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Jashuria
👓 [CULTURE] Les pensées philosophiques jashuriennes
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Jashuria
👓 [CULTURE] Les pensées philosophiques jashuriennes
Posté le :
21 avr. 2025 Ă 19:34:24
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Les pensées philosophiques jashuriennes
“La philosophie donne des réponses incompréhensibles à des questions insolubles.” – Thomas Adams
SOMMAIRE
Introduction
INTRODUCTION
La philosophie jashurienne est méconnue à l’international, c’est un fait. Cachée derrière la barrière du langage et mise à l’écart par la prédominance des études philosophiques eurysiennes, la philosophie jashurienne cache pourtant de merveilleux secrets. Fruit de millénaires de réflexion et bâtie sur un socle solide dont la plupart des écrits ont été conservés, la philosophie jashurienne cherche à se faire découvrir à l’international, grâce à d’importants efforts de traduction.
Jashuria
Re : 👓 [CULTURE] Les pensées philosophiques jashuriennes
Posté le :
23 avr. 2025 Ă 22:51:55
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La politique étrangère selon Kanuhilyia
Extraits du traité jashurien de la guerre et de la gouvernance : L’Arthashastra
« La politique étrangère est fondée sur six éléments de base : la paix, la guerre, l’indifférence, la mise en marche, le couvert et le double-jeu. Quand le monarque est inférieur à son ennemi, il se doit de faire la paix. Quand il est en situation de puissance, il doit faire la guerre. Si ni l’un ni l’autre ne peuvent dominer, il convient de se tenir dans la posture de l’indifférence. Dès que les circonstances sont favorables, le roi doit se mettre en marché, mais sitôt privé de sa puissance, il doit se mettre à l’abri. Le roi sage sait quand il faut vaincre l’ennemi avec l’aide d’un allié. Il recourt au double-jeu, s’associant temporairement à son rival pour en défaire un autre.
Le progrès apporté par la paix n’est qu’un prélude à une guerre future. Si, en s’en tenant à la paix, le monarque cherche à ruiner les entreprises de son adversaire, qu’il utilise sa sagesse pour attirer les gens capables et méritants. L’adversaire provoquera sa ruine en s’alliant avec un roi trop puissant. L’adversaire qui cherchera la paix avec le monarque le fera par peur de perdre son progrès : il convient de faire trainer la guerre en longueur pour le soumettre. Ou il cherchera à nuire à l’allié, plus faible … ou se rangera aux côtés du monarque, dont les entreprises seront couronnées de succès.
[…]
On doit, de cette façon, avec les six éléments de base de la politique du monarque, chercher à progresser du déclin vers la stabilité et de la stabilité vers le progrès et la croissance de ses propres entreprises. Le roi avisé est celui qui maîtrise les six éléments de base de la politique étrangère et en saisit les combinaisons et agit en toute sagesse.
[...]
Si la prospérité est apportée à parts égales par la paix ou par la guerre, le monarque doit choisir la paix. La guerre provoque des pertes, des dépenses et des campagnes dans le lointain. La sagesse impose au monarque qui voit la prospérité naître à parts égales de la paix ou de la guerre de choisir la paix. Le monarque se doit de rester coi. Entre le double-jeu et les alliances, la sagesse indique de choisir le double-jeu : le roi qui s'allie à un rival privilégie les intérêts de son rival sur les siens. Celui qui privilégie le double-jeu sert ses propres entreprises et saura voir clair dans cette démarche. A l'inverse, un roi qui doit se soumettre à un rival trop puissant se doit de se comporter comme s'il se soumettait. Mais il devra maintenir sa vigilance, et frapper dès que son ennemi fera preuve de faiblesse. Le monarque avisé frappe les points faibles et n'hésite point à user de discorde pour confondre ses adversaires et les monter les uns contre les autres afin d'en retirer les fruits.
[...]
Celui qui ne sait pas garder le secret, ses affaires péricliteront à coup sûr, même si elles avaient d’abord réussi, comme un bateau désemparé sur l’océan. Le monarque doit se garder d'éventer ses secrets, de crainte que ses ennemis ne s'en servent contre lui.
Commentaires sur la théorie du Saptanga selon Kanuhilyia
Le mot « Saptang » indique les sept éléments qui constituent l’Etat comme un organisme, ou selon les termes de Kanuhilyia « un chariot composé de sept parties assemblées et servant les unes les autres ». Sa théorie décrit les éléments qui font qu’un Etat peut fonctionner et instaure le monarque non pas comme une monade isolée et autonome, mais comme la partie d’un tout, qu’il doit piloter avec sagesse, comme le cocher manœuvre son chariot.
Le Saptanga est constitué de sept éléments comme suit :
Swami (le monarque) : La monarchie est la forme idéale de la politique et de la gouvernance selon Kanuhilyia, qui fait du roi la personne la plus importante du corps politique. Le Swami est la tête de l’Etat et n’est gouverné par personne si ce n’est lui-même et sa conscience. Symbole de l’autorité politique et du pouvoir, il doit présenter des qualités importantes pour pouvoir rester à ses fonctions et ne pas perdre l’approbation de son peuple. Il doit être avenant, disposer d’un intellect fin et d’une excellente intuition, il se doit d’être enthousiaste et de faire preuve d’initiative et il doit être capable de modération et d’esprit. Le roi doit être capable, pour ne pas devenir un despote, d’exercer le pouvoir par l’amour de ses sujets plutôt que l’utilisation de la force brute. Pour acquérir cet amour, le roi doit protéger son peuple et promouvoir sa prospérité, notamment en leur permettant de poursuivre librement leurs vies et en maintenant l’unité et la solidarité, tout en récompensant la vertu.
Amatya (le ministre) : Dans la logique de Kanuhilyia, le ministre représente ce que l’Etat fait de mieux sous le roi. Recruté parmi les personnes les plus douées de sa génération et se devant d’être d’une pureté morale et éthique à toute épreuve, le ministre est avant tout une personne noble, obligatoirement issu du territoire du monarque. Le monarque, dans sa sagesse, se doit de nommer aux postes de ministres des hommes sages, patients et endurants, qui seront les relais de la volonté du roi et le conseillent quand il requiert leurs services.
Janapada (le peuple et le territoire) : Constitué de « jana » (le peuple) et de « pada » (le territoire où l’on réside), le Janapada est un des piliers essentiels du système du philosophe. Le Janapada n’est pas seulement une unité géographique et humaine. Il doit, sous le giron du monarque, permettre la prospérité de la population, aider à se défendre des invasions, permettre de gérer les voisins turbulents ou amicaux et disposer de ressources importantes. Plus encore, l’auteur met l’emphase sur la nécessité pour le roi d’appuyer le développement de ses terres en fournissant au peuple des réseaux de communication.
Durga (les fortifications) : Il ne s’agit pas simplement de promouvoir la prospérité de son territoire, mais aussi de se donner les moyens de le défendre. Les fortifications sont décrites avec précision chez Kanuhilyia et réparties en deux grandes catégories : les fortifications qui défendent le territoire et les fortifications dédiées à la protection des fermiers. Kanuhilyia met l’emphase sur la protection de ces derniers, afin de prévenir des risques de famine. Ces fortifications ne doivent pas simplement servir à défendre, mais doivent aussi être utilisées comme support pour les futures campagnes militaires du monarque.
Kosha (le trésor) : L’existence de l’Etat dépend aussi d’une économie florissante. Le trésor est ainsi vu comme un élément indispensable à la bonne tenue de l’Etat et doit être surveillé avec attention. La morale guidant la plume de Kanuhilyia, il recommande au monarque de n’attirer la richesse qu’au travers d’actions vertueuses et non par des moyens immoraux. Kanuhilyia recommande, dans son système, de procéder à la levée de taxes sur l’utilisation des terres, sur les produits du commerce et sur des services spécifiques.
Danda (l’armée et l’usage de la force) : Selon Kanuhilyia, l’Etat doit être soutenu par une armée héréditaire, qui serait non seulement compétente, mais aussi liée à la volonté du roi. Sa légitimité, tirée de son hérédité, la libèrerait, a priori, de toute duplicité. Kanuhilyia conseille le monarque sur la nécessité de maintenir une armée suffisamment puissante pour maintenir le statu quo vis-à -vis des voisins, tout en étant capable de la renforcer le moment venu pour se mettre en campagne.
Mitra (les alliés) : Un roi isolé, au milieu de tous ses voisins, ne dure jamais longtemps. Soucieux de prodiguer au monarque de bons conseils, Kanuhilyia plaide pour que le monarque ne s’isole pas du monde et des autres monarques. Il définit deux types d’alliés : ceux qui se forment par des liens d’amitié profonds, issus de générations de rapprochement, et ceux qui se forment pour la défense d’intérêts communs. Le roi doit rechercher le premier type d’allié, et entretenir ponctuellement des relations avec les seconds.
Jashuria
Re : 👓 [CULTURE] Les pensées philosophiques jashuriennes
Posté le :
13 août 2025 à 09:56:12
1916
L’éthique minimale chez les Jashuriens
Dans un territoire traversé par des religions aux codes moraux divers et des cultures aux principes variés, nombre d’intellectuels jashuriens ont tenté d’établir des principes moraux qui puissent toucher tous les aspects de la vie et fournir un cadre simple pour évaluer la moralité des actions. Petit à petit, les philosophes moraux ont constaté qu’établir les principes d’une éthique minimale permettait de s’opposer aux philosophies qui voyaient de la morale partout et qui entendaient dicter tous les aspects de la vie, sans sacrifier à l’étude et à l’évaluation de la moralité des actions des individus. Face à des religions bien établies voyant de la morale partout et cherchant à dicter la vie des individus, une part non négligeable de la philosophie jashurienne s’est constituée en opposition à une approche maximaliste de la morale et de l’éthique.
Une grande partie de la philosophie morale jashurienne s’inscrit dans le courant minimaliste et universaliste. Ce courant s’intéresse à la manière dont peuvent coexister les libertés individuelles et la coopération sociale équitable, sans passer par l’exercice de la force et de la menace. Le courant minimaliste ne cherche absolument pas à répondre à des questions existentielles, ni à régler tous les aspects de l’existence, mais à offrir un cadre pour faire en sorte que les gens ne s’entretuent pas pour un oui ou pour un non. C’est aussi une philosophie universaliste, au sens où toutes les philosophies morales ont prétention à l’universalité, et dans la mesure où l’éthique minimale n’est pas relativiste en morale.
Les trois principes de l’éthique minimale sont les suivants :
Ne pas nuire aux autres :
on ne doit pas causer délibérément et directement des dommages injustes. Ce principe nous demande de ne pas nuire aux personnes vivantes concrètes et de n’intervenir que si quelqu’un tente de leur causer du tort.
Considérer chacun également :
on doit éviter les formes les plus grossières de discrimination et prendre en compte les revendications importantes de chacun.
Ce qu’on se fait à soi-même ne relève pas de la morale :
la morale concerne uniquement notre rapport aux autres. Les actions qui ne concernent que nous-mêmes n’ont rien à voir avec l’éthique.