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Récit de deux visions spirituelles opposées
De longue date déjà, la nation littéraire se trouvait être le théâtre de conflit spirituel plus d'importance somme toute relative. Le Parti Lovecraftien, d'extrême droite assumée et revendiquée, ayant pour héritiers des collaborationnistes et colonialistes, arriva au pouvoir en 2015, et l'oncle matte alors tu leur réussite était dû alors influence sur des sectes implantés partout dans le territoire. Nous savons désormais que l'actuel Président de la République, Sébastien Tesson, à effectivement toujours baigné dans ce milieu où le Culte de Maldoror a toujours façonné les esprits. On dit, mais cela n'est que rumeur, que l'homme politique fut même durant un temps proche de l'un des leaders de ce qui s'apparente désormais à une mafia dans le sud de la Poëtoscovie.
De nombreuses enquêtes journalistiques tendent aujourd'hui à démontrer les diverses magouilles effectuées par le chef de fil de l'extrême droite avec le soutien des différentes sectes du pays. Pire encore, certains soumettent l'hypothèse que le Parti Lovecraftien aurait organisé une aliénation spirituelle de toute la société.
Depuis le début du siècle, on observe en effet une multiplication phénoménale des dérives sectaires, notamment dans la partie sud du pays, et contre lesquels les autorités n'ont pas lutté. En outre, il a été rapporté que nombre de ses organisations faisaient la promotion de Sébastien Tesson lors de sa campagne présidentielle en 2015. La secte tentaculaire la plus importante en Poëtoscovie, le Culte de Maldoror, est elle-même une branche non déclarée et non officielle de l'Église catholique, interprétant les dogmes à sa manière et faisant l'apologie d'un traditionalisme souhaitant revenir aux "fondamentaux que constitue l'Ancien Testament".
C'est dans ce cadre bien précis que l'on peut observer récemment une haine véhiculée par des mouvements entiers de fidèles, contre les communistes comme contre les homosexuels, contre les immigrés comme contre les femmes.
Pour lutter contre ce fléau, la République le Poëtoscovie à ôté de multiples restriction imposée à la religion catholique depuis la période coloniale. Craignant que les mouvements sectaires remplacent une foi plus mesurée et conforme à l'interprétation qui en est donnée par l'Église actuelle, il fut ainsi décidé d'aider les autorités religieuses à restaurer la paix et le calme pour la spiritualité constitue le fondement.
Toutefois, aujourd'hui, le pays observe environ la moitié des croyants être par ailleurs embrigadé dans des sectes réactionnaires donnant une interprétation de la Bible laisse en place à la haine de l'autre et à l'intolérance de toute diversité culturelle, religieuse, sociale, biologique et cetera. Deux courants catholiques s'opposent alors : d'un côté celui du progressisme, luttant pour un idéal social et ouvert à tous, de l'autre celui du traditionalisme, faisons la promotion d'une politique identitaire, raciste et conservatrice.
Alors que la Poëtoscovie est actuellement coupé en deux temps territorialement que politiquement, les tensions religieuses viennent renforcer ce sentiment de scission déjà existant. Ne pouvant se résoudre à apporter son soutien à un progressisme quoi que plus en phase avec les idées de l'Église, mais proches des milieux révolutionnaires voire anarchistes et de la Poëtoscovie Démocrate, le Pape pria donc Armand Delacroix, cardinal progressiste de faire revenir la stabilité religieuse en Poëtoscovie. Cependant, face à l'insistance du pouvoir en place et des fidèles aliénés par une idéologie plus radicale encore du catholicisme, il somma également Hector de Sollenbourg d'observer les milieux d'ultra gauche pour lui, en tant qu'oeil avisé du conservatisme pontifical.
Il est évident que le Saint-Père voulu par cette décision montrer son attachement au diversité des dogmes, et qu'il souhaitait que les deux cardinaux s'entendent pour apaiser la situation. Cependant, la réalité est tout autre puisque débouche alors de tout cela une forme de guerre religieuse et idéologique au sein de laquelle les deux conseillers papaux joueront chacun un rôle important dans les tentatives d'entrave des projets de l'autre.
Au milieu de cela, la nation voit croître une minorité insoupçonnée : l'Arenisme. Les bons rapports diplomatiques entre la Poëtoscovie et la Cité du Désert se voulant faire la promotion d'une stabilité internationale et d'une coopération au-delà même des frontières, l'immigration a repris de plus belle. Encouragée par le Parti Zolien et plus généralement par la Poëtoscovie Démocrate, les conservateurs voient d'un très mauvais oeil ces flux importants de population. Là où la chose rend l'affaire encore plus complexe, c'est que l'Arenisme ne se veut pas opposée d'autres, au contraire celle-ci se veut complémentaire à d'autres religions, qu'elles soient le Christianisme, le Judaïsme, l'Islam ou encore le Bouddhisme. Le seul impératif reste, évidemment, de considérer la Prophétesse comme l'un des saints – ou équivalent – de l'autre confession. Quoique l'on puisse s'attendre à ce que les traditionalistes considèrent ces pratiques comme hérétiques, ceux-ci voient au contraire en cela une opportunité de convertir davantage à leur interprétation des dogmes. Le Culte de Maldoror, pour ne citer que lui, considère la Prophétesse Aréniste comme étant l'un des saints les plus importants de la religion catholique.
Armand Delacroix est un jeune cardinal dont le passé révolutionnaire n'a pas manqué de faire réagir dès sa nomination. Bien plus modéré que durant sa jeunesse, et ayant toujours été un parfait fidèle comme un parfait homme d'église, il réussit alors à réunir sous son aile toutes les nuances de progressisme religieux et politique.
Quoiqu'il ait parfois été critiqué pour sa faible implication dans sa lutte contre les idées d'extrême droite, il affirme que son rôle n'est pas celui d'un guide spirituel mais bien celui d'un homme dont la volonté est de bâtir une union entre les croyants de Poëtoscovie contre les inégalités sociales.
Depuis qu'il fut nommé, Armand Delacroix fut une fois l'objet d'une tentative d'assassinat, empêchée par la Sécurité d'État de Poëtoscovie.
Hector de Sollenbourg
Hector de Sollenbourd est un ami et proche conseiller de Sébastien Tesson. Nommé cardinal de Poëtoscovie afin de représenter le visage réactionnaire de l'Église et dans l'optique de trouver un compromis venant apaiser les tensions, Hector de Sollenbourg devient finalement une figure du traditionnalisme religieux et de la volonté d'inclure le débat religieux au coeur de l'expression médiatique.
Adepte de nombreuses théories racistes, homophobes, transphobes et phallocrates, Hector de Sollenbourd s'illustre également par la violence de ses propos vis-à-vis de l'immigration et de certaines minorité.