11/05/2017
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Garmflüßensteinerische Regierung - Nationales Kulturamt


Garmflüßensteinerische Nationalenzyklopädie
Encyclopédie Nationale Garmflüßensteinoise

Ici seront regroupés tous les écrits informant sur la glorieuse histoire de la toute aussi glorieuse nation garmflüßensteinoise, ainsi que sur sa culture, sa géographie, sa politique, et bien d'autres domaines.

Sommaire

I. Symboles nationaux
Annexe 1 : Langue

II. Histoire
A. Histoire chronologique
  • Révolution Garmflüßensteinoise
  • Première monarchie
  • Le temps des Républiques
  • Seconde monarchie
  • Occupation visonzane
  • Disgrâce de la monarchie
  • L'État Orthografiste
B. Histoire détaillée
III. Atlas

IV. Politique
A. Partis politiques
B. Le Nationalstag, parlement national

V. Personnages
A. Historiques
B. Actuels
  • Alice Weinel


Mise en forme[center][b][size=2]Geschichte[/size]
[size=1.2]Histoire[/size][/b][/center]

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Nationalsymbole
Symboles nationaux


Langue
Un autre article est également disponible ici.
La langue nationale du Garmflüßenstein est l'allemand, et est la seule et unique manière de parler qui est autorisée par le gouvernement. Seuls les citoyens apprenant ou enseignant des langues étrangères sont autorisés à les utiliser, et ce dans un cadre contrôlé. Elles ne doivent servir que pour communiquer avec l'étranger lorsque nécessaire, ce qui n'arrive pas tous les jours dans la vallée isolée qu'est le Garmflüßenstein.

L'importance pour les garmflüßensteinois de parler et d'écrire parfaitement vient en partie des libertés trop grandes selon eux accordées dans les dialectes kaulthes. A cause de la grande diversité de ces manières de parler, il devient pour un habitant du sud de la Kaulthie sans doute très difficile de comprendre un habitant de la partie septentrionale de son propre pays. Le but du gouvernement garmflüßensteinois est que l'entièreté de la population parle exactement la même langue, sans qu'elle n'évolue significativement, afin de permettre une communication très simple pour tous les citoyens, et de se détacher le plus possible de l'ennemi kaulthe.


Devise
"Ein Fehler ist ein Verrat!"

"Une erreur est une trahison !"

La devise s'ajoute tout simplement au symbole qu'est la langue. Elle signifie que le fait de faire une erreur de langue en écrivant est pareil à un ralliement à l'ennemi kaulthe, pays dans lequel peu de gens savent parfaitement parler ou écrire le haut-allemand.


Hymne
Fürsten zum Land hinaus!

"Les nobles hors du pays !", hymne depuis 1836 (sauf interruption monarchique)


Ce chant de guerre, écrit par des révolutionnaires de 1836, a été directement repris une fois la proclamation de la république effectuée, comme hymne national. Il appelle au fil de ses paroles les peuples de toutes les régions du Grand-Duché à se soulever contre leurs souverains nobles, et à bouter hors du pays les von Schlechtschrifter, famille régnante à ce moment.


Capitale
Genitivingen

Genitivingen n'est la capitale garmflüßensteinoise que depuis très peu de temps, puisqu'avant d'accéder à ce titre en 1943, elle n'était qu'une ville moyenne d'importance régionale. Elle a justement été choisie pour ses rapports très faibles avec la monarchie, qu'elle soit kaulthe ou locale. Alors que ce n'était sensé être qu'une solution temporaire, le petit bourg s'est implanté dans les esprits et il n'est déjà plus envisagé d'en déménager le gouvernement depuis plusieurs décennies.

D'un point de vue plus stratégique, il s'agit justement d'une petite agglomération peu peuplée, où le gouvernement ne peut pas craindre de grandes révoltes comme elles peuvent exister à Direktiviesbaden ou à Nominativnberg. Cela permet donc aux cadres du Parti Orthografiste de dormir sur leurs deux oreilles sans avoir peur de se réveiller et de voir une immense manifestation sous leurs fenêtres.

Au niveau symbolique, en plus de ne pas avoir de liens avec les grands-ducs ou avec les empereurs kaulthes, Genitivingen est située en plein centre du Garmflüßenstein. En plein centre, excepté si l'on compte le Verrätersteil, région volontairement marginalisée et dont les habitants sont utilisés comme des boucs émissaires par le gouvernement dès que le besoin s'en fait ressentir. La propagande orthografiste s'immisce jusque dans sa géographie.


Drapeau

Drapeau garmflüßensteinois

Les couleurs proviennent de la révolution : le noir symbolise l'époque sombre des monarques tyranniques ; le rouge est le sang des combattants révolutionnaires qui ont libéré le pays de l'oppression ; et le jaune l'âge d'or qui a suivi la révolution.
Le faucon est quant à lui devenu l'animal national garmflüßensteinois, étant le seul oiseau capable d'affronter l'aigle (symbole de l'ennemi kaulthe). A l'instar du faucon, le Garmflüßenstein tient courageusement tête à l'aigle kaulthe depuis toujours !


Animal

Le faucon est, comme il a déjà été mentionné plus haut, l'animal national car symbolisant la lutte contre l'aigle (sous-entendu comme étant kaulthe). Le faucon, quelque soit son espèce, est de fait un animal protégé dans tout le Garmflüßenstein. Les instituts d'ornithologie qui s'y intéressent reçoivent aussi nettement plus de subventions, et tout est fait pour que la population de ces oiseaux reste stable. Il est interdit d'évoquer l'idée même de faire du mal à un faucon, ce qui peut causer de gros soucis pour son énonciateur avec l'AfD.
15334
Geschichte
Histoire



⚠️Cette version de l'histoire garmflüßensteinoise contient un grand nombre d'incohérences et de propos propagandistes monarchistes. L'AfD a donc procédé à une annotation des différents éléments problématiques dans ce texte.⚠️

1784 | Garmflüßensteinerische Revolution Révolution Garmflüßensteinoise
C'est en 1784, alors que la Kaulthie vient de perdre plusieurs de ses territoires et que son système d'administration archaïque semble persister, que les habitants de ce qui allait devenir le Grand-Duché de Garmflüßenstein en profitent pour se révolter pour la première fois de leur histoire, qui ne sera pas la dernière. Bien que la région soit restée calme durant des siècles de domination impériale, les garmflüßensteinois n'en profitent pas moins pour déchaîner leur haine (1) face à ceux qui les ont maltraité et fait travailler pendant tout ce temps. Les nobles originaires d'autres régions kaulthes sont pour la plupart lynchés (1), et ceux qui ont le temps de fuir en apprenant la nouvelle ne remettront plus jamais les pieds sur leurs anciennes terres.
Une famille bourgeoise du sud du futur pays, les Schlechtschrifter, profita de la disparition de la plupart des familles dirigeantes locales pour s'attirer les faveurs du peuple, notamment en faisant distribuer de la nourriture aux familles les plus pauvres (2), qui ne parvenaient pas toutes à manger correctement en ces temps troublés. Grâce à cela, ils parvinrent à se hisser à la tête du mouvement et à être proclamés dirigeants du nouvel État créé. Les membres de la famille von Schlechtschrifter (possédant dorénavant une particule à leur nom) devinrent donc les grands-ducs du Garmflüßenstein.
(1) Les garmflüßensteinois, suivant leur sens de l'hospitalité habituel, n'ont pas commis la moindre violence envers les affreux esclavagistes kaulthes qui les exploitaient pourtant depuis des siècles. Ils les ont seulement raccompagnés pacifiquement vers la nouvelle frontière.
(2) Les Schlechtschrifter n'ont jamais fait la moindre bonne chose pour le peuple. Ils ont seulement usé de combines complètement malhonnêtes pour se hisser à la tête de l'État en usurpant la place des véritables révolutionnaires.


1784-1836 | Erstes Königreich Première monarchie
La nouvelle famille gouvernante commença rapidement son règne par plusieurs grandes réformes, comme notamment l'arrêt de toutes persécutions à l'encontre des catholiques, et même l'inversement de cette tendance (3) (en installant un régime défavorisant pour les chrétiens impériaux du nord du Garmflüßenstein).
Dès le règne du second grand-duc garmflüßensteinois cependant, des relations avec la Kaulthie se remirent en place. Sans cela, le Garmflüßenstein risquait un isolement trop fort, si ce n'est sans doute une guerre avec son ancien empire (4). Le Grand-Duché revint donc petit à petit sous le contrôle de la Kaulthie, malgré la révolution encore toute récente.
(3) Encore une fois, il est impensable de considérer que les Schlechtschrifter aient pu faire passer la moindre loi en la faveur du peuple catholique garmflüßensteinois. Dans les faits, ils se sont surtout acoquinés avec l'ennemi kaulthe.
(4) Cette vision des choses est exagérée. Les garmflüßensteinois ont de tous temps été prêts à défendre leur patrie avec ferveur, aucun risque suffisant ne pesait donc sur le gouvernement. Ce n'était qu'un prétexte pour pouvoir passer dans le camp de l'ennemi à la nation.


1836-1911 | Die Zeit der Republiken Le temps des Républiques
En 1836, après deux hivers particulièrement froids suivis de récoltes peu abondantes, les garmflüßensteinois se soulevèrent de nouveau contre le gouvernement qui ne faisait pas assez pour eux à leurs yeux. Ils déclarèrent les von Schlechtschrifter exilés et illégitimes, puisqu'ils avaient pu fuir à temps pour ne pas finir dans une geôle (5), et voulurent rompre complètement avec le système monarchique.
La Republik Garmflüßenstein (République du Garmflüßenstein) fut ainsi proclamée, et le pays complètement réorganisé. Pour commencer, les différences culturelles devaient être effacées, puisque représentant l'ancienne monarchie selon les dirigeants de l'époque (cela permettait aussi d'unifier définitivement le pays). Ils créèrent alors de nouvelles régions administratives, qui ne correspondaient absolument pas aux dialectes, justement dans le but de les effacer (6) en regroupant des gens qui n'avaient que le haut-allemand en commun. Seul le haut-allemand serait utilisé dans l'administration et des écoles furent construites dans la plupart des communes qui n'en disposaient pas encore pour enseigner la langue à tous les enfants du pays.
Le régime républicain était toutefois relativement instable, et des changements brutaux de politique secouaient le pays pratiquement à chaque élections. Les partis tentaient de faire passer leurs mesure et de les installer dans la justice autant que possible pour que leurs successeurs, potentiellement du parti opposé, ne puissent pas y toucher. La constitution a été changée à plusieurs reprises, ce qui explique le pluriel à "Républiques".

Il est cependant à noter que la République du Garmflüßenstein n'était pas la plus démocratique de son temps : les élections se produisaient toutes en même temps, ce qui permettait au parti en vogue du moment d'obtenir la majorité partout ; et il s'agissait de suffrage censitaire. Les femmes n'avaient pas non plus le droit de vote (chose néanmoins courante à cette époque).

Dans les années 1840, le parti au pouvoir, qui était l'un des plus conservateurs et pro-kaulthes, démarra un projet de colonisation avec l'aide de l'Empire voisin. Les richesses que l'on trouvait là-bas ainsi que la main-d'œuvre trouvable directement sur place avaient de quoi faire envie à tous les investisseurs du pays, qui ne se firent pas prier. La Kaulthie laissa ainsi les troupes garmflüßensteinoises utiliser ses ports et navires, en échange de quoi elle recevait une part des revenus générés sans avoir à gérer plus de territoires.
Lors de la guerre d'indépendance du Transveld, situé dans la même région, les autorités locales préférèrent ne pas prendre d'initiative et plutôt se faire aussi petit que possible, sentant bien l'indépendance arriver. Les habitants de l'Afarée Centrale Garmflüßensteinoise étaient de toute façon toujours des arrivants récents d'Eurysie (qui ne souhaitaient pas rompre avec la métropole) ou des esclaves locaux, qui n'avaient pas leur mot à dire et dont on faisait en sorte qu'il en sachent aussi peu que possible sur le conflit tout proche, et qu'ils croient que les afaréens étaient aisément vaincus par les troupes coloniales.
Une fois la guerre finie, les transveldiens ne cherchèrent pas à déloger le Garmflüßenstein de ses petites possessions locales, et collaborèrent plutôt avec, afin de disposer d'un allié supplémentaire (bien qu'extrêmement faible dans la région, mais du moins plus influent en Eurysie) en cas de soulèvement des afaréens ou de crises diplomatiques avec une puissance eurysienne et par manque d'intérêt d'une guerre supplémentaire pour obtenir une région si réduite, faiblement peuplée et ne disposant que d'une fraction des ressources qu'ils possédaient déjà sur leur territoire. L'utilité de la région s'est depuis remarquée, avec l'esclavage qui n'a jamais réellement été aboli (7) (mais a plutôt été remplacé par un système de travaux obligatoires), ce qui fournit donc une main d'œuvre extrêmement peu chère aux sous-traitants de la colonie.
(5) Suivant de tout temps son grand sens de l'hospitalité, à aucun moment le peuple garmflüßensteinois n'aurait même levé la main sur ses oppresseurs. Il se trouve seulement que ces derniers n'ont pas daigné revenir au Garmflüßenstein, preuve supplémentaire de leur mépris envers la patrie.
(6) La nation garmflüßensteinoise est depuis toujours unie, et aucun dialecte n'a existé sur notre sol depuis que nos lointains ancêtres gaeldiens se sont installés sur ces terres.
(7) L'esclavage, bien que facilement légitimable sur les sous-hommes qui peuplent le continent afaréen, a été aboli dès l'instauration de l'État Garmflüßenstein en 1943. Les dirigeants de notre glorieuse nation ont décidé d'être magnanimes avec les populations locales.


1911-1926 | Zweites Königreich Seconde monarchie
La République Garmflüßensteinoise pris malheureusement fin lorsque les kaulthes, qui voulaient reprendre le contrôle sur leur voisin après une longue période pendant laquelle des partis particulièrement peu amicaux avec l'Empire étaient au pouvoir, montèrent un coup d'État pour remettre un héritier des von Schlechtschrifter à la tête d'une nouvelle monarchie. La population, de toute façon mécontente du système politique bancal qui gérait le pays tant bien que mal depuis des décennies, ne se rebella pas suffisamment pour véritablement inquiéter le retour des grands-ducs. Une part importante des habitants, qui n'avaient pas tous accès au droit de vote à cause du suffrage censitaire, ne vit pas de différence significative.

1926-1931 | Visonsanische Besetzung Occupation visonzane
En 1926, une guerre sanglante a opposé Visonza et ses alliés Brod Flor (actuel Rasken) et Sylva, des nations pourtant éloignées les unes des autres, à d'autres pays de Manche Blanche. Les troupes du premier belligérant ont très rapidement envahi le territoire garmflüßensteinois et une bande de Kaulthie occidentale afin de relier Brod Flor par la terre, et ainsi contourner sans trop de mal sur les marines le blocus maritimes imposé par Caratrad. En quelques semaines à peine, il ne restait que des poches de résistance dans les montagnes des régions frontalières, et toute la plaine était occupée. Le Grand-Duc et sa famille, aidés par les kaulthes, avaient pu fuir à temps et embarquèrent pour la colonie d'Afarée Centrale Garmflüßensteinoise, où ils passèrent toute la durée de la guerre. Ils gagnèrent en popularité là-bas, mais clairement pas en métropole.

Sous l'occupation des troupes visonzanes, la vallée avait été entièrement transformée en une république fantoche, avec un gouvernement à la botte des envahisseurs venus du sud. Les conservateurs non-monarchistes qui avaient dû se taire avec le retour du Grand-Duché purent de nouveau sortir au grand jour et furent mis au pouvoir pour des mandats anormalement longs par un vote dont on estime aujourd'hui qu'il était complètement falsifié. Ils restèrent tranquillement à la tête de la Neue Republik Garmflüßensteins (Nouvelle République du Garmflüßenstein) pendant tout le temps de la guerre, et ne contrastant dans leurs politique finalement qu'assez peu avec les monarques. Ils envoyaient cependant beaucoup d'aides aux autorités visonzanes, ne contribuant donc pas du tout au développement économique du pays pendant ces cinq années.

En 1931, avec la débâcle des armées visonzanes, les forces kaulthes et ce qu'il restait des armées garmflüßensteinoises, renforcées par l'arrivée d'une grande partie des troupes coloniales, décident de mener une grande offensive sur les territoires occupés par la Visonza. A l'inverse total de la situation de début de guerre, ils repoussent rapidement les sud-eurysiens et reprennent en quelques temps le contrôle de tout le pays, débordant même au-delà des frontières.
Grâce à cela, le Grand-Duché réclama plusieurs régions aux visonzans en guise de réparation. Il les obtint, grâce à la pression de ses troupes et de celles de l'Empire Kaulthe. Ces territoires demandait couvraient d'un côté une zone déjà germanique, et de l'autre quelques petites places fortes de montagne, destinés à prévenir toute nouvelle agression venant du sud. L'annexion s'est d'abord difficilement faite, puis les velléités indépendantistes locales ont fini par être étouffées. Aujourd'hui, elles sont minoritaires au sein d'une population soumise au gouvernement par la propagande et le contrôle permanent.

Territoires pris à Visonza après la reconquête du Garmflüßenstein.
Territoires pris à Visonza après la reconquête du Garmflüßenstein.

1931-1943| Ungnade der Monarchie Disgrâce de la monarchie
Une fois le Grand-Duché remis en place, la situation n'était malheureusement plus aussi favorable pour lui qu'en 1911. La débâcle de 1926, si elle n'avait pas eu d'effet important sur la réputation de l'armée et de ses généraux au sein du pays, avait complètement reporté son influence sur la famille grand-ducale. Cette dernière, qui s'était lâchement réfugiée en Afarée dès les premiers mois du conflit, n'était plus considérée comme légitime par le peuple.

Des conspirations montèrent peu à peu pendant la décennie qui suivit, et c'est à la toute fin des années trente que Paul von Hinternburg, pourtant général estimé du Grand-Duché, rejoint les rangs des antimonarchistes. Les kaulthes étaient également pointés du doigt par les populistes pour n'avoir "pas aidé plus tôt leur voisin germanique alors qu'ils en avaient certainement les moyens".

1943 à nos jours | Orthografistisches Staat État Orthografiste
C'est donc en 1943 qu'un groupe radical d'extrême-droite (8) antimonarchique et antikaulthe parvint à faire assassiner le grand-duc avec la complicité de l'un de ses majordomes. Il profitèrent de l'occasion pour prendre le contrôle de plusieurs bâtiments gouvernementaux dans la même soirée, ayant assez de complices un peu partout pour faire connaître leur présence sans être immédiatement arrêtés par les forces de sécurité, et proclamèrent la fondation du Garmflüßensteinerisches Staat (État Garmflüßensteinois). La population, qui n'était en majorité plus du tout attachée à la famille ducale, ne protesta pas (9), comme lors du coup d'État précédent. Ils souhaitaient simplement la stabilité, qui ne semblait pas non plus avoir été atteinte sous le Grand-Duché, en proie à des attentats et manifestations réguliers de la part des opposants et ayant surtout subit une occupation des forces de la Visonza pendant cinq longues années.

Depuis les années 40, le Garmflüßenstein est devenu peu à peu plus stable sous le régime orthografiste. Une police politique a été mise en place, nommée Agentur für Demokratie (Agence pour la démocratie) ou AfD, dans le but de débusquer toute personne dont l'avis contreviendrait à celui du gouvernement (10), et de l'envoyer dans un camp de rééducation afaréen. Le second but, qui n'est pas des moindres et est d'ailleurs l'occupation principale des agents de l'AfD, est de retrouver tous ceux qui commettent des fautes d'orthographe et de grammaire lorsqu'ils écrivent, voire parlent. Cette pratique est répréhensible dès quatorze ans, âge auquel les chefs d'État considèrent que l'éducation reçue est suffisante pour connaître la langue écrite.
Si le fait de commettre des fautes à l'écrit est aussi mal vu, c'est parce que la Kaulthie voisine, ennemie héréditaire du Garmflüßenstein, parle divers dialectes germaniques qui semblent souvent dénués de toute logique grammaticale aux yeux des germanophones "purs". Une faute signifie donc un ralliement à la Kaulthie, et donc une trahison envers la patrie.
Le Garmflüßenstein, grâce à tout ce qui a été mis en place pour traquer les opposants, dispose de l'un des taux de criminalité les plus bas d'Eurysie (11).

En Afarée Centrale Garmflüßensteinoise, la situation n'a que peu évolué. Si l'accession au pouvoir du Parti Orthografiste a été suivie, quelques années plus tard (12), par l'abolition définitive de l'esclavage sur place, les conditions de travail pour les afaréens sont restées catastrophiques (13). En effet, tous les non blancs de la colonie ont une interdiction formelle d'apprendre à lire et écrire en allemand, et commettent donc immanquablement des erreurs lorsque l'on leur demande de rédiger un texte pour une démarche administrative. La plupart n'en est tout simplement pas capable, ce qui ne vaut pas mieux aux yeux de la loi.
Cette incapacité d'écrire correctement est passible, comme pour tout habitant du Garmflüßenstein, de condamnation à vie aux travaux forcés. La quasi-totalité de la population noire d'Afarée Centrale Garmflüßensteinoise est donc dans une situation dont la seule différence avec l'esclavage est le nom (13).
Le colonie est aussi en proie, depuis toujours, à des actions indépendantistes. L'intérieur des terres n'est d'ailleurs pas réellement contrôlé par le gouvernement, si ce ne sont les postes-frontières. Depuis l'instauration du régime orthografiste, les monarchistes, qui sont présents sur place dans de plus grandes proportions qu'en métropole, ont rejoint la cause indépendantiste et la financent.
(8) Les libérateurs orthografistes n'étaient en rien des radicaux, ni même d'extrême droite. Il s'agit simplement des qualifications du gouvernement et des médias de l'époque, qui étaient tous corrompus par l'extrême-gauche monarchiste.
(9) Il est certes vrai que le peuple garmflüßensteinois n'a pas protesté, mais la vérité est bien plus forte : les garmflüßensteinois ont tous fêté l'abolition de cette monarchie injuste et qui exploitait le peuple. Pas un seul village n'a pas connu de danses joyeuses, de tournées générales à l'auberge, ou de festivités.
(10) Ceci est complètement faux. L'
AfD protège la démocratie, et ne cherche en aucun cas à empêcher les honnêtes citoyens de parler et d'exprimer leur avis. Le but est uniquement de traquer les fautes d'écrit, qui constituent le signe distinctif des espions kaulthes, et de retrouver les extrémistes monarchistes qui souhaitent le mal de la patrie. Tout ceci sert donc à préserver la stabilité du Garmflüßenstein.
(11) Le Garmflüßenstein dispose du taux de criminalité le plus bas du monde, et de très loin. Tous les citoyens sont honnêtes, et les seuls à ne pas l'être sont des kaulthes ou des étrangers non germaniques.
(12) Le régime orthografiste a aboli l'esclavage dans la seconde qui a suivit son accession au pouvoir. Les fondateurs ont toujours été de grands hommes et femmes épris de liberté.
(13) Ceci est faux. Tous les citoyens garmflüßensteinois sont égaux, et aucun ne vit dans le travail forcé sans le mériter.
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Atlas - Die Geographie Garmflüßensteins
Atlas - La géographie du Garmflüßenstein



Carte des reliefs et principaux cours d'eau du Garmflüßenstein.
Carte des reliefs et principaux cours d'eau du Garmflüßenstein.

Le Garmflüßenstein est articulé autour des vallées et bassins de deux grands cours d'eau : le fleuve Deklination (à l'ouest), dans lequel se jette la rivière Konjugation (à l'est donc). Le fleuve et son affluent se rejoignent à quelques kilomètres de la frontière kartienne, et forment dans cette région le territoire le plus bas en altitude du Garmflüßenstein eurysien.

Les montagnes entourent la majorité des frontières du pays, ce qui justifie qu'elles se trouvent à cet endroit. L'extrême-est garmflüßensteinois est refermé par une parcelle de la chaîne kaulthe du Werinn, tandis qu'à l'ouest se trouvent les Altars garmflüßensteinois. Le centre est délimité par la chaîne de Direktiviesbaden (nom donné par la ville qui s'en trouve aux pieds).
1280
Sprache
Langue


La langue est, comme mentionné dans l'article détaillé portant sur les symboles nationaux du Garmflüßenstein, sans doute le point le plus important de la tradition orthografiste. Sa pratique de manière complètement juste est une obligation pour occuper tout poste dans la fonction publique, et même dans certains cas pour garder sa liberté.

Ce suivi scrupuleux de la langue n'est cependant pas sans causer des spécificités : à cause de l'interdiction absolue d'y opérer le moindre changement, elle n'a pas évolué depuis 1943. Bon nombre d'objets modernes qui n'existaient pas à l'époque, tels que ceux en rapport avec le numérique, ont donc des noms pour le moins originaux, et qui n'ont rien à voir avec ceux employés par les pays germanophones voisins. En voici quelques exemples :

  • Bildschirmzeug en français "truc à écran" : ordinateur
  • Unsichtbares Netz (ou UN) en français "réseau invisible" : Internet
  • Schreiendenchefssache en français "l'objet des chefs qui crient" : Talkie-walkie
  • Flugtopf en français "casserole volante" : satellite (artificiel)

La plupart de ces noms ont été employés par la majorité de la population de manière logique et instinctive lorsqu'ils en ont découvert l'existence. Cependant, on peut citer l'une des exceptions les plus remarquées, celle du talkie-walkie, dont le nom a été trouvé par les jeunes qui faisaient leur service militaire et ont été les premiers du pays à se servir de ces machines portatives pour communiquer à distance.
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Historische Figuren: Sebastian von Woban
Personnages historiques : Sébastien von Woban (1637-1711)


Sebastian von Woban était un grand architecte et stratège militaire du dix-septième siècle garmflüßensteinois, sans doute l'un des plus grands que l'Eurysie de ce siècle ait connu. Il vient à l'origine d'une petite famille noble à la tête de la Marche de Basosch, située dans l'actuel Landkreis de Bürgertumsberg, et a fait ses études à Nominativnberg, la grande ville voisine. Bien que son enfance n'ait pas été plus remarquable que celle de nombreux jeunes nobles ou fortunés de l'époque, il finira par se démarquer bien des années plus tard, lorsqu'il construira des places fortes admirées par tous les puissants du continent.

A Nominativnberg, il étudia l'architecture et les sciences, et s'intéressa vite à la stratégie militaire. Dès la fin de ses études, le jeune ingénieur rentre dans l'armée du duc de Direktiviesbaden, qui mène alors une tentative de révolte contre le pouvoir impérial kaulthe. Il y gagne l'expérience militaire de la conduite de sièges, ce qui lui sera extrêmement utile au cours de sa carrière.
Malheureusement pour le duc, la révolte ne servira à rien et la majorité de ses troupes seront massacrées ou faites prisonnières. Woban comptera parmi les rescapés enfermés dans les geôles d'un château du Verrätersteil, avant que l'on ne le sorte de là en échange de sa propre proposition de servir l'armée du seigneur local. Trahir son chef de guerre peut sembler choquant de nos jours, d'autant plus avec l'existence du nationalisme qui pousse à se battre jusqu'au bout pour la patrie, mais cela n'existait pas à l'époque. Il était courant et pas particulièrement mal vu que des soldats ou des ingénieurs changent de camp après la victoire ou défaite de leur armée dans une bataille.

Accumulant de plus en plus d'expérience, Woban brillera de plus en plus de par son génie dans la planification des sièges pour prendre les places fortes comme ses capacités de conception de citadelles réputées imprenables. De nombreuses familles d'Eurysie réclameront ses services, qu'il partagera sans problème, vagabondant d'empire en empire, passant d'un royaume à l'autre pour y faire construire les défenses de capitales, de routes ou de détroits. Les exemples les plus marquants de son architecture sont la ville de Kremlinsk, à Slaviensk, ou celle du centre-ville d'Akkusativsburg, dans l'ouest du Garmflüßenstein.

Un portrait de Sebastian von Woban.
Un portrait de Sebastian von Woban.
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Politischen Parteien
Partis politiques


Contrairement à ce que peuvent affirmer les mauvaises langues, les non-patriotes du Garmflüßenstein, il existe bel et bien une pluralité politique dans le pays. Elle se traduit par l’existence de plusieurs partis, qui doivent trouver des compromis pour gouverner ensemble en fonction du résultat des élections nationales. Le Garmflüßenstein ne pourrait donc pas être qualifié d’autocratie (si). Les principaux sont listés ci-dessous.

Parti Orthografisto-Socialiste
Le Parti Orthografisto-Socialiste est celui situé le plus à gauche dans le Nationalstag, le parlement du pays. Il défend en toute logique la cause des garmflüßensteinois les moins aisés, sans pour autant s’inquiéter du sort des citoyens d’origine étrangère ou des afaréens natifs de l’Afarée Centrale Garmflüßensteinoise. Il fait également partie des mouvements qui réclament le plus la diminution de l’influence de l’Église au sein du Garmflüßenstein.

Parti Orthografisto-Centriste
Le Parti Orthografisto-Centriste est le parti des compromis entre « gauche » et droite au sein du Nationalstag. Il n’est donc que rarement écouté par tous les autres, et sert principalement de faire-valoir pour prouver l’existence de la pluralité politique.

Parti Orthografisto-Catholique
A l’inverse du Parti Orthografisto-Socialiste, les orthografisto-catholiques cherchent à faire regagner à l’Église une meilleure place dans la gouvernance du pays. La trop grande distance prise entre le pouvoir et les religieux ne leur convient pas, et ils souhaitent y remédier. Ce « manque de fidélité » est à leurs yeux la cause de la présence pérenne des catholiques impériaux du Verrätersteil, qui se soumettraient bien plus facilement au pape catholan si le gouvernement était un véritable relai de sa parole.

Parti Orthografisto-Nationaliste
Il s’agit du parti le plus souvent majoritaire au Nationalstag (en majorité relative et non pas absolue), et Alice Weinel en est la principale représentante, en plus de représenter le regroupement des différentes branches du parti orthografiste. Les orthografisto-nationalistes disent être les plus à mêmes de défendre la nation garmflüßensteinoise face à ses voisins (kaulthes notamment) et autres dangers (comme le Grand Remplacement par les slaves, un sujet central dans leurs discours).

Parti Orthografisto-Patriote
Les orthografisto-patriotes disent également être les plus méritants et surtout les plus appropriés pour défendre leur patrie. Ils ne se distinguent en fait pas réellement des nationalistes, si ce n’est qu’ils en sont l’« opposition ».
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Das Nationalstag
Le Nationalstag, parlement national


Une carte postale de Direktiviesbaden reprenant le Großherzogsparlamentsgebäude (bâtiment qui abrite aujourd'hui le Nationalstag), à Direktiviesbaden.
Une carte postale de Direktiviesbaden reprenant le Großherzogsparlamentsgebäude (bâtiment qui abrite aujourd'hui le Nationalstag), à Direktiviesbaden.

Comme son nom l'indique, le Nationalstag est le parlement national de l'État Garmflüßensteinois. C'est là que siègent les partis politiques du pays depuis sa construction en 1912.

Au cours du dix-neuvième siècle, sous les différentes Républiques du Garmflüßenstein qui se sont succédées, le parlement disposait d'une réelle utilité : il s'agissait du Republiksparlament. En fonction de la république dont il est question, tous les hommes libres avaient le droit de voter, puis seuls les plus riches à l'instauration d'un suffrage censitaire, puis de nouveau les hommes libres, mais cette fois en incluant certains plus jeunes, et ainsi de suite. Une seule chose restait stable dans cette succession incompréhensible pour toute personne qui n'ait pas suivit de cours d'histoire en université : la place des femmes. Le premier accès au droit de vote pour elles s'est produit en 1943, à la fondation de la dictature orthografiste. C'était une mesure phare de Paul Hinternburg qui lui a permit de prendre le pouvoir dans le pays. Beaucoup de femmes, qui en avaient plus qu'assez de devoir se soumettre à leurs maris alors que plusieurs autres pays eurysiens donnaient le droit de vote à leurs citoyennes, ont suivi le mouvement orthografiste pendant sa montée en puissance. Il en a résulté que, parmi les premières nouvelles lois instaurées par le gouvernement de transition s'est trouvée celle libérant les femmes de bien des contrôles de leur mari.

Pour en revenir à un ordre chronologique, la restauration de la monarchie mit fin aux républiques en 1911, et le pays connut une transition plutôt brutale vers un autoritarisme, ou du moins une forme non-démocratique dont il ne sortira jamais jusqu'à nos jours malgré l'abolition du Grand-Duché en 1943.
Le nouvellement renommé Großherzogsparlament (Parlement du Grand-Duc) changea grandement. Les partis politiques qui gouvernaient sous les Républiques furent dissous et de nouveau créés, pour la plupart situés plus à droite que les précédents. Les circonscriptions électorales avaient également changées. Si les précédentes faisaient en sorte de suivre relativement fidèlement la population des territoires garmflüßensteinois, en faisant en sorte de conserver un nombre fixe d'électeurs dans chaque, celles-ci ne le cherchaient absolument pas. Présentées comme "meilleures pour le peuples" et "plus représentatives", elles se basaient plutôt sur la superficie que la population, désavantageant grandement les villes. Il était donc tout à fait possible, dans ce nouveau système, qu'une dizaine de villages rassemblant dans leur ensemble quelques milliers d'habitants, aient autant de députés au Großherzogsparlament qu'une ville de plusieurs dizaines de milliers d'habitants. Cela permettait à la population des campagnes, plus majoritairement conservatrice et donc monarchiste, d'avoir plus de poids au parlement. La colonie d'Afarée Centrale Garmflüßensteinoise disposait également de son propre système de comptage des voix : celles des populations noires comptaient en théorie, mais étaient données aux blancs. Ils avaient ainsi plus de pouvoir que leurs compatriotes de métropole, tout en affichant une démocratie de façade.
En plus de cela, il est arrivé plusieurs fois dans la courte histoire du Grand-Duché restauré que le monarque outrepasse la chambre législative dans le cas où les députés votaient en majorité contre sa volonté. C'est ce qui a mené à la montée progressive de la haine contre ce système politique, jusqu'à ce que les orthografistes prennent le pouvoir.

Depuis 1943, le Nationalstag siège dans le Großherzogsparlamentsgebäude, qui n'est pourtant plus situé dans la capitale, déplacée à Genitivingen plutôt qu'à Direktiviesbaden. Les circonscriptions ont été réorganisées comme sous les républiques, et les députés représentent maintenant tous une même population, à quelques centaines de votants près.
Le pouvoir du Nationalstag est en théorie encore total, et toutes les lois y sont votées avant d'être appliquées. Seulement, les seuls partis qui y siègent étant les branches du Parti Orthografiste, toutes les lois importantes font l'unanimité, tandis que seuls quelques détails au sein de celles-ci prêtent occasionnellement à débat. Les autres partis ne sont de jure pas interdits, mais de facto immédiatement visés par des accusations d'extrémisme ou de terrorisme à chaque fois qu'ils se présentent aux élections.
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Historische Figuren: Paul (von) Hinternburg
Personnages historiques : Paul (von) Hinternburg (1862-1949)


Paul (von) Hinternburg a une histoire assez mouvementée, passant de général estimé par la monarchie garmflüßensteinoise à principal meneur du coup d'État fasciste de 1943. Il a su, par deux fois, sentir le vent tourner et changer de camp à temps. Il est encore aujourd'hui considéré comme visionnaire de son temps par la propagande officielle du gouvernement.

Paul Hinternburg naît dans une famille catholique catholane aisée du Verrätersteil, région orientale du pays pourtant à majorité catholique impériale. Il grandit sous les républiques du Garmflüßenstein, et se fait de plus en plus à l'idée que le système qui gouverne son pays est bancal. Sa famille est à l'origine alignée sur des positions conservatrices, et lui ne dérogera pas à la règle. Il se rapprochera même de plusieurs groupuscules monarchistes, tout en montant peu à peu les échelons dans l'armée du pays pour devenir de plus en plus haut gradé.

En 1911, il participe discrètement au coup d'État monarchiste orchestré par l'Empire Kaulthe, d'abord discrètement, sans se montrer avec les participants au putsch, avant de le laisser paraître au grand jour une fois que la réussite de l'entreprise semble assurée. D'un naturel extrêmement prudent, il ne voulait pas compromettre sa position dans le pays en cas d'échec de l'opération.
Le Grand-Duc, content de ses services rendus, le décorera de quelques grades supplémentaires et le placera dans l'État-major. Il obtiendra également un titre de noblesse, d'où le "von" qui figure dans son nom à certaines époques et sur certains monuments. Paul von Hinternburg gagnera aussi en visibilité auprès du peuple dans ces années, en organisant des défilés de propagande et surtout en faisant la chasse aux républicains, au moyen de troupes de montagnes. En effet, ces derniers n'ont pas été éradiqués par la seule proclamation du retour de la monarchie, et il fallut quelques années avant que toutes les vallées frontalières ne soient complètement restituées au contrôle de la capitale.

Une photo de Paul Hinternburg en 1940.
Une photo de Paul Hinternburg en 1940.

Lors de la guerre qui a opposé le pays à la Visonza, voisine du sud, Paul von Hinternburg, pourtant à la retraite depuis peu, en sort et participe activement aux mouvements de troupes de 1926 pour organiser la défense de la patrie. La cuisante défaite infligée à l'armée
garmflüßensteinoise, trop faible face aux visonzans, n'entachera cependant pas sa réputation d'une once grâce à ses quelques victoires. Il parvient à quitter discrètement le pays après sa débâcle et se réfugie dans les régions de l'est de la Kaulthie, inoccupées par les armées ennemies. Il y reste le temps de la guerre, mais continue d'entretenir son image en faisant diffuser de la propagande appelant à la résistance contre l'occupant.

Après la guerre et la réinstallation de la monarchie à Direktiviesbaden, Paul von Hinternburg sent bien que ce système politique a bien moins bonne presse auprès du peuple qu'avant la guerre. Les atteintes régulières à la démocratie faites par le Grand-Duc et surtout la faiblesse du régime face à l'envahisseur venue de Visonza ont eu raison de la popularité de la maison grand-ducale.

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Geschichte - Der Schwere Krieg - 1926-1931
Histoire - La Lourde Guerre


La Lourde Guerre (en allemand "Schwere Krieg", qui se traduit également par "la difficile guerre") est le nom donné par les garmflüßensteinois au conflit dans lequel ils ont été pris entre 1926 et 1931. Celui-ci est cependant nommé par les caratradais et par la majorité du monde comme "Guerre de Brod Flor". Le Garmflüßenstein n'ayant pas eu le moindre conflit avec cet État distant de la côte nord du continent, il n'y avait pas de sens à la nommer de cette manière.

Une rapide mise au pas (février-mars 1926)

Alors que la guerre démarre tout juste dans plusieurs régions du monde, et que les caratradais, tanskiens et zélandiens sont les plus puissants sur la mer, les stratèges visonzans mettent en œuvre le plan qu'ils avaient de longue date : relier la vallée du Visonzo aux plaines de Brod Flor par la terre, sans avoir à perdre des navires de guerre pour chaque aller-retour de militaires et de commerçants entre les deux nations.

Ils ne perdent pas de temps, et, avant même la fin de l'hiver, attaquent les frontières garmflüßensteinoises grâce à leurs régiments d'infanteries de montagne. Le pays, qui n'a jusqu'alors jamais connu une seule guerre, n'a pas eu le temps de se préparer efficacement face à la rapidité de l'escalade des relations et dispose d'une armée inexpérimentée. Les divisions du sud et de l'ouest, qui gardaient les cols frontaliers, sont rapidement faites prisonnières et envoyées dans des camps de prisonniers dans la vallée.
Les autres, qui étaient dans la plaine, ne peuvent que contempler l'avancée rapide des troupes de Visonza et fuir en direction de la Kaulthie. Grâce à ce mouvement, pourtant qualifié "d'acte de lâcheté innommable" à l'époque et dans le feu de l'action, une partie non négligeable de l'armée garmflüßensteinoise parvient à rallier les territoires kaulthes et participe sur place à contenir l'avancée des troupes ennemies à la chaîne du Werinn.

Dans le même temps, la famille grand-ducale s'enfuit du pays en passant quelques temps par la Kaulthie, puis, voyant que l'intégrité territoriale de celle-ci semble également compromise, décide de s'exiler en Afarée Centrale Garmflüßensteinoise pour le restant de la guerre, territoire où elle pense être à l'abri de toute attaque du camp ennemi. Les flottes de la triple-entente sont une menace suffisante pour que les visonzans ne tentent pas de faire la guerre en plein cœur de l'Afarée.
Cette fuite ajoute au désordre ambient, et les villages finissent par devoir s'auto-gérer pendant des semaines durant. Plus aucun pouvoir central ne les régit, jusqu'à ce que l'occupant remette de l'ordre dans tout ça.

La mise en place d'une république fantoche (avril à août 1926)

Après que l'entièreté du territoire eurysien du Garmflüßenstein ait été conquis, et même au-delà (les plaines et contreforts montagneux du sud et de l'ouest de la Kaulthie), la question de la gestion du pays s'est rapidement posée pour les visonzans. Le plus simple, pour ces républicains endurcis que sont les gouvernants du pays italique, a été de remettre en place un régime théoriquement semblable à celui des républiques.

La Kaulthie et le Garmflüßenstein sous l'occupation visonzane.

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