16/09/2016
04:27:57
Index du forum Scène Internationale Diplomatie internationale

Les Débuts de la LENC [Antares - Karty - UC Sochacia - Everia - Teyla - Poëtoscovie - Slaviensk - Menkelt]

Les Débuts de la LENC

Antares - Karty - UC Sochacia - Everia - Teyla - Poëtoscovie - Slaviensk - Menkelt



9 juillet 2016
14h36

Des mois. Des semaines. Dès jours. Même des heures. Et maintenant, des minutes.

On ne comptait plus que par minutes le temps d’arrivée des représentants à l’aéroport international Ursa Major de la ville de Margaux. Des minutes qui semblaient des heures, des jours, des semaines… des mois.

La procédure avait pris du temps, trop de temps. Les conflits avec l’Ex-Loduarie Communiste n’avaient pas accéléré le processus. De la politique interne en plein remaniement, des travaux de rénovation de la ville, des nouvelles infrastructures. Antares avait vécu une période calme, très calme. Sûrement était-elle méritée après l’année turbulente qui l'avait précédée. Les représentants du pays n’avaient pas mis pied sur une autre contrée depuis fort longtemps. Devrait-on blâmer une lassitude ? Ou plutôt une écoute attentive de la théorie émise par Tristan de Sivier il y a plus d’un an alors que les tensions avaient atteint leur apogée, soit le célèbre adage Si nemo movet, pax sequitur. Et en effet, pendant un certain temps dans ce pays, nemo movetur.

Le moment était bien choisi pour inviter les représentants. Les météorologues de l’OMEGA avaient annoncé une semaine particulièrement radieuse, une joyeuse surprise en cette saison. L’économie reprenait du rythme, l’industrie bénéficiait de nouveaux investissements. Cette année de pit stop avait permis à Antares de reprendre son souffle pour pouvoir ensuite courir plus vite et plus fort. Un pari sans précédent, contesté, mais visiblement réussi.

La première ministre Pamela Roos avait enchaîné les victoires contre les plus puissants lobbys du pays, accompagnée de Saskia Beauxvents tout aussi talentueuse sur ce plan là. L’accord qui allait être discuté entre les représentants s’inscrit sans doute dans cette continuité de renouvellement économique, nul n’en disait autrement.

Il avait pris du temps, encore une fois, à être correctement organisé. Mais enfin, le projet allait voir le jour. Certains parlent d’un retard significatif sur une organisation qui aurait pu rapporter des gains passif aux pays traitants, particulièrement utiles durant cette période. Mais les hauts responsables en connaissaient les avantages: des pays avaient quitté le projet, d’autres l’ont rejoint. Cette stase aurait finalement permis aux membres de mieux se connaître avant d’entamer un si gros projet, construire des liens solides avant de les solidifier davantage. C’est très antarien tout ça, aurait même dit le Président du Conseil à ce sujet, lors de plusieures interviews.

Pour couronner le tout, des agents de la MIRA étaient présents, dissimulés on ne sait où pour certains et visibles pour d'autres, veillant tous au bon déroulement de l’événement tels des anges gardiens. La sécurité maximale était elle aussi au rendez-vous, bien entendu.

Quelle importance désormais d’étudier la genèse du projet, la conférence allait avoir officiellement lieu. Tourner le dos à l’ombre pour ne plus y sombrer à nouveau et marcher vers la lumière. Oui, cette alliance était en fait bien plus qu’un projet. C’est de l’union. De l’espoir. De l’amitié. Et sans doute bien sûr, du renouveau.

Le bâtiment choisi à l’occasion était une grandiose salle d’événements moderne en plein cœur du quartier des diplomates, au sud-est de Margaux. Le Président du Conseil n’avait pas voulu tenir une rencontre du genre dans un lieu de pouvoir antarien, bien que iconiques et somptueux. Non, il fallait un lieu neutre. Antares était un contributeur aussi important que tout autre. Et après tout, le mot d’ordre du pays reste l’hospitalité: les représentants étrangers ne venaient pas en Antares, ils rentraient chez eux. Encore une fois, la clé du succès était de leur faire oublier qu’ils avaient pris l’avion pour se rendre à cette venue, Il ne faut pas chercher dans les plats traditionnels ou dans les coutumes particulières pour trouver la vraie tradition antarienne.

Sur le parvis devant la bâtisse se tenaient bon nombre de représentants du pays. Ils étaient presque tous là au rendez-vous, le Président du Conseil ainsi que de la République, la Première ministre et la ministre de l’économie, ainsi que la porte-parole du gouvernement et le maire de la ville de Margaux. Cet assemblage rare témoignait une nouvelle fois du caractère exceptionnellement heureux de cette rencontre.

Le Président du Conseil fredonnait quelques airs pendant que sa femme guettait l’arrivée des premiers invités. Saskia Beauxvents et Clara Malmaison conversaient à propos des nouveaux projets d’infrastructure métropolitaines tandis que Thomas Alénan discutait avec Arthur Dabi à propos de curiosités diverses et variées. Il n’y avait pas de tension ni de stress dans les airs, mais bien au contraire une hâte de débuter ce moment tant attendu. C’était bientôt le début de l’union, le début de la LENC.

Les autres membres arrivèrent enfin, presque tous en même temps. Tous étaient heureux d’assister à cette venue. Tous étaient prêts à donner vie à ce prototype. Des mains serrées et des petites discussions envahissent désormais le parvis, tous ces hommes et ces femmes faisaient connaissance entre eux. Les homologues se regroupaient, discutaient et plaisantaient entre eux, non pas comme des alliés, mais bien plus comme des associés… des amis.

Cette bulle amicale s’élargissait progressivement jusqu’à ce qu’il n’y ait même plus de place pour tenir debout sur le parvis, qui par ailleurs semblait trop large au goût de certains avant qu’il ne soit rempli de monde. C’était donc le signal qu’il était temps de se rendre à l’intérieur de la bâtisse. Ainsi, en l’espace de quelques minutes, la place qui s’était remplie tout aussi vite se vida pour ne laisser que quelques marques de souliers tout juste cirés. L’immeuble avait accueilli tout le monde sans laisser personne derrière.

À l’intérieur, les mêmes bruits de discussions qui berçaient la foule à l’extérieur résonnaient au cœur de la structure. Large mais bien aérée, il y avait juste assez d’écho pour se croire à l’intérieur sans pour autant qu’il soit dérangeant et qu’il ajoute au vacarme. Et pourtant, le volume sonore du hall se démantela lentement alors que les hauts représentants prirent place dans une salle de réunion, munie d’une grande table placée au centre. Tout était placé là, tel un service: Les bouteilles d’eau individuelles, une plate et une pétillante, les étiquettes, le papier, les stylos, un écran encastré pour d'éventuelles diffusions ainsi qu’une panoplie de chargeurs, câbles et prises bien dissimulés pour ne pas encombrer les invités. Le Président de la République Arthur Dabi invita ses homologues à prendre place et débuter sans attendre la rencontre. Quant au Président du Conseil, il ne pouvait assister à la rencontre car il avait été sollicité en dernière minute par quelques agents de la MIRA, de tout évidence sur un sujet important. Qu’importe, les tâches quotidiennes du gouvernement antarien ne devaient en aucun cas faire obstacle à l’hospitalité et la proximité du moment.

Pas d’obstacles en effet, une première version du futur traité avait déjà été préparée pour lancer les discussions plus facilement. Ainsi, ils prirent tous place, tous confortablement installés, tous prêts à prendre la parole.

Enfin, les minutes, les heures, les jours, les semaines et les mois. Enfin, le projet prenait forme. Enfin, le début de la LENC.
09/07/2016, Margaux en Antares,
Bien que saisi de son habituel calme notable, le Saint Empire de Karty s'apprêtait à entrer dans une passe conflictuelle. L'émergence récente de l'état de Némédie avait posée problème, indiquant par ailleurs un contrôle et pression permanent sur les Kartiens présents sur ledit territoire. Une situation inédite qui méritait d'être traitée, là est la raison de l'absence de sa majesté impériale à l'événement, la Chancelière était la représentante officielle Kartienne durant. Evidemment cette dernière n'était pas seule, son Excellence Sveltana Valaski était à ses côtés, une délégation que l'on qualifierait de féminine. Les deux Kartiennes conversaient dans un aéronef, abordant ça et là les quelques possibilités qui auraient pû être oubliées. La discussion fusait au rythme de la prompte traversée des nuages d'un blanc séraphique, annonçant l'arrivée plus qu'imminente du Tsarat.


Chancelière Angèle Orlovski: Après tout nous n'avons rien à appréhender, nous assistons à une occurrence simplement économique qui ne devrait présenter nul problème d'aucun ordre.
Tsarine Sveltana Valaski: Mais oui ! Trêves de ces inquiétudes inutiles, je comprends que tu sois quelque peu tendue en raison de la Némédie, ses exactions notamment.
Chancelière Angèle Orlovski: Possible, plausible je dirais même.
Tsarine Sveltana Valaski: En plus nous nous entendons parfaitement avec tous les pays présents ! En particulier Slaviensk et même le pays hôte, il ne me déplairait guère de discuter une nouvelle fois avec la Première Dame Antarienne si j'en ai l'occasion. La seule crainte que je pourrais te déceler serait celle de l'UC Sochacia ?
Chancelière Angèle Orlovski: Certes, enfin non. Le pays des sables nous a envoyé une missive de réconciliation, l'avantage de la crise Némédienne est qu'elle a rapprochée nos deux états.
Tsarine Sveltana Valaski: Eh bien cesse donc de t'inquiéter, profite plutôt de cette entrevue !
Chancelière Angèle Orlovski: Il est de mon devoir d'appréhender les éventualités, c'est la qualité même d'un bon diplomate. Ce n'est qu'un ressentiment, cela passera.

Chancelière Angèle Orlovski, représentante du Saint Empire de Karty

Le jet se posa, la délégation Kartienne se composait d'uniquement deux personnes en sa totalité. Angèle tout d'abord, vêtue très simplement d'une classique robe bleu-noir, et à son poignet sa montre qui l'accompagnait à tout événement, c'était le caractère de la Chancelière. En effet elle représentait le peuple Kartien, c'était le pont de dialogue, la clef démocratique. Au contraire de la famille impériale, elle n'affichait pas les richesses et pouvoirs Kartiens. Son Excellence la Tsarine portait la tenue impériale, contrastant de tout le reste. Sveltana était présente pour rappeler que Karty était placé sous l'autorité d'un Tsar, un Empire. Ses habits d'un rouge pourpre embellissaient sa silhouette, offrant un certain jeu allant du blanc à la couleur or. Les Kartiens sortirent de la voiture Antarienne qui leur était accordée, la Chancelière à la tête. Angèle offrait une bien sérieuse expression, signe que Karty restait un état dont il ne fallait pas s'amuser. Lorsqu'ils prirent place, Dame Valaski semblait comme une luciole qui brillait dans la nuit filante, on ne remarquait qu'elle de part sa prestance offerte de ses habits. Karty avait toutes les cartes en main, décidant de garder son jeu en laissant la possibilité de l'ouverture à un quelconque état, permettant de mesurer à quoi il fallait s'attendre.

Tsarine Sveltana Valaski
Le sommet pour la création de la LENC pour la Poëtoscovie
Une rencontre accompagnée de nombreuses attentes

Source : La Petite Plume

En Antares, le sommet de huit puissances en pleine affirmation sur la scène internationale acommencé. La Poëtoscovie, y participant, a jusqu'à présent été fidèle à elle-même, encourageant cette intitative tout en témoignant de la hauteur de ses espérances quant à la création de la LENC.

Pour l'occasion, laquelle s'annonçait festive, la République de Poëtoscovie fit venir par bâteau une quantité démentielle de vodka, afin de "donner retirer aux invités la pudeur nécessaire à ce genre de rencontres". L'avion diplomatique poëtoscovien atterrit le premier, habitude dans ces pays du nord consistant en le fait d'arriver toujours en avance. Il en sortit le Ministre des Relations Internationales, Piotr Vassia, lequel s'était illustré à de nombreuses reprises auprès d'organisations internationales ou de puissances telles que l'Azur, comme un interlocuteur sérieux dont la présence témoignait de l'attention que la Nation Littéraire accordait à l'événement.

Comme chaque fois, le Ministre était persuadé de recevoir quelques remarques quant à l'absence du chef de l'État dans les affaires diplomatiques, car même les plus éminents géopolitologues n'ont jamais étudié le droit constitutionnel poëtoscovien, lequel stipule expressément que si la politique intérieure revient au Président de la République, l'intégralité de la politique internationale est confiée au Ministre des Relations Internationales, lequel tire sa légitimité non seulement de l'exécutif d'où il a été nommé, mais également du corps législatif ayant validé sa nomination. Poste clef en charge de la Sécurité d'État – les services secrets – mais également partageant l'initiative militaire avec Monsieur Sébastien Tesson, sa présence était en réalité bien plus nécessaire que celle de tout autre représentant venu du Nazum du Nord.

Le fait que la Poëtoscovie se prêtât autant aux négociations et avec tant de ferveur était comme preuve du fait qu'elle souhaitait s'inscrire comme puissance dominante à l'échelle internationale où elle avait assurément un rôle à jouer, du moins sur son continent, le Nazum, où l'influence jashurienne avait permis durant un temps de maintenir la paix et la stabilité. Aujourd'hui, c'était du Nazum dont on intervenait en Afarée, et non plus de cette Eurysie impérialiste que les peuples afaréens condamnent pour son colonialisme à peine voilà, à force de chantage moral et diplomatique sur des États n'ayant pour seul atout que leurs alliances. La Poëtoscovie représentait l'ouverture de cette ère nouvelle, pleine de changements, et au sein de laquelle figurait l'espoir de trouver de nouveaux équilibres pour des puissances émergentes.

Désormais au dixième rang économique mondial, la Nation Littéraire représentait de toute évidence un allié de poids dans la construction de la LENC. Toujours ouvert aux initiatives internationales dont il s'est senti exclu depuis l'affirmation de l'État poëtoscovien, son peuple place aujourd'hui son espérance dans une organisation nouvelle répondant à des enjeux nouveaux. C'est ainsi que l'on put voir dans les rues d'Hernani-centre des manifestations aux banderoles multicolores affichant de fiers "La LENC est l'espoir d'un pont entre les peuples". De toute évidence, le fait que la scène médiatique se soit précipitamment emparée de la question est révélateur des ambitions à la fois de l'État et de la population poëtoscovienne.

Par ailleurs, les récents événements impliquant entre autres Carnavale, puissance balistique refusant tout droit international, renforcent ce sentiment de besoin d'organisations fortes pour faire face à des problématiques contemporaines. Ainsi, de nombreux sujets ont été évoqués par les chaînes d'information en continu, parfois s'éloignant beaucoup des compétences initialement envisagées lors de la création de la LENC. "Nous attendons de la LENC qu'elle soit en capacité de répondre aux enjeux culturels de plus en plus absents des ambitions géostratégiques internationales", a notamment déclaré le Ministre de la Culture poëtoscovien sur P-News. Par ailleurs, la population poëtoscovienne semble souhaiter la création d'un "bouclier anti-balistique" commun déployable promptement autour de toute puissance affirmant une volonté de nuire à l'une des composantes de la LENC. Ainsi, militaires, économie, culture et commerce paraissent dessiner les contours des attentes de la Poëtoscovie lors de la rencontre avec Antares, Karty, l'UC Sochacia, l'Everia, Teyla, le Slaviensk et Menkelt. Il n'est plus qu'à espérer que ces préoccupations soient partagées par l'ensemble des participants afin de mener le monde vers une période de stabilité et de justice.


Image
image

Il était un peu plus de vingt et une heures quand la lumière douce et jaune, tamisée par des rideaux à motifs démodés, s’étira lentement sur les murs défraîchis d’un petit appartement au deuxième étage d’un immeuble sans âge, perdu dans le quartier des Cendres Rouges, à Garthram. Une de ces habitations modestes qu’on reconnaît sans vraiment les voir, à force d’habitude : le claquement des volets, les tâches d’humidité au plafond, ou cette odeur mêlée de cumin et de linge mouillé qui s’échappe par les bouches d’aération. En bas, la rue El-Moudjahid somnolait presque, à peine dérangée par un taxi fatigué ou le cri lointain d’un vendeur ambulant. Le ciel, au coucher du soleil, avait pris une teinte rouge sale, et la chaleur, persistante, semblait collée aux murs comme une seconde peau. Dans l’appartement, tout était calme, tenu par un équilibre discret : une radio grésillait près du frigo, débitant lentement les nouvelles entre deux interférences, pendant qu’une vieille horloge battait une mesure un peu bancale. Idriss était assis, immobile, dans un fauteuil de cuir synthétique. Il avait rangé quelques papiers dans la journée, préparé son sac, mais maintenant, il ne faisait rien. Il regardait ses enfants jouer sur le tapis : Amin alignait ses feutres avec une concentration sérieuse, comme s’il élaborait un plan secret, tandis que Ranya traçait de grands cercles colorés, insouciante, un avion multicolore prenant forme sous ses gestes. Le départ approchait, mais rien ne bougeait vraiment, pas de tension, pas de hâte. Ce n’était pas une fuite, ni un exil : juste une mission, une représentation, un symbole d’une nation en transition. Idriss, coordinateur syndical des coopératives agricoles, avait été choisi pour cette délégation. Ce soir-là, il n’avait rien dit de grandiloquent. Il avait bu son thé en silence, répondu vaguement aux questions de Ranya sur les pays étrangers. Ce qu’il ressentait, il le gardait en lui : un mélange de doute, de fierté, de peur sourde et de lucidité. Dans la cuisine, la cafetière sifflait, Salma versait le café avec ses gestes tranquilles. Elle n’avait presque rien dit non plus. Elle avait posé sa tasse devant lui, comme chaque soir. Le goût était amer, fort, familier. Idriss pensa à l’avion, au ventre métallique, aux sièges étroits, à l’arrachement de la terre. Ce vol, ce serait différent : une délégation, des caméras, la LENC, une cérémonie officielle. Plus tard, les enfants dormaient. Il s’assit sur le bord du lit, sac ouvert, ventilateur grinçant au mur. Il ferma les yeux, un instant, pour mémoriser l’air de la pièce, les sons, les odeurs. Ce n’était rien, mais c’était chez lui. On frappa doucement. Salma entra avec une chemise fraîchement repassée et une veste de costume des plus grands couturiers loclenasques, les posant sans un mot. Elle resta là, droite, puis s’assit à côté de lui. Il sentit sa chaleur, sa présence. Il posa sa main sur la sienne. Le téléphone vibra : le chauffeur arrivait plus tôt que prévu. Quinze minutes. Ils se levèrent. Pas de panique, juste une suite de gestes précis, rodés. Le sac se ferma, les enfants furent recouverts d’un drap léger. Salma descendit avec lui les escaliers usés. Pas d’ascenseur. Idriss les avait montés et descendus toute sa vie. Ce soir, il les descendait les mains vides, le cœur chargé. Dans la cour, le 4x4 noir et officiel les attendait, chauffeur nerveux, costume mal ajusté. Peut-être un remplaçant du Ministère. Il chargea le sac, salua Idriss. Celui-ci regarda Salma une dernière fois. Elle lui parlait sans mots : prends soin de toi, n’oublie pas pourquoi tu pars. Ils s’enlacèrent brièvement, un geste court mais fort. « Je t’appelle dès que j’atterris », dit-il. Elle acquiesça. Elle remonta, sans se retourner ; Idriss monta dans le véhicule. L’air conditionné était trop fort. Le chauffeur démarra sans un mot. La ville défilait, lentement, la nuit étouffée par la chaleur et la poussière. Le quartier des Cendres Rouges céda la place aux zones rénovées, vitrines du progrès, repeintes pour les visites officielles. Idriss observait sans vraiment voir, ses pensées ancrées dans les images qu’il laissait derrière. Il se demandait s’il reverrait les choses de la même façon. Si cette mission allait le transformer. Si la LENC était un nouveau souffle ou une illusion. Les débats récents résonnaient encore : les anciens criaient à la trahison, les jeunes espéraient des machines, des marchés. Lui écoutait, il cherchait à comprendre. À l’approche de la zone aéroportuaire, les lumières devinrent plus intenses. Le terminal VIP les attendait. Une hôtesse, tailleur impeccable, badge en main, accueillit Idriss, « Monsieur Mahrouni ? » Elle le guida dans une salle d’attente sobre où d’autres membres de la délégation y étaient déjà. Visages connus, regards fatigués. Personne ne parlait vraiment. Un fonctionnaire du ministère annonça l’embarquement imminent, Idriss consulta sa montre, 23h07. Il pensa à son père, ancien cheminot, chemise toujours repassée, pour qui bien faire était une forme de résistance. Il n’aurait pas compris la LENC, ou s’en serait méfié. Il imagina ce que son père lui aurait dit : peut-être rien, juste un regard grave. L’écran annonça l’embarquement ; le groupe avança en silence dans un couloir vitré. Dehors, le tarmac était une mer noire percée de balises lumineuses. L’avion déjà les attendait, sobre, sans logo commercial. Idriss monta, trouva son siège, 17A. Il s’assit, rangea son sac, plia sa veste. L’hôtesse distribua des lingettes, des bouteilles d’eau estampillées du logo ministériel. Quand les moteurs vrombirent, une voix calme, multilingue, annonça le départ vers Margaux, capitale hôte de la LENC. L’avion s’éleva, doucement. La ville s’effaçait dans la brume. Il chercha du regard son quartier, crut l’apercevoir comme une tache d’ombre. Il ouvrit son carnet, écrivit calmement, comme pour se souvenir. Des mots sur l’avenir, sur l’économie, sur ce qu’il ne voulait pas perdre. Le désert devint mer, puis montagne. Puis encore nuit. Il ferma les yeux mais ne dormait pas vraiment. Quand la voix annonça l’atterrissage, il fut surpris en ouvrant les yeux : la lumière du matin filtrait dans la cabine, il n’avait pas vu l’heure passer. L’appareil atterrit sans heurt. À l’extérieur, une chaleur les enveloppa. Pas la même qu’en Afarée, non, celle-ci était douce, supportable, presque fraîche pour des citoyens venus d’un pays à la chaleur aride, accamblante. L’accueil fut rapide : contrôles allégés, badges numériques, chambres assignées. Dans la navette, il vit son reflet sur la vitre. Il se reconnut, fatigué, mais droit. Il ne regrettait pas d’être venu. Mais il sentait déjà la distance entre ce monde neuf et celui qu’il avait quitté. L’hôtel, gratte-ciel impeccable, chambre au 37e étage. Une note l’attendait sur le bureau : papier blanc, encre bleue, signée du gouvernement antarien. Elle souhaitait la bienvenue aux représentants de Sochacia Ustyae Cliar, soulignait l’honneur de cette ligue et rappelait l’heure à laquelle la cérémonie débuterait. Si l’aventure avait déjà débutée lorsqu’il avait reçu la convocation, elle se concrétisait maintenant.

Il s’était réveillé un peu plus tôt que d’habitude, sans alarme, sans bruit. À peine les yeux ouverts, la lumière douce traversant les rideaux, son esprit était déjà ailleurs. Encore allongé, il fixait le plafond, les mains croisées derrière la tête. Il pensait à la LENC. Porte-parole des citoyens, il pensait à la promesse qu’il avait faite : celle de ne jamais vendre l’indépendance de Sochacia, de protéger les plus vulnérables, de construire un avenir juste. Dans son esprit, l’adhésion à la LENC ne doit pas être un chèque en blanc. Elle doit s’accompagner de garde-fous solides : taxation des profits du commerce pour financer le logement, l’école, la santé, filtrage strict des investissements étrangers, quotas, conditions sociales, normes écologiques pour les produits entrant sur le marché intérieur, et surtout, le droit de suspendre certains accords si l’intérêt national ou la justice sociale l’exigent. La LENC représente un levier pour créer de l’emploi, pour valoriser les savoir-faire nationaux, pour diversifier les débouchés économiques, et surtout, pour renforcer le poids géopolitique. Sochacia Ustyae Cliar dispose d’un potentiel productif considérable. Son agriculture, son industrie légère, son artisanat culturel sont tous porteurs de valeur, de sens et de tradition. Mais beaucoup de ces productions restent confinées au marché intérieur, faute de circuits d’exportation ou de reconnaissance. L’intégration à la LENC permettrait d’élargir ces horizons. Exporter les produits loclenasques, ce n’est pas seulement faire entrer des devises, c’est aussi valoriser le travail des producteurs, soutenir les filières locales, et faire entendre une voix loclenasque dans le concert des nations. L’ouverture des marchés, si elle est bien encadrée, peut être un véritable moteur d’amélioration. En aidant les entreprises à monter en gamme, en facilitant l’accès aux technologies, en soutenant l’innovation, la concurrence devient un aiguillon, pas une menace. Il ne s’agit pas de sacrifier l’économie nationale sur l’autel de la compétitivité mondiale, mais de lui offrir les moyens de grandir, de se moderniser, de se diversifier. Les échanges commerciaux ne doivent pas être un déversoir de produits étrangers, mais un moteur de transformation, « c’est dans cet esprit que des aides ciblées, des quotas d’accès au marché intérieur, et un accompagnement public structurant seront indispensables » avait affirmer l’un de ces collègue. Derrière les chiffres du commerce extérieur, il y a des réalités humaines : des jeunes en quête d’un premier emploi, des ouvriers à reconvertir, des territoires à revitaliser. La LENC offre un potentiel de création massive d’emplois, dans la condition où les flux soient bien orientés. C’est aussi une manière pour Sochacia Ustyae Cliar de lutter contre la précarité, non pas par des politiques d’assistance, mais par la création de valeur et de dignité. L’emploi est la base d’une société stable. Et s’il est soutenu par une dynamique commerciale juste, alors il peut devenir le socle d’une prospérité partagée. Intégrer la LENC, ce n’est pas se fondre dans un grand tout indistinct. C’est entrer dans une arène avec des idées, des priorités, un projet. Sochacia Ustyae Cliar peut, par ce biais, devenir un acteur visible, crédible, respecté. En rejoignant un espace économique, la nation gagne une plateforme pour faire entendre sa vision du développement, de la justice sociale, de la coopération. Idriss le sait, les citoyens loclenasque compte sur lui pour faire valoir leur voix au même titre respecté que les représentants étrangers. Si Sochacia décide d’intégrer la LENC, ce ne sera pas les yeux fermés ni à n’importe quel coût. La protection de l’intérêt général, la souveraineté économique et sociale, la justice redistributive restent non négociables. Il n’est pas question de laisser le marché décider de tout, ni de céder à des règles qui affaibliraient la nation.

Idriss ajusta sa cravate d’un geste discret, se regardant dans le miroir d’un coin de la voiture. Il prit une profonde inspiration, comme pour se préparer à l’atmosphère qui l’attendait. Le trajet avait été silencieux, ponctué seulement du bruit feutré des roues sur le bitume et des rares murmures échangés par la délégation de Sochacia Ustyae Cliar à l’arrière. Le moment était venu. Le bâtiment, qui apparaissait au loin, imposant mais accueillant, semblait déjà préparer son accueil, comme une scène prête à être jouée. La voiture s’arrêta devant l’entrée, et, comme dans une chorégraphie millimétrée, les membres de la délégation sortirent un à un. Idriss fut le dernier à poser le pied sur le pavé. Il sentit l’air frais, légèrement humide, du matin sur sa peau. Il prit un instant pour observer les allées impeccables du quartier diplomatique, bordées de statues discrètes et de buissons taillés avec soin. Les regards se tournent maintenant vers eux. Idriss remarque, dans un coin de l’œil, la petite foule de dignitaires locaux qui attend à l’entrée. Le bâtiment, imposant dans sa modernité, semble tout à fait à la hauteur de l’importance de cette rencontre. Mais pour Idriss, ce n’est pas dans les pierres ou les décorations qu’il trouvera la véritable signification de ce jour, mais dans les échanges à venir, dans la manière dont chaque parole sera écoutée, mesurée, et reçue. La délégation s’approche lentement, saluée avec des sourires polis et des gestes cordiaux. Les conversations qui flottent dans l’air ajoutent une note d’anticipation à l’atmosphère déjà tendue. Les représentants de Sochacia Ustyae Cliar se mêlent à ceux des autres nations. Tout semble suivre un rythme précis, une danse discrète de politiciens et de diplomates, tous prêts à faire un pas vers la ligue. Il serre des mains, échange quelques mots avec ceux qu’il connaît, et tout en avançant, il repère d’autres délégations arrivant, eux aussi impeccablement vêtus, aussi calmes et solennels. Il ressent la densité de l’air autour de lui, chargé d’une énergie presque palpable, de ces moments qui marquent les tournants de l’histoire. Le grand hall, derrière les portes vitrées, l’attend. C’est là que tout va commencer. Il franchit enfin les portes. Ce n’est pas une simple réunion entre pays. Ce n’est pas juste un échange de documents ou de propositions économiques. Non, c’est bien plus que ça. C’est une opportunité de façonner un avenir. Il le sait au fond de lui : cet instant marque une étape cruciale, et il est prêt à en assumer le poids. Les regards qui se posent sur lui, les gestes calculés des autres dirigeants… tout cela lui rappelle à quel point ce moment est historique. À l’intérieur, tout est conçu pour accueillir un tel événement. La lumière douce baigne la pièce, les murs modernes encadrent l’atmosphère tranquille qui se dégage. Les grands écrans diffusent déjà des informations et des présentations, créant une tension électrisante, mais maîtrisée. La LENC, ce n’est pas seulement un traité. C’est l’avenir, et il est prêt à jouer son rôle.

*Membres présents puisque j'ai oublié de préciser : président provisoire Abena Koffi, Ministre des Affaires Étrangères Amina N'Doud, Premier ministre Malik Diop, Ministre de l'Économie et des Finances Fatoumata Cissé, citoyens (Idriss Mahrouni, Jahhos Salei, Hafled Nafi)
avion diplomatique



La LENC, un rêve prêt de se réaliser....

Car oui, la LENC, issus de mois de travail acharné des diplomates, politiques, spécialistes et autres de tout les pays membre, mais surtout d'Antares, l'hôte de l'évènement, était devenu presque un rêve, un rêve de multiples nations souhaitant toutes la coopération et le dialogue, valeurs tant prônées par la diplomatie Impériale. Ce rêve de la LENC, c'était le souhait de voire les nations faire bloc ensemble, pour un avenir souhaité par tous. Un avenir de paix, de justice, et de stabilité.
Il faut dire que Slaviensk était dans cette rencontre, en présence, comme à peu près tout les états participants, entouré d'amis : Karty, Teyla, Antares, Everia, l'UC Sochacia... mais aussi des états comme Menkelt, dont les relations étaient très basiques, mais les diplomates et membres du gouvernement slavis considéraient ce sommet comme une occasion de les renforcer, mais Slaviensk était en compagnie d'un état en particulier : la Poëtoscovie. La Poëtoscovie a été pour le gouvernement de l'ex Union et de l'ex République un état que l'on pourrait qualifier de rival, voir même ennemi. Cela à cause du fameux "cas Novyavik" mais aussi et surtout de la tentative "d'incruster" l'ambassadeur de Poëtoscovie en Slaviensk durant le sommet de Rusalka, qui s'était soldé par un échec cuisant pour l'ancien régime de la République. Malgré tout, le nouveau régime Impérial, souhaitant mettre fin aux tensions, avait entamé une réconcilliation plus que souhaitée par les hauts placés de Slaviensk. Pour Slaviensk, ce sommet amical était un sommet marquant la fin des tensions entre la nation littéraire et l'Empire, mais aussi un vœux de paix pour l'avenir. L'intérêt de Slaviensk pour la Ligue Économique des Nations Commerçantes se résumai en un mot, un mot simple : l'ouverture. Car oui, Slaviensk, ou l'ex Novyavik sortait en 2015 d'une longue période d'isolationnisme et de protectionnisme extrême qui durait déjà depuis 1991, année durant laquelle le régime de l'Union fut proclamé, un régime dictatorial, aux respect douteux des droits de l'homme, et dirigé par un régime exotique et instable, bien que tout ces détails n'étaient pas uniques en Eurysie de l'est.... à croire que c'est une spécialité locale.

Mais voilà.... Yuri Lavrov, l'ancien dirigeant de l'Union avait fait vœux d'ouverture, mais aussi de démocratisation, bien que timide, du régime. L'ouverture avait révélé aux nations étrangères plusieurs détails, comme la persécution d'opposants, ou le traitement inhumain qui était plus que courant contre tout ceux qui pouvaient ne serai-ce qu'être suspecté d'être hostile au régime. Régime se vantant d'être capitaliste. Mais il n'en était rien. Le capitalisme est anti-entreprise, le socialisme est anti-entreprise, et l'Union était une entreprise-état. Un état qui, comme le disait si bien Yuri Lavrov, avait été "privatisé" par une firme géante, qui représentait en 2015 à elle seule 80% du PIB et 70% des actifs. Et le régime dictatorial, révélé aux autres nations, fut diplomatiquement harcelé par des puissances comme Tanska, puis même Karty, l'UC Sochacia, Teyla et bien d'autres. Et les missives avaient fuitées. Une fuite fatale pour le régime : ces simples messages avait provoqué l'inquiétude des créanciers de Novyavik, et un effondrement des cours des actions de Novokrat. Cet effondrement, brutal et inquiétant, était une catastrophe pour la politique intérieure, car le gouvernement, dépendait directement des investisseurs, et les investisseurs, eux, tournait le dos à l'Union. C'est donc en seulement 48h que l'ensemble des finances, puis de l'économie, puis de la politique de l'Union ce sont effondrées. mettant fin au rêve novais des 40% de croissance économique en l'an 2015. Heureusement, dans son effondrement, l'Union avait trouvé des soutiens : le Nordfolklande, Antares ou Teyla par exemple. Ces soutiens avaient permis, et surtout Teyla, de relancer l'économie novaise par une injection monétaire dans les finances. Et, s'engageant à débuter une transition démocratique, Novyavik était devenu la Seconde République de Novyavik, un régime qui se démocratisait, à sa vitesse, à la vitesse d'un pays d'Eurysie de l'est... En effet, l'AGDCS, une coalition de partis dirigeant la République, n'avaient pas achevé une transition pourtant encore vitale pour un pays alors faible, qui manquait de temps pour s'affirmer à l'international. C'est alors que, en opposition à l'instabilité chronique que générait le régime de Novokrat, l'Action Impériale, soutenue notamment par le Saint-Empire de Karty et dirigé -même si certains en doutent- par Fern Arksaï, avait fait une percée politique très rapide, et avait fini par gagner, avec le soutient d'une partie de la droite issue du fractionnement soudain de l'AGDCS, les élections présidentielles. L'action Impériale, volant ainsi de victoires en victoires était parvenue à modifier la constitution pour restaurer le Second Empire Constitutionnel de Slaviensk, qui c'était donné 100 jours pour devenir une démocratie, démocratie pleinement réformée, avec le minimum possible de résidus des lois de l'Union.

Nous sommes désormais le 09 Juillet 2016. Nous sommes déjà en début d'après midi et l'avion slavis venait de se poser en quatrième après Karty la Poëtoscovie et l'UC Sochacia. Dans l'avion étaient présents de nombreuses personnes, conseillers, membres du gouvernement, gardes de sécurité.... mais seuls trois allaient participer au sommet : Son excellence Sweltana Volkov, une Ministre des affaires étrangères avec seulement plus d'un an d'expérience à son actif, mais il faut dire qu'en un an, elle a eu du travail : Plusieurs dizaines de rencontres, plusieurs centaines de missives, et d'autres affaires à régler, comme cette interminable crise au Navgrokra-Sovonograd. Ensuite, venait Sa Majesté Alexeï IV, L'Empereur de Slaviensk et Tsar de toutes les Slaviensk (HRP : Slaviensk fonctionne dans un système fédéral basé sur plusieurs oblasts, qui dépendent tous du Tsar, c'est un défaut dans le système issus de l'ancien Empire, où les rois des oblasts faisaient la loi tout seuls dans leur oblasts et dépendaient de l'Empereur pour la protection et la politique extérieure. Jusqu'à qu'un des Empereur Centralise soudainement l'ensemble, se proclamant Empereur de Slaviensk et Tsar de TOUTES les Slaviensk, devenant ainsi l'Empereur de Slaviensk mais aussi le roi, pour le coup Tsar, de l'ensemble des royaumes, ou tsarats, formant l'Empire. Les Royaumes étaient au nombre de 8, nombre venu des 8 fils du dernier Roy de la Slav' de Starovsk. je n'ai pas encore détaillé ça dans l'encyclopédie.) Il était un Kartien originaire de l'ancienne famille Impériale, ce qui ne faisait qu'améliorer les relations excellentes entre le Saint-Empire et l'Empire Constitutionnel, et portait comme nom de naissance Alexeï Alexeïevitch Rurikov. Il était d'ailleurs venu avec sa sœur qu'il appréciait tant : Anastasia Rurikov.

Ils descendirent donc tout les trois de l'avion diplomatique de L'Empire, saluant la délégation kartienne, puis celle de Poëtoscovie, mais aussi les hôtes antariens. Le Tsar descendit de l'avion en premier, suivit de sa sœur elle même suivie de la Ministre des affaires étrangères Sweltana Volkov. Le Tsar était vêtu de son habituel habit qui rappelait un style militaire, avec les nombreuses médailles qu'il possédait, accompagné de sa cravate noire.

La sœur du Tsar, Anastasia, regarda la Chancelière Kartienne qui lui répondit d'un sourire, c'était assez rare pour des Kartiens qui donnaient un réel signe d'amitié.


Alexeï IV : Mes salutations excellences du monde entier, c'est avec un plaisir réel que je vous rencontre aujourd'hui, je foule le sol de la République d'Antares avec honneur, convaincu que l'histoire retiendra cette journée réunissant 8 nations, 8 nations fortes et en pleine affirmation.

Alexeï IV, Empereur de Slaviensk et Tsar de toutes les Slaviensk


09/07/2016, Margaux en Antares,
Mentalité de la LENC

Angèle attendait, presque perdant sa patience, la stratégie de laisser la parole ne pouvait s'exécuter pour les Kartiens. Elle repensa aux regards amicaux échangés avec la délégation Slavis, eux qui étaient les seuls à avoir prononcé un mot. Certes cela se résumait à de simple salutations, ce qui restait toujours plus que n'importe quel autre pays. Même Antares, nation pourtant hôte, n'avait pas guidé l'entrevue par un quelconque discours de commencement. "Ainsi soit-il" se dit la Chancelière, le Saint Empire de Karty allait devoir entamer les discussions. Il est aisé de voir que cette tâche est rude, ingrate même, un mot de travers ou mal compris et ce serait un fiasco diplomatique à la clef. Enfin, la Ligue résultait d'une occurrence amicale, il ne fallait point être trop dur et exigeant. Après tout cela fait désormais plusieurs mois que le projet germe, que changeraient quelques heures de plus ou de moins ? Dame Orlovski se leva, regarda l'assemblée des diplomates qui avaient rivé leur yeux sur elle, puis d'une voix ferme elle déclara.


Chancelière Angèle Orlovski, représentante du Saint Empire de Karty

Chancelière Angèle Orlovski: S'il y a bien un facteur que nous pouvons accorder à ce projet, c'est bel et bien son caractère ambitieux. Car, comme l'a affirmé sa majesté le Tsar de Slaviensk, la Ligue comporterait déjà théoriquement huit membres et pourtant, pourtant cette organisation n'existe pas encore. De surcroît nos pays ont tous un aspect en commun, nous sommes en pleine expansion, en plein affirmation, rajoutant d'autant plus cette ambition nécessaire à cette entreprise.
Nous voilà désormais réunis en Antares afin de concrétiser notre volonté. Une organisation commerciale, oui mais pas seulement. J'y vois un sceau, marqueur de la volonté inébranlable d'une amitié entre nos patries respectives. Trêves de présentations, si nous sommes ici c'est bel et bien pour décider de l'avenir d'une institution. Tout d'abord j'aimerais aborder un point clef, tout du moins nos autorités le considèrent comme tel, l'organisation sera-t-elle fermée aux candidatures ? Les huit pays présents seront-ils les seuls à faire partie de la LENC ? Ou au contraire, d'autres états pourront se joindre au projet, auquel cas il faudra modeler le système d'accession. Sera-t-il par le vote ?
Haut de page