navale, des armes d’infanterie et des missiles, témoignent d’un engagement technologique solide et structurant. Ces avancées, sous votre impulsion, ont remis la République des Trois Nations dans une position de compétitivité scientifique notable.

Cependant, notre analyse interne met en évidence un déséquilibre profond : alors que certaines branches critiques sont proches de la maturité ou déjà maximisées, d’autres, tout aussi vitales, demeurent totalement inertes. Il en résulte un déséquilibre opérationnel stratégique majeur.

La situation actuelle présente trois menaces concrètes :

  • 1. Une vulnérabilité terrestre critique : faute de développement de la métallurgie, du blindage et de l’artillerie, nos troupes ne disposent d’aucun appui lourd mécanisé.
  • 2. Une carence technologique aérienne : sans aéronautique complète ni défense antiaérienne (radar, DCA), nous ne serons pas en mesure de faire face à une attaque coordonnée moderne.
  • 3. Une inertie dans l’automatisation : l’absence d’informatique et de robotique limite notre capacité à évoluer vers une armée numérisée et autonome, ce qui nous place en retrait face à tout adversaire technologiquement avancé.

Je tiens à souligner que ces retards ne sont pas dus à des limites scientifiques ou logistiques : ils relèvent de choix stratégiques d’allocation. Or, plusieurs de ces branches bénéficient de bonus de recherche exceptionnels (de +530 à +670 %). Nous sommes assis sur un gisement de puissance inutilisé.

Monsieur le Président élu, Chef de la République des Trois Nations, cette situation appelle à une intervention directe de votre part. Seule une réorientation nationale nette et structurée peut rétablir l’équilibre de notre trajectoire technologique.

Je recommande respectueusement les actions suivantes :

  • Lancer immédiatement une phase finale sur le programme "Missiles", à échéance J+14, avec suivi quotidien.
  • Activer sans délai les branches de Métallurgie et Chimie, condition sine qua non à toute industrie de défense terrestre moderne.
  • Démarrer les recherches en Informatique et Robotique, afin d’entrer dans la phase préliminaire de l’intégration numérique militaire.
  • Rediriger une partie des ressources affectées à la marine vers l’aéronautique, afin de corriger l’asymétrie stratégique entre nos forces navales et nos forces aériennes.
  • Ordonner un audit stratégique de toutes les branches en veille dotées de bonus supérieurs à +500 %.

Ce n’est pas une simple question de progrès technologique : c’est une question de cohérence stratégique nationale. La République des Trois Nations ne peut se permettre d’exceller dans un domaine tout en étant exposée dans les autres.

Je suis conscient que de nombreuses décisions en matière de développement sont confiées aux départements spécialisés. Mais au regard du blocage que nous constatons aujourd’hui, une impulsion présidentielle est indispensable.

Vous avez été élu Roi-Président pour garantir l’unité, la puissance et la vision de cette République au-delà des anciennes frontières et des divisions des Trois Nations. Votre rôle, symbolique et institutionnel, donne autorité à une vision transversale que les ministères compartimentés ne peuvent appliquer seuls.

Si cet appel est entendu, je suis prêt à coordonner personnellement, sous votre mandat, un plan d’urgence de redéploiement technologique sur les trois prochains mois.

Avec tout le respect dû à votre charge,

Alexandre Delmas
Lieutenant-Conseiller Technologique
Centre de Commandement Scientifique
République des Trois Nations
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RÉPUBLIQUE DES TROIS NATIONS
Présidence du Sénat - Palais de l'Union

Discours officiel du Président du Sénat
Le 8 octobre - 10h00




Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Citoyennes et citoyens de la République Coloniale de Kolca,
Citoyennes et citoyens de la République de Koltaris,
Citoyennes et citoyens de la République du Cinat,
Citoyennes et citoyens de tout le territoire des Trois Nations,

Je prends la parole aujourd’hui avec gravité, conscience et responsabilité. Je la prends à cette tribune, non en tant qu’homme de pouvoir, mais en tant que serviteur des institutions, garant de notre République commune, et témoin d’un moment de bascule que nul ici n’aurait voulu traverser.

Depuis des années, nos institutions ont tenu bon. Depuis des décennies, la République des Trois Nations a su conjuguer complexité et unité, diversité et stabilité. Depuis toujours, nous avons tenu debout, non pas parce que notre système est simple, mais parce que notre loyauté l’a rendu fonctionnel.

Et pourtant, ces derniers jours, un événement d’une gravité extrême est survenu. Une fracture dans la confiance. Une atteinte à l’équilibre. Une faille dans le pacte démocratique que nous avons tous juré de défendre.

Je parle ici, bien sûr, du projet de loi diplomatique en trois volets, présenté au Sénat il y a plusieurs mois et dont le troisième volet, celui relatif au renforcement stratégique de nos relations avec le Second Empire constitutionnel de Slaviensk, a provoqué, par son traitement, une crise inédite.

Je rappelle que ce texte, comme tout texte débattu dans cette chambre, a été soumis à notre choix trinaire traditionnel : approbation, rejet, ou transfert vers les Républiques. Les deux premiers volets furent adoptés avec sérénité. Le troisième fut, selon la règle et le choix de cette assemblée, transmis aux Républiques.

Ce fut alors au tour des assemblées de Colca, de Koltaris et du Cinat de se prononcer. À Colca, le vote fut net. À Koltaris, plus disputé, mais validé. Au Cinat… la division l’emporta. Ni “oui”, ni “non”. Mais un appel, une délégation. L’Assemblée du Cinat, à la suite de deux jours de scrutins, vota pour que le Sénat tranche pour elle avec une majorité atteinte.

Ce transfert n’est pas un échec. C’est un droit. C’est un mécanisme constitutionnel parfaitement légitime. Nous avons donc voté. Mais avant ce vote, conformément à notre règlement, vingt sénateurs ont demandé l’ouverture d’un vote d’influence. Ce vote fut organisé. Trois options furent posées : influencer en faveur, influencer contre, ou ne pas influencer. Une large majorité se prononça pour une influence positive. +5 %. C’était le choix du Sénat.

Mais à cela s’ajouta, quelques heures plus tard, une annonce inattendue. Celle du Roi-Président Maximilian Reuter. En usant de son droit d’influence présidentielle, il ajouta une force contraire de –10 % à l'équation. Ainsi, influencé mais équilibré, le vote final fut tenu. 76 voix pour. 23 contre. Ajusté, 70 pour. 29 contre. La loi était adoptée.

Et pourtant… Et pourtant à peine l’encre séchée, à peine les chiffres établis, une déclaration fut faite. Le Roi-Président, non pas en amont mais bien après ce vote solennel, opposa son veto souverainiste. Il parla d’équilibre artificiel. Il parla de consensus forcé. Il parla au nom des Républiques, mais contre la voix du Sénat.

Je ne mets pas ici en cause son droit. Il a ce droit. Mais je mets en cause le moment. Car ce droit, s’il existe, ne saurait devenir une arme contre le vote démocratique. Ce veto, en étant posé après coup, nie la souveraineté du Sénat. Il nie le processus entier qui l’a précédé. Il ne le discute pas, il le nie.

Et c’est pourquoi, en conscience, et avec la douleur d’un homme qui a servi cette institution toute sa vie, j’annonce aujourd’hui, au nom du Sénat et en tant que son président, l’ouverture officielle de la procédure de destitution du Roi-Président.

Cette décision n’est ni légère, ni impulsive. Elle est la conséquence d’un acte politique que je ne peux laisser impuni. La démocratie n’est pas un jeu d’influences superposées que l’on manipule à loisir. Elle est un chemin de responsabilité. Et ce chemin, aujourd’hui, a été trahi.

Je le dis aux Kolcains, aux Koltariens, aux Cinatiens : vous méritez mieux que la confusion, mieux que les coups de force, mieux que les arrangements post-facto. Vous méritez des institutions qui se respectent entre elles.

Je le dis à mes collègues sénateurs : cette décision nous engage. Elle nous oblige à une rigueur absolue. Nous n'ouvrons pas un conflit de personnes. Nous corrigeons une dérive de pouvoir.

Je le dis enfin au Roi-Président : vous avez été élu en 2012 pour six années. Vous avez vu la nation croître de 500 à 530 milliards de produit brut. Vous avez vu la population reculer, puis remonter. Vous avez dirigé une armée moderne et servi une diplomatie maîtrisée. Mais aujourd’hui, c’est dans l’exercice même de votre charge que vous avez échoué.

Je demande donc à ce Sénat, dans les heures qui viennent, d’examiner cette procédure avec toute la solennité qu’elle exige. Je demande à nos peuples de rester unis. Et je dis ici, devant vous tous : nous ne défendrons jamais une personne. Nous défendrons toujours la République.

Et je voudrais, ici, que chacun mesure la portée du moment que nous vivons. Car l’histoire de notre République n’est pas vierge de tels épisodes. Depuis l’établissement de la royauté-présidence constitutionnelle en 1916, trois fois seulement dans notre histoire, nous avons connu l’instauration d’un Empereur-Président. Trois fois, la République a dû franchir ce seuil d’exception, là où les institutions vacillaient et appelaient à une réorganisation profonde.

Ce fut d’abord en 1931, avec Louis-Philippe Fyss, le Père, à l’issue d’un consensus difficile et sous la pression d’une guerre d’envergure encore jamais vu alors mais bien senti. Ce fut ensuite en 1961, avec Louis-Philippe Fyss, le Fils, dans un contexte d’urgence stratégique et de réformes institutionnelles avortées. Ce fut enfin en 1979, avec Henri de Rivoli, dont le mandat d’Empereur-Président s’étendit jusqu’en 1994, durant une période de tension politique extrême et de recomposition militaire.

À chaque fois, ce fut une mesure lourde. À chaque fois, ce fut un moment d’exception, un recours à un équilibre républicain repensé. Mais à chaque fois, la légitimité de ce changement fut portée par les institutions, validée par le Sénat, et reconnue par les Républiques.

C’est cette mémoire que nous devons garder en tête aujourd’hui. Nous ne marchons pas vers l’inconnu. Nous marchons vers une exigence.

Je le dis ici, devant vous tous : nous ne défendrons jamais une personne.
Nous défendrons toujours la République.


Je vous remercie.




Document publié sous l'autorité du Bureau du Sénat.
Palais de l’Union, Utovie, République de Koltaris, République des Trois Nations.

<i>Le Président du Sénat entre 2012 et 2018, Lilian Christophe</i>
Lilian Christophe,
Président du Sénat choisit et élu entre 2012 et 2018.
img
RÉPUBLIQUE DES TROIS NATIONS
Présidence du Sénat - Palais de l’Union

Communiqué officiel – Présidence du Sénat
8 octobre - 13h00



Suite au discours tenu ce matin à 10h00 par le Président du Sénat, Lilian Christophe, le Président du Sénat informe officiellement les citoyens et les institutions des Trois Républiques ainsi que les instances Sénatoriales des Trois Nations qu’il prendra part, à titre personnel et sans influence, au vote de destitution du Roi-Président prévu dans les prochains jours voire heure, et qu’il mobilisera un vote d’influence sénatoriale, tel que prévu dans le cadre constitutionnel applicable et légal.

Ce vote d’influence s’inscrit dans les droits conféré au Président du Sénat durant toute sa mandature tels que définis à l’article #, section ## de la Constitution de 1916 et modifiée en date de 1996. En vertu de ce texte, le Président du Sénat dispose de la capacité, jusqu’à dix fois par mandat, de mobiliser un vote influant à hauteur de 5 % du total sénatorial, pouvant ainsi modifier la pondération finale d’un scrutin à bulletin secret.

Ainsi, le Président du Sénat ce justifie : " La décision d’activer ce mécanisme n’a pas été prise à la légère. Elle répond à la gravité du moment, à la nécessité de garantir l’intégrité institutionnelle, et à la responsabilité d’une présidence fidèle à l’intérêt supérieur des Trois Républiques. "

Cette influence sera exercée dans le sens d’un vote favorable à la destitution du Roi-Président, considérant que les faits énoncés ce matin relèvent d’une rupture manifeste et clair avec les équilibres républicains garantis par la Constitution. Il ne s’agit pas ici de juger une personne, mais de répondre à une atteinte institutionnelle documentée, incontestable dans ses effets, et inédite dans sa méthode.

Le Président du Sénat tient à souligner que " le recours à l’influence présidentielle ne saurait servir de correctif rétroactif à un vote démocratique légitimement tenu ". Le droit au veto existe, et il est reconnu. Mais son usage après un scrutin légitime, influencé de part et d’autre et déjà finalisé, constitue une altération du processus républicain, incompatible avec l’esprit du texte fondamental.

Ce communiqué engage la Présidence du Sénat à maintenir une ligne de clarté, de responsabilité et de stabilité. L’usage de l’influence n’a pas pour but de renverser la République, mais de la protéger contre ses propres failles.

Le Président du Sénat rappelle que ce vote d’influence s’ajoutera au vote individuel qu’il émettra également, à titre de centième sénateur. Les deux actes seront rendus publics dans le procès-verbal final. La procédure de destitution suit son cours. Le Sénat sera saisi à l’heure et le jour prévue.

Aucun appel au désordre ne sera toléré. Toutes les garanties de transparence sont assurées.



Document publié sous l’autorité directe du Bureau du Sénat.
Palais de l’Union - Utovie, République de Koltaris, République des Trois Nations.


Il est interdit de poster un quelconque message ici. Seules les annonces du Président Sénat y seront postées.
Cordialement, le Palais de l’Union de la République des 3 Nations.


Drapeau de la République des Trois Nations depuis 1916

RÉPUBLIQUE DES TROIS NATIONS
Roi-Président de la RTN - Mairie de Utovie.

Déclaration solennelle du Roi-Président
Maximilian Reuter
Le 8 octobre 2016- 17h00




Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Citoyennes et citoyens de la République Coloniale de Kolca,
Citoyennes et citoyens de la République de Koltaris,
Citoyennes et citoyens de la République du Cinat,
Citoyennes et citoyens de tout le territoire des Trois Nations,

Aujourd'hui, à 17h, je me présente à vous, alors que notre République traverse une étape critique. Je considère qu'il est de mon devoir, en tant que Roi-Président, de vous adresser, ici même, mes propos avec clarté, respect et transparence.

Tout d’abord, je tiens à vous reconfirmer que je respecte pleinement la Constitution et les mécanismes démocratiques qui régissent nos institutions. La procédure de destitution ouverte par le Président du Sénat ce matin est une possibilité légale inscrite dans notre texte datant de 1916, après la tyrannie des Président-Roi. Aucune institution ou quelconque individu ne peut-être au-dessus de la loi, et les actions entreprises aujourd'hui sont le reflet de notre système démocratique, de son bon fonctionnement malgré tout, de la séparation des pouvoirs, et de la responsabilité de chacun dans le respect des règles.

Par ailleurs, je tiens à revenir sur les événements qui se sont déroulés durant cette journée fatidique du 8 octobre 2016, et qui ont abouti à la mise en place d’un vote d’influence au sein du Sénat en faveur de la destitution à 15h.

À 10h, le Président du Sénat, mandaté depuis 2012, Lilian Christophe, a annoncé l’ouverture de la procédure de destitution à mon encontre, suite à l’exercice de mon droit de veto sur la loi diplomatique récemment adoptée précédemment. Je rappelle qu’en tant que Roi-Président, j’ai exercé mon droit constitutionnel de veto, un droit qui m’a permis de poser une réflexion sur la loi en question, en m’opposant à ses termes. M'exposant ainsi à une procedure de destitution inscrite dans la constitution.

Suite à cette annonce, à 13h, le Président du Sénat a confirmé l’activation d’un vote d'influence en faveur de la destitution à hauteur de 5%. Cette décision a été prise après un vote au Sénat. À 13h30, la procédure a été confirmée et la volonté de l’institution sénatoriale de maintenir cette démarche a été officiellement confirmée. Par la suite, à 15h, un vote d'influence a eu lieu au Sénat. Le résultat fut sans appel : 56 voix pour, 23 voix contre, et 20 voix s'abstenant.

Ce vote d’influence positif est un acte qui, comme vous le savez, vient influencer le processus de destitution et, par conséquent, affecter les décisions futures. La majorité des voix exprimées pour une influence positive à hauteur de 5% signifie qu'une partie du Sénat se positionne clairement en faveur de cette destitution.

Ainsi, ce vote d'influence a été activé, et le processus démocratique suit son cours, comme le prévoit la Constitution. Cependant, il est de mon devoir de vous rappeler que, en tant que Roi-Président, j'exerce également mon propre droit d’influence, mais cette fois, de manière négative. J'ai choisi de m'opposer à la destitution et d'agir conformément aux pouvoirs qui me sont conférés, et ceux de manière démocratique depuis 2012.

Il est important de comprendre que mon vote d'influence négatif, d’une portée de -10%, a été une décision réfléchie et très mesurée. Je ne fais pas ce choix par défiance envers le Sénat ou le processus en place, mais bien par respect pour les principes démocratiques et pour l’équilibre des pouvoirs actuels. Je reconnais les décisions légitimes des institutions, mais je pense qu'il est de mon devoir de me positionner contre ce processus, afin de maintenir l'intégrité de la fonction présidentielle, et éviter de tomber dans un régime uniquement dirigé par le Sénat.

Ainsi, mon vote d'influence négatif affectera le résultat final de cette procédure de destitution, prévue pour demain, le 9 octobre 2016, et cela fait partie du jeu démocratique. Je suis d'ailleurs honoré de pouvoir y participer. Il est essentiel que chacun d’entre nous puisse exercer ses prérogatives en fonction des valeurs qui régissent notre République, que dis-je, nos Trois Républiques.

Je suis conscient que ces votes d'influences à la fois positifs et négatifs influent directement sur la décision finale, mais ce processus doit être mené avec rigueur, respect, et transparence, pour que nos Nations puissent tirer des enseignements de ces moments de crise unique, qui feront, disons le, rêver les futurs historiens de nos Républiques.

Enfin, je réitère que la Constitution et nos citoyens doivent guider nos actions, et c'est dans le respect de celle-ci que je me tiens prêt à accepter la décision des institutions, quelle qu’elle soit. Si cette procédure mène à une destitution, je la respecterai comme il se doit. Si, cependant, le résultat final nous amène à un rééquilibrage, nous en sortirons plus forts, plus unis et plus conscients des responsabilités que chaque institution porte. Le Président du Sénat, devra alors en assumé les responsabilités et déposer sa démission, comme le veux notre Constitution modifié en 1994.

Pour finir, je tiens à réaffirmer ma confiance en notre système démocratique. Le Roi-Président, tout comme le Sénat, le Président du Sénat, les représentants, les députés et les Présidents, ne sont que des serviteurs des institutions et du peuple, et je m'engage à poursuivre ma mission avec la dignité et le respect qu'elle requiert, quoi qu'il advienne.

Je vous remercie de m’avoir écouté.
Et je conclus ainsi :

Le Repubbliche illuminano, elevano e comandano !

Au nom du Second Traité de Cinatus, signé le 3 mars 1773,
et en mémoire de notre hymne :
Ô peuple noble, regarde le sureau en fleur,
symbole de notre terre et de notre résilience éternelle.


Oi Šermukšnio.


Fin du discours.



Discours prononcé sous l'autorité du Bureau du Roi-Président.
Mairie de Utovie, Utovie, République de Koltaris, République des Trois Nations.

<i>Le Roi-Président de la RTN entre 2012 et 2018, Maximilian Reuter (21ème dirigeant)</i>
Maximilian Reuter,
Roi-Président de la République des Trois Nations élu entre 2012 et 2018.



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RÉPUBLIQUE DES TROIS NATIONS
Empereur-Président des Républiques - Palais de l'Union

Discours de l’Empereur-Président
Le 14 décembre - 14h00




Citoyens et citoyennes de la République des Trois Nations, et du monde,

Ces derniers jours, nous avons reçu une pression internationale jamais vue jusqu’alors depuis les années 1940.

La République de Koltaris, que j’incarne et dont je suis issu, a toujours promulgué un principe fondamental : l’égalité de tous.

Le Cinat a avancé dans cet objectif.
Mais aujourd’hui, nous devons l’admettre avec lucidité : notre État souffre d’un retard considérable sur la scène internationale. Et ce retard concerne un sujet très spécifique, un sujet grave : le statut des Sujets Économiquement Dépendants, appelés S.E.D.

Je le dis clairement aujourd’hui : c’est un problème.

Et c’est la raison pour laquelle j’annonce ici le tout premier projet de loi de mon mandat.
Il s’agira de régler cette anomalie démocratique et sociale.

Ce vote aura lieu au Sénat. Et, en tant qu’Empereur-Président, j’ordonne l’usage de mon influence présidentielle en faveur d’un vote positif pour l’abolition totale de ce statut.

Les Sujets Économiquement Dépendants doivent devenir des citoyens à part entière.

Rappelons-le : ces populations ont voté, par le passé, entre 2003 et 2005, sous le mandat du Roi-Président Henri de Rivoli, pour rester au sein de la République des Trois Nations. Seul un territoire, alors instable, s’était distingué. Mais aujourd’hui, il est presque totalement pacifié, et un référendum s’y tiendra en 2020.

Mais je le dis ici, avec fermeté :
la République coloniale doit prendre fin.
Le "colonial" n’a plus raison d’être.
Voici ce qu’il doit advenir. Voilà ce que je propose.

Ainsi, deux projets de loi seront présentés au Sénat :

  • Premier projet : Que la République Colonial de Kolca devienne la République des Royautés Et de Kolca (RREK), avec un pouvoir exécutif modifié, le Président ne sera plus nécessairement originaire de Kolca.
  • Second projet : L’abolition progressive, car une abolition brutale serait catastrophique, du statut des Sujets Économiquement Dépendants.

Pourquoi progressive ?
Parce que nous ne pouvons pas supprimer en un seul instant un statut sur lequel repose une organisation économique entière.
Cela plongerait dans la ruine aussi bien les propriétaires que les sujets eux-mêmes.
Cela provoquerait une crise sociale majeure.

Mais je suis ferme :
ce statut doit disparaître.

Chaque habitant de notre République doit être reconnu comme citoyen à part entière.
Aucune différence, aucune hiérarchie, aucun privilège ne doit subsister.

Ce changement aura naturellement des implications électorales.
Le droit de vote pour les Sujets Économiquement Dépendants, aujourd’hui, reste sujet à débat.
Mais notre État ne peut plus rester en retrait sur ce sujet.

Il faut avancer. Nous devons avancer.

Rappelons-le :
– Koltaris a aboli ce statut il y a plus de 40 ans, et s’en porte à merveille.
– Le Cinat a presque achevé cette transition, et les résultats sont tout aussi convaincants.

Ce système est devenu ingérable, économiquement comme politiquement.
Il faut désormais revoir nos fondements.
Mais sans abandonner personne.
Il faut éviter que les anciens sujets tombent dans la misère.
Ce serait un désastre.
Nous retournerions en arrière. Et cela, je le refuse de toutes mes forces.

Mon mandat de quinze ans, commencé en 2016 et qui s’achèvera en 2031, sera concentré en grande partie sur cette transition fondamentale, ainsi que sur le renforcement de nos liens diplomatiques et internationaux.

Je vous remercie de votre écoute, à tous et à toutes.
Le Sénat de la République des Trois Nations votera dans la soirée.
Et Coltaris devra l’accepter.

Vive la République.
Vive les Trois Nations.
Vive l’Égalité.
Vive les citoyens.



Document publié sous l'autorité du Bureau du Sénat.
Palais de l’Union, Utovie, République de Koltaris, République des Trois Nations.

<i>Empereur-Président entre 2016 et 2031, Lilian Christophe</i>
Lilian Christophe,
Empereur-Président choisit et élu entre 2016 et 2031.

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RÉPONSE OFFICIELLE DE LA RÉPUBLIQUE DES TROIS NATIONS
À l’attention de l’Empire Islamique de Churaynn
Date : 09/03/2017

Considérant la déclaration du Parlement Impérial de Churaynn en date du 8 mars 2017,
Considérant la reconnaissance tardive de l’opération militaire « Justice Balistique » et des destructions infligées à la ville de Fistalis,
Considérant les pertes humaines, civiles et institutionnelles infligées à notre République,
Et considérant enfin la posture générale adoptée par l’Empire de Churaynn vis-à-vis de la République des Trois Nations depuis le début du conflit,

Le Gouvernement Élu, Reconnus et Légitime de la République des Trois Nations déclare ce qui suit :


1. Prise d’acte, non reconnaissance

La République prend acte de la déclaration de l’Empire Islamique de Churaynn. Elle constate une reconnaissance totale et confirmée de ses actes, accompagnée de formules diplomatiques qui ne sauraient suffire à solder l’horreur du bombardement de Fistalis.

La République rappelle que les pertes humaines subies ne sont pas réparables par des fonds, ni par des regrets conditionnés. La souffrance de nos citoyens n’a pas de prix. La confiance brisée ne se restaure pas par voie unilatérale.


2. Maintien de la rupture diplomatique

Aussi, la République maintient la suspension complète de toute relation diplomatique avec l’Empire de Churaynn, jusqu’à nouvel ordre.

La déclaration de Churaynn, bien que rédigée avec soin, ne saurait effacer :

  • l’absence totale de négociations avant les frappes,
  • la nature ciblée et punitive de l’attaque,
  • la logique de domination néo-impériale affichée à Fistalis,
  • et les tentatives précédentes d’intimidation militaire. (Siège navale)


3. Aucun déploiement churaynn n’est le bienvenu

La République refuse catégoriquement tout déploiement d’associations, de fonds, d’équipes médicales ou logistiques issus de l’Empire de Churaynn sur son sol.

Aucun acteur affilié, subventionné ou lié directement ou indirectement à l’Empire de Churaynn ne sera autorisé à intervenir à Fistalis ou ailleurs. La souveraineté de la République n’est pas à vendre.


4. Mémoire et justice

Les victimes de Fistalis ne seront pas effacées par une déclaration bien tournée. La République œuvre à la mémoire de ses martyrs, à la reconstruction par ses propres moyens, et à la recherche de justice.

Une enquête internationale sera prochainement ouverte, avec ou sans la coopération de Churaynn, afin de documenter les violations des traités en vigueur.


5. Un message au monde

Nous appelons nos partenaires et les États membres de la communauté internationale à ne pas se laisser séduire par les jeux d’écriture impériaux.

L’Empire casse, certes.
Mais ce n’est pas à lui de réparer.
C’est aux peuples blessés de décider qui mérite d’être écouté, et qui doit être tenu à l’écart.


ANNEXE I : Sur la position diplomatique de la République

Malgré l’horreur des faits, et bien que la République des Trois Nations exprime toute sa réprobation face à cet acte d'une violence extrême, elle prend acte de l'initiative entreprise.

Dans un souci de stabilité régionale, et pour éviter toute escalade ou propagation du conflit, la République des Trois Nations annonce qu’elle ne mettra en place aucun accord militaire défensif, ni aucune alliance visant directement ou indirectement à entraîner un affrontement armé contre l’Empire de Shuraynn.

La République reste néanmoins vigilante et continuera d’agir avec fermeté pour protéger ses intérêts, ses citoyens, et ses partenaires pacifiques. Ce choix ne constitue en rien un soutien tacite : il traduit une volonté de préserver les équilibres diplomatiques, dans l’attente d’une solution durable et légitime à la crise.


ANNEXE II : Liste officielle des victimes de la frappe balistique sur Fistalis

Conformément au devoir de mémoire de la République des Trois Nations, la présente liste recense les vingt-huit personnes ayant perdu la vie lors de l’attaque dite "Justice Balistique", survenue à Fistalis. Chacune de ces existences arrachées portait une histoire, un métier, une famille. Elles ne seront pas oubliées.

Liste des victimes :

• Alya Rensul — 9 ans — Écolière
• Thamar Sélouk — 33 ans — Infirmier urgentiste
• Kassim al-Tenour — 48 ans — Directeur de la mairie de Fistalis
• Nisrine Kalbeïd — 27 ans — Professeure de littérature
• Darin Kobel — 19 ans — Étudiant en droit
• Fayçal Mourad — 62 ans — Gardien du port
• Jana Mélik — 5 ans — Enfant
• Rizwan Armaoui — 41 ans — Commerçant (épicerie)
• Lina Asmara — 36 ans — Sapeure-pompière volontaire
• Idriss Malih — 54 ans — Chef de chantier municipal
• Farah Tsaouï — 28 ans — Chargée de mission à la préfecture
• Rami Bouklef — 11 ans — Collégien
• Tarek Mendhouz — 38 ans — Pêcheur
• Noha Belkacem — 17 ans — Apprentie mécanicienne
• Samiha Hanoum — 50 ans — Archiviste à la bibliothèque centrale
• Madi Jabrouni — 45 ans — Inspecteur de salubrité publique
• Younès Gharbi — 34 ans — Facteur
• Salma Irbah — 21 ans — Étudiante en médecine
• Omar Zebboudj — 39 ans — Conducteur de tramway
• Inès Kaouane — 24 ans — Employée de mairie
• Hassan Touri — 60 ans — Retraité, ancien docker
• Ghalia Dourane — 43 ans — Coiffeuse
• Anouar Sefrioui — 30 ans — Lieutenant des pompiers
• Malek Oubira — 58 ans — Maire de Fistalis
• Nora Khader — 15 ans — Lycéenne
• Aymen El-Khafif — 47 ans — Médecin généraliste
• Djamila Serhani — 32 ans — Juriste indépendante
• Marcellus Piguet — 59 ans — Vice-Roi de Fistalis

Que leurs noms soient gravés dans la mémoire de la République.



Pour la République, la Démocratie et la Paix,
Lilian Christophe
Empereur Président de la République des Trois Nations
Président du Parti Socialiste Démocrate (PSD)


<i>Empereur-Président entre 2016 et 2031, Lilian Christophe</i>
Lilian Christophe,
Empereur-Président choisit et élu entre 2016 et 2031.


Rédigé par le Palais Sénatoriale en Commission, République des Trois Nations.


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DÉCLARATION INTERNATIONALE DE LA RÉPUBLIQUE DES TROIS NATIONS
République des Trois Nations de Kolca, de Koltaris, et du Cinat

À l’attention des États partenaires et observateurs internationaux,

La République des Trois Nations, composée des Républiques de Kolca, de Koltaris et du Cinat, souhaite aujourd’hui faire entendre sa voix auprès des nations proches diplomatiquement comme des puissances étrangères, afin d’expliquer avec sincérité et transparence la nature profonde de la crise qui a secoué notre État. Cette crise a été multiforme : politique, diplomatique, militaire, sécuritaire et économique.

Certes, les aspects diplomatiques et militaires, à travers les événements liés au Mandrarika ou les bombardements ayant touché certaines vice-royautés, ont davantage attiré l’attention médiatique internationale. Cependant, cette crise puise son origine dans une faille politique interne, aujourd’hui en voie de résolution. Nous osons espérer, avec prudence mais fermeté, que cette conclusion est proche.

Tout a commencé par une crise diplomatique, révélée notamment dans l’enquête du journal Les News de la République des Trois Nations. Des dysfonctionnements administratifs graves ont conduit à un silence diplomatique de notre part à l’égard de nations qui, pourtant, avaient officiellement tenté d’établir un contact avec l’une ou plusieurs de nos Républiques. En conséquence, des votes successifs ont été organisés dans le but de corriger ces défaillances.

Mais c’est bien le 6 octobre 2016 que débute la crise politique. Ce jour-là, chacune des Républiques s’est prononcée sur l’ouverture de relations diplomatiques approfondies avec le Second Empire Constitutionnel de Slaviensk. La République de Kolca a voté favorablement, tout comme la République de Koltaris. Le Cinat, pour sa part, a opté pour une troisième voie : la saisine du Sénat, conformément aux modalités de vote prévues par notre système tripartite (oui / non / renvoi au Sénat).

Le Sénat fut donc saisi. Conformément à notre Constitution, le président du Sénat, le Sénat dans son ensemble, ainsi que le roi-président, chef de l’État, disposent d’un mécanisme légal de vote d’influence, leur permettant, dans des conditions spécifiques, d’orienter le résultat d’un scrutin. Ce dispositif fut activé dans ce cas précis, avec une orientation défavorable à l’ouverture diplomatique.

Néanmoins, malgré ce vote d’influence, la loi fut adoptée à une large majorité. En réaction, le roi-président Maximilian Reuter a opposé son veto, s’opposant ainsi frontalement à la volonté exprimée. Cette décision a constitué un tournant : en posant ce veto, le roi-président s’exposait à une procédure de destitution, laquelle fut effectivement engagée, et conclue, il y a quelques mois.

Le processus fut pleinement constitutionnel : le président du Sénat, Lilian Christophe, et les trois présidents des Républiques ont chacun activé leur prérogative d’influence ; mais grâce à cela, une majorité incontestable a conduit à la destitution de Maximilian Reuter.

Conformément à notre loi fondamentale, dans le cas d’une destitution présidentielle, le président du Sénat devient automatiquement empereur-président. Ce titre, bien que prestigieux, n’est pas un mandat absolu : l'empereur-président exerce des fonctions renforcées, mais temporelles. Deux choix s'offrent alors à lui, déterminés par un vote indépendant du Sénat et l’approbation des trois Républiques.

Les trois présidents ont validé une reconduction au pouvoir jusqu’en 2031, soit un mandat de 15 ans (2016-2031). Le Sénat, quant à lui, a accordé les pleins pouvoirs et officialisé la double fonction d’empereur-président et président du Sénat, conférant ainsi au chef de l’État une légitimité consolidée.

Ce cas n’est pas sans précédent dans notre histoire :
  • Louis-Philippe Fyss, dit « le Père », empereur-président de 1931 à 1946, après avoir été président du Sénat (1928–1931).
  • Louis-Philippe Fyss II, son fils, de 1961 à 1976, après un mandat sénatorial de 1958 à 1961.
  • Henri de Rivoli, sans doute le plus emblématique, empereur-président de 1979 à 1994, puis réélu roi-président de 1994 à 2006, avec un passage sénatorial de 1976 à 1979.

Il s’agit donc du quatrième empereur-président de notre République : une tradition républicaine ancrée, connue et comprise de notre peuple.



1. RÉFORMES MAJEURES EN COURS


Un remaniement politique majeur est actuellement en cours, accompagné de deux réformes d’ampleur :

1. Réforme institutionnelle de Kolca
La République coloniale de Kolca est en voie de devenir la République fédérée de Kolca ou République des nations d’Afarée et de Kolca, afin d’harmoniser son système avec ceux de Koltaris et du Cinat.

2. Abolition des sujets économiquement dépendants (SED)
  • Cinat : 1,4 million de SED sur 15,8 millions d’habitants (7 %)
  • Kolca : 24,2 millions de SED sur 29,7 millions d’habitants (≈ 81,5 %)

Ce qui a déjà été fait :
  • Abolition de la torture, de la surveillance, de l’espionnage et du contrôle économique
  • Mise en place de salaires minimums garantis par l’État
  • Obligation pour les anciens propriétaires de rémunérer les employés à 10 % du SMIC minimum, si ils les emploient
  • Construction de logements publics pour l’insertion



2. RÉFORME ÉLECTORALE ET INCLUSIVITÉ


La réforme électorale est primordiale : seuls 3,4 millions de citoyens sur plus de 18 millions de majeurs peuvent actuellement voter à Kolca. Le président de Kolca a accepté la réforme pour mettre fin à ce déséquilibre.

Des lois anti-discriminatoires sont également en préparation :
  • Interdiction des actes racistes envers les anciens SED
  • Protection des anciens propriétaires pour éviter un exode économique
  • Harmonisation de l’élection présidentielle : le Vice-Roi de Kolca ne sera plus automatiquement président



3. APPEL À LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE


La République des Trois Nations sollicite l’aide et le soutien de la communauté internationale pour :

  • Conseiller les réformes en cours
  • Identifier les faiblesses structurelles
  • Offrir un appui économique temporaire
  • Accompagner la construction d’un modèle équitable entre citoyens

Nous garantissons un remboursement à long terme pour toute aide financière apportée, et nous engageons à ne laisser aucun citoyen dans la misère.

La République ne reniera pas son histoire. Elle la transformera.
L’objectif est d’achever ces chantiers avant la fin de l’année 2017. Cela sera long, exigeant, mais possible avec votre aide.




Pour la République, la Démocratie et la Paix,
Lilian Christophe
Empereur Président de la République des Trois Nations
Président du Parti Socialiste Démocrate (PSD)


<i>Empereur-Président entre 2016 et 2031, Lilian Christophe</i>
Lilian Christophe,
Empereur-Président choisit et élu entre 2016 et 2031.


Rédigé par le Palais Sénatoriale en Commission, République des Trois Nations.


RAPPORT STRATÉGIQUE MENSUEL D’ÉTAT SUR LE MANDRARIKA & MANDRARIKANIUS


État-Major des Forces Armées Républicaines : Direction Opérationnelle des Territoires Extérieurs
Document classé :Diffusion restreinte niveau 3 : Dossier n°R317-MAND-EX


Date de transmission : 30 mars 2017
Émetteur : Haut Commandement des Opérations Extérieures
Destinataires : Comité central de la Défense, Haut Conseil de la République des Trois Nations
Commandant de zone : Général Lucas de Kolca


I. CONTEXTE OPÉRATIONNEL ET SÉCURITAIRE

Suite à une dégradation rapide de la situation sécuritaire sur les territoires périphériques de la République des Trois Nations en Afarée, plusieurs événements majeurs sont venus bouleverser l'équilibre des forces dans la région de Mandrarika, et tout particulièrement au sein de la vice-royauté de Mandrarikanius.


Les incidents récents, classés à niveau d'alerte tactique 5, incluent :

  • Des frappes balistiques massives (3) dirigées contre la vice-royauté de Fisualis, désormais classée comme théâtre terminé (fini) après la fin des bombardements et la retraite mené pas les États voyoux. Ces frappes ont provoqué la destruction d’infrastructures majeures, entraîné de lourdes pertes humaines (28), et précipité l’exode partiel de populations civiles, aujourd’hui en cours de traitement logistique (petite envergure).

  • L’instauration d’un blocus naval contre la vice-royauté de Ritanius, également classée comme théâtre terminé (fini). Cette action hostile a paralysé les capacités maritimes de la région, provoquant une rupture des lignes d’approvisionnement critiques, tant pour le ravitaillement que pour la rotation des troupes stationnées depuis le port militaire de Visualis.


  • Face à l’instabilité régionale croissante, le Haut Commandement a revalidé le déploiement d’un dispositif militaire renforcé dans la vice-royauté de Mandrarikanius, zone stratégique côtière de première importance, désormais sous statut de région militarisée spéciale.


    II. DÉPLOIEMENT ET ORGANISATION DES FORCES (AU 30 MARS 2017)

    À la date du 30 mars 2017, la structure militaire sur zone est la suivante :

    Effectifs humains :


    • 20 000 hommes déployés sur place, entièrement armés et opérationnels, composés d’unités d’infanterie légère, de forces spéciales de reconnaissance et d’un contingent logistique autonome.

    • 10 000 hommes stationnés dans la zone Mère de la République des Trois Nations, affectés à la défense de la frontière antérinenne, à la gestion frontalière des autres nations, et à la sécurité des infrastructures essentielles (centrales, centres de commandement, zones de stockage, gouvernement etc.).

    • 50 000 hommes en formation avancée, dans le cadre d’un programme de mobilisation accélérée ; ils sont actuellement en phase d’instruction tactique, et devraient rejoindre les zones sensibles dans un délai estimé de 180 à 360 jours, selon les calendriers de livraison et les capacités de transport inter-régionales.


    Répartition par rôle :

    • 4 000 soldats sont mobilisés en patrouille active permanente à l’intérieur du territoire, avec pour mission de détecter, contenir et neutraliser tout mouvement subversif ou clandestin.

    • 1 000 soldats sont mobilisés en surveillance active permanente à l’intérieur du territoire, avec pour mission de surveiller le port millitaire et civile ainsi que les instances politiques et vitales.

    • 10 000 soldats assurent la première zone de filtrage, c’est-à-dire la zone frontalière extérieure. Leur mission est le contrôle des entrées, l’interdiction d’accès aux infiltrés, et l’établissement d’un rideau de surveillance constant par le biais de rondes régulières.

    • 5 000 soldats supplémentaires opèrent dans la seconde zone de filtrage, plus proche des centres urbains. Ils ont pour mission d’effectuer un contrôle secondaire, plus approfondi, sur les flux internes.



    III. ARMEMENT DISPONIBLE SUR LE THÉÂTRE

    La doctrine d’armement repose sur des capacités de feu défensives, de dissuasion et de réaction rapide, avec le matériel suivant, classé par catégorie :

    Armes légères d’infanterie :

    • 20 000 armes individuelles de niveau 11, parmi les 80 000 existantes à l’échelle nationale, dernier standard en vigueur, dotées de systèmes d’assistance tactique intégrés. Cette quantité permet une couverture redondante pour l’ensemble des troupes en présence, et prévoit également des dotations pour les unités en formation.


    Appui-feu lourd :

    • 3 000 mitrailleuses lourdes (niveau 10), parmi les 10 000 existantes à l’échelle nationale, déployées stratégiquement dans les postes fortifiés, les zones de surveillance des frontières, et les points sensibles côtiers.

    • 800 mortiers légers (niveau 8), principalement affectés à l’infanterie mobile et aux bataillons du desert, en appui des troupes avancées.


    Artillerie spécialisée :

    • 100 lance-roquettes (niveau 9), sur les 1 000 du parc national, affectés aux régiments de sections d’assaut indirect.

    • 5 lance-missiles antichars (niveau 7), utilisés exclusivement pour la neutralisation de blindés ennemis potentiels.

    • 10 canons tractés (niveau 4), sur les 55 totaux disponibles, configurés en batteries mobiles sur l’axe portuaire et les plateaux élevés.

    • 10 canons anti-aériens (niveau 2), parmi les 100 de l’armée régulière, installés sur le pourtour portuaire et les points de ravitaillement, afin d’anticiper toute tentative de frappe aérienne.


    Tous ces équipements sont également présents ou en cours de déploiement par le biais du port militaire de Mandrarikanius, dans une logique de constitution d’un bastion armé portuaire.


    IV. SITUATION PORTUAIRE ET STATUT NOUVEAU

    Le port stratégique de Mandrarikanius, situé en façade méridionale de la vice-royauté, reste sous blocus naval total, imposé légalement par les gouvernements de Kolca et de Utovie. Aucune opération de ravitaillement extérieur non-nécessaire n’a pu être effectuée depuis plusieurs jours consécutifs.

    Cependant, à titre de mesure stratégique, le port a été élevé au rang de 3e port militaire national, après ceux de Kolca et Visualis, ce qui implique :

    • Une extension de sa capacité de mouillage pour accueillir des bâtiments de guerre et de logistique lourds.

    • La transformation progressive des quais en terminaux d’armement.

    • L’arrivée prochaine d’équipements militaires lourds en production : canons tractés, avions de chasse, véhicules blindés polyvalents, systèmes radar de détection précoce, etc.


    V. DIRECTIVES OPÉRATIONNELLES DU HAUT COMMANDEMENT

    Le général Lucas de Kolca, commandant de la zone mandrarikaine, a reçu de nouveaux ordres impératifs de la part du Conseil Supérieur de la République, en lien avec la récente modification de la doctrine institutionnelle :

    1. La ligne de front prévue est officiellement enstoupée et suspendue.→ Aucun axe de progression militaire offensif ne doit être mis en place.→ Les camps tactiques prépositionnés sont à démanteler, ou à convertir en bases logistiques et médicales.
    2. Toute action pouvant être interprétée comme un crime de guerre ou un crime contre l’humanité est formellement interdite.→ Surveillance accrue des comportements de troupes.→ Mise en place d’une commission interne de discipline et d’éthique.
    3. Maintien de la loi martiale absolue sur tout le territoire vice-mandrarikain.
    → Toutes les décisions de gouvernance sont subordonnées à l’autorité militaire directe.
    4. Unification du statut civil :Propriétaires et sujets économiquement dépendants sont désormais considérés comme citoyens égaux en droits et devoirs.→ Obligation de détention d’une nouvelle carte de citoyenneté, couplée aux anciens paquets d’identification (documents précédents), pour éviter les usurpations.Tir à vue maintenu sur tout individu non identifié ou circulant en zone interdite.


    VI. CONSIGNES DE SURVEILLANCE, FILTRAGE ET CONTACT

    En raison du refus persistant de réponse diplomatique de la part :

  • de Fortuna (pays frontalier),
  • de la nation voisine de Mandrarika,
  • et des milices claniques du Mandrarika,


  • Le Haut Commandement a édicté les consignes suivantes :

  • Interdiction formelle d’entrée en territoire mandrarikain rebelle.
  • → Les troupes doivent rester strictement à la frontière.
  • Mise en place de rondes constantes le long des axes de surveillance.

  • En cas de repérage de tout individu suspect :Ouverture du feu immédiate autorisée,
  • → Transmission directe d’un signal d’alerte aux supérieurs hiérarchiques,→ Interdiction de poursuite transfrontalière,→ Obligation de surveillance, localisation, et harcèlement à distance, jusqu’à neutralisation.

    Cette doctrine est justifiée par la faible mobilité stratégique actuelle de nos troupes, dont les renforts motorisés sont en attente de livraison.


    VII. LIMITES ET CONCLUSION

    La capitale de la République des Trois Nations annonce qu’aucun renfort humain supplémentaire ne peut être envoyé en Mandrarika, en raison de l’obligation de maintenir 10 000 hommes déployés en défense fixe sur le territoire mère, aux points de stabilisation politique majeurs.

    La situation reste donc critique, mais stabilisée à l’intérieur des périmètres militaires définis. Les opérations se poursuivent dans le cadre strict de la légalité républicaine, de la défense territoriale, et de l’ordre constitutionnel.


    Document certifié et validé par :
    Haut Commandement des Opérations Extérieures - Section Stratégie & sécurité intérieure militaire
    Rédigé par : Lieutenant-Général de Division et de Stratégie E. Helmorio
    Date de validation : 30 Mars 2017



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    RÉPUBLIQUE DES TROIS NATIONS
    Empereur-Président des Républiques - Palais de l'Union

    Discours de l’Empereur-Président
    Le 1er avril 2017 à 12h00





    Citoyennes, citoyens, de toute les Républiques et du monde,

    Si je m’adresse à vous aujourd’hui, c’est afin de vous faire part, à vous ainsi qu’à la communauté internationale, de changements majeurs, de transformations notables, et, par la même occasion, de rassurer les puissances voisines quant à la fonction d’Empereur-Président. J’ai entendu certains mots, certaines inquiétudes, selon lesquelles cette fonction marquerait la fin de notre démocratie. Je tiens à le dire clairement : ce n’est pas le cas.

    Les élections auront bien lieu, comme prévu, de manière accélérée. Dans six mois, le peuple sera appelé aux urnes. De ces élections émergeront une nouvelle configuration politique, avec une assemblée nationale et un Sénat, qui, à leur tour, donneront naissance à trois assemblées républicaines. Parmi ces trois, une en particulier retiendra toute notre attention : l’Assemblée de Kolca. Oui, chacun d’entre vous sait parfaitement de laquelle je parle. C’est là que se joue une part essentielle de notre avenir.

    Je vous annonce donc solennellement que la réforme institutionnelle concernant Kolca touche à son terme. Quels changements cela implique-t-il concrètement ? Il ne s’agit plus, désormais, d’une République Coloniale centralisant les Vice-Royautés dans une structure ambiguë, notamment du fait de la domination économique des grands propriétaires. Non, nous entrons dans une nouvelle ère. À compter d’aujourd’hui, Kolca ne portera plus le titre de République Coloniale. Voici son nouveau nom : République Fédérée de Kolca et d’Afarée, ou R.F.K.A. si l’on veut en faire un acronyme. Peut-être est-ce un peu long, mais ce nom a le mérite d’être juste. Il reconnaît enfin la place de l’Afarée dans notre République des Trois Nations, comme l’ont démontré les référendums enregistrés par Maximilien Reuter (Président du Sénat de 2000 à 2006) et Henri de Rivoli (Président du Sénat de 1976 à 1979, Empereur-Président de 1979 à 1994, Roi-Président sous deux mandats de 1994 à 2000 et de 2000 à 2006) entre 2003 et 2005.

    En évoquant Henri de Rivoli, j’en viens à la fonction d’Empereur-Président. Quelle est-elle ? Pour faire simple, cette fonction résulte de la fusion des rôles de roi président et de président du Sénat, fusion validée à la fois par le Sénat et par les présidents de chacune des trois républiques. Cette fonction est donc légitime, et elle permet de garantir une stabilité dans l’équilibre des pouvoirs. J’en suis le quatrième titulaire. Le premier fut Louis Philippe Fyss, surnommé « le Père », de 1931 à 1946, que je considère ici sans détour comme le pire d’entre tous. Son mandat fut marqué par une guerre coloniale sanglante, justifiée par des violations intolérables des droits humains entre 1940 et 1946. Son fils accéda lui aussi à la fonction, et son propre fils, à son tour, occupa le poste de 1961 à 1976. Lui succéda Henri de Rivoli, de 1979 à 1994, qui devint ensuite deux fois Roi-Président, élu démocratiquement, de 1994 à 2006 (2000).

    C’est à la suite des abus de pouvoir de Louis Philippe que fut instaurée une réforme fondamentale : désormais, tous les trois ans, la mandature de l’Empereur-Président est remise en question. Le Sénat, ainsi que les trois assemblées républicaines, doivent se prononcer. Pour que le mandat soit reconduit, il faut l’accord du Sénat et d’au moins deux des trois républiques. Cette reconduction peut intervenir cinq fois, soit quinze années au total. C’est ainsi que mon mandat pourra être confirmé en 2019, puis en 2022, et qu’il le sera, s’il plaît aux institutions, jusqu’en 2031. Passé ce délai, je pourrai éventuellement me porter candidat au titre de Roi-Président, mais pas à celui de Président du Sénat, ce que la Constitution m’interdit.

    Si un vote venait à se retourner contre moi, je serais dans l’obligation d’organiser de nouvelles élections générales dans chacune des trois nations, afin de désigner un nouveau roi président et un nouveau président du Sénat. Il va sans dire que je ne pourrais pas me représenter à ces scrutins. Ce n’est pas une interprétation personnelle, c’est ce que prévoit expressément notre loi fondamentale.

    La démocratie républicaine ne prend donc pas fin. Nous traversons un moment notable, oui, mais nullement une rupture. Mon mandat, renforcé, ne signifie pas un pouvoir absolu. Il signifie que je cumule, oui, les prérogatives du Président du Sénat et celles du Roi-Président. Cela signifie aussi que j’exerce un pouvoir d’influence, et non un pouvoir de contrainte. Je lis ici ce que dit la Constitution : " l’Empereur Président, comme le Roi-Président ou le Président du Sénat auparavant, possède un droit d’influence sur les votes. Cela signifie qu’il peut influer sur certaines décisions, mais non les imposer. " D’ailleurs, les votes d’influence sont strictement encadrés, et il m’est interdit de réutiliser ceux qui ont déjà été employés par mes prédécesseurs ou par moi-même avant 2012. Mon action est donc limitée, contrôlée, et soumise à des règles strictes.

    Pourquoi dit-on du Roi-Président qu’il détient un pouvoir fort ? Parce que son pouvoir tient moins à ses prérogatives institutionnelles qu’à sa capacité de convaincre. C’est là que réside sa véritable force. Et c’est ainsi que l’Empereur-Président se distingue : par sa faculté d’entraîner, de convaincre, de fédérer.

    Si la crise actuelle devait être résolue rapidement, je m’engage, publiquement, à écourter mon mandat. D’une part, parce que je souhaite rester dans la vie politique et ne pas m’en retirer trop tôt. D’autre part, parce que j’ai un profond attachement à nos institutions démocratiques, et que je ne veux pas qu’elles soient altérées par une centralisation excessive.

    Concernant le remaniement du gouvernement, je confirme que les élections auront lieu dans six mois. Le processus électoral ne changera pas. Les citoyens éliront leurs représentants dans les assemblées, et le nombre d’électeurs à Kolca connaîtra une augmentation considérable. Cela n’étonnera personne. J’espère que les partis politiques sauront s’adapter à cette nouvelle donne. Certains devront sans doute revoir en profondeur leurs méthodes, car il est probable que plusieurs disparaissent dans cette recomposition.

    Certains parlent de coup d’État. Le Parti Radical Colonial (P.R.C), en particulier, s’en est fait l’écho. Ils dénoncent la réforme législative engagée à Kolca. Ils ont raison sur un point : oui, j’ai forcé la main à Kolca. J’assume cette décision. Il n’est pas abstrait de dire que j’ai imposé cette réforme. Pourquoi ? Parce qu’il fallait sortir d’un blocage. Notre système électoral repose sur un équilibre entre les assemblées et le Sénat, composé de 99 membres? 33 par République. La représentation y est proportionnelle. Si un parti obtient 10 % des sièges dans une assemblée, il aura droit à 10 % des 33 sièges sénatoriaux correspondants. Ce calcul s’applique sur l’ensemble des républiques.

    Le Parti Radical Colonial (P.R.C) , je le rappelle, bénéficie d’un soutien important de groupes extrémistes. Il détient actuellement 111 sièges à Kolca, soit à peine 10 sièges de la majorité absolue. Cela lui assure déjà une quinzaine de sièges au Sénat, dont 21 au total. Une majorité écrasante de ces sièges provient bien évidemment de Kolca. À l’inverse, le P.S.D. (le Parti Social Démocratique), parti du gouvernement, répartit sa représentation entre les trois républiques.

    Alors pourquoi crient-ils au scandale ? Parce qu’ils savent qu’avec l’élargissement du corps électoral, ils perdront du terrain. Les nouveaux citoyens libres de Kolca n’adhéreront pas, j’en suis persuadé, aux thèses nauséabondes de ce parti. C’est l’occasion d’ouvrir cette région à d’autres courants politiques, et de voir peut-être émerger des forces plus progressistes. Jusqu’à présent, Kolca n’était représentée que par des partis de droite. Ce n’est pas un mal en soi, mais les équilibres sont appelés à changer, et cela me paraît sain.

    Un dernier mot, pour conclure ce discours. Il concerne les 250 ans de la République des Trois Nations. Certains ont affirmé que ces festivités n’auraient pas lieu. C’est faux. Elles auront bien lieu, et avec toute l’ampleur que l’événement mérite. Pourquoi ? Parce que nous ne devons pas cesser de vivre, de célébrer notre histoire, parce que certains États nous menacent. Nous ne devons pas nous soumettre à la peur. Notre République fêtera ses 250 ans au début de l’année 2018, comme prévu. De nombreuses nations seront invitées, notamment à un grand défilé militaire auquel nous espérons voir nos alliés et partenaires participer. Notre propre armée défilera également, et l’année sera rythmée par une série d’événements diplomatiques, culturels et historiques d’importance.

    Nous avons aussi l’intention d’ouvrir un dialogue avec l’Empire Antérinien, notre ennemi historique depuis près de deux siècles, depuis notre sécession, depuis les guerres coloniales des années 1940. Il est temps de mettre un terme à cette instabilité et de rétablir, si possible, une forme de paix durable.

    Je le réaffirme ici, avec solennité : la démocratie de la République des Trois Nations n’est pas menacée. Nous ne céderons pas devant ceux qui souhaiteraient nous voir vaciller. Et vive les citoyens. Oui, j’ai parfois forcé le passage de certaines lois. On peut me qualifier de dictateur si l’on veut. Mais quelle dictature abolit la torture ? Quelle dictature supprime la peine de mort obligatoire ? Quelle dictature abolit la servitude ou le contrôle économique des masses ? Toutes ces pratiques, je les ai supprimées, et elles ne reviendront jamais. Il ne le faut pas.

    Je vous remercie sincèrement de m’avoir écouté, malgré la longueur de cette allocution. Je vous souhaite à toutes et tous une excellente continuation, et je vous donne rendez-vous, très bientôt, dans les urnes.



    Pour la République, la Démocratie et la Paix,
    Lilian Christophe
    Empereur Président de la République des Trois Nations
    Président du Parti Socialiste Démocrate (PSD)


    <i>Empereur-Président entre 2016 et 2031, Lilian Christophe</i>
    Lilian Christophe,
    Empereur-Président choisit et élu entre 2016 et 2031.


    Rédigé par le Palais Sénatoriale en Commission, République des Trois Nations.


    Communiqué officiel du Parti Radical Colonial (PRC)
    Allocution de Miguel Rivas, Président de l’Assemblée de l’Ancienne République Coloniale de Kolca, aujourd’hui République Fédérée ou Unie de Kolca et d’Afarée


    Je me présente, et je le fais non seulement en tant que responsable politique, mais en tant que citoyen engagé depuis des décennies dans la défense des intérêts de notre peuple. Je suis Miguel Rivas, Président de l’Assemblée de l’Ancienne République Coloniale de Kolca, devenue aujourd’hui République Fédérée de Kolca et d’Afarée, ou, selon une appellation encore en discussion, République Unie de Kolca et d’Afarée. Ce mandat, que j’exerce depuis 2012, arrive à son terme en 2022. Dans exactement six mois, notre pays se rendra aux urnes pour élire ses nouvelles instances représentatives. Cette échéance démocratique majeure impose que l’on parle clair, que l’on expose notre vision sans détour, et que l’on rappelle à chacun quelles sont les lignes directrices qui guident notre action et qui définiront notre avenir.

    Aujourd’hui, le Parti Radical Colonial occupe une place centrale dans la vie politique de nos trois Nations. Nous détenons 111 sièges à l’Assemblée de Kolca, soit presque la moitié des bancs, 21 sièges au Sénat et 56 à l’Assemblée de Cinatus, où nous sommes la deuxième force derrière le Parti social-démocrate (PSD) de l’Empereur-Président Lilian Christophe. Cette implantation solide ne doit rien au hasard : elle est le fruit d’années de travail, d’implantation locale et de fidélité à nos principes. Nous avons connu des figures fortes, telles que Maximilien Reuter, ancien membre éminent du P.R.C., et traversé des périodes de tensions internes qui, loin de nous affaiblir, nous ont obligés à clarifier nos priorités et à renforcer notre cohésion. Nous entrons aujourd’hui dans une phase de réforme interne et de repositionnement stratégique qui doit nous permettre d’aborder l’avenir avec plus d’unité et plus de force.

    Nos positions ne souffrent d’aucune ambiguïté. Nous affirmons avec détermination qu’il n’est pas, et qu’il ne sera jamais, dans notre intention de restaurer le statut de propriétaire ni celui de Sujet Economiquement Dépendant. Leur abolition a été un progrès irréversible, une victoire de la justice sur l’arbitraire, et nous ne permettrons pas qu’on revienne en arrière. Certains cherchent à faire revivre des débats que l’Histoire a tranchés ; nous, nous disons qu’un peuple ne grandit que lorsqu’il refuse de reproduire les inégalités du passé. Le P.R.C. ne vit pas dans la nostalgie d’un ordre ancien révolu. Il évalue chaque choix politique à l’aune d’une seule question : ce choix apporte-t-il un gain concret à notre peuple ? Et aujourd’hui, l’un des gains les plus clairs et les plus durables est que ces statuts discriminatoires appartiennent définitivement aux archives.

    Face au P.S.D. et à sa politique active, parfois trop active, notamment par l’entremise de l’Organisation des Nations Démocratiques (O.N.D.), nous assumons un positionnement clair et réfléchi. Le P.S.D. cherche à multiplier les alliances puissantes, à se spécialiser dans un domaine stratégique précis et à projeter une image de puissance constante sur la scène internationale. Nous partageons l’idée qu’il faut des alliés solides ; nous approuvons même certaines démarches, comme le rapprochement avec le Faravan. Mais nous refusons toute dépendance à l’égard d’une organisation qui, sous couvert de paix et de démocratie, impose trop souvent ses volontés par la force des armes. L’O.N.D. proclame vouloir la paix, mais bien souvent, elle impose sa « démocratie » au prix de la guerre. Leur intervention contre la Principauté de Carnavale peut se comprendre sur le principe, mais certainement pas dans les méthodes employées. Devons-nous accepter que la population carnavalaise, innocente, paie le prix d’erreurs qui ne sont pas les siennes ? Nous répondons non. Et dans le même temps, il est frappant de constater qu’aucune action n’a été entreprise dans la colonie, pourtant au cœur de nos préoccupations nationales.

    Dans ce contexte, nous partageons avec le P.S.D. une position commune sur un point précis : le refus de signer les chartes internationales de non-armement. Nos raisons sont claires et ne doivent pas être mal interprétées. Premièrement, notre souveraineté n’est pas négociable ; la politique étrangère et militaire de notre pays doit rester entre nos mains. Deuxièmement, nous n’avons pas à nous aligner sur des puissances dont le P.I.B. dépasse les 800 milliards alors que le nôtre s’élève à 630, au risque de créer des rapports de dépendance qui nous seraient défavorables. Enfin, nous avons le devoir de construire notre autonomie militaire, notre autonomie économique et, de manière plus informelle mais tout aussi essentielle, notre propre capacité de renseignement, de collecte et d’analyse des informations stratégiques.

    L’affaire dite du Mandrarika illustre parfaitement notre ligne politique. Le P.S.D. voulait intervenir, en coordination avec des États frontaliers comme la puissante Fortuna. Nous nous y sommes opposés fermement, estimant que cette opération conjointe était à la fois inutile et dépourvue de véritable intérêt stratégique pour notre Nation. Cette divergence a déclenché une crise interne, Maximilien Reuter ayant publiquement soutenu l’intervention. Notre parti a alors frôlé l’implosion. Mais depuis la destitution de Reuter et sa déclaration d’inéligibilité pour six ans, j’ai repris la direction du PRC avec la volonté ferme de rétablir la discipline interne et de clarifier nos positions auprès des citoyens.

    Sur le plan électoral, nous nourrissons des ambitions précises. Nous voulons renouer avec l’Assemblée de la République de Koltaris, où nous n’avons plus siégé depuis 1946, et consolider notre présence en République de Cinat, où nous visons la deuxième ou la troisième place. Koltaris reste dominée par la gauche depuis près de quatre-vingts ans, avec un parti traditionnaliste de centre-gauche, le P.S.D. et le Parti de la Réforme Industrielle (Communiste). Nous ne prétendons pas renverser ces équilibres idéologiques, mais nous voulons exister, faire entendre notre voix et défendre les intérêts Afaréens avec une politique économique pragmatique et réaliste.

    Sur le plan international, notre choix est limpide : nous privilégions l’Organisation des Nations Commerçantes (O.N.C.) plutôt que l’O.N.D. Notre diplomatie doit se tourner vers le renforcement des liens avec des partenaires comme Fortuna, Faravan, Azur et Alguarena. Oui, nous sommes prêts à accepter certaines aides, notamment celles du Faravan, mais jamais au prix de notre dignité, et jamais en nous associant à des actions qui pourraient être qualifiées de terroristes ou assimilées à des guerres de voyous.

    Je tiens enfin à saluer la gestion exemplaire par l’Empereur-Président d’une crise diplomatique récente. Face à un blocus, il a eu l’intelligence stratégique d’envoyer une flotte non hostile pour forcer le passage, tout en adressant à l’adversaire un ultimatum clair : se retirer sans violence ou déclencher une guerre qu’il ne pourrait gagner, faute de soutien international. Résultat : une victoire diplomatique obtenue sans qu’un seul coup de feu ne soit tiré. Cette opération prouve qu’avec du sang-froid et de la stratégie, il est possible de défendre nos intérêts tout en préservant la paix.

    Aujourd’hui, deux visions politiques se font face : celle du P.S.D., interventionniste, active, arrimée à l’O.N.D. ; et celle du P.R.C., autonome, pragmatique, tournée vers l’O.N.C. et attachée à une diplomatie que j’appelle « passive-active » : passive lorsqu’il s’agit d’éviter les engagements militaires inutiles, active lorsqu’il faut défendre nos intérêts économiques et stratégiques. Ce cap, nous le suivrons sans faillir, car il incarne notre conviction profonde : la souveraineté n’est pas négociable, l’autonomie est un gage de dignité, et les alliances économiques solides sont la clé de la prospérité.


    Je tiens à remercier chacun d’entre vous pour l’attention que vous m’avez portée aujourd’hui. Votre engagement et votre présence témoignent de l’importance que vous accordez à notre avenir commun. Je vous invite donc à continuer à vous impliquer et à faire entendre votre voix lors du prochain scrutin. Rendez-vous aux urnes dans six mois, pour choisir ensemble la direction que nous souhaitons donner à notre communauté.


    Vive Kolca, vive l'Afarée, vive l'Eurysie, vive Utovie, vive Koltaris, vive le Cinat et vive Cinatus.


    Gloire à la République des Trois Nations.

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