09/07/2016
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Fondation Mareau pour la culture et les traditions Naajaat

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«Il y avait, chez les gens de ces contrées, bien d’au-delà de la manche blanche, tranquille et éloignée de la suffocante et barbare Nouvelle-Kintan, une terre avec des hommes et des femmes à l’histoire millénaire, aux pratiques tout aussi anciennes, aux us et coutumes certainement cryptiques pour nous, mais ancestrales, dignes du grand raffinement. De leurs savoir-faire, ils ont su survivre génération après génération dans ces environnements de steppes étendues, vertigineusement herbeuses, accompagnées d’un froid glacial à vous découper la peau. Mareau est ce territoire du grand nord, appartenant à la principauté, farouchement acquis ; elle est, si vous me le demandez, la plus rebelle des composantes de notre pays, mais également, certainement, la plus belle.»
Abbé Paul, dans Les Chroniques d’un moine solitaire

La Fondation Mareau pour la Culture et les Traditions Naajaat (FMCTN) est une institution publique à but non lucratif, créée tout d’abord par l’Abbé Paul, grand admirateur du patrimoine culturel matériel et immatériel de Mareau, en 1989, en réponse à ce qu’il considère comme ayant été une « colonisation brutale et inhumaine de Mareau » et une « volonté de suppression des us, des coutumes et des savoirs anciens Naajaat », dont il est profondément admirateur et amoureux.

Devenu, si l’on s’intéresse à l’histoire du fondateur de cette fondation, moine à un âge précoce, véritablement seul, dernier d’une fratrie de 7 enfants d’un père petit bourgeois dans la ville d’Apeiamt, dans la région de Kussaberg, petite ville modeste proche de la géante Buchenbach au sein de l’ordre des Frère du christ, il se révèle être un homme de peu de foi mais profondément croyant et doté d’une bonté naturelle. Au-delà de tout cela, il se découvre la passion d’aimer ce qui était considéré comme étant alors la barbare de l’époque, tout à fait étrangère au sein de la principauté : la culture Naajaat et leurs terres : Mareau. Découverte précoce qu’il s’était faite, il s’est plongé, livre après livre, dans la découverte de cette nouvelle culture, lui permettant d’échapper à sa réalité de jeunesse. À l’âge de 30 ans, il s’engage comme moine errant en quittant l’ordre auquel il avait toujours fait partie, et, épris d’un désir farouche envers la terre de l’autre côté de la manche blanche, il part alors pour cette terre qui, depuis toujours, occupe son esprit et guide ses pas.

Débarquant dans le port d’Uataq, au statut étranger, appartenant à la république d’Ardon, elle même appartenant à la principauté mais situé sur la terre de Mareau, peut-être un de ces héritages coloniaux dont on ne dit plus les noms - il découvre alors, dans ce monde, l’horreur que cette société portuaire véritablement coloniale impose aux autochtones, et où est stigmatisé le peuple Naajaat par les colons ardois, sous le regard peut-être approbateur du gouvernement de la principauté qui ferme les yeux en échange des richesses exploité sur cette terre et qui enrichit une grande partie de la classe bourgeoise. Son admiration pour ces peuples ne fut que renforcé, il y vivra une bonne vingtaine d’années avec eux et quittera définitivement le monde religieux : la passion humaine, le désir d’aider et d’aimer ses proches l’éloignent rapidement du monde religieux, dont il n’a jamais véritablement aspiré à faire partie, trop rigide et trop contraignant pour l’homme libre qu’il était. Lui, il aime la nouveauté, l’humanité et la liberté. Il apprit, auprès de ces gens auxquels il a toujours rêvé d’appartenir, leurs langues serte compliquées, appartenant à la famille des langues proto-ouralique bien éloignées de son allemand natale, mais aussi leurs us et coutumes cryptiques mais tout à fait admirables, ensuite leurs traditions, puis également leurs savoir-faire, leurs techniques et leurs religions, sans s’y limiter, qu’il retranscrit le plus fidèlement possible dans ses mémoires : Les chroniques d’un moine errant.

Il finira, par ailleurs, par se marier avec une nomade Naajaat du nom d’Ivalu, avec laquelle il aura deux enfants : une fille et un garçon, Pipaluk l’aînée et Tuktu le cadet. Aux côtés des Naajaat, il lutte pour la reconnaissance de leurs droits et de leurs particularismes culturels et sociaux, et la fin de ce qui est une exploitation coloniale sans en dire le nom. La fin de l’esclavage étant actée depuis le XIXe siècle au sein de la principauté de Saint-Alban, il participe à des manifestations, des meetings — qu’il organise la plupart du temps — et où il prône l’égalité des races, et surtout la reconnaissance du particularisme Naajaat.

Grande figure de la grande lutte (nom donné à la lutte des Naajaat), il attire d’innombrables sympathisants et parvient à faire reconnaître, par la principauté en 1987, le particularisme de Mareau et celui de ses autochtones, victoire qui, encore jusqu’à aujourd’hui, se reflète tant bien que mal. Depuis, Mareau est un territoire autonome : le gouvernement saint-albois n’y interfère que pour la politique étrangère, la nationalité et la monnaie. Elle se gère elle-même, et les Naajaat se voient attribuer d’office les fonctions stratégiques clés concernant leurs terres et la gestion de celui-ci.

Fort de ses victoires, il entre dans la liste des grandes figures historiques Naajaat et dans le panthéon de ceux qui ont marqué l’histoire de la principauté après sa mort en 1996. Ses luttes et ses combats en faveur des Naajaat sont encore poursuivis et retranscrits jusqu’à aujourd’hui par la Fondation Mareau pour la Culture et les Traditions (FMCT), qu’il fonda quelque temps après la reconnaissance du particularisme Naajaat.


Depuis sa naissance, la fondation Mareau se reconnaît les missions suivantes, en hommage à son fondateur :

- celle de l’identification : identifier tous les éléments liés, de près ou de loin, à la culture et à l’identité Naajaat. Cela inclut non seulement les éléments matériels (arts, bâtiments, bijoux, etc.) mais également les pratiques immatérielles (cuisines, chants, danses, fêtes), qu’elle cherche à protéger.

- celle de l’enregistrement : la fondation Mareau contient plus d’une centaine de milliers d’archives, de documents et d’ouvrages qui retranscrivent les éléments matériels et immatériels appartenant au peuple Naajaat. L’objectif de ces enregistrements est de constituer d’immenses collections accessibles à tous et visant à promouvoir et à préserver la culture et l’identité Naajaat.

- celle de la promotion : la fondation inclut, dans son rôle fondamental, celui d’assurer la promotion de l’ensemble des pratiques et des éléments culturels Naajaat, au plus proche de la réalité, sans les modifier ni l’esthétiser. Elle cherche à informer le plus largement possible l’ensemble de la population de l’étendue impressionnante de l’identité Naajaat.

- celle de la protection : la fondation Mareau cherche à protéger l’ensemble des éléments liés à l’identité et à la culture Naajaat, que ce soit contre la guerre, les actes de destruction ou les ravages du temps. L’objectif est de préserver les monuments ou les lieux, mais également les œuvres et pratiques ayant une importance certaine dans la culture Naajaat et sa pratique. Sinon quoi, cette pratique culturelle Naajaat serait menacée de disparition, chose que refuse de laisser faire la fondation. La fondation Mareau cherche aussi à préserver les objets artistiques et culturels Naajaat de tous ceux qui ne sont pas Naajaat. Elle vise à la restitution des biens culturels qu’elle considère comme des expropriations faites aux Naajaat.

La fondation Naajaat possède plus de 50 sites partout au sein de la principauté (sauf en Briarres), plus de dix mille employés et bénévoles liés à la fondation, ainsi que des milliers de documents d’archives ou d’objets culturels Naajaat qu’elle promeut et valorise auprès du public.

Tenant fermement à sa ligne de conduite depuis sa fondation, la fondation Mareau est une entité à but non lucratif, financée en grande partie par l’État de Saint-Alban et, pour l’autre partie, par des acteurs régionaux comme les trois entités fédérées de la métropole, ou encore directement par le gouvernement du territoire autonome. On y retrouve également des mécènes privés et des dons qui assurent la survie et le fonctionnement de la fondation.

L’actuel directeur de la Fondation est Kunikpaa Akpa, et représente, par son importance et celle de la fondation, un des grands hommes de Mareau et un des héritiers de l’abbé Paul.
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