
L’Assemblée de Klarenheem se réunit dans une époque charnière. L’Altakust, tout juste née de la guerre d’indépendance et de ses luttes internes, se trouve à un carrefour. Le besoin de stabilité, d’unité et de clarté dans la vision de la nation est plus pressant que jamais dans un contexte où la pays bascule dans une guerre civile face aux loyalistes Zélandais.
Le 11 juin 1953, après la fin des hostilités et l'instauration de la souveraineté de la Vrije Liga van de Altakust, les principales figures politiques et révolutionnaires de l’Altakust, réunies à Klarenheem, décident de poser les bases juridiques et idéologiques de la jeune nation. C'est dans ce contexte d'incertitude et de ferveur patriotique que la Charte de Klarenheem prend forme, un texte fondateur et solennel qui régira à la fois la structure de l'État et les valeurs qui doivent unir ses citoyens.
Le texte est rédigé par un groupe de visionnaires et de leaders issus des deux mouvements qui ont forgé la victoire de l’Altakust :
- Les Vasques ardentes, un groupe nationaliste, autoritaire et corporatiste, désireux de cimenter l’État autour de la discipline, de l’ordre et du respect des traditions.
- La Section Hoogenberg, un mouvement socialiste maximaliste, qui place l’égalité sociale et la protection des travailleurs au cœur de sa doctrine.
Ces deux factions, malgré leurs différences idéologiques, s’accordent sur l’impérieuse nécessité de créer une nation forte, indépendante et solidaire. Toutefois, la tension entre leurs visions respectives, l’une plus autoritaire et l’autre plus égalitaire, se manifeste dans la rédaction de la Charte. La fusion de ces idées doit permettre de bâtir une nation cohérente, mais aussi d’apporter une réponse aux défis intérieurs et extérieurs qui se profilent à l’horizon.
Les principes fondamentaux sont rédigés avec un souci de clarté et d'unité, et les 12 versets qui composent la Charte dessinent les contours d’une société nouvelle, marquée par la prééminence de l'État sur l'individu, tout en reconnaissant les droits du peuple à la participation et à la solidarité. La Charte devient ainsi un compromis historique, à la fois une déclaration d’indépendance, un manifeste idéologique et un pacte social entre les citoyens de la jeune nation.
À travers ce texte, les auteurs de la Charte cherchent à affirmer la souveraineté du peuple d'Altakust, à renforcer la cohésion nationale et à prévenir les divisions internes, tout en plaçant les principes de solidarité, d’ordre et de fidélité au cœur du projet étatique. La Charte est alors non seulement un document juridique, mais également un instrument d’unité, un moyen de forger une identité collective.
L’adoption de la Charte par l'Assemblée de Klarenheem le 28 juin 1953 marque la naissance officielle de la Vrije Liga van de Altakust comme entité souveraine et légitime, prête à entamer son développement sur la scène mondiale. En signant ce document, les fondateurs de la Ligue prêtent serment de défendre ses principes et de garantir la prospérité de l’État

📜 Préambule de la Charte de Klarenheem
« Nous, représentants des provinces libres, des forces révolutionnaires, des peuples unis sous la bannière de l’Altakust, réunis en l’Assemblée de Klarenheem,
Considérant les souffrances endurées, le sang versé et les sacrifices consentis pour arracher notre terre à la domination étrangère et aux chaînes de l’oppression,
Reconnaissant l’héritage des Vasques ardentes, de la Section Hoogenberg, et de toutes les femmes et hommes tombés au combat pour l’émancipation et la dignité de notre peuple,
Affirmant notre volonté inébranlable de fonder une Ligue libre, juste, fraternelle et souveraine,
où nul ne puisse régner sans le consentement des assemblées, où chaque citoyen trouve sa place dans la construction de l’avenir commun,
Déclarons solennellement, devant l’histoire et les générations futures, les principes qui guideront à jamais la destinée de notre nation.
Que cette Charte soit la pierre angulaire de notre édifice,
le serment gravé dans la mémoire collective,
et le phare éclairant notre marche à travers les épreuves et les âges.
Ainsi, en ce jour, nous jurons fidélité à l’esprit de Klarenheem,
pour que vive à jamais la Vrije Liga van de Altakust :
libre dans son âme, forte dans son unité, fidèle à son peuple. »
📜Verset I — De l’Unité
« L’Altakust est un seul corps, formé de provinces diverses, de peuples multiples, de voix parfois discordantes, mais rassemblés sous une même bannière.
Nul ne peut prétendre à la suprématie d’une région, d’une foi, d’un nom ou d’un héritage sur les autres. Tous se reconnaissent égaux devant la cause commune, et cette cause est celle de la Ligue.
L’unité est la première loi, le ciment de notre existence, et celui qui s’élève contre elle met en péril non seulement l’État, mais le peuple tout entier.
En toutes choses, les institutions et les citoyens chercheront d’abord l’harmonie, la concorde, et le respect mutuel, sans renier la richesse des différences. Car ce n’est ni par la force ni par l’écrasement que l’on bâtit une nation, mais par la communion des volontés.
Aucun serment, aucune décision, aucune loi ne peut s’opposer à l’unité fondamentale de la Ligue sans se voir frappé de nullité et d’opprobre. »
📜Verset II — De la Liberté des Peuples
« La Ligue reconnaît et proclame la liberté inaliénable de ses peuples, entendue non comme une dissociation de l’unité, mais comme la pleine expression de leur être au sein du corps commun.
Chaque province, chaque communauté, chaque foyer a droit au respect de ses langues, de ses traditions, de ses croyances, pourvu qu’ils ne s’opposent point aux principes de la Ligue ni n’en menacent la cohésion.
La diversité est une richesse, non un fardeau ; elle est la preuve vivante que l’unité n’est pas uniformité, et que la Ligue, loin d’éteindre les voix, les fait résonner à l’unisson.
Nulle main étrangère, nul pouvoir extérieur, nul tyran intérieur ne saurait asservir ou étouffer les peuples de l’Altakust. La Ligue est garante de leur liberté, et chaque citoyen est à la fois héritier et gardien de cette promesse. »
📜Verset III — De la Souveraineté Populaire
« La Ligue proclame que tout pouvoir émane du peuple et qu’aucune autorité n’est légitime sans son consentement. Le peuple d’Altakust, par sa volonté librement exprimée, est l’unique source de la légitimité des institutions, des lois et des gouvernants.
Aucun homme, aucune femme, aucune faction, aucun groupe ne saurait s’ériger au-dessus du peuple, ni s’arroger un droit perpétuel au commandement. Les représentants, quels qu’ils soient, ne sont que des dépositaires provisoires de la souveraineté populaire et ne peuvent en détourner ni l’esprit ni la lettre.
La Ligue reconnaît à ses citoyens le droit inaliénable de participer à la vie publique, de débattre, d’élire, de révoquer, et d’innover pour toujours ajuster les institutions aux besoins et aux aspirations communes. »
📜Verset IV — De la Solidarité Révolutionnaire
« La Ligue se souvient qu’elle est née du feu et du sang des luttes communes, et affirme que nul combat pour la liberté, la dignité et la justice ne se mène seul.
Les enfants d’Altakust, qu’ils soient issus des Vasques ardentes, de la Section Hoogenberg ou des plaines rurales, portent en eux l’héritage d’une solidarité révolutionnaire indéfectible. Ils ont appris que seule l’union des forces populaires, des classes laborieuses, des rêveurs et des bâtisseurs permet de renverser l’oppression, de briser les chaînes et de reconstruire un avenir commun.
La Ligue proclame donc son engagement constant à maintenir l’entraide entre ses citoyens, à soutenir les plus vulnérables, à ne jamais oublier ceux qui luttent encore ailleurs pour leurs droits, et à cultiver l’esprit de camaraderie au sein de ses institutions et de sa société. »
📜Verset V — Des Droits Fondamentaux
« La Ligue reconnaît et proclame que chaque citoyen, sans distinction d’origine, de croyance, de genre, de condition sociale ou de pensée, est porteur de droits inaliénables qui ne sauraient être aliénés ni bafoués, fût-ce au nom de l’ordre ou de l’État.
Parmi ces droits, figurent en premier lieu :
le droit à la vie et à la dignité,
le droit à l’expression et à l’opinion,
le droit à l’instruction et à la culture,
le droit au travail librement choisi et justement rémunéré,
le droit à la santé et à la protection sociale,
le droit à l’asile pour celles et ceux qui fuient l’oppression,
le droit de se rassembler pacifiquement et de défendre ses intérêts.
La Ligue affirme qu’aucun pouvoir, aucune institution, aucune faction ne saurait s’arroger le droit de réduire ces libertés fondamentales. Leur respect, leur élargissement et leur garantie sont le cœur même du projet altakustien.
Car une société qui oublie les droits de ses enfants oublie jusqu’à son propre nom et se condamne à retomber dans l’obscurité. »
📜Verset VI — De la Justice Sociale
« La Ligue proclame que l’ordre révolutionnaire n’a de sens que s’il tend à abolir les injustices, réduire les écarts indus et garantir à chacun sa juste part.
La justice sociale, pilier de la solidarité nationale, exige :
que nul ne souffre de la faim ni du froid,
que nul ne soit privé de toit ni de travail,
que les richesses de la terre et du labeur soient partagées équitablement,
que les plus faibles soient protégés contre les abus des puissants,
et que l’effort collectif bénéficie à l’ensemble de la communauté, non à quelques-uns.
Les institutions de la Ligue, les forces populaires et les organes économiques ont le devoir de veiller à l’équité, non par aumône ou pitié, mais par reconnaissance des droits et devoirs mutuels. »
📜Verset VII — De la Défense et de l’Honneur
« La Ligue affirme que défendre la patrie, ses libertés et ses conquêtes révolutionnaires est le plus haut devoir civique.
La défense nationale appartient au peuple tout entier :
chaque citoyen et citoyenne, sans distinction, est appelé à protéger l’intégrité du territoire, l’indépendance de l’État et l’honneur des institutions.
Les forces armées de la Ligue, nées de l’effort révolutionnaire, sont l’émanation du peuple et non d’un pouvoir séparé. Elles jurent fidélité non à des intérêts particuliers, mais à la Charte, à l’Assemblée et à la volonté collective.
Toute atteinte à l’honneur de la Ligue, qu’elle vienne de l’extérieur ou de l’intérieur, rencontre la résistance inflexible des citoyens unis.
Car l’honneur d’un peuple libre ne se marchande ni ne se renonce : il se défend, avec courage et dignité. »
📜Verset VIII — De l’Équilibre des Forces
La Ligue reconnaît que la stabilité d’un État libre repose sur l’équilibre des forces qui le composent.
Nulle institution, nul parti, nul individu ne peut prétendre incarner à lui seul la totalité de la volonté populaire.
Le pouvoir est un tissu de contrepoids : l’Assemblée veille sur l’Exécutif, l’Exécutif protège l’Assemblée, le Peuple surveille ses représentants, et la Charte garantit l’harmonie de l’ensemble.
Les Vasques Ardentes et la Section Hoogenberg, porteurs des idéaux fondateurs, ne sauraient s’imposer l’un à l’autre par la force, mais doivent cheminer côte à côte, unis par le pacte de Klarenheem.
De même, les minorités et les oppositions légales, reconnues dans leur droit d’expression, participent à cet équilibre nécessaire.
Car la puissance de la Ligue ne réside pas dans l’hégémonie d’un seul, mais dans l’équilibre ferme et vigilant entre tous.
📜Verset IX — De la Liberté d’Expression et de Presse
« Que nul pouvoir, nul magistrat, nul corps d’autorité, fut-il issu du Peuple ou des Assemblées, ne saurait restreindre le Verbe libre, l’Impression légitime ni l’Écrit sincère.
Il est solennellement proclamé que toute personne, tout citoyen et toute communauté, a droit de dire, de publier, d’écrire, de représenter et de transmettre ses pensées, ses opinions, ses convictions, sans censure préalable, ni intimidation, ni menace d’aucune nature.
La presse, sous toutes ses formes présentes et futures, est déclarée libre, indépendante et garante de la pluralité des voix, pourvu qu’elle ne porte atteinte à la sûreté générale, à l’intégrité des personnes, ni à la paix publique.
Les actes de censure arbitraire, les destructions d’écrits, les entraves à la diffusion des idées et les persécutions contre les écrivains, journalistes, imprimeurs ou orateurs sont réputés crimes contre la Liberté, et punis selon les Lois.
Ainsi est affirmé, pour les générations à venir, que la liberté de pensée, la liberté de dire, et la liberté d’écrire sont les pierres d’assise d’une Nation véritablement libre. »
📜Verset X — Des Devoirs Communautaires
« La Ligue proclame que chaque citoyen porte en lui la responsabilité de l'ensemble de la communauté. Le bien-être et la prospérité de la nation dépendent de l'engagement de tous, et chaque membre de la société est tenu d'agir dans l'intérêt général, en sacrifiant ses désirs individuels au service du collectif.
Il n’est point de place pour l’égoïsme ou l’indifférence dans la grandeur de la Ligue. Le travail, qu'il soit manuel ou intellectuel, est un devoir sacré envers la communauté. Chaque citoyen doit contribuer, selon ses capacités, au développement de l'État, qu'il s'agisse de la production, de la défense, de l'éducation ou de la culture.
Les familles, les écoles, les lieux de travail et les institutions publiques doivent être des foyers de solidarité, où chacun œuvre pour le progrès commun. L'éducation de la jeunesse doit être un projet national, visant à forger des citoyens respectueux de l'ordre, de l'autorité et des idéaux fondateurs de la Ligue.
Le respect des autres, des aînés, de la nature et des lois est le ciment de notre société. Aucun citoyen n’est au-dessus de l’obligation de maintenir la paix sociale et l’harmonie entre les individus. Le devoir de chaque citoyen est de défendre l’unité nationale, d’entretenir la justice et de préserver l’ordre public. »
📜Verset XI — Des Frontières et des Frères d’Ailleurs
« La Ligue proclame que les frontières de l'Altakust, bien qu'établies pour protéger la souveraineté et l'intégrité de la nation, ne doivent jamais être un obstacle à l'unité des peuples et des cultures. Nous reconnaissons que la fraternité humaine dépasse les lignes tracées sur les cartes et que chaque peuple partage avec nous les aspirations de dignité, de justice et de liberté.
Les frontières sont un symbole de notre indépendance et de notre souveraineté, mais elles ne doivent pas devenir des murs pour ceux qui cherchent à bâtir un avenir commun fondé sur les mêmes principes. Ainsi, la Ligue s'engage à soutenir les peuples frères qui, partout où ils se trouvent, luttent pour leur liberté et leur autonomie, dans la mesure où leurs idéaux sont en accord avec les nôtres.
La nation d'Altakust, forte de ses principes, accueille les réfugiés, les exilés et ceux qui fuient la tyrannie, tout en veillant à ce que l'intégrité de notre peuple et de nos traditions soit respectée. Chaque nouveau citoyen, chaque frère d'ailleurs, qui souhaite s’unir à notre destin doit faire siens les principes de notre Charte et se soumettre à l’ordre et à la justice de la Ligue.
Mais, tout en étant ouverts aux peuples frères, nous devons préserver notre identité, nos valeurs et notre culture, car c’est en restant fidèles à nous-mêmes que nous pouvons offrir une main tendue au monde. La solidarité internationale ne saurait nous faire oublier nos devoirs envers ceux qui font déjà partie de notre nation. »
📜Verset XII — De la Fidélité à la Ligue
« La Ligue proclame que la loyauté envers l’État et ses idéaux est la plus haute des vertus. Chaque citoyen doit s’engager sans réserve à défendre l’unité et l’intégrité de la Vrije Liga van de Altakust, par fidélité aux principes fondateurs qui ont guidé notre peuple vers sa souveraineté et sa prospérité.
La fidélité à la Ligue n’est pas simplement un devoir envers les institutions, mais un serment de servir la communauté, d’honorer la mémoire de ceux qui ont sacrifié leur liberté pour fonder cette nation, et de transmettre cet héritage aux générations futures. La fidélité est l’âme de notre union et le fondement de notre pouvoir.
Nul ne doit détourner sa loyauté vers des puissances étrangères, des idéologies contraires ou des intérêts personnels. La nation d'Altakust est la seule terre qui mérite l’allégeance pleine et entière de ses enfants, et la stabilité de l'État repose sur la fidélité inébranlable de chacun à la cause commune.
Les symboles de la Ligue, les institutions qui la servent et les leaders qui la guident doivent toujours être respectés, tant qu’ils agissent dans le respect de notre Charte. Mais la fidélité ne signifie pas l’obéissance aveugle : elle suppose une vigilance constante et un engagement actif à préserver les principes qui nous unissent. La critique constructive et le débat éclairé font partie de notre culture, tant qu’ils restent fidèles à la mission de renforcer l’unité et la prospérité de la Ligue. »
