11/05/2017
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Retrouvez ici l'histoire de la République de Samiens. De son époque précoloniale, coloniale, postcoloniale, ce salon est fait pour vous, étranger, si vous voulez découvrir la République Concordienne et Fédérale de Samiens.
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Création de pays : République Concordienne et Fédérale de Samiens


Généralités :



Nom officiel : République Concordienne et Fédérale de Samiens
Nom courant : République de Samiens
Gentilé : Samien et Samienne

Inspirations culturelles :
  • Teyla pour la nation coloniale.
  • Québec, Nouvelle-France.
  • Révolution française, 1ʳᵉ république.
  • USA pour une partie du système politique.

Situation géographique :

Langue(s) officielle(s) : Français.
Autre(s) langue(s) reconnue(s) : Langues locales.

Drapeau :
Drapeau

Devise officielle : Te souviens-tu ?
Hymne officiel :

Monnaie nationale : Imas, monnaie commune créer par l'Akaltie.

Capitale : Fort-de-Grâce.

Population : 74 120 000 habitants soit environ 170 habitants par kilomètres carrés.


Aperçu du pays :



Présentation du pays :
Le Royaume de Teyla, à l'époque une monarchie absolue et de droit divin, a commencé sa période colonialisme en 1604 lors de la colonisation de Bradis, l'actuelle Lermandie. En outre, la colonisation a commencé bien avant, mais les premiers actes officiels reconnaissant l'autorité de la Couronne Teylaise sur des territoires en dehors de l'Eurysie pour le Royaume de Teyla datent de l'année 1604, reconnaissant les territoires de Bradis comme des territoires coloniaux du Royaume de Teyla. Il a fallu peu de temps pour que le Royaume de Teyla fasse des plans pour une deuxième colonie dans la région d'Aleucie. Les premières expéditions partant du continent remontent à l'année 1609. Il a fallu attendre une année plus tard pour que les premières expéditions navales partant des côtes Lermandiennes actuelles commencent. Ces expéditions étaient financées tant par l'État que par des familles de marchands.

Très vite, les expéditions ont démontré l'intérêt et la qualité du territoire de la République de Samiens. En outre, les expéditions, à l'encontre des ordres, avaient pris contact avec les populations locales. Les rapports, étudiés par les historiens, ne démontraient pas d'hostilités de la population locale. La cartographie des côtes, domaine dans lequel était en retard le Royaume de Teyla, démontrait que les côtes de la colonie teylaise déjà établie pouvaient être reliées par la mer intérieure qui se jette dans le grand golfe alguereno. Ces expéditions, grâce aux bases de Bradis, fournissaient les moyens logistiques aux expéditions de durer dans le temps et d'être relancées rapidement par les autorités royales locales. C'est dans ce contexte que le Royaume de Teyla fonde en 1612 Fort-de-Grâce sur les côtes de l'actuelle République de Samiens. Les débuts de ce fort, devenu une ville, sont assez timides.

Le Royaume de Teyla maintient, selon les sources, une présence de cinquante à cent hommes dans le fort, bâtiment avec le bois local. Contrairement aux volontés de la population locale, le territoire fut multiplié par vingt en superficie en deux ans. Le Royaume de Teyla récompensait ses valeureux soldats, ses serviteurs loyaux, en leur donnant un titre de noble colonial. Moins prestigieux qu'un noble ou un seigneur de la partie Eurysienne du Royaume, ils avaient pour mission de contrôler les territoires coloniaux et de s'assurer de la fidélité de la population à la Couronne Teylaise. Ce système donna naissance à une nouvelle aristocratie périphérique : les nobles coloniaux, également appelés seigneurs du dehors par les Teylais d'Eurysie. Ces seigneurs du dehors jouissaient d'un pouvoir équivalent à un gouverneur du XIXème à Teyla. Ils avaient le contrôle sur les domaines, les troupes locales mais devaient obéir aux ordres généraux de la capitale, Manticore. Ils avaient le pouvoir de frapper la monnaie et de lever l'impôt.

Le système devenait de plus en plus coercitif pour la population locale et la présence d'une colonie pleinement établie à quelques jours de navigation donnait un avantage stratégique indéniable au Royaume de Teyla. Les premières révoltes éclatèrent en 1619, d'abord sous la forme de refus de corvées, de fuites massives vers les montagnes et d’attaques nocturnes sur les entrepôts agricoles. Les autorités coloniales parlèrent de simples “troubles” ou “désordres locaux”, mais les archives des seigneurs du dehors décrivent une véritable insurrection en cours sur le long terme. En réponse à cette agitation, la Couronne renforça son autorité par une série de décrets de pureté, signés en 1621 par Sa Majesté Alexandre I. Cela était ni plus ni moins une tentative de contrôle des autochtones par les morales. En outre, dans ces décrets on retrouve l'interdiction pour les Teylais, même les non nobles, du métissage dans le sang, le mariage et donc la reproduction avec les autochtones. Pendant une longue période, les enfants nés de ces accouplements illégaux étaient soit tués directement par le pouvoir ou envoyés dans des institutions spécialisées.

Dans les mesures répressives, on retrouve l'interdiction de parler et d'écrire les langues locales. Les populations devaient parler le Français et ce sans discussion possible. Il n'y avait aucun système pour permettre d'apprendre aux plus démunis la langue française, créant une situation absurde mais tragique pour des milliers d'autochtones qui furent jugés dans des tribunaux mis en place pour l'occasion, sans avocat et possibilité de faire appel. Les personnes jugées coupables devaient des travaux d'intérêts généraux de plus en plus importants en heure, ressemblant toujours plus à un système de servage déguisé par le pouvoir. D'ailleurs, dès les années 1650, cela était un système de servage déguisé. À l'époque, plusieurs membres de l'Église de nationalité teylaise, estiment que les agissements du Royaume de Teyla sont contraires à la pensée Catholique. Les premiers mouvements d'oppositions teylais organisés viennent de cette partie de la société teylaise.

Disclaimer :La partie suivante sera assez vague, étant donné que l'événement est en cours de construction par Brennus, le joueur de Velsna. Merci de le prendre en compte !

Face à la situation, de nombreuses sociétés secrètes naquirent vers la fin du XVIIème, elles donnent pour la plupart l'explication des factions politiques actuelles de la République de Samiens, afin que le territoire se détache de la Couronne Teylaise. La société était assez divisée à l'époque. Quand les élites ne souhaitaient pas se détacher pleinement de la Couronne, elles voulaient revoir la relation avec la Couronne pour permettre une plus grande liberté dans les décisions pouvant être prises, concernant l'oppression de la population et les questions sécuritaires, la population autochtone était fortement favorable à un détachement du territoire à la Couronne Teylaise. La classe marchande n'était pas positionnée tant que le commerce était possible. Au début du XVIIIème siècle, les premiers mouvements hostiles à la Couronne virent le jour au sein de l'administration coloniale teylaise. En outre, plusieurs seigneurs du Dehors n'appliquèrent plus les politiques d'oppression, ordonnées par la Couronne depuis 1621.

En effet, les Seigneurs du Dehors, pour la plupart établis dans des régions reculées et difficiles d'accès commencèrent à remettre en cause l'interdiction du métissage. Plusieurs cas d'accouplement de seigneur du dehors avec des autochtones sont sourcés par les historiens et démontrent une volonté de tisser des liens durables avec les populations locales, en opposition directe avec les politiques raciales, sous l'argumentaire moral, imposées par la Couronne Teylaise. Ces accouplements, pourtant illégaux, permettaient à ces seigneurs de se distinguer de l'autorité de la Couronne, sans pour autant vouloir et afficher une volonté d'indépendance des élites teylaise. Ces liens créant de fait une culture hybride, encouragée par les sociétés secrètes qui protégeaient les secrets, devinrent un symbole du mouvement indépendantiste durant la guerre d'indépendance ayant lieu durant la guerre de Sept Ans. À l'époque, l'autorité des seigneurs du Dehors, sur les militaires et forces de sécurité était très importante. En outre, il permettait un contrôle de la population à travers les soldats royaux, peu nombreux. La sécurité était assurée par des compagnies de mercenaires de tout horizon, du à un manque de contrôle de la Couronne.

Les seigneurs du Dehors transmirent le goût à la désobéissance sur l'interdiction du métissage auprès de leurs soldats et des mercenaires, qui eux n'avaient pas besoin de l'aval des seigneurs. En outre, les mercenaires étaient exemptés de l'interdiction du métissage. Ce fut l'un des principaux facteurs amenant à une volonté indépendantiste dans une partie de la population. En outre, la population étant en contact quotidien avec les mercenaires et ses soldats de plus en plus ouverts, comprenaient de moins en moins la politique de la Couronne Teylaise. Un sentiment de déconnexion naquit.

Alors que le Royaume de Teyla entrait dans la guerre de Sept Ans (XVIIIème), le territoire de Samiens fut un acteur majeur de ce conflit du point de vue teylais. Il servait de base logistique au conflit au début. Dès les premières semaines du conflit, Fort-de-Grâce fut transformé en arsenal militaire, ses quais élargis pour accueillir les escadres navales nécessaires au conflit pour le Royaume de Teyla et Zélandia. Face à la guerre, la Couronne Teylaise oublia tout contrôle de la société sur les questions qu'elle pensait secondaires. Des revendications naquirent très vite, à travers des regroupements et des insurrections, à la levée des décrets de pureté. Une chose à laquelle se refusa la Couronne, estimant que toute abolition de ces traités viendrait à remettre en cause la domination de la Couronne sur le territoire. Dans le même temps, la classe marchande devenait de plus en plus loyaliste à la Couronne Teylaise. Les différents acteurs et notamment les compagnies de soldats et de mercenaires montèrent un marché parallèle sur tous les biens commerciaux. Les marchands voyaient leur part de marché diminuer et donc leurs ressources financières dans le même temps. Ce qui donna la fibre royaliste à cette classe, ce n'est ni plus ni moins les actions de la Couronne Teylaise afin de paralyser ses réseaux commerciaux parallèles. La Couronne était du côté des marchands.

Ce qui déclencha la guerre d'indépendance, pendant la guerre de Sept Ans, c'est l'événement connu sous le nom de massacre de Fort-de-Grâce. Les troupes teylaise sont stationnées dans le port de la ville, afin de faire respecter l'ordre et veiller à ce qu'aucun trafic parallèle n'ait lieu. Un soldat est alors entouré par la foule fortement alcoolisée, ce qui valut au soldat des insultes et des bousculades. Un peu plus loin, un soldat était en train d'arrêter un homme soupçonné de trafic illégal, ce qui ne plaisait pas à cette foule. La foule tenta de subtiliser le fusil de la sentinelle teylaise, ce qui donna lieu à des combats brutaux toute la journée dans la ville. La propagande de chaque camp utilise cet événement pour faire avancer leurs pions. Après plusieurs semaines de tergiversations, plusieurs hauts membres de l'élite de l'administration locale, les sociétés secrètes se réunissent dans le bâtiment de l'administration coloniale de Fort-de-Grâce. Ils y déclarent, à l'unanimité (remise en cause par les historiens) l'indépendance à la Couronne Teylaise, et non au Royaume de Teyla. Une nuance de taille ! Mais cette déclaration se transforma très rapidement en guerre d'indépendance.

Chers modérateurs, afin d'offrir une flexibilité, je ne puis donner de date sur l'indépendance. En fonction de l'harmonisation après validation, elle pourrait avoir lieu après la guerre de Sept Ans si les dates ne correspondent pas, ou alors pendant ou lors de la paix.

Dans l'histoire moderne, la République Concordienne et Fédérale de Samiens ne tient pas son système politique actuel de son indépendance. Elle y tire les grandes idées, comme la nécessité du débat au sein de la société et des instances sur la pertinence du meilleur candidat pour tel poste à une haute fonction. Le système politique, dans son organisation structurelle, provient d'un long processus sur plusieurs années. Des tensions sont encore présentes dues aux blessures passées. Plusieurs groupes tentent de regrouper des informations sur l'organisation des structures envoyant les enfants issus d'un métissage ou encore de faire un travail de recherche profond sur le nombre total de victimes de ces politiques barbares. Ce qui n'est pas sans créer des tensions avec le Royaume de Teyla sur ce sujet précis. Le pouvoir politique aide ces groupes.

Mentalité de la population :
Le citoyen concordien n'est pas un simple spectateur de la vie politique, mais un acteur éclairé de la République. Du moins, il est vu comme cela par les institutions de la République concordienne. Le système médiatique et éducatif est structuré autour de l'idéal du "citoyen-philosophe". Le système télévisuel est un mélange de privé et de public, dans lequel les chaînes privées sont soumises à des obligations nombreuses et très contrôlées par l'autorité de contrôle. Ainsi, les émissions d'information, de débat et les documentaires sont privilégiés. Il existe des émissions de divertissement qui sont au troisième plan après les séries et les films. C'est ainsi qu'on retrouve dans plusieurs villes et sur internet plusieurs plateformes citoyennes, espaces citoyens permettant des formations de débat, de rhétorique et oratoire. On y trouve aussi des cours divers et variés ne portant pas uniquement sur les débats, la politique et des conférences.

Malgré tout, les citoyens ultra-politisé, bien qu'en pourcentage un peu supérieur à la moyenne mondiale, ne sont pas omniprésents au sein de la République. Il n'y a pas de conception de révolution permanente dans la société et encore moins de citoyen militant permenant. On estime qu'une démocratie aboutie n'a pas besoin de tous ces citoyens pleinement actifs dans la vie démocratique de la nation. Une participation ponctuelle est suffisante. De fait, la majorité des citoyens participent de manière ponctuelle à la vie démocratique. En dehors de cela et d'un fort attachement à la république, qu'elle soit réactionnaire, conservatrice ou progressiste selon chacun, le quotidien des citoyens concordiens reste largement tourné vers leurs préoccupations personnelles, familiales et professionnelles.

Ils croient en la supériorité de leurs modèles politiques, sociétales et culturelles.

Place de la religion dans l'État et la société :
De manière ironique, les Samiens sont plus ouverts que les Teylais sur la religion. En outre, bien que la séparation soit actée entre l'Église et l'État, que l'école est laïque ainsi que son enseignement, le port de signe religieux est autorisé pour certains métiers de fonctionnaire, si les signes religieux sont discrets. De plus, les administrations comme les entreprises sont ouvertes et ont la possibilité d'offrir des aménagements religieux tant que ceux-ci ne perturbent pas le fonctionnement du service public ou de l'entreprise. Les écoles privées religieuses sont autorisées, bien que minutieusement encadrées par le secrétaire d'État à l'éducation. Les programmes d'éducation contiennent des cours d'Éthique et culture religieuse.


Politique et institutions :



Institutions politiques :
  • Présidence de la République :
  • Le poste de président de la République est une fonction qui permet à la personne occupant le poste d'avoir de nombreux pouvoirs au sein de la République Concordienne. En outre, il est le chef des armées et de la diplomatie. Jusqu'ici, il s'agit de prérogatives normales dans un régime qui se veut présidentiel ou semi-présidentiel. Il nomme aux emplois militaires, dont les commissaires de la République qui surveillent chacun des hauts gradés de la hiérarchie militaire, aux emplois administratifs, etc. Outre ces pouvoirs, il peut convoquer des référendums sur n'importe quel sujet, même économique et budgétaire, quand il le souhaite. Il nomme les ministres sans besoin de la validation de l'Assemblée nationale Concordienne, il peut les remercier quand il le souhaite.

    En "contre-partie", plutôt en contre-pouvoir, il doit répondre aux questions de l'Assemblée concordienne mensuellement, peut être révoqué par une initiative citoyenne ou encore par l'Assemblée nationale concordienne.

    À cause ou grâce à ses pouvoirs accrus en matière décisionnelle et de nomination, l'élection du président de la République est un processus de sélection approfondi, dans lequel le débat est une des clés afin de faire ressortir le candidat le mieux à même de défendre la République Concordienne à l'internationale, mais aussi de prendre les meilleures décisions pour le pays sur la scène intérieure.

    Tous les six ans, soit la durée de mandat du président de la République non renouvelable, les électeurs élisent les grands électeurs au niveau régional et à la proportionnelle sans prime majoritaire ou seuil. Le nombre de grands électeurs par région est décidé proportionnellement au nombre d'habitants. Après l'élection des grands électeurs, qui ont le droit d'être membres d'un parti politique et d'être soutenus par un parti politique, ils se réunissent à la salle du Jugement Concordien, dans la capitale. Ils y auditionnent tous les candidats à la présidence, dans des auditions publiques. Ils débattent eux, là encore retransmis à la télévision, puis les grands électeurs votent. Afin d'être élu, le candidat doit réunir cinquante pour cent des voix + une.

    Le système est créé tel qu'il ne peut pas éliminer des candidats même s'il existe un blocage et qu'aucun candidat se démarque. D'ailleurs, il est assez courant que les blocages surviennent. Le plus long blocage qu'a connu la République est de deux ans. En cas de blocage, le président démissionnaire peut rester en poste durant trois mois maximum. Cette mesure fut créée dans le but d'éviter qu'un parti, à travers ses grands électeurs, bloque l'élection afin de garder la présidence indéfiniment. Après le délai de trois mois, si personne ne se démarque, alors le vice-président élu, qui suit le même processus que le président, mais avec des grands électeurs différents, prend la présidence le temps nécessaire. Dans le cas où aucun vice-président n'est élu, l'Assemblée nationale concordienne est missionnée de nommer un président par intérim à la majorité simple. Si elle n'y arrive pas en quarante-huit heures, un citoyen est tiré au sort.

  • Assemblée nationale concordienne :
  • L'Assemblée nationale concordienne est la seule chambre législative au niveau fédéral de la République Concordienne et Fédérale de Samiens. Tout comme le Président de la République, elle a des pouvoirs puissants tant au niveau de contrôle de l'action gouvernementale et des diverses institutions de la république, que sur les nominations qui peuvent être révoquées pour certaines par l'Assemblée. L'Assemblée nationale concordienne, en plus de ces pouvoirs, a l'initiative des lois à travers les députés concordiens. Le Président partage ce pouvoir d'initiative de la loi mais uniquement pour les référendums qui sont réglementés par la constitution. Lorsque l'Assemblée est de la même couleur politique que l'administration, de nombreuses discussions ont lieu entre la présidence, l'administration et les députés de la majorité pouvant être qualifiée de présidentielle. En cas de cohabitation, le comportement du président et de l'administration dépend de la personnalité du président. En fonction des présidents, la présidence peut user de la confrontation institutionnelle pour contrer le pouvoir de l'Assemblée comme tout autant elle peut jouer le jeu des institutions.

    Les députés, au nombre de sept cent quarante-neuf, sont élus pour un mandat de trois ans. Ce système permet, en cours de mandat, la majorité du temps, une cohabitation vis-à-vis de la présidence et de l'administration en place. Étant donné que l'administration dépend pratiquement totalement de la chambre législative pour faire adopter des projets de loi, les élections de mi-mandat sont importantes à chaque mi-mandat. Elles dessinent la suite du mandat présidentiel et les relations entre la chambre et l'exécutif. Chaque trimestre, sur deux jours, se tiennent les séances questions citoyennes. En amont, dix citoyens sont tirés au sort et sont chargés durant ces deux jours de poser des questions aux députés concordiens sur la politique menée, la politique qui sera menée et d'autres sujets majeurs pour la nation. Les citoyens reçoivent une formation de dix jours au préalable et se retrouvent en groupe pour trouver un consensus sur les questions à poser.

    Les députés sont élus au suffrage universel direct et au scrutin uninominal majoritaire à un tour.



  • Comité Constitutionnel :
  • Le Comité Constitutionnel est l'organe fédéral qui est chargé de vérifier la constitutionnalité des lois et des décrets de l'administration et présidentiels. La composition du Comité Constitutionnel est de douze juges. La durée du mandat des juges est longue étant donné qu'elle est de neuf années. Tous les trois ans, quatre juges sont renouvelés. Le scrutin est universel et direct se basant sur une circonscription unique. En outre, X candidats se présentent à l'élection et les quatre candidats qui recueillent le plus de voix sont élus juges. Le candidat arrivant en tête est pour les trois prochaines années le président du comité. Au bout de ces trois ans, il devient vice-président du Comité Constitutionnel pour les trois prochaines années. Au total, il a un rôle "administratif" pendant les six premières années de son mandat.

Principaux personnages :



Politique internationale :
La République Concordienne et Fédérale de Samiens est très liée au Royaume de Teyla malgré le fait qu'elle soit son ancienne nation colonisatrice et la différence des régimes, l'un marqué à gauche, l'autre marqué au centre-droit. Plusieurs politiques de rapprochement ont eu lieu, avec la visite de plusieurs souverains teylaise sur le sol samien à partir des années 1920. Le Royaume de Teyla à plusieurs reprises à reconnu ses tords dans la colonisation et les nombreux crimes perpétués par les différents gouvernants teylais. D'autres politiques de rapprochement ont été entamées entre les deux nations, permettant la création d'une relation spéciale entre elles sur tous les sujets malgré la différence de système politico-culturel. Plusieurs traités, dont le plus célèbre, le Traité de Manticore, régissent les relations diplomatiques entre les deux nations. Toutefois, les deux nations, malgré la situation actuelle, se méfie l'une de l'autre et cette méfiance se traduit régulièrement par des tensions diplomatiques discrètes, mais persistantes. Les questions liées à l'héritage colonial, notamment la question de réparation financière, restent des points de friction récurrents entre les chancelleries.

Outre sa relation avec le Royaume de Teyla, la République est plutôt hostile à l'Organisation des Nations Démocratiques qu'elle voit comme une organisation permettant à l'impérialisme de s'exprimer. Toutefois, la République souhaite le développement du multilatéralisme sur la scène internationale. À ce titre, elle pourrait envisager une entrée prochaine dans l'ASEA ou encore la CAN.

Concernant l'Akaltie, la République est réservée sur la politique diplomatique à mener avec cette nation. En outre, les institutions politiques voient cette nation comme une nation fortement impérialiste, peut-être trop impérialiste. Outre cette nation, un des articles de la constitution dispose : "La République Concordienne et Fédérale de Samiens ne peut accueillir quelconque tyran sur son sol".
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Massacre de Fort-de-Grâce.
Blog historique - Par Julien Lacombe

Massacre de Fort-de-Grâce


Le massacre de Fort-de-Grâce se produit à Fort-de-Grâce en pleine guerre de neuf ans, lorsque des soldats de la Couronne Teylaise arrêtèrent un homme soupçonné de trafic illégal sur le port de la ville. Alors, une foule alcoolisée eut un comportement de plus en plus hostile envers la troupe teylaise, ce qui amena à des combats armés sur le port. Très vite, les combats armés se répandirent dans la ville entière et les régions environnantes, aidés par des sociétés secrètes et un réseau de résistances qui se mettaient en place depuis plusieurs décennies. Le bilan humain de cet événement est de plusieurs dizaines de morts, de blessés et de prisonniers "politiques". Lorsque les combats cessèrent, en pleine guerre de neuf ans, les indépendantistes et les loyalistes usèrent de cet événement pour y faire de la propagande, une propagande rarement vue dans les colonies teylaises jusqu'à cet événement. Les fers de lance de cette propagande sont le Souverain du Royaume de Teyla à l'époque et le marchand Étienne Marchand pour le camp dit loyaliste. Du côté des indépendantistes, l'imprimeur et membre d'une société secrète Hugo Verlène est considéré comme l'un des acteurs majeurs. Le massacre de Fort-de-Grâce est considéré dans l'imaginaire collectif comme l'élément déclencheur de la guerre d'indépendance de la Samiens. Toutefois, il est nécessaire de rappeler que les facteurs amenant à la guerre d'indépendance sont multiples.

Depuis l'année mille six cent vingt et un, la Couronne Teylaise, à travers les décrets de pureté, tente de dominer et dompter les autochtones de la Colonie de Grâce à travers l'argument moral et le servage. En outre, les décrets introduits par la Couronne Teylaise, sans consultation des seigneurs du dehors, nobles anoblis pour service rendu à la Couronne et ayant un statut moins prestigieux que les nobles de la métropole, l'interdiction du métissage entre les Teylais et les autochtones, l'interdiction de l'utilisation de la langue locale, la seule langue reconnue étant le français, l'effacement de la culture amérindienne par l'interdiction des religions amérindiennes et la destruction de nombreux artefacts considérés comme païens ou subversifs. Ces décrets surviennent après plusieurs révoltes et actes de résistance de la population locale avant les années mille six cent vingt et un. À titre de comparaison, la Colonie de Bradis ne fut sous le joug d'aucun traité de pureté pendant toute la période de colonisation du Royaume de Teyla. La Couronne Teylaise était effrayée par l'idée de perdre la Colonie de Grâce quand elle était confiante sur le fait de pouvoir maintenir le calme dans la vieille colonie, Bradis.

Ces décrets de pureté furent renforcés en mille six cent trente-trois. Le Royaume de Teyla était en pleine tourmente et interrogation sur l'état de son armée et sa capacité à maintenir une présence menaçante tant dans les colonies qu'en Eurysie, alors que la rivalité avec le Duché de Gallouèse commençait à se faire voir au grand jour, bien qu'il s'agisse d'un long processus. Outre ces considérations, la Couronne observe la Grande République de Velsna alors que cette dernière observe d'un mauvais œil le Royaume de Teyla, depuis son alliance avec la rivale historique de la Grande République, Zélandia, depuis l'année mille cinq cent quatre-vingt-quinze. Cela oblige le Royaume de Teyla à maintenir une force armée terrestre convenable et pouvant enfoncer le territoire de la Grande République en cas de conflit armé. Elle donne le pouvoir aux seigneurs du dehors de puiser dans les fonds donnés par la Couronne, qui seront en grande partie détournés par les seigneurs du dehors, pour engager des mercenaires afin d'assurer la protection des colonies et la sécurité quotidienne.

Le renforcement des décrets de pureté a des conséquences majeures. En outre, pour attirer les mercenaires dans les colonies teylaises, la Couronne exempte les compagnies de mercenaires et les hommes des règles des décrets de pureté. Ainsi, ils peuvent parler les langues locales, ne sont pas interdits de métissage. Cette décision de la Couronne a eu pour conséquence de permettre à la population, même autochtone, de s’identifier parfois davantage aux mercenaires qu’aux soldats réguliers de la Couronne. Ces derniers étaient vus comme les véritables agents de l'oppression, tandis que les mercenaires, souvent plus proches du peuple par leur langage, leurs mœurs plus souples, et occasionnellement même leurs origines mêlées, apparaissaient comme plus ouverts auprès de la population. Malgré le renouvellement des populations, la mémoire collective n'oublia jamais l'époque de l'avant-colonisation et sûrement de la mise en œuvre des décrets de pureté.

Outre ces facteurs à prendre en compte pour comprendre l'événement du massacre de Fort-de-Grâce, à l'époque les colons n'étaient pas représentés dans des parlements locaux comme c'était le cas en métropole. À l'époque, au Royaume de Teyla, et malgré le renforcement de la centralisation de l'État autour du Roi, le Parlement local rendait la justice et était une forme de représentation, très primitive et non démocratique, de la population locale et de la culture locale. Les colonies n'avaient pas droit à ce droit. Les seigneurs du dehors étaient des sortes de gouverneurs régionaux, avec des pouvoirs importants et devant répondre à la Couronne Teylaise. Lorsqu'un événement de nature à toucher toute la colonie se passait ou était sur le point de se produire, les seigneurs du dehors se réunissaient sous la Chambre des Hommes Libres de la Colonie de Grâce ou Lermandie selon la colonie touchée par le problème. Si le problème touchait plusieurs colonies, alors elles se réunissaient sous la Chambre des Territoires du Dehors.

Alors que depuis plusieurs décennies, les seigneurs du dehors de la Colonie de Grâce devenaient de plus en plus hostiles à l'interdiction du métissage, le 15 avril 1702, la Chambre des Hommes Libres de la Colonie de Grâce adopta un texte, non contraignant, affirmant l'opposition des seigneurs du dehors à certaines dispositions des décrets de pureté, contraires aux valeurs religieuses du Royaume de Teyla, dont l'interdiction du métissage. En parallèle, les marchands, confrontés à un marché parallèle et illégal de plus en plus important, commencèrent à se ranger derrière la Couronne, alors que cette dernière multipliait les mesures dans l'espoir de réduire ses réseaux parallèles construits et maintenus par les mercenaires et des soldats de Sa Majesté corrompus. La société se crispa autour de tous ses enjeux majeurs. La société secrète "Les Hommes Libres" organisa plusieurs mouvements de contestation face à l'acharnement de la Couronne Teylaise dans sa politique. En outre, au mois de juillet 1702, quelques mois après le vote de la Chambre des Hommes Libres de la Colonie de Grâce, plusieurs émeutes éclatèrent dans les villes principales de la Colonie. Les maisons de deux seigneurs du dehors, réputés comme favorables aux politiques menées par la Couronne Teylaise, furent saccagées et pillées. Les meubles, les tableaux furent pillés. L'un des deux seigneurs du dehors remit sa démission à Sa Majesté quarante-huit heures plus tard. Le temps réel était plus long, mais l'annonce fut faite dans les colonies quarante-huit heures après les émeutes.

Dans le même temps, plusieurs effigies de ces seigneurs du dehors furent maltraitées par les émeutiers. Certains les brûlaient, d'autres les pendaient à ce qu'ils trouvaient dans les rues : arbre, bâtiment public et autres endroits. Au mois de février de l'année mille sept cent trois, un pamphlet anonyme circula clandestinement dans plusieurs ports et villes de la Colonie de Grâce. Ce pamphlet intitulé "Les cris du dehors" n'atteignit jamais la Colonie de Bradis, étant donné que cette dernière évoluait dans un contexte bien différent. Ce pamphlet dénonçait les politiques coloniales et brutales de la Couronne Teylaise et du Royaume de Teyla. Le pamphlet ne visait pas uniquement la Couronne, mais le Royaume de Teyla en tant que nation, même si le concept de nation n'était pas celui de nos jours, à l'époque. Ce papier, écrit de manière artisanale, imprimé illégalement car interdit par la Couronne Teylaise et lu dans les tavernes tard le soir, remettait en cause la légitimité de la Couronne Teylaise à gouverner ces terres. Il évoquait pour la première fois le détachement du territoire du Royaume de Teyla et donc l'indépendance. Un papier qui irrita même les seigneurs du dehors, qui, même les plus réticents sur les politiques et les décrets de pureté, voulaient rester attachés à la Couronne pour les avantages qu'elle offrait. Plusieurs historiens attribu l'origine du pamphlet à Hugo Verlène mais cette thèse ne fait pas consensus.

Voulant rétablir l'ordre, alors que la situation était sur le point de dégénérer, les seigneurs du dehors de Grâce, réunis en Chambre des Hommes Libres, décidèrent de faire appel à la Couronne et à la Colonie de Bradis afin que l'ordre soit rétabli. Le général Thomas Orage débarqua dans le port de Fort-de-Grâce avec une troupe de trois mille hommes. Une présence en nombre, dans les villes de la Colonie, qui resta jusqu'à la guerre de neuf ans. En outre, à partir de cet instant, le Royaume de Teyla renforça sa présence dans la colonie pour permettre la continuité des combats dans des conditions favorables. Bien que les soldats de la Couronne Teylaise pussent travailler pour compléter leurs revenus militaires, quand ils n'étaient pas en service, les décrets de pureté s'appliquaient à eux et, depuis les événements de mille sept cent deux, les décrets de pureté, uniquement sur l'interdiction du métissage, s'appliquaient aux compagnies de mercenaires et leurs hommes. Une décision qui renforça l'injustice auprès de toutes les classes de la société, sauf les marchands qui restèrent fidèles à Sa Majesté par pur intérêt personnel.

Le massacre de Fort-de-Grâce intervient dans ce contexte toujours plus tendu. Le soldat du 44ème régiment de Sa Majesté, Hugues Capou, montait la garde sur le port civil de Fort-de-Grâce. Alors qu'il soupçonnait un homme de trafic illégal, toujours fortement puni par les autorités teylaises, Hugues Capou décida d'arrêter l'homme. Pendant l'arrestation, une foule, selon certaines sources alcoolisée, vint à la hauteur d'une troupe royale, sur le port à quelques mètres de Hugues Capou. La foule prit à partie la troupe de soldats. En outre, les rapports rapportent une foule ayant insinué qu'aucun homme d'honneur ne faisait partie du 44ème régiment, que le seigneur du dehors de Fort-de-Grâce était corrompu. Alors qu'un homme fit un mouvement interprété par les soldats comme une attaque pour saisir l'arme d'un des soldats, interprété comme une bousculade par les témoins civils au procès, la situation s'envenima. Face à la situation, Hugues Capou décida de saisir son arme à feu et tira en l’air pour disperser la foule. Mais ce geste, loin de calmer les esprits, jeta de l’huile sur le feu. Un pavé fut lancé et atterrit sur l'épaule d'un autre soldat. Ce geste fit réagir la troupe de soldats immédiatement. Elle se saisit de ses armes, mit en joue et tira sans sommation dans la foule rassemblée. L'incident s'étira entre cinq à dix minutes selon les divers témoignages.

Rien qu'avec ces tirs, la troupe fit trois morts dont un adolescent et deux blessés. À partir de cet instant, la foule se dispersa et un mouvement de panique fut enclenché. Les personnes de la foule avertirent les habitants de la ville que les troupes teylaises étaient là pour tuer les habitants et arrêtaient quiconque s'opposerait à la Couronne. Très rapidement, les combats s'étendirent. Les soldats du 44ème, retranchés dans la douane, appelèrent des renforts à coups de clairons. Une compagnie d'hommes en garnison répondit présente et, arme au poing, descendit vers le port. Toutefois, dans les rues des marchands, la compagnie tomba dans une embuscade improvisée, suite à la propagation des rumeurs de la foule du port. Les attaquants, désorganisés, jetèrent ce qu'ils pouvaient sur les soldats afin de les bloquer, tandis que d'autres habitants armés de fusils, d'explosifs improvisés, de bouteilles et autres armes précaires visaient la troupe d'une dizaine de soldats.

Les combats s'étendent rapidement dans la ville. Les habitants tentent tant bien que mal d'ériger des barricades pour bloquer les troupes de soldats dans des rues étroites ou les grands axes de la ville. Mais les tentatives sont quasiment à chaque fois vaines et n'entravent pas les actions des troupes de la Couronne Teylaise. Outre les troupes Teylaises, les mercenaires employés par le seigneur du Dehors de Fort-de-Grâce interviennent tous en faveur de la Couronne Teylaise, répondant à leur engagement financier. Ces mercenaires, ayant une discipline plus souple que les soldats teylais et souvent à cheval, arrivent à maintenir la présence et la tenue des grandes places publiques et du bâtiment de l'administration coloniale de Grâce. Dans les faubourgs du nord-ouest, la résistance est plus forte que dans le reste de la ville, due à une présence métisse plus importante. Tant les soldats de Sa Majesté que les mercenaires ont du mal à maintenir leurs positions dans ces faubourgs qui sont un véritable piège. Une vingtaine de soldats sont blessés et deux fois moins sont tués dans ces faubourgs, soit cinquante pour cent des pertes totales de l'armée teylaise durant cette journée de combat.

Les villages environnants sonnent la révolte aussi face à l'incident du port. Portés par des messages à cheval mais aussi par des habitants fuyant la ville, la nouvelle se répand à une vitesse grandissante et les récits ne sont pas toujours fidèles aux événements qui se sont passés. La rumeur d’un massacre orchestré par les troupes de Sa Majesté traverse les campagnes avec une force inédite. Dans l'un des villages, le bâtiment des percepteurs d'impôts et de taxes est pris d'assaut par une troupe d'anciens soldats de Sa Majesté, vivant dans la misère. Les anciens soldats pillent la bâtisse et finiront sur la potence après un procès bâclé dans lequel les accusés n'auront droit à aucun avocat face à leur agissement considéré comme inacceptable. À la Nouvelle-Manticore, les portraits du Seigneur du Dehors de la "région" sont saccagés et brûlés. Plusieurs effigies sont frappées par la foule qui se dispersera quelques heures plus tard après l'arrivée de la troupe teylaise.

Le général Thomas Orage entre dans la ville le lendemain de ces combats avec une troupe de mille hommes et six canons. La résistance en face était quasi nulle. Elle fut meurtrie par les longs combats de la journée précédente et permit à Orage de se targuer d'une victoire prestigieuse, alors que cette dernière fut facile, à toute évidence. Le bilan du Massacre de Fort-de-Grâce fait état de trois morts, dont un adolescent. Toutefois, le bilan étendu aux combats est plus élevé. En outre, dix-neuf soldats de Sa Majesté sont tués dans les combats et cinquante-cinq sont blessés avec des blessures plus ou moins graves. Le soldat Capou meurt d'une infection suite à une blessure due à une balle ayant atteint sa jambe. Du côté des civils, on dénombre entre quarante et soixante morts et cent à cent vingt blessés. Pour calmer les ardeurs de la foule et permettre un retour au calme afin d'éviter que les combats recommencent plus tard, Thomas Orage fait arrêter les soldats étant présents sur le port, tous sans distinction.

Ces événements ont amené à plusieurs procès, distingués en deux catégories par les historiens. La première catégorie réunit un unique procès, celui des soldats teylais présents sur le port. La seconde catégorie réunit les procès concernant les différentes insurrections et les actes menés durant ces insurrections. Au total, les historiens dénombrent plus de trente procès, un nombre relativement bas. Les procès de la deuxième catégorie furent expédiés rapidement, afin d'envoyer un message de fermeté à la population. Quant au procès sur le Massacre du port de Fort-de-Grâce, l'attente fut d'un mois, laissant le temps aux autorités de préparer les esprits et de manipuler le procès. En outre, le jury fut choisi à l'avance par la Couronne Teylaise, de manière discrète. Plusieurs échanges entre hauts dirigeants de la Colonie et de Manticore témoignent de cette manipulation. La Couronne cherchait à rester fidèle à ses soldats et à les acquitter, pensant qu'ils avaient agi de la bonne façon. Dans une lettre de l'époque, le Seigneur du Dehors, Benoît Bouchard, écrit dans une lettre destinée à la Couronne : "Le maintien de l'ordre moral et politique passe par l'acquittement des soldats de Sa Majesté, qui ont servi avec loyauté la Couronne toute leur vie."

Le procès des soldats présents sur le port de Fort-de-Grâce s’ouvrit dans la salle austère du Palais de Justice de Fort-de-Grâce. Trente-deux soldats de Sa Majesté furent assignés à comparaître, bien que les actes d'accusation aient été collectifs, évitant ainsi de personnaliser les responsabilités. Le chef d’accusation principal portait sur l'usage disproportionné de la force contre des civils non armés. Les soldats furent défendus par John Valet, un avocat ayant pris des positions pro-loyalistes publiquement. Le procureur, non choisi par la Couronne, choisit de prendre comme argument la responsabilité individuelle, que la légitime défense ne peut s'appliquer dans ce cas et que la réponse des soldats n'était pas adaptée à la situation. Tandis que John Valet tenta de transformer le procès en un procès collectif dans lequel des hommes ont fait corps pour se défendre les uns les autres, mettant en avant la morale de l'armée sur celle du peuple, et que les comportements de la foule étaient menaçants pour les soldats. "Les soldats ont répondu aux ordres", déclara John Valet, dans une note racontant le procès. Or, en réalité, aucun ordre clair n’avait été donné ce jour-là, comme le montra un rapport confidentiel du général Orage qui laissa la responsabilité des actions à mener à ses hommes. Les ordres portaient sur les objectifs du déploiement des soldats de Sa Majesté mais pas sur les moyens pour y arriver.

Sans grande surprise, le jury prononça l'acquittement, ce qui provoqua rancœur et colère dans la population locale. Plusieurs émeutes éclatèrent à la suite de ce jugement. Ce procès reste encore dans les mémoires à Samiens tant le retentissement de celui-ci est grand. Les deux camps utilisèrent cet événement à des fins de propagande, bien que les Loyalistes se fissent plus discrets. Les Graciens commencèrent à appeler cet événement "Massacre de Fort-de-Grâce" après plusieurs affiches de propagande représentant des soldats de Sa Majesté exécutant en pleine rue, à côté du port, des citoyens non armés dont des enfants.

Plus généralement, le massacre de Fort-de-Grâce aboutit quelques semaines plus tard, notamment après le procès, à la proclamation de l'indépendance envers la Couronne Teylaise, en pleine guerre de neuf ans pour le Royaume de Teyla et nombre de nations du globe. De plus en plus de colons et d'autochtones commencèrent à se méfier de la Couronne Teylaise et de ses soldats. Cet événement permit de clarifier les frontières entre les loyalistes et les indépendantistes. En outre, les loyalistes, après cet événement, prirent, pour la plupart, leurs distances avec la Couronne Teylaise, réclamant que justice soit faite. Étienne Marchand, loyaliste convaincu, resta toutefois radical dans ses positions, estimant que la Couronne Teylaise avait eu raison d'agir ainsi. En outre, les soupçons de manipulation du procès datèrent du premier jour du procès. Ce massacre ne fut que l'un des facteurs déclencheurs de la guerre d'indépendance.
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