25/09/2017
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Bureau du Grand Sultanat

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Ici se trouve le Bureau du Grand Sultanat, ce département a été crée afin que des diplomates d'autres pays puissent prendre contacts avec sa majesté le Sultan et la gouvernance du Sultanat. Le bureau se trouve à Al-Qadima, la capitale politique du pays dans la nouvelle citée pas loin du grand Palais de sa majesté déplacé à Al-Qadima autrefois situé à Ramlayah.

Al-Qadima et les bureaux du sultanats:
https://postimg.cc/BjGqbbwK
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sigle

Lettres de créances et proposition d'entente fraternelle

Que la Paix, la Miséricorde et la Bénédiction de Dieu soient sur vous, sur vos parents, vos enfants, et l'ensemble des membres de votre maison.

A l'attention des services diplomatiques de Son Altesse le Sultan Akram Amir Nasr de Ghamdan

Excellences,

Je m'adresse à vous au nom de mon maître, le Khalife Kubilay al-Mārwāni Ibn Sayyīd, Commandeur des Croyants, Altesse Sémillante de l'Azur, afin de vous présenter les salutations fraternelles de mon peuple et l'hommage rendu au Sultan de Ghamdan.

Nos deux pays, frontaliers et voisins, sont bel et bien des frères, dont la relation nouée dans l'histoire, par le fer et les fleurs, n'est plus questionnable. Notre commune appartenance à l'Islam rend impératif le besoin de s'entendre et de faire preuve l'un envers l'autre de solidarité et de sollicitude. En cela, je viens présenter solennellement les lettres de créances de Son Excellence Malik al-Ūrfan Ibn Saymir, représentant le Califat constitutionnel dans votre capitale. Si vous les acceptez, cela signifierait l'établissement d'une représentation permanente de notre pays dans votre capitale. Nous vous prions de bien vouloir y consentir et accepter de nous faire l'honneur de la réciproque. L'Azur est grand ouvert pour de nouveaux échanges entre nous, et en cela une ambassade ghamdane serait des plus bienvenues.

Agatharchidès et Al-Qadima ont en effet beaucoup à partager. D'abord évidemment sur notre religion et notre culture, qui tissent une indéniable proximité entre les peuples de la région ; non seulement entre nous, mais avec nos frères et sœurs de Banairah, de Churaynn, de l'Althaj et du Faravan. Notre communauté, trop longtemps fragmentée, se reconstitue peu à peu, pour harmoniser notre dialogue diplomatique et pour faciliter les échanges culturels, religieux et spirituels. En ce sens des travaux déjà en cours seraient prêts à vous accueillir pour discuter de la mise en place d'un système panislamisque pour la gestion des Lieux Saints de Maka (hrp : la Mecque) et Taba (hrp : Médine), situés au Banairah. Le Ghamdan a toute légitimité pour nous rejoindre !

De plus, notre longue frontière commune appelle à un accord entre nous pour harmoniser la circulation des personnes et des marchandises, pour faciliter les échanges économiques, et pour renforcer notre coopération sur divers volets. Le commerce en est un, mais il est aussi question des affaires maritimes, sur lesquelles l'Azur est déjà très engagé. En la matière, le Diwan met en place des accords pour faire reconnaître sa souveraineté sur les eaux territoriales qui lui appartiennent, et souhaite promouvoir des principes pacifiques et universels pour la gestion de l'océan. En l'absence d'un droit international de la mer, nous créons des accords ponctuels avec nos partenaires pour sécuriser le transit maritime et construire un cadre pérenne et stable en ce sens. Ce partenariat devrait évidemment nous unir.

Je me dois également d'insister sur la volonté panislamisque du gouvernement d'Agatharchidès, et son désir d'avancer sur une coopération à l'échelle des pays musulmans. Renforcer la solidarité entre nous passerait aussi par aborder des questions de sécurité et de défense. L'Azur, qui se dote d'une force de dissuasion classée cinquième mondiale en capacités de destruction, et troisième en capacités de lancement grâce à nos sous-marins lanceurs d'engins de dernière génération, souhaite travailler avec ses partenaires les plus proches pour une architecture de défense de notre région et de nos intérêts. En ce sens, nos industries et notre dispositif diplomatique et militaire souhaitent travailler plus étroitement avec les services de Son Altesse le Sultan de Ghamdan, afin que soient mises en œuvres ces coopérations.

Excellences, j'espère que ces propositions vous agréeront. Je vous prie d'adresser les meilleurs vœux de Son Altesse le Khalife d'Azur à Son Altesse le Sultan de Ghamdan, pour lequel nous prions Dieu d'accorder sa bonne guidée et sa miséricorde.

Que Dieu vous protège !

A votre écoute,
allo
Jamal al-Din al-Afaghani
Ministre des Affaires étrangères
18.05.2016
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Némédie a écrit :
Ministère des affaires étrangères


Drapeau

Messieurs,

En mon nom personnel, ainsi qu’au du Roi de Némédie, et du peuple némédien, je vous adresse mes salutations respectueuses.

La Némédie, désireuse de renforcer les liens d’amitié, de dialogue et de coopération entre les deux États, vous fait savoir par la présente son souhait d’ouvrir une ambassade némédienne dans votre capitale, de même pour vous à Epidion.

Ce geste, emblématique et porteur d’avenir, constituerait une pièce maîtresse de l’édifice des relations bilatérales grâce à cette présence diplomatique on pourrait faire vivre, alimenter et étoffer les échanges culturels, scientifiques, commerciaux et politiques pour accéder à l’établissement d’un partenariat pérenne basé sur la confiance mutuelle et le respect du voisinage.

Je vous prie d’agréer, mes salutations distinguées.

Philippos Adrastos
Ministre des Affaires Étrangères de la Némédie

Fait à Epidion, ce jour, en l’an 2016

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Bureau des Affaires étrangères

Chers homologue,

C'est avec joie que nous avons vue émerger votre pays sur la scène international de ce faite le Royaume de Finejouri aimerai organiser un échange de diplomate pour pouvoir mettre en place des ambassades.

En attente de votre réponse.

Cordialement,

Mdm Linehart Conseillère au prêt de Sa Majesté sur les affaires étrangères
 logo affaire étrangère
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République Anterienne côtière d'Ëdango
Ministère des affaires étrangères

Sujet : Demande pour la création d'une ambassade commune en Sultanat du Ghamdan.
Bonjour, bonsoir cher représentant au affaires étrangères du Sultanat du Ghamdan.

Permettez-moi de me présenter, je suis Monsieur Jima Fredon, actuellement en fonction en tant que ministre des Affaires étrangères de la République antérienne côtière d'Ëdango. À travers ce message diplomatique, je tiens à vous proposez un échange mutuelle d'ambassade entre nos deux nation. En effet nous croyons fermement que la diplomatie et le dialogue est la bonne solution afin d'avancé dans la paix et la diplomatie. Cette échange d'ambassade permettra non seulement de renforcer considérablement nos relations bilatérales, mais aussi de poser les bases d'une coopération plus profonde et durable dans des domaines variés, au bénéfice de nos peuples respectifs.

Cordialement, le ministère des affaires étrangères de la République Anterienne côtière d'Ëdango, Jima Fredon.
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Missive officielle de l'Empire Constitutionnel de Slaviensk


18 Avenue des Sanarves,
Starovsk, Empire Constitutionnel de Slaviensk


en-tête


Sweltana Volkov, Ministre des affaires étrangères de l'Empire Constitutionnel de Slaviensk à écrit :

Missive à l'attention du gouvernement de Ghamdam.

Salutation,
Je suis Sweltana Volkov, Ministre des affaires étrangères du Second Empire constitutionnel de Slaviensk, et je vous adresse la présente missive à l'occasion de la sortie de votre isolationnisme. Je vous adresse donc ces quelques mots pour vous faire part de notre volonté d'établir des relations durables et stables entre nos deux états en commençant tout d'abord par un échange d'ambassade. Cet échange d'ambassade nous permettrai d'améliorer la vitesse et la qualité de notre correspondance, serait une garantie de la durabilité de nos relations, mais également un pas symbolique, et garant de la paix, que nous nous devons de franchir. Si vous le souhaitez, sachez que nous sommes ouverts à tout accord entre nos états, mais ne pouvons pas, à l'heure actuelle, organiser une entrevue. Il faut dire que nous avons déjà beaucoup de rencontres de prévues, mais également le régime de la monarchie constitutionnel, étant rétablit depuis seulement quelques mois, doit être réorganiser, mais sans oublier un couronnement qui reste à faire.
Amicalement,
je reste à votre disposition pour la suite de cette correspondance.

Que l'avenir nous réserve un échange fructueux.

HRP en ignoreSalut, comme je ne sais pas si tu es sur discord et que j'ai vu un problème de dimension sur ton pays concernant ton dirigeant, j'ai vite fait enlevé le problème, donc l'image n'est pas complète, mais correctement dimensionnée. j'espère que le découpage des bords n'a pas enlevé de détails important.
voilà pour toi ^^



Signature :
signature de l'Empereur et Tsar de toutes les Slaviensk
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Bureau des Affaires étrangères

Chers homologue,

Nous sommes ravis d'avoir lu votre missive disant que vous seriez d'accord de faire un échange de diplomate pour nos ambassades de ce fait nous vous envoyons Mr Xerg fraichement diplômé. De plus pour accompagner se que nous pensons le début d'une grande période de calme et de sérénité entre nos nations nous voudrions vous proposer plusieurs accord :

Accord international

accord sur l'éducation

Coopération Éducative

Article 1:

Les deux pays signataires, autorisent leurs étudiants respectifs à effectuer des échanges éducatifs vers l'un des deux pays.

Article 2:
Les deux pays signataires, autorisent leurs universités et écoles respectives à accueillir des étudiants d'échange en provenance d'un des deux pays.

Article 3:
Les deux pays signataires, encouragent fortement leurs étudiants respectifs à partir en échange éducatif dans l'autre pays. De plus, les deux états signataires encouragent aussi leurs écoles et universités respectives à accueillir des étudiants de l'un des deux pays.

Commerce

Coopération économique

Article 1:
Les deux pays signataires, déclarent la baisse respective de -50% des droits de douanes pour tout produit provenant de l'une des deux nations.

Article 2:
Les deux pays signataires s'engagent à n'emporte vers l'autre pays que des produits conforment à la législation en vigueur.

Article 3:
Les deux pays signataires, assurent à ne pas produire de la concurrence déloyale et de respecter les produits, producteur et consommateurs locaux.

Article 4:
Les deux pays signataires, certifient de ne jamais se livrer de guerres commerciales, par quelconques moyens que ce soit

Nous restons à l'écoute des modifications que vous voudriez apporter ou des autres accords que vous voudriez que l'on aborde.

En attente de votre réponse,
cordialement
Mdm Linehart Conseillère au prêt de Sa Majesté sur les affaires étrangères
 logo affaire étrangère
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Symbole de l'Ambassade



Message de la Seconde Ambassadrice de la République du Jashuria


A l'attention des représentants du Grand Sultanat Ghamdam

Estimés représentants,

Permettez-moi de vous adresser nos salutations de la part de la Troisième République du Jashuria et de ses représentants. Nous tenons à vous féliciter de votre sortie de l’isolationnisme et sommes heureux de voir que votre nation cherche à rejoindre notre économie mondialisée. Bien que nos nations soient séparées par des milliers de kilomètres, nous estimons que chaque nation en connexion avec l’océan est un aimable voisin. A ce titre, il est dans notre tradition que de souhaiter la bienvenue à nos voisins et nos meilleurs vœux de santé et de prospérité.

La Troisième République du Jashuria a axé sa politique sur le développement de relations amicales et stables avec les différentes nations du monde. Notre politique mercantile nous amène à nouer des partenariats fiables et solides, qu’il s’agisse de partenariats commerciaux, militaires ou culturels. Nos diplomates, discrets et efficaces, font tout leur possible pour fluidifier et faciliter les relations entre les nations et faire de cette planète un endroit où il fait bon vivre. Nous sommes aussi engagés auprès de l'Organisation des Nations Commerçantes en tant que membre-fondateur et nous assurons actuellement la présidence de cette organisation dédiée à la mise en place d'espaces de prospérité pour ses membres. Nos récentes opérations nous ont amené à établir avec les pays du Nazum méridional le protocole des Accords de Sokcho, avec lesquels nous espérons développer pleinement le Nazum méridional.

A ce titre, et dans le cadre du développement de nos relations diplomatiques, nous aimerions proposer au Grand Sultanat Ghamdam, d’accueillir l’une de ses délégations dans le Hall des Ambassadeurs d’Agartha, notre capitale, afin de débuter des relations diplomatiques sous les meilleurs auspices. Nous serions honorés de recevoir vos diplomates en notre demeure afin de nous rapprocher.

Dans le même temps, afin de pérenniser nos relations diplomatiques et culturelles, nous souhaiterions vous demander la possibilité d’accueillir sur votre sol une Maison du Jashuria. Ces institutions culturelles, particulièrement réputées à l’international, auront pour but de faire découvrir notre culture et nos mœurs à vos citoyens afin de fluidifier nos relations diplomatiques et nos coopérations futures. Il va de soi que nous accueillerons avec plaisir une institution similaire émanant de votre pays sur notre sol, à titre de réciprocité.

Sur un sujet plus décalé par rapport à mes attributions, nous souhaitons aussi relayer une proposition de rencontre entre la Grande Ouléma Shima Kashani et vos représentants religieux. Madame Kashani est désireuse d’établir des liens entre la communauté soufie du Nazum et les représentants de l’Islam afaréen. Si une telle proposition vous agrée, madame Shima Kashani, en sa qualité de représentante des Soufis du Jashuria, sera particulièrement ravie de pouvoir discuter avec les représentants locaux des cultes.

Dans l’attente de votre réponse sur les canaux diplomatiques, je reste à votre entière disposition.

Veuillez agréer, estimés représentants, l'expression de mes salutations distinguées.

Cordialement

Madame Sumalee Saeloo, Seconde Ambassadrice de la Troisième République du Jashuria
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De :
Xander Shakira ,
Ministère des Affaires Etrangères
28/01/2013
Lakeshore ,
Lake Street
The Shard



A :
Sultanat du Ghamdan





Le Yorkshing vous transmet ses plus cordiales salutations,
Pour commencer nous aimerions féliciter le Sultanat du Ghamdan pour être sorti de son Isolationisme principal et nous souhaiterions établir des liens avec vous des liens de fraternité intercontinental, commercial et culturel. Dans le cadre de notre projet visant à créer une entraide Afaréo-Aleucienne il est dans notre intérêt de contacter un pays Afaréen de culture Persane. Nous souhaiterions la création d'une ambassade de votre pays et vous de même au Yorkshing et de pourquoi pas organiser une rencontre entre vous et nous. Nous sommes déja des alliés de l'Antergrad avec qui nous entretenions des liens commerciaux proches et désirions établir d'autres lien commerciaux avec le Ghamdan en particulier apparement célèbre pour son commerce du pétrole et de la pétrochimie. Nous pouvions aussi vous fournir des armes et du matériel militaire en échange, qu'en pensez-vous? La présidente Anna Roosvelt s'engage ici à communiquer une forte amitié entre nos deux pays et cela malgré nos différentes religions.

Nous vous adressons toutes nos formes de plus grands respect à son excellence le Sultan
Xander Shakira
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Symbole de l'Ambassade



Message de la Seconde Ambassadrice de la République du Jashuria


A l'attention de monsieur Mohammed Ibn Antar, Porte-Parole du Sultan du Grand Sultanat Ghamdam

Votre Excellence,

C’est avec joie que nous apprenons l’acceptation de l’ouverture d’ambassades conjointes entre le Sultanat Ghamdam et la Troisième République du Jashuria. Comme demandé, nous ferons parvenir un cortège diplomatique conforme à vos demandes. Nous nous permettons cependant de faire remarquer qu’au vu de la taille de l’équipe que vous imposez, le travail et la capacité de réponse des diplomates sera nécessaire adapté aux moyens que vous nous autorisez à avoir. Dans le même temps, nous attendons vos diplomates avec impatience dans notre capitale d’Agartha.

Concernant cette rencontre religieuse, la Troisième République du Jashuria étant un Etat laîc, son personnel est sommé d’afficher une neutralité en matière de questions religieuses. Ma présence aura simplement pour but de discuter avec le Sultan des éléments qui concernant la Troisième République du Jashuria. Madame Kashani, quant à elle, sera tout à fait disposée à discuter des différents sujets religieux qu’elle souhaite aborder avec vos représentants musulmans. Nous respecterons cette dynamique afin de préserver les convenances.

La date de cette rencontre est prévue pour le 12 juin 2016 à Agartha (HRP : un topic sera ouvert dans la section des relations internationales du forum). Nous espérons vous rencontrer au plus vite afin de consolider nos relations diplomatiques.

Dans l’attente de votre réponse sur les canaux diplomatiques, je reste à votre entière disposition.

Veuillez agréer, votre Excellence, l'expression de mes salutations distinguées.

Cordialement

Madame Sumalee Saeloo, Seconde Ambassadrice de la Troisième République du Jashuria
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Ministère des Affaires Étrangères de la République Coloniale de Kolca


Ministère Central des Affaires Étrangères de la République de Colo-Kolca (République des 3 Nations)


Palais Émiral d'Al-Qadima
Sultanat du Ghamdan (Bureau du Grand Sultanat)


56 Avenue du Civilisateur,
Kolca, République Coloniale de Kolca.

Envoyé le 03/07/2016 à 10 h 00, heure Kolca.

Bonjour, Bonsoir,

Cette missive diplomatique est adressée à Son Excellence l’Émir Youssef Barakat I. Merci de bien vouloir lui transmettre.

Cordialement.

Ministre des Affaires étrangères de la République Colonial de Kolca


Excellence,

Permettez-moi, au nom de la République Coloniale de Kolca et de la République des Trois Nations dans son ensemble, de vous adresser mes félicitations les plus solennelles pour votre élévation à la dignité d’Émir. Votre sacre est perçu à Kolca comme un tournant historique, annonçant une gouvernance tournée vers l'ordre, la stabilité et la modernité stratégique.

La proclamation de la IIIᵉ ère du Sultanat, que vous incarnez aux côtés de Sa Majesté le Sultan Akram Amir Nassr II, a suscité l’intérêt le plus favorable au sein de notre administration. Nous nous félicitons des engagements exprimés en faveur d’une ouverture diplomatique renforcée. Kolca souhaite devenir un allié proche, fiable et durable du Sultanat, dans un esprit d’équilibre, de respect mutuel et de coordination régionale.

Cela étant, nous tenons à réaffirmer sans ambiguïté la souveraineté pleine et entière de la République de Kolca sur la province et l’île de Yutina. Ce territoire, intégré légalement à notre république coloniale depuis 1901, constitue une composante inaliénable de notre patrimoine national. Yutina n’est ni occupée, ni disputable : elle est une extension de notre nation, tant sur les plans juridique, civique que racial.

Dans ce cadre, nous avons été informés de l’interpellation récente, à l’aéroport de Barqash, de Jean-Baptiste Clément, citoyen kolcarien libre de 27 ans, de race purement kolcarienne, dont le statut est reconnu dans l’ensemble de notre administration.

Les accusations portées à son encontre, tentative de meurtre contre un magistrat, commerce non-déclaré de substances narcotiques classées au sein de Yutina, et violence aggravée dans l’enceinte aéroportuaire au sein de votre nation, sont prises très au sérieux par nos autorités judiciaires.

Cependant, conformément à notre législation fondée sur la loi civique, juridique et raciale, il est juridiquement et moralement inacceptable que Monsieur Clément soit jugé par une autorité étrangère, quelle soit inférieure ou équivalente, même en territoire souverain du Sultanat.

Ainsi :

  • Il devra être extradé vers Yutina, territoire juridiquement compétent pour instruire son procès selon nos lois.

  • Il sera jugé par des magistrats kolcariens compétents dans un cadre strict, équitable et rigoureux.

  • Dans un geste d’ouverture, la République de Kolca autorise la présence de magistrats du Sultanat, en tant que témoins, conseillers et représentants à charge, pour exposer les faits constatés par vos services et contribuer à une procédure équitable. Ces derniers ne pourront en aucun cas exercer d’autorité ou de jugement sur notre citoyen.

  • Nous espérons que le respect de cette demande consulaire, ainsi que notre reconnaissance de vos représentants comme aides juridiques dans cette affaire, constitueront les premiers jalons concrets d’une coopération bilatérale renforcée. Le traitement juste mais souverain de ce dossier pourrait marquer un précédent constructif dans nos futures relations diplomatiques.

    En renouvelant mes sincères félicitations pour votre accession à la charge d’Émir, je vous prie de croire, Excellence, à l’assurance de ma haute considération.

    Carlos DeLuca, Ministre des Affaires étrangères
    de la Coloniale de Kolca, de la République des
    Trois Nations entre 2002 et 2022



    Cette missive est une missive non-automatique du ministère des Affaires étrangères de la République Coloniale de Kolca et nécessite une réponse de la part du parti concerné.
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    Logo Militaire

    Organisation paramilitaire indépendante


    Provenance : Organisation paramilitaire indépendante d'Al-Ramhez
    Destination : Bureau du Grand Sultanat de Ghamdan

    Le temps pour notre organisation est venu, nous souhaiterions organiser une rencontre avec vos diplomates. Conscients des enjeux régionaux, nous ne pouvons divulguer le sujet de conversation qui nous sera amené à discuter, mais croyez en nos intentions pacifiques et notre volonté d’approfondir nos relations avec votre nation respectable et amicale.

    Al-Ramhez vous salue.
    5663

    Ministère des Affaires Étrangères de la République Coloniale de Kolca


    Ministère Central des Affaires Étrangères de la République de Colo-Kolca (République des 3 Nations)


    Palais Émiral d'Al-Qadima
    Sultanat du Ghamdan (Bureau du Grand Sultanat)


    56 Avenue du Civilisateur,
    Kolca, République Coloniale de Kolca.

    Envoyé le 03/07/2016 à 10 h 00, heure Kolca.

    Bonjour, Bonsoir,

    Cette missive diplomatique est adressée à Son Excellence l’Émir Hakim Antar. Merci de bien vouloir lui transmettre.

    Cordialement.

    Ministre des Affaires étrangères de la République Colonial de Kolca


    Excellence,

    C’est avec un réel profond respect et une volonté sincère et présente de coopération que nous vous adressons cette missive et déclaration officielle au nom de notre République coloniale de Kolca, membre des Trois Nations.
    Tout d’abord, nous souhaitons vous faire part, et de renouveler la présence de notre soutien entier et indéfectible à l’égard de la justice souveraine de votre État, aussi différente soit-elle. Nous avons pris connaissance avec la plus grande attention des résultats de votre enquête concernant l’affaire impliquant le citoyen Jean-Baptiste Clément. À la lumière des éléments que vous nous avez transmis, nous vous en remercions bien évidemment, également, nous nous sommes empressés de communiquer ces informations tant à la presse de notre république qu’à la famille concernée, dans un souci de transparence et de clarté pour toutes et tous.
    Il nous semble que la conclusion de cette enquête, menée avec rigueur et discernement, témoigne de l’intelligence diplomatique bien présente dont votre État a su faire preuve. La sérénité de votre verdict, écartant toute peine irréversible ou inhumaine, est perçue par notre République comme un acte de justice éclairée, empreint de tempérance, d'humanité et de civilisation, et nous en sommes sincèrement soulagés. Loin d’attiser les tensions, cette décision ouvre au contraire la voie à une collaboration constructive entre nos deux nations (Kolca).
    Nous partageons bien aussi votre point de vue selon lequel les actions de Jean-Baptiste Clément ont compromis non seulement la sécurité intérieure de votre État, mais aussi, par ricochet, celle de notre propre territoire. Et en cela, il n’a pas simplement trahi les lois d’un pays étranger au notre (ce qui est déjà dramatique), mais s’est également mis en infraction vis-à-vis des principes de sécurité et de stabilité régionale que nous défendons conjointement.
    Dès lors, nous estimons qu’il serait opportun, et juste, que l’intéressé présente publiquement des excuses, à la hauteur des torts causés. Il en va de la dignité des relations internationales, comme de l’apaisement des esprits, tant auprès de vos citoyens que des nôtres. Par ailleurs, dans l’hypothèse où l’intéressé se trouverait dans l’incapacité de s’acquitter des réparations dues, notre État s’engage solennellement et publiquement à couvrir les sommes restantes, dans un esprit de responsabilité partagée et de préservation des bonnes relations entre nos États respectifs.
    Permettez-nous également d’exprimer que, lors de la réception de votre première missive, notre gouvernement a ressenti une vive inquiétude, dans la mesure où il s’agissait d’un citoyen officiellement reconnu et protégé par notre administration. Toutefois, le déroulement mesuré et équilibré de cette affaire nous rassure désormais quant à la fiabilité de nos échanges, et surtout quant à la volonté mutuelle de renforcer les ponts entre nos deux Nations civilisées.
    Cela nous amène à évoquer un autre dossier d’importance majeure, susceptible de faire converger nos intérêts stratégiques, diplomatiques et économiques à nouveau. Il s’agit d’un territoire situé plus au sud de vos frontières, actuellement plongé dans un conflit interne de grande ampleur (le Mandrarika). Cette guerre civile, particulièrement dévastatrice, menace aujourd’hui non seulement la stabilité de notre colonie la plus méridionale, et notamment son port international d’importance stratégique, mais aussi l’équilibre sécuritaire de votre propre territoire.
    Le groupe armé radical connu sous le nom de F.C.C. s’est en effet livré à plusieurs tentatives d’intrusion dans cette région, compromettant directement la sûreté de nos ressortissants ainsi que nos infrastructures commerciales. Ce climat d’instabilité grandissant appelle une réaction diplomatique concertée, résolue et efficace.
    C’est pourquoi notre République s’apprête à initier une série de communications diplomatiques, à l’attention des États voisins et concernés, y compris votre Sultanat. Notre objectif est clair et non-dissimulé : convoquer une conférence multilatérale dans l'objectif de mettre en œuvre un processus de paix crédible, durable et équitable dans cette région sinistrée.
    Notre analyse géopolitique et diplomatique nous conduit à penser que l’instabilité de ce territoire ne constitue pas seulement une menace locale, mais bien un risque stratégique régionale, voire continental. Le commerce international, les flux de marchandises, la sécurité des citoyens et l’équilibre des alliances en seraient tous profondément affectés. À ce titre, nous estimons qu’une intervention collective quel soit civil, militaire ou diplomatique, sous la forme d’une coopération renforcée entre puissances locales et internationales, tout en prenant en compte bien-sûr l'avis des Mandrarikanien et du gouvernement serait la réponse la plus appropriée dans l'état actuel des choses.
    Nous nous tournons donc vers vous avec cette question fondamentale : le Grand Sultanat serait-il disposé à jouer un rôle moteur au sein de cette coalition naissante, et à s’associer à notre initiative de rétablissement de la paix, de la stabilité régionale et de la prospérité mondiale ?
    Une telle participation, au-delà des enjeux immédiats, permettrait à votre État d’affirmer sa stature sur la scène internationale, et de consolider sa place comme acteur incontournable du dialogue diplomatique et de la gestion des crises qui frappent notre époque.
    Nous vous remercions chaleureusement pour l’attention portée à cette missive, et réaffirmons notre engagement profond à construire avec vous une relation solide, respectueuse, et tournée vers l’avenir.

    Veuillez recevoir, chers homologues, l’assurance de notre plus haute considération.

    Carlos DeLuca, Ministre des Affaires étrangères
    de la Coloniale de Kolca, de la République des
    Trois Nations entre 2002 et 2022



    Cette missive est une missive non-automatique du ministère des Affaires étrangères de la République Coloniale de Kolca et nécessite une réponse de la part du parti concerné.
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    ASSEZ D'ÊTRE UNE VICTIME ?

    Révolution afaréenne

    Afaréen ! Prends ton destin en main !

    Dites merde au colonialisme et mettez vous définitivement hors de portée de l'OND grâce au parapluie balistique carnavalais !

    Vous souhaitez bénéficier de la protection des missiles carnavalais ? Rien de plus facile !
    Remplissez simplement le formulaire ci-dessous et renvoyez-le à CRAMOISIE© pour bénéficiez dès le mois prochain de l'installation de plusieurs pas de tirs balistiques sur votre territoire en plus d'une garantie de riposte chimique en cas de blocus ou d'invasion de votre nation !

    La dissuasion Obéron c'est la paix pour de bon !

    [center][color=#6D0000][size=1.5]OUI mon pays souhaite se placer sous la protection du parapluie balistique carnavalais ![/size][/color]

    OUI [size=0.8]j'accepte d'accueillir un site balistique Obéron Industrie sur mon sol à mes frais d'entretien[/size] !
    OUI [size=0.8]j'accepte d'être défendu par la Principauté de Carnavale en cas d'agression contre mon pays ou de blocus de mes routes maritimes commerciales[/size] !
    OUI [size=0.8]je me mets enfin à l'abri, et pour un prix modique, de toute guerre et tentative de déstabilisation étrangère[/size] !
    OUI [size=0.8]j'achète définitivement ma protection et celle de ma population[/size] !
    OUI [size=0.8]je reconnais la Colonie chimique de CRAMOISIE© comme un État souverain et légitime en Afarée[/size] !
    OUI [size=0.8]j'accepte de laisser les Laboratoires Dalyoha procéder à la cartographie génétique de ma population[/size] !
    OUI [size=0.8]mon chef d'Etat se fera baptiser sous huitaine, ainsi que chacun de mes dirigeants à partir d'aujourd'hui et jusqu'à la fin du monde[/size] !

    [size=1.2]OUI
    OUI
    OUI[/size]

    [size=1.5][color=#6D0000]Avec le parapluie de Printempérie
    je dis OUI à la vie ![/color][/size][/center]

    Assez des alliances régionales sans lendemain ?
    Assez de devoir tenir compte de la diplomatie idiote de vos compatriotes afaréens ?
    Assez de devoir gérer des nations peu civilisées ?


    CARNAVALE
    Bâtissez ENFIN une alliance avec quelqu'un qui pèse !


    Placez vous sous la protection des Obéron c'est acheter la paix et la prospérité pour votre nation
    Si vous refusiez, pas certain que votre population vous le pardonnerait ...


    C'est une petite révolution !
    L'Afarée prend enfin le chemin de la décolonisation !

    C'est un petit Grand Soir !
    L'Afarée entre enfin dans l'histoire !
    49837
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    À l’attention du Ministère des Affaires Étrangères du Ghamdan,

    Salutations

    C’est avec le plus grand honneur que nous nous adressons à vous, Monsieur le ministre, en vue d’exprimer notre désir de créer une ambassade officielle dans votre pays.
    Nous pensons qu’une représentation diplomatique stable sera de nature à favoriser l’entente entre nos deux peuples sur le plan politique, économique, culturel et autre. Nous restons bien entendu à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

    je vous adresse mes salutations respectueuses.



    Rodion Kerzhakov
    Ministre des affaires étrangères


    imageimageimage<br>imageUne incursion dans les documents et les souvenirs d’un conflit déchirant un peuple depuis six décennies. Une histoire de nation blessée, entre nostalgie monarchiste et idées révolutionnaires. Lorsque que l'on se promène dans Kharinsk, la capitale yashosienne, on ne peut que constater les impacts de balles sur les murs des bâtiments. Ces blessures visibles au niveau urbain portent la marque d’une histoire que beaucoup se refusent d’explorer, celle d’un pays enlisée dans la violence qui le gangrène depuis 1964. Depuis six mois, j’ai explore des archives, rencontrer des historiens, des anciens combattants des deux camps, civils résignés tout perdus. Ce mélange de passion et méthode m’a conduit à esquisser le tableau qu’on va découvrir, d’un conflit plus ancien que ne le supposent la plupart d’entre nous.imageUne incursion dans les documents et les souvenirs d’un conflit déchirant un peuple depuis six décennies. Une histoire de nation blessée, entre nostalgie monarchiste et idées révolutionnaires. Lorsque que l'on se promène dans Kharinsk, la capitale yashosienne, on ne peut que constater les impacts de balles sur les murs des bâtiments. Ces blessures visibles au niveau urbain portent la marque d’une histoire que beaucoup se refusent d’explorer, celle d’un pays enlisée dans la violence qui le gangrène depuis 1964. Depuis six mois, j’ai explore des archives, rencontrer des historiens, des anciens combattants des deux camps, civils résignés tout perdus. Ce mélange de passion et méthode m’a conduit à esquisser le tableau qu’on va découvrir, d’un conflit plus ancien que ne le supposent la plupart d’entre nous.<br><br>1939-1963 : L'âge d'or socialiste ?<br><br>Pour comprendre la guerre actuelle, il faut remonter à 1939. Cette année-là, après des décennies d'occupation mor, la Yashosie obtient enfin son indépendance. Le mouvement révolutionnaire qui prend le pouvoir est mené par des intellectuels socialistes."C'était un moment extraordinaire que je n'oublierai jamais", se souvient Elena Voronova, 89 ans, à la retraite que j'ai rencontrée dans son petit appartement. "Pour la première fois, on avait l'impression que notre pays nous appartenait vraiment. Fini les contremaîtres mors, fini l'exploitation. On allait construire quelque chose de nouveau, j’étais vraiment contente à ce moment là vous imaginez pas la joie que j'avais". L'alphabétisation progresse rapidement. Le développement industriel prend de l’ampleur et devient plus rapide, notamment dans les secteurs minier et métallurgique. Les conditions de vie s’améliorent. Les 40 heures et les congés payés sont mis en place. Mais la modernisation est chaotique. Les normes de production et la réforme du secteur agricole, surtout dans l’Est, bouleversent le monde rural traditionnel. Les grands propriétaires terriens, souvent de l’ancienne noblesse, voient leur domaine nationalisé et redistribué aux paysans. "Du jour au lendemain, il s'est retrouvé avec rien. Pas d'indemnisation, pas de reconnaissance pour les générations de sa famille qui avaient développé ces terres. Je comprends qu'il ait été amer."<br>Cette amertume, elle va couver pendant près de vingt-cinq ans dans certaines familles, certains villages de l'est. Parce que si le socialisme yashosien apporte indéniablement du progrès social et économique les statistiques sont là pour en témoigner, il se fait aussi au détriment d'une certaine tradition, d'une certaine identité que certains refusent d'abandonner.<br><br>1939-1963 : L'âge d'or socialiste ?<br><br>Pour comprendre la guerre actuelle, il faut remonter à 1939. Cette année-là, après des décennies d'occupation mor, la Yashosie obtient enfin son indépendance. Le mouvement révolutionnaire qui prend le pouvoir est mené par des intellectuels socialistes."C'était un moment extraordinaire que je n'oublierai jamais", se souvient Elena Voronova, 89 ans, à la retraite que j'ai rencontrée dans son petit appartement. "Pour la première fois, on avait l'impression que notre pays nous appartenait vraiment. Fini les contremaîtres mors, fini l'exploitation. On allait construire quelque chose de nouveau, j’étais vraiment contente à ce moment là vous imaginez pas la joie que j'avais". L'alphabétisation progresse rapidement. Le développement industriel prend de l’ampleur et devient plus rapide, notamment dans les secteurs minier et métallurgique. Les conditions de vie s’améliorent. Les 40 heures et les congés payés sont mis en place. Mais la modernisation est chaotique. Les normes de production et la réforme du secteur agricole, surtout dans l’Est, bouleversent le monde rural traditionnel. Les grands propriétaires terriens, souvent de l’ancienne noblesse, voient leur domaine nationalisé et redistribué aux paysans. "Du jour au lendemain, il s'est retrouvé avec rien. Pas d'indemnisation, pas de reconnaissance pour les générations de sa famille qui avaient développé ces terres. Je comprends qu'il ait été amer."<br>Cette amertume, elle va couver pendant près de vingt-cinq ans dans certaines familles, certains villages de l'est. Parce que si le socialisme yashosien apporte indéniablement du progrès social et économique les statistiques sont là pour en témoigner, il se fait aussi au détriment d'une certaine tradition, d'une certaine identité que certains refusent d'abandonner.<br><br>Les prémices : 1963, l'année de tous les dangers<br><br>C'est l'année où tout bascule, même si à l'époque, personne n'imagine l'ampleur de ce qui va suivre. A l'est du pays, des incidents éclatent sporadiquement. Des dépôts d'armes disparaissent, des fonctionnaires sont intimidés, quelques slogans monarchistes apparaissent sur les murs. Au ministère de l'Intérieur, on ne prend pas vraiment la chose au sérieux. "639 individus fichés", lit-on dans un rapport de police de l'époque que j'ai pu consulter aux archives nationales. "Principalement des fils de propriétaires expropriés et quelques nostalgiques. Surveillance recommandée mais pas d'inquiétude majeure."Erreur. Grosse erreur.<br>Parce que ces 639 "nostalgiques", ils ne sont pas des rêveurs inoffensifs. Ils s'organisent, se structurent, créent des réseaux.<br>"Les gens avaient perdu leurs repères", analyse le professeur Dmitri Kolesnikov, historien à l'université et spécialiste de cette période. "Le socialisme avait apporté le progrès, c'est indéniable, mais il avait aussi cassé des liens sociaux, des traditions millénaires. Dans certains villages, on avait l'impression que plus rien n'avait de sens."<br>C'est dans ce terreau de nostalgie et de déracinement que va germer la rébellion tsariste. Pas par idéalisme politique la plupart des insurgés de 1964 ne connaissent pas grand-chose aux théories monarchistes mais par rejet de ce qu'ils perçoivent comme une modernité imposée d'en haut.<br><br>Février 1964 : l'explosion<br><br>Le 15 février 1964 restera dans l'histoire comme le jour où une révolte locale s'est transformée en guerre civile. Ce matin-là, les 639 insurgés recensés par la police sont devenus plusieurs milliers. Comment ? Pourquoi si vite ?<br>J'ai retrouvé Ivan Petrov, ancien lieutenant-colonel de l'armée yashosienne, aujourd'hui âgé de 82 ans. En 1964, il était jeune lieutenant stationné dans l'est du pays. Son témoignage est saisissant.<br>"On a été complètement pris de court. La veille, tout était normal. Le lendemain matin, on se retrouve avec la moitié de nos effectifs qui refuse d'obéir aux ordres. Pas juste les soldats les officiers aussi. Des types qu'on connaissait depuis des années, avec qui on avait fait nos classes."<br>Cette défection massive de l'armée, c'est le premier mystère de cette guerre. Comment des soldats formés dans l'idéal socialiste ont-ils pu retourner leurs armes contre leurs propres institutions ? Les explications sont multiples et complexes.<br>D'abord, il faut rappeler que l'armée yashosienne de 1964 est encore largement constituée de conscrits issus du milieu rural. Beaucoup viennent précisément de ces régions de l'est où les transformations socialistes ont été les plus difficiles à accepter. Ils portent en eux les frustrations et les ressentiments de leurs familles.<br>Ensuite, il y a la question du commandement. Plusieurs officiers supérieurs, notamment le général Konstantin Volkov, sont issus de l'ancienne noblesse. Ils ont fait carrière sous le régime socialiste, mais n'ont jamais vraiment adhéré à ses idéaux.<br>"C'était de l'opportunisme pur", estime le professeur Kolesnikov. "Ces gens-là attendaient leur heure depuis 1939. Le mouvement tsariste leur a donné l'opportunité de reprendre le pouvoir qu'ils avaient perdu."<br>Mais au-delà des calculs politiques, il faut aussi tenir compte de l'effet d'entraînement. Dans l'armée comme ailleurs, quand un groupe conséquent bascule, il entraîne les indécis dans son sillage. La psychologie des foules, ça marche aussi en uniforme.<br><br>La proclamation du "Tsarat de Khardaz" : un coup de force illégitime<br><br>Le 18 avril 1964, donc, les insurgés franchissent le point de non-retour. Dans une petite ville, à l'est du pays, ils proclament l'indépendance du "Tsarat de Khardaz". Une cérémonie grandiose, avec tous les fastes de l'ancien régime tsariste : costumes d'époque, hymnes monarchistes, discours enflammés sur la "restauration de l'ordre naturel".<br>J'ai pu me procurer l'enregistrement de cette proclamation, conservé dans les archives de Radio Yashosie. La voix du général Volkov, devenu "régent" autoproclamé, résonne encore étrangement aujourd'hui : "Frères yashosiens, l'heure de la libération a sonné. Trop longtemps notre peuple a subi le joug de l'idéologie étrangère. Trop longtemps nos traditions ont été bafouées. Aujourd'hui, nous reprenons notre destin en main."<br>Beau discours. Mais derrière les mots, une réalité moins reluisante. Cette "libération" se fait par la force des armes, contre la volonté de la majorité de la population yashosienne. Car il faut le rappeler : en 1964, le gouvernement socialiste jouit encore d'un soutien populaire important.<br>"Mon père travaillait dans une aciérie près de la capital", se souvient Natasha Smirnova, 67 ans "Quand la nouvelle de la révolte est arrivée, tous les ouvriers se sont mobilisés pour défendre les usines. Ils avaient peur que les monarchistes viennent tout casser, tout privatiser. On avait pas tort, d'ailleurs ! j'étais même d'accord"<br>Effectivement, dans les territoires passés sous contrôle tsariste, les premières mesures consistent à "dénationaliser" une partie de l'industrie et à rétablir certains privilèges fonciers. Pas forcément ce que souhaite la majorité des Yashosiens, y compris ceux qui n'étaient pas spécialement enthousiastes du régime socialiste.<br><br>1964-1987 : la guerre s'enlise<br><br>Les vingt-trois premières années du conflit sont marquées par une guerre de positions. D'un côté, l'armée gouvernementale, affaiblie par les défections mais soutenue par la population urbaine. De l'autre, les forces tsaristes, qui contrôlent une bonne partie de l'est rural mais peinent à étendre leur influence.<br>C'est une guerre sale, cruelle, où les civils paient le prix fort. J'ai rencontré de nombreux témoins de cette époque, des deux côtés de la ligne de front. Leurs récits se rejoignent sur un point : la brutalisation progressive du conflit.<br>"Au début, on se battait encore avec un certain code d'honneur", témoigne Mikhail Volsky, ancien combattant tsariste de 78 ans que j'ai rencontré dans un café de la capital (oui, d'anciens ennemis boivent parfois le thé ensemble c'est ça aussi, la Yashosie d'aujourd'hui). "Mais au fur et à mesure, c'est devenu de plus en plus dur. Les exécutions sommaires, les représailles contre les civils... Chaque camp avait ses atrocités."<br>Du côté gouvernemental, on tient un discours similaire. "Les tsaristes ont commencé à utiliser des méthodes terroristes très tôt", affirme Boris Petrov , ancien officier des forces gouvernementales. "Attaques contre les voies ferrées, assassinats d'administrateurs civils, intimidation systématique des populations qui nous soutenaient."<br>Cette escalade dans la violence, elle s'explique en partie par la nature même du conflit. Une guerre civile, ce n'est pas une guerre classique entre deux États. C'est un déchirement au sein d'une même société, entre voisins, parfois même entre membres d'une même famille. La haine s'accumule, se transmet, se nourrit des humiliations et des deuils.<br>Mais elle s'explique aussi par l'évolution des enjeux. Car rapidement, cette guerre cesse d'être purement idéologique pour devenir aussi surtout ? une lutte pour le pouvoir et les richesses.<br>Dans les territoires contrôlés par chaque camp, des réseaux mafieux se développent. Trafics d'armes, marché noir, racket... La guerre devient un business. Et quand la guerre devient un business, elle a tendance à s'éterniser. La quasi totalité se développe chez les Tsariste.<br><br>1987-1996 : l'internationalisation du conflit<br><br>1987 marque un tournant. Jusque-là, les deux camps se battaient principalement avec leurs propres moyens. Mais cette année-là, les forces tsaristes commencent à recevoir un soutien extérieur significatif. Officiellement, personne ne reconnaît rien. Officieusement, tout le monde sait que des armes, de l'argent et même des "conseillers" arrivent du Slaviensk.<br>Pourquoi cette aide ? Les motivations sont multiples. Le Slaviensk n'a jamais vraiment accepté l'émancipation socialiste de la Yashosie. Soutenir les tsaristes, c'est une façon de déstabiliser un régime qu'il considère comme hostile.<br>Mais il y a aussi des intérêts plus prosaïques. La Yashosie regorge de ressources naturelles : minerais, pétrole, gaz. Un régime tsariste, plus libéral économiquement, serait probablement plus ouvert aux investissements étrangers qu'un gouvernement socialiste.<br>Cette internationalisation change la donne militaire. De nul part, les forces tsaristes disposent d'armements modernes, de moyens de communication sophistiqués, d'une logistique efficace. L'équilibre militaire, fragile depuis 1964, bascule nettement en leur faveur.<br>Les forces gouvernementales reculent sur tous les fronts. En 1994, elles ne contrôlent plus que 40% du territoire national. Le moral des troupes s'effondre, les désertions se multiplient. C'est dans ce contexte que se produit l'événement qui va tout changer.<br><br>L'attentat de 1996 : le basculement<br><br>1996. La plus grande base militaire gouvernementale du pays, est attaquée par un peu près commando tsariste de 1 200 hommes. L'assaut dure quatre heures. Bilan : 12 000 morts, la quasi-totalité des effectifs de la base.<br>Mais ce qui marque les esprits, ce ne sont pas seulement les chiffres. C'est la méthode utilisée. Pour la première fois dans ce conflit, les tsaristes ont recours massivement aux attentats-suicides. 26 kamikazes se font exploser dans différents secteurs de la base, ouvrant la voie aux assaillants.<br>J'ai pu consulter le rapport d'enquête militaire sur cet événement. La lecture était glaçante et c'est pour cela que je ne vais pas vous la montrer.<br><br>Comment des jeunes gens apparemment ordinaires en arrivent-ils à se transformer en bombes humaines ? La question hante encore aujourd'hui les spécialistes du conflit yashosien.<br>Il y a aussi, bien sûr, l'endoctrinement. Les forces tsaristes ont développé, au fil des ans, une propagande de plus en plus radicale. Le "sacrifice suprême pour la patrie et le tsar" devient un idéal vers lequel tendre. Les familles des kamikazes sont honorées. C'est juste inhumain. Mais au-delà de ces explications psychologiques, l'attentat de 1996 révèle surtout à quel point ce conflit s'est radicalisé. On est loin des idéaux de 1964. On est dans la logique pure de la guerre totale, où tous les coups sont permis, de nombreux crime de guerre on t été recensé.<br><br>Les conséquences de l'attentat : un cercle vicieux<br><br>Les conséquence sont avant tout militaires. Les armes et matériels emportés, 27 chars d’assaut, 36 chars légers, quelques centaines de lance-roquettes, des milliers d’armes légères, bien qu’une demi-douzaine d’hélicoptères de combat, mettent au mieux les tsaristes en mesure d’une offensive générale.<br>Mais les conséquences psychologiques sont peut-être encore plus importantes. Cet attentat marque un point de non-retour dans la spirale de la violence. Les forces gouvernementales, humiliées et en colère, durcissent à leur tour leurs méthodes. Les bombardements de zones civiles se multiplient, les prisonniers tsaristes sont de moins en moins souvent faits.<br>"Après 1996, on n'était plus dans la même guerre", témoigne le général Nikolaï Smirnov, ancien chef d'état-major des forces gouvernementales. "L'ennemi avait montré qu'il était capable de tout. On ne pouvait plus se permettre de jouer selon les règles."<br>Cette logique de l'escalade, on la retrouve des deux côtés notamment chez les Tsariste, je vais donc pas vous l'expliqué pour évite que des personnes soient choqué. Chaque atrocité justifie la suivante. Chaque escalade appelle une surenchère. C'est le cercle vicieux de la guerre civile, qu'on a vu à l'œuvre dans bien d'autres pays mais qui prend en Yashosie une dimension particulièrement tragique.<br><br>2011 : l'aide extérieure change encore la donne<br><br>En 2011, nouveau tournant. Cette fois, ce sont les bombardements de la capitale yashosienne qui marquent les esprits. Pendant trois jours, la Capitale est pilonnée par des missiles de fabrication slaviensk, officiellement tirés par les forces tsaristes mais en réalité fournis et probablement guidés par des "conseillers" étrangers.<br>Le bilan est lourd : 3 400 morts civils, des quartiers entiers rasés, l'aéroport et la gare principale détruits. Mais surtout, c'est un message politique qui est envoyé : les tsaristes et leurs soutiens étrangers sont désormais capables de frapper au cœur du pouvoir socialiste.<br>J'ai visité ces quartiers bombardés l'année dernière. Dix ans après, les traces sont encore visibles. Des immeubles éventrés qu'on n'a pas eu les moyens de reconstruire, des terrains vagues où se dressaient autrefois des écoles ou des hôpitaux.<br>"Ma fille avait 8 ans quand les bombes sont tombées", me raconte Svetlana Petrova, 45 ans, employée dans une bibliothèque municipale. "Elle dormait dans sa chambre au troisième étage. Le missile est passé à deux mètres de la fenêtre avant d'exploser dans l'immeuble d'en face. Le souffle a détruit notre appartement, mais on a eu de la chance : on était vivantes."<br>Aujourd'hui, sa fille a 19 ans. Elle ne veut plus entendre parler de politique, refuse de voter, dit qu'elle quittera le pays dès qu'elle le pourra. "Tsaristes, socialistes, elle s'en fout", soupire sa mère. "Tout ce qu'elle sait, c'est que les adultes se battent et que ce sont les enfants qui paient."<br>Cette génération née dans la guerre, élevée dans la violence, c'est peut-être le plus gros dégât collatéral de ce conflit. Des dizaines de milliers de jeunes Yashosiens qui n'ont jamais connu la paix, qui considèrent la guerre comme normale, inévitable.<br>Comment construire l'avenir d'un pays avec une jeunesse aussi traumatisée ? C'est une question que se posent de plus en plus d'intellectuels yashosiens, des deux côtés de la ligne de front.<br><br>Le rôle trouble des puissances étrangères<br><br>Car il faut bien le dire : sans l'aide extérieure, cette guerre aurait probablement pris fin depuis longtemps. Pas forcément dans le sens souhaité par chaque camp, mais elle aurait pris fin. L'équilibre militaire fragile qui permet au conflit de s'éterniser n'existe que grâce aux soutiens étrangers.<br>Du côté tsariste, l'aide du Slaviensk est désormais reconnue, même si elle reste officiellement "humanitaire". Armes, munitions, carburant, financement... Sans ce soutien, les forces du "Tsarat de Khardaz" n'auraient jamais pu tenir soixante ans.<br>Cette internationalisation du conflit pose des questions dérangeantes. Dans quelle mesure cette guerre sert-elle encore les intérêts du peuple yashosien ? Ne s'est-elle pas transformée en guerre par procuration entre grandes puissances, où les Yashosiens ne sont plus que des pions sur un échiquier géopolitique ?<br>"C'est exactement ça", confirme le professeur Alexeï Malkovik, politologue à l'Institut des relations internationales de Kharinsk. "Cette guerre n'a plus grand-chose à voir avec les idéaux de 1964. C'est devenu un moyen pour les puissances régionales de s'affronter indirectement, sans prendre de risques directs."<br>Le paradoxe, c'est que cette situation arrange finalement tout le monde... sauf les Yashosiens. Le Slaviensk maintient la pression sur un régime qu'il juge hostile sans s'impliquer militairement. Alors que le Morzanov et la CSN envoie des aide humanitaire que sa soit au Tsariste ou Socialiste. Qui perd dans cette affaire ? Les populations civiles, bien sûr. Celles qui fuient les combats, qui perdent leurs proches, qui voient leurs enfants grandir dans la violence. Mais aussi, plus largement, l'avenir même de la nation yashosienne.<br><br>2017 : où en sommes-nous ?<br><br>Aujourd'hui, en 2017, le conflit semble figé dans un équilibre instable. Les forces tsaristes contrôlent environ 70% du territoire voir 80%, principalement rural, mais les forces gouvernementales tiennent toujours les principales villes et les zones industrielles.<br>Les populations ont appris à vivre avec la guerre. Dans certaines régions, des cessez-le-feu tacites permettent même un commerce transfrontalier. J'ai vu des paysans tsaristes vendre leurs légumes sur les marchés gouvernementaux, des ouvriers gouvernementaux travailler dans des mines tsaristes.<br>"Au quotidien, on s'arrange", explique Dimitri, chauffeur de taxi qui préfère taire son nom de famille. "Moi, j'ai de la famille des deux côtés. Mon frère vit en territoire tsariste, ma sœur ici. On se voit pour les fêtes, on évite de parler politique. La guerre, c'est pour les dirigeants et les soldats. Les gens normaux, ils veulent juste vivre tranquilles."<br>Cette fatigue de la guerre, on la sent partout. Dans les sondages quand ils existent , une majorité de Yashosiens des deux camps se disent favorables à des négociations de paix. Mais les dirigeants, eux, campent sur leurs positions notamment les Tsariste qui refuse la négociation. Du côté tsariste, on réclame toujours la "restauration complète de l'ordre légitime" et le "jugement des criminels socialistes". Du côté gouvernemental, on exige la "reddition inconditionnelle des sécessionnistes" et le "retour à l'ordre constitutionnel".<br><br>Les vraies victimes : les civils<br><br>Car au final, qui paye le prix de cette interminable guerre civile ? Pas les généraux, pas les politiques, pas les puissances étrangères qui tirent les ficelles. Ce sont les civils ordinaires, ceux qui n'ont jamais demandé à choisir entre un tsar et un commissaire du peuple.<br>J'ai passé une semaine dans un camp de réfugiés près de la frontière. Officiellement, il abrite 8 000 personnes. En réalité, on est plutôt autour de 15 000, dans des conditions épouvantables.<br>"J'ai fui avec mes trois enfants il y a deux ans", me raconte Katarina, 34 ans, ancienne comptable. "Notre village était pris entre deux feux. Les tsaristes nous accusaient de collaborer avec les gouvernementaux parce qu'on payait nos impôts. Les gouvernementaux nous soupçonnaient de soutenir les rebelles parce qu'on ne dénonçait personne. Un matin, ils ont commencé à se tirer dessus dans la rue principale. On a pris ce qu'on pouvait porter et on est partis."<br>Ses enfants, âgés aujourd'hui de 15, 12 et 8 ans, n'ont jamais connu autre chose que la guerre et l'exil. L'aîné refuse d'aller à l'école, dit que "ça sert à rien d'apprendre puisque de toute façon on va tous mourir". Le plus jeune fait des cauchemars toutes les nuits, se réveille en hurlant dès qu'il entend un avion passer.<br>"C'est ça, le vrai bilan de soixante ans de guerre", commente amèrement Katarina. "Des enfants qui ont peur de leur propre ombre et qui ne croient plus en rien."<br>Cette génération sacrifiée, c'est le plus gros crime de cette guerre. Tous ces gosses qui auraient pu devenir ingénieurs, médecins, artistes, enseignants... et qui traînent leur trauma de camp de réfugiés en camp de réfugiés.<br><br>Alors, qui est responsable ?<br><br>Au terme de cette enquête, une question demeure : qui porte la responsabilité de cette tragédie ? Qui a déclenché cette spirale infernale qui dure depuis soixante ans ?<br>Les faits sont têtus. C'est bien un petit groupe de nostalgiques tsaristes qui, en 1963-1964, a pris les armes contre un gouvernement légitimement élu et reconnu internationalement. C'est bien eux qui ont rompu l'ordre constitutionnel, divisé le pays, plongé la nation dans la guerre civile.<br>"On peut discuter de tout", résume le professeur Kolesnikov, "mais pas de ça. Le gouvernement socialiste de 1939 était légitime, issu d'une révolution populaire contre l'occupation étrangère. Il avait réalisé des réformes importantes, modernisé le pays, amélioré la vie de millions de Yashosiens. Les tsaristes de 1964 n'avaient aucune légitimité démocratique. Leur seule légitimité, c'était la force des armes." Bien sûr, on peut comprendre les frustrations de ceux qui avaient perdu leurs privilèges avec l'arrivée du socialisme. Bien sûr, on peut regretter la disparition de certaines traditions. Mais de là à prendre les armes, à diviser le pays, à condamner des générations entières à la guerre... Et puis, il y a la méthode. Cette utilisation systématique du terrorisme, des attentats-suicides, des bombardements aveugles contre les civils. Cette radicalisation progressive qui a transformé un conflit politique en boucherie généralisée.<br>"Le mouvement tsariste a franchi toutes les lignes rouges", estime Boris Patrov, l'ancien officier gouvernemental. "L'attentat de 1996, les bombardements de la capitale, l'utilisation de kamikazes... Ils sont allés beaucoup plus loin que nous dans l'horreur."<br>Cette escalade dans la violence, c'est peut-être le vrai visage de ce mouvement tsariste. Derrière les discours sur la "tradition" et l'"ordre naturel", une logique totalitaire qui considère que la fin justifie tous les moyens.<br><br>Et maintenant ?<br><br>Soixante ans après le début de cette tragédie, que peut-on espérer ? Que faut-il faire pour que les enfants yashosiens puissent enfin grandir en paix ? La solution ne peut être que politique. Militairement, aucun des deux camps ne peut l'emporter définitivement. L'équilibre des forces, maintenu artificiellement par les soutiens étrangers, condamne le pays à un conflit permanent.<br>Il faut négocier. Il faut que les dirigeants des deux camps acceptent de faire des compromis notamment les Tsariste.<br>Une incursion dans les documents et les souvenirs d’un conflit déchirant un peuple depuis six décennies. Une histoire de nation blessée, entre nostalgie monarchiste et idées révolutionnaires. Lorsque que l'on se promène dans Kharinsk, la capitale yashosienne, on ne peut que constater les impacts de balles sur les murs des bâtiments. Ces blessures visibles au niveau urbain portent la marque d’une histoire que beaucoup se refusent d’explorer, celle d’un pays enlisée dans la violence qui le gangrène depuis 1964. Depuis six mois, j’ai explore des archives, rencontrer des historiens, des anciens combattants des deux camps, civils résignés tout perdus. Ce mélange de passion et méthode m’a conduit à esquisser le tableau qu’on va découvrir, d’un conflit plus ancien que ne le supposent la plupart d’entre nous.<br><br>1939-1963 : L'âge d'or socialiste ?<br><br>Pour comprendre la guerre actuelle, il faut remonter à 1939. Cette année-là, après des décennies d'occupation mor, la Yashosie obtient enfin son indépendance. Le mouvement révolutionnaire qui prend le pouvoir est mené par des intellectuels socialistes."C'était un moment extraordinaire que je n'oublierai jamais", se souvient Elena Voronova, 89 ans, à la retraite que j'ai rencontrée dans son petit appartement. "Pour la première fois, on avait l'impression que notre pays nous appartenait vraiment. Fini les contremaîtres mors, fini l'exploitation. On allait construire quelque chose de nouveau, j’étais vraiment contente à ce moment là vous imaginez pas la joie que j'avais". L'alphabétisation progresse rapidement. Le développement industriel prend de l’ampleur et devient plus rapide, notamment dans les secteurs minier et métallurgique. Les conditions de vie s’améliorent. Les 40 heures et les congés payés sont mis en place. Mais la modernisation est chaotique. Les normes de production et la réforme du secteur agricole, surtout dans l’Est, bouleversent le monde rural traditionnel. Les grands propriétaires terriens, souvent de l’ancienne noblesse, voient leur domaine nationalisé et redistribué aux paysans. "Du jour au lendemain, il s'est retrouvé avec rien. Pas d'indemnisation, pas de reconnaissance pour les générations de sa famille qui avaient développé ces terres. Je comprends qu'il ait été amer."<br>Cette amertume, elle va couver pendant près de vingt-cinq ans dans certaines familles, certains villages de l'est. Parce que si le socialisme yashosien apporte indéniablement du progrès social et économique les statistiques sont là pour en témoigner, il se fait aussi au détriment d'une certaine tradition, d'une certaine identité que certains refusent d'abandonner.<br><br>Les prémices : 1963, l'année de tous les dangers<br><br>C'est l'année où tout bascule, même si à l'époque, personne n'imagine l'ampleur de ce qui va suivre. A l'est du pays, des incidents éclatent sporadiquement. Des dépôts d'armes disparaissent, des fonctionnaires sont intimidés, quelques slogans monarchistes apparaissent sur les murs. Au ministère de l'Intérieur, on ne prend pas vraiment la chose au sérieux. "639 individus fichés", lit-on dans un rapport de police de l'époque que j'ai pu consulter aux archives nationales. "Principalement des fils de propriétaires expropriés et quelques nostalgiques. Surveillance recommandée mais pas d'inquiétude majeure."Erreur. Grosse erreur.<br>Parce que ces 639 "nostalgiques", ils ne sont pas des rêveurs inoffensifs. Ils s'organisent, se structurent, créent des réseaux.<br>"Les gens avaient perdu leurs repères", analyse le professeur Dmitri Kolesnikov, historien à l'université et spécialiste de cette période. "Le socialisme avait apporté le progrès, c'est indéniable, mais il avait aussi cassé des liens sociaux, des traditions millénaires. Dans certains villages, on avait l'impression que plus rien n'avait de sens."<br>C'est dans ce terreau de nostalgie et de déracinement que va germer la rébellion tsariste. Pas par idéalisme politique la plupart des insurgés de 1964 ne connaissent pas grand-chose aux théories monarchistes mais par rejet de ce qu'ils perçoivent comme une modernité imposée d'en haut.<br><br>Février 1964 : l'explosion<br><br>Le 15 février 1964 restera dans l'histoire comme le jour où une révolte locale s'est transformée en guerre civile. Ce matin-là, les 639 insurgés recensés par la police sont devenus plusieurs milliers. Comment ? Pourquoi si vite ?<br>J'ai retrouvé Ivan Petrov, ancien lieutenant-colonel de l'armée yashosienne, aujourd'hui âgé de 82 ans. En 1964, il était jeune lieutenant stationné dans l'est du pays. Son témoignage est saisissant.<br>"On a été complètement pris de court. La veille, tout était normal. Le lendemain matin, on se retrouve avec la moitié de nos effectifs qui refuse d'obéir aux ordres. Pas juste les soldats les officiers aussi. Des types qu'on connaissait depuis des années, avec qui on avait fait nos classes."<br>Cette défection massive de l'armée, c'est le premier mystère de cette guerre. Comment des soldats formés dans l'idéal socialiste ont-ils pu retourner leurs armes contre leurs propres institutions ? Les explications sont multiples et complexes.<br>D'abord, il faut rappeler que l'armée yashosienne de 1964 est encore largement constituée de conscrits issus du milieu rural. Beaucoup viennent précisément de ces régions de l'est où les transformations socialistes ont été les plus difficiles à accepter. Ils portent en eux les frustrations et les ressentiments de leurs familles.<br>Ensuite, il y a la question du commandement. Plusieurs officiers supérieurs, notamment le général Konstantin Volkov, sont issus de l'ancienne noblesse. Ils ont fait carrière sous le régime socialiste, mais n'ont jamais vraiment adhéré à ses idéaux.<br>"C'était de l'opportunisme pur", estime le professeur Kolesnikov. "Ces gens-là attendaient leur heure depuis 1939. Le mouvement tsariste leur a donné l'opportunité de reprendre le pouvoir qu'ils avaient perdu."<br>Mais au-delà des calculs politiques, il faut aussi tenir compte de l'effet d'entraînement. Dans l'armée comme ailleurs, quand un groupe conséquent bascule, il entraîne les indécis dans son sillage. La psychologie des foules, ça marche aussi en uniforme.<br><br>La proclamation du "Tsarat de Khardaz" : un coup de force illégitime<br><br>Le 18 avril 1964, donc, les insurgés franchissent le point de non-retour. Dans une petite ville, à l'est du pays, ils proclament l'indépendance du "Tsarat de Khardaz". Une cérémonie grandiose, avec tous les fastes de l'ancien régime tsariste : costumes d'époque, hymnes monarchistes, discours enflammés sur la "restauration de l'ordre naturel".<br>J'ai pu me procurer l'enregistrement de cette proclamation, conservé dans les archives de Radio Yashosie. La voix du général Volkov, devenu "régent" autoproclamé, résonne encore étrangement aujourd'hui : "Frères yashosiens, l'heure de la libération a sonné. Trop longtemps notre peuple a subi le joug de l'idéologie étrangère. Trop longtemps nos traditions ont été bafouées. Aujourd'hui, nous reprenons notre destin en main."<br>Beau discours. Mais derrière les mots, une réalité moins reluisante. Cette "libération" se fait par la force des armes, contre la volonté de la majorité de la population yashosienne. Car il faut le rappeler : en 1964, le gouvernement socialiste jouit encore d'un soutien populaire important.<br>"Mon père travaillait dans une aciérie près de la capital", se souvient Natasha Smirnova, 67 ans "Quand la nouvelle de la révolte est arrivée, tous les ouvriers se sont mobilisés pour défendre les usines. Ils avaient peur que les monarchistes viennent tout casser, tout privatiser. On avait pas tort, d'ailleurs ! j'étais même d'accord"<br>Effectivement, dans les territoires passés sous contrôle tsariste, les premières mesures consistent à "dénationaliser" une partie de l'industrie et à rétablir certains privilèges fonciers. Pas forcément ce que souhaite la majorité des Yashosiens, y compris ceux qui n'étaient pas spécialement enthousiastes du régime socialiste.<br><br>1964-1987 : la guerre s'enlise<br><br>Les vingt-trois premières années du conflit sont marquées par une guerre de positions. D'un côté, l'armée gouvernementale, affaiblie par les défections mais soutenue par la population urbaine. De l'autre, les forces tsaristes, qui contrôlent une bonne partie de l'est rural mais peinent à étendre leur influence.<br>C'est une guerre sale, cruelle, où les civils paient le prix fort. J'ai rencontré de nombreux témoins de cette époque, des deux côtés de la ligne de front. Leurs récits se rejoignent sur un point : la brutalisation progressive du conflit.<br>"Au début, on se battait encore avec un certain code d'honneur", témoigne Mikhail Volsky, ancien combattant tsariste de 78 ans que j'ai rencontré dans un café de la capital (oui, d'anciens ennemis boivent parfois le thé ensemble c'est ça aussi, la Yashosie d'aujourd'hui). "Mais au fur et à mesure, c'est devenu de plus en plus dur. Les exécutions sommaires, les représailles contre les civils... Chaque camp avait ses atrocités."<br>Du côté gouvernemental, on tient un discours similaire. "Les tsaristes ont commencé à utiliser des méthodes terroristes très tôt", affirme Boris Petrov , ancien officier des forces gouvernementales. "Attaques contre les voies ferrées, assassinats d'administrateurs civils, intimidation systématique des populations qui nous soutenaient."<br>Cette escalade dans la violence, elle s'explique en partie par la nature même du conflit. Une guerre civile, ce n'est pas une guerre classique entre deux États. C'est un déchirement au sein d'une même société, entre voisins, parfois même entre membres d'une même famille. La haine s'accumule, se transmet, se nourrit des humiliations et des deuils.<br>Mais elle s'explique aussi par l'évolution des enjeux. Car rapidement, cette guerre cesse d'être purement idéologique pour devenir aussi surtout ? une lutte pour le pouvoir et les richesses.<br>Dans les territoires contrôlés par chaque camp, des réseaux mafieux se développent. Trafics d'armes, marché noir, racket... La guerre devient un business. Et quand la guerre devient un business, elle a tendance à s'éterniser. La quasi totalité se développe chez les Tsariste.<br><br>1987-1996 : l'internationalisation du conflit<br><br>1987 marque un tournant. Jusque-là, les deux camps se battaient principalement avec leurs propres moyens. Mais cette année-là, les forces tsaristes commencent à recevoir un soutien extérieur significatif. Officiellement, personne ne reconnaît rien. Officieusement, tout le monde sait que des armes, de l'argent et même des "conseillers" arrivent du Slaviensk.<br>Pourquoi cette aide ? Les motivations sont multiples. Le Slaviensk n'a jamais vraiment accepté l'émancipation socialiste de la Yashosie. Soutenir les tsaristes, c'est une façon de déstabiliser un régime qu'il considère comme hostile.<br>Mais il y a aussi des intérêts plus prosaïques. La Yashosie regorge de ressources naturelles : minerais, pétrole, gaz. Un régime tsariste, plus libéral économiquement, serait probablement plus ouvert aux investissements étrangers qu'un gouvernement socialiste.<br>Cette internationalisation change la donne militaire. De nul part, les forces tsaristes disposent d'armements modernes, de moyens de communication sophistiqués, d'une logistique efficace. L'équilibre militaire, fragile depuis 1964, bascule nettement en leur faveur.<br>Les forces gouvernementales reculent sur tous les fronts. En 1994, elles ne contrôlent plus que 40% du territoire national. Le moral des troupes s'effondre, les désertions se multiplient. C'est dans ce contexte que se produit l'événement qui va tout changer.<br><br>L'attentat de 1996 : le basculement<br><br>1996. La plus grande base militaire gouvernementale du pays, est attaquée par un peu près commando tsariste de 1 200 hommes. L'assaut dure quatre heures. Bilan : 12 000 morts, la quasi-totalité des effectifs de la base.<br>Mais ce qui marque les esprits, ce ne sont pas seulement les chiffres. C'est la méthode utilisée. Pour la première fois dans ce conflit, les tsaristes ont recours massivement aux attentats-suicides. 26 kamikazes se font exploser dans différents secteurs de la base, ouvrant la voie aux assaillants.<br>J'ai pu consulter le rapport d'enquête militaire sur cet événement. La lecture était glaçante et c'est pour cela que je ne vais pas vous la montrer.<br><br>Comment des jeunes gens apparemment ordinaires en arrivent-ils à se transformer en bombes humaines ? La question hante encore aujourd'hui les spécialistes du conflit yashosien.<br>Il y a aussi, bien sûr, l'endoctrinement. Les forces tsaristes ont développé, au fil des ans, une propagande de plus en plus radicale. Le "sacrifice suprême pour la patrie et le tsar" devient un idéal vers lequel tendre. Les familles des kamikazes sont honorées. C'est juste inhumain. Mais au-delà de ces explications psychologiques, l'attentat de 1996 révèle surtout à quel point ce conflit s'est radicalisé. On est loin des idéaux de 1964. On est dans la logique pure de la guerre totale, où tous les coups sont permis, de nombreux crime de guerre on t été recensé.<br><br>Les conséquences de l'attentat : un cercle vicieux<br><br>Les conséquence sont avant tout militaires. Les armes et matériels emportés, 27 chars d’assaut, 36 chars légers, quelques centaines de lance-roquettes, des milliers d’armes légères, bien qu’une demi-douzaine d’hélicoptères de combat, mettent au mieux les tsaristes en mesure d’une offensive générale.<br>Mais les conséquences psychologiques sont peut-être encore plus importantes. Cet attentat marque un point de non-retour dans la spirale de la violence. Les forces gouvernementales, humiliées et en colère, durcissent à leur tour leurs méthodes. Les bombardements de zones civiles se multiplient, les prisonniers tsaristes sont de moins en moins souvent faits.<br>"Après 1996, on n'était plus dans la même guerre", témoigne le général Nikolaï Smirnov, ancien chef d'état-major des forces gouvernementales. "L'ennemi avait montré qu'il était capable de tout. On ne pouvait plus se permettre de jouer selon les règles."<br>Cette logique de l'escalade, on la retrouve des deux côtés notamment chez les Tsariste, je vais donc pas vous l'expliqué pour évite que des personnes soient choqué. Chaque atrocité justifie la suivante. Chaque escalade appelle une surenchère. C'est le cercle vicieux de la guerre civile, qu'on a vu à l'œuvre dans bien d'autres pays mais qui prend en Yashosie une dimension particulièrement tragique.<br><br>2011 : l'aide extérieure change encore la donne<br><br>En 2011, nouveau tournant. Cette fois, ce sont les bombardements de la capitale yashosienne qui marquent les esprits. Pendant trois jours, la Capitale est pilonnée par des missiles de fabrication slaviensk, officiellement tirés par les forces tsaristes mais en réalité fournis et probablement guidés par des "conseillers" étrangers.<br>Le bilan est lourd : 3 400 morts civils, des quartiers entiers rasés, l'aéroport et la gare principale détruits. Mais surtout, c'est un message politique qui est envoyé : les tsaristes et leurs soutiens étrangers sont désormais capables de frapper au cœur du pouvoir socialiste.<br>J'ai visité ces quartiers bombardés l'année dernière. Dix ans après, les traces sont encore visibles. Des immeubles éventrés qu'on n'a pas eu les moyens de reconstruire, des terrains vagues où se dressaient autrefois des écoles ou des hôpitaux.<br>"Ma fille avait 8 ans quand les bombes sont tombées", me raconte Svetlana Petrova, 45 ans, employée dans une bibliothèque municipale. "Elle dormait dans sa chambre au troisième étage. Le missile est passé à deux mètres de la fenêtre avant d'exploser dans l'immeuble d'en face. Le souffle a détruit notre appartement, mais on a eu de la chance : on était vivantes."<br>Aujourd'hui, sa fille a 19 ans. Elle ne veut plus entendre parler de politique, refuse de voter, dit qu'elle quittera le pays dès qu'elle le pourra. "Tsaristes, socialistes, elle s'en fout", soupire sa mère. "Tout ce qu'elle sait, c'est que les adultes se battent et que ce sont les enfants qui paient."<br>Cette génération née dans la guerre, élevée dans la violence, c'est peut-être le plus gros dégât collatéral de ce conflit. Des dizaines de milliers de jeunes Yashosiens qui n'ont jamais connu la paix, qui considèrent la guerre comme normale, inévitable.<br>Comment construire l'avenir d'un pays avec une jeunesse aussi traumatisée ? C'est une question que se posent de plus en plus d'intellectuels yashosiens, des deux côtés de la ligne de front.<br><br>Le rôle trouble des puissances étrangères<br><br>Car il faut bien le dire : sans l'aide extérieure, cette guerre aurait probablement pris fin depuis longtemps. Pas forcément dans le sens souhaité par chaque camp, mais elle aurait pris fin. L'équilibre militaire fragile qui permet au conflit de s'éterniser n'existe que grâce aux soutiens étrangers.<br>Du côté tsariste, l'aide du Slaviensk est désormais reconnue, même si elle reste officiellement "humanitaire". Armes, munitions, carburant, financement... Sans ce soutien, les forces du "Tsarat de Khardaz" n'auraient jamais pu tenir soixante ans.<br>Cette internationalisation du conflit pose des questions dérangeantes. Dans quelle mesure cette guerre sert-elle encore les intérêts du peuple yashosien ? Ne s'est-elle pas transformée en guerre par procuration entre grandes puissances, où les Yashosiens ne sont plus que des pions sur un échiquier géopolitique ?<br>"C'est exactement ça", confirme le professeur Alexeï Malkovik, politologue à l'Institut des relations internationales de Kharinsk. "Cette guerre n'a plus grand-chose à voir avec les idéaux de 1964. C'est devenu un moyen pour les puissances régionales de s'affronter indirectement, sans prendre de risques directs."<br>Le paradoxe, c'est que cette situation arrange finalement tout le monde... sauf les Yashosiens. Le Slaviensk maintient la pression sur un régime qu'il juge hostile sans s'impliquer militairement. Alors que le Morzanov et la CSN envoie des aide humanitaire que sa soit au Tsariste ou Socialiste. Qui perd dans cette affaire ? Les populations civiles, bien sûr. Celles qui fuient les combats, qui perdent leurs proches, qui voient leurs enfants grandir dans la violence. Mais aussi, plus largement, l'avenir même de la nation yashosienne.<br><br>2017 : où en sommes-nous ?<br><br>Aujourd'hui, en 2017, le conflit semble figé dans un équilibre instable. Les forces tsaristes contrôlent environ 70% du territoire voir 80%, principalement rural, mais les forces gouvernementales tiennent toujours les principales villes et les zones industrielles.<br>Les populations ont appris à vivre avec la guerre. Dans certaines régions, des cessez-le-feu tacites permettent même un commerce transfrontalier. J'ai vu des paysans tsaristes vendre leurs légumes sur les marchés gouvernementaux, des ouvriers gouvernementaux travailler dans des mines tsaristes.<br>"Au quotidien, on s'arrange", explique Dimitri, chauffeur de taxi qui préfère taire son nom de famille. "Moi, j'ai de la famille des deux côtés. Mon frère vit en territoire tsariste, ma sœur ici. On se voit pour les fêtes, on évite de parler politique. La guerre, c'est pour les dirigeants et les soldats. Les gens normaux, ils veulent juste vivre tranquilles."<br>Cette fatigue de la guerre, on la sent partout. Dans les sondages quand ils existent , une majorité de Yashosiens des deux camps se disent favorables à des négociations de paix. Mais les dirigeants, eux, campent sur leurs positions notamment les Tsariste qui refuse la négociation. Du côté tsariste, on réclame toujours la "restauration complète de l'ordre légitime" et le "jugement des criminels socialistes". Du côté gouvernemental, on exige la "reddition inconditionnelle des sécessionnistes" et le "retour à l'ordre constitutionnel".<br><br>Les vraies victimes : les civils<br><br>Car au final, qui paye le prix de cette interminable guerre civile ? Pas les généraux, pas les politiques, pas les puissances étrangères qui tirent les ficelles. Ce sont les civils ordinaires, ceux qui n'ont jamais demandé à choisir entre un tsar et un commissaire du peuple.<br>J'ai passé une semaine dans un camp de réfugiés près de la frontière. Officiellement, il abrite 8 000 personnes. En réalité, on est plutôt autour de 15 000, dans des conditions épouvantables.<br>"J'ai fui avec mes trois enfants il y a deux ans", me raconte Katarina, 34 ans, ancienne comptable. "Notre village était pris entre deux feux. Les tsaristes nous accusaient de collaborer avec les gouvernementaux parce qu'on payait nos impôts. Les gouvernementaux nous soupçonnaient de soutenir les rebelles parce qu'on ne dénonçait personne. Un matin, ils ont commencé à se tirer dessus dans la rue principale. On a pris ce qu'on pouvait porter et on est partis."<br>Ses enfants, âgés aujourd'hui de 15, 12 et 8 ans, n'ont jamais connu autre chose que la guerre et l'exil. L'aîné refuse d'aller à l'école, dit que "ça sert à rien d'apprendre puisque de toute façon on va tous mourir". Le plus jeune fait des cauchemars toutes les nuits, se réveille en hurlant dès qu'il entend un avion passer.<br>"C'est ça, le vrai bilan de soixante ans de guerre", commente amèrement Katarina. "Des enfants qui ont peur de leur propre ombre et qui ne croient plus en rien."<br>Cette génération sacrifiée, c'est le plus gros crime de cette guerre. Tous ces gosses qui auraient pu devenir ingénieurs, médecins, artistes, enseignants... et qui traînent leur trauma de camp de réfugiés en camp de réfugiés.<br><br>Alors, qui est responsable ?<br><br>Au terme de cette enquête, une question demeure : qui porte la responsabilité de cette tragédie ? Qui a déclenché cette spirale infernale qui dure depuis soixante ans ?<br>Les faits sont têtus. C'est bien un petit groupe de nostalgiques tsaristes qui, en 1963-1964, a pris les armes contre un gouvernement légitimement élu et reconnu internationalement. C'est bien eux qui ont rompu l'ordre constitutionnel, divisé le pays, plongé la nation dans la guerre civile.<br>"On peut discuter de tout", résume le professeur Kolesnikov, "mais pas de ça. Le gouvernement socialiste de 1939 était légitime, issu d'une révolution populaire contre l'occupation étrangère. Il avait réalisé des réformes importantes, modernisé le pays, amélioré la vie de millions de Yashosiens. Les tsaristes de 1964 n'avaient aucune légitimité démocratique. Leur seule légitimité, c'était la force des armes." Bien sûr, on peut comprendre les frustrations de ceux qui avaient perdu leurs privilèges avec l'arrivée du socialisme. Bien sûr, on peut regretter la disparition de certaines traditions. Mais de là à prendre les armes, à diviser le pays, à condamner des générations entières à la guerre... Et puis, il y a la méthode. Cette utilisation systématique du terrorisme, des attentats-suicides, des bombardements aveugles contre les civils. Cette radicalisation progressive qui a transformé un conflit politique en boucherie généralisée.<br>"Le mouvement tsariste a franchi toutes les lignes rouges", estime Boris Patrov, l'ancien officier gouvernemental. "L'attentat de 1996, les bombardements de la capitale, l'utilisation de kamikazes... Ils sont allés beaucoup plus loin que nous dans l'horreur."<br>Cette escalade dans la violence, c'est peut-être le vrai visage de ce mouvement tsariste. Derrière les discours sur la "tradition" et l'"ordre naturel", une logique totalitaire qui considère que la fin justifie tous les moyens.<br><br>Et maintenant ?<br><br>Soixante ans après le début de cette tragédie, que peut-on espérer ? Que faut-il faire pour que les enfants yashosiens puissent enfin grandir en paix ? La solution ne peut être que politique. Militairement, aucun des deux camps ne peut l'emporter définitivement. L'équilibre des forces, maintenu artificiellement par les soutiens étrangers, condamne le pays à un conflit permanent.<br>Il faut négocier. Il faut que les dirigeants des deux camps acceptent de faire des compromis notamment les Tsariste.imageUne incursion dans les documents et les souvenirs d’un conflit déchirant un peuple depuis six décennies. Une histoire de nation blessée, entre nostalgie monarchiste et idées révolutionnaires. Lorsque que l'on se promène dans Kharinsk, la capitale yashosienne, on ne peut que constater les impacts de balles sur les murs des bâtiments. Ces blessures visibles au niveau urbain portent la marque d’une histoire que beaucoup se refusent d’explorer, celle d’un pays enlisée dans la violence qui le gangrène depuis 1964. Depuis six mois, j’ai explore des archives, rencontrer des historiens, des anciens combattants des deux camps, civils résignés tout perdus. Ce mélange de passion et méthode m’a conduit à esquisser le tableau qu’on va découvrir, d’un conflit plus ancien que ne le supposent la plupart d’entre nous.<br><br>1939-1963 : L'âge d'or socialiste ?<br><br>Pour comprendre la guerre actuelle, il faut remonter à 1939. Cette année-là, après des décennies d'occupation mor, la Yashosie obtient enfin son indépendance. Le mouvement révolutionnaire qui prend le pouvoir est mené par des intellectuels socialistes."C'était un moment extraordinaire que je n'oublierai jamais", se souvient Elena Voronova, 89 ans, à la retraite que j'ai rencontrée dans son petit appartement. "Pour la première fois, on avait l'impression que notre pays nous appartenait vraiment. Fini les contremaîtres mors, fini l'exploitation. On allait construire quelque chose de nouveau, j’étais vraiment contente à ce moment là vous imaginez pas la joie que j'avais". L'alphabétisation progresse rapidement. Le développement industriel prend de l’ampleur et devient plus rapide, notamment dans les secteurs minier et métallurgique. Les conditions de vie s’améliorent. Les 40 heures et les congés payés sont mis en place. Mais la modernisation est chaotique. Les normes de production et la réforme du secteur agricole, surtout dans l’Est, bouleversent le monde rural traditionnel. Les grands propriétaires terriens, souvent de l’ancienne noblesse, voient leur domaine nationalisé et redistribué aux paysans. "Du jour au lendemain, il s'est retrouvé avec rien. Pas d'indemnisation, pas de reconnaissance pour les générations de sa famille qui avaient développé ces terres. Je comprends qu'il ait été amer."<br>Cette amertume, elle va couver pendant près de vingt-cinq ans dans certaines familles, certains villages de l'est. Parce que si le socialisme yashosien apporte indéniablement du progrès social et économique les statistiques sont là pour en témoigner, il se fait aussi au détriment d'une certaine tradition, d'une certaine identité que certains refusent d'abandonner.<br><br>Les prémices : 1963, l'année de tous les dangers<br><br>C'est l'année où tout bascule, même si à l'époque, personne n'imagine l'ampleur de ce qui va suivre. A l'est du pays, des incidents éclatent sporadiquement. Des dépôts d'armes disparaissent, des fonctionnaires sont intimidés, quelques slogans monarchistes apparaissent sur les murs. Au ministère de l'Intérieur, on ne prend pas vraiment la chose au sérieux. "639 individus fichés", lit-on dans un rapport de police de l'époque que j'ai pu consulter aux archives nationales. "Principalement des fils de propriétaires expropriés et quelques nostalgiques. Surveillance recommandée mais pas d'inquiétude majeure."Erreur. Grosse erreur.<br>Parce que ces 639 "nostalgiques", ils ne sont pas des rêveurs inoffensifs. Ils s'organisent, se structurent, créent des réseaux.<br>"Les gens avaient perdu leurs repères", analyse le professeur Dmitri Kolesnikov, historien à l'université et spécialiste de cette période. "Le socialisme avait apporté le progrès, c'est indéniable, mais il avait aussi cassé des liens sociaux, des traditions millénaires. Dans certains villages, on avait l'impression que plus rien n'avait de sens."<br>C'est dans ce terreau de nostalgie et de déracinement que va germer la rébellion tsariste. Pas par idéalisme politique la plupart des insurgés de 1964 ne connaissent pas grand-chose aux théories monarchistes mais par rejet de ce qu'ils perçoivent comme une modernité imposée d'en haut.<br><br>Février 1964 : l'explosion<br><br>Le 15 février 1964 restera dans l'histoire comme le jour où une révolte locale s'est transformée en guerre civile. Ce matin-là, les 639 insurgés recensés par la police sont devenus plusieurs milliers. Comment ? Pourquoi si vite ?<br>J'ai retrouvé Ivan Petrov, ancien lieutenant-colonel de l'armée yashosienne, aujourd'hui âgé de 82 ans. En 1964, il était jeune lieutenant stationné dans l'est du pays. Son témoignage est saisissant.<br>"On a été complètement pris de court. La veille, tout était normal. Le lendemain matin, on se retrouve avec la moitié de nos effectifs qui refuse d'obéir aux ordres. Pas juste les soldats les officiers aussi. Des types qu'on connaissait depuis des années, avec qui on avait fait nos classes."<br>Cette défection massive de l'armée, c'est le premier mystère de cette guerre. Comment des soldats formés dans l'idéal socialiste ont-ils pu retourner leurs armes contre leurs propres institutions ? Les explications sont multiples et complexes.<br>D'abord, il faut rappeler que l'armée yashosienne de 1964 est encore largement constituée de conscrits issus du milieu rural. Beaucoup viennent précisément de ces régions de l'est où les transformations socialistes ont été les plus difficiles à accepter. Ils portent en eux les frustrations et les ressentiments de leurs familles.<br>Ensuite, il y a la question du commandement. Plusieurs officiers supérieurs, notamment le général Konstantin Volkov, sont issus de l'ancienne noblesse. Ils ont fait carrière sous le régime socialiste, mais n'ont jamais vraiment adhéré à ses idéaux.<br>"C'était de l'opportunisme pur", estime le professeur Kolesnikov. "Ces gens-là attendaient leur heure depuis 1939. Le mouvement tsariste leur a donné l'opportunité de reprendre le pouvoir qu'ils avaient perdu."<br>Mais au-delà des calculs politiques, il faut aussi tenir compte de l'effet d'entraînement. Dans l'armée comme ailleurs, quand un groupe conséquent bascule, il entraîne les indécis dans son sillage. La psychologie des foules, ça marche aussi en uniforme.<br><br>La proclamation du "Tsarat de Khardaz" : un coup de force illégitime<br><br>Le 18 avril 1964, donc, les insurgés franchissent le point de non-retour. Dans une petite ville, à l'est du pays, ils proclament l'indépendance du "Tsarat de Khardaz". Une cérémonie grandiose, avec tous les fastes de l'ancien régime tsariste : costumes d'époque, hymnes monarchistes, discours enflammés sur la "restauration de l'ordre naturel".<br>J'ai pu me procurer l'enregistrement de cette proclamation, conservé dans les archives de Radio Yashosie. La voix du général Volkov, devenu "régent" autoproclamé, résonne encore étrangement aujourd'hui : "Frères yashosiens, l'heure de la libération a sonné. Trop longtemps notre peuple a subi le joug de l'idéologie étrangère. Trop longtemps nos traditions ont été bafouées. Aujourd'hui, nous reprenons notre destin en main."<br>Beau discours. Mais derrière les mots, une réalité moins reluisante. Cette "libération" se fait par la force des armes, contre la volonté de la majorité de la population yashosienne. Car il faut le rappeler : en 1964, le gouvernement socialiste jouit encore d'un soutien populaire important.<br>"Mon père travaillait dans une aciérie près de la capital", se souvient Natasha Smirnova, 67 ans "Quand la nouvelle de la révolte est arrivée, tous les ouvriers se sont mobilisés pour défendre les usines. Ils avaient peur que les monarchistes viennent tout casser, tout privatiser. On avait pas tort, d'ailleurs ! j'étais même d'accord"<br>Effectivement, dans les territoires passés sous contrôle tsariste, les premières mesures consistent à "dénationaliser" une partie de l'industrie et à rétablir certains privilèges fonciers. Pas forcément ce que souhaite la majorité des Yashosiens, y compris ceux qui n'étaient pas spécialement enthousiastes du régime socialiste.<br><br>1964-1987 : la guerre s'enlis
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