16/09/2016
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Groupe Souveraineté Afarée

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Groupe Souveraineté Afarée


Réunion d'urgence en visioconférence commencée le 21 juillet 2016 à 19h49
Contenu connu seulement de l'Antegrad, du Finejouri et de l'Azur

Groupe Souveraineté Afarée

« Excellences, que la Paix soit sur vous. »

« Si je convoque cette réunion aujourd'hui, c'est parce que vous m'avez donné votre feu vert [1] [2] pour qu'ai lieu ce groupe de contact entre nos trois pays : l'Antegrad, le Finejouri, et l'Azur, conformément à nos échanges précédents. C'est donc chose faite par la création de cette visioconférence cryptée, qui nous permettra d'aborder ensemble le sujet urgent que nous connaissons tous. »

« En résumé, le problème qui se pose à nous se décompose en quatre aspects :
(1) l'odieuse attaque de l'Ouwanlinda sur la personne du chef de l'Etat de l'Antegrad, Feu Son Excellence Idi Amar, qui doit être punie.
(2) le déploiement de forces navales sylvo-nordistes et la mise en place d'un blocus, en-dehors de toute concertation et de toute cohérence avec les besoins de l'Antegrad, Etat victime d'une agression ; ce déploiement doit être revu de sorte qu'il satisfasse entièrement l'Antegrad.
(3) la fragilité de nos Etats, qui sont considérés sur la scène diplomatique comme des acteurs de seconde zone alors que l'action se déroule sur notre continent.
(4) la vulnérabilité de nos Etats face à un agresseur potentiel, l'Ouwanlinda, qui dispose encore de la capacité de frapper. »

« Il me semble nécessaire, Excellences, de répondre à chacun de ces quatre aspects du problème par des mesures concrètes. Réunis ici, nous avons signifié que nous pouvions déjà compter les uns sur les autres ; peut-être que l'avenir nous révélera des partenaires supplémentaires pour nous aider sur la question. Dans tous les cas, je suis à l'écoute de vos propositions, notamment sur la proposition d'accord de sécurité. J'insiste sur le fait qu'il serait préférable que ce groupe de contact demeure strictement cantonné à des pays afaréens, c'est-à-dire à des pays de culture afaréenne, dont la capitale se trouve sur le continent afaréen. C'est bien l'organisation des Afaréens par eux-mêmes qui est l'enjeu de cette réunion. »
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Le Roi Louis II s'expriment:

Nous vous remercions pour cette convocation à la première réunion de notre groupe de contact tripartite, que Finejouri salue comme un acte de dignité collective et de responsabilité souveraine. Comme nous l’avons exprimé lors de nos échanges précédents, la volonté de Finejouri est claire, prendre part à la reconstruction d’un ordre régional fondé sur la justice, la solidarité entre les nations afaréennes, et la défense de notre capacité d’auto-détermination.

Sur les quatre points exposés, nous souhaitons partager la position du Royaume :

Sur l’attaque odieuse menée contre Son Excellence Idi Amar, nous tenons à réaffirmer notre condamnation ferme et publique de cet acte de barbarie. L’assassinat ciblé d’un chef d’État constitue une ligne rouge, une atteinte directe au fondement même du droit international et des principes d’indépendance souveraine. Finejouri soutiendra toute initiative diplomatique ou juridique visant à ce que les responsables en répondent.

Concernant le déploiement naval étranger, Finejouri partage l’inquiétude exprimée. La présence désordonnée de puissances extra-Afaréennes, opérant sans mandat régional et sans coordination avec les victimes elles-mêmes, engendre une confusion contreproductive. Le blocus sylvo-nordiste, mal défini et imposé unilatéralement, est incompatible avec la souveraineté de l’Antegrad comme avec la stabilité de notre région. Finejouri soutient une révision complète de ce dispositif.
Je propose donc que nous élaborions un cadre d’intervention unique, que tout État étranger souhaitant intervenir en Afarée devra signer.
Ce cadre précisera les limites de leur action, leur devoir de coordination, et les objectifs strictement définis qu’ils peuvent poursuivre. Si refus de coopération une demande de retrait exigé des forces étrangères concernées, avec menace d’un embargo collectif Afaréen (membre de cette réunion et membre futur) sera demandé.

Concernant l’isolement diplomatique de nos États est dû non à une absence de légitimité, mais à une absence d’unité stratégique. Pour ce faire je demande l'évaluation de mon idée qui serais de créer un Conseil des États Afaréens Souverains, instance informelle mais permanente, pour parler d’une seule voix en matière de crise régionale, d’arbitrage diplomatique et de politique de défense commune.

Enfin, sur la menace persistante de l’Ouwanlinda, Finejouri s’est doté d’une posture défensive ferme, mais raisonnée. Nos capacités militaires croissantes, structurées autour de l’entrée en service du porte-avions Cléoptère, visent à garantir la protection de nos intérêts sans céder à l’escalade. Toutefois, nous ne pouvons répondre seuls aux risques que fait peser une puissance armée déterminée à violer les équilibres régionaux. C’est pourquoi nous soutenons l’établissement d’un Accord de Sécurité Afaréen, dont la base serait l’assistance mutuelle en cas d’agression, la coordination des moyens de renseignement, et la tenue d’exercices conjoints de défense continentale. Cependant l'accord que vous cités est un accord à titre individuelle pour chaque pays qui aura reçu cette missive mais nous sommes prêt à créer un accord de défense continental sachant que Finejouri à dans le passé soutenu le projet d'une défense maritime continental.

Ce que nous faisons aujourd’hui n’est pas un simple échange c’est un acte de naissance. L’acte de naissance d’une souveraineté commune. Celle d’une Afarée qui ne courbe plus l’échine. D’une Afarée qui parle, qui agit, qui s’organise. La royauté finejourienne, issue de siècles de lutte, ne connaît pas la soumission. Et je puis vous assurer que tant que je régnerai, jamais le Finejouri n’abdiquera sa souveraineté ni sa solidarité envers ses frères afaréens.

Alors, avançons. Sans précipitation, mais sans peur.

Je vous remercie.
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L'Azur vous remercie chaleureusement, Majesté, pour ces mots forts et déterminants.

Avant de laisser la parole à leurs Excellences les représentants de l'Antegrad, je souhaite préciser la proposition de l'Azur sur le point (2), à savoir sur la redéfinition du cadre de déploiement de Sylva et de l'Empire du Nord, qui devrait être le même pour tout déploiement à venir sur la question.

L'erreur fondamentale de Sylva et de ses partenaires a été de mettre en place un blocus sur l'Antegrad. Décision particulièrement malvenue et injustifiée car l'Antegrad est bien la victime, et non l'agresseur, de l'odieux bombardement du palais présidentiel ; décision inutile pour la paix car c'est justement dans cette situation que l'Antegrad a besoin de soutien et de matériel pour se protéger contre d'éventuels prochains coups. Le blocus de l'Antegrad est donc, bien sûr, une erreur à corriger.

Celui de l'Ouwanlinda, car Sylva et l'Empire du Nord ont annoncé qu'ils menaient effectivement ce blocus contre l'Ouwanlinda, est en revanche beaucoup plus justifié, dans la mesure où il faut empêcher Ateh Olinga d'accroître son arsenal qui est une menace pour toute l'Afarée. En ce sens, l'approche sylvo-nordique est acceptée et valorisable dans ce sens. C'est pourquoi l'Azur recommande de soutenir ce blocus de l'Ouwanlinda par des Etats de l'OND. Même, afin de s'assurer que tout soit bien conforme à nos légitimes demandes, je propose que l'Azur, le Finejouri et l'Antegrad participent à ce blocus de manière entièrement coordonnée avec Sylva et l'Empire du Nord, sans aucun esprit de revanche ou d'agressivité à l'égard de quiconque, mais seulement pour assurer le bon fonctionnement de ce blocus qui ne vise aucunement à multiplier la violence, mais à la résoudre.

Ainsi, l'Azur propose que le cadre d'intervention de la flotte sylvo-nordique, éventuellement suppléée par nos forces, soit déterminé d'après ces points, en faisant signer par tous les Etats ce protocole :

Protocole de déploiement en réponse à la crise diplomatique entre l'Ouwanlinda et l'Antegrad

Exposé des motifs
Par le bombardement du palais présidentiel de l'Antegrad et l'assassinat du chef de l'Etat, l'Ouwanlinda s'est rendu coupable d'une escalade extrêmement grave de la violence. Ses déclarations et la liste de ses actions récentes indique qu'il serait prêt à répéter ces crimes. Afin de prévenir toute future escalade, il est nécessaire de garantir que les capacités de frappes d'Ateh Olinga, seul responsable de la crise actuelle, ne soient pas renforcées. En ce sens, les pays volontaires signataires s'engagent à travers ce protocole à coordonner leurs actions dans cet objectif.

1 - Garantir la liberté de navigation à l'Antegrad
Les pays signataires s'engagent à ne pas remettre en cause, d'aucune manière, la libre circulation des navires et des marchandises se rendant ou partant d'Antegrad, quelle que soit leur provenance et leur contenu.

2 - Mise en place d'un déploiement préventif
Les pays signataires décident, à travers une opération commune, d'interdire le transfert d'armements ou de produits utilisables dans une action militaire à l'Ouwanlinda par la surveillance de sa façade maritime et l'investigation éventuelle d'embarcations. Les embarcations ouwanlindaises seront systématiquement fouillées. Les embarcations qui se refuseraient à une inspection seraient contraintes par la force. Toute opposition de force à cette force entraînera une action militaire.

3 - Coordination du déploiement
Toutes les informations et décisions prises dans le cadre de cette opération doivent être partagées avec les signataires de ce protocole. Toute autre information relative à la circulation d'unités militaires en Afarée occidentale devra être partagée.

4 - Levée du blocus
L'opération de blocus prendra fin lorsque la voie diplomatique aura permis à l'Antegrad d'obtenir réparation symbolique et matérielle pour le crime qu'il a subi. Il appartient à l'Antegrad de définir cette réparation.

5 - Sortie du protocole
Un Etat signataire souhaitant sortir de ce protocole devra disperser ses forces militaires et les faire quitter la région.

Il reste cependant que c'est bien les Etats afaréens, et en l'occurrence l'Antegrad, qui sont légitimes à solliciter ou non l'appui de tiers pour conduire la réponse à apporter à l'Ouwanlinda. Dans le même temps, nous avons en tant qu'Afaréens besoin d'offrir une porte de sortie par le haut afin d'apaiser la crise et de restaurer l'équilibre. C'est pourquoi je propose que notre exigence se porte surtout contre la personne d'Ateh Olinga, et non contre le peuple ouwanlindais qui n'est pas responsable des agissements de ce trublion. Le crime d'Olinga demande une réparation symbolique et une réparation matérielle. L'Azur propose d'entamer notre réponse à l'Ouwanlinda par un scénario pacifique ; scénario dans lequel les alliés de l'Antegrad, comme Sylva, le Finejouri et l'Azur, assureraient la réparation matérielle du crime en augmentant les capacités de défense de l'Antegrad. Il resterait la réparation symbolique à faire, ce qui serait accompli en exigeant d'Ateh Olinga qu'il fasse une vidéo publique d'excuses, où il implore pardon, verse des larmes, et promette sur tout ce qui est sacré de ne plus jamais entreprendre une quelconque action à l'encontre d'un Etat souverain afaréen. Ces excuses publiques serviront de garantie.

Obtenir de telles excuses suffirait à clore entièrement l'incident et à retrouver des relations normales avec l'Ouwanlinda.

Contrairement à ce que vous pourriez penser, il ne s'agit pas d'une réponse faible, mais d'une réponse très forte, d'exiger seulement des excuses ; car faites à la vue du monde entier, elles donneront à l'Antegrad une puissante supériorité morale et symbolique sur son adversaire. De cette légitimité restaurée, l'Antegrad pourra se glorifier autant que le Président Olinga sera contraint à abandonner ses projets d'agression s'il ne veut pas perdre la face.

Evidemment, ces excuses ne sauraient être abandonnées, sans quoi Olinga mériterait une punition redoutable. Et si elles ne sont pas formulées, dans ce cas nous passerions à une deuxième phase de la réponse, en adoptant un scénario moins pacifique qui prévoiera la double peine pour Olinga : réparations symboliques et réparations matérielles, revues à la hausse.

Je laisse à présent notre homologue d'Antegrad préciser son opinion sur les quatre volets du problème, et éventuellement son intérêt pour la présente proposition, qui vise à bien mener la réponse qui doit être adressée à l'Ouwanlinda.
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"Je tiens tout d'abord à remercier mon cher homologue et collègue azurien d’avoir organisé cette visioconférence entre États afaréens de confiance.

Pour commencer, sur le premier volet, il est évident que cet État totalitaire et terroriste doit être puni. Nous avons déjà mis en place un embargo total sur tous les navires ouwanlindais souhaitant traverser la Manche dorée.

Concernant le second volet, il est également nécessaire que l’embargo imposé à notre nation soit levé. Celui-ci n’a aucun sens : punir la victime tout en l’empêchant de se défendre est un crime. Votre proposition, Son Excellence le représentant de l’Azur, inscrite dans votre protocole, est tout à fait pertinente, et nous y souscrivons pleinement, tout comme à l’ensemble des autres points de ce protocole. Nous sommes également en accord avec vous, Son Excellence le Roi Louis II, sur l’idée d’un cadre d’intervention unifié.

Sur le troisième volet, nous sommes consternés de voir nos nations considérées comme des acteurs de seconde zone. Ma nation doit reconnaître qu’elle ne dispose pas, à ce stade, d’une solution claire pour inverser cette tendance. Toutefois, l’idée évoquée par Son Excellence le Roi Louis II est excellente. Jusqu’à présent, les tentatives de création d’une union afaréenne ont été autant d’échecs que les cadavres institutionnels que sont les organisations afaréennes. C’est pourquoi nous soutenons la création d’un Conseil des États Afaréens Souverains, composé des principales nations de l’Afarée, telles que les nôtres. Cela pourrait changer la donne et offrir à l’Afarée une véritable voix sur les sujets qui la concernent, en améliorant la coordination entre nos États.

Enfin, sur le quatrième et dernier volet, la vulnérabilité de nos États face à un agresseur potentiel. Ce problème, selon moi, pourrait être résolu par la création du Conseil des États Afaréens Souverains. Toute agression pourrait alors faire l’objet d’une réponse collective et ferme de la part des États membres, pesant réellement sur l’agresseur, en l’occurrence, Ouwanlinda.

Concernant notre demande de réparations évoquée dans le protocole proposé, nous acceptons de nous limiter à des excuses symboliques. En dehors de cela, l’ensemble du protocole nous semble parfaitement acceptable."
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Merci, Excellences, pour ces paroles. Nous saluons le sens des responsabilités et de la mesure dont vous faites preuve. En n'exigeant que des excuses, l'Antegrad peut se prévaloir d'une supériorité morale face à son adversaire indigne.

Si vous en êtes d'accord, chers représentants de Finejouri et d'Antegrad, alors je vous propose de faire passer le protocole à la signature de tous les Etats qui se sont manifestés pour intervenir dans la crise, à savoir : le Duché de Sylva, l'Empire du Nord, la République de Poëtoscovie. Pour cela, je propose que nos honorables collègues de l'Antegrad s'en chargent personnellement ; ils sont en effet les premiers concernés, et, pour que les choses soient extrêmement claires, c'est d'eux que devrait venir la demande instante de se conformer à ce Protocole. Cette demande est d'autant plus pertinente qu'elle ne vise à aliéner personne, et qu'elle permettra de restaurer le lien de pleine et entière confiance entre ces pays et notre groupe, à travers une opération commune. Dans le cas contraire, un Etat qui refuserait cette main tendue serait inutilement offensant et insultant à notre égard, et sa flotte devrait quitter les eaux promptement. Notre objectif est de dégager tout problème entre nous et ces pays ; c'est bien l'Ouwanlinda qui est notre priorité.

En ce sens, une demande d'excuses officielles devrait être également envoyée à Ateh Olinga. Là encore, il me semble plus adapté que l'Antegrad s'en charge. Cependant, il me semble nécessaire de n'attendre pas seulement de petits mots d'excuses vite lâchés, mais une véritable vidéo, longue de plusieurs dizaines de minutes, dans laquelle Ateh Olinga devrait reconnaître son entière responsabilité et son tort, demander avec supplications le pardon de l'Antegrad, sans aucune condition, et promettre, sur l'honneur de son pays et sur son propre honneur, de ne plus jamais chercher à frapper quelque pays afaréen que ce soit, de quelque manière que ce soit, et qu'un tel épisode ne se reproduira plus jamais. Voilà des excuses que nous saurons accepter !

De cette manière, une chance sera donnée à Olinga de retrouver de pleines relations avec tous nos pays, sans revanchisme aucun, sans autre conséquence, sans autre condition. Cela lui offre, en réalité, une porte de sortie tout à fait avantageuse. La vidéo d'excuses nous servira de garantie publique devant l'opinion mondiale de sa bonne foi.

Sans cette vidéo comme garantie qu'il n'agira plus jamais contre nous, nous serons dans la situation difficile mais nécessaire d'être moins coopératifs à son égard, pour nous assurer qu'effectivement il ne sera plus jamais en capacité de frapper. Mais cela n'est qu'une hypothèse négative que j'espère vouée à ne pas se produire.

Mais ce n'est que ma proposition. Dans le même temps, vous avez mentionné, Excellences, la nécessité de travailler à un groupe d'Etats souverains d'Afarée pour gérer enfin collectivement notre continent. En ce sens, peut-être pourrions nous travailler à une première proposition que nous enverrons à nos collègues afaréens, comme base d'une prochaine conférence ?

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