Posté le : 17 mai 2025 à 11:59:13
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L'Azur vous remercie chaleureusement, Majesté, pour ces mots forts et déterminants.
Avant de laisser la parole à leurs Excellences les représentants de l'Antegrad, je souhaite préciser la proposition de l'Azur sur le point (2), à savoir sur la redéfinition du cadre de déploiement de Sylva et de l'Empire du Nord, qui devrait être le même pour tout déploiement à venir sur la question.
L'erreur fondamentale de Sylva et de ses partenaires a été de mettre en place un blocus sur l'Antegrad. Décision particulièrement malvenue et injustifiée car l'Antegrad est bien la victime, et non l'agresseur, de l'odieux bombardement du palais présidentiel ; décision inutile pour la paix car c'est justement dans cette situation que l'Antegrad a besoin de soutien et de matériel pour se protéger contre d'éventuels prochains coups. Le blocus de l'Antegrad est donc, bien sûr, une erreur à corriger.
Celui de l'Ouwanlinda, car Sylva et l'Empire du Nord ont annoncé qu'ils menaient effectivement ce blocus contre l'Ouwanlinda, est en revanche beaucoup plus justifié, dans la mesure où il faut empêcher Ateh Olinga d'accroître son arsenal qui est une menace pour toute l'Afarée. En ce sens, l'approche sylvo-nordique est acceptée et valorisable dans ce sens. C'est pourquoi l'Azur recommande de soutenir ce blocus de l'Ouwanlinda par des Etats de l'OND. Même, afin de s'assurer que tout soit bien conforme à nos légitimes demandes, je propose que l'Azur, le Finejouri et l'Antegrad participent à ce blocus de manière entièrement coordonnée avec Sylva et l'Empire du Nord, sans aucun esprit de revanche ou d'agressivité à l'égard de quiconque, mais seulement pour assurer le bon fonctionnement de ce blocus qui ne vise aucunement à multiplier la violence, mais à la résoudre.
Ainsi, l'Azur propose que le cadre d'intervention de la flotte sylvo-nordique, éventuellement suppléée par nos forces, soit déterminé d'après ces points, en faisant signer par tous les Etats ce protocole :
Protocole de déploiement en réponse à la crise diplomatique entre l'Ouwanlinda et l'Antegrad
Exposé des motifs
Par le bombardement du palais présidentiel de l'Antegrad et l'assassinat du chef de l'Etat, l'Ouwanlinda s'est rendu coupable d'une escalade extrêmement grave de la violence. Ses déclarations et la liste de ses actions récentes indique qu'il serait prêt à répéter ces crimes. Afin de prévenir toute future escalade, il est nécessaire de garantir que les capacités de frappes d'Ateh Olinga, seul responsable de la crise actuelle, ne soient pas renforcées. En ce sens, les pays volontaires signataires s'engagent à travers ce protocole à coordonner leurs actions dans cet objectif.
1 - Garantir la liberté de navigation à l'Antegrad
Les pays signataires s'engagent à ne pas remettre en cause, d'aucune manière, la libre circulation des navires et des marchandises se rendant ou partant d'Antegrad, quelle que soit leur provenance et leur contenu.
2 - Mise en place d'un déploiement préventif
Les pays signataires décident, à travers une opération commune, d'interdire le transfert d'armements ou de produits utilisables dans une action militaire à l'Ouwanlinda par la surveillance de sa façade maritime et l'investigation éventuelle d'embarcations. Les embarcations ouwanlindaises seront systématiquement fouillées. Les embarcations qui se refuseraient à une inspection seraient contraintes par la force. Toute opposition de force à cette force entraînera une action militaire.
3 - Coordination du déploiement
Toutes les informations et décisions prises dans le cadre de cette opération doivent être partagées avec les signataires de ce protocole. Toute autre information relative à la circulation d'unités militaires en Afarée occidentale devra être partagée.
4 - Levée du blocus
L'opération de blocus prendra fin lorsque la voie diplomatique aura permis à l'Antegrad d'obtenir réparation symbolique et matérielle pour le crime qu'il a subi. Il appartient à l'Antegrad de définir cette réparation.
5 - Sortie du protocole
Un Etat signataire souhaitant sortir de ce protocole devra disperser ses forces militaires et les faire quitter la région.
Il reste cependant que c'est bien les Etats afaréens, et en l'occurrence l'Antegrad, qui sont légitimes à solliciter ou non l'appui de tiers pour conduire la réponse à apporter à l'Ouwanlinda. Dans le même temps, nous avons en tant qu'Afaréens besoin d'offrir une porte de sortie par le haut afin d'apaiser la crise et de restaurer l'équilibre. C'est pourquoi je propose que notre exigence se porte surtout contre la personne d'Ateh Olinga, et non contre le peuple ouwanlindais qui n'est pas responsable des agissements de ce trublion. Le crime d'Olinga demande une réparation symbolique et une réparation matérielle. L'Azur propose d'entamer notre réponse à l'Ouwanlinda par un scénario pacifique ; scénario dans lequel les alliés de l'Antegrad, comme Sylva, le Finejouri et l'Azur, assureraient la réparation matérielle du crime en augmentant les capacités de défense de l'Antegrad. Il resterait la réparation symbolique à faire, ce qui serait accompli en exigeant d'Ateh Olinga qu'il fasse une vidéo publique d'excuses, où il implore pardon, verse des larmes, et promette sur tout ce qui est sacré de ne plus jamais entreprendre une quelconque action à l'encontre d'un Etat souverain afaréen. Ces excuses publiques serviront de garantie.
Obtenir de telles excuses suffirait à clore entièrement l'incident et à retrouver des relations normales avec l'Ouwanlinda.
Contrairement à ce que vous pourriez penser, il ne s'agit pas d'une réponse faible, mais d'une réponse très forte, d'exiger seulement des excuses ; car faites à la vue du monde entier, elles donneront à l'Antegrad une puissante supériorité morale et symbolique sur son adversaire. De cette légitimité restaurée, l'Antegrad pourra se glorifier autant que le Président Olinga sera contraint à abandonner ses projets d'agression s'il ne veut pas perdre la face.
Evidemment, ces excuses ne sauraient être abandonnées, sans quoi Olinga mériterait une punition redoutable. Et si elles ne sont pas formulées, dans ce cas nous passerions à une deuxième phase de la réponse, en adoptant un scénario moins pacifique qui prévoiera la double peine pour Olinga : réparations symboliques et réparations matérielles, revues à la hausse.
Je laisse à présent notre homologue d'Antegrad préciser son opinion sur les quatre volets du problème, et éventuellement son intérêt pour la présente proposition, qui vise à bien mener la réponse qui doit être adressée à l'Ouwanlinda.