11/05/2017
23:14:09
Index du forum Continents Eurysie Messalie

Encyclopaedia Massaliensis

Voir fiche pays Voir sur la carte
1417
Liste des entités

Retrouvez ici la liste exhaustive des personnages, des partis, des entreprises, des associations et de toutes les entités importantes de Messalie.


Personnages
ALMIRANTE - Elisabeth d'Almirante
CARRIEU - Paul Carrieù (décédé)
FLAVONI - Antonin Flavoni
FREYCINET - Manuel-Marco Freycinet (décédé)
FREYCINET - Pierre Freycinet (décédé)
MERCIER - Antigone Mercier
MITSAR - Etienne Mitsar
MOREIRA - Maximilien Moreira
MUSAVU - Gabriel Anate Musavu
NAGY-BOCSA - Alexandre Nagy-Bocsa
NAGY-BOCSA - Lorenzo Nagy-Bocsa
NAGY-BOCSA - Raoul Nagy-Bocsa (décédé)
PETRUCCI - Jacomo Petrucci
SOLEDANO - Édouard Laurens Soledano
TOMARELS - Léandre Garras de Tomarels
VEYCIN DE CAUSANS - Ophélie Veycin de Causans
WATTREAU - Jocelyne Wattreau

Template à usage interne [center][size=1.7][b]Nom[/b][/size][/center]

[indent-right=65%][quote]Joueur : [b]Timour[/b][/quote][/indent-right]

[center][img=lien]mot[/img][/center]


[justify][indent=8%][indent-right=8%][size=1.2][b]Carte d’identité :[/b][/size]

Âge :X ans.
Genre : masculin/féminin.
Lieu de naissance : ville X, province de Y.
Nationalité : Messaliote.
Statut conjugal :
Fonction : [b]fonction[/b]
Parti politique :

[size=1.2][b]Citations :[/b][/size]

[center][i]« citation »[/i]
[size=0.85]Origine de la citation[/size][/center]

[b]Biographie :[/b]

[b]Personnalité :[/b]

[b]Chronologie[/b]
Date — événement
[/indent-right][/indent][/justify]


Géographie et Histoire
Atlas des provinces de Messalie


Partis politiques
Parti réformateur
Parti républicain
Parti chrétien-démocrate

Template à usage interne[size=2][color=#FFFFFF]Nom[/color][/size]

[center][img=lien]image[img]
[i]legende[/i][/center]

[b][size=1.2]Couleur[/size][/b]

[b][size=1.2]Présidence[/size][/b]

[justify][indent=8%][indent-right=8%][b][size=1.2]Origines[/size][/b]

[b][size=1.2]Idéologie[/size][/b]

[b][size=1.2]Projets[/size][/b]

[b][size=1.2]Popularité et électorat[/size][/b]

[b][size=1.2]Représentation politique[/size][/b]

[/indent-right][/indent][/justify]


Entreprises

Banque Océane
Casinos Nérème
EURYCOPTER

Template pour créer une entreprise

image
[center]
[size=1.5][b]Nom[/b][/size][/center]
[indent=6%][indent-right=6%][b]Type :[/b]
[b]Fondation :[/b]
[b]Activités :[/b]
[b]Gouvernance :[/b]
[b]Siège social :[/b]
[center]image eventuelle[/center]
[b]Aperçu :[/b]
[b]Histoire :[/b][/indent-right][/indent]


Autres articles
Fiche de présentation
Histoire contemporaine de Messalie

6167
Léandre Garras de Tomarels

Joueur : Timour
Léandre de Tomarels

Carte d’identité :

Âge : 63 ans en 2016, né le 14 juillet 1953.
Genre : masculin.
Lieu de naissance : Vessin, province du Latranois.
Nationalité : Messaliote.
Statut conjugal : veuf (époux Marie-Louise Le Guet, décédée en 2008).
Fonction : Premier Directeur du LVIème Directoire de la République de Messalie
Parti politique : Parti libéral-progressiste (1996-2012), Parti réformateur (2012 -)

Citations :

« Le système républicain, par l’avilissement de ses chefs dans la simple triviale des corruptions, celle de la résignation, a entraîné le pays tout entier dans l’inertie et le dévoiement de ses intérêts. »
Discours au Parlement, le 18 septembre 2012, alors que la Cour Suprême suspend les pouvoirs du gouvernement, élaborant le régime de la Troïka.

« Le langage poétique est le seul qui, par sa force brute, s’impose à la raison et peut, dans les circonstances exceptionnelles, sauver l’honneur. »
Extrait de son livre Pour une République de l’Honneur

« Le pouvoir ne m’obsède pas, ni les honneurs, ni les glorioles passagères qu’on voudrait que je ramasse en me baissant. Ce qui m’obsède, c’est la grandeur de Messalie, et sa vocation à l’universel. »
Extrait d’un entretien en 2013, lors de la formation du Parti réformateur favorable aux mesures structurelles exigées par la Troïka.

« Pendant cinquante ans, l’on a administré, bureaucratisé, placé sous la tutelle du pouvoir non seulement les affaires sociales, mais les affaires économiques dans leur ensemble. Le résultat de cette politique, à l’heure actuelle, c’est celui de la débâcle financière, de l’arbitraire piteux, et de la honte. [...] Il faut ouvrir grand les fenêtres. »
Déclaration en 2012, au sujet de son soutien à des mesures de libéralisation de l’économie.

Biographie :

Léandre Garras de Tomarels, actuel Premier DIrecteur de la République de Messalie, est le leader du Parti réformateur et une figure politique de premier plan à Messalie. Il incarne l’alternance politique, le libéralisme politique et économique, et une forte volonté de transformer l’Etat, en éliminant la corruption et les pratiques de népotisme héritées du Parti républicain, son adversaire, au pouvoir entre 1961 et 2012.

Né en 1953 à Vessin, dans la vallée du Verdan, Léandre grandit dans une famille de l’aristocratie messaliote. Son père est contre-amiral dans la petite marine républicaine, puis diplomate. Sa mère est architecte. La famille Tomarels s’installe consécutivement en Alguarena, en Althaj, et à Bajawa, dans la colonie listonienne de Terra Verde, aujourd’hui Jawatra. De cette enfance dans le Sud Global, Léandre garde un souvenir unique et une expérience particulière.

Etudiant au royaume de Teyla, il obtient un diplôme de droit de la prestigieuse Université Royale de Manticore. De retour à Messalie, il devient un avocat reconnu dans le droit financier. Il entre au conseil d’administration de la Fondation Pythéas, une entreprise philanthropique et économique, en 1988. Il est diplomate pendant quelques années sous le directoire de Paul Carrieu, qu’il connaît depuis ses années d’étudiants, et jouit, de part sa société de conseil Tomarels International, d’une notoriété dans les milieux politiques et financiers, notamment en Afarée et au Nazum.

En 2002, après le décès de son ami et ancien camarade Paul Carrieù, alors chef du gouvernement, il se lance dans une carrière politique et devient député indépendant de Vessin. Sa réputation de probité se fait remarquer dans un milieu où la corruption et le trafic d’influence est monnaie courante ; cependant, il demeure marginalisé par la classe politique. Il rejoint le Parti libéral-progressiste, qu’il quitte lors du bref directoire Nagy-Bocsa, dénonçant la trop grande tolérance des libéraux pour celui qu’il désigne comme “l’avatar le plus parfait de l’esprit de cour et de marchandage au sommet de l’Etat”. Son discours anti-corruption, dirigé contre le Parti républicain et ses frasques — entre 2007 et 2012, ce parti est effectivement divisé par une dissidence interne liée à l’affaire Nagy-Bocsa — marquent petit à petit des points dans l’opinion publique.

Lorsque le 14 juillet 2012, la présidente de la Cour Suprême de la République, Jocelyne Wattreau, prononce la suspension des pouvoirs du Premier Directeur Soledano à la suite de la crise politico-financière liée aux accusations de corruption, de détournement de fonds, et d’abus de pouvoir contre Soledano, alors en conflit ouvert avec l’Interbancaire et les milieux financiers, Léandre de Tomarels déclare soutenir l’intervention des juges dans la politique intérieure. Il demande la dissolution du Parlement, la convocation de nouvelles élections, et la rédaction d’une réforme constitutionnelle, ainsi que des politiques anti-corruption virulentes. Apprécié dans la haute société messaliote, il fait partie du club sélect de la Troïka, groupe formé par la Cour Suprême, l’Interbancaire et des représentants politiques non-affiliés au Parti républicain en déroute.

En 2013, il rejoint le Parti réformateur, qui agrège le Parti libéral-progressiste, des dissidents républicains, et un grand nombre de candidats issus de la société civile. Les Réformateurs remportent les élections en 2015, promettant de mettre en oeuvre des mesures énergiques pour réprimer la corruption endémique, rééquilibrer les comptes publics, relancer la croissance et réduire le chômage. Obtenant 154 voix de députés sur 301, il est élu au Directoire, dont il prend la tête.

Personnalité :

Les origines aristocratiques de Tomarels, ainsi que son enfance dans différents pays, et son éducation dans les grandes universités de Teyla, consolident une personnalité charismatique, volontariste et énergique. Passionné de poésie, ayant un fort goût pour la littérature, il se prévaut d’un certain sens de l’honneur bien rare parmi ses contemporains. Ses vues libérales en économie (mesures de rigueur budgétaire, objectifs de privatisations) autant qu’en philosophie politique (favorable à l’ouverture de nouveaux droits aux personnes LGBTQ+, rejet du racisme et du nationalisme) le rendent particulièrement crédible auprès des acteurs internationaux. Sa stature est censée bénéficier à Messalie lors des années de réformes internes à partir de 2012. Il est souvent critiqué pour son orgueil, son dédain pour les imperfections de ses adversaires politiques, et son manque de lien avec le « pays réel » que forment les classes moyennes et populaires. Face à son intransigeance contre la corruption et les notables, ses adversaires veulent lui faire porter l’image d’un technocrate étranger aux préoccupations des petites gens.

Chronologie

1953 — Naissance à Vessin.
1976 — Diplômé de droit de l'Université Royale de Manticore à Teyla
1982 — Mariage avec Marie-Louise Le Guet.
1988 — Entrée à la Fondation Pythéas
1996 — Conseiller diplomatique du Premier Directeur Paul Carrieù.
1997 — Consultant international avec son entreprise, Tomarels International.
2002 — Elu député de Vessin, membre du Parti libéral-progressiste.
2008 — Départ du Parti libéral-progressiste. Décès de son épouse.
2012 — Discours de soutien à la Présidente de la Cour Suprême ; Tomarels demande de nouvelles élections.
2013 — Membre de la Troïka en tant que Commissaire spécial du Parlement, il fonde le Parti réformateur.
2015 — Election au Directoire.

8021
Alexandre Nagy-Bocsa

Joueur : Timour
nagy-bocsa


Carte d’identité :

Âge : 66 ans, né le 28 janvier 1960.
Genre : masculin
Lieu de naissance : Messalie, IIIème arrondissement
Nationalité : Messaliote.
Statut conjugal : marié à Chiara Vespa, père de Teofilo et d'Océane.
Fonction : Ancien Premier Directeur durant le LIIIème Directoire (2007 à 2010)
Parti politique : Parti républicain (1988 à 2011)

Citations :

« Le pire risque, c'est celui de ne pas en prendre. »
Extrait de son ouvrage autobiographique, À la barre, paru en 2015.

« Ce que j'ai fait, je l'ai fait pour aller au bout de moi-même. Je ne lâcherai jamais. Je ne pardonnerai jamais. »
Phrase lâchée lors d'un entretien avec un journaliste people.

« Dans ce pays vous avez trois problèmes. Les femmes, les juges, et les femmes juges. »
Déclaration imputée à Alexandre Nagy-Bocsa dans des enregistrements rendus publics par le journal Pediapart, où l'ancien Premier Directeur insulte vraisemblablement la Présidente de la Cour Suprême.

« Ce qui fait la crédibilité d’une ambition, c’est le prix personnel qu’on est prêt à payer. »
Déclaration tenue à la télévision dans un reportage menant l'enquête sur sa campagne de 2009, pour une révision constitutionnelle.

Biographie :

Alexandre naît le 28 janvier 1960 dans l'hôtel particulier de ses parents, Raoul et Katarina Nagy-Bocsa, dans le IIIème arrondissement de Messalie. Sa famille, d'origine koltare, s'est bâtie une stature de premier plan dans le petit monde des affaires de Messalie ; après une carrière dans l'affrétage, qui lui permet de constituer un puissant réseau de contacts dans le monde du commerce maritime, Raoul Nagy-Bocsa règne pendant trente-six ans sur la Banque Océane, dont il est le directeur exécutif à partir de 1959, puis le président-directeur à partir de 1986. Cette institution majeure confère à Raoul un rôle essentiel de rouage dans les arcanes financières autant que politiques, car la Banque est l'un des principaux bailleurs du parti au pouvoir, le Parti républicain. Dans une atmosphère de népotisme, que l'opposition et les journalistes qualifient de « corruption systémique » et de « mafia d'Etat », Raoul joue de son influence pour favoriser l'ascension de son ami Paul Carrieù, cacique du Parti républicain, qui accède à la plus haute fonction en 1990. Alexandre grandit dans cette atmosphère qui suscite en lui un très fort désir de compéter sur la scène politique ; après de brillantes études de droit, il est élu très jeune maire du IIIème arrondissement en 1987, sous l'étiquette du Parti républicain, dans la lignée du charismatique Paul Carrieù. Il se marie une première fois, avec Jeanette Espigasse, dont il a son fils Teofilo ; il se remariera plus tard, en 2003, avec Chiara Vespa, une actrice catholane dont il a une fille, Océane. Son frère aîné, Lorenzo, assume la direction du clan dans le monde de la finance. Cependant, après l'élection de Carrieù, le père d'Alexandre est petit à petit marginalisé au sein de la Banque océane, jusqu'à être mis à la retraite par le conseil d'administration de la « Vieille Maison » en 1995. C'est une déflagration pour le camp Nagy-Bocsa.

Juriste, diplômé de notariat, Alexandre est, de tous ses frères, le plus déterminé à reprendre la carrière du pater familias. Travaillant dans l'ombre de son père, et de son frère Lorenzo, il désapprouve l'attitude familiale qui accepte sa mise au ban par le conseil d'administration de la Banque Océane. Raoul décédant l'année suivante, à l'âge canonique de 85 ans, Alexandre se dispute violemment avec Lorenzo, le plus jeune frère reprochant à son aîné de n'avoir pas su défendre les intérêts de la famille et la position de leur père à la présidence de l'institution. Cette dispute dégénère jusqu'en 2004, date à laquelle Lorenzo, après des échecs répétés dans le monde des affaires, fait un burn-out et quitte la scène.

Reprenant la maîtrise du clan Nagy-Bocsa, Alexandre vise en 2005 à restaurer le rôle de sa famille au sein de la Banque Océane. Pour cela, il tente de persuader le Premier Directeur de l'époque, Edouard Laurens Soledano, successeur de Carrieù qu'avait aidé son père, de faciliter l'acquisition de sièges au conseil d'administration pour les Nagy-Bocsa ; en remettant un pied dans l'institution, Alexandre se fait fort de s'y installer et de retrouver le siège de président-directeur qu'occupait son père. Cependant, Soledano refuse ce plan, provoquant la colère d'Alexandre.

Il met alors tout en oeuvre pour dégager Soledano du Directoire. Le réseau de son père est étendu, et, agissant en coulisses, Alexandre favorise l'éclatement de la crise de la Banque Océane, où les liens occultes entre l'institution et le Parti républicain sont dévoilés. Personnellement incriminé, Soledano, considéré comme un dirigeant corrompu, est révoqué par le Parlement pour satisfaire l'opinion mécontente. Nagy-Bocsa, reprenant pied en politique, se présente comme une alternative auprès des Républicains ; charismatique, à l'aise dans les médias et à la tribune, il séduit une partie des membres de la majorité, qui se scinde alors entre pro-Nagy-Bocsa et soutiens de Soledano. Les élections de 2007 se tiennent dans ce contexte ; par la persuasion autant que par son caractère opiniâtre, Alexandre obtient une majorité de confiance dans la nouvelle assemblée. Réunissant des voix de différents bords, il est élu Premier Directeur en mai 2007, triomphant sur des propositions de modernisation et de mesures énergiques contre la corruption.

Dès son élection, Nagy-Bocsa fait feu dans toutes les directions. Il met en route la recapitalisation de la Banque Océane, fortement en difficulté, avec de l'argent public ; il fait face à une situation budgétaire de plus en plus difficile, alors que la classe politique se dispute entre soutiens au gouvernement et défections du Parti républicain, qui a une majorité de sièges mais qui est profondément divisé. Alexandre surnage dans ce marasme grâce à son ton péremptoire et à son appétence pour la mise en scène. Néanmoins, il est accusé durant l'année 2010 de trafic d'influence et de détournement de fonds publics, à cause de l'utilisation d'argent public pour le renflouement de la Banque Océane dans laquelle il est parvenu à acquérir des parts. Le Premier Directeur entre dès lors en conflit avec des journalistes et des magistrats qui veulent enquêter sur l'utilisation de son pouvoir pour des objectifs personnels.

Face à l'instabilité qui commence à se manifester sérieusement au Parlement, et pour contre-attaquer face aux juges qui persévèrent dans leur intention de faire la lumière sur ses agissements avec la Banque Océane, il mise sur un projet de réforme constitutionnelle. Une refonte drastique des institutions républicaines, par l'élection du Premier Directeur au suffrage universelle, donnerait au chef du gouvernement des pouvoirs étendus et une très grande liberté d'action, ainsi qu'un poids politique sans égal. Face au scepticisme des parlementaires, il compte sur l'organisation d'un référendum pour faire adopter son projet. Le glas est sonné le 3 janvier 2011, lorsque la Cour Suprême juge illégale la tenue d'un référendum constitutionnel. Le projet est révoqué. Le lendemain, Nagy-Bocsa est censuré par le Parlement : c'est la fin de son Directoire.

C'est le début d'une longue descente aux enfers pour Alexandre, qui voit ses espoirs de reconquérir la Banque Océane s'éloigner, et dont les soutiens politiques s'émiettent rapidement. Poursuivi, « harcelé » par les juges et les journalistes, il quitte la scène politique. Le 18 mars 2012, Alexandre Nagy-Bocsa est inculpé pour trafic d'influence, recel, abus de pouvoir et détournements de fonds publics. Alors que le climat politique vire au chaos dans le contexte de la Crise financière messaliote, il entame un long chemin judiciaire. Mis en examen pour plusieurs affaires différentes, il bataille sur le terrain judiciaire depuis 2012. Sa fortune a considérablement diminué, et son influence s'est considérablement réduite. Il pourrait être reconnu coupable de détournements de fonds publics et de corruption, ainsi que de décisions illégales dans l'exercice du pouvoir, lors du jugement qui sera délivré en 2016, ce qui marquerait un abîme dans sa carrière.

Personnalité :

Alexandre était un enfant batailleur, compétitif, enjoué ; très doué pour le théâtre, aimant se mettre en scène, il supporte mal d'être tenu à la seconde place après son aîné Lorenzo, dont il conteste adulte les décisions. Opiniâtre, il avoue être un battant, obsédé de la lutte et faisant de son destin personnel un combat de tous les jours. Ce caractère lui confère, selon le journaliste people Anton Savisky, un « charme irrésistible de gladiateur », qui lui attire une popularité incontestable à l'époque de son engagement politique. Son ambition est sa raison de vivre. En 2016, plongé dans une situation personnelle très difficile, il pense encore à la revanche.

Chronologie :

1960 — Naissance à Messalie.
1984 — Diplômé de droit.
1987 — Elu maire du IIIème arrondissement. Mariage avec Jeanette Espigasse.
1990 — Démission de ses fonctions de maire. Divorce.
1995 — Son père Raoul est mis à la retraite de sa fonction de Président de la Banque Océane.
1996 — Décès de son père.
2003 — Remariage avec Chiara Vespa.
2004 — Burn-out de son frère.
2005 — Refus de Soledano de l'aider à reprendre le contrôle de la Banque Océane.
2007 — Elu Premier Directeur.
2010 — Projet de révision constitutionnelle.
2011 — Censuré par le Parlement, son mandat prend fin.
2012 — Inculpé pour des faits graves de corruption et d'abus de pouvoir.
2016 — Verdict du procès.

5831
Raoul Nagy-Bocsa

Décédé
raoul nagy-bocsa


Carte d’identité :

Âge : Décédé à 85 ans en 1996.
Genre : masculin.
Lieu de naissance : ville X, province de Y.
Nationalité : Koltare, naturalisé Messaliote en 1957.
Statut conjugal : Epoux de Katarina Boswy, père de Lorenzo, Alexandre, Nicolas et Florent
Fonction : Ancien Président-Directeur de la Banque Océane
Orientation politique : proche du Parti républicain

Citations :

« Je trouvai à Messalie quelque chose qui n'existe nulle part ailleurs, en quelque endroit du monde. La conjonction de la mer, du soleil, du vent et de la roche, le parfum sans doute des herbes de la colline, l'appel du large qui résonne dans toute la ville. J'étais là, j'avais vingt ans, sur ce port de l'Estrain, et j'avais compris la nature particulière de cet endroit, ouvert comme une porte sur le vaste monde. Derrière moi se trouvait la silhouette de l'arrière-pays, ses brumes, ses clochers, son village, le pays de mes pères entouré de forêts ; devant moi était l'horizon scintillant de la mer. Et le vent, ce mistral, me poussait dans le dos pour m'y jeter. »
Extrait de son livre, Mémoires, publié en 1997 après sa mort.

« Les chiffres, ça se truque. »
Déclaration non officielle qui lui est imputée par un journal de la presse locale.

« Paul Carrieù a toute mon amitié et je le remercie pour son soutien. Nous avons fait de grandes choses ensemble, pour la Cité et pour le peuple. Je ne regrette pas de le compter parmi mes amis. »
Extrait de sa courte déclaration du 20 avril 1995, où il est mis à la retraite de sa fonction de Président-Directeur par le Conseil d'Administration de la Banque Océane.

Biographie :

Raoul, né Raul Pietr Jovansk Nagy-Bocsa à Chrisgrad, près d'Utovie, est issu d'une famille modeste de Koltaris, dans la République des Trois-Nations. En 1930, à l'âge de dix-neuf ans, il quitte la petite ville champêtre pour chercher du travail dans la grande cité marchande et industrielle de Messalie, frontalière de son pays d'origine. Immigré, apprenant sur le tas la langue du pays, il vit chichement de métiers d'ouvriers et de tacheron. Il parvient à s'élever socialement, et épouse Katarina Boswy, une autre immigré d'origine koltare âgée de dix-huit ans, en 1939, dont il a un fils, Filip, qui ne vivra pas au-delà de 11 ans. Le garçon est malheureusement victime d'une chute fatale depuis des rochers près desquels il se baignait.

Il fait fortune dans le milieu de l'affrétage maritime, et se gagne une place parmi les armateurs de la ville. Prenant en 1942 la direction de la Société Maritime de l'Estrain, une des compagnies navales qui assure une partie du transport de marchandises entre l'Eurysie et l'Afarée, il est propulsé au premier rang du secteur. Ses méthodes et ses astuces lui font gagner encore en importance ; il consolide sa fortune en spéculant à la Bourse, notamment à Carnavale. Il réorganise l'entreprise, et la renomme « Société Nagy-Bocsa » pour y concentrer ses multiples activités. Après la mort du Premier-Directeur conservateur et autoritaire Antoine de Barrigue en 1951, le Parti de la Concorde se divise et le pays entre dans une période d'ébullition parlementaire propice à l'émergence des plus audacieux. Finançant des campagnes électorales, assurant la couverture de divers pots-de-vin dans le milieu politique, Raoul accède au conseil d'administration de la Banque Océane, alors institution maîtresse sur la place de Messalie. Trois ans après la mort de Filip, il a un deuxième enfant, Lorenzo, en 1953. Influent à la Banque, il en est nommé Directeur en 1959, grâce à son réseau dans le milieu des affaires.

Il s'installe dans un hôtel particulier du très bourgeois IIIème arrondissement de Messalie, après avoir été naturalisé citoyen messaliote à 46 ans. Ses enfants adoptent la nationalité. Sa position se renforce au fil des ans, surtout après le succès de 1961 du Parti républicain, qui évince les chrétiens-démocrates du pouvoir à la suite d'élections législatives cruciales. Ce succès assure la pérennité de la fortune des Nagy-Bocsa, qui travaillent main dans la main avec le nouveau Directoire pour mettre en place leur influence et leur réseau, en généralisant un système plus tard désigné par le terme de corruption systémique. En 1974, il se brouille avec Pierre Freycinet, l'un des caciques du Parti républicain, et favorise alors le rival de celui-ci, l'ambitieux et charismatique Paul Carrieù, élu maire et convoitant le Directoire. En 1986, à 75 ans, Raoul cumule la fonction de Président du Conseil d'Administration, devenant le seul maître à bord pour piloter la Banque Océane ; Président-Directeur, il est doté d'un pouvoir considérable dans le milieu financier de la Cité.

Son ami Paul Carrieù est élu Premier Directeur en 1990, alors que Raoul, âgé de 79 ans, a cédé la conduite des affaires à son fils Lorenzo. Affaibli par son grand âge, Raoul est rapidement relégué sur le banc de touche dans la gestion des intrigues de la haute société messaliote ; en 1995, alors qu'il a 84 ans, le Conseil d'Administration de la Banque Océane le met unilatéralement à la retraite. C'est une décision perçue comme violente, qui est le fruit d'un accord entre son ami Carrieù et son fils ; très affecté, mais ne voulant pas renier son amitié pour le Premier Directeur de l'époque, il décède l'année suivante.

Personnalité :

Raoul était un homme astucieux et sans scrupules. Il est dit par ses détracteurs que ses premières années d'immigré à Messalie n'auraient pas été si profitables s'il avait été simplement un ouvrier honnête ; des biographies noires, publiées après sa mort, lui donnent un rôle considérable dans la pègre messaliote. Ce serait ainsi par le trafic et le crime qu'il aurait gravi les marches de la fortune. Ce tableau n'est cependant pas assumé par la famille Nagy-Bocsa, qui le présente comme un fidèle serviteur de la Cité. En vieillissant, il perd de son instinct et ne voit pas venir le coup de son fils Lorenzo qui, pour bénéficier de nouvelles faveurs de la part de Paul Carrieù, participe à mettre son père à la retraite. Déjà très affecté par l'âge, Raoul mourra en 1996.

Chronologie
1911 — Naissance à Chrisgrad, en Koltaris.
1930 — Arrivée à Messalie. Petits boulots, possible intégration à la mafia.
1939 — Mariage avec Katarina Boswy. Naissance de son fils Filip, décédé en 1950 à l'âge de 11 ans.
1942 — Prend la direction de la Société Maritime de l'Estrain, plus tard renommée Société Nagy-Bocsa.
1953 — Naissance de son fils Lorenzo.
1957 — Naturalisé messaliote par décret directorial.
1959 — Nommé Directeur de la Banque Océane par le Conseil d'Administration.
1960 — Naissance de son fils Alexandre.
1974 — Brouille avec Pierre Freycinet, l'un des chefs républicains.
1986 — Elu Président du Conseil d'Administration de la Banque Océane, en conjonction de sa fonction de Directeur.
1990 — Son ami Paul Carrieù accède à la fonction suprême du gouvernement messaliote.
1995 — Mise à la retraite par le Conseil d'Administration. Il conserve publiquement son amitié à Paul Carrieù.
1996 — Décès à son domicile.


4991
Lorenzo Nagy-Bocsa

Joueur : Timour
lorenzo nagy bocsa


Carte d’identité :

Âge : 63 ans, né le 3 juin 1953.
Genre : masculin.
Lieu de naissance : Messalie, IIIème arrondissement.
Nationalité : Messaliote.
Statut conjugal : Divorcé d'Hélène de Vargues
Fonction : Chômeur, anciennement directeur de la Société Nagy-Bocsa

Citations :

« Mon père était un homme droit. »
Déclaration à la presse people à l'enterrement de Raoul Nagy-Bocsa, en 1996.

« OK. OK. Tu sais quoi, je n'en peux plus, je me casse, je démissionne. Je démissionne, tu te démerdes ! J'en peux plus ! J'en peux plus !!! »
Enregistrement d'une conversation privée réalisée par des journalistes, tenue en 2004 au téléphone avec probablement son frère Alexandre.

Biographie :

Lorenzo naît en 1953 de l'union de Katarina Boswy et de Raoul Nagy-Bocsa, entrepreneur d'origine koltare, dans le IIIème arrondissement de Messalie. Il est le deuxième fils du couple, son frère aîné Filip étant décédé trois ans avant sa naissance dans un accident ; il n'avait que 11 ans. Selon sa mère, le prénom Lorenzo est inspiré d'une pièce de théâtre.

Lorenzo grandit dans le quartier privilégié de Haut-Paradis, dans le IIIème arrondissement ; il va au lycée avec la haute société messaliote. Il étudie pendant quelques années à l'étranger, en Alguarena notamment, et voyage ; en 1972, il fait l'expérience de la drogue ayahuasca en Icamie ; mais son père le rappelle très vite pour qu'il reprenne l'entreprise familiale ; en 1977, alors qu'il n'a que 24 ans, il devient directeur de la Société Nagy-Bocsa, entreprise d'affrétage et de logistique maritime possédant des parts dans de nombreux secteurs d'activités. Son père Raoul supervise cependant d'une main de fer ses activités, depuis son perchoir de la Banque Océane dont il est le directeur.

À 32 ans, il épouse Hélène de Vargues, une riche héritière messaliote, mais le mariage tourne court, dégénère et le divorce est consommé quatre ans plus tard. Ce premier échec lui attire le mépris de son frère Alexandre, de sept ans son cadet. À la tête de l'entreprise familiale, Lorenzo investit dans les casinos qui fleurissent à cette époque sur le littoral espérantin, notamment à Fortuna et à Carnavale.

En 1990, Paul Carrieù, leader du Parti républicain et ami de Raoul, est élu Premier Directeur. Lorenzo se rapproche de lui. Ses affaires dans les casinos sont en effet en difficulté à la suite de perquisitions judiciaires et d'un durcissement de la réglementation ; rêvant de faire de Messalie un nouveau hub des jeux d'argent, ses projets sont contrecarrés par d'autres investisseurs qui ne voient pas les choses du même oeil. Il est régulièrement déficitaire, et cela commence à agacer sa famille. Pour se refaire, il a besoin d'argent ; Carrieù lui accorde son aide en proposant de flexibiliser la réglementation sur les jeux d'argent, pour implanter de nouveaux casinos, en échange de la vente de participation détenues par la famille Nagy-Bocsa au capital de la Banque Océane, qui devraient être rachetées par la famille Vaunasse, belle-famille de Paul Carrieù. Un pacte est signé entre eux, comme le révèlera plus tard un titre de la presse locale.

En 1995, ce pacte est mis à exécution, la Société Nagy-Bocsa vendant l'essentiel de ses parts à Michèle de Vaunasse, mère de l'épouse de Carrieù. La famille de Lorenzo perd alors le contrôle du Conseil d'Administration, qui est renouvelé ; le nouveau conseil décide brutalement la mise à la retraite du patriarche Raoul, Président-Directeur tout-puissant âgé de 84 ans. Celui-ci est éjecté du fauteuil dans lequel il s'est assis pendant trente-six années. Bien que très perturbé par cet événement à son âge canonique, le vieux Raoul conserve publiquement son amitié pour Carreù et sa confiance dans son fils.

Alexandre, le frère cadet de Lorenzo, vit cependant très mal cette mise au ban de leur père, et la dégradation subite du statut de la famille dans le monde des affaires. Les investissements de Lorenzo se révèlent être à nouveau un échec. Alexandre s'en prend virulemment à son frère, qui portera plainte contre lui pour harcèlement, ce que la justice classera sans suites. En 2004, exténué par ses pertes financières et l'acrimonie de son frère, Lorenzo fait un burn-out, démissionne de la Société Nagy-Bocsa et se met au chômage.

Divorcé, couvert de dettes en partie épongées par son frère, il entre en dépression et quitte la scène publique. Il habite aux Cadiets, un petit village reculé de l'arrière-pays messaliote.

Personnalité :

Lorenzo était un enfant calme et joyeux. Les lourdes responsabilités entrepreneuriales que lui impose son père l'empêchent de vivre la carrière d'acteur qu'il voulait faire au Nouveau-Monde. Il devient chef d'entreprise, et essaye de se prendre au goût de la compétition économique. Amateur d'alcool et de jeux d'argent, il essaye en vain de faire de Messalie un avant-poste des casinos de la côte eurysienne. Son pacte noué avec Paul Carrieù, chef du gouvernement et ami de son père, s'avère être un échec cuisant pour lui et sa famille. Désigné comme coupable par son frère, il perd pied et confiance en lui. Dépressif, il a tendance à rechercher le calme et la discrétion, développant un goût particulier pour le cinéma et la comédie musicale.

Chronologie
1953 — Naissance à Messalie.
1971 — Études et jeunesse festive en Alguarena.
1972 — Voyage en Icamie où il prend de l'ayahuasca.
1977 — Nommé directeur de la société familiale par son père.
1985 — Mariage avec Hélène de Vargues.
1987 — Investit dans les casinos.
1989 — Échec de ses entreprises dans le jeu, divorce d'avec son épouse.
1995 — Pacte avec Carrieù pour faciliter ses investissements dans les casinos, en échange de la vente des parts familiales au capital de la Banque Océane.
1996 — Décès de son père.
1998 — Nouvelle faillite financière.
2004 — Burn-out et retraite dans le village des Cadiets.

8739
Paul Carrieù

décédé
paul carrieu


Carte d’identité :

Âge : décédé à 78 ans.
Genre : masculin.
Lieu de naissance : Corré, province de Maurac.
Nationalité : Messaliote.
Statut conjugal : époux d'Yvette de Vaunasse, père de Jacquelain, Francesco et d'Ariane Carreù.
Fonction : Ancien Premier Directeur lors des L ème et LI ème Directoires (1990 à 2002)
Parti politique : Parti républicain

Citations :

« J'aime les abricots. »
Déclaration tenue lors d'un forum agricole en 1995, forgeant l'image d'un homme du terroir.

« Qu'est-ce qu'elle veut ? Mes couilles sur la table ? »
Exclamation tenue lors d'un sommet international, en parlant d'une dirigeante d'un pays étranger qui exigeait des concessions de la part de Messalie.

« Vous savez, les gens, les affaires, ils s'en foutent. »
Confidence à un journaliste people en 1992.


« Dans la vie, il faut savoir, au moment vital, faire un pas en avant. Ceux qui avancent seront récompensés ou maudit. Mais ceux qui n'avancent pas n'avanceront plus jamais. J'ai fait le choix d'avancer. Cette décision, je l'assume entièrement. »
Déclaration faite à la presse en 1953, lorsqu'il quitte le camp fédéraliste pour rallier le projet républicain.

Biographie :

Né en 1924 à Corré, un petit village de la province rurale de Maurac, Paul Carrieù est issu d'une famille bourgeoise catholique. Son père est notaire et député de la circonscription locale pour le Parti Radical, une formation politique centriste. Sa mère est enseignante dans une école privée.

Après un parcours scolaire mouvementé, durant lequel il est renvoyé plusieurs fois, il étudie pour se lancer en politique, et devient le protégé du célèbre orateur conservateur Baptiste Laurimons, un protestant de Maurac militant dans un autre parti que son père, le Parti fédéraliste, une formation politique modérée en comparaison des conservateurs du régime barriguiste de la Concorde qui règne à l'époque. Celui-ci participe à la structuration intellectuelle du jeune homme, qui convertit son énergie turbulente en force de travail. Entre 1942 et 1945, Paul Carrieù exécute son service militaire.

Il travaille au service de Laurimons pendant des années, servant de directeur de cabinet à partir de 1947 ; il a alors seulement 33 ans, l'âge christique comme plaisante le politicien protestant qui a toute confiance en lui. Paul se fiance en 1948 avec Louise-Félicie Laurimons, la fille de son précepteur ; il est élu pour la première fois député au Parlement en 1950, et s'installe à Messalie où il siège. Il a alors 36 ans, et est l'un des héritiers possibles de Laurimons à la tête du Parti fédéraliste, bien que la suprématie du Parti de la Concorde pèse comme un couvercle sur les possibilités réelles de faire carrière en politique par les élections. On lui avait promis une forte ascension, mais le Parti fédéraliste est en réalité un satellite neutralisé par l'omnipotence des barriguistes sur le gouvernement. La précarité du Parti fédéraliste est telle que Paul se met à douter des décisions prises par le député protestant, et se brouille avec lui autant au niveau politique que personnel ; dès 1949, ses fiançailles avec Louise-Félicie battent de l'aile.

La détente de la suprématie politique du Parti de la Concorde, organisation barriguiste autoritaire au pouvoir depuis 1930, restitue au Parlement sa centralité dans le système politique ; les parlementaires cessent d'être de simple notables. Le Parti de la Concorde se divise entre rivaux et une nouvelle intensité politique souffle sur Messalie, excitant les appétits de pouvoir. En 1952, il rompt ses fiançailles et son allégeance au Parti fédéraliste, provoquant la colère du vieux Baptiste Laurimons. Indépendant, il fonde le Parti patriote-progressiste, une petite organisation qui lui permet de gérer les frais de campagne et d'entretenir son influence dans la classe politique. Quittant définitivement sa région natale, il élit domicile dans le XIème arrondissement de Messalie où il est conseiller municipal.

Amateur de sport, il fréquente le Club Automobile ; il y rencontre la famille Vaunasse, une grande famille bourgeoise de Messalie, qui lui fait bon accueil dans son domaine de l'arrière-pays. En mai 1955, il épouse Yvette de Vaunasse, dont il a trois enfants ; Jacquelain, Francesco et Ariane. Le mariage est heureux, et sa belle famille influente l'aide à remonter les marches de la politique, en finançant à plusieurs reprises ses campagnes électorales.

En même temps, la recomposition politique, amorcée avec les désordres du régime de la Concorde et la montée d'un fort mouvement de revendications sociales et syndicales autour du mouvement républicain se poursuit ; le Congrès de la Rue d'Aubaine, qui se tient le 21 octobre 1956, fédère le Parti républicain à partir du Parti mouvementiste, du Parti du 21-Octobre, du Parti social-républicain, du Parti de l’Union Ouvrière, et du Parti socialiste. Ces organisations fusionnent en une seule grande formation politique, sous la houlette de Manuel-Marco Freycinet, leader social-républicain. Les communistes d'Auguste Branc sont marginalisés car ils refusent de participer à ce grand mouvement majoritaire. C'est à ce projet qu'adhère Paul Carrieù, une nouvelle fois élu député. Cette coalition arrive au pouvoir en 1961, et remplace le gouvernement conservateur ; Freycinet devient Premier Directeur ; Carrieù est alors Secrétaire d'Etat, et il sera nommé au département des Comptes Publics en 1968. Son ambition le fait cependant s'opposer à Manuel-Marco Freycinet, et il est alors éconduit du Directoire.

Ne parvenant pas à s'imposer au sein des Républicains, Carrieù mène un chemin de croix, dans un contexte où le système politique se ferme étant donné l'hégémonie du parti. Il est néanmoins régulièrement investi pour les municipales, où il conserve son fauteuil de conseiller dans le XIème arrondissement. Tandis que Freycinet met en place un régime d'aides sociales et de couverture retraite qui déplument l'électorat de l'opposition et lui promettent le soutien des classes moyennes et des classes populaires, l'Etat messaliote entre en déficit. Carrieù, marginalisé mais toujours important au sein du Parti, est alors approché par les milieux économiques et financiers qui voient en lui une solution face au socialisme excessif des Freycinet. Raoul de Nagy-Bocsa, de la Banque Océane, est notamment son bienfaiteur, ce qui contribue à éloigner la famille Freycinet de la grande institution financière, alors que Carrieù s'en rapproche. Les deux hommes s'entendent si bien que Nagy-Bocsa voit en Paul un ami ; ils se fréquentent régulièrement tout au long des années 70 et 80, partageant des moments dans la demeure familiale des Nagy-Bocsa tout comme chez les Carrieù-Vaunasse.

En 1973, Manuel-Marco Freycinet laisse la place à son fils Pierre Freycinet, qui devient Premier Directeur. Celui-ci est moins socialisant que son oncle, mais il est en mauvais termes avec les Nagy-Bocsa. Marginalisé par Pierre Freycinet mais influent au sein du parti, Nagy-Bocsa se rapproche de lui et lui offre son aide. A cause de cette brouille, Nagy-Bocsa favorise Paul Carrieù qui peut faire compétition au Premier-Directeur d'alors au sein du Parti républicain, à tel point qu'entre 1987 et 1988, Pierre Freycinet est obligé de confier un département ministériel à Carrieù au sein du XLIXème Directoire. Une dispute éclate cependant entre eux, Freycinet écarte Carrieù du gouvernement et nomme de nouveaux ministres, mais celui-ci organise le renversement du XLIXème Directoire Freycinet en 1990 ; il est élu à sa place. Ce revirement, obtenu par diverses méthodes auprès des parlementaires, préfigure les divisions qui agiteront le parti durant la décennie suivante. Cependant, Paul Carrieù triomphe pour l'instant et s'assoit au Palais du Pharo, à la tête de l'Etat messaliote.

Son mandat n'est pas tendre pour ses anciens amis. Surnommé « traître professionnel » par Freycinet, il aura successivement tourné sa veste contre Laurimons, Freycinet et désormais Nagy-Bocsa, son banquier ; pactisant avec Lorenzo, le fils de celui-ci, il évince la famille Nagy-Bocsa de la Banque Océane au profit de sa belle-famille, les Vaunasse. C'est chose faite avant le début de son deuxième mandat, en 1995. Réélu en 1996, l'année de la mort de son « ami » Raoul, il est alors au sommet de sa carrière politique ; très apprécié pour son image d'homme du terroir, sa bonhommie et son sens de l'humour, il tient le Parti républicain dans sa main. Il a triomphé de ses adversaires, et reste au pouvoir jusqu'en 2002, quand il décède le 15 août d'insuffisance rénale, quelques jours après avoir laissé le pouvoir à l'un de ses fidèles : Edouard Laurens Soledano.

Personnalité :

Paul Carrieù était un enfant très énergique et joueur, ce qui transparaît dans sa personnalité d'adulte ; mondain; bonhomme, drôle et amical, il attire la sympathie générale. Cependant, ce joueur n'a aucun scrupule à retourner sa veste, ce qu'il aura fait au moins trois fois dans sa carrière ; une première fois en 1952, quand il quitte la houlette de Baptiste Laurimons et du Parti fédéraliste ; une deuxième en 1990, quand il organise le renversement du gouvernement de Pierre Freycinet et s'installe au pouvoir à sa place ; une troisième quand il écarte son ami Raoul Nagy-Bocsa de la Banque Océane, pour en confier les parts à sa belle-famille, les Vaunasse. Ces histoires caractérisent un homme au visage souriant, mais dont la part d'ombre fascine les amateurs d'intrigues.

Chronologie
1924 — Naissance à Corré, en Maurac.
1942 — Service militaire.
1948 — Fiançailles avec Louise-Félicie Laurimons.
1950 — Elu pour la première jeune député de Maurac, pour le parti fédéraliste.
1952 — Rupture avec les Laurimons et les fédéralistes. Siège en tant qu'indépendant.
1955 — Mariage avec Yvette de Vaunasse.
1956 — Participe à la fondation du Parti républicain lors du Congrès de la Rue d'Aubaine.
1964 — Première rencontre avec Raoul Nagy-Bocsa, qui deviendra son ami.
1987 — Il s'impose comme ministre au Premier Directeur Freycinet.
1988 — Il est limogé par Pierre Freycinet.
1990 — Paul Carrieù organise une fronde du Parti républicain contre Freycinet, qui est censuré ; il est élu pour le remplacer.
1995 — Pacte avec Lorenzo Nagy-Bocsa pour installer des casinos, et éviction de Raoul Nagy-Bocsa de la Banque Océane.
1996 — Réélection à la tête de Messalie.
2002 — Très affaibli par la maladie, il confie le pouvoir à Soledano, et s'éteint quelques jours plus tard à l'âge de 78 ans.

8796
banca oceana massaliensis

Banque Océane
Type : Société par actions
Fondation : 1391, Messalie
Activités : Banque de crédit et de dépôt, services financiers
Gouvernance :
Président actuel : Anastase Emphyonis
Directrice : Ulia Klaagefort
Composition du Conseil d'Administration : État messaliote (30,00 %), Groupe Vaunasse (29,00 %), Compagnie Maritime du Nouveau-Monde (8,45 %), Fondation Manuel-Marco Freycinet (7,90 %), Société Générale des Huiles (7,17 %), autres (17,48 %)

Siège social : Palais Océan, 2-24, Cours Fagunce, Ier arrondissement de Messalie

Palais de la Bourse de Marseille
Aperçu :

La Banque Océane est une institution financière de premier plan à Messalie et en Eurysie méridionale. Elle compte 20'000 collaborateurs dans près de 16 pays différents, l'essentiel d'entre eux travaillant à Messalie. Elle opère dans trois grands domaines à la fois :
  • en tant que banque de détail, elle gère des activités de banque privée et assurance, banque en ligne pour les particuliers.
  • en tant qu'investisseur historique, elle propose des offres d'investissement pour les grands projets entrepreneuriaux, ainsi qu'une série de services financiers dans les dérivés actions, les financements structurés pour la Grande Clientèle.
  • en tant que chambre de compensation, elle assurait la gestion des transactions financières entre les opérateurs basés dans la Cité de Messalie et des opérateurs internationaux ; cette activité a cependant été détachée de la maison-mère en 2014.
Avec près de 50'000 points monétaires internationaux de fonds propres, et un résultat net annuel d'environ 80'000 points, la Banque Océane est un acteur majeur pour le financement de projets de l'économie réelle, en même temps qu'un acteur essentiel des marchés financiers internationaux.

Histoire :

La fondation de la Banque Océane remonte à 1391, lorsque fut créée le Mont de Piété des Embruns, une organisation rassemblant des donations pour les plus démunis basés aux Embruns, dans la banlieue de la cité de Messalie. Cette décision, prise par l'échevin de Messalie, a permis de financer des opérations caritatives comme la création d'orphelinats et d'églises. À partir des années 1450, elle s'est imposée comme une maison de crédit sur la place de la ville, finançant notamment les réseaux marchands qui se développent avec l'Eurysie du Nord, via les hanses. Elle ouvre ainsi de premiers bureaux à Santa Leone et à Fortuna, ainsi qu'à Guadaires, se spécialisant dans la gestion des comptes et le délivrement de papier-monnaie, ancêtre du chèque de paiement.

Après la découverte du Nouveau-Monde, le Mont de Piété des Embruns finance de lucratives expéditions coloniales, et participe à l'émergence de Messalie sur la scène navale dans l'Océan d'Espérance. Délaissant définitivement ses activités caritatives, il devient un organe financier à part entière, et le lieu de réunion des intérêts des grandes familles marchandes messaliotes, notamment des Fincantè et des Vargues. Il permet aussi à des pays étrangers, comme Koltaris et le royaume d'Antérinie, mais aussi la Principauté du Vale, de se lancer dans l'aventure coloniale.

En 1692, le Mont de Piété est réorganisé et prend le nom de Banque de la Mer Osceane, qui deviendra rapidement « Banque Océane » à l'usage. À partir du XXème siècle, on l'appellera même « la Vieille Maison » en raison de son ancienneté. L'hôtel de Fagunce, construit en 1752, abrite pendant plusieurs années le siège de la banque, qui devient une société anonyme par action où le tout venant peut acquérir des parts au capital. Si le déclin économique de Messalie se poursuit avec la perte des colonies et la mise sous orbite politique, la banque, elle, prospère et multiplie ses activités. Elle fleurit notamment en finançant l'affrétage de navires négriers pour l'exploitation de la main-d'oeuvre issue de l'esclavage dans les plantations, un investissement qui sera le plus rentable de son histoire, et qui fait la fortune de grandes familles messaliotes (Veycin de Causans, Beillaisse) autant qu'étrangères (Obéron, Rimini, Forenza...). Selon les historiens, la Banque Océane aurait permis d'équiper plus de 25 % de l'ensemble des trajets de bateaux chargés d'esclaves entre l'Afarée et le Nouveau-Monde, ce qui en fait la première institution occidentale impliquée dans ce crime contre l'Humanité. Des militants demandent aujourd'hui le paiement d'indemnités par la banque, ce qui est factuellement impossible.

En 1865, alors en difficulté, la Banque Océane est rachetée par le comte de Ruergas, pour investir au Nouveau-Monde. En 1917, la crise majeure qui se déclenche à la Principauté du Vale contribue à des pertes importantes pour la Banque, qui y détenait des actifs. En 1935, ce sont des nationalisations partielles en Youslévie qui amputent l'institution de certaines de ses créances. Afin d'éviter la faillite d'une institution qui contient une part considérable de l'épargne messaliote, le Directoire décide d'aider la banque à surmonter ses difficultés en finançant ses pertes.

En 1959, Raoul Nagy-Bocsa, un opportuniste d'origine immigrée, accusé de faire partie de la pègre, est nommé directeur ; il deviendra Président-Directeur en 1986, concentrant des fonctions cruciales dans de mêmes mains. Virtuellement chef de la plus grande banque du pays, il est cependant écarté en 1995 au profit de Michèle de Vaunasse, qui devient Directrice jusqu'en 2001 ; Fabrizzio Neerlande lui succède.

En 2006, le journal d'investigation Bastà publie des éléments d'enquête révélant des opérations de maquillages de comptes s'étant produits au sein de la Vieille Maison dans les années 90, notamment sous le Directoire de Paul Carrieù. De nouvelles révélations à l'automne accusent le chef du gouvernement, Edouard Laurens Soledano, d'avoir bénéficié de ces maquillages illégaux pour le financement de la campagne électorale de son parti en 2002. L'information, d'abord ignorée par une grande partie de la presse, est reprise au début de l'année 2007 avec des questions au Parlement. L'opinion se saisit du problème lorsque sont révélées de nouvelles informations de Bastà indiquant que la Banque Océane fait l'objet d'une enquête pour fraude dans 3 pays étrangers, sa valeur boursière ayant été supposément truquée pendant des années. Le risque d'une faillite de la Banque Océane apparaît ; dans la tempête politico-médiatique qui se déclenche, Soledano est censuré par le Parlement et mis en examen pour ses responsabilités dans le problème. Le nouveau Premier Directeur, Alexandre Nagy-Bocsa, met sur pied un plan de sauvetage de la Banque Océane. L'Etat messaliote se trouvant dans une situation de déficit budgétaire catastrophique, un emprunt d'Etat aux banques étrangères est demandé. Des révélations journalistiques fracassent la scène médiatique une nouvelle fois en juillet 2010, démontrant que la recapitalisation de la Banque Océane avec l'argent public bénéficie à la famille Nagy-Bocsa ; le conflit d'intérêt est évident pour le Premier Directeur. Le Parlement l'éjecte de son fauteuil le 4 janvier 2011, et le remplace par Jacomo Petrucci.

Petrucci propose de changer de méthode pour résoudre le problème de la quasi-faillite de la Banque Océane, fleuron historique et trésor national pour l'épargne messaliote, en la retirant des marchés financiers afin d'en purger les comptes. Les actionnaires prennent peur face à cette nationalisation de fait, et la valeur boursière de la banque s'effondre. Sceptiques sur la capacité de Messalie à gérer l'absorption de la Banque Océane, les bailleurs internationaux se détournent de ce plan et les taux d'intérêt grimpent en flèche. La charge de la dette devenant irréaliste et insupportable, le Parlement panique et rejette le pan ; Petrucci négocie alors un accord avec l'Interbancaire le 18 mars, ce qui se traduit, de manière similaire à celui de Nagy-Bocsa, par une cure d'austérité en échange de liquidités fraîches pour éponger les pertes de la Banque Océane et renflouer les épargnants. L'Etat messaliote n'a de toutes façons pas les moyens d'assurer seul le financement du renflouement de la banque, étant donné son déficit considérable et la crise économique qui s'installe. Cette solution prévoit en échange de nouveaux emprunts des mesures drastiques comme le recul de l'âge de la retraite, une baisse des aides sociales, une réduction du budget militaire et le licenciement d'un fonctionnaire sur quatre. Si la première phase du mémorandum est menée à bien, la deuxième phase échoue. Refusant de prendre le risque de se mettre l'électorat à dos en adoptant des mesures aussi impopulaires, le Parlement rejette cette deuxième phase ; Petrucci démissionne donc.

La crise de la Banque Océane se mue en crise politique, du fait de l'affrontement entre un Parlement hostile aux exigences des créanciers, face à des opérateurs économiques inquiets et à une opinion profondément divisée sur la marche à suivre. Les conséquences économiques s'en font déjà ressentir. Dans ce marasme, le Parti républicain nomme Soledano, qu'il avait révoqué quelques années plus tôt, en tant que Premier Directeur. Réunis dans un groupe commun, l'Interbancaire, les bailleurs de l'Etat refusent de traiter avec un homme qui est en plein procès pour corruption et recel de détournement de fonds. La crise aboutit à la suspension du Parlement par la Cour Suprême et la mise en oeuvre des politiques de la Troïka, un attelage composé des juges constitutionnels, des financiers et de parlementaires, pour engager des réformes structurelles profondes.

En 2014, la Banque Océane est touchée par ces réformes. Remplacé l'année précédente, Fabrizzio Neerlande quitte la direction de la société, et Ulia Klaagefort, ressortissante tanskienne, en prend les commandes. Elle participe à de sévères restructurations de la Vieille Maison. Ses comptes sont apurés, elle perd 30 % de ses effectifs et doit fermer 120 bureaux et établissements à travers le pays et à l'international. Cependant, ses fonds propres sont restaurés et sa valeur boursière grimpe, attirant la confiance des investisseurs.

De nos jours, la Banque Océane a retrouvé une bonne santé financière, et souhaite se positionner à nouveau sur les marchés internationaux pour diversifier ses activités et renforcer sa stature. La restauration de sa crédibilité, déjà bien amorcée grâce aux réformes de la Troïka, est à l'agenda pour susciter la confiance des investisseurs.
11163
Édouard Laurens Soledano

Joueur : Timour
charles pasqua


Carte d’identité :

Âge : 79 ans, né le 26 avril 1937.
Genre : masculin.
Lieu de naissance : Messalie, Ve arrondissement.
Nationalité : Messaliote.
Statut conjugal : veuf. Père de Maryse Soledano.
Fonction : Ancien Premier Directeur des LII ème et LV ème Directoires (2002-2007 et 2011-2012)
Parti politique : Parti républicain

Citations :

« Les promesses des hommes politiques n'engagent que ceux qui les reçoivent. »
Propos rapportés par un journaliste politique, qui aurait eu une discussion en off avec le Premier Directeur en 2004.

« La politique, ça se fait à coups de pied dans les couilles. »
Même origine, cette citation n'est pas vérifiée.

« Quand on est emmerdé par une affaire il faut susciter une affaire dans l'affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l'affaire de l'affaire, jusqu'à ce que personne n'y comprenne plus rien. »
Cette citation est encore rapportée, et Soledano nie l'avoir tenue, mais elle figure dans l'une de ses biographies écrites par un journaliste politique.

« Quand on est emmerdé par une affaire il faut susciter une affaire dans l'affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l'affaire de l'affaire, jusqu'à ce que personne n'y comprenne plus rien. »
Cette citation est encore rapportée, et Soledano nie l'avoir tenue, mais elle figure dans l'une de ses biographies écrites par un journaliste politique.

« Ils ont voulu tuer le père pour un bol de lentilles. »
Déclaration tenue au sujet des parlementaires de son propre parti qui votent pour l'éjecter du pouvoir en 2007.

Biographie :

Édouard Laurens Soledano naît en 1937 dans une famille humble des Embruns, dans la banlieue de Marseille, au bord de la mer. Son père est marin-pêcheur, et sa mère femme au foyer. Ses origines populaires ne lui permettent pas de fréquenter les belles études et il travaille dès l'âge de 15 ans, comme apprenti pêcheur puis il quitte le domicile familial. Dans sa jeunesse, il est régulièrement condamné à des amendes pour faits de violence et d'escroquerie.

Alors qu'il n'a que 21 ans, il participe en 1958 au braquage du yacht de luxe L'Émeraude appartenant à la famille Veycin de Causans ; il l'admettra des années plus tard ; ce délit, qui défraie la chronique à cause du montant du vol (plusieurs millions de drachmes de bijoux et d'objets rares) autant que de son déroulé (le navire est abordé, les membres de la maisonnée aristocratique sont ligotés pendant que les malfaiteurs s'emparent de leurs biens et s'échappent en canot), suscite un engouement particulièrement fort dans une période où les revendications ouvrières s'affûtent. Les syndicats sont de plus en plus actifs, ce qui inquiète la classe politique messaliote ; Henri Veycin de Causans, le propriétaire du navire, n'est autre que le directeur du département des Affaires étrangères. Ce cambriolage ravit l'opposition, et plutôt que de s'attirer la réprobation de l'opinion, le gang est applaudi.

En 1961, Édouard interrompt ses activités de banditisme et se convertit à la politique : le Parti républicain, soutenu par un élan massif des classes moyennes et populaires, arrive en effet au pouvoir. Le jeune homme louvoie alors dans les cafés et les salons, offrant divers services aux membres du Parti, en échange non plus d'argent, mais de faveurs. C'est ainsi qu'en 1967, année de son mariage avec Faustine Dumas, il est nommé directeur de cabinet du Préfet maritime de Messalie. Leur fille Maryse naît en 1970, puis leurs autres enfants suivent.

À ce poste, il retourne ses talents et son influence dans la pègre pour servir l'Etat, et la lutte contre la contrebande devient redoutablement efficace. Il succède à son patron en 1976, étant nommé Préfet maritime, à la tête des troupes douanières et des services de la capitainerie. Il se rapproche du Premier Directeur de l'époque, Pierre Freycinet, dont il devient un confident et un fidèle ; il le restera jusqu'à la mort de celui-ci. En tant que Préfet maritime, il exerce une influence considérable sur l'administration douanière et fiscale, ce qui lui permet d'avoir la main sur un grand nombre de dossiers. Il est notamment à l'origine de règlements qui favorisent les entreprises de ses amis au détriment du principe de la concurrence et de la transparence. Gérant ses affaires avec une grande opacité, il est néanmoins protégé du Premier Directeur, qui a toute confiance en lui.

Cependant, à la fin du Directoire Freycinet, les conflits internes du Parti républicain tournent à la faveur de l'ambitieux Paul Carrieù, qui parvient à s'imposer. Suivant Freycinet dans la défaite, Soledano pense même à quitter la vie politique et à s'installer à l'étranger. Édouard siège en tant que député pendant les deux Directoires Carrieù. Refusant l'offre qui lui est faite de prendre le portefeuille de l'Intérieur en 1990, il se ravise en 1996, et exerce deux ans le ministère de l'ordre ; il choisit d'assumer la direction du Parti républicain à partir de 1998, plutôt que de continuer à travailler pour le gouvernement. Ce choix, fait de bonne entente avec Paul Carrieù, lui permet d'avoir les mains libres pour préparer sa propre accession au pouvoir.

En 2000, sa fille Maryse a un grave accident de voiture, ce qui le plonge dans un état de fébrilité extrême, heureusement clôturé quand les médecins confirment le bon rétablissement de la blessée.

Les élections du printemps 2002 confirment la majorité parlementaire du Parti républicain, inamovible depuis 1961 ; en très mauvaise santé, Carrieù, qui vient d'exercer un pouvoir continu pendant douze ans, prépare sa succession et confirme Soledano. Le lendemain de son décès dans la fonction de Premier Directeur, Édouard reçoit l'investiture du Parlement et s'installe au Palais du Pharo. Il se prépare alors, à l'image de ses trois illustres prédécesseurs, à réaliser un long mandat à la tête du pays. De fait, depuis 1961, Manuel-Marco Freycinet aura été douze ans à la tête du pouvoir, suivi par son fils Pierre qui y resta dix-sept ans, avant Carrieù. La mentalité du Parti et de sa génération de politiciens est donc toute prête à se lancer dans un nouveau long mandat. Amusant la presse grâce à ses petites phrases et son ton méridional, rappelant ses origines populaires, attirant une sympathie et une curiosité non feintes grâce à sa jeunesse dans le banditisme qu'il dévoile à travers des entretiens et des biographies qu'on écrit sur lui, Soledano est un personnage qui promet de tenir fermement le gouvernail du pays.

Il n'en sera rien ; dès 2006, des journalistes d'investigation de Bastà, un média indépendant, révèlent sa compromission personnelle dans des faits de corruption impliquant le Parti républicain, la Banque Océane et des membres éminents de l'élite financière. D'abord peu relayée, l'affaire arrive à la connaissance du grand public l'année suivante, lorsqu'il est révélé que la Vieille Maison pratique le maquillage et le trucage de ses comptes pour maintenir artificiellement sa valeur en bourse, alors qu'elle fait l'objet d'enquêtes judiciaires dans des pays étrangers. Bastà révèle notamment que Soledano utilise son pouvoir personnel, en tant que chef du gouvernement messaliote, pour protéger ce système occulte. Ces révélations suscitent une vague de mécontentement et d'inquiétudes, et l'opinion se retourne contre lui. À deux ans de prochaines élections législatives, le Parti républicain, invité en cela par la figure montante d'Alexandre Nagy-Bocsa qui a fait de Soledano une affaire personnelle, décide de révoquer son patriarche. C'est chose faite le 9 avril ; le premier mandat d'Édouard prend fin.

Mis en examen, Édouard Laurens Soledano se défend devant les tribunaux. L'un des juges chargé de l'enquête, Nathanaël Martins, disparaît et ne sera jamais retrouvé ; accusé par certains d'être à l'origine d'une vendetta meurtrière, Soledano sera blanchi et cette affaire de kidnapping classée sans suite, la justice établissant que la victime présumée a décidé de fuir ses responsabilités après la naissance de son deuxième enfant... Soledano sera condamné en première instance pour corruption en 2010, mais il fait appel.

La crise politico-financière qui agite Messalie bat son plein. En janvier 2011, le gouvernement de Nagy-Bocsa chute ; en septembre, c'est au tour de Petrucci de remettre sa démission au Parlement. La crise économique, provoquée par une hausse massive des taux d'intérêts, une vague de licenciements et des inquiétudes vitales sur le dérapage budgétaire de l'Etat messaliote, plonge le pays dans l'hystérie. Ne sachant plus que faire, le Parti républicain fait de nouveau appel au vieux patriarche Soledano pour le sortir du pétrin ; le 6 septembre, Édouard est de retour aux affaires, et s'assoit une nouvelle fois au Palais du Pharo. Il est acclamé par ses partisans qui voient un lui un homme fort, sensible aux classes populaires, capable de tenir tête à l' « oligarchie financière » qui exige des réformes structurelles en contrepartie de son appui financier.

A la rentrée 2011, l'Interbancaire dénonce le non-respect du Mémorandum du 18 mars. Considérant que le Directoire ne tient pas parole, elle suspend entièrement le versement de l'aide financière, jetant Messalie dans un marasme financier sans perspective d'amélioration. Plutôt que d'accélérer le processus de réformes, Soledano prend son temps ; le Parlement adopte une résolution, signifiant qu'un second accord devait être trouvé et avoir une portée plus globale. Dans le même temps, la presse étrangère révèle qu'Édouard Laurens Soledano prépare la saisie administrative des actifs et des biens immobiliers des personnalités jugées « hostiles à la République », à travers un projet de « Loi contre les ennemis de l'État ». Cette mesure expéditive attise la colère des investisseurs internationaux ; la Cour Suprême déclare cependant qu'une telle mesure serait inconstitutionnelle. Le 1er octobre, le Parlement organise cependant une session de vote et le texte recueille une écrasante majorité de voix, avec 208 pour et 5 contre, du fait de l'absence de l'opposition qui considère ce vote illégal et non avenu.

Édouard Laurens Soledano aurait alors misé, à l'automne 2011, sur une forte mobilisation populaire en son soutien qui aurait pu amener soit à une révision constitutionnelle, soit à un nouvel accord beaucoup plus avantageux pour l'Etat avec l'Interbancaire ; cependant, sa ligne dure échoue à rétablir la confiance, et la dévaluation monétaire et l'explosion du chômage fragilisent son gouvernement contre une féroce agitation sociale. Au nom du rétablissement de l'ordre et de la reprise en main des instruments législatifs, Soledano durcit son autoritarisme.

La crise aurait-elle pu déboucher sur des émeutes et des pillages ? Quoi qu'il en soit, en vertu de sa Décision du 18, la Cour Suprême annonce le 20 janvier 2012 la suspension des pouvoirs du Parlement et du Premier Directeur, qui sont transférés à une Commission technique dans laquelle siègent les juges constitutionnels, les représentants du secteur financier et des parlementaires opposés à Soledano. Cette Commission tricéphale, dite Troïka, met un terme au second mandat d'Édouard et le contraint de fait à la démission, ce qu'il fera officiellement quelques jours plus tard. Chargée d'élaborer une nouvelle Constitution et d'organiser la remise à flots du pays et de l'Etat, durement éprouvés par la crise, la Troïka conservera le pouvoir pendant deux ans.

Depuis le 20 janvier, Édouard Laurens Soledano est à la retraite. Condamné en appel à 2 ans de prison avec sursis et à vingt ans d'inéligibilité, assortis d'une amende rondelette, il habite à l'étranger, s'étant réfugié à Fiumiglia pour ne pas avoir à subir les assauts multiples de journalistes et de tueurs à gages.

Personnalité :

Édouard Laurens Soledano est assurément un homme d'une forte trempe. Les rumeurs que répand la presse people à son sujet rapportent un caractère têtu, de butor, possiblement de meurtrier à l'époque de son insertion dans la pègre. Avec l'âge, il aurait perdu le sens de la raison, semblant déterminé à pousser le pays à la guerre civile lors de la crise de 2011-2012.

Chronologie
1937 — Naissance dans une famille populaire des Embruns.
1958 — Braquage de L'Émeraude des Veycin de Causans.
1961 — Entrée en politique pour le Parti républicain. Travaille dans les services douaniers.
1967 — Mariage avec Faustine Dumas et naissance de leur fille Maryse l'année suivante.
1976 — Nommé Préfet maritime par Pierre Freycinet.
1990 — Démission de son poste de préfet par solidarité avec Freycinet. Élu député républicain.
1996 — Il accepte l'offre de Carrieù et devient ministre en charge de l'Intérieur.
1998 — Il quitte le Directoire pour prendre la tête du Parti républicain.
2002 — Élu Premier Directeur en succession de Paul Carrieù.
2007 — Chute de son gouvernement, censuré par les parlementaires de son propre parti. Mise en examen pour corruption.
2009 — Disparition du juge Martins qui enquêtait sur lui.
2010 — Condamné en première instance, mais innocenté pour la disparition de Martins. Il fait appel.
2011 — Il redevient Premier Directeur, rappelé par le Parlement pour gérer la crise.
2012 — Suspension de ses pouvoirs par la Cour constitutionnelle. Il se met à la retraite et s'exile à Fiumiglia.
2014 — Condamnation définitive pour corruption dans l'affaire de la Banque Océane.

5170
Manuel-Marco Freycinet

décédé
maurice thorez


Carte d’identité :

Âge : mort à 71 ans en 1975.
Genre : masculin.
Lieu de naissance : Rivoli, Sérénissime Fortuna.
Nationalité : Fortunéen, naturalisé Messaliote à la naissance.
Statut conjugal : marié à Teresa Garros-Freycinet, père de Pierre Freycinet.
Fonction : Fondateur du Parti Républicain, Premier Directeur des XLVème (1961-1967) et XLVIème Directoires (1967-1973)
Parti politique : Parti républicain

Citations :

« Il vaut mieux s'unir pour obtenir le bonheur sur la terre que de se disputer sur l'existence d'un paradis dans le ciel. »
Déclaration dans un discours contre l'intégrisme religieux en 1954.

« La République c'est le trésor du misérable comme de celui qui a un toit sur la tête. »
Extrait d'un discours.

« Nous avons accompli quelque chose qui perdurera à jamais dans l'Histoire. »
Extrait de ses Mémoires.

Biographie :

Manuel-Marco naît le 28 avril 1904 à Rivoli, une ville de l'intérieur des terres fortunéennes, dans une famille immigrée à la ville. Son père, Theodoros Freixinad, porte un patronyme d'origine sans doute guadama. Alors qu'il est très jeune, les Freixinad s'installent à Messalie, dans le onzième arrondissement, où ils trouvent du travail en tant que manutentionnaires sur le port et ouvriers ; le séisme de 1903 a en effet détruit une partie de la ville, que des travailleurs très mal rémunérés s'activent à reconstruire. Theodoros et sa famille cherchent cependant à s'intégrer à la société messaliote. Grâce à son patron, il obtient la citoyenneté pour ses enfants ; Freixinad est changé en Freycinet sur leurs documents d'identité.

Manuel-Marco devient ouvrier des chantiers navals messaliotes dans les années 1920. Après avoir épousé Teresa, travaillant comme secrétaire dans un atelier de conserverie, il se familiarise avec la petite classe moyenne intellectuelle qui émerge. De ses parents ouvriers et illettrés, il n'a pourtant qu'un faible bagage théorique, mais son épouse l'initie à la pensée de grands intellectuels de l'époque, notamment du mouvement socialiste et républicain guadamo (Juan de Masolvillas, figure de la Première ère républicaine), milois ou encore youslève. Dans tous ces pays, un mouvement idéologique conteste les pouvoirs traditionnels. Il se familiarise également avec les idées communistes, et adhère au Parti communiste messaliote fondé en 1923. Teresa et Manuel-Marco ont leur premier enfant, Pierre, en 1924. Le couple ouvre une librairie située dans le XIIIème arrondissement l'année suivante.

Manuel-Marco et Teresa participent à la Grève des Dockers de 1930, et à la tentative de création d'une commune socialiste à Messalie. Après la restauration de l'ordre par le régime de la Concorde d'Antoine de Barrigue, ils sont condamnés à de la prison avec sursis. Le couple s'exile pendant un temps à Fortuna, puis obtient l'autorisation de revenir ; ils déménagent à Carmence en 1937. L'échec de l'expérience insurrectionnaliste les invite à se faire plus discrets, à une période où la contestation sociale est contenue au sein du régime barriguiste. Manuel-Marco devient militant syndicaliste clandestin durant les années quarante, au sein de l'Union Générale, un syndicat centriste où s'activent des militants plus radicaux. Il rejoint notamment le Parti octobriste, une formation radicale.

Les années cinquante sont marquées par un fort recul de l'activité industrielle. Le chômage et les inquiétudes sociales provoquent de grandes manifestations syndicales malgré la répression gouvernementale ; en 1956, le Parti républicain est fondé grâce à la réconciliation des formations de gauche unies contre le gouvernement, lors du Congrès de la Rue d'Aubaine le 21 octobre. Manuel-Marco, figure du mouvement syndical, en assume la direction. Les forces coordonnées du mouvement syndical et politique s'opposent virulemment au ministère conservateur.

Lors des élections de 1961, les fédéralistes et les chrétiens-démocrates ne parviennent pas à empêcher la vague républicaine de déferler sur le Parlement ; Manuel-Marco Freycinet est élu Premier-Directeur. Il a alors 57 ans. A la tête du gouvernement, il retourne les institutions en faveur du Parti républicain. La politique républicaine de création d'assurances publiques pour la retraite, le chômage et la santé jettent les bases du modèle social messaliote. Dès 1963 cependant, il se brouille avec les communistes-révolutionnaires d'Auguste Branc, qui appelaient à un renversement de la République et à la mise en place de la dictature du prolétariat. La discorde violente qui sépare les deux mouvements est consommée lorsqu'il adopte l'interdiction du parti après l'attentat du 7 juin 1964. En 1967, il est réélu. Cependant, sa santé décline. Il convoque de nouvelles élections en 1973 pour laisser son fils Pierre prendre le relais à la tête du Directoire. Il décède en 1975.

Personnalité :

Manuel-Marco était un homme attiré à la politique par le mouvement social. D'abord familier du communisme, il prendra ses distances avec les méthodes radicales d'Auguste Branc et d'autres leaders d'extrême-gauche. Charismatique et populaire, il avait un grand appétit pour le pouvoir, déclaré tardivement. Il n'hésitait pas à recourir à des méthodes brutales une fois au pouvoir.

Chronologie
1904 — Naissance à Rivoli, Fortuna.
1921 — Ouvrier sur les chantiers navals. Mariage avec Teresa Garros.
1923 — Adhésion au Parti communiste.
1924 — Naissance de Pierre.
1925 — Il achète le fonds de commerce de la librairie de son beau-frère.
1930 — Grève des Dockers. Manuel-Marco et Teresa sont interpellés et condamnés à de la prison avec sursis. Ils s'exilent à Fortuna.
1937 — Retour à Messalie, le couple s'installe à Carmence. Ils continuent la politique à travers le syndicalisme clandestin du Parti octobriste.
1953 — Manifestations syndicales contre la crise économique et le gouvernement conservateur.
1956 — Fondation du Parti républicain, dont il prend la tête.
1961 — Victoire des républicains aux élections. Il devient Premier-Directeur.
1967 — Nouvelle victoire électorale.
1973 — Il quitte ses fonctions au profit de son fils Pierre.
1975 — Décès à l'âge de 71 ans.
6916
Ophélie Veycin de Causans

Joueur : Timour
ophélie vencyn de causans


Carte d’identité :

Âge : 46 ans.
Genre : féminin.
Lieu de naissance : Tang'An, Ramchourie.
Nationalité : Messaliote.
Statut conjugal : mariée, deux filles adoptives.
Fonction : Directrice des Affaires étrangères dans le LVIème Directoire (2015 - période actuelle)
Parti politique : Parti réformateur

Citations :

« La culture est une arme de destruction massive ! »
Propos tenus au Parlement lors d'une crise diplomatique et militaire en lien avec la questions des armes de destructions massives détenues par l'Etat voisin de Carnavale, en 2015.

« Participer à la restauration d’une œuvre, c’est développer avec elle une relation privilégiée. »
Extrait d'un entretien donné à la presse lors de sa nomination au gouvernement, évoquant sa profession de directrice de collection dans la restauration d'oeuvres anciennes.

« Notre tradition et notre vocation se situe, dans tous les cas, du côté de la démocratie plutôt que du contrôle, du côté de la liberté plutôt que de l'autorité. »
Déclaration en réponse à l'opposition républicaine critiquant la politique du gouvernement, favorable à l'OND.

« Lorsque je suis entrée dans la salle des expositions du musée municipal, j'ai trouvé les oeuvres dans un état déplorable. L'humidité n'y était pas régulée, la ventilation était en panne, et du moisi se développait sur les vases antiques. »
Propos attribués par la presse.

Biographie :

Ophélie Jacqueline Philomena Veycin de Causans naît en 1970 à Tang'An, en Ramchourie, un pays très pauvre et dévasté par la guerre, où opère notamment la congrégation Saint-Joseph, une ramification religieuse des grands ordres humanitaires de l'Eglise catholique. Orpheline de père, la petite fille perd sa mère, décédée de complications liées à l'accouchement, alors qu'elle n'a que quelques jours ; elle est placée à l'orphelinat. Grâce à des actions, les enfants orphelins recueillis par la congrégation Saint-Joseph sont proposés à l'adoption des parents sans enfants dans les grands milieux mondains de l'Eurysie ; c'est ainsi le cas d'Ophélie, qui est adoptée six mois après sa naissance par Jacques Veycin de Causans, cinquième enfant du comte Henri Veycin de Causans, personnage de premier plan dans la vie politique et économique de la République messaliote dans les années cinquante. Jacques, âgé de vingt-sept ans lorsqu'il adopte la petite fille, est alors prêtre au sein de la congrégation ; Ophélie grandira avec les neveux et nièces de son père adoptif, dans le domaine méridional de la famille.

Cette adoption, acceptée par la famille dans une période où l'aristocratie et les milieux mondains aiment à se montrer généreux et chrétiennement disposés face aux drames du monde, n'est pas moins difficile pour l'orpheline, du fait de ses origines asiatiques. Sa tante, Marie-Agnès, joue le rôle d'une mère sévère mais aimante avec elle. C'est cependant Jacques qui veille le plus sur elle, au point de se mettre en retraite de son ordre religieux pour passer davantage de temps avec elle.

Un second drame marque la vie de la jeune enfant ; alors qu'Ophélie n'a que neuf ans, Jacques décède d'une maladie foudroyante attribuée au SIDA, mais qui ne sera pas reconnue comme telle par la famille. Le mystère et le tabou liés aux circonstances du décès de Jacques contribuent à renforcer le sentiment d'isolement et de différence d'Ophélie par rapport à ses cousins adoptifs. Elle est placée en internat à l'âge de dix ans, chez les bonnes soeurs.

Après un parcours scolaire dans les meilleurs établissements du pays, son grand-père adoptif Henri l'autorise à suivre des études d'art, ce qu'elle fera en visitant les autres pays de l'ensemble hellénisant de la mer de Leucytalée. A vingt-six ans, elle se marie avec un artiste sculpteur. Performant quelques années aux Beaux-Arts, elle se rend cependant assez vite compte qu'elle aime moins la création artistique que le monde qui environne cette création. D'un naturel vif, elle se spécialise assez rapidement dans le commerce des oeuvres d'arts.

En 2004, elle est Directrice des Collections Privées de la Fondation Leucytaléenne pour l'Art Antique, ce qui lui permet d'assister de près au rachat de centaines d'oeuvres dans des musées désaffectés de pays endettés, pour qu'elles soient restaurées et vendues aux enchères à de grands collectionneurs. En 2005, elle se fait connaître lors de la tentative de rachat par la Fondation du « trésor d'Antiphamos », découvert au large de petites îles messaliotes, et qui comporte des artefacts archéologiques précieux.

Elle adopte deux petites filles en 2007 et 2011 ; Anne-Françoise d'abord, recueillie dans un orphelinat du Gondo ; Amélie ensuite, native du Muzaej, aujourd'hui connu sous le nom de Communaterra. Cette expérience de mère adoptive, elle la dédie dans un livre, Toi, moi, et les perles de la mer publié en 2013, à son père adoptif Jacques ; répétant sa geste, elle fait le voeu de n'avoir pas d'enfant naturel, en raison du grand nombre d'enfants sans parents qui existent déjà sur la planète.

Durant les années 2010, Ophélie devient une personne de premier plan sur la scène culturelle messaliote, non pas en tant que créatrice mais en tant que femme de réseaux. Elle est notamment liées à des programmes artistiques menés avec d'autres pays d'Eurysie occidentale, ce qui lui permet de voyager dans un cadre professionnel. Elargissant ses compétences à d'autres thématiques de la coopération diplomatique, elle participe aux réseaux messaliotes à l'étranger. Elle est ainsi connue à Saint-Alban, à Teyla, à Caratrad et à Tanska, mais également en Youslévie, à Fortuna, en Antérinie et à Guadaires, comme l'une des principales actrices messaliotes sur le marché de l'art.

Elle fait la rencontre de Léandre Garras de Tomarels, alors intellectuel libéral engagé en politique, pendant la crise politico-financière qui oppose l'Etat failli de Messalie à ses bailleurs et au monde financier en général.

En 2013, elle participe au rachat d'oeuvres issues de collections publiques nationales par des fondations privées, dans le cadre des mesures de la Troïka visant à désendetter et à résorber le déficit budgétaire de l'Etat. Ce sont ainsi des centaines d'oeuvres d'art anciennes, tels que des peintures du XVIIème siècle, des sculptures antiques ou des toiles modernistes, qui passent du public au privé en l'échange d'une aide structurelle au secteur culturel messaliote.

En 2015, après l'adoption des révisions constitutionnelles instaurant un régime hybride entre le parlementarisme et l'actionnariat, elle est sollicitée par le Parti réformiste victorieux des élections afin de prendre en charge le portefeuille des Affaires étrangères. Elle accepte cette proposition inédite d'entrer en politique et fait ses premiers pas sur la scène diplomatique afin de promouvoir les idées du Premier-Directeur, Léandre Garras de Tomarels. En 2016, son nom est cité dans une enquête journalistique ; elle est accusée d'avoir abusé de sa position, pendant la période de la Troïka, pour permettre le rachat par des acheteurs privés d'oeuvres appartenant aux collections publiques, à des prix très inférieurs à la normale ; elle se défend de ces accusations dans son droit de réponse.

Personnalité :

De part sa grande éducation bourgeoise, Ophélie est rodée à l'exercice des mondanités. Elle présente un visage affable, doux, rêveur et calme dans la presse et dans les grandes occasions mondaines. Cependant, elle est extrêmement pragmatique.

Chronologie
1970 — Naissance en Ramchourie. Mort de sa mère et adoption par Jacques Veycin de Causans.
1979 — Mort de Jacques, sidaïque non déclaré.
1980 — Ophélie rejoint un internat religieux pour les jeunes filles.
1994 — Elle est diplômée des Beaux-Arts.
1996 — Mariage avec un artiste sculpteur.
2004 — Directrice des Collections de la Fondation Leucytaléenne pour l'Art Antique.
2007 — Adoption de sa fille Anne-Françoise.
2011 — Adoption de sa fille Amélie.
2013 — Elle coordonne la privatisation des collections artistiques nationales, notamment celles du Musée d'Archéologie d'Arlis.
2015 — Nommée directrice des Affaires étrangères, première fonction politique.
2016 — Enquête journalistique l'incriminant ; elle répond de son innocence.

6668
Jocelyne Wattreau

Joueur : Timour
jocelyne wattreau


Carte d’identité :

Âge : 75 ans.
Genre : féminin.
Lieu de naissance : Quatrième arrondissement de Messalie.
Nationalité : Messaliote.
Statut conjugal : veuve.
Fonction : Présidente de la Cour Suprême depuis 2003.
Parti politique : sans affiliation politique officielle.

Citations :

« Le mot de révolution est un mot pour lequel on tue, pour lequel on meurt, pour lequel on envoie les masses populaires à la mort, mais qui n'a aucun contenu. »
Extrait de son discours au Parlement lors du vote solennel de la révision constitutionnelle de 2015.

« Nous nous trouvions dans une situation où toute la classe politique, abusant de ses prérogatives constitutionnelles, s'était retournée contre un certain nombre des acteurs qui lui posaient problème et entretenait un régime de plus en plus vicié qui attentait aux principes constitutionnels les plus élémentaires ; c'était donc une crise qui, si elle ne trouvait de résolution à l'intérieur du cadre constitutionnel, en trouverait une à l'extérieur de ce cadre. Il me semble évidemment, après avoir parcouru ce raisonnement, que c'est la meilleure des options qui a prévalu. »
Propos tenus dans un entretien donné à la presse en 2014, après la suspension des pouvoirs du Parlement par la Troïka.

« Soledano ne préparait rien de moins qu'un coup d'Etat contre la démocratie. »
Déclaration de 2014, faisant référence au Premier-Directeur dont la Cour Suprême avait suspendu les pouvoirs.

Biographie :

Jocelyne Samantha Wattreau est née en 1941 à Messalie ; elle est la fille de George Jillberstein Wattreau, une figure politique et intellectuelle de la République de Westalia, et d'Anna Nogeria, ressortissante messaliote. Son père, très influent dans son pays natal du Nouveau-Monde, s'était installé à Messalie suite à son second mariage. Bien que relativement absent durant les jeunes années de sa fille Jocelyne, il marquera son enfance de part sa stature considérable.

Imitant son père, Jocelyne se refuse au destin de femme au foyer, et accomplit des études de droit où elle brille. Elle est diplômée à Messalie, et devient magistrate. Elle exerce en tant que juge pendant plusieurs années, notamment entre 1965 et 1990. Elle se spécialise alors dans la lutte contre le crime organisé, inspirée par les idées anti-corruption des Etats démocratiques du Nouveau-Monde. Elle se rend célèbre auprès du grand public en 1969, lors du procès de Fabrice Lopzi, un baron du trafic d'alcool avec les pays voisins, et un membre connu de la pègre ; en effet, la veille du verdict, sa voiture explose devant chez elle. Sans faire de morts, cet attentat qui la visait personnellement contribue à renforcer sa réputation de magistrate au caractère pugnace.

Elle refuse deux fois de devenir la ministre de la Justice de Paul Carrieù, qui ambitionne de se l'associer afin de grimper en sympathie auprès de l'électorat. Cependant, en 1999, elle accepte la proposition qui lui est faite de rejoindre la Cour Suprême. Ce groupe de cinq juges nommés à vie, gardiens de la Constitution et autorité juridique maximale dans la république de Messalie, est l'une des institutions fondamentales à Messalie. Elle a alors cinquante-huit ans.

En 2003, elle est élue par ses pairs présidente de la Cour, dans un contexte où elle fait partie des trois juges nommés par Paul Carrieù, deux d'entre eux ayant été nommés par son successeur Edouard Laurens Soledano. Elle s'impose rapidement à ses collègues magistrats grâce à sa forte conception du droit ; elle ne craint pas de retoquer certaines décisions gouvernementales. Un accident survenu chez son voisin en 2004, provoquant l'incendie de son immeuble, fait courir la rumeur que le Premier-Directeur, ancien membre de la pègre, chercherait à se débarrasser d'elle pour faire basculer la majorité au sein de la Cour du côté de magistrats nommés par lui. Cependant, cette piste est rapidement démentie par les intéressés. En 2009, elle perd son mari, Arnaud, décédé d'un cancer.

En 2007, la censure de Soledano par ses propres députés entraîne la chute de son premier gouvernement et le début de la crise politique à Messalie. L'Etat, en déficit structurel, ne parvient pas à gérer la situation ; trois gouvernements se succèdent en l'espace de quatre ans. Les tentatives de la classe politique de réformer la Constitution à son avantage sont régulièrement retoquées par la présidente de la Cour Suprême ; le 3 janvier 2011 d'abord, avec l'arrêt imposé au projet du Premier-Directeur Alexandre Nagy-Bocsa sur son projet de référendum, incompatible avec le processus défini par la Constitution ; le 18 janvier 2012 ensuite, lorsque la Cour Suprême s'autoproclame compétente à censurer les décisions et les lois contraires aux principes constitutionnels (Décision du 18-Janvier), ce qui implique le rejet par l'arbitre constitutionnel de la politique menée par le Premier-Directeur Edouard Laurens Soledano, de retour au pouvoir depuis septembre 2011. La Cour Suprême se pose en effet, de par la Décision rendue après avoir été saisie par l'opposition parlementaire, comme la garante du retour à l'équilibre budgétaire, et fait obstacle à toute nationalisation, ôtant au Directoire son levier face aux milieux financiers dans la crise qui l'oppose à eux. La Décision fait bifurquer la jurisprudence constitutionnelle et donne à présent tous les pouvoirs à la Cour pour s'opposer au Directoire, ce qui est acté le 20 janvier, lorsque Jocelyne Wattreau prononce la suspension des pouvoirs constitutionnels du Parlement en invoquant la préservation de la Constitution. En alternative, concentrant alors le pouvoir juridique et discrétionnaire, la Cour contraint le Parlement à désigner un simple commissaire au sein d'un dispositif institutionnel à trois têtes réunissant juges, députés et représentants de l'Interbancaire ; c'est ce qu'on appelle très vite la Troïka.

Accusée d'accaparer les pouvoirs, la Cour Suprême coordonne une révision générale des institutions messaliotes sous la houlette des milieux bancaires, en assurant la gestion des affaires courantes et l'élaboration d'un nouveau texte constitutionnel, promulgué le 16 mars 2015. Pendant la période allant de 2012 à 2015, la Troïka concentre les pouvoirs, assurée en cela par le déploiement de forces de sécurité étrangères. Cette période suscite d'importantes critiques de la part de la gauche radicale, mais elle aboutit à une restauration du régime parlementaire (moyennant l'entrée en vigueur de l'actionnariat d'Etat) et satisfait la population messaliote, qui voit les problèmes économiques se résorber.

Personnalité :

Têtue, opiniâtre, Jocelyne Wattreau est parfois qualifiée de "juge de fer" ou "magistrate sanguinaire" par ses détracteurs. Sa bonne réputation de lutte contre le crime organisé voit au contraire ces traits comme des qualités dans l'exercice de ses fonctions. Plutôt retirée du jeu politique après 2015, elle est vue comme la matriarche de la Cité, ayant supervisé l'épisode de restructuration interne. La presse se moque d'elle et de Soledano en les dépeignant sous les traits d'un vieux couple de divorcés.

Chronologie
1941 — Naissance à Messalie.
1965 — Diplômée de droit. Elle commence une carrière de jeune magistrate.
1969 — Attentat raté contre elle, organisé par un clan mafieux en représailles de son travail judiciaire contre Fabrice Lopzi.
1999 — Elle devient juge à la Cour Suprême, nommée par le Premier-Directeur Paul Carrieù.
2009 — Décès de son mari.
2011 — Elle s'oppose au projet de réforme constitutionnelle par référendum de Nagy-Bocsa.
2012 — Décision du 18-Janvier, bifurcation de la jurisprudence plaçant la Cour Suprême au coeur du système institutionnel. Ce "coup d'Etat" aboutit à la période de la Troïka.
2015 — Entrée en vigueur du nouveau texte constitutionnel, Jocelyne Wattreau perd les pouvoirs discrétionnaires que lui octroyait la Décision du 18-janvier.
10660
Gabriel Anate Musavu

Joueur : Timour
Gabriel Anate Musavu


Carte d’identité :

Âge : 64 ans.
Genre : masculin.
Lieu de naissance : Kwezi-Pont-de-Fer, province de Gonda Central, République Libre et Démocratique du Gondo.
Nationalité : Gondolaise & Azuréenne.
Statut conjugal : marié.
Fonction : Président du Conseil d'Administration de la République (2015 - période actuelle), ex-Président de l'Interbancaire (2010-2015), homme d'affaires.
Parti politique : pas d'affiliation politique.

Citations :

« Il est temps de faire preuve de rigueur budgétaire et de sérieux politique, si vous voulez que nous sortions collectivement de la crise. »
Extrait de la lettre ouverte des acteurs de la finance au Premier-Directeur Edouard Laurens Soledano, publiée le 7 mars 2011.

« Je n'ai jamais répondu à ces critiques, je ne commencerai pas maintenant. Cessez de me faire perdre mon temps. »
Propos tenus à la presse en 2011, lorsqu'il est interrogé pendant une campagne raciste orchestrée par l'opposition à l'Interbancaire sur le thème de la colonisation à l'envers.

« Le programme de Monsieur le Premier-Directeur est compatible avec les critères de Leurs Excellences les Actionnaires d'Etat, ainsi le Conseil a-t-il voté, à l'unanimité, la confiance au gouvernement. »
Déclaration tenue le 3 mai 2015, après le vote de confiance au LVIème Directoire par le Conseil d'Administration de la République.

Biographie :

Jibril (Gabriel) Anate Musavu naît au Gondo le 31 août 1952 dans l'hôpital de Kwezi-Pont-de-Fer, une localité au centre du Gondo. A l'époque agité par une guerre de décolonisation, le pays est instable. La famille Musavu, issue d'un clan converti au XIXème siècle à l'islam, fait partie de l'aristocratie traditionnelle qui s'oppose alors à la République de Gallouèse. Liée à la confrérie Tijâniyyâ, une organisation soufie rattachée à la branche qadirienne, la famille dispose d'appuis dans les réseaux musulmans. Ainsi, Jibril, premier fils de son père, est envoyé à l'âge de dix ans en Azur pour étudier le Coran et devenir imam.

En 1962 en Azur, la République durcit les lois laïques qui s'imposent au pays, en tentant de favoriser l'athéisme. La madrasa où étudie Jibril est nationalisée en 1965 et transformée en école républicaine, sur le modèle de l'enseignement occidental, où l'on apprend la science moderne plutôt que la religion. Sans que les Musavu puissent véritablement s'y opposer, les autorités de l'établissement proposent de conserver le jeune adolescent inscrit dans leurs locaux, ce qui leur permet de nouer un pacte avec la famille gondolaise. Jibril se trouve alors au centre d'un accord entre sa famille et ses professeurs, noué sur la base du contrôle par sa famille d'un site d'orpaillage lucratif.

Jibril est donc diplômé des écoles azuréennes en 1970. Plutôt que de retourner au Gondo, où la fragile IIème République est soumise à de fréquents coups d'Etat, il rejoint un cousin étudiant en Gallouèse. Il s'inscrit à des études commerciales, qu'il poursuit jusqu'à décrocher une licence. Il est alors contacté par PETRAZUR, la compagnie nationale azuréenne d'hydrocarbures, en raison de son profil multilingue, pour devenir commercial auprès de clients en Eurysie. PETRAZUR cherche en effet des débouchés à sa production pétrolière, très encouragée par le gouvernement républicain.

En 1978, le régime républicain s'effondre en Azur ; Jibril, qui se fait appeler Gabriel en Eurysie, quitte la compagnie pétrolière et rejoint sa famille au Gondo. Les Musavu ont alors une position élevée dans le pays, de par leur proximité avec l'un des chefs de la junte issue du coup d'Etat de 1974, qui n'est autre que le beau-frère de Jibril. A l'âge de vingt-sept ans, en 1979, il travaille au sein du cabinet du Ministre de l'Economie, à Sainte-Loublance. Il se marie l'année suivante avec Khadija, une autre représentante d'une maison aristocratique musulmane gondolaise. Un second mariage, licite en islam, l'unira deux ans plus tard à Maëlle, originaire de l'ethnie Likra de l'est du pays. Après 1983, un nouveau changement de régime fragilise sa position politique, mais il conserve ses avantages au Gondo en prenant la tête d'une compagnie privée, la Société Est-Gondolaise d'Exports Agricoles, qui développe la culture du coton irrigué dans les régions côtières pour subvenir à la demande croissante de l'industrie mondiale des textiles. Il touche également à des activités minières, et dispose de parts dans la compagnie gestionnaire du port de Sainte-Loublance.

En 1992, il achète des actions dans diverses entreprises occidentales, en particulier dans les chantiers navals messaliotes, dans le cadre d'un accord opaque lié à des liens supposés de corruption entre certains responsables politiques de la République de Messalie et des hommes d'affaires afaréens. Cet échange de bons procédés, grâce auquel un groupe eurysien, Rio Amarillo, obtient des autorisations de prospection minières inédites dans des régions largement sous-investies du Gondo, lui permet de mettre le pied dans la société eurysienne.

En tant que l'un des hommes les plus riches du Gondo, il bénéficie d'une stature importante à Messalie, qui se veut être une place de rencontres et d'échanges entre hommes d'affaires ; en 1998, il est naturalisé azuréen, faisant valoir que c'est à Sijilmassa qu'est née l'une de ses filles, et qu'il a accomplit tous ses devoirs de musulman. Cette citoyenneté lui permet d'étendre son influence au sein du monde économique azuréen. Rassemblant ses activités au sein d'une entité dont il assure la présidence, la Fondation Gabriel Musavu, il devient aussi un acteur du monde de la finance en s'intéressant aux lucratives activités d'assurances dans le secteur automobile. Il multiplie aussi les prises de position au sein de conseils d'administrations de banques privées, comme Phynansia et le Berogilo Trade & Stocks, des institutions qui financent la dette publique de plusieurs pays occidentaux, notamment la République de Messalie. En 2008, Gabriel Musavu achète d'ailleurs un somptueux château en Garance, le Domaine Saint-François, qu'il fera restaurer et qui est l'une de ses multiples propriétés à travers le monde. En 2010, il est cité dans le top 10 des hommes d'affaires les plus influents de la décennie par le journal économique kah-tanais La Rente.

Le déclenchement de la crise politico-financière messaliote à partir de 2007 est néanmoins un sujet d'inquiétudes croissantes pour une bonne part des réseaux bancaires, pour qui l'effondrement de la Banque Océane, un établissement en très mauvaise santé financière, signifierait la disparition d'un débiteur au passif s'élevant à des dizaines de milliards de dollars. La Fondation Musavu est l'un des actionnaires de la Banque, mais c'est surtout pour l'argent prêté à l'institution que l'homme d'affaires azuro-gondolais s'inquiète. Avec d'autres acteurs financiers inquiets de la dégradation de la situation qui laisse supposer une échéance prochaine défavorable à leurs intérêts, Musavu organise des réunions à partir de décembre 2010 visant à coordonner les personnalités du milieu entrepreneurial et patrimonial messaliote afin de contraindre le gouvernement à adopter des mesures favorables à leurs intérêts. Il juge en effet que la réaction des capitalistes messaliotes est trop molle face à la situation ; de nombreux investisseurs étrangers sont également surpris de la passivité de leurs homologues messaliotes, et c'est en leur nom que Musavu prend les choses en main à partir de ce moment. L'association de ces intérêts particuliers, formellement établie le jour de Noël 2010, est bien vite dénommée dans la presse comme l'Interbancaire. Musavu négocie, au début de l'année 2011, un accord avec le Directoire ; le Mémorandum du 18 mars établit enfin une perspective de solution, qui ne durera pas au-delà de l'été.

Le 7 mars 2011, quelques semaines après la censure du gouvernement Nagy-Bocsa qui avait profité de la crise, le remplacement de ce dernier par Soledano renforce le bras de fer entre les créanciers de la Banque Océane et l'Etat messaliote, au point qu'une lettre ouverte demandant des réformes et un changement d'attitude au Parlement est adressée au Premier-Directeur ; Gabriel Anate Musavu entre alors sur la scène publique auprès de l'opinion. Il est le visage du monde financier ; le fait qu'il soit un homme Noir, étranger de surcroît, contribue à le rendre très identifiable dans le pays. Parmi les opposants à toute réforme économique demandée par l'Interbancaire, certains jouent la carte du racisme pour décrédibiliser sa personnalité et les exigences qu'il porte.

Sans se laisser impressionner, Musavu préside l'Interbancaire, qui coalise les intérêts privés soucieux de voir l'Etat se réformer sans mettre en danger leurs investissements, dans le rapport de forces face à la classe politique messaliote. Un compromis est trouvé à la fin du mois de mars, prévoyant des réformes structurelles par des privatisations d'entreprises, en échange de liquidités soulageant le déficit brûlant de l'Etat. Cependant, la mise en oeuvre des mesures acceptées par Petrucci provoque des oppositions et des ralentissements, menant à un deuxième raidissement dans la crise à l'automne 2011. Avec les autres dirigeants des banques internationales, Musavu assume alors une politique de chantage à l'égard du gouvernement messaliote, qui tente d'abord d'exciter l'opinion contre les investisseurs, puis de temporiser, avant de se rétracter à nouveau et ainsi de prêter le flanc à la Décision du 18-Janvier 2012 qui permet à la Cour Suprême de bloquer les pouvoirs du gouvernement.

Musavu avait rencontré Wattreau, la Présidente de la Cour, dès le milieu de l'année 2011. Ensemble, ils mettent en oeuvre une alliance entre le pôle judiciaire public et les milieux d'affaires privés pour contraindre l'Etat messaliote à se réformer ; des Etats étrangers, préoccupés par leurs créances locales, prêtent main-forte au nouveau dispositif qui gère Messalie, la Troïka. Musavu pour l'Interbancaire, Wattreau pour la Cour Suprême, et Tomarels pour les parlementaires forment ce trio qui gère de fait l'administration du pays, et qui élabore une réforme constitutionnelle entrant en vigueur en avril 2015.

A partir d'avril 2015, Musavu, ancien chef de l'Interbancaire, est élu Président du Conseil d'Administration, une institution formalisée dans la Constitution qui a le droit de censure du gouvernement ; ce Conseil rassemble les détenteurs de la dette souveraine messaliote, et permet d'éviter que l'écueil dans lequel était plongé le pays durant la crise ne se répète ; en effet, il donne à présent un droit de veto aux investisseurs pour refuser un profil de Premier-Directeur qui ne leur conviendrait pas. Ce système, très sécurisant pour les investisseurs étrangers, permet le déblocage de milliards de dollars internationaux d'aide et de financements qui permettent de remettre l'économie messaliote à flots.

Personnalité :

Gabriel Anate Musavu a été très décrié par l'opposition à la Troïka, au point de créer un personnage froid, calculateur, brutal en négociations et sans aucun pathos pour les classes populaires, un portrait qui lui colle à la peau et qui correspond assez à la réalité. D'un naturel réservé, musulman pratiquant mais surtout homme d'affaires, sa communication ne le rend en effet pas sympathique. En personnel, il est généralement distant et méfiant.

Chronologie
1952 — Naissance à Kwezi-Pont-de-Fer, au Gondo.
1962 — Il part en Azur étudier le Coran pour devenir imam.
1968 — Il rejoint un établissement laïque.
1970 — Etudiant en commerce en Gallouèse.
1973 — Licencié d'économie commerciale, il rejoint PETRAZUR pour travailler en Eurysie occidentale.
1978 — Retour au Gondo.
1979 — Mariage avec Khadija. Entre au cabinet du ministre gondolais de l'Economie.
1981 — Mariage avec Maëlle.
1983 — Un changement politique lui fait quitter le ministère et se concentrer sur ses activités privées, dans le coton et le fret maritime surtout.
1992 — Il entre au conseil d'administration des chantiers navals messaliotes.
1998 — Il obtient la nationalité azuréenne.
2000 — Création de la Fondation Gabriel Musavu qui réunit ses activités.
2008 — Achat du Domaine Saint-François, en Garance, dans la campagne messaliote.
2010 — Il est cité dans le top 10 des personnalités économiques les plus influentes par le journal La Rente. Il devient président de l'Interbancaire, un groupe d'intérêt économique.
2011 — Lettre ouverte à Petrucci. Il participe aux négociations avec le gouvernement.
2012 — Il rejoint la Troïka, et assume des fonctions exécutives à Messalie.
2015 — Election par les Actionnaires d'Etat au poste de Président du Conseil d'Administration.

4971
Étienne Mitsar

Joueur : Timour
https://www.lequipe.fr/_medias/img-photo-jpg/quelle-sera-la-place-du-sport-dans-le-gouvernement-d-emmanuel-macron/1500000000812922/44:131,2345:1665-828-552-75/9bb35.jpg


Carte d’identité :

Âge : 37 ans en 2016, né le 4 août 1979.
Genre : masculin.
Lieu de naissance : Vème arrondissement de Messalie.
Nationalité : Messaliote.
Statut conjugal : instable.
Fonction : Directeur de l'Attractivité et du Rayonnement dans le LVIème Directoire de la République de Messalie (2015 - période actuelle)
Parti politique : Parti réformateur

Citations :

« Une dictature, c'est un régime ou une personne ou un clan décident des lois. Une dictature, c'est un régime où on ne change pas les dirigeants, jamais. Si Messalie c'est cela, essayez la dictature et vous verrez ! La dictature, elle justifie la haine. La dictature, elle justifie la violence pour en sortir. Mais il y a en démocratie un principe fondamental : le respect de l'autre, l'interdiction de la violence, la haine à combattre. »
Propos tenus sur un plateau de télévision face à un opposant politique qui accusait la Troïka d'avoir été une forme de dictature, à quelques jours des élections de mars 2015.

« Le socialisme, c'est très gentil, mais ça ne fonctionne pas. »
Réponse à un député dans l'hémicycle, en 2016.

« La compétition mondiale est un monde de fauves, pas de peluches. Vous avez la panthère Fortuna, le lion Alguarena, le tigre kah-tanais, le léopard velsnien... et vous voudriez ronronner sur le tapis comme un petit chat grassouillet ? Vous attendez les croquettes, mais de la part de qui ? Ne dites pas que nous sommes trop faibles, même un chat peut faire reculer un éléphant. Et vous pensez qu'il faut regarder les gazelles afaréennes, les zèbres nazumis et les souris aleuciennes passer en attendant notre tour ? Il faut sortir les griffes et faire preuve d'agilité, et se jeter à la poursuite du pactole. »
Discours tenu aux journalistes pour justifier sa politique de compétitivité salariale.

Biographie :

Étienne Mitsar naît dans le Vème arrondissement ; ses parents sont médecins. On prête à sa famille une lointaine origine koltare. Elève modèle, aux bulletins sans taches, il se fait remarquer par ses professeurs pour son caractère extraverti et quelque peu séducteur, et son goût pour le théâtre. Il écrit une pièce pour un seul en scène qu'il représentera, « Babylone papillonne », une oeuvre qu'un de ses professeurs de classe préparatoire qualifiera plus tard de « merdique babillage adolescent », ce à quoi Etienne répondra plus tard, une fois devenu ministre, que c'était un « vieux jaloux, médiocre briseur de talents, digne rouage de la bureaucratie vérolée de cette époque. » Il étudie au prestigieux lycée du Saint-Christ-Sauveur à Messalie, où il prépare l'entrée à l'Académie Nationale des Lettres, qui forme les plus grands intellectuels. Il s'y reprend à trois fois sans succès, échouant au concours d'entrée à tous ses essais. Pendant cette période d'échec académique, il anime une troupe de théâtre. Il a alors entre vingt et vingt-cinq ans.

En 2004, il devient le conseiller personnel de Sergio Karabadan, un milliardaire némédo-akaltien. Il fréquente ainsi pendant deux ans les plus hautes sphères des milieux économiques, malgré son jeune âge. Volubile et à l'aise en haute société, un anonyme le qualifiera plus tard de « courtisan. » Il aurait ainsi joué un rôle majeur dans l'acquisition par le groupe Karabadan du Crédit Espérantin, un des plus grands établissements bancaires sur la façade occidentale eurysienne.

Pour des raisons non expliquées, il quitte le service de Karabadan et travaille dans la finance internationale. Il passe notamment régulièrement à Carnavale, où il se taille un petit carnet d'adresses dans les maisons inférieures. On le dit proche de Pervenche Obéron, mais c'est sans doute une rumeur diffusée soit pour lui nuire, soit pour lui bénéficier, et qu'il a peut-être lancé lui-même pour favoriser sa stature.

En février 2011, il est recruté par Gabriel Anate Musavu, président de la fondation qui porte son nom, pour conseiller l'action de l'Interbancaire, le syndicat des bailleurs de l'Etat messaliote en crise. Etienne joue ainsi un rôle important après la mise en oeuvre du système de la Troïka, qui préempte les fonctions gouvernementales pendant trois ans pour purger l'Etat de la corruption qui le gangrène et clarifier ses comptes publics. Au service de ce système, il fait la rencontre de Léandre Garras de Tomarels, l'homme fort du mouvement pro-libéral ; il rejoint le Parti réformateur, appâté par l'idée de faire un bout de carrière en politique. La victoire électorale de mars 2015 donne les clés du pouvoir aux libéraux et Mitsar est nommé directeur ministériel dans le LVIème Directoire ; il prend en charge le portefeuille de l'« Attractivité et du Rayonnement », un ministère de l'Economie réorganisé pour mettre en oeuvre le programme de privatisations et de stimulation de l'investissement privé. C'est donc notamment lui qui organise la Grande Loterie de Messalie à la fin de l'année 2016.

Personnalité :

Etienne a de l'énergie, de l'humour, et toutes les qualités d'un comédien de théâtre. Il a peu d'amis personnels, étant habitué à briller seul et à manipuler son entourage. Tomarels a de l'autorité sur lui, mais le jeune directeur est ambitieux et imprévisible. Il n'a pas de goût pour les questions idéologiques, mais il est naturellement imprégné des idéaux libéraux de compétition.

Chronologie
1979 — Naissance à l'hôpital de la Timonerie, dans le Vème arrondissement.
1993 — A 14 ans, il joue sa première pièce de théâtre seul en scène, qu'il a écrite.
1998 — Classes préparatoires au lycée du Saint-Christ-Sauveur.
2004 — Entrée au service de Sergio Karabadan, milliardaire afaro-aleucien.
2011 — Entrée au service de la Troïka et retour à Messalie.
2015 — Il rejoint le Parti réformateur, et est nommé directeur de l'Attractivité et du Rayonnement après la victoire aux législatives de mars.

8332
Pierre Freycinet

décédé
https://bernard-henri-levy.com/wp-content/uploads/2022/05/Francois-Mitterrand-bernard-henri-levy-lexique-bhl.jpg


Carte d’identité :

Âge : Né en 1924, mort en 1993 à l'âge de 71 ans.
Genre : masculin.
Lieu de naissance : Xème arrondissement de Messalie.
Nationalité : Messaliote.
Statut conjugal : époux de Danielle Grasse et père de Richeline.
Fonction : Ancien Premier-Directeur de la République de Messalie lors des XLVIIème, XLVIIIème et XLIXème Directoires (1973-1990)
Parti politique : Parti républicain

Citations :

« La démocratie, c'est le droit institutionnel de dire des bêtises. »
Phrase prononcée à la radio en 1988.

« Mieux vaut maintenir en place un adversaire docile qu'un ami indocile. »
Réplique qui lui est attribuée par la presse au sujet de sa relation avec Paul Carrieù, en 1987.

« Celui qui consent à la rupture avec l'ordre que nous avons établi, avec la société de la liberté et de l'égalité démocratiques, celui-là, je le dis, ne peut être adhérent du Parti républicain. »
Discours tenu au Congrès du Parti républicain en 1979, où il vilipende les visées révolutionnaires de l'extrême-gauche qui lui fait concurrence pour la première fois pour les législatives de 1980.

Biographie :

Pierre est le fils de Teresa et Manuel-Marco Freycinet, ce dernier étant le fondateur et le meneur du Parti républicain à partir de 1956 et jusqu'à sa retraite en 1973. Né dans le Xème arrondissement, Pierre naît dans une période trouble pour Messalie, avec la montée de l'industrialisation et des luttes ouvrières, notamment des syndicats et des partis de gauche. Il a six ans lors de la fameuse Grève des Dockers qui paralyse le pays. Après l'insurrection du quartier du Souvenir contre le gouvernement, la famille s'exile à Fortuna. Il reviendront s'installer à Carmence, dans la province du Verdan, à partir de 1937. Pierre a alors treize ans ; ses parents, très actifs politiquement et adeptes de la stratégie de l'entrisme, sont des militants de gauche radicale qui dissimulent leurs activités sous le régime conservateur et autoritaire d'Antoine de Barrigue, le Premier-Directeur de l'époque, dit régime de la Concorde.

Pierre est un enfant discret et studieux. A dix-neuf ans, il s'attire la réprobation de ses parents pour avoir entretenu une liaison avec la fille de l'un de ses professeurs au prestigieux lycée du Saint-Christ-Sauveur où il se destine à une école de magistrats. Teresa, sa mère, lui reproche d'être trop calme et trop perméable aux valeurs de discipline de la société messaliote de l'époque.

Pierre devient finalement avocat en 1949, ce qui lui permet de jouer un rôle important dans la structuration de réseaux de jeunes intellectuels opposés au régime de Barrigue mais néanmoins peu motivés par l'insurrectionnalisme révolutionnaire professé par les communistes radicaux. Ses parents, militants syndicalistes, sont également de moins en moins adeptes des stratégies radicales telles que professées par Auguste Branc ; ils cherchent le moyen d'établir le socialisme réel en se gagnant les populations rurales et les travailleurs, qui adhèrent très largement à l'idéologie conservatrice du régime. Il fait la rencontre de Danielle Grasse, fille de savonniers, qu'il épouse en 1950, et avec laquelle il aura plusieurs enfants, dont sa fille préférée Richeline.

En 1951, l'annonce de la mort d'Antoine de Barrigue soulève un vent d'espoir pour un renouveau démocratique à Messalie. En 1956, des partis d'opposition ancrés à gauche fondent le Parti républicain dont son père prend la tête. Pierre est un appui important pour Manuel-Marco ; ensemble, ils participent à faire du Parti une machine électorale et une organisation de masse coordonnée au mouvement syndical ; le parti remporte les élections législatives de 1961. La prise du pouvoir est l'acmé du mouvement républicain.

Pierre travaille au cabinet de son père pendant l'ensemble de son règne en tant que Premier-Directeur, pendant douze ans entre 1961 et 1973. Selon certains détracteurs, il influence le leader syndicaliste devenu chef du gouvernement vers des options politiques moins radicales, qui le font rejeter toute alliance avec les communistes, dans une stratégie de conquête de la classe moyenne et de la petite bourgeoisie. L'attentat du 7 juin 1964 consomme cette division. Elu député en 1967, il se fait connaître par sa culture et sa rhétorique, et sa capacité à naviguer entre radicalité et modération.

En 1973, Manuel-Marco annonce son intention de se mettre à la retraite ; il encourage les membres du Parti à confier la direction du mouvement à son fils, qui devient alors Premier-Directeur du XLVIIème Directoire. Son arrivée au gouvernement marque une inflexion durable de la politique républicaine, qui cesse d'être le vecteur de conquêtes sociales pour devenir ce que ses détracteurs appelleront plus tard un « verrou » ; ultra-majoritaire, détenant les clés de tous les pouvoirs, le Parti républicain défend des mesures sociales (caisses de retraite publique, assurances sociales contre la maladie et le chômage...) mais empêche l'émergence d'une opposition politique crédible, qu'elle soit à sa droite ou à sa gauche ; les députés d'opposition marchandent régulièrement avec le Parti pour conserver leur place. On accuse aussi Pierre Freycinet d'avoir mis en place un système de surveillance, de trucages de scrutins électoraux et de barbouzeries qui expliquerait sa longévité à la tête de l'Etat et du Parti.

Pierre ne connaît en effet aucun rival. Il gouverne depuis sa stature de chef du gouvernement, plaçant des fidèles à tous les postes clés, et s'appuyant sur les réseaux informels, y compris ceux de la pègre, pour diriger. La forme de la démocratie est cependant maintenue ; l'opposition vivote, inoffensive. Dans son effort de tenir sous contrôle les principaux leviers du pouvoir, Pierre Freycinet s'oppose à Raoul Nagy-Bocsa, un grand argentier, dirigeant la massive et prestigieuse Banque Océane, à partir de 1974, pour diverses raisons obscures.

A partir de la fin des années 80, des rivaux émergent contre Pierre Freycinet, notamment Paul Carrieù, un député venu de la droite protestante et passé au centre sans étiquette, rallié aux républicains après la victoire de 1961. Opportuniste et talentueux, Carrieù coalise députés mécontents de la toute-puissance du Premier Directeur et représente une aile plus libérale et plus souriante du Parti républicain, face à la dynastie Freycinet dont la domination ne doit pas être discutée. A l'issue des législatives de 1987, Pierre ouvre son gouvernement pour rassurer ses oppositions internes et les neutraliser, en proposant à Paul Carrieù un poste de ministre. Celui-ci accepte, mais plutôt que de faire preuve de reconnaissance, il en profite pour dire publiquement ses désaccords avec le Premier-Directeur, notamment au sujet de la politique économique ; alors que la plupart des pays voisins embrassent des politiques libérales dans le cadre de la globalisation des échanges, la politique protectionniste de la République de Messalie entretient un relatif retard de l'économie, et la dépréciation de la drachme. Revenant à un discours imprégné de socialisme, Freycinet désavoue les discours de réforme de Carrieù et le révoque de son gouvernement à peine un an après sa prise de poste.

La situation économique ne s'améliorant pas, le Parti républicain est de plus en plus traversé par le désir de réformer un certain nombre de politiques monétaires et commerciales et de s'aligner sur les politiques libérales de ses voisins. C'est ce qui explique la crise interne du Parti qui se montre au jour lors du Congrès de décembre 1989, plusieurs ministres déclarant leur opposition au gouvernement de Pierre Freycinet. En février 1990, celui-ci déclare par une allocution télévisée qu'il « demande au peuple messaliote de lui rendre une pleine et entière confiance », provoquant des législatives anticipées, dans le but de désorganiser son opposition interne. Le Parti républicain menace d'exploser. Charles Foresta, l'un des plus anciens ministres de Freycinet et une figure centrale du parti, demande au Premier-Directeur de se retirer, ce que Pierre accepte finalement le 17 février 1990, quelques jours avant l'élection. Il démissionne ; le Parti républicain, à nouveau vainqueur car sans opposition crédible, conserve sa majorité parlementaire. Paul Carrieù en prend la tête et est élu Premier-Directeur.

Pierre se met à le retraite dans le village où ses parents avaient une maison, à Aurac, dans la Garance ; il y meurt le 8 novembre 1993 d'un cancer de la prostate.

Personnalité :

Pierre Freycinet était un homme cultivé, patient, stratège, dénoncé comme calculateur et hypocrite par ses détracteurs. Sa capacité à louvoyer entre discours de gauche et politique de conservation ont fait sa force et sa faiblesse, quand il s'est retrouvé aux prises avec les républicains modérés qu'il a lui-même créé.

Chronologie
1924 — Naissance dans le Xème arrondissement de Messalie.
1930 — Répression de l'insurrection du Souvenir ; sa famille s'exile à Fortuna.
1937 — Retour à Messalie, les Freycinet s'installent à Carmence.
1942 — Entrée au lycée du Saint-Christ-Sauveur.
1949 — Début de sa carrière d'avocat.
1950 — Mariage avec Danielle Grasse.
1958 — Naissance de sa fille Richeline.
1961 — Entrée au secrétariat de son père Manuel-Marco, leader syndical élu chef du gouvernement.
1964 — Attentat communiste contre le Parti républicain.
1973 — Accession au poste de Premier-Directeur.
1980 — Réélection à la tête du gouvernement. Il règne sans partage.
1987 — Elections plus difficiles dans un contexte économique tendu. Il tend la main aux républicains libéraux dont Paul Carrieù fait partie.
1988 — Crise avec Carrieù et avec la faction libérale du parti.
1990 — Démission du gouvernement face à l'impossibilité de retrouver le contrôle du Parti.
1993 — Décès à Aurac, en Garance, d'un cancer de la prostate.
29246
Atlas des provinces de Messalie


https://i.imgur.com/7u42Xjz.png


Garance
Archalide
Cyvènes
Verdan
Nachaïe
Aurez

Aperçu du territoire messaliote

Messalie est un Etat d'Eurysie du Sud-Ouest dont le territoire couvre une superficie de plus de 90 000 km², sur toute la zone continue située entre l'Océan d'Espérance et les Etats voisins de Listonie, des Trois-Nations et d'Antérinie, plus quelques îlots situés près de la côte. Ce territoire est peuplé d'environ 10,5 millions d'habitants, dont un gros tiers est concentré dans la métropole de Messalie, sur la côte, qui est la plus grosse concentration de population du pays et sa capitale politique et économique. La ville de Messalie a donné son nom à l'Etat car c'est à partir d'elle que s'est construit ce qui est aujourd'hui connu comme la République de Messalie.

Le climat à Messalie est leucytaléen ; été chauds et hiver doux règnent sur la côte, tandis qu'un climat plus continental tempère l'arrière-pays, notamment dans les régions montagneuses. Propice à l'agriculture, la vallée du Verdan près de laquelle est bâtie la capitale a aussi longtemps été une voie de communication importante entre le centre du continent et la mer, d'où la position de place commerciale de la ville, longtemps réputée pour ses marchés et sa projection vers l'outre-mer.

Le terroir messaliote est diversifiée. L'agriculture représente le premier usage de l'espace, avec plus de 36 % des surfaces qui y sont consacrées, surtout dans la partie nord : arboriculture, céréaliculture et élevage prédominent. Vers le sud et la côte, le climat plus sec et le relief plus accidenté sont adaptés à la culture de la vigne qui est un aspect essentiel de la culture locale. L'élevage pastoral des ovins et des caprins a aussi été longtemps une source de revenus, mais il a eu tendance à décliner tout au long de l'urbanisation du pays au XXème siècle, favorisant l'apparition des paysages de forêts et de garrigues.

D'un point de vue administratif, le territoire messaliote est divisé en huit provinces, dont une province spéciale, la Cité de Messalie. Les sept autres provinces sont moins peuplées et souvent plus rurales, d'où une opposition fréquente entre ville et campagne, qui se traduit aussi bien dans l'histoire de l'Etat messaliote que dans la répartition des infrastructures économiques. Les provinces côtières, comme l'Archalide ou la Nachaïe, sont cependant plus urbanisées que l'arrière-pays, notamment la Garance ou le Maurac. Les provinces sont elles-mêmes subdivisées en 45 dèmes, qui est l'échelon administratif et électoral de base ; ce découpage, hérité de l'histoire plutôt que d'une logique gestionnaire, participe à entretenir une forte identité territoriale.







La Garance


La Garance est sans doute la plus connue des provinces de Messalie. Son emblème, la croix potencée, figure au blason national. Sa ville principale est Ayx. Elle est peuplée par 1 086 705 habitants selon le dernier recensement de 2016. Elle est constitué de six dèmes : les dèmes d'Ayx, des Sorpades, d'Estolie, de Haute-Garance, des Marosques et du Rouseron.



16. Ayx
https://pbs.twimg.com/media/GKfo9rrW8AATFcQ.jpg:large

Ayx est la capitale historique, économique et administrative de la province de Garance ; elle est peuplée de 280 000 habitants. C'est l'un des dèmes les plus riches de Messalie. Ville d'arts et de culture, elle est réputée pour son centre-ville aménagé au XVIIème siècle, contenant des hôtels particuliers remarquables et des musées d'art classique. L'avenue Rabeaux et la fontaine Sainte-Marthe sont au coeur de la ville touristique et commerciale. Ayx attire chaque année presque un demi-million de visiteurs en raison de la profusion de son paysage culturel. Le musée Oréal, dont la collection de toiles peintes par de grands impressionnistes tels que Pablo Ceszàn ou Camille Grenet, est celui qui recueille le plus grand nombre d'entrées.

Ayx est une ville traditionnellement ancrée à droite, de part son électorat bourgeois. Elle a pour députée-maire la présidente du Parti chrétien-démocrate, Elisabeth d'Almirante, depuis 2004.

https://cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/TRDCHLLOIG4BDFOJ6IV5WOARUA.jpg

La campagne ayxoise a depuis longtemps attiré les voyageurs en quête de la quiétude des rives ensoleillées de l'Océan. De nombreuses propriétés viticoles prestigieuses émaillent la campagne ; elles appartiennent souvent à de riches personnages de la haute société ou bien à des étrangers qui y ont une résidence d'été. La Montagne de la Sainte-Paix, à la silhouette romantique, culmine à 1040 mètres d'altitude ; elle a inspiré de nombreux peintres (dont l'artiste phare d'Ayx, Pablo Ceszàn) et suscite un marché de l'immobilier très prolifique, car la vue sur elle est très recherchée.




17. Les Sorpades
https://www.francecomfort.com/l/fr/library/download/urn:uuid:597393cb-13a7-43bc-be49-10686542fca7/jdg+calanque+6+jardin+du+golf+frankrijk+marseille+cassis+varen+kust+middellandse+zee+vakantiepark.jpg?scaleType=3&width=1600&height=1000

Le dème des Sorpades est situé sur la côte de la Garance, au sud de la Cité de Messalie ; il contient la façade maritime calcaire, au relief déchiqueté, qui abrite le Parc des Calanques. Dans l'arrière-pays s'y trouvent essentiellement de petits villages de villégiature perdus au fond de la garrigue, ce qui contribue à expliquer la faible population de ce territoire (140 000 habitants). Le dème des Sorpades était historiquement un terroir de marins et d'éleveurs de moutons, qui vivaient du produit de leur pêche dans des petites localités pittoresques enfouies au fond des criques. C'est à Antiphamos, l'un des îlots sorpadiens, qu'a été trouvé le « Trésor d'Antiphamos » de pièces numéraires antiques, l'une des plus belles découvertes de l'histoire de Messalie. De fait, le paysage de falaises et de calanques était propice pour les voiliers en bois des époques antérieures, qui y trouvaient un refuge en cas de tempête ou pour y faire cale sèche. Bâtie sur une calanque moins acérée, Messalie est elle-même l'un de ces villages, qui a prospéré pour devenir une métropole commerciale. Depuis l'urbanisation du XXème siècle, le dème des Sorpades somnole. Sa population de retraités est importante, et en-dehors des résidents permanents, il est essentiellement peuplé par les touristes lors de la période estivale. Sa principale localité est la petite ville de Kallikinitopolis.



18. L'Estolie
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/37/G%C3%A9menos-vue-53.JPG

L'Estolie est un dème situé en périphérie de la métropole de Messalie, sur le massif du même nom. Sa principale localité est Gardennes ; il est peuplé de 175 000 habitants. Moins touristiquement attractif que la plupart des autres terroirs de Garance, ce dème a néanmoins un patrimoine indiscutable, par exemple à travers ses anciennes gares de village et ses possibilités de randonnées dans la campagne, qu'apprécient les Messaliotes le dimanche. Les principales activités sur le secteur sont la logistique, de part la présence de l'autoroute, et l'arboriculture des oliviers et des fruitiers qui emploie une part non négligeable de la population, que ce soit dans le travail agricole ou bien dans les industries de transformation tels que les caves ou les industries agro-alimentaires. Estunion est par exemple un grand acteur sur le marché des fruits confits, notamment des cerises et des melons.



19. Haute-Garance
https://www.grandangle.fr/sites/default/files/styles/slideshow_node_preview/public/voyage/lourmarin-luberon.jpg?itok=6Qd4SLzk

Le dème de Haute-Garance est situé au coeur de l'arrière-pays messaliote. Il a autour de 175 000 habitants mais abrite de nombreux résidents étrangers, en réalité de riches propriétaires venus des grands pays eurysiens (Fortuna, Teyla, Tanska) qui y possèdent des maisons et des propriétés. C'est en effet une région de vigne, de lavande et d'oliviers par excellence, et les retraités aiment y goûter une vie paisible où abondent les plaisirs de la table. La Haute-Garance est l'un des premiers dèmes messaliotes en terme de population de retraités. Sa localité principale est le village de Roquehautes, qui attire des touristes pour son aspect pittoresque perché sur la colline, dominant la campagne.



20. Les Marosques
https://blog.toploc.com/wp-content/uploads/2024/07/antheor-var-france.jpg

Les Marosques désignent une série de petits villages côtiers qui forment le cinquième dème de Messalie. Habités par 140 000 personnes, ces localités modestes dont la plus importante est La Tour-Sarrazine portent dans leur nom une histoire éloquente ; celle des razzias de pirates venus d'Afarée occidentale au milieu du Moyen Âge. L'intérêt touristique de ces localités, au-delà de leurs paysages typiquement leucytaléens, est de pouvoir visiter les tours et les vestiges de forteresses médiévales qui ponctuent les sommets ; ils rappellent une époque où l'horizon de la mer était aussi celui de l'angoisse pour les populations locales. En réalité, il semble surtout qu'au-delà des attaques avérées de pirates venus du Bajusid et d'Abou-Yamen, la région des Marosques a longtemps été une enclave résistant à l'hégémonie des puissances locales. De cette histoire guerrière il reste encore des traces dans le tempérament local, qui déclare ne pas faire partie de la Garance historique.



21. Le Rouseron
https://pictures.laprovence.com/cdn-cgi/image/width=3840,format=auto,quality=80,trim.left=0,trim.top=62,trim.height=428,trim.width=779/media/breves/2022-04/2022-04-26/breves6268246b030c0_4.jpg

Le Rouseron est le plus pauvre des dèmes de la Garance. Avec 175 000 habitants, il représente un ancien territoire à l'activité industrielle modeste, durement touchée par la globalisation des échanges à partir des années soixante-dix. Il s'y trouvait pourtant toute une activité liée à la présence de la rivière, notamment des moulins à papier et des filatures de soie, qui ont fait la prospérité des villages de la région. Durant l'ère industrielle, le Rouseron a aussi été un foyer d'agitation sociale, et l'un des bastions électoraux des républicains. Cette histoire appartient désormais au passé ; le nombre de chômeurs est relativement important au Rouseron, notamment dans sa localité principale, Saint-Auber. Le déclassement s'y fait sentir.



L'Archalide


L'Archalide est la grande région sud de Messalie ; c'est la plus étendue et l'une des plus peuplées. Elle a 1 682 640 habitants, et sa ville principale est Epirée, qui est la plus peuplée localement. L'Archalide est connue dans les contes pour être le lieu de scènes de mythes antiques, notamment des voyages d' Odysse.



22. Epirée
https://woody.cloudly.space/app/uploads/montpelliertourisme/2022/10/thumbs/ANTIGONE-VUE-DE-L-ARBRE-BLANC-%C2%A9OT3M-V.Paduano-min-1920x960-crop-1668090054.jpeg

Epirée est la capitale administrative de l'Archalide, c'est aussi le vingt-deuxième dème républicain de Messalie. Elle abrite 455 000 habitants, et est un bassin d'activités important. De nombreux étudiants y résident, et s'y trouvent des industries importantes. Fondée après Messalie par les Hellènes, elle a été l'une de ses concurrentes avant de devenir un emporion, un comptoir pour la thalassocratie naissante. Elle traîne une mauvaise réputation pour avoir longtemps été une ville où on prospéré les mouvements d'extrême-droite, mais cette histoire est aujourd'hui à tempérer par la présence de groupes antifascistes actifs. Epirée est connue comme un dème où la vigilance démocratique est plus importante qu'ailleurs, notamment contre la corruption en politique.



23. Chalcédémone
https://belvisi.eu/wp-content/uploads/2015/03/OPP054.jpg

Chalcédémone est le vingt-troisième dème messaliote, peuplé par 210 000 personnes essentiellement concentrées dans la ville du même nom, qui est un port actif sur l'Océan d'Espérance. Les chantiers navals y emploient une part importante de l'activité, et ce malgré le relatif déclin de la production navale. Fondée par les Hellènes, cette colonie a longtemps été une cité-Etat avant d'être absorbée dans l'orbite de la métropole messaliote. Elle était un point relais sur les routes commerciales reliant la Leucytalée à l'Eurysie du Nord. Elle a aussi été un point important du commerce triangulaire entre l'Eurysie, l'Afarée et le Nouveau-Monde, à l'époque de la colonisation et de l'esclavage. La ville est aujourd'hui connue pour ses chantiers navals qui ont été parmi les plus grands en Eurysie occidentale.



24. Casteira
https://static.actu.fr/uploads/2019/06/IMG_3269.jpg

Ancienne grande région industrielle et ouvrière, Casteira est peuplé de 420 000 habitants, et se trouve à l'est de la grande plaine d'Archalide. Elle fait partie des derniers territoires à avoir rallié l'Etat messaliote à la suite d'un échange de possessions en 1653. C'est aujourd'hui une ville populaire, où les inquiétudes montent sur la possibilité de sauvegarder l'emploi local dans un monde qui s'accélère et où les délocalisations industrielles sont de plus en plus fréquentes.



25. Argautide
https://www.portugal.fr/wp-content/uploads/2025/01/Alentejo-Mosaraz-1200x675.jpg

L'Argautide est la grande plaine sèche qui s'étend entre le massif de la Garance et les villes côtières d'Epirée et de Chalcédémone, en Archalide. C'est une région très rurale et conservatrice, où la présence de l'Eglise a toujours été prédominante. Elle compte aujourd'hui 280 440 habitants et une part importante d'agriculteurs, en particulier des éleveurs de bovins. Très touchée par le changement climatique, en particulier par les sécheresses, la région a de grandes difficultés liées à l'eau ; la faible rétention des nappes pose un problème d'approvisionnement de nombreux villages, qui sont régulièrement frappés d'arrêtés municipaux et provinciaux contre les piscines privées par exemple. Un sentiment d'injustice y s'alimente donc, face à d'autres régions qui ne souffrent pas du même déficit hydrique et des contraintes associées. Les habitants de l'Argautide s'estiment souvent méprisés par les urbains et par le gouvernement central ; il est vrai que la culture populaire messaliote leur attribue un caractère buté et idiot. Sa localité principale est Beija.



26. Port-Noÿs
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/67/Antibes_vieille_ville_mai_2014.JPG/1200px-Antibes_vieille_ville_mai_2014.JPG

Située au fond de la baie du même nom, la ville de Port-Noÿs est l'un des principaux sites côtiers de Messalie. Les chantiers navals y étaient très réputés aux XIXème et XXème siècle, mais ils ont aujourd'hui disparu. Comptant 315 000 habitants, le vingt-sixième dème s'étend pour une partie sur l'ouest de la plaine d'Argautide, et sur les rivages sud du massif des Marosques. Port-Noÿs a connu un regain d'activité dans les années quatre vingt avec le développement de quelques forages pétroliers dans la région, mais ceux-ci ont aussi fermé. Aujourd'hui, c'est une petite ville tranquille.



Les Cyvènes


Avec 420 660 habitants, la province des Cyvènes est l'une des plus petites de Messalie ; elle englobe le massif du même nom. C'est une région rurale, de moyenne montagne, aux vallées boisées et encaissées ; elle est réputée pour certains produits du terroir, comme la truffe, le fromage ou la charcuterie ; elle n'a jamais été véritablement industrialisée, sauf dans les fonds de vallée où tournaient des moulins et des machines hydrauliques. Elle a une histoire de résistance au pouvoir central des comtes de Garance et des autres seigneurs
; aux XVIIème et XVIIIème siècle, elle a abrité une forte population protestante, qui a été combattue par les pouvoirs catholiques et qui s'est fréquemment embarquée pour l'émigration vers le Nouveau-Monde. De cette histoire de maquisards et d'émigration, la province en a tiré un relatif retard économique et social, qui en fait une région tranquille et peu dynamique. Certaines ressources minières attirent cependant de plus en plus d'investisseurs, notamment pour le cuivre, l'étain ou encore le gaz de schiste.




27. Marsach
https://www.tourisme-bagnolssurceze.com/wp-content/uploads/2018/05/les-cevennes.jpg

Marsach est le premier des deux dèmes qui composent la province des Cyvènes ; il en forme la partie occidentale, qui couvre les piémonts et la vallée de la Mazère, laquelle coule au bourg de Marsach, principale localité du dème. 245 835 personnes y habitent ; ce sont essentiellement des zones rurales et de petits villages, qui ont pourtant conservé une vie sociale qui en fait la réputation auprès de la jeunesse embourgeoisée de Messalie. Partir en vacances dans l'une des jolies vallées des Cyvènes est un choix à la mode. De fait, on y trouve beaucoup de paysans-maraîchers, de viticulteurs en biodynamie, de festivals d'arts du cirque et de la rue, et d'autres marqueurs culturels qui ancrent le dème local dans un état d'esprit plutôt progressiste, sans doute hérité des protestants et d'une histoire de particularisme vis-à-vis des pouvoirs centraux.



28. Caloubiers
https://tendance-voyage.fr/wp-content/uploads/2022/07/les-plus-beaux-villages-des-cevennes.png

Plus rural, plus pauvre et moins peuplé que son jumeau cyvénol, le vingt-huitième dème est celui de Caloubiers. Il représente le coeur du massif des Cyvènes, et son climat est plus rude que sur le versant occidental ; l'activité historique y était l'élevage des moutons. Aucune ville n'y dépasse 10 000 habitants. La région a été très dépeuplée pendant l'exode rural du XXème siècle, la plupart des gens recherchant des boulots mieux payés dans les régions industrialisées. De ce fait, le dème de Caloubiers est aujourd'hui vu comme un désert, et de nombreuses blagues circulent à ce sujet. Le côté sauvage de cette région inspire aussi des contes locaux, notamment l'histoire de la Forêt du Diable ou du Gouffre de la Bête, qu'on peut visiter à la belle saison. Dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, des faits divers sordides ont défrayé la chronique locale, comme celle de jeunes femmes retrouvées décapitées dans les bois. Des histoires qui résonnent étrangement avec des faits rapportés aux XIXème siècle, mais aussi plus loin, jusqu'au fond du Moyen Âge...



Le Verdan


La province du Verdan est une région prospère de 1 647 685 habitants. Située au nord du territoire messaliote, elle recouvre la vallée du fleuve dont elle tire son nom, qui prend sa source dans le Vivelay et qui se divise dans sa partie aval en un delta qui forme la région de Damargue. Du fait de sa position linéaire entre la côte et l'intérieur des terres, le Verdan a été pendant longtemps une voie de communication importante qui a fait l'emplacement stratégique de Messalie, située non loin de ses embouchures. La région a longtemps été soumise à diverses autorités avant de rejoindre le giron de la République. Elle compte une part non négligeable de protestants dans sa population.



29. Deursoms
https://www.usinenouvelle.com/mediatheque/2/1/8/001462812_1200x800_c.jpg

Le dème de Deursoms est constitué autour de la ville du même nom ; il se trouve sur la rive ouest du Bras occidental du fleuve Verdan après sa division en delta au niveau de Saint-Martins-Ciaù. Sa principale localité est Deursoms. Le dème compte environ 175 000 habitants. C'est une grande région industrielle, notamment pour ses raffineries de pétrole et son centre logistique gazier, ainsi que pour les chantiers navals qu'il compte. C'est aussi l'une des régions les plus polluées de Messalie. Des décennies de raffinage ont en effet contaminé le sol avec des éléments lourds, comme du plomb, aussi l'agriculture est-elle interdite dans la plupart des cantons agricoles, bien que certains s'affranchissent de cette réglementation. Sensible aux évolutions du chiffre du chômage, exposé aux fluctuations du marché mondial, le secteur industriel deursomois fait l'objet de spéculations de la part des investisseurs, ce que dénoncent des syndicats assez peu actifs.



30. Damargue
https://www.francebleu.fr/s3/cruiser-production/2023/11/cff3fa8d-a532-41e6-b808-7aca6b166ca5/1200x680_sc_maxpeopleworld980668.jpg

La Damargue est une région très particulière à Messalie. C'est une plaine salée entrecoupée de marais et des zones humides liées au delta du fleuve Verdan. La majorité du territoire est aujourd'hui protégé par le biais d'un parc naturel, afin de préserver les espèces avicoles notamment. Avec plus de 280 000 habitants dont la moitié dans la localité des Saintes-Mères-Marines, c'est aussi un dème dynamique sur le plan économique ; on y trouve le site principal de la société EURYCOPTER, qui a été longtemps un pionnier de l'industrie aéronavale messaliote, près de Marigues, en banlieue nord de Messalie. Le territoire de la Damargue a un long héritage historique ; il a longtemps été une terre de nomades, où élisaient refuge les populations pourchassées dans toute l'Eurysie. Un dialecte très ancien y a existé, mais aujourd'hui les locuteurs se comptent sur une poignée de main ; les traditions, notamment celle de l'équitation, sont maintenues au goût du jour par des associations locales; Les Damarguois sont fiers de leur identité spécifique.



31. Carmence
https://www.lafabriquedelacite.com/wp-content/uploads/2021/12/5d01d2f1-valence-vue-rho-ne-vercors.jpg

Carmence est l'une des villes les plus peuplées en-dehors de Messalie ; elle est la principale localité du dème qui porte son nom, et qui compte 490 770 habitants. Bâtie au bord de Verdan, au coeur de la vallée, elle a été longtemps un évêché indépendant ; la présence de l'Eglise est aujourd'hui estompée, mais la toponymie en est encore marquée. Carmence est devenue une ville industrielle d'importance durant le XXème siècle, en particulier grâce à la sidérurgie, mais cette activité a subi une forte décrue dès les années soixante-dix. Longtemps, Carmence a été réputée pour son fort niveau de chômage, sa jeunesse désoeuvrée, ses zones industrielles désaffectées et son taux de criminalité ; elle a été un foyer anarchiste important. De nos jours, elle fait l'objet d'une intense gentrification, par la redécouverte de son patrimoine architectural et de son identité ouvrière romantique.



32. Marqueride
https://previews.123rf.com/images/lexan/lexan1602/lexan160200119/53377155-rural-view-from-the-ancient-greek-city-mycenae-greece.jpg

La Marqueride est une campagne assez pauvre et peu peuplée. Le terroir, difficile, est impropre aux grandes cultures, ce qui explique un manque de dynamisme chronique de cette localité. Avec seulement 100 000 habitants, c'est l'un des dèmes les moins peuplés. D'anciennes bases militaires désaffectées ponctuent un paysage sempiternellement empli par la garrigue. Très rural, ce dème est à majorité catholique.



33. Vermillon
https://pictures.laprovence.com/cdn-cgi/image/width=3840,format=auto,quality=80,trim.left=0,trim.top=293,trim.height=943,trim.width=1676/media/hermes/20240105/20240105_1_1_3_1_1_obj28942933_1.jpg

Le Vermillon compte plus de 385 000 habitants. Sa localité principale est Marlons. C'est un dème relativement prospère, et de longue date ; il faisait essentiellement partie de l'évêché de Carmence. Région agricole importante de la vallée du Verdan, on y produit majoritairement des fourrages pour le bétail (la luzerne en est exportée vers les régions avoisinantes, et même les pays voisins) mais surtout des fruits ; les arboriculteurs du Vermillon forment un puissant lobby local en faveur de l'utilisation de pesticides anti-ravageurs, pour lutter contre les parasites des arbres et de leur production. Le Vermillon était, jusqu'à récemment, un dème marqué à droite, où ne règne pas l'amour des étrangers et des assistés.



34. Piémont-de-Maurac
https://res.cloudinary.com/easymountain/image/upload/v1746585733/web/prod/routes/6597ddbf39701/sur-les-bords-du-rhone-a-vienne-de8924c210420bb662881c28c77edea8.jpg

Le dème du Piémont-de-Maurac est souvent méprisé pour son manque d'identité propre. Situé au carrefour de trois régions à fort caractère, il a été créé en prenant un bout à chacune, à l'époque du régime barriguiste de la Concorde, pour installer une nouvelle administration provinciale dans la province récalcitrante. Sa localité principale, Bordes-le-Péage, a été construite autour de 1940 et portait le nom de Concordeville. Le régime y avait construit d'importantes prisons, dont la plus célèbre, la Maison d'Arrêt de Sébazac, a abrité entre 10 000 et 20 000 prisonniers politiques, dont un nombre important de communistes. De cette histoire douloureuse, le dème de Piémont-en-Maurac garde l'héritage d'une mauvaise réputation politique. En revanche, ses faibles loyers et sa bonne connectivité ferroviaire en ont fait une zone attractive pour les investissements, et il est aujourd'hui assez dynamique sur le plan économique. Les pentes des collines de la vallée du Verdan, qui le traverse de part en part, y produisent un vin de terroir raffiné et luxueux.



La Nachaïe


La Nachaïe est une des plus petites provinces de Messalie ; elle occupe l'extrémité occidentale du territoire, au Cap Pythéas. Son identité est fortement imprégnée de culture hellénique, qui a fait l'objet d'un renouveau culturel sur le territoire ; c'est une région à fort sentiment particulariste. Avec un peu moins de 316 000 habitants, c'est cependant une province de moindre importance économique et politique. L'essentiel de sa surface est couverte par la forêt ; en-dehors d'un littoral assez actif, quoique surmené par le tourisme, l'immobilier et l'installation des retraités de classes aisées, elle n'a pas d'activité. Le centre de la province, recouvert par le dème de Roccaforci, a conservé les traits qu'il avait il y a des siècles ; les éleveurs de moutons y tiennent encore les prés ; la population y est teinté de morale conservatrice.



35. Callinople
https://www.hotel-locarno.com/cache/img/hotel-locarno-nice-233683-800-1200-crop.jpg?q=1734731461

Callinople est un dème côtier réputé pour son charme ; il compte 140 000 habitants. Essentiellement bourgeois, avec une forte concentration de retraités, c'est un territoire de villes aux façades colorées. Callinople, qui en est la localité la plus importante, est réputée pour son festival de musique international qui attire chaque année des milliers de visiteurs. Le dème est l'un des plus tranquilles de la République.



36. Ilthaque
https://s1.feelgreece.com/cx/m/0/0/979/141014-viewoxs.jpg

Ilthaque est l'autre dème côtier de Nachaïe, qui fait face à l'Océan d'Espérance. Il compte près de 100 000 habitants, et est l'un des plus petits territoires administratifs de la République. C'est également un dème très tranquille, où de nombreux étrangers ont des maisons de villégiature ; c'est le cas par exemple d'aristocrates de Polkême, de milliardaires de Slaviensk ou de grands capitalistes raskenois. Les belles demeures de la côte, dont un certain nombre de joyaux d'architecture moderne ou classique, font la réputation de carte postale de ce terroir sans grande histoire, où les baies sont trop petites et escarpées pour être vraiment propices à l'établissement d'une grande ville.



37. Roccaforci
https://media.vrbo.com/lodging/104000000/103080000/103073200/103073140/2c5f5a09.jpg?impolicy=resizecrop&rw=575&rh=575&ra=fill

Très isolé, accidenté par des montagnes anciennes, au climat chaud et sec, ce dème de 70 000 habitants est le troisième moins peuplé de la République. Le temps semble s'y être figé ; une part importante de la population pratique encore l'agriculture comme raison professionnelle principale. Très majoritairement catholique, c'est un territoire ultra-rural assez pauvre qui peine à trouver sa place du fait de son faible poids démographique et économique. Les gens de Roccaforci ont cependant une forte identité provinciale, bien qu'ils regardent de haut leurs compatriotes nachaïens de la côte.



L'Aurez


L'Aurez est une grande province de l'Est de Messalie ; peuplée de 1 156 000 habitants selon le dernier recensement, sa capitale est Bellegarde-sur-Yrels. Région de montagne, elle est assez rurale ; ses vallées ont pourtant été longtemps riche de l'industrie, en particulier d'industries sidérurgiques profitant des mines de charbon toutes proches ; les fabricants d'automobiles y avaient des usines jusqu'à récemment, mais la désindustrialisation a durement touché le territoire dans les années quatre-vingt. De ce fait, les villes ouvrières des vallées sont frappées par le chômage et par un sentiment de déclassement. En même temps, les centre-villes attirent des étudiants et parfois un renouveau culturel local, encouragé par l'esprit de redynamisation des régions rurales. L'Aurez est aussi une province à la longue histoire ; en tant que marche orientale de la République, elle a longtemps été dans son orbite sans s'y soumettre, d'où des spécificités locales, en matière linguistique par exemple.



38. Bellegarde
https://www.thetrainline.com/content/vul/hero-images/city/geneva/1x.jpg

Bellegarde-sur-Yrels est la capitale provinciale de l'Aurez ; avec près de 316 000 habitants, c'est son dème le plus peuplé. Elle était le siège du pouvoir du Duc d'Aurez aux XVIème et XVIIème siècle, et pour cela elle est réputée pour son château fort. La région a profité de la découverte de charbon dans les années 1820, ce qui a permis l'émergence de premiers ateliers de tissage rapidement mutés en hauts-fourneaux ; l'énergie abondante de la région permettait d'y établir la fabrication de l'acier. Ce secteur a commencé à décliner dès les années soixante, et malgré les tentatives de reconversion, la région n'a pas retrouvé le même dynamisme économique. De tradition catholique, Bellegarde a longtemps été un fief conservateur avant que l'émergence d'une classe ouvrière organisée et d'une classe moyenne libérale n'en fragilisent la domination ; à une époque, Bellegarde était réputée comme une ville de gauche au milieu d'un terroir largement conservateur.



39. Saint-Pierre-D'Acier
https://www.parlezmoidimmo.fr/public/files/images/AdobeStock_185968062-st-etienne.jpeg

Saint-Pierre-D'Acier est un dème créé dans les années quarante sous le régime de la Concorde ; il a, comme celui du Piémont-de-Maurac, été conservé après la chute de celui-ci ; en effet, à cette époque la croissance de l'industrie incite le gouvernement central à planifier une réorganisation afin de valoriser les secteurs régionaux. Plus catholiques, plus ruraux, donc réputés mieux acquis à sa cause, la fondation de Saint-Pierre-D'Acier vise à créer un nouveau bassin industriel pour la fabrication sidérurgique après celui de Bellegarde, dont les filons s'épuisent et qui est un foyer d'agitation syndicale. La ville de Saint-Pierre, qui porte dans son nom l'intention de départ, se développe au long des années cinquante et soixante, et même après la crise de l'industrie lourde qui se produit autour des années soixante-dix et quatre-vingt, elle demeure un site économique actif. On y trouve ainsi des activités de pointe, comme l'horlogerie et plus tard la construction aéronautique ; le site de Saint-Pierre produit des pièces détachées pour les hélicoptères, encore à ce jour. Avec un peu plus de 300 000 habitants, c'est le dème le plus peuplé d'Aurez après Bellegarde ; entre ces deux territoires existe une rivalité historique, un "derby" qui s'exprime régulièrement à travers les compétitions de football. Saint-Pierre est ainsi réputée pour la violence de ses clubs de supporters.



40. Les Brumes
https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Fwww.terrain-construction.com%2Fconseils%2Fterrain%2Factu%2Fterrain-lotissement-saint-flour-cantal-15&psig=AOvVaw1tfN59dR9TmDfQzA3LYUZR&ust=1751275568472000&source=images&cd=vfe&opi=89978449&ved=0CBQQjRxqFwoTCOifkYuolo4DFQAAAAAdAAAAABAT

Le dème des Brumes porte son nom de Notre-Dame-en-les-Brumes, une ancienne localité devenue le siège épiscopal de la région au VIIIème siècle, et d'où règne toujours le Prélat de Messalie sur l'Eglise du pays. L'actuel titulaire de la fonction est Mgr Jean Martin Paul Théodard de Grésilvaudan. A une certaine époque, où prédominaient les institutions catholiques sur le pays, l'Archevêque était ainsi l'une des principales figures et une autorité politique directe ; la laïcité a mis fin à cette suprématie, et Les Brumes ont perdu leur statut de "capitale administrative" du pays en-dehors de Messalie. Petit dème rural d'un peu plus de 170 000 habitants, Les Brumes sont un terroir très rural, agricole, et assez populaire, où l'influence de la religion chrétienne - catholique comme protestante, malgré les persécutions de ces derniers par les premiers - demeure prégnante.



41. Le Haut-Teyras
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/73/Chateau-Queyras_01.jpg

Avec 175 500 habitants, le Haut-Teyras est un dème reculé situé proche de la frontière orientale. C'est l'un des territoires à la plus haute altitude moyenne, avec plus de 1000 mètres en moyenne
; c'est un territoire de montagnes, qui profite d'un certain attrait durant la saison touristique. Historiquement lié à la construction de l'Etat, le château de Fort-Teyras a longtemps été un verrou stratégique pour la défense du territoire national. Aujourd'hui, le Teyras est un dème à dominante rurale, relativement aisé, où prolifèrent les chalets aisés que possèdent les classes bourgeoises pour y passer leur vacances d'été et d'hiver.




42. Le Liseroy
https://noscoeursvoyageurs.fr/wp-content/uploads/2022/12/beau-paysage-vercors-1-1024x683.jpg

Le Liseroy est un dème du sud de l'Aurez, qui unit les massifs des Cyvènes et de l'Aurez ; c'est un territoire rural et montagnard, rempli de beaux petits villages qui attirent le tourisme. Le dème a une bonne réputation et de nombreux riches Eurysiens y ont une résidence secondaire ; un aéroport international dessert même Lisebourg, la localité principale de ce territoire. L'histoire du pays est riche de la présence d'une importante communauté protestante ; aujourd'hui, c'est un dème assez conservateur.
Haut de page