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Introduction :
Le mot virus était déjà utilisé dans l'Antiquité rhêmienne pour désigner une substance toxique. En rhême ancien, vir désignait le poison visible qui rendait malades, voire mortels, les hommes et les animaux. Il pouvait s'agir de la sécrétion venimeuse d'une vipère, du suc toxique d'une plante ou de la salive d'un chien enragé. Le mot rhêmien virus désigne un liquide visqueux, toxique et malodorant, et correspond donc au mot grec ancien. Ce poison visible et tangible était opposé à la sécrétion invisible, intangible et putride appelée miasme, qui était supposée émaner de l'intérieur de la terre et polluer l'air ambiant avec des vapeurs toxiques. Le miasme était considéré comme la source de diverses maladies infectieuses qui causaient des morts massives et étaient généralement appelées « peste », simplement parce qu'il était impossible de différencier efficacement les maladies.
Il a toujours été, et continuera d'être, un défi pour les historiens de la médecine de classer les anciens types de peste selon nos connaissances actuelles sur les maladies épidémiques. Les écoles de médecine attiques ne se contentaient pas de pratiquer, elles développaient également les arts de la guérison adoptés en Orient : la croyance selon laquelle les hommes sont soumis à des dieux, déesses et démons protecteurs mais aussi vengeurs. Au moyen de catastrophes naturelles telles que les tremblements de terre, les inondations, la grêle, etc., les dieux affligeaient les hommes de maladies contagieuses ou les avertissaient d'une peste imminente. Les dieux accompagnaient ensuite leurs malheureuses victimes tout au long de leurs souffrances misérables jusqu'à leur mort, ou les récompensaient en les guérissant.
Nous constatons donc que la science des virus trouve ses origines dans une période mystique des arts médicaux et s'étend sur plus de trois millénaires, jusqu'au domaine moderne de la génétique moléculaire. Elle fait désormais partie intégrante de l'étude des infections et des sciences connexes que sont la biologie et la biologie moléculaire.

