11/05/2017
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Diplomatie de la cannonière - Velsna/Pravoslavnyy

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Diplomatie de la cannonière



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Amirraglia Sofia Di Saltis


Le voyage vers Stevograd fut aussi court qu'austère. L'Amirraglia Di Saltis (HRP: excuse pour le changement de nom, je me suis trompé dans mon post d'AE, c'est Sofia Di Saltis, pas Pedretti) avait horreur des mondanités et des ronds de jambe. Elle était là pour un tâche précise, et nul ne se cachait de la nature peu orthodoxe et forcée de cette rencontre. La quarantenaire, dont on ne penserait pas à son apparence menue et fluette qu'elle est à la tête de la seconde flotte la plus puissante de la cité état velsnienne, avait expressement fait une telle demande: une entrevue courte, sans fioriture ni caméras, peut-être pour ménager la fierté de ses interlocuteurs, mais à condition d'avoir affaire au Tsar en personne. Et puis, le gouvernement velsnien et les sénateurs qui parcouraient le monde en le représentant n'avaient de toute manière pas la culture médiatique dans le sang: les choses de la politique se terminent souvent derrière la discrétion des rideaux en Grande République, à l'abri des regards. Cette rencontre ne ferait donc pas exception.

Le jeune femme fut austère jusque dans son escorte, puisqu'elle ne fut accompagnée de personne, attendant seule la venue du Tsar (si possible à l'abri des regards et dans un bâtiment officiel de Stevograd). Elle se souviendra avoir longuement fait les cent pas, regarder quelques tableaux bien jolis, et penser que cette nation avait peut-être quelque chose de méritant au travers de ces coups de peinture. Elle se soumit servilement au protocole du Tsarat, car ce n'était pas parce que plusieurs dizaines de canons pointaient sur une ville slave qu'il en fallait oublier la politesse élémentaire propre à la notabilité sénatoriale velsnienne. Elle s'inclina bien bas lorsqu'elle vit Donchenka Shevshenko (HRP: ou un autre perso si tu veux, je corrigerai si tu en prends un autre), le chef d'état de cette nation qui jusqu'ici, n'avait été pour les velsniens qu'une préoccupation mineure. Elle se feint d'une salutation, aussi gracieuse que courtoise, comme si cet homme était son égal, s'excusant presque de sa présence: on aurait dit que les mots couchés sur la lettre ne provenaient pas de la même personne:
- Vale, excellence. Il est de mon devoir de vous demander de me pardonner cette intrusion quelque peu forcée digne de pirates. Comprenez qu'il n'est pas dans nos habitudes de faire ainsi, mais la situation dans laquelle votre patrie s'est mise seule a retenue notre inquiétude, et doit être réglée dans l'absolu immédiat.

Je ne sais pas si vous vous en rendez compte, mais vos dernières mesures ont attiré l'attention, d'où notre présence. Pensez bien que nous nous fichons bien de la façon dont vous vous gouvernez vous même. Vous voulez supprimer votre Sénat ? Alors faites, ce n'est guère notre problème. Vous voulez régner en autocrate, alors faites, ce n'est guère notre problème. En revanche...


L'Amirraglia marqua une courte pause.

...il convient que vous vous rendiez compte que chacune des actions politiques initiées par une nation bordant ce détroit, incitant d'autres à l'intervention et à l'ingérence nous préoccupe au plus haut point. Vous me dites qu'expulser 18 000 personnes de son territoire n'est guère de la persécution...mais figurez vous que bien peu de gens puissants partagent votre définition du mot "persécution", à commencer par nous même. Se gouverner soit même, c'est là une position que nous respectons au plus haut point, en toute indépendance politique, certes. Mais vous devez bien comprendre que nous ne vivons pas en vase clos, et que le fait de déverser une vingtaine de milliers de personnes hors de vos frontières aura des conséquences pour toute la région. Sur ce point, je serai donc intraitable, et vous demanderait ainsi d'user de votre pouvoir pour annuler une telle mesure. Vous me dites faire cela pour demeurer plus près de dieu: soit, mais je pense qu'il y a d'autres méthodes que celle de chasser de chez eux tous ces gens. Non pas que je fasse cela par humanité, je m'en contrefiche à vrai dire, mais en faisant cela, vous venez perturbez une géopolitique locale, ce qui est la meilleure solution pour vous attirer notre hostilité. Vous avez vos "problèmes" ? Alors gardez les pour vous, et ne venez pas importuner vos voisins avec. Je vous prie de prendre mon offre en considération, sans quoi des personnes bien moins courtoises que moi risque de vous rendre visite.

Di Saltis ne détournait plus le regard de celui de son interlocuteur.

Sur le sujet des frontières, je comprends votre position. Vous voulez vivre éloigner du monde, je comprends tout à fait, et je n'insisterai pas sur ce point en ce qui concerne vos ressortissants et les ressortissants étrangers. CEPENDANT, je voudrais vous faire une proposition qui pourrait vous intéresser: gardez vos frontières telles quelles, mais je vous soumets cette demande: faites une exception pour les navires commerciaux velsniens. Levée des barrières de douane dans les deux sens: velsnien comme slave. Cela aura pour conséquence que nos produits, à nos deux nations seront moins chers dans les deux sens. Notez que cette proposition est équitable, et que je ne cherche pas à vous imposer ce que moi même je ne saurais vous permettre en notre patrie.

En dernier lieu, nous aimerions vous faire la proposition d'un droit de mouillage mutuel, pour les navires civils comme pour les vaisseaux militaires, ce qui devrait permettre à nos navires de procéder à des réparations de première nécessité dans vos ports, et inversement.


La velsnienne sortit de son dossier un simple document, une proposition de traité:

auteur a écrit :
Accord transactionnel et d'entente des gentilshommes pravoslaves et velsniens



Préambule :
Par ce présent traité, les représentants de la Grande République de Velsna et du Tsarat de Pravoslavnyy s'engagent à un respect des accords suivants. Les termes de ce traité entreront à vigueur à compter de leur signature :

Article 1 :
Le Tsarat de Pravoslavnyy s'engage à l'arrêt formel de la procédure d'expulsion du territoire de tous les citoyens pravoslaves de confession non-chrétienne, confession chrétienne autre que celle de l'état pravoslave, musulmane, juive et les membres de la communauté homosexuelle pravoslave. Tout acte de persécution avéré: expulsion forcée, progrom, exclusion de la vie civique d'une manière ou d'une autre, se traduira par une rupture de ce traité.

Article 2 :
Les deux parties consentent à une levée mutuelle des droits de douanes sur l'intégralité de leurs produits manufacturés, et consacrent la liberté de circulation des marchandises entre leurs deux états.

Article 3 :
Les deux parties consentent à la mise en application d'un doit de mouillage sans frais et sans limite de durée aux vaisseaux commerciaux et militaires battant pavillon des deux états, dans une optique de stationnement temporaire et de réparation des dits navires.

Article 4 :
Si les trois premiers articles de ce traité sont respectés et que l'arrêt de toute mesure de persécution est actée officiellement par le Tsarat, les deux parties s'engageront dans une déclaration d'amitié commune.

Article 5:
La Grande République de Velsna s'engage, si l'article 1 et 4 sont appliqués, à la garantie de la nature du régime politique du Tsarat, et de la liberté des pravoslaves de pourvoir par eux même à leur indépendance et leur liberté.


Cet article sera considéré comme caduque si l'une de ces conditions n'est pas rencontrée.


La velsnienne esquissa auprès de son interlocuteur une dernière remarque:
- Voici notre proposition. Nous avons fait notre possible pour vous ménager. A prendre ou à laisser.
1041
Est ce que tout cela était nécessaire ? Une flotte entière pour une simple demande de rencontre. Voici ce que pensait le Tsar. Il savait bien que ce qu'il avait déclaré pourrait déranger mais pas autant. Le voici maintenant à devoir signer des accords pour sauver son pays et sa personne même. Ainsi va la vie.

Tsar Shevshenko : Bien le bonjour, voici une intrusion bien violente et direct. Mais bref, je vous écoute, quel sont vos proposition ?

Le tsar écouta le long discours de propositions et lit l'accord papier.

Tsar Shevshenko : Nous comprenons que déverser des milliers de personne dans la région pourrait déranger, c'est pour cela que nous avons d'abord voulu les exécuter mais cet proposition n'a pas du tout plus au nation étrangère. Plaisanta le Tsar. C'est pour cela que des accords avec la Pöetoscovie et Saint-Marquise on été fait. Maintenant cette tâche est terminé, plus personne ne sera renvoyé de Pravoslavnyy.

Il marqua une pose.

Pour ce qui est des autres accord nous acceptons tous. La seule condition est de ne plus à avoir d'entrée comme elle a été faite récemment. Une déclaration d'amitié pourrait être une bonne solution à nos problèmes. Pourquoi se tirer dessus lorsque nos cœurs pourraient battre à l’unisson ?
1836
- En effet, vous avez raison. Croyez bien que nous avons réfléchi à d'autres solutions, mais nous pensons que marquer les esprits est une méthode efficace qui a déjà porter ses fruits, à Achos par exemple. Mais ayez conscience que nous ne sommes pas vos ennemis, simplement des individus refusant de voir des milliers de personnes errer sur les routes de l'exil, et qui provoqueraient du remous dont personne n'a envie. Soit dit en passant, ce n'est pas trouver un nouveau foyer dont ont besoin ces gens, mais de retourner chez eux, là où ils ne feront pas de vague. Aussi, je vous conseille d'inviter les citoyens de votre action qui auraient déjà été chassées du territoire à rentrer chez eux, là où elles doivent être. Si je puis vous donner un conseil: la prochaine fois que vous entendez mener une politique répressive, faites en sorte que cela ne sorte pas de votre pays, et évitez les annonces publiques. Regardez le Drovolski: ils s'en sortent très bien en étant l'un des régimes les plus socialement contraignants qui m'ait été donner de voir. Mais je m'égare. Signons donc.

Sofia Di Saltis sortit d'elle même de quoi écrire de l'une des poches de son uniforme d'Amirraglio: c'était là l'expression d'une élégance simple et expéditive. Elle leva à nouveau la tête vers le Tsar, son ton était laconique, mais courtois:
- Nous attendrons l'émission d'une révocation de décret d’expulsion que votre personne impériale a émise ces dernières semaines. Suite de quoi, nous serons amis, en effet, et à votre convenance. Notre flotte actera son départ à ce moment là. Je vous conseille également de faire une annonce publique lorsque vous révoquerez ces décrets, histoire que tout le monde ait le même son de cloche...oh...et tenez, voici une copie du traité.

La velsnienne fit glisser sur la table une copie identique à l'original, avant de se relever séance tenante. Elle s'inclina à nouveau devant le tsar, échine baissée et bras levé, avant de partir, esquissant des paroles d'adieu au souverain:
- Nous sommes pressés de voir à quoi ressemblera notre relation de travail une fois que vous aurez réglé ces problèmes...

HRP: j'ai fini pour ma part, à moins que tu aies autre chose à rajouter.
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