11/05/2017
22:43:24
Index du forum Scène Internationale Diplomatie internationale

[Jashuria x Mhyr-Müne] L'avènement d'une nouvelle ère

5181
Rencontre entre la Troisième République du Jashuria et le Khaganat Mhyr-Müne - 20 Juin 2016


Représentantes diplomatiques


La nervosité se faisait ressentir dans toute la capitale mhyr-münyul, la population n'avait qu'un mot sur les lèvres, "Jashuria" et ce, depuis l'annonce de l'atterrissage de l'avion qui transportait la première délégation officielle étrangère sur le sol du khaganat. Il planait dans l'air un sentiment d'excitation mais aussi d'anxiété et d'interrogation. Au vu du premier échange avec la Némédie, le peuple craignait que cette rencontre ne prenne une tournure similaire.

Il avait été décidé à titre exceptionnel de recevoir les premiers représentants, non pas au Palais du Kültan mais au Khükh Tengerïn Gereltëi, dont les jardins venaient tout juste de subir le rafraichissement printanier. La pelouse verdoyante, les arbustes finement taillés et même les cerisiers blanc semblaient s'être préparé à la venue des diplomates, décorant le sol de leurs délicates fleurs virevoltantes. La Jinghis Kültanat avait estimé le cadre plus agréable pour recevoir une toute première rencontre, rendant la formalité de la chose un peu moins formelle.

Parmi les invités à la rencontre, ce sont les journalistes qui arrivèrent en premier, excités à l'idée de décrocher le scoop du siècle ou simplement là pour immortaliser un moment historique du khaganat. Mais leur joie fut de courte durée, puisque l'accès à l'intérieur de l'enceinte du palais du Gereltëi était strictement restreint aux invités, seuls quelques journalistes accrédités avaient été autorisés à y pénétrer. Traversant la cours, puis passant sous les arches aux piliers rouges et les grandes portes du palais, à travers le long couloir finement décoré de tableaux et de gravures anciennes. Au fond, derrière de lourdes portes de bois, s'ouvre la salle de réception.

Une salle ronde, rappelant les yourtes des nomades, entourée de piliers rouges et d'un banc circulaire. Au centre, un foyer doré décoratif rappelait lui aussi les yourtes, au fond, une table de bois lourd surmontée d'un bouquet de fleur précédait quatre grands fauteuil de bois gravés, de tout posté devant une fenêtre donnant sur le jardin intérieur. Tout était fait pour rappeler l'ancienne yourte cérémonielle du khaganat dans un décor d'époque. Seules les caméras, lumières et télévisions permettaient de ramener l'esprit vers le présent. Autour de la salle, sept sièges étaient disposés en arc de cercle, au-dessus de ceux-ci pendaient les étendards des sept clans.

La présidente du Negdsen Saikhan, Särnai, était déjà présente dans la salle, discutant avec ses deux conseillers lorsque la kültanat entra dans la pièce, accompagnée de ses deux gardes. La salle se tût un instant et toutes les personnes présentes s'inclinèrent légèrement en signe de respect avant de reprendre leurs occupations. Les caméras se tournèrent vers la femme et les journalistes tentèrent d'avoir quelques mots avant de se faire prestement renvoyer au silence par les gardes. L'Ïkh Böo entra à son tour dans la salle, jeta un rapide coup d'oeil avant de prendre la parole.

"Mesdames, messieurs, préparez vous, la délégation est à l'entrée."

Aussitôt, le brouhaha se tût, les caméras se tournèrent vers la porte tandis que les conseilleurs prirent place autour de la salle. Sarnai et Älkhtan se tenaient cote à cote devant la table, prêtes à recevoir les invités. La Kültanat était vêtue de son habit traditionnel rouge tandis que la diplomate elle, revêtait une tenue mélangeant moderne et tradition, avec une chemise bleue traditionnelle et une veste de costume grise. Tandis que la tension montait, les deux portes de la salle s'ouvrirent pour laisser entrer les diplomates jashurien.

Särnai s'avança d'un pas décidé avant de tendre la main vers les deux femmes.

"Madame Mathai, Madame Nakarin, c'est un réel plaisir de vous accueillir au sein du Khükh Tengerïn Gereltëi, j'espère que vous avez fait bon voyage."

Elle marqua un courte pause, serrant la main et se tournant vers les journalistes, avant de se retourner et d'ajouter, en invitant les diplomates à venir.

"Je vous présente notre Harmonieuse Jinghis Kültanat, Älkhtan Tsetög ainsi que notre Ïkh Böo, représentante du peuple et de la religion ülgrunzür, Tzüljirïn."

Les deux femmes s'avancèrent pour serrer les mains avec un sourire chaleureux.
- Je suis sincèrement ravi et honoré de vous accueillir en notre capitale, ajouta Älkhtan, nous sommes ravis de votre présence qui, je l'espère, marquera le début d'une relation forte et durable pour le bien commun de nos nations mais aussi de celui de toutes les nations du Nazum. Veuillez me pardonner la présence des journalistes mais, je ne peux m'en passer pour la liberté de la presse, ajouta-t-elle en souriant.

Les femmes se tournèrent vers les caméras pour immortaliser la poignée de main devant la table, avant de se tourner et de prendre place de part et d'autre de celle-ci.

" Prenez place je vous en prie, dit-elle en désignant les lourds sièges de bois couverts d'une douce fourrure, j'espère que ces sièges sont à votre convenance. Aussi, j'aimerais vous inviter dès maintenant à ne pas hésiter à requérir quoi que ce soit qui pourrait vous être plus agréable. Aussi, les journalistes resteront durant une partie de notre échange avant que nous ne fermions les portes pour une conversation plus discrète. "

La Kültanat s'était assise stratégiquement à droite de la table, comme il avait été fait mention quelques minutes plus tôt. A sa droite, la présidente du Negdsen Saikhan suivie de la grande prêtresse. Laissant place directement à sa gauche pour madame Mathai. Elle jeta un rapide coup d'oeil aux caméras, puis à la porte et fit signe aux gardes de la fermer. Passant rapidement sa main dans ses cheveux, elle remit sa tenue droite avant de se tourner vers ses invités.

L'avenir du khaganat se jouait sur cette première impression, la politique diplomatique et d'échange qu'elle avait entrepris dès le début de son règne débutait réellement à cet instant.
L’avènement d’une nouvelle ère


Banniere


La délégation jashurienne était composée d’un aéropage de secrétaires, d’attachés culturels et de légistes, qui accompagnaient trois figures de proue, sélectionnées spécialement pour cette rencontre qui s’annonçait particulièrement fructueuse. Parvati Mathai, Quatrième Ambassadrice de la Troisième République du Jashuria, était en tête de ce cortège. Enveloppée dans un élégant sari bleu clair aux broderies fines, madame Mathai marchait d’un pas assuré vers les représentants du Khaganat, le bruit de ses talons dorés rythmant la marche de la délégation. Dame Parvati Mathai était une figure particulièrement connue au Nazum, presque autant que Dame Lalana Preecha, la Première Ambassadrice, qui avait relancé la diplomatie internationale du pays il a quelques années. Parvati Mathai, quant à elle, arrivait juste après la réorganisation des services diplomatiques. En charge des affaires nazuméenns, elle s’était constituée une équipe de diplomates avertis et parfaitement capables d’assurer au Jashuria une position sécurisante dans le continent. D’une nature avenante, elle avait soutenu un projet un peu particulier consistant à s’appuyer sur les forces religieuses du Jashuria pour appuyer sa diplomatie culturelle. Cette action avait eu pour conséquences de faire intervenir discrètement les représentants religieux de certaines communautés afin d’appuyer l’influence culturelle du pays, le tout, dans le respect de la séparation laïque des pouvoirs cultuels et civils.

A ses côtés, Dame Saengdao Nakarin semblait rayonner. La diplomate nommée à la tête du département des affaires diplomatiques entre le Khaganat et la République des Deux Océans était resplendissante dans sa combinaison couleur cuivre et ses bottes caramel. Issue de l’ethnie Muong du Jashuria, Saengdao venait d’une très ancienne famille de Xin ayant émigré à la suite d’une intrigue de palais ayant vu les eunuques jeter à bas ses ancêtres. Sa famille avait fui les terres de Xin, pour se réfugier au Jashuria, où elle avait prospéré dans le commerce de la soie. Après quelques générations, la famille Nakarin était suffisamment bien assurée pour pouvoir envisager le XXe siècle sous les meilleurs auspices et le XXIe siècle avec optimisme. Diplômée de linguistique de l’Université d’Etat d’Agartha, elle s’était très tôt intéressée à un angle mort de la recherche en sciences sociales nazuméennes : les populations des steppes septentrionales du continent. C’était tout naturellement qu’elle avait mené ses recherches sur le Khaganat Mhyr-Müne et découvert que ses ancêtres avaient un jour fait partie de ces peuples des steppes avant de s’installer au Xin. Elle avait progressivement construit un attachement particulier à son terrain d’étude pour son doctorat et avait soutenu sa thèse il y a quelques années sur la politique clanique du Khaganat et ses évolutions récentes. C’était donc tout naturellement qu’elle avait été contactée par les services diplomatiques du Jashuria pour devenir la diplomate chargée des relations avec le Khaganat.

Une troisième personne venait compléter le tableau. Dame Satya Padhi, Grande Prêtresse du Wat Baian, était de la partie. Vêtue d’un sari vert sombre aux fils d’argent, elle se déplaçait un pas en retrait par rapport à Saengdao Nakarin. Satya Padhi faisait partie de ces religieuses ayant profité du changement démographique au sein des clergés jashuriens pour prendre le pouvoir dans une grande partie des institutions religieuses du pays. Récemment promue au rang de Grande Prêtresse de l’un des temples bouddhistes les plus prestigieux, Satya Padhi avait le soutien tacite d’une grande partie des clercs bouddhistes du Jashuria. Plutôt moderne selon les standards théologiques eurysiens, la jeune femme se distinguait par sa volonté de diffuser le bouddhisme en-dehors de son aire d’influence originelle. Sous sa férule, une partie des fonds des monastères commençait à transiter vers des investissements boursiers juteux, qui généraient de beaux profits, qu’ils réinvestissaient dans des projets religieux. Bien que le Bouddha lui-même aurait déploré cette recherche de confort matériel, Satya Padhi était de ces moniales qui préféraient que la parole de Bouddha porte loin et que ses enseignements attirent, plutôt que de laisser le culte dans l’anonymat le plus complet. Et puis … ce n’était pas elle qui manipulait cet argent, mais des gestionnaires de patrimoines et des traders.

Les trois femmes représentaient les trois projets du Jashuria sur le long terme pour le Khaganat Mhyr-Müne. Parvati Mathai incarnait la force de l’Etat jashurien et sa capacité à tisser des liens commerciaux et politiques profonds. Saengdao, elle, endossait le volet culturel et social de ce rapprochement, par le biais de sa connaissance du fonctionnement des différents clans de la région. Enfin, Satya Padhi représentait les intérêts religieux d’une population désireuse d’exporter ses croyances au-delà de ses frontières, et d’apprendre au contact des autres religions.

Accueillies avec déférences par les officiels du Khaganat, les trois femmes répondirent aux politesses avec le doigté que l’on connaissait aux diplomates jashuriens à l’étranger. Il fallait dire que le Khaganat avait mis les petits plats dans les grands pour cette première rencontre officielle et le soin apporté aux détails et au cérémoniel faisait excellente impression aux Jashuriens, qui appréciaient grandement le souci des convenances et le respect des traditions. Les officielles prirent place dans les fauteuils prévus à cet effet et sourirent aux journalistes présents pour l’occasion. Les Jashuriens préféraient les rencontres loin des caméras et des appareils photos, mais ce genre de protocole était souvent nécessaire et il fallait donner le change pour tout le monde. Le Jashuria attendait beaucoup de cette rencontre et au vu de l’attitude de leurs hôtes, le sentiment était partagé. Il n’était pas utile de se presser : les meilleures amitiés se consolident sur le long terme. Sitôt les politesses échangées et l’ensemble de la délégation assise, les discussions purent commencer.

« Votre Excellence, nous vous remercions de cet accueil chaleureux. C’est un très grand honneur d’être en votre présence. Veuillez recevoir les salutations du Cercle Intérieur et du Cercle Extérieur de la Troisième République du Jashuria. Nous avons hâte de poser les bases d’un rapprochement entre nos deux contrées. Nous avons à cœur de créer les conditions d’une amitié saine et fructueuse avec le Khaganat. »

Parvati désigna successivement ses deux accompagnatrices.

« Madame Nakarin ici présente, vient d’être nommée diplomate en charge des relations entre le Khaganat et la République. Nous avons toute confiance en son expertise pour tracer les contours de partenariats qui seront profitables à nos deux nations. Et à ma droite, madame Padhi, en sa qualité de Grand Prêtresse du Wat Baian, l’un des plus grands temples bouddhistes du pays. Nous avons sollicité sa présence afin d’apporter son expertise sur les sujets religieux, qui dépassent mes attributions. »

La diplomate et la moniale rendirent des sourires affables à leurs homologues du Mhyr-Müne, tandis que les employés servaient les rafraichissements.

« Nous avons bien reçu l’ordre du jour de cette rencontre, ajouta Parvati d’un ton aimable. En tant qu’hôte, nous vous laissons l’honneur d’apporter le premier sujet de discussion sur la table. »

Représentantes diplomatiques




Älkhtan était assise au fond de son siège, les jambes croisées et les mains jointes posées sur le bord de la lourde table. Son regard défilait lentement entre les trois invitées avant de s'arrêter sur son interlocutrice qui lui faisait face. Elle arborait un sourire chaleureux face à la forte présence féminine de la salle. A ce moment là, elle était à la fois fière et émue d'être à la position de kültanat et elle voyait en la présence des représentantes jashuriennes, une ouverture renforçant les idéaux sociaux du khaganat. Malgré le silence présent dans la salle, elle ne ressentait pas le poids de cette rencontre et se sentait étrangement calme et relaxée, en tout cas, bien plus que quelques heures plus tôt où elle faisait face au stress et à l'angoisse du poids de ses mots par rapport à l'avenir du pays et de la relation avec le Jashuria.

Elle écoutait avec attention son interlocutrice, et à la présentation de ses pairs, leur fit une simple révérence du buste. Derrière elles, des employés étaient postés là, dans l'attente de servir les boissons et les quelques friandises que la kültanat avait expressément demandé la veille à la cuisine royale. Pour commencer, ils présentèrent sur la table, une coupe haute d'argent dans laquelle avait été versé de l'eau fraiche du mont Altan, une eau que l'on disait revigorante et dont le prélèvement était effectué au plus près de la source à 3600m de haut.

La salle était silencieuse, à l'exception des cliquetis et des flashs des caméras et quelques murmures des journalises désireux de commenter les moindres faits et gestes. Tous attendais pour écouter avec attention la conversation qui allait suivre.

" Je réitère notre sincère honneur de vous accueillir ici en tant que premiers représentants étrangers sur le sol mhyr-münyul. J'ose espérer que nous aurons l'occasion de vous présenter la capitale après cet échange car je sais que la route depuis l'aéroport jusqu'ici ne dispose pas de la plus belle vue que vous pouvez avoir de notre belle cité".

En effet, le Khükh Tengerïn Gereltëi n'était pas situé au coeur de la ville mais en dehors de celle-ci, dans un espace sécurisé et protégé, laissant les 5km alentours vides afin de conserver la vue sur une plaine étagée rappelant les steppes verdoyantes. C'était une volonté de Töluo Shendereï, la 26e Jinghis Kültanat, qui à l'époque avait prévu le développement de la capitale et souhaiter y conserver un morceau de la steppe au coeur de celle-ci. Aujourd'hui, la capitale se trouvant à l'est entourait lentement le vieux palais qui, bientôt, deviendra une zone de verdure au coeur d'une cité bouillonnante.

" Je vous remercie d'avoir fait le déplacement jusqu'ici, entrons dans le vif du sujet. Lança Älkhtan d'un ton calme. Puisque vous le proposez, commençons par le premier sujet de cette rencontre, la paix ". Elle s'arrêta un instant après avoir mis l'accent sur le dernier mot qu'elle a prononcé.

" Notre nation a derrière elle une longue histoire de querelle et de guerre que j'estime fratricide, cette période est révolue depuis plusieurs décennies mais nous avons toujours souhaité la paix et l'harmonie. Paix et harmonie que nous avons atteint et que désormais nous souhaitons pour l'ensemble du continent. Depuis mon accession au titre de jinghis kültanat, je souhaite tourner le khaganat vers l'extérieur et favoriser les échanges économique et culturels avec le reste du monde et cela commence par établir des bases de confiance durable avec des nations fortes, libres et stables telle que le Jashuria, au sud-nazum".

Elle marque à nouveau un arrêt et tourna sa tête vers ses compatriotes dans l'attente d'une approbation à ses propos. Särnai, qui gardait jusqu'à lors le sourire vit son visage s'assombrir légèrement lorsqu'elle fit un discret signe de tête pour approuver les dires, comme si les propos à venir allait prendre une tournure plus sérieuse. Tzüljirïn rendit elle aussi le signe de tête, de manière plus visible, à la limite de la révérence avant de joindre ses paumes et de rapprocher ses mains au niveau de son coeur avant de les reposer sur la table. Un signe particulier du culte ülgrunzür dont la signification n'était pas certaine mais dont la majorité de la population considère cela comme un signe d'ouverture du coeur, pour signifier qu'il fallait faire les choses avec le coeur. Un signe associé à l'honnêteté, la vérité et l'humilité.

" Maintenant que vous avez le rapide contexte de notre nation, je souhaiterais commencer par un sujet plutôt léger. Notre politique protectionniste des frontières est restée trop longtemps en place et désormais notre peuple est ouvert et se tourne vers l'extérieur avec une certaine volonté de découvrir le monde, à commencer, par les perles du Nazum. Je n'ai pas eu l'occasion de visiter le Jashuria mais je n'ai eu de cesse d'entendre parler de la Perle des Deux Océans, de son grand festival de Koy Pathong et de ses paysages grandioses. J'ose imaginer que notre terre dispose aussi de sa culture et de ses paysages qui n'attendent qu'à être vécus et admirés. Les Steppes d'Oyédie, les Trois Pics ou encore l'art ancestral de l'archerie montée sont d'autant de choses que nous souhaitons faire découvrir aux futurs visiteurs."

Sarnäi attendait la pause pour ajouter avec enthousiasme, "Sans compter les nombreux festivals ülgrunzür ou simplement populaire, la vie nomade et les voyages à travers les étendues sauvages pour les amoureux d'aventure et de liberté. Et les nombreux temples et sites culturels et religieux dont le pays regorge.". Elle se tourna vers Älkhtan pour lui rendre la parole.

"Comprenez par là que nous souhaitons établir une première liaison aérienne entre nos deux capitales afin de favoriser le développement culturel et touristique mutuel contribuant au développement des différentes régions et permettre à nos citoyens de découvrir des pays et des cultures différentes dans l'optique de faciliter les futurs échanges. Je considère que la découverte d'un pays, de ses territoires et cultures permettent une meilleure acceptation et une évolution vers des échanges fructueux. C'est ainsi dans cet intérêt commun que nous proposons cette ouverture de ligne aérienne comme premier jalon d'une longue relation."

La kültanat marqua une pause, pris une gorgée d'eau tout en observant la réaction de ses interlocutrices. Elle reposa sa coupe doucement sur la table, se tourna vers l'une des employées derrière elle et fit un signe de la main. Aussitôt, tous les employés apportèrent devant chacune des personnes attablés, un petit plateau carré contenant une coupelle d'un liquide couleur crème semblable à du lait et à côté, une coupe, remplie de morceaux de fromage dur.

" Voici un petit aperçu de nos produits traditionnels, vous avez là une coupe d'Ärül au miel des montagnes, une friandise forte apprécié faite de fromage durci, ici en l'occurrence, il s'agit du fromage de yak d'Oyédie, le meilleur de la région. Cela se mange en le laissant fondre en bouche. Accompagné de cela, vous avez une coupelle de Sütei tsäi, fabriqué à partir du thé noir des haut plateaux et du lait de jument des steppes, une boisson traditionnelle que l'on consomme salé ou sucrée. Cela représente une des nombreuses facette de notre culture que nous souhaitons faire découvrir à vos concitoyens.

Pour en revenir au propos, nous souhaitons donc l'ouverture d'une ligne aérienne permanente afin de favoriser le tourisme et les échanges culturels et sociales et, dans l'avenir, des échanges commerciaux public et privés. Qu'en pensez-vous ?"

Elle s'arrêta de parler, pris une gorgée de sütei tsäi et se remis dans le fond de son siège, observant son interlocutrice, attendant avec impatience sa réponse. Derrière elle, plus au fond de la salle, quelques individus étaient attablés et occupés à rédiger et transcrire les propos de la kültanat dans un document officiel, futur objet d'un accord commun.
L’avènement d’une nouvelle ère


Banniere


La délégation jashurienne écouta avec attention le discours des représentantes du Khaganat et esquissa des sourires polis quand les spécialités locales leur furent présentées. La profession de foi d’Älkhtan Tsetög était touchante par sa sincérité, mais si les Jashuriens accordaient de l’importance au choix des mots, ils restaient conscients que les actions comptaient plus que de simples paroles. Paix, harmonie, … tout ceci ne prenait sens qu’une fois la parole mise en acte. La délégation jashurienne, bien qu’appréciant les marques de politesse et les flatteries, savait que ces paroles servaient surtout à faire prendre la mayonnaise devant les journalistes. Il convenait de donner le change et d’afficher des mines ravies, en attendant que les journalistes soient congédiés. Les produits présentés semblaient d’excellente qualité et mettaient en valeur les qualités intrinsèques du Khaganat, mais clairement, les Jashuriens n’étaient pas là pour parler fromage – les Jashuriens étaient globalement intolérants au lactose, la faute à une alimentation peu portée sur le fromage et le lait.

« Nous sommes ravis de voir que votre pays caresse le désir de découvrir les merveilles de la Jashurie, déclara Parvati après ces effusions de politesses. Il va de soi que l’établissement de lignes aériennes est un préalable indispensable à ce développement culturel que vous appelez de vos vœux. C’est pourquoi il ne sera mis aucun frein à la création d’une liaison aéroportuaire entre nos principales cités et les vôtres. Nos citoyens ont aussi soif de découverte et je suis persuadée que cette ouverture nous sera à tous bénéfique sur le long terme. »

Près de 6000km séparaient le Khaganat de la République méridionale. Au vu des distances à parcourir, il était plus que probable que les touristes passent par les étapes intermédiaires que constituaient l’Empire Xin ou le Grand Ling, ou encore l’Empire Burujoa. Ces pays étant des partenaires de longue date du Jashuria, l’établissement de lignes touristiques aériennes n’en serait que plus facilité. Parvati Mathai était confiante dans la faisabilité de cette affaire. Au pire, il suffirait de négocier un accord avec le Chandekolza voisin pour transformer quelques hectares de terrain en aéroport. Les entreprises touristiques jashuriennes sauteraient probablement sur l’occasion devant l’ouverture de ce marché prometteur avec le Mhyr-Müne.

« Concernant les visas des citoyens du Khaganat … En guise d’ouverture de nos relations, nous nous engageons à faciliter l’obtention et la transmission des visas de séjour pour les ressortissants du Khaganat, déclara Parvati d’un ton franc. Le Cercle Inférieur sera tenu au courant des dispositions à prendre pour que les démarches soient simplifiées pour l’obtention des visas de voyage. »

Après cette petite mise en jambe, les diplomates jashuriens poursuivirent avec entrain la discussion autour des modalités d’ouverture des voies aériennes entre le Mhyr-Müne et le sud du Nazum. La discussion tourna rapidement autour du potentiel raccordement des voies commerciales avec l’Aryèdie voisine. Bien que le pays sorte d’une guerre civile meurtrière, la politique de l’actuelle reine était menée avec une main de fer dans un gant de velours et, assurée du soutien du Jashuria – proximité culturelle oblige – il était certain que le pays se relèverait. L’Aryèdie, par sa proximité avec le Mhyr-Müne, pouvait facilement être raccordé et jouer un rôle de point de passage pour le fret portuaire, bien plus intéressant en termes de capacité que les solutions aéroportées. Si l’Aryèdie développait ses autoroutes et ses voies ferrées en direction du Mhyr-Müne, les produits fabriqués dans le Khaganat pourrait plus facilement atteindre le Jashuria, à des prix raisonnables, tandis que les produits jashuriens, eux, pourraient se vendre plus aisément sur les marchés locaux. Tout le monde y était gagnant.

Après avoir savouré les mets proposés par les représentantes du Khaganat, les diplomates jashuriennes s’intéressent à la suite du programme, à savoir les partenariats scientifiques et éducatifs. Saengdao Nakarin s’éclaircit la voix et entama les discussions en toute sérénité.

« Dans un autre domaine tout aussi stimulant, nous souhaitons pouvoir développer nos partenariats scientifiques et éducatifs avec les citoyens du Khaganat. Les universités jashuriennes se sont dites intéressées pour établir des relations bilatérales afin d’accueillir des étudiants du Mhyr-Müne en leur sein et nous abondons dans ce sens. Du côté scientifique, nous avons une proposition un peu spéciale provenant de l’Institut de Recherche Spatiale du Jashuria. Nos scientifiques souhaiteraient développer avec le Khaganat les nouveaux observatoires célestes dédiés à la recherche astronomique. Votre territoire disposant de montagnes particulièrement propices à l’observation céleste, l’IRSJ a considéré qu’il pourrait être pertinent de vous proposer un partenariat visant à étudier la conception et la réalisation d’un observatoire à large champ pour étudier les phénomènes astronomiques. Une telle proposition retiendrait-elle l’assentiment du Khaganat ? »

Représentantes diplomatiques




Särnai semblait plus ravie que la jinghis kültanat du retour de ses interlocutrices, elle arborait un large sourire comme à son habitude et ne cessait de jeter quelques regards aux caméras, elle jouait son rôle à la perfection devant les médias, ravis de voir que le premier échange semblait concluant. Älkhtan elle, était plus modérée, un léger sourire se dessinait sur son visage, pour acquiescer avec humilité le premier accord conclu. Elle savait qu'il n'était question que d'un accord de principe, pour contenter les médias mais elle savait aussi que cela impacterait bien plus le khaganat que cela pouvait laisser paraitre. La longue distance qui séparait les deux nations était une épreuve en soi pour pouvoir faire la liaison aérienne, il fallait désormais trouver une solution intermédiaire pour que les dirigeables du khaganat puisse faire la route. Mais elle avait déjà anticipé cela en contactant par voie diplomatique tous les pays qui faisaient l'intermédiaire entre les steppes et la perle des deux océans, il fallait désormais réussir à relier les deux nations que tout semble séparer.

" Nous sommes ravis que vous soyez alignés sur cette première proposition bien que celle-ci représente un réel défi technique et logistique que nous nous efforcerons de solutionner afin de rendre ces échanges possibles, s'exclama Särnai d'un ton enjoué. Et dans l'optique de faciliter aussi ces échanges, nous vous suivons dans la facilitations des démarches de visa.".

Les échanges furent surprenants et intéressants, l'idée de passer l'Aryédie, proche voisin du khaganat représentait une idée non négligeable pouvant simplifier les échanges commerciaux par le biais de l'océan, plus pratique que la voie aérienne qui s'avère être un véritable défi. Pour autant, les trois dames s'échangèrent des regards gênés, bien que l'Aryédie soit le seul et unique véritable voisin, elles n'avaient pas encore établi de véritable contact diplomatique.
Dans un geste discret, Särnai fit signe à l'un des conseillers de noter ce point important pour l'avenir des échanges avec le reste du monde. Il faut développer les relations avec l'Aryédie et consolider l'amitié entre les deux nations. Elles écoutèrent avec attention la suite de la conversation et échangèrent sur les points importants avec intérêt avant que n'arrive le prochain point du programme.

Après avoir écouté madame Nakarin émettre sa proposition, Älkhtan se redressa dans son fauteuil avant de prendre la parole.

" Votre proposition est plus qu'intéressante, il est important pour nous de développer notre culture et nos connaissances, cela permettrait aux futurs étudiants d'élargir leur champ des possibles et d'avoir une autre vision du monde extérieur. C'est donc avec plaisir que nous acceptons, dans un premier temps le partenariat avec les universités jashuriennes. Elle marqua un temps d'arrêt avant de reprendre. Nous serions donc ravi d'accueillir des étudiants du jashuria désireux d'échanger et d'apprendre dans les conditions du khaganat. Et dans cette optique, je déclare... Elle se tourna vers les caméras avant de poursuivre sa phrase. dès aujourd'hui que la Haute Université du Khaganat Bultan-Bundur sera la première a accueillir les étudiants jashuriens et s'occupera de la gestion des partenariats éducatifs. Elle se tourna vers l'Ïkh Boo avant de poursuivre. Cependant, concernant votre autre demande, je pense que madame la Haute-Prêtresse Ülgrunzür a son mot à dire.

Tzüljinrïn, qui jusqu'à lors était resté discrète, se redressa devant les regards qui s'étaient tourné vers elle. Réajustant sa tenue et sa coiffe d'apparat, elle inspira un grand coup comme pour se rassurer.

"En effet, il faut savoir que les montagnes, notamment les Trois Soeurs, sont considérés comme des lieux sacrés aux yeux de l'ülgrunzür. Des temples ont été bâtis sur les monts et sont des lieux de retraites et de pèlerinage pour quelques individus que les croyances touchent, il s'agit donc d'une affaire plus complexe dans l'idée. Cependant, ajouta-t-elle d'une voix plus assurée, sachez qu'un observatoire a déjà été construit à environ 3500m sur le flanc le plus stable du mont Altan, avec l'accord du conseil ülgrunzür et par conséquent, ma prédécesseur.

- Tzüljirin a tout à fait raison.ajouta Särnai, En effet, il y a un observatoire d'étude météorologique et atmosphérique et sa présence pourrait permettre de légitimer l'ajout d'un nouveau dispositif d'études scientifique conjoint. Chose que nous allons évidemment étudier avec intérêt mais nous ne voyons aucun inconvénient à l'établissement de cet observatoire. Nous laisserons la suite de la discussion aux scientifiques et experts que nous invitons à venir afin d'étudier la faisabilité du projet et nous donnerons notre accord par la suite. J'espère que vous comprenez que cela ne puisse être une décision immédiate du fait de l'importance que représente les montagnes aux yeux de la population."

La discussion se poursuit autour de la logistique que nécessite une telle proposition dans les démarches et la constitution d'une délégation de scientifiques et d'experts conjoints afin de déterminer la faisabilité du projet et de la sécurité autour de leur venue et leur déplacement sur les flancs de la montagne. Il est aussi fait mention de nombreux projets alternatifs si celui du mont Altan ne pouvait se faire, tel que le Yeke äyüla ou encore une batteries d'observatoires dans les étendues sauvages et hautes des steppes d'Oyédie.

Alors que la discussion autour de l'IRSJ parvenait à sa fin, Älkhtan se leva de son siège et se tourna vers les médias avant de déclarer.

" Mesdames, messieurs, les deux heures dédiées aux médias se terminent ici, j'invite tous les journalistes à se retirer dans le calme et à patienter à l'extérieur de l'enceinte du palais. Nous allons continuer cette entrevue dans un cadre plus professionnel et privés, merci de votre compréhension. " Elle adressa un salut discret suivi d'une révérence que ses paires copièrent aussitôt.

La salle se vida rapidement sans un certain brouhaha de photo, de questions et de murmures. La jinghis Kültanat invita tout le monde à se rasseoir avant de reprendre l'entrevue.

" Voilà les journalistes et les employés partis, seuls sont restés les conseillers autorisés du Negdsen Saikhan ainsi que l'un de mes conseillers personnels. Voilà qui sera un environnement plus agréable et plus propice. Encore une fois, je vous prie de nous pardonner leur présence mais il fallait leur donner quelque chose de cette rencontre historique pour notre nation. Elle s'arrêta pour s'incliner légèrement vers la délégation jashurienne en signe de respect. Bien, je vous laisse poursuivre sur le plan de votre programme, si vous le voulez bien. "

Älkhtan se glissa dans son fauteuil, croisa ses jambes et posa ses deux mains sur ses genoux. Elle observait ses interlocutrices dans l'expectative de leur prochaine idée. Elle sentait qu'un poids venait de se libérer de ses épaules, elle n'était pas des plus adeptes des médias et au contraire, tentait de les fuir le plus que possible. De nature discrète, elle avait mené sa politique dans l'ombre depuis bientôt cinq ans et apparaissait uniquement lors des fêtes et lorsque cela était réellement nécessaire. Elle savait qu'avec le départ des médias, l'entrevue allait prendre une tournure plus sereine pour elle mais sans doute aussi plus important maintenant que les fioritures étaient posées.
L’avènement d’une nouvelle ère


Banniere


La délégation jashurienne observa avec des sourires polis le départ des journalistes et soupira intérieurement. Maintenant que les politesses d’usage étaient faites, les émissaires jashuriens allaient pouvoir continuer avec plus de marges de manœuvre. La proposition d’observatoire astrologique avait été accueillie avec plus d’entrain que ce que la délégation imaginait. Les Jashuriens n’ignoraient pas que les montagnes étaient sacrées aux yeux des clans et de leurs représentants religieux, mais le fait que les représentantes du Khaganat ne mettent pas un veto définitif aux projets des Jashuriens était de bon augure. Il serait toujours temps de préciser les contours de ce projet et ainsi de parvenir à un accord profitable aux deux parties, sans risquer de s’attirer l’ire du clergé ülgrunzür.

Alors que les derniers journalistes quittaient la salle et que tout le monde se mettait à l’aise, Parvati Mathai reprit le fil de la conversation, non sans avoir consulté préalablement ses homologues présents autour de la table. Quand tout le monde fut prêt, elle continua :

« Bien … nous pouvons poursuivre. Nous vous remercions pour cet entretien hors du regard des caméras et des journalistes. Il est des sujets que la raison d’Etat implique de dissimuler sous une voile pudique et nous avons tout intérêt à conserver les suites de cette discussion à l’abri des regards indiscrets. »

Elle s’éclaircit la voix et reprit, sous l’œil attentif de la diplomate et de la moniale :

« Notre proposition quant à l’observatoire astronomique n’est que le prélude d’une série de projets visant à approfondir les relations entre le Khaganat et notre République. A vrai dire, nous sommes agréablement surpris que ce projet retienne votre attention, malgré les difficultés inhérentes à la préservation des espaces sacrés, ce qui tombe sous le coin du bon sens. Il n’est pas dans nos intérêts de froisser les croyants en profanant certains de leurs espaces sacrés, aussi mettrons-nous tout notre savoir-faire à votre disposition pour que ce projet puisse voir le jour, sans risquer de détériorer la sacralité des sites. Cela étant dit, nous aimerions que ce projet soit le prélude à trois propositions de coopération. »

Parvati Mathai se tourna doucement vers la diplomate Nakarin, qui prit sa suite avec fluidité.

« Chers représentants du Khaganat, débuta-t-elle d’une voix douce. La Troisième République du Jashuria souhaiterait dans les prochaines années développer trois grands partenariats : un économique, un scientifique et un militaire. Tout d’abord, nous souhaitons ouvrir le marché jashurien au khaganat, en facilitant l’implantation de nos entreprises respectives sur nos territoires. Nous sommes persuadés qu’un tel rapprochement ouvrira de belles perspectives pour la création d’entreprises conjointes entre nos deux territoires et stimulera nos deux économies. Si les détails d’une telle ouverture de marché sont à parfaire, nous aimerions savoir si une position de principe pourrait recueillir l’assentiment des représentants du Khaganat afin que nous puissions débuter les travaux préparatoires d’un traité économique. Dans le même temps, le fait que votre territoire soit enclavé suppose que pour accroître les échanges économiques, l’utilisation des réseaux de l’Aryèdie voisine soit impérative. Toutefois, afin de ne pas totalement dépendre de l'Aryèdie, nous aimerions proposer aux autorités compétentes la mise en place de lignes aériennes via gros porteurs ; mais cela supposera un petit audit des installations existantes afin de vérifier vos besoins et vos capacités en import-export. Nous pourrions tout à fait commencer les échanges sur la base de nos productions locales respectives … »

La diplomate déroula le fil des propositions pendant les quelques minutes qui suivirent. Le Jashuria essayait toujours de proposer des partenariats gagnants pour les deux parties, sans chercher à froisser quiconque. Lorsque ces présentations furent faites, Saengdao Nakarin poursuivit la description des autres volets.

« Concernant le partenariat scientifique, nous aimerions pouvoir faire naître une coopération scientifique entre nos universités, afin d’accueillir dans les prochaines années vos chercheurs et vos étudiants dans nos universités, et réciproquement. La recherche scientifique étant une œuvre collective, nous sommes persuadés que cette ouverture créera les conditions d’émergence de sujets de recherches uniques en leur genre. La Troisième République du Jashuria a déjà mis en place des partenariats de ce type, qu’ils soient avec les Provinces Unies du Lofoten, la République du Banairah, ou encore le Califat Constitutionnel d’Azur. Via des projets comme la plateforme E-Hon du Burujoa, nous sommes en mesure aujourd’hui de pouvoir accueillir les chercheurs du Khaganat et la jeunesse désireuse de profiter de nos savoirs, tout comme nous sommes curieux de bénéficier de vos connaissances. Si vos Excellences ont déjà en tête des projets scientifiques sur lesquels nous pourrions collaborer, nous les entendrons avec plaisir.»

Il ne restait qu’un seul partenariat à présenter avant de laisser la place à la monial Padhi. C’était de loin le plus complexe à mettre en place, car il touchait à la sécurité d’Etat. Pour des nations encore fragiles comme le Khaganat, des propositions de collaborations militaires pouvaient être mal prises. Nakarin s’éclaircit la voix, consciente que ses propositions allaient potentiellement toucher à des sujets sensibles.

« Je voudrai désormais aborder les sujets liés aux partenariats militaires. Comme vous le savez, la position jashurienne en matière de défense est celle de considérer le Nazum comme un sanctuaire qui doit être protégé des influences délétères de pays s’étant illustrés par leur instabilité chronique et leur capacité à nuire bien au-delà de leurs frontières. En ce sens, le Jashuria cherche avant tout à donner aux pays du Nazum les moyens de leur autonomie militaire, sans empiéter sur leurs projets propres. En ce sens, nous aimerions proposer au Khaganat Mhyr-Müne d’établir un premier partenariat stratégique en matière de défense, afin de lui permettre d’acquérir son autonomie. Nous souhaitons proposer aux soldats du Khaganat de s’entrainer périodiquement avec les soldats jashuriens et d’établir un réseau de renseignements communs, afin de faciliter la coopération entre nos deux Etats. »
Représentantes diplomatiques




Les trois femmes étaient confortablement installées dans leur fauteuil, libéré du poids de la presse, elles pouvaient se concentrer pleinement sur la conversation et la prise de décision sans le lourd regard des journalistes et par conséquent, du peuple mhyr-münyul. Elles écoutaient silencieusement et avec attention les propositions de leurs invitées, acquiesçant de temps à autre avec un hochement de tête et se lançaient quelques regards approbateur entre elles. Särnai voulu prendre la parole quelques fois mais la Jinghis Kültanat l'en empêcha d'un discret geste de main posé sur son bras, elle préférait attendre que ces dames évoquent l'ensemble de leurs propositions.

Tandis que madame Nakarin finissait de poser les trois propositions, Älkhtan inspira un grand coup en laissant planer un léger silence. Elle savait les entrevues diplomatiques complexes et parfois subtiles mais elle avait face à elle des propositions bien plus directes qu'elle ne l'attendait et qui nécessitaient une réponse, bien qu'elle aurait souhaité prendre tout son temps car cela relevait de l'avenir du khäganat.

Elle s'éclaircit la voix après quelques secondes de silences qui lui parurent une éternité, elle avait fait le tri dans son esprit et enchaina.

" Nous aimerions que le projet de l'observatoire astronomique soit le premier et pose les bases de notre future partenariat scientifique. Et j'aimerais aborder celui-ci en premier, car il s'engage dans notre précédente discussion et je l'espère s'encrera dans ce projet. Sachez qu'il est d'une évidence pour nous qu'une telle proposition ne peut être refusée, notre pays accorde une importance grandissante quant au développement des connaissances et cela concerne aussi bien notre territoire que celui des nations qui peuplent le Nazum. C'est pourquoi nous tenons particulièrement à ce que ce projet d'observatoire se concrétise afin de marquer cette collaboration. Ainsi, nous proposons un partenariat d'apprentissage et d'échange d'étudiant avec les universités et instituts du khaganat mais nous souhaitons proposer aussi la mise en place d'une structure dédiée aux études scientifiques sur le territoire mhyr-münyul. sur des sujets tels que la recherche agronomique et médicale mais aussi en astro-physique et géologique. Et pour cela, les steppes d'Oyédie disposent d'un espace conséquent pour la construction d'un espace dédié. Les formalités seront discutés ultérieurement mais sachez que cette collaboration nous tient à particulièrement à coeur pour le développement mutuel mais aussi pour la préservation de la paix et de l'harmonie entre les nations du continent. Nous considérons que la compréhension mutuelle et le partage de savoir contribue à maintenir la cohésion et la paix."

Elle se tourna vers Särnai pour lui adresser un hochement de tête. Celle-ci enchaina.

" En ce qui concerne la question commerciale, nous sommes bien sûr ouvert à l'établissement d'accords commerciaux et ouvrons avec plaisir le marché au jashuriens et invitons les entreprises à faire commerce mais aussi s'implanter au sein du khaganat. Cependant, notre condition d'enclave rend la chose plus complexe mais sachez que nous ferons tout pour faciliter les échanges et ce, en gardant à l'esprit l'éventualité de passer par un intermédiaire tel que l'Aryédie. Cependant, nous préférons conserver une certaine autonomie et allons nous focaliser sur le développement des liaisons aériennes en priorité. Elle marqua un arrêt pour refléchir avant de reprendre. Nous faciliterons ainsi l'accès aux représentants jashuriens afin d'effectuer l'audit et discuter des biens et services à commercer. Sachez néanmoins que le complexe aéroportuaire d'Ougsäatnÿ, que vous n'avez sans doute pas vu en entier, a été pensé dans l'optique de privilégier le commerce aérien du fait de notre isolement maritime. Nous mettrons les efforts nécessaire pour parvenir à un échange viable, durable et mutuellement profitable. En parrallèle, nous prendrons contacte avec notre voisine afin de concrétiser un accord de commerce qui pourrait profiter à nos nations et faciliter le transit des biens jahuriens et mhyr-münyul à travers le territoire aryède."

Elle pris une gorgée d'eau avant continuer sur des points et des théories logistiques éventuelles ainsi que la description du complexe aéroportuaire afin de consolider ses propos et, avant de ne s'égarer bien trop en détails logistiques, elle marqua une pause avant de finir son monologue.

" En tout cas, les détails logistiques de ce partenariat sera discuté ultérieurement avec les représentants dont la compétence dans ce domaine dépasse de loin mes humbles connaissances. "

La jeune femme se tourna vers Älkhtan avec un air quelque peu gêné d'avoir autant monopolisé la parole. Mais la Jinghis Kültanat n'en tint pas rigueur, elle se redressa de son fauteuil et prit un air plus sérieux.

Enfin, venons en au dernier point, la question militaire,
Il va sans dire que nous disposons d'une vision quelque peu commune de ce que doit être le Nazum et nous tenons avant tout à en préserver la paix et l'harmonie qui doit y régner et ce, sans l'intervention des nations étrangères dont la stabilité semble parfois ne reposer que sur l'humeur d'un ou deux personnages exubérants. Et dans ce sans, nous développons notre armée afin de garantir la paix de notre territoire et, dans le futur, celui du continent. Dans cette optique, nous pensons que la collaboration et l'entraide mutuelle dans le cadre d'un accord bilatéral pourrait constituer une première étape dans le renforcement du poids international mutuel, aussi nous acceptons la proposition d'entrainement commun et ce, au niveau des deux territoires ainsi que l'établissement d'un réseau de renseignement mutuel. Cependant...


Elle marqua une pause, posa ses deux mains sur la table et semblait prendre un air plus sérieux. Elle regardait son interlocutrice droit dans les yeux, d'un air déterminé.

Comme vous le constatez, notre nation ne dispose d'aucun accès à l'océan, néanmoins, nous souhaitons tout de même disposer d'un port de rattachement afin qu'à l'avenir nous puissions disposer de navires et d'assurer la protection de nos futurs convois si nous parvenons à établir des accords commerciaux. Aussi, si vous êtes en accord, nous pourrons discuter des détails techniques quant à la mise en place de celui-ci ultérieurement. Un léger soupire s'échappa de sa bouche, marquant un court silence avant que la kültanat ne reprenne. Biensur, cette demande s'accompagnera de la mise à disposition d'une base aérienne jashurienne au sein du territoire mhyr-münyul, renforçant la présence jashurienne et servant à maintenir le lien et la coordination des entrainements et opérations conjointes. Notre position centrale au Nazum constitue une position stratégique majeure. La jeune femme ferma les yeux quelques secondes, plongée dans ses pensées, avant de joindre ses mains devant elle et dans une grande inspiration, repris la parole.

Enfin, vous devez vous douter que cette demande n'est pas anodine. Nous aspirons à ce que la relation entre nos deux nations donne un signal fort aux autres nations du Nazum et ce, dans l'objectif de créer une union des nations nazuméennes et que nos accords bilatéraux puissent être la première pierre d'un édifice utile à la paix du sanctuaire qu'est notre continent. Nous souhaitons que nos accords soient porteur d'un avenir qui soit bénéfique à toutes les nations continentales qui partagent nos idéaux de paix et d'harmonie et c'est la raison pour laquelle nous accordons une importance cruciale à l'établissement d'une longue relation avec un pays prospère et ouvert tel que le votre.

Älkhtan leva la tête, se redressa dans son siège, croisa ses jambes devant elle et posa ses mains sur ses genoux. Ses yeux allaient d'une interlocutrice à l'autre, faisant le tour de la table. Elle reçu de ses pairs, une approbation discrète en une légère révérence et attendait avec impatience les réactions de ses invitées.

5354
L’avènement d’une nouvelle ère


Banniere


Les représentantes jashuriennes accueillirent avec plaisir l’approbation d’Älkhtan Tsetög. Le Mhyr-Müne dansait sur une ligne de crète que les Jashuriens ne connaissaient que trop bien : celle de la préservation de leur patrimoine et de leurs croyances millénaires et leur envie de modernité. Nombre de sociétés dansaient sur cette ligne de crète avec plus ou moins d’aisance et il n’était pas dans les habitudes des Jashuriens d’exiger que leurs homologues étrangers se positionnent dans l’instant face à des enjeux qui engageaient des milliers d’êtres humains et leur descendance. Le Jashuria préférait s’en remettre à la sagesse des dirigeants avec qui il traitait. En cas de refus, ou de blocage, il serait toujours temps de trouver d’autres formes de partenariats, ou d’autres partenaires. L’eau continuerait de couler sous les ponts, comme on disait au pays.

« Votre Excellence, soyez assurée que nous mettrons tout en œuvre pour que ce partenariat scientifique puisse se concrétiser dans les conditions qui seront les votres et qui puissent profiter à nos deux pays, sans compromettre le patrimoine que nous léguerons aux générations futures. Nous acceptons avec joie le projet d’accueillir vos étudiants dans nos universités, de même que nous ouvrirons les candidatures pour que nos étudiants puissent découvrir les spécificités de l’enseignement au sein du Khaganat. Quant à la recherche agronomique et médicale, nous sommes tout à fait disposés à mettre en place des cellules de recherche conjointes avec vos instituts de recherche. Nous menons actuellement des recherches sur l’adaptation des cultures à des climats rudes et variés pour garantir à des populations des apports conséquents et variés en nourriture. Le développement de ces semences est un projet de longue haleine, mais je suis certaine que nous pouvons joindre nos efforts dans ce projet. »

Dame Nakarin poursuivit sur le sujet de la géothermie. Cela ne posait aucun problème en soir, les Jashuriens étant en avance dans ce domaine et désirant tester leurs différents projets de récupération d’énergie dans les sous-sols de la croûte terrestre à divers endroits du globe. La chaleur dégagée par le manteau terrestre était suffisante pour pouvoir à de nombreux besoins industriels et domestiques, ce qui constituait pour les Jashuriens une ressource plus pérenne que les hydrocarbures afaréens et wanmiriens. Des entreprises comme ATMA Energies étaient friandes de prospects prometteurs en la matière.

« Concernant les liaisons aériennes, nous laissons ces détails à la discrétion des compagnies commerciales et aériennes. Elles savent généralement mieux que nous ce dont elles ont besoin pour faire fructifier leurs affaires et l’Etat jashurien est surtout là pour ouvrir des portes … il revient aux entreprises de les emprunter aussi souvent que possible. »

Saengdao Nakarin laissa la parole à sa supérieure hiérarchique pour la suite des discussions. Cette dernière ne se départit pas de son sourire, tandis qu’elle soutenait tranquillement le regard de son homologue du Mhyr-Müne. Lentement, elle fit tourner entre ses mains sa tasse de thé. La proposition d’un échange de bases entre les deux pays était quelque chose de sensé. Le Jashuria disposait certe de plusieurs bases non loin du Mhyr-Müne, mais le renforcement de la présence des pays communistes au nord du Nazum impliquait de maintenir cette surveillance géostratégique sur plusieurs bases et non au Mokhaï ou dans la Grande Forêt. Le Khaganat n’était clairement pas un allié qui ferait défaut au Jashuria dans les prochaines années et il y avait tout intérêt à promouvoir la vision de la Trente-Quatrième pour veiller à ce que le Khaganat reste embarqué sur la voie de la prospérité et de la stabilité dans les prochaines années. Un échange de bases ne pouvait qu’être bénéfique sur le long terme, d’autant que la formation de troupes pouvait être envisagé, comme le pays l’avait précédemment fait avec le Fujiwa voisin.

Parvati Mathai présentait l’assurance tranquille des ambassadrices jashuriennes qui avançaient sur un terrain déminé de longue date. Le Khaganat était un interlocuteur qui savait ce qu’il voulait et surtout, dont les vues s’alignait avec celle de la République des Deux Océans. Ils étaient d’accords sur tout … les détails viendraient plus tard et seraient gérés par des hordes de juristes et d’avocats en droit international.

« Ces conditions nous semblent parfaitement acceptables : une base aérienne contre le droit de bâtir votre flotte dans nos ports. Bien entendu, nous proposerons à votre marine de se former avec nos propres unités afin de garantir que leur entrainement suive les standards internationaux et qu’elle atteigne rapidement une compétence sensible dans le domaine. Il en ira de même avec notre aviation. Nous proposons à votre armée de l’air de se former avec les Forces de Défense Aériennes jashuriennes pendant les prochaines années afin de consolider ce partenariat qui s’annonce prometteur entre nos deux pays. »

Il restait un dernier sujet qui occupait l’esprit des Jashuriennes. Satya Padhi, en sa qualité de Grande Prêtresse du Wat Baian, était présente pour porter un projet des plus atypiques. Depuis des millénaires, les religions jashuriennes se consolidaient et se fortifiaient en absorbant petit à petit les influences exogènes, pour les intégrer dans une forme syncrétique à leur propre cosmogonie. La présence de la Grande Prêtresse du Wat Baian signifiait que les Bouddhistes jashuriens entendaient s’intéresser aux religions du Khaganat.

« Permettez-moi d’intervenir pour une proposition qui n’entre pas dans les prérogatives de l’Etat jashurien. Voilà depuis maintenant plusieurs siècles que la mission du Wat Baian est de cartographier, décrire et consigner les enseignements des différentes religions du Nazum. Nos bibliothèques regorgent de récits issus des temps les plus anciens du Nazum. Fidèles à cette mission, le Wat Baian et les moines que je représente souhaiteraient ouvrir un dialogue avec la grande prêtresse ici présente pour compiler les connaissances ülgrunzür dans nos herméthèques. Nous serions ravis de pouvoir étudier vos coûtumes et vos croyances afin d’en dresser un portrait détaillé pour alimenter nos bibliothèques. »
4221
Représentantes diplomatiques





Älkhtan affichait un air satisfait quant à la tournure que prenait la conversation, tout semblait se passer pour le mieux et étrangement, les visions des deux états semblaient être coordonnées et complémentaires. La kültanat ne pouvait être que ravie que cette rencontre aboutisse à une véritable liaison forte entre les deux nations et permettait de poser les bases d'un avenir commun radieux. Elle acquiesçait aux retours des représentantes jashuriennes et laissait échapper de temps à autre un léger sourire d'approbation à la recherche d'une certaine complicité dans la compréhension mutuelle. Elle savait tout le travail qu'il restait à faire pour que tous ces accords soient véritablement acquis et mis en place, mais c'était là le travail de toute une nation et surtout de centaines de représentants, spécialistes, juristes et autres professionnels du commerce. Elle y voyait là une véritable opportunité de développement du khaganat pour un meilleur futur.

La kültanat n'avait plus grand chose à ajouter à la conversation, elle savait ce qu'elle voulait et elle avait exposé telle qu'elle le voulait ses volontés dans cette discussion. Elle jeta un rapide coup d'oeil à sa secrétaire attablée derrière elle et occupée à retranscrire l'échange. D'un signe de la tête, elle comprit que le temps était écoulé et que cette discussion avait déjà dépassé les formalités. Elle se tourna vers Tzüljinrïn occupée à répondre à son interlocutrice et lui lança un discret signe de tête...

Tzüljinrïn, elle, n'avait pas grand chose à dire et en réalité, sa présence lors de cette rencontre n'était que le fruit de la coutume et des formalités légale et diplomatique du pays. Bien qu'elle se doit de représenter l'ülgrunzür et la neutralité du peuple, elle se sentait quelque peu inutile car elle savait la kültanat très attachée à ses valeurs. Cependant, elle avait enfin l'occasion de dire quelque mots et de répondre à madame Padhi.

" La mission du Wat Baian est honorable et nous comprenons cette volonté de consigner les nombreuses croyances des peuples du Nazum et c'est avec plaisir que nous vous invitons au 'Ältön Saarny Tzungerïn Ikhsüm', temple majeur de l'ülgrunzür qui fait office de bibliothèque et centre des archives du khaganat. Nous organiserons une visite du temple ainsi que la possibilité de vous imprégner de la culture ülgrunzür. Cependant, nous aurez besoin d'une bonne tenue de montagne. Dit-elle en riant . L'Älton Saarny est situé sur les flancs du mont Altan ül à environ 3000 mètres d'altitude. Cependant, je vous invite à venir au khaganat durant la fête du 'Kurëe Tszam' pendant le mois de Septembre où vous pourrez assister à de nombreux rites ülgrunzür dans un mélange de culture et de croyances et de sport ! Je serais ravi de vous accueillir en tant que représentante étrangère pour le grand banquet final, durant cette période de fête, nous aurons l'occasion d'échanger sur l'ülgrunzür et le Wat Baian. "

La grande prêtresse semblait réellement ravie de pouvoir partager cette période de fête avec les premiers représentant étrangers mais elle comprit aussitôt le signe que lui fit Älkhtan. Elle laissa son excitation de côté et reprit une allure plus solennelle avant de rendre la parole à la kültanat. Älktan profita du moment de silence pour se lever avec élégance de son siège. Debout, les mains jointes devant elle, elle s'inclina poliment devant ses interlocutrices avant de prendre la parole.

" Mesdames, pardonnez moi de couper court à cette conversation bien que j'aurais souhaité combler ma curiosité envers le Jashuria en poursuivant cet échange, je me dois de vous indiquer que le temps qui nous est accordé est arrivé à son terme. Je souhaitais aussi laisser le temps à nos invitées de pouvoir rapidement visiter notre capitale et vous inviter à diner dans le coeur historique de la cité. Sachez que tous les points discuté ici ont été soigneusement consignés et serons abordé par la suite par les représentants plus qualifiés que moi même. dans leur domaine. Aussi, nous vous ferons parvenir les détails de nos échanges et accords scientifique et militaire par la suite afin de concrétiser tout cela. Enfin, si toutefois vous avez un dernier point à aborder avant que nous ne mettons fin à cette cession, vous êtes libre de le faire dans l'immédiat sinon, auquel cas, je vous invite à prendre un temps libre dans le jardin du palais situé à l'aile est, les assistants vous montrerons la voie, avant de poursuivre par la visite du la ville et le diner. "

La kültanat se rassit, attendant une réaction de ses invités tout en gardant le sourire aux lèvres. Elle était ravie de cette rencontre et l'est encore plus en sachant qu'elle pourrait profiter d'un moment pour se promener et pouvoir diner sans la pression qu'aurait pu engendrer une rencontre plus compliquée. En observant ses deux représentantes, elle pouvait aussi percevoir l'excitation et la satisfaction d'un devoir accompli.

Haut de page