Posté le : 07 juin 2025 à 22:25:43
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Les News de la République des Trois Nations
Édition du 04 octobre 2016
Les 3 articles de presse de cette édition.
Grave dysfonctionnement administratif : un silence diplomatique aux conséquences désastreuses
Le Président du Sénat, Lilian Christophe, a ouvert l’Assemblée Sénatoriale par une déclaration d’une sévérité inédite. Selon ses termes, une erreur administrative aux conséquences diplomatiques et juridiques "absolument catastrophiques" a été commise, mettant en lumière une inertie institutionnelle dont l’ampleur dépasse les frontières nationales. Celui qui fut mandaté à la tête du Sénat de 2012 à 2018 a exprimé sa désolation d’apprendre qu’un ensemble de correspondances diplomatiques, reçues depuis plus d’un an, et discutées dans le même délai par les instances sénatoriales, n’a donné lieu à aucune réponse, aucun retour, ni à la moindre formalité administrative. Ces communications, pourtant capitales, concernaient notamment la République du Jashuria ainsi que l’Union de Novyavik, aujourd’hui rebaptisée, à la suite d’un changement de régime, Second Empire Constitutionnel de Slaviensk.
Ces missives diplomatiques, datées précisément au 28 avril 2015, avaient été portées à l’attention du Sénat peu de temps après leur réception. Elles avaient alors donné lieu à des discussions, relativement rapides, au vu des enjeux, en particulier en ce qui concernait l’Empire nouvellement constitué. Ces débats ont rapidement conduit à l’organisation d’un vote au sein du Sénat, lequel portait sur trois points fondamentaux : la mise en place de relations diplomatiques normalisées, la création d’ambassades bilatérales et la construction de relations plus approfondies, incluant des accords relatifs au maintien de la paix, à la simplification des échanges administratifs et économiques, ainsi qu’à la coordination entre États puissants pour des actions conjointes d’intérêt stratégique.
Les deux premiers points, jugés essentiels mais relativement consensuels, ont été approuvés sans difficulté majeure. Le premier, relatif à l’établissement des relations diplomatiques normalisées, a obtenu 60 voix favorables (majorité à 49). Le second, portant sur la création des ambassades, a rassemblé 57 votes positifs (majorité à 49). Ces deux décisions furent ainsi validées, et aucun obstacle particulier n’avait été relevé à leur mise en œuvre. En revanche, le troisième point, le plus ambitieux mais aussi le plus engageant, a posé un problème d’une autre nature. En effet, bien qu’une majorité de 51 voix ait été atteinte en sa faveur, sa validation était conditionnée à une ratification ultérieure par chacune des trois Républiques concernées. Or, ces votes n’ont jamais été organisés. Aucun État parmi les trois requis n’a procédé à cette formalité indispensable. Constatant cette situation de blocage prolongé, le Président du Sénat a émis une directive formelle exigeant que lesdits votes aient lieu dans les plus brefs délais.
Au cours des dernières semaines, certains progrès ont toutefois été observés. Des votes ont effectivement été organisés, et les premières conclusions ont commencé à émerger, bien que les retards accumulés demeurent préoccupants. Du côté de la République Coloniale de Kolca, un scrutin a été tenu selon une procédure en un seul tour. Les résultats de ce vote sont clairs : 150 voix ont été exprimées en faveur de la mise en œuvre des relations diplomatiques approfondies, 53 voix se sont opposées à la mesure, et 33 votes ont été orientés vers une demande de renvoi de la décision au Sénat. Avec une majorité absolue requise fixée à 120 voix, la barre a été largement franchie avec 154 suffrages validés.
En ce qui concerne la République de Koltaris, la situation s’est avérée plus complexe. Un litige lié au manque d’une trentaine de votes a ralenti le processus électoral, bien qu’aucun report de scrutin n’ait été nécessaire. Ce cas contraste avec celui du Cinat, où les élections ont dû s’étendre sur deux journées complètes, en raison de la difficulté rencontrée par les députés pour se conformer a un accord commun. Après de longues heures de négociation et de débat, le vote final de Koltaris a été rendu public. Il indique une majorité atteinte avec 196 voix favorables, juste au-dessus du seuil requis fixé à 195. Dans le même temps, 164 voix se sont prononcées contre, et 30 autres ont sollicité un renvoi de la décision vers le Sénat. Bien que le vote ait été obtenu de justesse, il constitue une validation effective.
La situation du Cinat est toutefois très différente. Deux votes distincts y ont été organisés, sans qu’aucun d’entre eux n’aboutisse à une majorité suffisante. Lors du premier tour, 51 voix ont été en faveur du projet, 94 se sont prononcées contre, et 125 ont réclamé une décision sénatoriale. Malgré de nombreuses discussions et tentatives de consensus, le processus n’a pas permis d’atteindre le seuil des 130 voix dans la journée. Le second tour, tenu le jour suivant, a confirmé l’impasse : 38 voix se sont exprimées en faveur, 89 contre, et 143 ont de nouveau demandé que la décision finale soit prise par le Sénat. Cette fragmentation du vote, révélatrice d’un malaise profond dans la représentation politique du Sinat, conduit désormais à un recours formel au Sénat, qui devra organiser un vote final dans les jours à venir. C’est ce scrutin qui tranchera définitivement la question.
Mais ce blocage institutionnel ne constitue pas un cas isolé. D’autres retards, tout aussi alarmants, sont signalés. Le dossier du Jashuria, notamment, connaît un retard encore plus significatif. L’État a officiellement annoncé sa volonté de conclure d’abord les affaires diplomatiques en cours avec l’Empire de Slaviensk, avant de se pencher sur la situation jashurienne. Pourtant, la missive diplomatique émanant du Jashuria avait été reçue dans un délai quasiment similaire, avec à peine un mois de décalage. Là encore, aucune procédure concrète n’a été lancée, et l’on constate donc un retard d’un mois dans le traitement du dossier. Pire encore, selon des sources proches du Sénat, une lettre diplomatique envoyée par la Némédie n’aurait même pas été ouverte, ce qui constitue une défaillance manifeste dans le fonctionnement des services administratifs en charge des affaires étrangères.
La République Coloniale de Kolca est également pointée du doigt. Elle a reconnu officiellement avoir accumulé un retard dans le traitement de plusieurs dossiers. Deux affaires majeures restent à ce jour non résolues. Le premier dossier concerne la reconnaissance officielle de la République Impériale Pétroléonienne. Le second porte sur la validation des pleins pouvoirs militaires accordés au général Lucas. Ce dernier détient actuellement des pouvoirs exceptionnels, octroyés par décret présidentiel. Toutefois, cette délégation de pouvoir ne saurait se prolonger indéfiniment sans validation parlementaire. Le Sénat a donc exercé une pression croissante sur Kolca afin qu’elle respecte les processus démocratiques requis et qu’elle procède à la ratification ou au rejet de ces pouvoirs dans les règles prévues par la Constitution.
Par ailleurs, la République Coloniale de Kolca a déclaré avoir mené à terme le processus de réponse concernant la République Impériale Pétroléonienne. Le vote a eu lieu, et plusieurs points ont été approuvés : la normalisation des relations bilatérales, l’organisation d’une rencontre diplomatique, la création d’ambassades, ainsi que la reconnaissance formelle de Kolca de la République impériale. Néanmoins, un problème majeur demeure : aucune réponse officielle n’a été transmise à l'État concerné. Les accusés de réception ont bien été enregistrés, prouvant que les documents ont été reçus. Mais aucune réponse diplomatique en bonne et due forme n’a été communiquée, ce qui empêche toute mise en œuvre effective des décisions prises.
Ainsi, l’accumulation de retards, de décisions inabouties, de votes suspendus ou de réponses absentes contribue à alimenter une crise administrative profonde, dont les effets se font ressentir bien au-delà du seul cadre sénatorial. Le Sénat appelle à une mobilisation rapide et coordonnée des institutions concernées, afin d’éviter que ces blocages ne compromettent davantage la crédibilité de l’État sur la scène internationale.
Les prochaines semaines s’annoncent décisives, et les évolutions seront suivies de près.
Jean-Baptiste Clément : retour diplomatique d’un citoyen controversé, le Sultanat du Ghamdan sur la voie du rapprochement
"Nous vous enverrons son dossier dans les plus brefs délais." Ainsi s’achevait la lettre diplomatique transmise par le Sultanat du Ghamdan à la République Coloniale de Kolca. Cette formule, bien qu’apparemment anodine, scelle en réalité la conclusion d’un épisode diplomatique complexe, mêlant tensions judiciaires, efforts consulaires et réajustement géopolitique. Si le nom de Jean-Baptiste Clément n’évoque rien pour certains, il est pourtant au cœur d’une affaire sensible, révélatrice des nouveaux équilibres qui se dessinent dans la région.
Il y a de cela quelques semaines, Jean-Baptiste Clément, citoyen de la République Coloniale de Kolca, et plus précisément ressortissant de la Vice-Royauté de Yutina, a été arrêté à l’aéroport principal du Sultanat du Ghamdan. L’accusation portée contre lui reposait sur plusieurs chefs graves : participation à des crimes, atteintes à la sécurité intérieure, ainsi que divers actes considérés comme subversifs et destructeurs par les autorités locales. Dans le même temps, des accusations similaires étaient formulées par son propre État d’origine, concernant des faits qui auraient été commis sur le territoire de Kolca.
Rapidement, l’arrestation a suscité une mobilisation diplomatique importante, dans un contexte où le Sultanat applique encore la peine de mort pour certains types d’infractions. Craignant pour la vie du citoyen, l’État kolcien a donc déployé une stratégie diplomatique discrète mais intensive. Les services consulaires, les négociateurs spécialisés et des diplomates de haut rang ont œuvré en coulisses afin d’obtenir l’extradition de l’individu, dans le respect des engagements bilatéraux signés entre les deux nations.
En parallèle, la famille de Jean-Baptiste Clément s’est mobilisée. Des manifestations ont été organisées dans plusieurs villes, réclamant son rapatriement immédiat, sa protection, et dénonçant les conditions de détention jugées inacceptables. Bien que ces protestations populaires n’aient pas eu d’influence directe sur le cours diplomatique, elles ont contribué à maintenir l’affaire dans l’espace public.
La négociation a toutefois porté ses fruits. Le Sultanat du Ghamdan, qui entre aujourd’hui dans ce que les observateurs nomment sa " troisième ère ", a tout intérêt à respecter les traités internationaux et à asseoir son image de partenaire fiable. C’est dans ce cadre que le gouvernement Ghamdan a accepté, après jugement, de remettre Jean-Baptiste Clément aux autorités kolkiennes.
Cependant, cette extradition n’est pas dénuée de conditions. Dans la lettre diplomatique transmise par le Sultanat, il est précisé que Jean-Baptiste Clément devra s’acquitter d’une amende de 50 000 Dinar Ghamdan, montant établi au titre de " terrorisme, dommage collatéraux et dommages physiques sur le matériel publique et les infrastructures ". À cela s’ajoute une obligation de présenter des excuses publiques, accompagnée d’un versement symbolique de 25 000 Dinar Ghamdan, censé garantir la " sécurité internationale " du sultanat.
Le montant total à régler s’élève donc à 75 000 Dinar Ghamdan. Jean-Baptiste Clément, de son côté, a déjà pu réunir 40 000 Dinar Ghamdan, mais ses moyens ne lui permettent pas d’aller au-delà de cette somme. Face à cette impasse, l’État Kolcien a pris la décision d’assumer la différence restante. Une promesse officielle a été faite au Sultanat : si le citoyen ne peut solder sa dette, la République Coloniale règlera le solde. Le virement a donc été effectué, intégralement, et Jean-Baptiste Clément devra ultérieurement rembourser l’État, selon un plan de recouvrement qui sera mis en place par le ministère compétent.
D’ici quelques jours, il est prévu que Jean-Baptiste Clément présente ses excuses publiques, selon les termes convenus. Il devra reconnaître les faits reprochés, confirmer son engagement à respecter les institutions étrangères et formuler une déclaration visant à rassurer la communauté internationale. Une fois cette étape franchie, l’extradition pourra être mise en œuvre sans obstacle, mettant fin à une crise diplomatique évitée de justesse.
Au-delà du cas individuel de Jean-Baptiste Clément, cette affaire témoigne d’une évolution majeure dans la posture du Sultanat du Ghamdan. Ce dernier, souvent décrit dans les années passées comme un régime imprévisible, semble aujourd’hui adopter une ligne diplomatique plus stable, plus constructive. Ce tournant est salué par les autorités de Kolca, qui considèrent désormais le Sultanat comme un partenaire stratégique fiable et non plus comme un interlocuteur incertain. L’enjeu est clair : intégrer Ghamdan dans la sphère d’influence des alliés fiables, en faire un pilier régional, à la fois stable et solide.
Par ailleurs, cette affaire s’inscrit dans un contexte régional plus large. Alors que la Vice-Royauté du Mandrarikanius est secouée par de nouvelles tensions, en raison notamment des infiltrations du FCC, la République Coloniale de Kolca a exprimé sa volonté d’adopter une ligne pacificatrice, en opposition aux approches interventionnistes. Le gouvernement a donc formulé une série de propositions diplomatiques visant à la création d’un conseil international de coopération, regroupant des États partageant des intérêts communs.
Au cœur de ce projet se trouve l’État du Mandrarika, désigné comme acteur central dans les futures négociations. L’objectif est ambitieux mais clair : pacifier définitivement le Mandrarika, un territoire ravagé par une guerre civile prolongée. Si la ligne de guerre (équavalente à la ligne placé entre l'Empire et le Koltaire) actuelle a permis de limiter les infiltrations en provenance du Mandrarika en direction du Mandrarikanius, elle ne constitue pas une solution de long terme. Les autorités Kolcienne en sont conscientes, et cherchent désormais des réponses plus structurelles.
D’autres dossiers sont en suspens. Le référendum d’autodétermination d’une autre Vice-Royauté doit être traité très prochainement, tandis que les perspectives de rapprochement diplomatique avec l'Empire restent ouvertes. L’agenda politique et diplomatique de Kolca est donc chargé, mais l’optimisme semble de mise. L’affaire Jean-Baptiste Clément apparaît, à bien des égards, comme le symbole d’un tournant stratégique : une politique étrangère plus posée, un élargissement des alliances, et la perspective d’une résolution durable des crises régionales.
Dans ce climat de recomposition, un constat s’impose : un nouvel allié puissant émerge dans la région, et avec lui, l’espoir d’un équilibre renouvelé.
Série spéciale : À la découverte du système éducatif de la République des Trois Nations.
News 1 sur 7 : Le Socle Commun, fondement d'une éducation unifiée
Dans cette série d’articles diffusée sur plusieurs éditions, Les News de la République des Trois Nations vous proposent une immersion dans l’un des fondements les plus vitaux et les plus structurés de notre société : l’éducation. De l’entrée dans le système scolaire jusqu’aux filières d’élite ou aux cursus professionnels, en passant par les écoles spécifiques aux Sujets Économiquement Dépendants et des centres de formation d’État, nous explorerons les strates d’un système pensé non seulement pour transmettre un savoir, mais pour forger une identité collective, une discipline républicaine, et des efficacités nationales. Le premier volet de cette série s’intéresse à la base : le Socle Commun, une structure éducative universelle, gratuite, obligatoire, imposée à tous les citoyens libres entre 3 et 14 ans, et financée intégralement par l’État. Ce socle, commun à toutes les Républiques, Colo-Kolca, Koltaris et Cinat forme le noyau dur de l’unité scolaire des Trois Nations.
Chaque enfant citoyen libre est scolarisé dès l’âge de trois ans. Il n’y a pas d’exception à cette règle. Pas de secteur privé, pas de filière parallèle, pas d’enseignement à domicile. Le système est centralisé, imposé, normé à l’échelle fédérale, et chaque établissement applique les mêmes programmes, suit les mêmes normes pédagogiques, et dépend du même ministère. « Il n’y a pas de débat là-dessus, et il n’y a pas lieu d’en avoir », déclare sèchement Sénateur Marq Nelvan. « Le Socle Commun est une obligation légale, une dette de l’enfant à l’égard des Républiques. C’est aussi ce qui nous rend égaux à 14 ans, pas avant. »
Le Socle est découpé en trois séquences successives : un cycle normalisant, de 3 à 6 ans ; un cycle primaire, de 6 à 10 ans ; et un cycle secondaire, de 10 à 14 ans. Chaque cycle est structuré, balisé, encadré par des équipes pédagogiques permanentes, supervisées par les inspecteurs nationaux. Les enfants sont scolarisés dans des établissements de proximité, répartis sur le territoire selon une densité planifiée. Dans les zones rurales peu peuplées, des structures multi-niveaux ont été établies, accueillant parfois jusqu’à cinq sections dans la même salle, avec du personnel formé spécifiquement à ces conditions d’enseignement.
Le cycle normalisant a pour but d’initier les enfants à la langue commune, aux premiers savoirs formels, à la socialisation codifiée et à l’ordre scolaire. Il se compose de trois années, simplement désignées par les noms de " première ", " deuxième " et " troisième année ". C’est dans ces années que les enfants découvrent la lecture, l’écriture, le calcul initial, la logique symbolique élémentaire, la langue orale, la discipline collective et la culture républicaine de base. Il n’y a pas de notation, ni de bulletin chiffré, mais un suivi pédagogique constant. L’enseignant de chaque classe est responsable du passage ou non en quatrième année, après évaluation interne et entretien avec le comité éducatif de cycle. " Un enfant qui ne comprend pas la consigne à trois ans et demi ne pourra pas intégrer une instruction civique structurée à six ans. Le cycle normalisant existe pour éviter ça. Nous ne jouons pas avec ça. Il ne s’agit pas de garderie ", explique Katalin Sevre, institutrice dans la commune de Nora, dans les environs de Cinatus.
À l’issue de la troisième année, un rapport complet est établi. Ce rapport détermine si l’enfant peut accéder au cycle primaire, composé de la " quatrième, cinquième, sixième et septième année ". C’est dans ce cycle que commence véritablement l’évaluation notée. Chaque élève est suivi selon une grille d’acquisition de compétences définie par décret. Les matières fondamentales incluent la langue écrite (Italien + langue de la République concernée), la langue orale (Italien + langue de la République concernée), les mathématiques, l’histoire républicaine, les savoirs géographiques, la biologie élémentaire, l’éducation physique et une initiation aux règles du droit civique. Les enseignants évaluent chaque module sur 20, et les redoublements sont déclenchés en cas de moyenne inférieure à 6 ou d’échec sur plusieurs modules structurants. L’avis de redoublement est prononcé par une équipe pluridisciplinaire composée de l’enseignant, du responsable de niveau, et d’un psychologue scolaire. Il ne peut faire l’objet d’appel.
À la fin de la septième année, chaque élève passe un examen final qui détermine le passage en huitième année, première du cycle secondaire. Cet examen, organisé de manière simultanée sur tout le territoire, comprend cinq épreuves écrites : langue Italienne, langue de la République, mathématiques, histoire républicaine et géographie. Pour être admis, il faut obtenir une moyenne générale minimale de 8 sur 20 (50% de contrôle continu + 20% d'appréciation des enseignants, + 30% d'examen), et la moyenne dans chacune des disciplines (il y a un système de compensation entre chaque épreuve) . En cas d’échec, le redoublement est automatique.
Il est strictement interdit de sortir du Socle Commun avant d'avoir validé l'intégralité du cursus. Tout retrait scolaire sans motif médical reconnu ou dérogation exceptionnelle entraîne des sanctions administratives pour les tuteurs légaux. Le fichier de suivi est national, centralisé par le Bureau d’Instruction et d’Évaluation, et partagé entre les administrations éducatives des trois Républiques. « C’est notre épine dorsale, notre assurance collective. Vous pouvez discuter des filières après 14 ans, mais pas du Socle. Il est non-négociable », affirme la Députée de la République de Koltaris, Clara Issorn, également vice-présidente du groupe d’étude sur l’enfance libre.
Sur le plan statistique, le taux de complétion intégrale du Socle Commun est de 96,1 %. Le redoublement touche environ 2,7 % des élèves chaque année, avec une moyenne de 1,2 redoublement par élève concerné. Seuls 0,07 % des élèves font l’objet d’une sortie conditionnée. Le taux d’alphabétisation à 10 ans est de 99,3 %, selon le dernier rapport publié par le Secrétariat national à l’éducation.
Le personnel enseignant est formé à l’École Supérieure Républicaine de Pédagogie. Chaque enseignant stagiaire est affecté successivement dans deux Républiques différentes, afin d’être exposé à la diversité interne du territoire. Le concours d’entrée est extrêmement sélectif : 1 candidat admis sur 18, en moyenne. La titularisation s’effectue au bout de trois années de pratique validée. Bien évidemment un salaire conséquent suis avec, ce qui fait de cette emploie un emploie convoitée, respectée et reconnue.
Le Socle Commun est ainsi le cœur d’un système conçu pour unifier, niveler, faire émerger une citoyenneté homogène. Les tensions politiques autour de son maintien sont rares, mais pas inexistantes. « Il y a des voix minoritaires qui demandent une régionalisation ou une personnalisation. C’est une erreur. L’unité ne se négocie pas à trois ans. Elle se plante comme une graine, et elle pousse sous contrôle », martèle le Sénateur Jarik Ulner, lors d’une session parlementaire sur l’harmonisation interrépublicaine.
Le prochain article de cette série abordera la seconde partie du Socle Commun : le cycle secondaire, de la huitième à la onzième année, où se joue la première grande divergence des parcours éducatifs entre généralistes, professionnels, pré-spécialisés et orientés concours.
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