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Les News de la République des Trois Nations

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Les News de la République des Trois Nations
Édition du 02 août 2016

Les 3 articles de presse de cette édition.
Stabilisation au Mandrarikanius : le général Lucas prend les commandes

Au matin du 30 juillet, le général Lucas, héros colonial, est arrivé par voie maritime à Mandrarikanius, capitale administrative de la viceroyauté du Mandrarikanius. Territoire frontalier particulièrement exposé depuis le début de la guerre civile, opposant État, chefs de guerre, groupuscules ou encore groupes terroristes, notamment un : le F.C.C..

Ce dernier est envoyé directement depuis Kolca face à une crise qui menace, pour certains, de dégénérer, et à des risques d’infiltration terroriste au sein des populations. Cela pourrait donc conduire à menacer l’équilibre présent entre les S.E.D. et les citoyens libres peuplant le Mandrarikanius.

Accueilli par les autorités locales dans un climat tendu, il n’a pas tardé à prendre une série de mesures fermes, saluées par les membres du gouvernement et de l'Assemblée Nationale de Kolca, qui lui a confié les pleins pouvoirs, comme autant d’actes de préservation de la souveraineté nationale.

Sa première décision a été assez simple : bloquer le flux de migrants qui s’apprêtaient à s’abattre sur la nation. Ainsi, il instaure une ligne de démarcation de sécurité. Interdisant tout passage entre les deux États, cette ligne peut rappeler celles présentes entre l’Empire et la République, littéralement des lignes de guerres. Tout passage est interdit sans autorisation formelle, et ces autorisations passent par le biais de grands centres de contrôle répartis sur cinq points clés. Cette mesure vise à contenir les mouvements des groupes armés irréguliers et les infiltrations terroristes attribués à la cellule du F.C.C. en déroute, organisation extrémiste responsable de plusieurs exactions dans la région frontalière et luttant contre l’État du Mandrarika.

Par la suite, il a ordonné la mise en place de camps de régulation migratoire. Ces camps de concentration de migrants ont pour objectif de réguler la présence migratoire et d’éduquer ces migrants qui arrivent dans un territoire qu’ils ne connaissent pas, et dont ils pourraient apporter des idées dangereuses. L’objectif est aussi de canaliser l’afflux de civils en fuite, tout en garantissant une surveillance administrative et sanitaire renforcée. Ces structures ont été établies à proximité de points stratégiques, sous supervision militaire directe. Ces camps ont donc pour but de garantir un encadrement humain, mais strict, des flux de population dans un contexte de crise.

Autre mesure phare : la fermeture totale du port de Mandrarikanius, qui passe désormais sous administration militaire. Mais rassurez-vous : malgré l’arrêt des exportations, l’État fournit du blé, de l’eau, et les militaires sont chargés de la distribution vers les SED, puis, en dernier recours, vers les migrants. L’objectif est d’empêcher les commerces illégaux de se mettre en place. Le port est donc désormais une administration militaire. Il est sous contrôle complet de l’armée. D’ailleurs, toute la côte a été placée sous contrôle militaire, et des postes ont été placés de manière à éviter tout navire clandestin. Le port servira de base logistique pour les opérations de surveillance et de maintien de l’ordre dans toute la viceroyauté.

Enfin, des points de passage sécurisés ont été mis en place, permettant aux populations locales d’effectuer des trajets entre les différentes régions de la viceroyauté, sous contrôle d’identité permanent.

“L’objectif est clair”, aurait confié le général à ses hommes, selon une source proche du commandement, “garantir que cette crise régionale ne devienne pas une menace nationale.”

Sur place, le climat reste tendu, mais maîtrisé. La présence accrue des forces kolciennes, appuyées par les ordres précis et coordonnés du général Lucas, semble avoir permis une reprise de contrôle administratif sur les zones les plus vulnérables. Le gouvernement, de son côté, soutient pleinement les décisions prises, qu’il qualifie de mesures d’intérêt supérieur, guidées par la stabilité, la souveraineté et la sécurité de nos territoires.


Kolca, cent ans de République : une nation forgée par l’histoire et le courage

Le 2 octobre prochain, la République Coloniale de Kolca célèbrera le centenaire de son indépendance officielle et de son intégration au sein de la République des Trois Nations. Ce moment hautement symbolique marquera cent années d’histoire républicaine, de construction démocratique et d’unité nationale. À l’heure où le monde est secoué par des bouleversements multiples, ce centenaire rappelle la force de la continuité institutionnelle et du choix républicain face à l’autoritarisme dynastique.

Il y a un siècle, en 1916, Kolca vivait encore sous l’autorité de la République du Cinat et d’un président-roi aux tendances monarchiques et Impérials affirmées. Le peuple Kolcain, déjà profondément attaché à l’idée républicaine de Cinat, réclamait depuis des années la reconnaissance de son identité politique et de ses institutions en tant que Troisième République. Les premières demandes de reconnaissance remontent à 1887, mais elles furent systématiquement ignorées par le pouvoir central, du moins jusqu'en 1904 où le Roi-Président décida de traiter le sujet, sa mort en 1908 impacta radicalement la politique central qui refusa la demande dès 1909, le nouveau dirigeant craignant une fragmentation de l’autorité dynastique déjà discuté.

Ce n’est qu’à la suite d’un coup d’État manqué contre le Sénat, organisé par ce même président-roi, que la situation bascula. Le 2 octobre 1916, la République Coloniale de Kolca proclama unilatéralement son indépendance au sein de l’Union des Trois Nations et demanda au Sénat sa reconnaissance officielle en tant que Troisième République membre. Moins d’un mois plus tard, le régime monarchique s’effondrait définitivement. Ce double événement ouvrit la voie à un processus de démocratisation sans précédent, fondant ainsi les bases de la nouvelle République.

“La République Coloniale de Kolca est l’incarnation même du triomphe du peuple sur la tyrannie,” déclare le professeur Allemian, spécialiste des institutions républicaines. “Ce centenaire n’est pas seulement une date, c’est une mémoire vivante de résistance, de volonté et de légitimité.”

Le gouvernement prépare déjà une série de festivités pour marquer cet anniversaire historique : cérémonies officielles, expositions d’archives, discours de représentants de la Nation, et mise en lumière du patrimoine républicain et coloniale kolcain. Un mois plus tard, une seconde célébration est prévue pour commémorer l'écriture de la quatrième constitution et de la démocratisation réelle du régime.

À travers ce centenaire, c’est tout l’héritage républicain de la République des Trois Nations qui est réaffirmé. Kolca rappelle à la Nation qu’il n’y a de souveraineté que celle des citoyens, et qu’elle ne se cède jamais.


Cinatus annonce le retour d’un géant : la Banque d’emprunt internationale bientôt réactivée

Le 1er août, le ministère des Finances de la République du Cinat a officialisé ce que certains murmuraient déjà depuis plusieurs semaines : la Banque d’emprunt internationale de Cinatus (BEIC), fermée depuis plus de trente ans, s’apprête à renaître. Si la date exacte de sa réactivation n’a pas encore été précisée, la déclaration publique a suffi à provoquer un frémissement dans les milieux économiques, tant nationaux qu’intercontinentaux.

Fondée plusieurs siècles auparavant, cette institution était autrefois un pilier de la stabilité économique de la région. Son rôle ? Permettre aux États, qu'ils soient partenaires, alliés, ou inconnus du Cinat d’accéder à des crédits encadrés en période de tension, de réforme ou de reconstruction et tout autre. Elle fut longtemps un levier de coopération économique et un symbole de l’intégration régionale. Son interruption, dans les années 1980, avait coïncidé avec une période de repli géopolitique du Cinat, marqué par une fermeture partielle de ses frontières économiques et diplomatiques.

Aujourd’hui, dans un monde transformé par des décennies de mutations technologiques, de nouvelles puissances et de crises cycliques, le retour de cette institution soulève autant d’espoirs que de questions. Aucun détail n’a été dévoilé sur ses conditions de prêt, ni sur ses critères d’éligibilité. Tout juste sait-on que le projet serait supervisé par une commission interrégionale, composée d’experts économiques et de diplomates désignés par l'Assemblée Nationale de la République du Cinat.

“Nous nous apprêtons à remettre en marche un mécanisme éprouvé, mais ajusté aux exigences de notre époque,” a déclaré un conseiller du ministère, sous couvert d’anonymat. “Il ne s’agira pas simplement d’un retour en arrière, mais d’un bond maîtrisé vers une solidarité économique renouvelée.”

Cinatus entend, par ce geste, réaffirmer sa volonté d’exercer un rôle structurant dans les équilibres économiques internationaux. Ce retour intervient dans un contexte où plusieurs États, fragilisés par les dernières secousses géopolitiques ou renaissant d'une période d'isolement, pourraient voir dans cette banque un soutien vital.

La communauté internationale, bien que prudente, observe avec attention. Car si les promesses sont nombreuses, la réussite dépendra de la capacité de Cinatus à conjuguer transparence, rigueur et ambition politique. La Banque d’emprunt internationale pourrait bien redevenir, dans les mois à venir, un acteur incontournable de la diplomatie économique mondiale.


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Les News de la République des Trois Nations
Édition du 05 août 2016

Les 3 articles de presse de cette édition.
Crise diplomatique avec le Ghamdan : Kolca exige l’extradition d’un citoyen arrêté

Une crise diplomatique d’ampleur est en cours entre la République Coloniale de Kolca et le Sultanat du Ghamdan, suite à l’arrestation récente de Jean-Baptiste Clément, citoyen libre de 27 ans, de race kolcarienne, reconnu par l’administration centrale comme pleinement affilié à la République des Trois Nations. Le mois dernier, les Forces Spéciales Ghamdanes ont procédé à l’interpellation de quatre individus à l’aéroport de Barqash, parmi lesquels se trouvait M. Clément. Ces individus sont suspectés de détention de faux papiers, de possession d’armes à feu de calibre 9mm (au sein de Sultanat), et, selon certaines sources, de trafic de substances illégales (au sein de notre nation).

Face à cette situation, le ministère des Affaires étrangères de Kolca a réagi avec la plus grande fermeté, en adressant une missive officielle au Palais Émiral d’Al-Qadima. Dans ce document, les autorités kolcariennes rappellent solennellement leur attachement à la souveraineté pleine et entière sur la province de Yutina, territoire intégré légalement depuis 1901. M. Clément, résident de Yutina, y est présenté comme un citoyen à part entière, relevant exclusivement des juridictions de la République.

Kolca y exprime sa position sans équivoque : toute tentative de jugement par une autorité étrangère est jugée inacceptable, même sur sol souverain. La demande d’extradition est formulée avec courtoisie mais avec insistance. En geste d’ouverture, Kolca propose la présence de magistrats ghamdanes en tant qu’observateurs à charge, dans le cadre d’un procès mené à Yutina sous supervision kolcarienne.

La réponse du Ghamdan, signée par Mohammed Ibn Antar, porte-parole du Sultan, ne tarde pas à arriver. Tout en saluant la prise de contact diplomatique, elle exprime une profonde inquiétude sécuritaire. Le Sultanat affirme que la gravité des accusations, tentative de meurtre contre un magistrat, commerce illicite de substances classées, violences aggravées en zone aéroportuaire (au sein de notre République) justifie pleinement une rétention du suspect sur leur sol. Le Ghamdan insiste sur le fait que ses lois s’appliquent dès l’instant où un individu foule son territoire, et souligne que ces faits sont passibles de la peine capitale.

Toutefois, la volonté de dialogue reste ouverte : “Nous sommes prêts à négocier avec vous car il vous appartient aussi de le juger selon vos lois,” écrit Ibn Antar. En signe de retenue, le Sultanat indique qu’aucune opération militaire ou civile ne sera engagée sans accord préalable. Néanmoins, les services de renseignement sont d’ores et déjà mobilisés pour une éventuelle traque de l’accusé.

Cette affaire met en lumière les tensions potentielles entre souverainetés parallèles, et la complexité d’un monde diplomatique où traditions juridiques, enjeux de sécurité et affirmation identitaire s’entrechoquent. Le gouvernement kolcarien, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, affirme vouloir “protéger chaque citoyen libre, où qu’il soit, face à toute menace ou injustice exercée par une puissance étrangère.”

À Kolca, la famille de Jean-Baptiste Clément a tenu à exprimer son soutien aux démarches engagées par l’État. Sa sœur, interrogée par notre rédaction, se veut digne mais inquiète : “Nous avons pleinement confiance dans les institutions de notre République. Mon frère est un citoyen loyal, il mérite un procès équitable, dans notre pays, selon nos lois. Ce qu’il traverse est terrifiant, mais nous savons que l’État ne l’abandonnera pas.”

Une manifestation, rassemblant une centaine de personnes, a eu lieu hier soir devant le Palais administratif de Yutina. Bougies, drapeaux et pancartes y affichaient un même mot d’ordre : Ramenez-le à la maison.


Jonas & Eileen bouleversent Utovie avec “Æternum” : entre grandeur intime et renaissance linguistique

C’est dans leur ville natale d’Utovie, capitale actuelle des Trois Républiques, que Jonas & Eileen ont lancé leur tournée avec un concert d’ouverture aussi spectaculaire qu’émouvant. Devant près de 180 000 spectateurs, réunis dans le Parc des Nations pour cette soirée historique, le duo a présenté son quatrième album, “Æternum”, et marqué un tournant aussi artistique que culturel.

Plus qu’un concert, c’était une cérémonie. Scène circulaire, écrans transparents suspendus dans les airs, projections immersives à 360°, envolées de drones lumineux : l’univers scénique était pensé comme une expérience totale. Le public, silencieux à certains moments, déchaîné à d’autres, a accompagné chaque titre avec ferveur.

Une surprise majeure a marqué les esprits : l’utilisation du français comme langue principale sur la majorité des morceaux. Dans une scène musicale dominée par l’italien, ce choix audacieux a surpris autant qu’il a ému. “C’est une langue d’élégance, de souffle, de nuance,” explique Jonas. “Elle porte ce que nous voulions exprimer. Le français a cette gravité douce, ce lyrisme contrôlé. Il donne du relief à nos douleurs.”

La voix grave et presque méditative de Jonas s’oppose à celle d’Eileen, cristalline, ascendante, capable de ruptures vocales saisissantes. Ensemble, ils tissent une matière sonore unique, entre chants parlés, liturgie électronique et chœurs stellaires. “Æternum”, le morceau-titre, évoque le combat contre l’oubli, l’éternité de l’art et les mémoires ancestrales.

Entre deux répétitions, Jonas & Eileen ont accepté de répondre à quelques questions, dans un salon privé de l’Hôtel "l’Impérial" d’Utovie. Le ton est calme, complice. Ils pèsent leurs mots, comme on peut sculpter une dernière note.

— Pourquoi revenir ici, à Utovie, pour cette nouvelle ère musicale ?
Jonas : “C’est ici qu’on a écrit nos premiers textes, enregistré nos premières maquettes. Utovie, c’est notre matrice. Revenir, c’était une évidence.”
Eileen : “Ici, tout a un sens. L’air, les gens, la lumière. C’est notre cœur. Et on voulait que ce soit aussi le cœur de cette tournée.”

— L’album est dense, sombre parfois. Pourquoi “Æternum” ?
Jonas : “Parce que c’est un combat pour ce qui dure. On vit à une époque saturée, bruyante, où tout passe trop vite. On voulait un album qui s’inscrive dans le temps, pas juste dans les manières.”
Eileen : “On a fouillé nos mémoires, nos mythes, nos peurs. Ce disque, c’est notre façon de voir l’intime.”

— Ce choix du français a surpris. Un message ?
Jonas : “Oui, absolument. Le français a longtemps été une langue d’art dans notre République. La remettre en avant, c’est affirmer que nos cultures sont vivantes. Et que l’art n’a pas à se plier aux formats dominants.”
Eileen : “C’était risqué, mais nécessaire. C’est une langue qui touche différemment. C’est une langue qui fait aimer.”

— Et la suite ?
Jonas : “On va continuer à explorer. Musicalement, scéniquement, émotionnellement. Chaque concert sera unique en son genre.”
Eileen : “On va transmettre l’amour du chants. C’est notre tour maintenant d’ouvrir des portes pour d’autres artistes. On veut que notre république continue de chanter, même après nous.”

Le ministère de la Culture de Koltaris a salué “un acte de rayonnement culturel sans précédent,” et annoncé que la tournée Æternum sera accompagnée de résidences artistiques et de masterclasses dans plusieurs capitales régionales.

Côté logistique, la tournée annoncée est titanesque :

  • 13 concerts prévus en République de Koltaris,
  • 10 en République du Cinat,
  • 7 en République Coloniale de Kolca,
  • et une soixantaine d’autres répartis dans le monde.

Les dates exactes seront dévoilées au fil des semaines. Le concert d’Inovie affiche déjà complet, les billets s’étant écoulés en moins de 7 minutes.

Avec “Æternum”, Jonas & Eileen n’ont pas seulement relancé une tournée. Ils ont réaffirmé une langue, une ére, et surtout, une épopée. Ils ont prouvé que la chanson peut encore s’élever, rassembler, faire vibrer. Et qu’à travers eux, c’est tout un peuple qui chante.


“L’Immersif” inauguré : le retour de la puissance navale après 30 ans de silence

Le 3 août 2016, le port colonial de Kolca a été le théâtre d’un événement d’une portée historique. Après trois décennies d’un désarmement partiel et stratégique, la République des Trois Nations a officiellement lancé son retour sur la scène militaire mondiale avec l’inauguration de L’Immersif, porte-avions de niveau 5, pièce maîtresse d’une ambitieuse renaissance navale.

La cérémonie, solennelle et hautement symbolique, a rassemblé les plus hautes autorités de la République. Le roi-président Maximilian Reuter, en fonction depuis 2012, est arrivé en uniforme d’apparat, accompagné de Lilian Christophe, président du Sénat, ainsi que des représentants des trois républiques constitutives. Jules Potain, président de la République du Cinat depuis 1995 (représentant des principaux financiers du projet), Loann Maraoui, président de la République coloniale de Kolca, et Carlos DeLuca, ministre des Affaires étrangères, étaient présents aux premières loges, incarnant l’unité stratégique de l’exécutif et du commandement.

Des centaines de soldats en tenue de parade bordaient les quais, tandis que la fanfare militaire de Kolca jouait l’Hymne des Trois Nations sous un déluge de drapeaux. Au moment de la montée à bord, les haut-parleurs du port ont diffusé un message solennel du roi-président : “L’Immersif n’est pas une arme, c’est un renouveau et surtout, un rappel. Un rappel que la paix n’existe que si elle se défend !”

Un monstre d’acier et de précision :

Remplaçant les porte-avions Zona et Therma, deux porte-avions de classe 3 qui prendront leur retraite d’ici quelques semaines, L’Immersif symbolise le passage d’une marine d’escorte à une marine de projection. Long de plus de 320 mètres, il embarque jusqu’à 85 appareils, dont des avions de chasse de dernière génération, des hélicoptères d’assaut, des drones de reconnaissance, ainsi que des systèmes d’armes autonomes.

Son système radar adaptatif multi-spectres, ses catapultes électromagnétiques, ses hangars cloisonnés et blindés, et ses défenses anti-missiles à calibration thermique font de lui un des porte-avions les plus technologiquement avancés du monde. Il est équipé pour les guerres du futur, en mer, dans les airs, et dans le cyberespace.

Son coût de production s’élève à 1,9 million d’unités, un chiffre vertigineux lorsqu’on sait qu’une arme d’infanterie coûte en moyenne 20 unités (niv. 11). L’entretien quotidien de 280 points témoigne de la complexité logistique de l’engin. À titre de comparaison, l’entretien d’une mitrailleuse standard est de 0,01 point (niv. 11). Il s’agit donc d’un engagement industriel et stratégique colossal.

Les anciens porte-avions, Zona et Therma, seront démantelés progressivement. Certaines pièces seront recyclées dans l’industrie navale, d’autres intégrées dans les musées militaires ou réutilisées pour la formation. Leur carrière aura été marquée par des opérations de patrouille en mer intérieure, des missions humanitaires et une protection constante des voies commerciales coloniales.

Une doctrine nouvelle après 30 ans de silence :

Ce lancement ne vient pas seul. Il marque le début d’un plan militaire à long terme. Deux autres porte-avions de niveau 5 sont déjà en commande. À terme, la République ambitionne de disposer d’une flotte à trois unités stratégiques majeures, capable de projeter la puissance républicaine sur tous les océans. Ce tournant marque la fin de 30 ans de désarmement progressif, voulu à l’époque comme un signal de paix. Mais les tensions régionales et coloniales récentes, les incertitudes liées à l’Empire et l’instabilité périphérique ont redéfini les priorités de l’État.

En parallèle, un programme de réarmement massif a été annoncé. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • 70 000 armes légères d’infanterie en production depuis en 2016, contre 30 000 auparavant, avec un objectif à 100 000,
  • Une montée des effectifs d’infanterie de 30 000 à 100 000 soldats,
  • 917 mitrailleuses lourdes, 551 mortiers légers,
  • 3 pétroliers-ravitailleurs, 2 remorqueurs,
  • 3 vedettes de niveau maximum,
  • 1 porte-hélicoptères,
  • 3 chalands de débarquement, avec 2 supplémentaires en construction.(etc...)

L’État a également officialisé la production prochaine de missiles balistiques sous-marins, de croiseurs lourds, et de sous-marins d’attaque à propulsion renforcée, capables d’intervenir loin du territoire.

Ce retour en force ne signifie pas rupture, mais affirmation. L’Immersif, par son nom, symbolise une doctrine assumée : une République qui n’attaque pas, mais qui sait se défendre. Une République qui n’étale pas, mais qui impose le respect.

Un symbole pour le peuple et pour l’Histoire :

Au terme de la cérémonie, des officiers vétérans ont remis au roi-président les fanions des anciens porte-avions, tandis qu’un enfant d’infanterie a symboliquement tendu la maquette de L’Immersif au commandant de bord. Les chaînes se sont relâchées dans un tonnerre d’applaudissements, et le porte-avions a entamé lentement sa première sortie vers la mer ouverte.

Pour les militaires, L’Immersif est un outil. Pour les citoyens, c’est une fierté. Pour l’État, c’est une parole tenue : celle d’une puissance souveraine, stable, résolue à ne plus jamais reculer.

[Interview exclusive] — Maximilian Reuter, Roi-Président de la République des Nations du Cinat, de Koltaris et de Colo-Kolca.

À l’issue de la cérémonie, notre rédaction a pu s’entretenir brièvement avec le roi-président, qui a accepté de répondre à nos questions sur la politique de défense de la République et la situation actuelle dans la viceroyauté du Mandrarikanius.

— Monsieur le Roi-Président, certains observateurs parlent d’un retour à une militarisation agressive. Le réarmement annoncé est massif, la flotte navale va tripler. S’agit-il d’un changement de doctrine ?
Reuter : “Non. Il s’agit d’un retour à l’équilibre. Pendant plus de trente ans, nous avons fait le choix de la retenue. Nous avons désarmé, réduit nos effectifs, converti nos chantiers navals. Ce choix était noble, mais il ne correspond plus à la réalité du monde. Aujourd’hui, notre armée est une armée de dissuasion. Forte, mobile, intelligente. Ce n’est pas l’agression qui nous guide, c’est la stabilité.”

— L’Immersif est un navire d’exception. Va-t-il être immédiatement projeté sur un théâtre d’opération ? Certains pensent au Mandrarikanius…
Reuter : “Non. L’Immersif n’a pas vocation à intervenir au Mandrarikanius. Ce serait un contresens stratégique. Ce porte-avions est conçu pour des zones de haute mer, pour la projection aéronavale à longue distance, pas pour un théâtre aussi géographiquement spécifique. Le Mandrarikanius est une affaire de stabilisation intérieure, de coopération régionale, de gestion civile. Nous avons déjà envoyé les unités adaptées à cette mission. Le général Lucas dispose des moyens nécessaires pour s’occuper de la situation.”

— Pourquoi, dans ce cas, investir autant dans un navire que vous refusez de déployer dans une zone en crise ?
Reuter : “Parce que toutes les crises ne se ressemblent pas. Un marteau n’est pas fait pour visser. Nous ne faisons pas l’erreur d’utiliser nos outils pour impressionner, mais pour sécuriser. Le monde change. D’autres puissances étendent leur influence. Certaines menacent nos voies maritimes, nos colonies, nos frontières visibles comme invisibles. [i]L’Immersif est un signal. Non un coup de force, mais un phare au sein de l’Eurysie.”[/i]

— Vous confirmez que d’autres bâtiments de ce type seront produits ?
Reuter : “Deux autres porte-avions de niveau 5 sont en cours de planification. Mais notre stratégie ne s’arrête pas là. Nous construisons une doctrine complète : artillerie modernisée, marine réorganisée, armée terrestre renforcée, aviation rééquipée. Nous avons tourné la page de la réserve. Nous entrons dans une phase de souveraineté active.”

— Un dernier mot pour la population ?
Reuter : “Oui. Ayez confiance ! Nous ne réarmons pas pour la guerre, mais pour la paix. Pour qu’aucun ennemi n’ose imaginer qu’il peut franchir nos lignes. Et pour que chaque citoyen, de Kolca à Utovie, sache que sa sécurité est garantie, par le droit, par l’unité, et désormais, par la puissance.”


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Les News de la République des Trois Nations
Édition du 08 août 2016

Les 3 articles de presse de cette édition.
Le monde scientifique en ébullition : la République entreprend un immense chantier de connaissance

Depuis plusieurs mois, la communauté scientifique de la République des trois Nations vit un moment de bascule. Ce n’est pas un phénomène de mode, ni une simple poussée universitaire : c’est une véritable reprise en main du savoir national qui se met en marche. En effet, historiens, géographes, démographes, archivistes, chercheurs en sciences humaines... tous s’accordent sur un même constat : il existe un fossé inquiétant entre ce que l’on croit savoir de notre République, et ce que l’on sait réellement.

Le point de départ de cette mobilisation est brutal : un rapport confidentiel remis au Sénat en juin 2016. Ce document, rédigé par un collège de chercheurs indépendants, révèle d’importants manquements dans l’organisation de nos savoirs historiques et géographiques. Non seulement de larges zones de notre territoire restent mal documentées, mais certaines périodes-clés de notre histoire sont encore marquées par des zones d’ombre, des interprétations contradictoires, voire des silences institutionnalisés.

Un réveil géographique au pas de charge

Côté géographie, les choses sont déjà en mouvement. Sous l’impulsion du ministère de la Recherche, un vaste programme d’exploration scientifique a été lancé dans toutes les républiques. À travers le pays, des équipes d’experts sillonnent les comtés à pied, en véhicule tout-terrain ou par voie fluviale, accompagnés de drones cartographiques, d’outils de relevé topographique, et de capteurs environnementaux. Ces équipes mènent des études minutieuses : recensement démographique, dynamiques de peuplement, identification des reliefs, flux de migrations internes, et même cartographie émotionnelle des espaces.

À Cinatus, capitale de la République du Cinat, un centre d’étude pilote est devenu le laboratoire de cette nouvelle géographie. Il s’agit, selon les termes du communiqué officiel, de “repenser la carte comme outil de souveraineté, de compréhension sociale et de projection stratégique.”

Histoire : les failles d’un récit national

Le constat est plus grave encore sur le plan historique. Depuis la réouverture progressive des Archives nationales en 2015, des dizaines de chercheurs ont entrepris de revisiter les grands événements de l’histoire républicaine. Très vite, un vide a sauté aux yeux : les récits officiels, enseignés dans les institutions, oublient ou simplifient des pans entiers de l’histoire ancienne, notamment la période Ducale et les prémices des républiques.

Des personnages-clés, comme Françoise-Joseph de Koltaris, premier président-roi, font aujourd’hui l’objet de relectures plus critiques, nuancées, parfois bouleversantes. Des dynasties présidentielles majeures sont remises en question : leurs liens avec certains courants impériaux, leur rôle dans la mise en place des équilibres actuels sont redéfinis. Et surtout, l’histoire ancienne, celle des royaumes et des cités, des premières interactions avec l’Empire, reste largement inexplorée.

Les chercheurs réclament aujourd’hui des accords de coopération historique avec l’Empire. Une initiative qui nécessiterait un dialogue diplomatique inédit, mais jugé indispensable pour combler les lacunes. “Comprendre notre passé passe par la compréhension des archives de nos anciens rivaux. L’histoire est la première frontière à franchir dans une politique de réconciliation des savoirs,” explique un membre de l’Académie des Sciences politiques.

Un effort de long terme, une dynamique transversale

Si aucune grande conférence publique n’a encore été organisée, l’agitation dans les milieux scientifiques est déjà palpable. Groupes de travail, appels à projets, résidences de recherche, mises en réseau inter-républicaines : l’appareil académique se remet en ordre de marche. Les premiers résultats sont attendus pour la fin de l’année, mais l’ensemble du processus pourrait s’étendre sur une décennie entière.

[Interview exclusive] — Anton Ferrau, géographe en chef à Cinatus (République du Cinat)

La rédaction a rencontré à Cinatus le directeur du programme géographique régional, chargé de superviser l’ensemble des relevés dans le sud-est de la République.

— Vous êtes à la tête de l’un des plus grands projets géographiques lancés depuis 50 ans. Qu’est-ce qui vous frappe le plus ?
Anton Ferrau : “La fragmentation. Pendant trop longtemps, chaque province a fonctionné avec ses propres cartes, ses propres données, ses propres logiques. Ce qu’on découvre aujourd’hui, c’est un territoire immense mais morcelé. Il faut tout recoller.

— Quel est l’objectif de vos missions de terrain ?
Ferrau : “Comprendre le réel. Nous cartographions, oui, mais nous recensons aussi les gens, les constructions, les réseaux, les fractures invisibles. Une carte, ce n’est pas seulement une image : c’est un outil de décision, de justice, de cohésion.

— Vous parlez de “fractures invisibles”. Pouvez-vous préciser ?
Ferrau : “Certaines régions sont oubliées des plans de développement, d’autres concentrent trop d’efforts. Nos cartes révèlent les déséquilibres. Par exemple, des villages entiers n’avaient jamais été enregistrés officiellement. C’est un choc administratif.”

— Y a-t-il un enjeu politique derrière ce travail ?
Ferrau : “Bien sûr. Mieux connaître, c’est mieux gouverner. Et c’est aussi donner à chaque citoyen le sentiment d’être vu, compté, reconnu. La République gagne en force en devenant plus précise.

— Et côté scientifique, comment les équipes vivent-elles ce chantier ?
Ferrau : “Avec passion. C’est un privilège de faire partie d’un moment fondateur. C’est la science qui sert directement l’avenir de la nation.


Un tournant décisif : la République vise les 800 milliards de PIB en moins d’un an

Entre 2012 et 2016, sous le mandat de l’actuel roi-président Maximilian Reuter, l’économie des trois républiques a connu une croissance progressive mais solidement charpentée. En l’espace de quatre ans, le produit intérieur brut est passé de 500 milliards à 534 milliards, soit une hausse de 6,8 %. Une progression mesurée en apparence, mais révélatrice d’un repositionnement stratégique. La République a commencé à délaisser son modèle unique d’investissement civil pour engager une transition vers une économie de puissance mêlant industrie, recherche et culture, sans jamais renier son socle social.

En 2012, les investissements étaient exclusivement civils. 100 % du budget national était destiné à des infrastructures, à la santé, à l’éducation, au logement, à la redistribution. Ni l’industrie, ni l’armée, ni même la culture ou la recherche scientifique ne bénéficiaient d’un financement. Cette doctrine, héritée de la politique de désarmement entamée il y a plus de 30 ans, avait pour objectif premier de stabiliser la nation et de bâtir une paix structurelle.

Mais aujourd’hui, ce modèle atteint ses limites.

Crises et urgences logistiques : une ligne qui doit bouger

La situation au Mandrarikanius a été révélatrice. Si les mesures de redéploiement logistique avaient été retardées, la République aurait été prise de court, faute de capacités d’intervention rapide. Plus largement, la montée des tensions régionales, les difficultés de financement de projets scientifiques, comme les programmes géographiques ou les études historiques en cours, ont démontré l’urgence d’une inflexion de cap.

Et ce cap a commencé à changer.

Il y a cinq jours, le gouvernement a officiellement annoncé sa nouvelle répartition budgétaire. Sur les 534 milliards du PIB actuel :


  • 501 milliards sont encore alloués au civil,
  • 16 milliards sont investis dans l’industrie, notamment dans la construction de cargos, de porte-avions, et de systèmes d’armement terrestre,
  • 12 milliards dans la recherche scientifique, concentrée sur l’électronique, la mécanique, les missiles, et les technologies navales,
  • 1 milliard dans la culture et l’influence extérieure, bientôt complété par 4 milliards en cours d’investissement.

Ce modèle ramène la part du civil à 93,82 %, tout en intégrant de nouveaux leviers. Le PIB par habitant, lui, passe de 9 034 $ en 2012 à 9 648 $ en 2016, pour une population de 55,346 millions d’habitants.

Mais le plus impressionnant reste à venir.

Cap fixé : 800 milliards de PIB en 9 mois

L’annonce a surpris le monde politique : dans les 300 prochains jours, le gouvernement entend faire passer l’économie nationale de 534 à 800 milliards de PIB. Une hausse de 266 milliards en moins d’un an, soit +49,8 %. Un objectif qualifié de burlesque ou irréaliste par certains, mais assumé avec fermeté.

Les projections ont déjà été annoncées :


  • 94 % (752 milliards) de cette économie future seraient dirigés vers le civil,
  • 3 % (24 milliards) pour le secteur militaire, soit 8 milliards de plus qu’en 2016,
  • 2 % (16 milliards) pour la recherche scientifique, +4 milliards par rapport à aujourd’hui,
  • 1 % (8 milliards) pour la culture, un bond de +7 milliards en neuf mois.

Ces proportions ne sont pas qu’un découpage technique : elles incarnent une doctrine. Celle d’un État stable, ambitieux, capable de croissance rapide sans dérive autoritaire. Une République prête à prouver sa solidité économique autant que son imagination politique.

La Banque d’Emprunt de Cinatus : pièce maîtresse ?

La Banque d’Emprunt Internationale de Cinatus, en voie de réactivation, pourrait bien devenir la clé de voûte de ce développement. Comme évoqué dans notre article du 5 août 2016, cette institution fermée depuis plus de 30 ans se prépare à rouvrir. Elle permettrait à l’État, comme aux institutions républicaines et aux provinces, de lever des fonds à taux ajustables, dans des délais accélérés.

Mais des questions demeurent. L’investissement prévu est colossal. Même avec un remboursement moyen sur 120 jours, il est peu probable qu’un système d’emprunts seul permette d’atteindre les 800 milliards en neuf mois. Le projet de réactivation de la Banque de Cinatus s’intègre donc dans un plan plus large : probablement comme accélérateur structurel plutôt que moteur principal.

900, voire 1000 milliards ? Un rêve assumé.

Si l’objectif des 800 milliards est désormais officiel, l’exécutif ne cache pas ses intentions à plus long terme. Dans des propos tenus à huis clos, le roi-président Maximilian Reuter a été clair :
“Nous ne nous arrêterons pas à 800 milliards. L’objectif, c’est le sommet.”

Certains observateurs estiment que si le rythme actuel est maintenu, la République pourrait atteindre 900 milliards de PIB d’ici la fin du mandat. Et dans la foulée, viser le cap symbolique des 1000 milliards.

Il faut le dire clairement : à l’échelle du monde et des grandes nations, seuls une trentaine d’États ont franchi les 900 milliards. Et à peine une quinzaine sont parvenus au seuil du millier. Ce serait un changement de statut majeur pour la République des Trois Nations, qui entrerait alors de plein pied dans le cercle des grandes puissances économiques.

À 900 milliards, le PIB par habitant grimperait à 16 260 $. Un niveau de vie transformé. Une République rehaussée. Et une image internationale bouleversée.

Par évidence, de la croissance, et du suivi de notre part

La République veut croître, et elle le prouve. Pour suivre cette trajectoire, Les News de la République des Trois Nations s’engagent à publier un point économique à chaque franchissement de cap de 50 milliards. Le prochain objectif est clair : atteindre 550 milliards. Nous vous tiendrons informés à chaque progression.


Vers la souveraineté technologique : la République, nation en marche scientifique

C’est un mouvement silencieux, presque souterrain, et pourtant décisif. Depuis 2015, la République des Trois Nations a entrepris ce que certains appellent déjà son “redressement scientifique”. Un tournant discret mais fondamental, amorcé loin des projecteurs, dans les laboratoires d’État, les chantiers navals, les centres d’essai, les instituts de propulsion, les salles blanches où s’assemblent les puces de demain. Si cette stratégie n’avait pas encore trouvé la scène publique pour s’affirmer, elle s’impose désormais à nous par sa cohérence, sa méthode, et son ampleur. C’est donc en toute logique, après avoir analysé les efforts historiques et économiques en cours, que Les News de la République des Trois Nations dresse aujourd’hui le portrait de cette montée technologique dont les premiers fruits commencent à se faire sentir.

Car il faut le dire clairement : entre 2012 et 2015, rien, ou presque, n’a été fait. L’économie de la République, rigoureusement civile, avait pour priorité la stabilisation, la cohésion sociale et la consolidation de ses institutions. Ni l’infanterie, ni l’électronique, ni la propulsion n’étaient perçues comme urgentes. Il aura fallu attendre les crises du Mandrarikanius, la montée des tensions frontalières, l’isolement partiel face à l’Empire et l’émergence de nouvelles puissances maritimes pour que la doctrine change. Et elle a changé.

En l’espace de dix-huit mois, c’est tout un pays qui s’est mis en mouvement. L’électronique, domaine autrefois négligé, est devenu une fierté nationale. À tel point qu’aujourd’hui, les analystes placent la République au niveau 9 sur 10, et les experts du Haut Institut des Chartres de Cinatus (H.I.C.C.) estiment que le niveau 10 sera atteint dans 216 jours. Si ce seuil est franchi, la République deviendra l’un des rares États capables de produire en autonomie des systèmes de guidage de précision, des interfaces neuronales rudimentaires et des processeurs capables de résister à l’interférence balistique.

Mais l’électronique n’est qu’un exemple. Ce redressement concerne l’ensemble de la chaîne technologique. Dans les chaînes mécaniques, rouages, actionneurs, blindages réactifs, les résultats sont plus lents, mais visibles. Le pays est aujourd’hui stabilisé au niveau 6, avec des projections de passage au niveau 7 dans 159 jours. Ce sont ces fondations qui permettront demain de produire en série des véhicules semi-autonomes, des plateformes de transport tactique ou des composants mobiles pour les exosquelettes de combat.

Plus spectaculaire encore, le bond opéré dans la propulsion à réaction. Alors qu’aucune recherche n’avait été menée depuis vingt ans, les nouvelles unités militaro-civiles implantées dans la République de Kolca ont accéléré le programme à une vitesse inédite. Les derniers essais ont permis de valider des moteurs de nouvelle génération adaptés aux missiles, aux navires à turboréacteur et aux futurs aéronefs à longue portée. Le cap du niveau 8 sera atteint dans 12 jours. Un record. L’un des chercheurs du centre de propulsion d’Utovie parle d’un “effet de rattrapage survolté”, permis par une synergie rare entre financement public, initiative industrielle et reprise universitaire.

D’autres secteurs, plus mûrs, n’attendent plus de validation. L’infanterie et la construction navale ont d’ores et déjà atteint le niveau 10. Ces deux piliers, cruciaux dans la doctrine de stabilité de la République, sont en production continue. Chaque soldat aujourd’hui équipé l’est avec des technologies issues de ces investissements. Et chaque navire qui quitte les chantiers d’Aris (Kolca) ou de Yutina est une projection de puissance maîtrisée, conforme aux standards du futur.

Mais tout n’avance pas à la même vitesse. Certains domaines sont encore en gestation. Le programme missile, relancé depuis peu, reste au niveau 4, avec un passage au niveau 5 attendu dans 72 jours. Les navires de combat, pourtant essentiels à la projection navale, atteindront leur niveau 8 dans 351 jours. La technologie sous-marine, elle aussi, doit encore franchir des étapes : passage au niveau 5 dans 123 jours. Et si l’aéronautique progresse, notamment sur les avions lourds, et les transports, le cap du niveau 6 ne sera atteint que dans 285 jours. Enfin, et c’est peut-être le point le plus sensible : aucun investissement n’est actuellement engagé sur les avions de chasse. Une absence que plusieurs officiers supérieurs, sous couvert d’anonymat, jugent “risquée à moyen terme”.

Mais là encore, les Républiques avancent avec méthode. La priorité n’est pas la simultanéité, mais la cohérence. Le budget scientifique actuel, fixé à 12 milliards, sera porté à 16 milliards dans le cadre de la montée vers les 800 milliards de PIB. Une augmentation ciblée, mais cruciale, qui permettra de renforcer les pôles universitaires, les plateformes de test, les missions d’innovation et les liens entre science et industrie.

Car l’enjeu est clair. Les Républiques ne cherchent pas seulement à se défendre. Elles veulent devenir des puissances d’inventions. Une trination capable de compter sur ses propres savoirs, ses propres matériaux, ses propres doctrines. Cette doctrine, que Maximilian Reuter a appelé dans un discours “l’équilibre par la maîtrise”, se fonde sur une idée simple : celui qui sait fabriquer, est libre.

Il reste effectivement beaucoup à faire, mais la direction est indiqué, et encore une fois, rien n’aura le pouvoir de l’arrêter.


Les News de la République des Trois Nations – Suivez l’histoire en marche.
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Les News de la République des Trois Nations
Édition du 04 octobre 2016

Les 3 articles de presse de cette édition.
Grave dysfonctionnement administratif : un silence diplomatique aux conséquences désastreuses

Le Président du Sénat, Lilian Christophe, a ouvert l’Assemblée Sénatoriale par une déclaration d’une sévérité inédite. Selon ses termes, une erreur administrative aux conséquences diplomatiques et juridiques "absolument catastrophiques" a été commise, mettant en lumière une inertie institutionnelle dont l’ampleur dépasse les frontières nationales. Celui qui fut mandaté à la tête du Sénat de 2012 à 2018 a exprimé sa désolation d’apprendre qu’un ensemble de correspondances diplomatiques, reçues depuis plus d’un an, et discutées dans le même délai par les instances sénatoriales, n’a donné lieu à aucune réponse, aucun retour, ni à la moindre formalité administrative. Ces communications, pourtant capitales, concernaient notamment la République du Jashuria ainsi que l’Union de Novyavik, aujourd’hui rebaptisée, à la suite d’un changement de régime, Second Empire Constitutionnel de Slaviensk.

Ces missives diplomatiques, datées précisément au 28 avril 2015, avaient été portées à l’attention du Sénat peu de temps après leur réception. Elles avaient alors donné lieu à des discussions, relativement rapides, au vu des enjeux, en particulier en ce qui concernait l’Empire nouvellement constitué. Ces débats ont rapidement conduit à l’organisation d’un vote au sein du Sénat, lequel portait sur trois points fondamentaux : la mise en place de relations diplomatiques normalisées, la création d’ambassades bilatérales et la construction de relations plus approfondies, incluant des accords relatifs au maintien de la paix, à la simplification des échanges administratifs et économiques, ainsi qu’à la coordination entre États puissants pour des actions conjointes d’intérêt stratégique.

Les deux premiers points, jugés essentiels mais relativement consensuels, ont été approuvés sans difficulté majeure. Le premier, relatif à l’établissement des relations diplomatiques normalisées, a obtenu 60 voix favorables (majorité à 49). Le second, portant sur la création des ambassades, a rassemblé 57 votes positifs (majorité à 49). Ces deux décisions furent ainsi validées, et aucun obstacle particulier n’avait été relevé à leur mise en œuvre. En revanche, le troisième point, le plus ambitieux mais aussi le plus engageant, a posé un problème d’une autre nature. En effet, bien qu’une majorité de 51 voix ait été atteinte en sa faveur, sa validation était conditionnée à une ratification ultérieure par chacune des trois Républiques concernées. Or, ces votes n’ont jamais été organisés. Aucun État parmi les trois requis n’a procédé à cette formalité indispensable. Constatant cette situation de blocage prolongé, le Président du Sénat a émis une directive formelle exigeant que lesdits votes aient lieu dans les plus brefs délais.

Au cours des dernières semaines, certains progrès ont toutefois été observés. Des votes ont effectivement été organisés, et les premières conclusions ont commencé à émerger, bien que les retards accumulés demeurent préoccupants. Du côté de la République Coloniale de Kolca, un scrutin a été tenu selon une procédure en un seul tour. Les résultats de ce vote sont clairs : 150 voix ont été exprimées en faveur de la mise en œuvre des relations diplomatiques approfondies, 53 voix se sont opposées à la mesure, et 33 votes ont été orientés vers une demande de renvoi de la décision au Sénat. Avec une majorité absolue requise fixée à 120 voix, la barre a été largement franchie avec 154 suffrages validés.

En ce qui concerne la République de Koltaris, la situation s’est avérée plus complexe. Un litige lié au manque d’une trentaine de votes a ralenti le processus électoral, bien qu’aucun report de scrutin n’ait été nécessaire. Ce cas contraste avec celui du Cinat, où les élections ont dû s’étendre sur deux journées complètes, en raison de la difficulté rencontrée par les députés pour se conformer a un accord commun. Après de longues heures de négociation et de débat, le vote final de Koltaris a été rendu public. Il indique une majorité atteinte avec 196 voix favorables, juste au-dessus du seuil requis fixé à 195. Dans le même temps, 164 voix se sont prononcées contre, et 30 autres ont sollicité un renvoi de la décision vers le Sénat. Bien que le vote ait été obtenu de justesse, il constitue une validation effective.

La situation du Cinat est toutefois très différente. Deux votes distincts y ont été organisés, sans qu’aucun d’entre eux n’aboutisse à une majorité suffisante. Lors du premier tour, 51 voix ont été en faveur du projet, 94 se sont prononcées contre, et 125 ont réclamé une décision sénatoriale. Malgré de nombreuses discussions et tentatives de consensus, le processus n’a pas permis d’atteindre le seuil des 130 voix dans la journée. Le second tour, tenu le jour suivant, a confirmé l’impasse : 38 voix se sont exprimées en faveur, 89 contre, et 143 ont de nouveau demandé que la décision finale soit prise par le Sénat. Cette fragmentation du vote, révélatrice d’un malaise profond dans la représentation politique du Sinat, conduit désormais à un recours formel au Sénat, qui devra organiser un vote final dans les jours à venir. C’est ce scrutin qui tranchera définitivement la question.

Mais ce blocage institutionnel ne constitue pas un cas isolé. D’autres retards, tout aussi alarmants, sont signalés. Le dossier du Jashuria, notamment, connaît un retard encore plus significatif. L’État a officiellement annoncé sa volonté de conclure d’abord les affaires diplomatiques en cours avec l’Empire de Slaviensk, avant de se pencher sur la situation jashurienne. Pourtant, la missive diplomatique émanant du Jashuria avait été reçue dans un délai quasiment similaire, avec à peine un mois de décalage. Là encore, aucune procédure concrète n’a été lancée, et l’on constate donc un retard d’un mois dans le traitement du dossier. Pire encore, selon des sources proches du Sénat, une lettre diplomatique envoyée par la Némédie n’aurait même pas été ouverte, ce qui constitue une défaillance manifeste dans le fonctionnement des services administratifs en charge des affaires étrangères.

La République Coloniale de Kolca est également pointée du doigt. Elle a reconnu officiellement avoir accumulé un retard dans le traitement de plusieurs dossiers. Deux affaires majeures restent à ce jour non résolues. Le premier dossier concerne la reconnaissance officielle de la République Impériale Pétroléonienne. Le second porte sur la validation des pleins pouvoirs militaires accordés au général Lucas. Ce dernier détient actuellement des pouvoirs exceptionnels, octroyés par décret présidentiel. Toutefois, cette délégation de pouvoir ne saurait se prolonger indéfiniment sans validation parlementaire. Le Sénat a donc exercé une pression croissante sur Kolca afin qu’elle respecte les processus démocratiques requis et qu’elle procède à la ratification ou au rejet de ces pouvoirs dans les règles prévues par la Constitution.

Par ailleurs, la République Coloniale de Kolca a déclaré avoir mené à terme le processus de réponse concernant la République Impériale Pétroléonienne. Le vote a eu lieu, et plusieurs points ont été approuvés : la normalisation des relations bilatérales, l’organisation d’une rencontre diplomatique, la création d’ambassades, ainsi que la reconnaissance formelle de Kolca de la République impériale. Néanmoins, un problème majeur demeure : aucune réponse officielle n’a été transmise à l'État concerné. Les accusés de réception ont bien été enregistrés, prouvant que les documents ont été reçus. Mais aucune réponse diplomatique en bonne et due forme n’a été communiquée, ce qui empêche toute mise en œuvre effective des décisions prises.

Ainsi, l’accumulation de retards, de décisions inabouties, de votes suspendus ou de réponses absentes contribue à alimenter une crise administrative profonde, dont les effets se font ressentir bien au-delà du seul cadre sénatorial. Le Sénat appelle à une mobilisation rapide et coordonnée des institutions concernées, afin d’éviter que ces blocages ne compromettent davantage la crédibilité de l’État sur la scène internationale.

Les prochaines semaines s’annoncent décisives, et les évolutions seront suivies de près.


Jean-Baptiste Clément : retour diplomatique d’un citoyen controversé, le Sultanat du Ghamdan sur la voie du rapprochement

"Nous vous enverrons son dossier dans les plus brefs délais." Ainsi s’achevait la lettre diplomatique transmise par le Sultanat du Ghamdan à la République Coloniale de Kolca. Cette formule, bien qu’apparemment anodine, scelle en réalité la conclusion d’un épisode diplomatique complexe, mêlant tensions judiciaires, efforts consulaires et réajustement géopolitique. Si le nom de Jean-Baptiste Clément n’évoque rien pour certains, il est pourtant au cœur d’une affaire sensible, révélatrice des nouveaux équilibres qui se dessinent dans la région.

Il y a de cela quelques semaines, Jean-Baptiste Clément, citoyen de la République Coloniale de Kolca, et plus précisément ressortissant de la Vice-Royauté de Yutina, a été arrêté à l’aéroport principal du Sultanat du Ghamdan. L’accusation portée contre lui reposait sur plusieurs chefs graves : participation à des crimes, atteintes à la sécurité intérieure, ainsi que divers actes considérés comme subversifs et destructeurs par les autorités locales. Dans le même temps, des accusations similaires étaient formulées par son propre État d’origine, concernant des faits qui auraient été commis sur le territoire de Kolca.

Rapidement, l’arrestation a suscité une mobilisation diplomatique importante, dans un contexte où le Sultanat applique encore la peine de mort pour certains types d’infractions. Craignant pour la vie du citoyen, l’État kolcien a donc déployé une stratégie diplomatique discrète mais intensive. Les services consulaires, les négociateurs spécialisés et des diplomates de haut rang ont œuvré en coulisses afin d’obtenir l’extradition de l’individu, dans le respect des engagements bilatéraux signés entre les deux nations.

En parallèle, la famille de Jean-Baptiste Clément s’est mobilisée. Des manifestations ont été organisées dans plusieurs villes, réclamant son rapatriement immédiat, sa protection, et dénonçant les conditions de détention jugées inacceptables. Bien que ces protestations populaires n’aient pas eu d’influence directe sur le cours diplomatique, elles ont contribué à maintenir l’affaire dans l’espace public.

La négociation a toutefois porté ses fruits. Le Sultanat du Ghamdan, qui entre aujourd’hui dans ce que les observateurs nomment sa " troisième ère ", a tout intérêt à respecter les traités internationaux et à asseoir son image de partenaire fiable. C’est dans ce cadre que le gouvernement Ghamdan a accepté, après jugement, de remettre Jean-Baptiste Clément aux autorités kolkiennes.

Cependant, cette extradition n’est pas dénuée de conditions. Dans la lettre diplomatique transmise par le Sultanat, il est précisé que Jean-Baptiste Clément devra s’acquitter d’une amende de 50 000 Dinar Ghamdan, montant établi au titre de " terrorisme, dommage collatéraux et dommages physiques sur le matériel publique et les infrastructures ". À cela s’ajoute une obligation de présenter des excuses publiques, accompagnée d’un versement symbolique de 25 000 Dinar Ghamdan, censé garantir la " sécurité internationale " du sultanat.

Le montant total à régler s’élève donc à 75 000 Dinar Ghamdan. Jean-Baptiste Clément, de son côté, a déjà pu réunir 40 000 Dinar Ghamdan, mais ses moyens ne lui permettent pas d’aller au-delà de cette somme. Face à cette impasse, l’État Kolcien a pris la décision d’assumer la différence restante. Une promesse officielle a été faite au Sultanat : si le citoyen ne peut solder sa dette, la République Coloniale règlera le solde. Le virement a donc été effectué, intégralement, et Jean-Baptiste Clément devra ultérieurement rembourser l’État, selon un plan de recouvrement qui sera mis en place par le ministère compétent.

D’ici quelques jours, il est prévu que Jean-Baptiste Clément présente ses excuses publiques, selon les termes convenus. Il devra reconnaître les faits reprochés, confirmer son engagement à respecter les institutions étrangères et formuler une déclaration visant à rassurer la communauté internationale. Une fois cette étape franchie, l’extradition pourra être mise en œuvre sans obstacle, mettant fin à une crise diplomatique évitée de justesse.

Au-delà du cas individuel de Jean-Baptiste Clément, cette affaire témoigne d’une évolution majeure dans la posture du Sultanat du Ghamdan. Ce dernier, souvent décrit dans les années passées comme un régime imprévisible, semble aujourd’hui adopter une ligne diplomatique plus stable, plus constructive. Ce tournant est salué par les autorités de Kolca, qui considèrent désormais le Sultanat comme un partenaire stratégique fiable et non plus comme un interlocuteur incertain. L’enjeu est clair : intégrer Ghamdan dans la sphère d’influence des alliés fiables, en faire un pilier régional, à la fois stable et solide.

Par ailleurs, cette affaire s’inscrit dans un contexte régional plus large. Alors que la Vice-Royauté du Mandrarikanius est secouée par de nouvelles tensions, en raison notamment des infiltrations du FCC, la République Coloniale de Kolca a exprimé sa volonté d’adopter une ligne pacificatrice, en opposition aux approches interventionnistes. Le gouvernement a donc formulé une série de propositions diplomatiques visant à la création d’un conseil international de coopération, regroupant des États partageant des intérêts communs.

Au cœur de ce projet se trouve l’État du Mandrarika, désigné comme acteur central dans les futures négociations. L’objectif est ambitieux mais clair : pacifier définitivement le Mandrarika, un territoire ravagé par une guerre civile prolongée. Si la ligne de guerre (équavalente à la ligne placé entre l'Empire et le Koltaire) actuelle a permis de limiter les infiltrations en provenance du Mandrarika en direction du Mandrarikanius, elle ne constitue pas une solution de long terme. Les autorités Kolcienne en sont conscientes, et cherchent désormais des réponses plus structurelles.

D’autres dossiers sont en suspens. Le référendum d’autodétermination d’une autre Vice-Royauté doit être traité très prochainement, tandis que les perspectives de rapprochement diplomatique avec l'Empire restent ouvertes. L’agenda politique et diplomatique de Kolca est donc chargé, mais l’optimisme semble de mise. L’affaire Jean-Baptiste Clément apparaît, à bien des égards, comme le symbole d’un tournant stratégique : une politique étrangère plus posée, un élargissement des alliances, et la perspective d’une résolution durable des crises régionales.

Dans ce climat de recomposition, un constat s’impose : un nouvel allié puissant émerge dans la région, et avec lui, l’espoir d’un équilibre renouvelé.


Série spéciale : À la découverte du système éducatif de la République des Trois Nations.
News 1 sur 7 : Le Socle Commun, fondement d'une éducation unifiée

Dans cette série d’articles diffusée sur plusieurs éditions, Les News de la République des Trois Nations vous proposent une immersion dans l’un des fondements les plus vitaux et les plus structurés de notre société : l’éducation. De l’entrée dans le système scolaire jusqu’aux filières d’élite ou aux cursus professionnels, en passant par les écoles spécifiques aux Sujets Économiquement Dépendants et des centres de formation d’État, nous explorerons les strates d’un système pensé non seulement pour transmettre un savoir, mais pour forger une identité collective, une discipline républicaine, et des efficacités nationales. Le premier volet de cette série s’intéresse à la base : le Socle Commun, une structure éducative universelle, gratuite, obligatoire, imposée à tous les citoyens libres entre 3 et 14 ans, et financée intégralement par l’État. Ce socle, commun à toutes les Républiques, Colo-Kolca, Koltaris et Cinat forme le noyau dur de l’unité scolaire des Trois Nations.


Chaque enfant citoyen libre est scolarisé dès l’âge de trois ans. Il n’y a pas d’exception à cette règle. Pas de secteur privé, pas de filière parallèle, pas d’enseignement à domicile. Le système est centralisé, imposé, normé à l’échelle fédérale, et chaque établissement applique les mêmes programmes, suit les mêmes normes pédagogiques, et dépend du même ministère. « Il n’y a pas de débat là-dessus, et il n’y a pas lieu d’en avoir », déclare sèchement Sénateur Marq Nelvan. « Le Socle Commun est une obligation légale, une dette de l’enfant à l’égard des Républiques. C’est aussi ce qui nous rend égaux à 14 ans, pas avant. »

Le Socle est découpé en trois séquences successives : un cycle normalisant, de 3 à 6 ans ; un cycle primaire, de 6 à 10 ans ; et un cycle secondaire, de 10 à 14 ans. Chaque cycle est structuré, balisé, encadré par des équipes pédagogiques permanentes, supervisées par les inspecteurs nationaux. Les enfants sont scolarisés dans des établissements de proximité, répartis sur le territoire selon une densité planifiée. Dans les zones rurales peu peuplées, des structures multi-niveaux ont été établies, accueillant parfois jusqu’à cinq sections dans la même salle, avec du personnel formé spécifiquement à ces conditions d’enseignement.

Le cycle normalisant a pour but d’initier les enfants à la langue commune, aux premiers savoirs formels, à la socialisation codifiée et à l’ordre scolaire. Il se compose de trois années, simplement désignées par les noms de " première ", " deuxième " et " troisième année ". C’est dans ces années que les enfants découvrent la lecture, l’écriture, le calcul initial, la logique symbolique élémentaire, la langue orale, la discipline collective et la culture républicaine de base. Il n’y a pas de notation, ni de bulletin chiffré, mais un suivi pédagogique constant. L’enseignant de chaque classe est responsable du passage ou non en quatrième année, après évaluation interne et entretien avec le comité éducatif de cycle. " Un enfant qui ne comprend pas la consigne à trois ans et demi ne pourra pas intégrer une instruction civique structurée à six ans. Le cycle normalisant existe pour éviter ça. Nous ne jouons pas avec ça. Il ne s’agit pas de garderie ", explique Katalin Sevre, institutrice dans la commune de Nora, dans les environs de Cinatus.

À l’issue de la troisième année, un rapport complet est établi. Ce rapport détermine si l’enfant peut accéder au cycle primaire, composé de la " quatrième, cinquième, sixième et septième année ". C’est dans ce cycle que commence véritablement l’évaluation notée. Chaque élève est suivi selon une grille d’acquisition de compétences définie par décret. Les matières fondamentales incluent la langue écrite (Italien + langue de la République concernée), la langue orale (Italien + langue de la République concernée), les mathématiques, l’histoire républicaine, les savoirs géographiques, la biologie élémentaire, l’éducation physique et une initiation aux règles du droit civique. Les enseignants évaluent chaque module sur 20, et les redoublements sont déclenchés en cas de moyenne inférieure à 6 ou d’échec sur plusieurs modules structurants. L’avis de redoublement est prononcé par une équipe pluridisciplinaire composée de l’enseignant, du responsable de niveau, et d’un psychologue scolaire. Il ne peut faire l’objet d’appel.

À la fin de la septième année, chaque élève passe un examen final qui détermine le passage en huitième année, première du cycle secondaire. Cet examen, organisé de manière simultanée sur tout le territoire, comprend cinq épreuves écrites : langue Italienne, langue de la République, mathématiques, histoire républicaine et géographie. Pour être admis, il faut obtenir une moyenne générale minimale de 8 sur 20 (50% de contrôle continu + 20% d'appréciation des enseignants, + 30% d'examen), et la moyenne dans chacune des disciplines (il y a un système de compensation entre chaque épreuve) . En cas d’échec, le redoublement est automatique.

Il est strictement interdit de sortir du Socle Commun avant d'avoir validé l'intégralité du cursus. Tout retrait scolaire sans motif médical reconnu ou dérogation exceptionnelle entraîne des sanctions administratives pour les tuteurs légaux. Le fichier de suivi est national, centralisé par le Bureau d’Instruction et d’Évaluation, et partagé entre les administrations éducatives des trois Républiques. « C’est notre épine dorsale, notre assurance collective. Vous pouvez discuter des filières après 14 ans, mais pas du Socle. Il est non-négociable », affirme la Députée de la République de Koltaris, Clara Issorn, également vice-présidente du groupe d’étude sur l’enfance libre.

Sur le plan statistique, le taux de complétion intégrale du Socle Commun est de 96,1 %. Le redoublement touche environ 2,7 % des élèves chaque année, avec une moyenne de 1,2 redoublement par élève concerné. Seuls 0,07 % des élèves font l’objet d’une sortie conditionnée. Le taux d’alphabétisation à 10 ans est de 99,3 %, selon le dernier rapport publié par le Secrétariat national à l’éducation.

Le personnel enseignant est formé à l’École Supérieure Républicaine de Pédagogie. Chaque enseignant stagiaire est affecté successivement dans deux Républiques différentes, afin d’être exposé à la diversité interne du territoire. Le concours d’entrée est extrêmement sélectif : 1 candidat admis sur 18, en moyenne. La titularisation s’effectue au bout de trois années de pratique validée. Bien évidemment un salaire conséquent suis avec, ce qui fait de cette emploie un emploie convoitée, respectée et reconnue.

Le Socle Commun est ainsi le cœur d’un système conçu pour unifier, niveler, faire émerger une citoyenneté homogène. Les tensions politiques autour de son maintien sont rares, mais pas inexistantes. « Il y a des voix minoritaires qui demandent une régionalisation ou une personnalisation. C’est une erreur. L’unité ne se négocie pas à trois ans. Elle se plante comme une graine, et elle pousse sous contrôle », martèle le Sénateur Jarik Ulner, lors d’une session parlementaire sur l’harmonisation interrépublicaine.

Le prochain article de cette série abordera la seconde partie du Socle Commun : le cycle secondaire, de la huitième à la onzième année, où se joue la première grande divergence des parcours éducatifs entre généralistes, professionnels, pré-spécialisés et orientés concours.


Les News de la République des Trois Nations – Suivez l’histoire en marche.
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Les News de la République des Trois Nations
Édition du 07 octobre 2016

Les 3 articles de presse de cette édition.
Tensions institutionnelles et décision historique : retour sur la double crise politique des 6 et 7 octobre 2016

Les 6 et 7 octobre 2016 resteront sans aucun doute dans les annales de la République des Trois Nations comme un moment d'inflexion politique majeur. En l’espace de 48 heures, le Sénat de la République des 3 Nations a été le théâtre d’un vote déterminant sur une proposition de rapprochement diplomatique avec le Second Empire constitutionnel de Slaviensk, la République du Cinat s’est retrouvée en incapacité de trancher, un vote d’influence a été déclenché, et le Roi-Président Maximilian Reuter a posé un veto qui pourrait lui coûter son mandat.

Tout commence le 5 octobre au matin, avec l'annonce par le Sénat de l’ouverture d’un vote d’influence conditionnel, conformément aux dispositions constitutionnelles prévues pour accompagner les votes stratégiques en cas de blocage politique ou de consensus fragile. La loi en question portait sur un projet diplomatique entre le Second Empire constitutionnel de Slaviensk, héritier de l’Union de Novyavik, et la République du Cinat, l’une des trois composantes de la République des Trois Nations.

Le texte proposait " la mise en place de relations diplomatiques simplifiées et rapprochées " entre les deux entités. Ce projet, bien que défendu par plusieurs représentants centristes et conservateurs du Sénat, a suscité un malaise profond dans les rangs du Cinat, où les débats à l’Assemblée Nationale avaient échoué à produire un vote décisif.

" Le Cinat s’est montré incapable de trancher, ce qui, en soi, représente un signe préoccupant de fragmentation politique ", a affirmé le président du Sénat, Lilian Christophe, lors de l'ouverture du vote d’influence. En effet, alors que l’Assemblée du Cinat avait débattu de la question pendant 2 jours (2 scrutins, le 5 et 6 octobre 2016), les députés ont abouti à des scrutins à majorité pour une discussion au Sénat directement.

La procédure enclenchée le 6 octobre prévoyait donc que le Sénat se prononce sur l’opportunité d’influencer le vote final. Un vote d’influence à hauteur de 5 % était en jeu. Après un premier tour infructueux (46 pour, 10 contre, 43 refus), un second tour organisé dans la journée du lendemain a permis d’obtenir la majorité requise (53 voix pour). Un vote d’influence positif de 5 % a donc été validé.

Mais la tension ne retomba pas. À peine quelques heures plus tard, dans la soirée du 6 octobre, le Roi-Président Maximilian Reuter annonçait, par communiqué officiel, qu’il exerçait son droit d’influence présidentielle. Mais cette fois, dans le sens inverse.

" Je choisis de déployer un vote d’influence négatif de 10 % dans le cadre du vote sénatorial portant sur cette loi ", déclara-t-il dans une note solennelle. Cette action provoqua un réajustement complet des résultats du vote sénatorial. Initialement, le projet de loi avait reçu 76 voix pour et 23 contre. Après application des influences (+5 % et -10 %), un nouveau calcul proportionnel donna un résultat de 70 pour et 29 contre. Malgré cette correction, la loi était toujours considérée comme adoptée.

Le lendemain, à 13 heures précises, dans une déclaration transmise par voie institutionnelle, Maximilian Reuter franchit un nouveau cap en posant un véto constitutionnel complet sur la loi adoptée.

" Je ne peux, en tant que Roi-Président, valider un projet de loi dont l’acceptation repose sur un consensus fragile et artificiel ", lança-t-il. Et d’ajouter : " La République du Cinat, incapable de se décider d’une seule voie, a recours à d’autres méthodes pour faire passer une loi alors que l’opposition est presque majoritaire. "

Le véto ainsi formulé est un geste extrêmement rare, surtout lorsqu’il intervient contre une loi déjà validée par les mécanismes de contrôle institutionnel. Il a également un impact politique fort : il suspend immédiatement l’entrée en vigueur de la loi, mais surtout, il ouvre la voie à une possible procédure de destitution si le Président du Sénat en formule la demande.

Reuter ne s’est pas dérobé à cette perspective. " Je suis pleinement conscient que ce veto peut, selon le cadre constitutionnel, faire l’objet de destitutions. Je n’y opposerai aucun obstacle. " Cette déclaration, qui a fait l’effet d’un séisme politique, est intervenue dans un contexte de crise élargie, marqué notamment par les tensions persistantes dans les vice-royautés.

Dans un post-scriptum publié en parallèle, les services du Roi-Président ont révélé que Maximilian Reuter et Lilian Christophe avaient engagé une discussion sérieuse en vue de préparer une transition ordonnée du pouvoir par destitution volontaire, afin que Lilian Christophe, en qualité de président du Sénat, devienne Empereur-Président et poursuive la politique de continuité diplomatique engagée. Le document évoque clairement le besoin, en période de crise, de maintenir un pouvoir exécutif fort et stable.

" La politique actuelle lancée par le Président Maximilian Reuter ne pourra sous aucun doute être continuée après la fin de son mandat ", précise le commentaire hors-texte destiné à la population. Et de conclure : " En période de crise comme celle qui frappe actuellement les vice-royautés, il est nécessaire de maintenir un pouvoir fort. "

Plusieurs voix critiques se sont toutefois élevées, notamment dans la République de Koltaris, où certains députés ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme un contournement dangereux de l’équilibre démocratique. D’autres, à l’inverse, saluent une décision courageuse et une stratégie d’anticipation politique face à la paralysie des institutions.

Pour l’heure, la destitution n’a pas été formellement enclenchée, mais la déclaration du Roi-Président a placé le Sénat devant une alternative historique. Soit il valide cette transmission du pouvoir, avec les risques qu’elle comporte, soit il rejette la demande et organise de nouvelles élections générales.

Quoi qu’il en soit, ces deux journées resteront gravées comme un épisode charnière. Une leçon de fragilité démocratique, mais aussi un rappel de la complexité politique qui régit les équilibres entre les Républiques constitutives, le Sénat et le pouvoir présidentiel dans la République des Trois Nations.



Série spéciale : À la découverte du système éducatif de la République des Trois Nations.
News 2 sur 7 : Le Socle Commun : immersion dans le cycle secondaire républicain

C’est à cet âge que l’élève cesse d’être un simple récepteur de savoir pour devenir un acteur de son apprentissage. Entre 10 et 14 ans, tous les enfants citoyens de la République des Trois Nations entament ce que l’on appelle communément le cycle secondaire, une période de transition déterminante entre les acquis fondamentaux de l’enfance et les exigences structurelles du monde académique et professionnel.

" Le cycle secondaire, c’est l’école de la République en grand ", affirme l'ex-sénatrice Atalina Doresco, ancienne représentante du Kolca au Sénat de la République, et cheffe de file du Parti Radical Colonial (PRC). " C’est là qu’on forge l’esprit critique, la discipline personnelle, le respect des règles communes. C’est aussi là que l’on détecte les talents, et que l’on les nourrit. " Pour beaucoup, cette étape marque une rupture symbolique : on ne “va” plus à l’école, on “s’engage” dans son parcours.

Une structure rigoureuse et unifiée

Le cycle secondaire ne constitue pas une simple continuité du cycle primaire, mais une véritable transformation du rapport au savoir. De 10 à 14 ans, tous les élèves, qu’ils viennent des Républiques du Cinat, de Colo-Kolca ou de Koltaris, ils suivent un programme strictement harmonisé, conçu par le Conseil Pédagogique National (Le CPN est un conseil renouvelé par 3/4 tout les 2 ans par tirage au sort, les candidats sont sélectionés par le Sénat de la République des 3 Nations), se programme commun ne se limite pas à l’unification des contenus : il incarne une vision républicaine du mérite, de l’égalité des chances et de la formation citoyenne.

Les journées sont découpées avec une minutie quasi-militaire. Les matinées, jugées plus propices à la concentration, sont consacrées aux disciplines fondamentales. L’après-midi, plus libre, privilégie l’expérimentation, l’expression de soi et la coopération : travaux pratiques, ateliers artistiques, activités sportives, recherche encadrée. Cette alternance entre rigueur et exploration vise à créer un écosystème d’apprentissage équilibré.

L’emploi du temps, identique dans tout le territoire, comprend également des moments dédiés à la gestion autonome du temps (GAT), durant lesquels les élèves apprennent à planifier leur travail, à organiser leurs priorités, et à assumer leur rythme d’apprentissage. Il ne s’agit pas d’une simple méthode pédagogique : c’est un apprentissage du temps citoyen, de la liberté encadrée, et de la responsabilité individuelle.

Les cinq matières majeures : piliers de la formation républicaine

À ce niveau, cinq matières majeures structurent le tronc commun. Elles ne sont pas choisies au hasard : elles forment le socle intellectuel et civique indispensable à toute personne appelée à vivre, travailler et participer à la République. Il ne suffit pas de réussir globalement : il faut valider ces cinq piliers, sans exception, car chacun correspond à un pan de la formation du citoyen.

  • L’italien républicain : langue officielle, il est la clé de la pensée structurée, de la participation publique et de l’unité nationale. Expression écrite, rhétorique orale, analyse syntaxique : tout concourt à en faire un véritable outil d’émancipation intellectuelle.
  • La langue de la République : langue républicaine secondaire, leurs choix se fait en fonction de la localisation de l'individu (dans quel république il vit). Il s'agit ici d'apprendre cette langue comme un vecteur de culture, d’ouverture au monde, mais aussi de dialogue communicatif entre des citoyens d'une même République. La littérature y occupe une place de choix, de même que les débats oratoires.
  • Les mathématiques : au cœur de cette discipline se trouvent l’algèbre élémentaire, la géométrie constructive, et la logique déductive. Outre les exercices classiques, les élèves sont régulièrement confrontés à des défis logico-mathématiques à résoudre en groupe. La calculatrice est interdite ici.
  • L’éducation physique et sportive : au-delà de la performance corporelle, l’EPS vise la compréhension du corps, l’endurance mentale, la coopération stratégique. Son évaluation tripartite (écrit, oral, pratique) en fait une matière exigeante, aussi bien intellectuellement que physiquement.
  • L’étude : véritable innovation pédagogique, cette discipline unique articule analyse documentaire, dissertation critique, et soutenance orale. Elle apprend à l’élève à se positionner face à un problème, à défendre une thèse, et à argumenter avec méthode.

La validation repose sur une moyenne minimale de 10/20 sur l’ensemble, avec un seuil plancher à 6 dans chaque matière. Une moyenne en dessous entraîne un redoublement automatique. L’objectif affiché n’est pas de sanctionner, mais de garantir une maîtrise réelle des compétences clés, jugées indispensables pour progresser vers l’enseignement supérieur.

Un système d’évaluation équilibré : contrôle continu et examen final

Le cycle secondaire repose sur une évaluation hybride à parts égales : 30 % contrôle continu, fondé sur les travaux, devoirs, participations et projets réalisés durant l’année ; 70 % examen final nationalisé, identique sur tout le territoire. Ce dernier se compose d’épreuves écrites, orales et pratiques dans chaque matière majeure.

La moyenne de 10/20 est exigée pour valider l’année. Entre 8 et 10, une session de rattrapage est proposée. En dessous, le redoublement est acté. Ce système permet de récompenser l’assiduité tout en valorisant la capacité à réussir sous pression.

Un élève obtenant plus de 15/20 au partiel final reçoit une bourse d’excellence de la République, laquelle, bien que modeste financièrement au début, ouvre l’accès aux parcours d’élite dans les sous-universités républicaines (sous appréciation des enseignants, avec validité du conseil de l'Education de la province concerné, avec en plus les felicitations du conseil de classe sur 3 semestres durant le cycle secondaire), tant professionnelles qu’intellectuelles.

Une responsabilisation précoce : entre autonomie et contrat éducatif

Le cycle secondaire n’infantilise pas. Il responsabilise. Ici, l’élève est considéré comme partie prenante d’un contrat éducatif républicain. Absences et retards ne sont pas notés, mais surveillés. Lorsqu’un élève échoue, une convention éducative est immédiatement convoquée. Cette cellule, composée de professionnels de l’éducation, de représentants républicains et d’un psychopédagogue, analyse les causes profondes de l’échec.

Si l’élève est jugé responsable par négligence, une amende pouvant aller jusqu’à 1500 ₵̴ (républicain) est infligée à la famille. Cette disposition, parfois critiquée, incarne néanmoins une vision claire de l’éducation : gratuite, mais exigeante, et engageante. " L’éducation n’est pas un service. C’est une mission. Elle appelle à la loyauté ", martèle le député Silvio Moretta.

Une étape décisive : le cycle secondaire comme rite de passage

À l’issue du cycle secondaire, l’élève ne reçoit pas de diplôme, mais un accès conditionné au cycle tertiaire. Ce passage marque un tournant : selon les résultats, l’élève pourra intégrer une sous-université professionnelle, intellectuelle, artistique (sous condition de validité de la sous-université professionnelle) ou militaire (forme de sous-université intelectuelle donnant naissance au fomation militaire). L’échec retarde l’entrée dans ce nouveau monde, parfois de plusieurs années. Également, comme on l'a évoqué plutôt, il existe aussi la possibilité d'aller dans une des 3 universités d'Élite(dévellopé dans l'article 7)

Ce moment de transition est souvent vécu comme un rite de passage moderne. La cérémonie de fin de secondaire, tenue dans chaque république, inclut un discours solennel, la lecture des meilleurs textes d’étude, et la remise d’un certificat d’aptitude symbolique. " C’est à 14 ans qu’on choisit, même sans le savoir, une partie de ce qu’on sera ", rappelle Giulia Vernacchi, inspectrice générale du Cinatus. Et d’ajouter : " Mieux vaut choisir avec des bases solides que glisser sur des fondations molles. "



Le silence des machines : entre progrès scientifique et vacillement politique, la République cherche son souffle

La République des Trois Nations avance. Mais elle avance sur une crête étroite, presque instable. Tandis que la scène politique s’enflamme, que le Sénat hésite, que le Cinat se fige et que le Roi-Président fait trembler l’édifice institutionnel d’un seul veto, une autre réalité, plus discrète, se déroule loin des tribunes : celle de la recherche scientifique nationale. Et dans cette course souterraine vers la souveraineté technologique, c’est tout un pays qui retient son souffle.

Le 5 octobre 2016, au petit matin, le Centre de Commandement Scientifique remet son rapport mensuel. Trente-deux pages denses, techniques, chiffrées, portant sur l’état exact des recherches civiles et militaires en cours. Ce rapport, en soi, aurait pu passer inaperçu. Il ne l’a pas été. Car au cœur des tensions institutionnelles qui exploseront le lendemain, un nom revient, plusieurs fois, dans les réunions à huis clos du Sénat et dans les couloirs du Palais fédéral : celui du Lieutenant-Conseiller Alexandre Delmas.

Delmas n’est pas un inconnu. Ancien directeur adjoint du programme de propulsion de la République de Colo-Kolca, nommé au CCS en 2014 pour restructurer la veille stratégique, il est considéré comme un technicien rigoureux et peu enclin à la rhétorique. Pourtant, ce 5 octobre, il rompt avec sa réserve habituelle. En annexe du rapport, il joint une note personnelle, confidentielle, à l’attention du Roi-Président Maximilian Reuter. Ce texte, que Les News a pu consulter intégralement, n’est ni une note technique, ni un mémo diplomatique : c’est une alerte, une supplique presque, portée avec le poids des chiffres.

Delmas y décrit une situation en trompe-l’œil. Oui, les progrès sont là. Ils sont même spectaculaires. L’électronique, après des mois d’efforts conjoints entre les trois Républiques constitutives, atteint enfin le niveau 10. La propulsion à réaction, considérée comme moribonde encore deux ans plus tôt, entre dans sa phase finale avec une progression continue et une mise en service prévue dans les 33 prochains jours. La mécanique se stabilise à un haut niveau. Les missiles, longtemps ignorés, sont devenus la priorité militaire et devraient être finalisés en deux semaines. Ce que le rapport ne dit pas, mais que Delmas écrit sans détour dans sa lettre, c’est que cette réussite tient presque du miracle. Elle a été rendue possible par l’absence relative d’interférence politique. “Là où on nous a laissés travailler, nous avons produit”, écrit-il. La phrase est sèche. Elle vise large.

Mais le cœur du problème n’est pas ce qui avance. C’est ce qui stagne. Depuis deux mois, plusieurs branches scientifiques stratégiques sont restées totalement inertes. Métallurgie. Chimie. Informatique. Robotique. Télécommunications. Radar. Toutes ces disciplines, pourtant assorties de bonus de recherche considérables, certains dépassant les +600 %, n’ont connu aucune progression. Rien. Pas une ligne de code, pas un gramme d’alliage, pas un test radar. Et ce n’est pas faute de moyens, ni de personnel. Selon Delmas, c’est l’absence d’arbitrage politique qui bloque tout. Des ministères qui se renvoient la balle. Des vice-chancelleries qui attendent un signal. Des commissions techniques paralysées par les priorités navales. Le résultat est un paradoxe : la République, si proche d’une autonomie stratégique totale, se retrouve exposée dans les domaines mêmes qui garantiront sa défense à long terme.

Car c’est là tout le nœud du problème. L’absence de progression en métallurgie bloque le blindage, les véhicules de combat, les transports lourds. Le gel de la chimie freine le développement des explosifs, mais aussi des carburants avancés. Sans télécommunications, pas de radar. Sans informatique ni robotique, pas de systèmes autonomes, pas de drones, pas d’armées numérisées. Le missile sans capteur n’est qu’un projectile. L’avion sans liaison est aveugle. Le soldat sans appui mécanisé est une cible.

Dans sa lettre, Delmas ne demande pas. Il plaide. Il suggère une impulsion présidentielle, directe, décisive. Il parle de cohérence, de coordination, de vitesse. Il écrit même : “La République ne peut se permettre d’exceller dans un domaine tout en restant vulnérable dans les autres.” Une phrase qui, au regard des événements du 6 et 7 octobre, résonne comme une accusation voilée.

Car au moment même où la lettre de Delmas atterrit sur le bureau du Roi-Président, le Sénat déclenche un vote d’influence conditionnel sur un projet diplomatique sensible. Le Cinat se fracture. Le Sénat s’embrase. Et Reuter, dans un geste que l’histoire retiendra, dégaine un double mécanisme institutionnel rare : influence présidentielle négative, suivie d’un veto complet. En deux jours, la République plonge dans une crise politique comme elle n’en a pas connu depuis la réforme du Président-Roi.

Et pendant que les caméras braquent les tribunes du Sénat, que les analystes spéculent sur une possible transition de pouvoir, que les chancelleries retiennent leur souffle… la lettre de Delmas, elle, reste sans réponse publique.

Rien. Ni décret, ni déclaration, ni plan d’urgence. Aucun audit lancé. Aucun transfert de crédits. Aucun ordre de réactivation des branches dormantes. Le rapport est lu, classé, ignoré.

C’est peut-être là, dans ce silence précis, que se joue une autre crise, moins visible, mais plus longue. Car si l’histoire ne retient souvent que les décisions politiques spectaculaires, elle est bâtie sur les décisions technologiques invisibles. Laisser mourir une branche de recherche, c’est condamner une génération entière d’ingénieurs, et priver l’État d’une souveraineté future.

Delmas le sait. Et dans les derniers mots de sa lettre, il abandonne le jargon militaire. Il écrit : “Nous savons développer. Il faut maintenant décider.” Une phrase simple, presque trop. Mais qui, en creux, dit tout de l’équilibre fragile sur lequel repose aujourd’hui la République des Trois Nations.

Il reste des jours. Des heures, peut-être. Mais si rien ne bouge, si la science avance sans cap, si la politique oublie ce qui pousse en silence… alors la République aura peut-être gagné une bataille institutionnelle, mais elle aura perdu bien plus. Sa direction.



Les News de la République des Trois Nations – Suivez l’histoire en marche.
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Les News de la République des Trois Nations
Édition du 09 octobre 2016 - Diffusion spéciale en direct de 11h30 à 12h00

Émission spéciale : Vote de destitution en direct - Couverture complète de la matinée du 9 octobre 2016.

Édition spéciale en direct : Le Sénat s'apprête à trancher, la République retient son souffle

Ce 9 octobre 2016, les équipes de Les News de la République des Trois Nations se mobilisent pour vous proposer une couverture en temps réel de la situation politique exceptionnelle que traverse la République. De 11h30 à 12h00, notre rédaction vous emmène au cœur du Palais de l’Union, à quelques minutes du vote décisif du Sénat sur la destitution du Roi-Président Maximilien Reuter. Une édition spéciale en direct, avec des intervenants de tous horizons, pour comprendre et analyser les tenants et aboutissants de cette journée historique.

Présentation et lancement de l’émission

11h30, ouverture de l’antenne - Les caméras s’allument dans la grande salle de presse attenante au Sénat. Les journalistes Alyssa Vonn et Ludwig Charest prennent l’antenne depuis le plateau temporaire installé pour l’occasion. Derrière eux, une grande verrière donne vue sur les jardins du Palais, désormais placés sous haute sécurité.

Alyssa Vonn : "Bonjour à toutes et à tous, soyez les bienvenus pour cette édition exceptionnelle des News de la République. Il est 11h30, nous sommes en direct depuis le Sénat, où se tiendra dans moins de 30 minutes le vote final concernant la destitution du Roi-Président Maximilien Reuter."

Ludwig Charest : "Une séquence institutionnelle inédite, historique même. Ce matin, le Sénat, l’organe législatif central de notre République fédérale, va devoir se prononcer. Destituer ou non le Chef de l’État après qu’il a posé un veto controversé sur une loi diplomatique pourtant validée par les institutions."

Une infographie apparaît à l’écran, récapitulant les principaux votes d’influence déjà exprimés :


  • Président du Sénat Lilian Christophe : vote d’influence positif à +5 % en faveur de la destitution.
  • Sénat (vote collectif du 8 octobre, 15h00) : vote d’influence positif à +5 % pour la destitution (56 voix pour, 23 contre, 20 refus).
  • Roi-Président Maximilien Reuter : vote d’influence négatif à -10 %, exprimé le même jour à 17h00.

Retour sur les origines de la crise

La voix off reprend, tandis que défilent à l’image des extraits d’archives et des plans du Sénat.

Tout débute avec une loi diplomatique entre le Second Empire constitutionnel de Slaviensk et la République du Cinat. Le Sénat autorise la discussion dans les Républiques. Colo-Kolca valide. Koltaris valide aussi. Le Cinat, lui, renvoie la décision au Sénat.

Le Sénat active alors un vote d’influence positif à hauteur de +5 %. Le Roi-Président oppose son propre vote d’influence à hauteur de -10 %. Mais la loi est malgré tout adoptée. La tension monte d’un cran lorsque, le lendemain, le Roi-Président utilise son droit de veto présidentiel complet.

Ce geste provoque un séisme. Le 8 octobre, à 10h, le Président du Sénat annonce l’ouverture d’une procédure de destitution. Le même jour, il active un vote d’influence favorable à cette destitution. À 15h, le Sénat suit. À 17h, le Roi-Président réagit et pose un vote d’influence contre la destitution.

C’est dans ce climat de tension extrême que débute cette journée du 9 octobre. Le vote est prévu à midi. Il sera secret, pondéré par les votes d’influence, et le résultat sera annoncé dans les heures qui suivent.

La diffusion se poursuit. Un habillage sobre s’affiche à l’écran : "En direct : Entrée des sénateurs dans l’Hémicycle". Les images montrent la façade majestueuse du Palais du Sénat, sous une lumière blanche filtrée par les brumes automnales du matin. La sécurité est visible, mais discrète. Des groupes de sénateurs traversent les grilles centrales à pied ou en voiturette électrique.

Alyssa Vonn : "Nous retrouvons maintenant notre envoyée spéciale Giulia Carmetti, postée juste devant l’entrée Est du Sénat, où les sénateurs arrivent progressivement pour le vote. Giulia, bonjour, la parole est à vous."

Giulia Carmetti (en extérieur, avec micro cravate) : "Bonjour Alyssa, bonjour Ludwig, bonjour à toutes et à tous. Il est 11h38, et je suis ici en direct sur le parvis du Palais du Sénat. L’ambiance est solennelle, presque suspendue. Tous les sénateurs que nous avons croisés jusqu’ici savent que ce qu’ils s’apprêtent à faire entrera dans l’histoire. Plusieurs d’entre eux ont accepté de s’arrêter à notre micro. Et justement, nous sommes rejoints par le sénateur Sandro Vittorelli, élu du Parti Social-Démocratique (PSD), la formation majoritaire au Sénat."

Giulia Carmetti : "Bonjour sénateur Vittorelli, merci de répondre à nos questions. Vous arrivez pour participer à un vote crucial. Peut-on vous demander dans quel état d’esprit vous vous trouvez ?"

Sandro Vittorelli (PSD) : "Bonjour. Écoutez, c’est un moment de conscience civique et de gravité. Nous ne sommes pas ici pour régler des comptes, mais pour défendre nos institutions. Le veto du Roi-Président, en contradiction avec la volonté exprimée du Sénat et des Républiques, nous impose cette décision difficile mais nécessaire."

Giulia Carmetti : "Peut-on en conclure que vous voterez pour la destitution ? Et croyez-vous que les chiffres seront suffisants ?"

Sandro Vittorelli : "Je voterai en conscience. Et je pense que l’heure est venue de tourner une page, avec dignité. Il ne s’agit pas d’affaiblir la présidence, mais de la renforcer par la responsabilité."

Giulia Carmetti : "Merci, sénateur. Nous accueillons maintenant un autre invité : Claudio Renzaglia, sénateur du Parti Radical-Colonial (PRC), deuxième force du Sénat avec 21 sièges. Sénateur, une question simple : le Roi-Président peut-il être destitué aujourd’hui ?"

Claudio Renzaglia (PRC) : "Ce n’est pas seulement possible, c’est probable. Nos votes iront dans ce sens. Car il y a eu transgression. Nous respectons l’homme, mais nous ne pouvons accepter qu’un veto remette en cause l’équilibre que nous avons longuement construit."

Giulia Carmetti : "Un mot sur la perspective d’un nouvel Empereur-Président ? Certains évoquent déjà le nom de Lilian Christophe…"

Claudio Renzaglia : "Le Sénat décidera. Mais s’il doit y avoir un Empereur-Président, alors il devra avoir le courage de rassembler, sans céder aux blocages. Et Monsieur Christophe, que je salue avec respect, semble aujourd’hui incarner cette voie."

La journaliste s’éloigne légèrement de l’entrée, l’image suit les sénateurs gravissant les marches de marbre. Une voix off reprend.

Voix off - Alyssa Vonn : "Pour rappel, seuls trois Empereurs-Présidents ont occupé cette fonction dans l’histoire républicaine : Louis-Philippe "père" (1931-1946), son fils Louis-Philippe "fils" (1961-1976), et enfin Henri de Rivoli (1979-1994), qui poursuivit ensuite deux mandats présidentiels (1994-2000-2006). Si la destitution est actée aujourd’hui, un quatrième chapitre pourrait s’ouvrir."

Ludwig Charest : "Et peut-être dès cet après-midi. Restez avec nous. D’autres interviews et analyses à suivre avant le début du vote, prévu à midi pile."

Voix off - Alyssa Vonn : "À mesure que les minutes s’égrènent, les spéculations vont bon train. Car au-delà des interventions politiques, c’est aussi l’opinion publique qui s’est exprimée ces dernières heures. Plusieurs instituts de sondage ont mené des enquêtes rapides, par téléphone et en ligne, sur un échantillon représentatif de 12 000 citoyens répartis dans les trois Républiques. Et les résultats sont sans appel."


Sondage national : L'opinion publique face à la destitution

  • 62 % des citoyens interrogés se déclarent favorables à la destitution du Roi-Président Maximilien Reuter.
  • 24 % s’y opposent fermement.
  • 14 % restent indécis ou jugent ne pas avoir assez d’informations pour se prononcer.

Dans les zones urbaines de Koltaris et de Colo-Kolca, le taux de soutien à la destitution dépasse les 68 %. Seule la République du Cinat affiche une tendance plus divisée, avec 48 % en faveur et 38 % contre, les autres ne se prononçant pas.

Alyssa Vonn (retour plateau) : "Des chiffres révélateurs, Ludwig. Et pourtant, c’est bien au Sénat que tout va se jouer. Car comme on le sait, ce vote est pondéré par les votes d’influence précédemment exprimés. Et une analyse réalisée par notre cellule politique, croisant les tendances internes des partis et les déclarations publiques des sénateurs, nous donne une estimation préliminaire du vote à venir."

Projection interne : Vers quel résultat se dirige le Sénat ?

La rédaction rappelle que le Sénat se compose de 99 sièges. Pour que la destitution soit confirmée, il faut obtenir une majorité simple après pondération par les votes d’influence. Voici la répartition estimée des votes bruts, avant ajout des pourcentages d’influence :

  • Pour la destitution : 57 sénateurs (issus du PSD, PRC, PRI, PPR et PUR)
  • Contre la destitution : 36 sénateurs (essentiellement du PNC, PTK, PRKC et certains indépendants)
  • Indécis / abstention technique : 6 sénateurs (certaines branches du PRK, centristes modérés du Koltaris)

Une infographie animée montre alors l’application des votes d’influence déjà exprimés :

  • +5 % du Président du Sénat (positif pour la destitution)
  • +5 % du Sénat lui-même (positif)
  • -10 % du Roi-Président (négatif)

Ludwig Charest : "En intégrant ces données, notre cellule de projection estime que la balance finale pourrait se jouer autour de 53 à 56 voix pondérées en faveur de la destitution, contre environ 43 à 46 en défaveur. Une marge étroite, mais suffisante pour enclencher la procédure de destitution."

Alyssa Vonn : "Attention toutefois : certains sénateurs se réservent le droit de changer de position jusqu’à la dernière minute. Et dans ce contexte, une poignée de votes pourrait faire basculer l’histoire."

L’écran se fige brièvement sur une image dramatique du Sénat illuminé, accompagnée d’un signal sonore discret. Une légende s’affiche : "Vote imminent - Direct à suivre à 12h00".

Dernière séquence - Débat final en plateau : « Une République en bascule ? »

Alors que l’heure approche, les caméras se recentrent sur le plateau temporaire installé devant les jardins du Palais. Les journalistes Alyssa Vonn et Ludwig Charest accueillent trois invités pour une ultime analyse croisée avant l'ouverture du vote.

Ludwig Charest : "Pour cette dernière partie de notre édition spéciale, nous avons le plaisir de recevoir trois invités de marque, pour revenir sur les implications juridiques, politiques et institutionnelles de ce vote historique."

Alyssa Vonn : "À ma gauche, Antonin Bérezi, professeur d’histoire du droit constitutionnel, auteur d’un ouvrage remarqué sur l’évolution institutionnelle de la République des Trois Nations. Bonjour, professeur."

Antonin Bérezi : "Bonjour à vous, et merci pour l’invitation. Nous vivons un moment juridiquement fascinant, et politiquement déterminant."

Alyssa Vonn : "À ma droite, la sénatrice Isole Lavier, représentante du PUR dans la République du Cinat, opposée à la destitution. Merci d’être avec nous."

Isole Lavier : "Merci à vous. Il est important de rappeler que la démocratie ne se défend pas par les émotions, mais par le respect des principes constitutionnels."

Alyssa Vonn : "Et enfin, Malik Honori, éditorialiste politique indépendant, proche des thèses du PRI, soutien affiché de la destitution."

Malik Honori : "Bonsoir. J’estime que ce jour marque un tournant, et que ce tournant, il faut le prendre avec responsabilité."

Un vote légitime ? L’enjeu de la Constitution

Ludwig Charest : "Professeur Bérezi, première question. Le Roi-Président a utilisé un veto, ce qui est constitutionnel. En quoi ce veto peut-il, malgré tout, justifier une procédure de destitution ? Où se situe la ligne rouge ?"

Antonin Bérezi : "Le veto est effectivement légal. Il est inscrit dans la Charte de la République. Mais tout dépend du moment de son usage, de la lecture qu’en font les sénateurs, et de l’impact politique du geste. Ce qui est en jeu ici, ce n’est pas la légalité du veto, mais l’opportunité politique de le maintenir contre l’avis conjugué du Sénat, des Républiques, et du processus démocratique. En cela, la destitution reste un outil de contrepoids institutionnel."

Démocratie ou dérive ? L’avis de la sénatrice

Alyssa Vonn : "Sénatrice Lavier, vous estimez que la destitution n’est pas justifiée. Pourquoi ?"

Isole Lavier : "Parce que le Roi-Président a respecté chaque étape du processus. Il a utilisé son droit de veto après l’adoption de la loi, comme le prévoit la Constitution. Il a annoncé son vote d’influence clairement. Il n’a pas manipulé les institutions, il y a joué son rôle. Le renverser pour cela revient à dire qu’on ne peut plus s’opposer sans craindre la déchéance. C’est dangereux."

Ludwig Charest : "Mais vous êtes aujourd’hui en minorité au sein de votre propre assemblée…"

Isole Lavier : "Cela ne change rien au principe. Il faut défendre les contre-pouvoirs, même lorsqu’ils ne servent pas notre intérêt immédiat."

Un nouveau cycle politique ?

Alyssa Vonn : "Monsieur Honori, vous semblez voir dans ce moment une opportunité de recomposition. Pourquoi ?"

Malik Honori : "Parce que ce veto a mis en lumière l’impasse d’un certain style de présidence. Maximilien Reuter n’est pas un dictateur, bien sûr. Mais il est le produit d’un système épuisé, qui refuse les transitions diplomatiques, sociales, économiques. Le Sénat a une chance d’ouvrir un nouveau cycle, avec un Empereur-Président qui incarnera mieux les attentes de la population. Et cette fois, on ne parle pas d’un monarque. On parle d’un chef d’État républicain au pouvoir renforcé, certes, mais dans un cadre toujours constitutionnel."

Et après ? Le rôle de l’Empereur-Président

Ludwig Charest : "Professeur Bérezi, en cas de destitution, le président du Sénat deviendra Empereur-Président. Pouvez-vous nous rappeler quels seront ses pouvoirs spécifiques ?"

Antonin Bérezi : "C’est une fonction d’exception. L’Empereur-Président cumule temporairement les prérogatives du pouvoir exécutif et les fonctions de coordination entre les Républiques. Il n’a pas le droit de gouverner par décret, mais peut nommer des coordinateurs d’urgence, signer des traités provisoires, et convoquer des réformes institutionnelles. En somme, c’est un chef de transition en période de crise."

Un dernier mot

Alyssa Vonn : "Sénatrice Lavier, vous devez bientôt entrer dans l’hémicycle. Un dernier mot ?"

Isole Lavier (se levant) : "Je vais voter, comme je l’ai toujours fait. Peu importe l’issue de ce vote, je continuerai de croire en cette République, car c’est dans le débat et le désaccord que naît la démocratie. Le Roi-Président a agi selon ses droits. Le Sénat décidera du reste."

Elle quitte le plateau sous les salutations sobres de ses interlocuteurs. Une musique de fond commence à s’élever lentement.

Ludwig Charest : "Merci à tous les trois. Merci à vous qui nous suivez. Il est 11h57. Dans moins de trois minutes, le vote va commencer."

Alyssa Vonn : "Un moment rare, intense, à vivre ensemble, ici, sur Les News de la République. Ne quittez pas l’antenne."

Un fondu au noir amorce la transition vers le direct depuis l’intérieur du Sénat, où s’ouvre la session de vote…



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