Ces informations sont pour certaines secrètes (indiquées en brun) et sauf à être proche du pays, vous n'êtes pas censés les connaitre en RP.
- La Polkême est une monarchie parlementaire où le roi partage les pouvoirs politiques avec le parlement.
- Historiquement, elle est divisée en quatre régions : la Haute Polky, la Basse Polky, la Brann et la Pal ponantaise, cette dernière possède par ailleurs un statut à part des trois autres.
- Le pays a un fonctionnement principalement oligarchique et ses institutions visent en priorité à défendre les intérêts des dirigeants et la pérennité de l’État.
- Certains droits ne s'appliquent pas en Polkême ce qui l'apparente à un régime semi-autoritaire, ou a minima illibéral. La presse est partiellement censurée, le syndicalisme est interdit et les libertés individuelles peuvent être révoquées au nom de la sécurité de l'Etat. La peine de mort y est également toujours appliquée et les droits de la défense ne sont pas systématiquement respectés. Des emprisonnements arbitraires peuvent avoir lieu.
- La Polkême n'applique ainsi que partiellement le principe de séparation des pouvoirs. Elle possède deux parlements : la chambre nobiliaire, composée de cents députés élus par la noblesse et la chambre roturière, composée de deux-cents députés élus par les non-nobles. Il s'agit du pouvoir législatif.
- Ces deux chambres votent pour des missionnés (au nombre de 5 par mission). Ces missions votent ensuite chacune pour des représentants qui sont l’équivalent des ministres. Comme tous les votent se déroulent en même temps, leur répartition fait l'objet d'une stratégie comptable et aucun parti ne peut avoir la majorité dans toutes les missions ce qui oblige des ministres des deux partis à travailler ensemble. Il s'agit du pouvoir exécutif.
- Enfin, la Polkême possède un système judiciaire indépendant : une caste de juristes, nommés "mages", se déplacent dans le pays pour rendre la justice. Ils y remplissent également le rôle d'huissiers et de notaires. Il s'agit du pouvoir judiciaire. Les mages peuvent être entendus par les chambres et la famille royale, mais n'ont pas de réel pouvoir contraignant. Ainsi la Polkême n'est pas un Etat de droit.
- Le paysage politique polk est découpé en deux partis : les isolationnistes, qui prônent une autonomie politique et économique de la Polkême afin de préserver son particularisme culturel ; et les modernistes, qui prônent une ouverture partiel au reste du monde pour bénéficier de la mondialisation et des jeux d'alliances.
- Bien qu'ils s'opposent sur la politique étrangère, ces deux partis sont très proches l'un de l'autre. La composition oligarchique des deux chambres pousse les députés à favoriser la préservation de leurs privilèges et patrimoine et exclu la plupart des dissensions idéologiques.
- Depuis plus de mille ans la famille régnante en Polkême sont les Vol Drek. Le roi ou la reine de Polkême possède un droit de véto sur les lois, peut intervenir dans les débats politiques, peut choisir de mettre une question prioritairement à l'ordre du jour et possède en propre une partie de l'armée régulière (les hussards royaux) ce qui donne aux Vol Drek le pouvoir militaire sur le pays.
- Les barons Polk composent la couche nobiliaire en dessous des Vol Drek. Chaque famille de barons gouverne un territoire historique sur lequel elle est chargée d'appliquer la loi du Royaume. Elle possède pour cela des cosaques, forces militaires régionales héritées des anciennes levées féodales. Les barons jouent en quelque sorte le rôle de préfets sur leurs terres.
- La Polkême ne possède donc pas d'armée régulière au sens moderne, mais d'une galaxie de gendarmeries plus ou moins bien entrainées. Elle possède néanmoins des bataillons spéciaux pour certaines missions.
- En dehors des élections législatives, la Polkême ne possède qu'une seule élection intermédiaires : les municipales. Elles servent à désigner un certain nombre de grands électeurs, piochés chez les notables locaux, qui voteront à leur tour pour élire un maire parmi eux.
- La Polkême possède donc des conseils municipaux qui envoient des délégués dialoguer avec la petite noblesse, qui fait remonter les doléances au Baron de la région et, si nécessaire, aux chambres parlementaires.
- Du point de vue économique et politique, la Polkême est assez peu étatisée et centralisée. Elle se repose beaucoup sur le tissu social préexistant et cherche à endiguer les grandes transformations économiques. Le pouvoir Polk n'intervient en fait dans l'économie que pour couper les têtes qui dépassent, briser les monopoles et empêcher que des guildes ou des conglomérats ne gagnent trop en puissance. Pour le reste, la Polkême favorise le laisser-faire à petite échelle.
- Ainsi il est considéré comme criminel de trop s'enrichir ce qui, dans une logique assez mercantiliste, est accusé de spolier tout le reste de la société. On a déjà vu des nobles ou notables être condamnés pour avoir trop gagné , et leurs propriétés être divisées sur décision royale.
- La Polkême est toutefois très protectionniste vis-à-vis de son marché intérieur et taxe extrêmement fort les importations étrangères. Loin d'être auto-suffisante, elle assume un retard industrielle, sauf en matière militaire, secteur où sont concentrées la plupart des importations.
- La Polkême évite en général d'intervenir dans l'économie à échelle national, préférant laisser l'initiative aux baronnies, mais elle possède un fond souverain qui lui permet de faire face à des catastrophes, en cas de guerre ou pour réaliser de grands travaux d'aménagement du territoire qui seraient impossibles à échelle locale.
- Au niveau micro-économique, la Polkême a interdit les syndicats mais fonctionne sur un principe de corporations de métiers qui permettent des économies d'échelles et la survivance d'un certain nombre de savoir-faire traditionnels. Ces corporations, en l'absence de la possibilité de voir émerger une classe bourgeoise puissante, permettent la régulation du tissu économique par le dialogue social. Elles permettent également à des innovations de voir le jour en remontant régulièrement les avancées technologiques locales.
- Le pacte social polk est crucial pour la stabilité du pays et en l'absence d'une grande bourgeoisie patronale, les négociations se font de manière inter-individuelles, entre gens qui se connaissent.
- Ce système a permis d'aboutir à un compromis complexe où les Polk ont 'refusé' une partie du confort moderne en échange de l'accès à la propriété privée. Tous possèdent ainsi leurs maisons et leurs terrains et sont de fait ancrés dans un territoire ce qui ramène la plupart des débats politico-économiques à un niveau local.
- Par ailleurs, le pacte social polk repose en partie sur l'exploitation du peuple Blême, conquis au XIIème siècle mais qui reste structurellement discriminé en Polkême.
- Les Blêmes, qui subissent un régime d’apartheid, n'ayant pas accès aux mêmes droits que les Polk, sont mal considérés et occupent les emplois les plus bas de la société polk. Travailleurs souvent itinérants et déracinés, corvéables, ils forment une main d’œuvre paupérisée qui épargne aux Polk des emplois jugés dégradants.
- Surtout, la non-nécessité pour les Polk de travailler dans des emplois aliénants a préservé la Polkême de l'apparition du capitalisme dans sa forme classique au XIXème siècle. En l'absence d'une exode rurale massive, aucune classe ouvrière ne s'est constitué et les Polk ont préservé un mode de vie traditionnel paysan.
- Autrement dit, le fait que seuls les Blêmes travaillent dans les usines loin de chez eux a favorisé l’émergence progressive d'une conscience de classe que n'ont pas les Polk. Pire : ces-derniers la méprisent, associant symboliquement les courants socialistes, syndicalistes et ouvriers comme une chose dégradante et immature.
- L'économie du pays repose majoritairement sur l'agriculture, la sylviculture, ainsi que sur l'exploitation de certaines ressources minières comme l'or. Pour le reste elle s'appuie sur un tissu de petites entreprises et d'artisans locaux qui pourvoient aux principaux besoins des populations.
- La Polkême possède un certain savoir-faire en orphèvrerie et dans la confection de parfums et d'huiles essentielles. Bien que marginale, cette industrie est l'un des rares secteurs du pays qui exporte significativement vers l'étranger.
- Le niveau de vie en Polkême est jugé assez bas par rapport aux standards de tous ses voisins mais il est compensé par certains avantages sociaux (faible temps de travail par exemple), des systèmes de solidarité traditionnelle (entre-aide familiales et entre voisins) et un faible niveau d'inégalités sociales qui ne font pas supporter à la société le train de vie d'une grande bourgeoisie.
- Malgré ces retards, le pays est largement électrifié et a accès à l'eau courante. L'usage des animaux de trait et la mise en place de certaines formes de services publics (comme des cabines téléphoniques gratuites à proximité des mairies) permet de palier en partie au manque de confort moderne.
- Par ailleurs la presse étrangère entre difficilement en Polkême qui ne dispose de toute façon pas de véritables médias de masse (plutôt une galaxie de feuilles de choux locales). Ainsi les Polk sont assez ignorants des standards de vie étrangers et se formalisent peu de leur déclassement.
- Le Royaume de Polkême, de la Brann et de la Pal ponantaise est l'héritier d'un système féodal passé entre les gouttes de la révolution industrielle. Les structures mentales des Polk sont donc assez différentes de celles de leurs voisins et répondent à des systèmes de valeurs et de croyances jugées parfois archaïques.
- La Polkême possède ainsi une culture isolationniste très forte et atypique vis-à-vis du reste du monde. Elle est marqué par l'agriculture traditionnelle, conservatrice, grégaire.
- Les Polk sont très proches de la nature et valorisent la solidarité et l'entraide mais prioritairement à l'intérieur de leurs cercles de sociabilité immédiats (village, famille élargie, klub, etc.).
- La majorité des Polk est de religion catholane. Cette-dernière fait toutefois cohabiter les principes de l'Eglise avec des éléments de folklore et de superstitions régionales.
- La spiritualité est très importante chez les Polk : elle sert à expliquer et justifier certains aspects du monde auxquels la science peine à trouver des solutions rationnelles. La magie et les superstitions font partie de la culture traditionnelle polk et participent de la stabilité des institutions.
- Par ailleurs, la culture polk s'est aussi construite en opposition à la modernité. Le roman national polk a construit la Polkême comme un rempart face à la barbarie étrangère. D'abord contre les pays de l'est (tatares, nazuméens) puis contre les Etats-nations modernes et l'hégémonie de l'industrialisation en Eurysie.
- Diabolisés par la propagande, les autres pays sont perçus avec un fort sentiment de rejets, jugés dénaturés, aliénés et décadents. En opposition, le cadre de vie polk, bucolique et familial, est largement mis en avant par les autorités comme le summum de la civilisation.
- Dans l'imaginaire Polk, la forêt et la ville sont deux espaces qui cohabitent : la ville, cœur de la civilisation, est le lieu de la vie publique et politique. La forêt en revanche est un espace de liberté et d'émancipation à l'abri des regards. Ces deux espaces fonctionnent en symbiose et doivent se protéger l'un l'autre.
- Cette dichotomie justifie l'urbanisme polk, très atypique, des villes jardins. Les cités polk sont ainsi très étalées et se confondent avec la campagne alentours. Les maisons, espacées les unes des autres, sont entourées de bosquets d'arbres et de fleurs favorisant l'intimité.
- Le pays est également fortement marqué par le racisme anti-Blême qui structure l'imaginaire et la vie politique polk depuis plusieurs siècles. Les Blêmes sont perçus comme un peuple barbare, violent, ingrat. La différence physique entre Polk (petits et châtains) et Blêmes (grands et pâles) ainsi que les questions religieuses (les Blêmes pratiquent l'orthodoxie) est un sujet de discrimination déterminant.
- La construction d'ennemis collectifs, qu'ils soient Blêmes ou étrangers (le Drovolski, par exemple, ou les régimes socialistes sont très fréquemment dénoncés et méprisés dans la culture populaire), est un pilier de la stabilité politique du royaume.
- Tendanciellement, les Polk sont des gens au mode de vie sobre. Ils ont les cheveux châtains clairs ou auburns. Ils sont plutôt petit et en bonne santé grâce à la vie au grand air et une alimentation saine.
- Ils accordent une grande importance à l’intimité des uns et des autres et placent en valeur principale la vie collective. Savoir cohabiter les uns avec les autres, régler ses problèmes sans heurts, être poli, respectueux et savoir se montrer humble et discret est extrêmement valorisé. Il est ainsi recommandé de ne pas se mêler des affaires des autres et de ne pas donner de leçons de morale. Ne juge pas de peur d'être jugé.
- Cette culture du secret et de l'omerta, en partie partagée (mais d'une autre façon) par les Blêmes, participent à la stabilité de la vie en Polkême tout en faisant peser une chape de non-dits permanents sur la population. Ainsi des crimes sordides ne sont pas élucidés en raison du silence du voisinage qui préfère régler ses problèmes en interne. On a pu assister à des cas de lynchage ou d'exécutions extra-judiciaires, y compris envers des innocents, de façon à régler des problèmes hors de tout cadre légal.
- Les Polk sont peu individualistes, ils résonnent beaucoup en fonction de leurs cercles d'appartenances. Ces derniers sont déterminés soit par leur lieu de naissance, soit par leurs "klub", des cercles de sociabilité et de cooptation informels qui épaississent le maillage des solidarités sur lesquelles peuvent s'appuyer les Polk.
- Il n'est pas rare qu'un Polk doive ainsi quitter ses terres pour s'éviter la vindicte populaire. Les vagabonds et migrants, y compris à l'intérieur du pays, s'ils n'ont pas une bonne raison de se déplacer, son jugés avec une certaine méfiance et associés à des comportements antisociaux et criminels.
- De manière générale, les autorités polk interviennent assez peu pour réfréner leurs administrés. La Polkême s'auto-organise et les dégâts collatéraux sont considérés comme un mal nécessaire. L'Etat de droit est assez théorique et ne s'applique en général que pour les puissants : nobles et notables pour qui la médiation d'un tiers est nécessaire faute de pouvoir mettre le problème sous le tapis.
- Pour compenser ses faiblesses économiques, le pays a cherché à parier sur le cadre de vie collectif des Polk. Les villages sont très fleuris, souvent bien entretenus et la vie au grand air permet de compenser en partie l'absence d'une société de consommation moderne.
- Les Polk ne sont ni impérialistes ni universalistes et considèrent que leur culture n'a pas à être imposée aux autres. Cela n'a pas toujours été le cas cependant dans l'histoire (les Blêmes ont ainsi dû subir des politiques de polkisation).
- En matière de géopolitique, la priorité des Polk est la défense nationale. Les actions politiques menées à l'extérieur du pays sont toujours justifiées ainsi. Ils se vivent en partie comme une citadelle assiégée par la modernité.
- Cependant, il n'est pas dans l'habitus des Polk de se soucier de la politique nationale. D'ailleurs, le fait de parler politique est délégitimé, souvent jugé grossier et le signe d'un manque d'humilité. Les Polk priorisent le fait de régler les problèmes qui se posent concrètement à eux plutôt que de perdre leur temps en grands débats macro économiques ou idéologiques. Ils ont ainsi tendance à faire confiance à la noblesse et aux notables pour gérer le pays.
- La Polkême n'est pas une nation interventionniste ou impérialiste, elle ne cherche pas à exporter sa culture ou son modèle politique.
- Elle a toutefois conscience de la menace que fait peser sur elle son retard industriel, la rendant vulnérable à une invasion étrangère.
- La Polkême assume une politique en faveur du maintien de l'équilibre régional en Eurysie de l'est. Elle ne souhaite voir aucune puissance émerger. Elle redoute autant l'impérialisme des socialistes, très présents dans la région, que la réunification de la Translavya, ancien Etat fasciste à ses portes, ou du Drovolski, considéré comme un anti-modèle absolu.
- Elle craint par ailleurs l'ingérence Transblême et le séparatisme Blême de manière général. La Pal ponantaise étant son seul et unique accès à la mer, elle redoute de le perdre en cas de mouvement indépendantiste.
- Depuis un an et demi, la Polkême modernise son armée de terre en vue de constituer d'ici à l'année 2018 une force d'infanterie viable capable d'avancer et de tenir le territoire ennemi.
- Depuis que le parti moderniste a gagné la mission à la diplomatie, la Polkême s'est engagé dans une série de tractation plus ou moins secrètes avec ses voisins afin d'avancer ses intérêts.
- Elle conclue notamment un pacte secret de défense avec la Grande République de Velsna visant à s'assurer un soutient militaire et diplomatique, ce qui permet à la Polkême de se montrer plus entreprenante et offensive face à ce qu'elle considère comme des menaces.
- La présence de l'OND qui a colonisé une partie du territoire de l'ancien Empire de Rême inquiète la Polkême tout autant que les risques d'ingérences socialistes. Elle prépare le terrain à de possibles mouvements séparatistes dans la région pouvant servir de levier politique si nécessaire.
- La force de la Polkême ne réside pas dans ses services de contre-espionnage, historiquement assez peu développés, mais dans la densité de son tissu social et culturel qui le rend résistant face aux tentatives de déstabilisation étrangères.