02/07/2017
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Morakhan-Lermandie : le Capitalisme n'a pas de limite

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Après le contact qu'ont eu les autorités compétentes de la République de Lermandie et du Grand-Tsarat knézo-boyardiste orthodoxe de l’État post-impérial de Morakhan, ou Tsarat de Morakhan, une rencontre entre le président de la République et les autorités du Tsarat a été actée. Grande exception (car la rupture s’est produite avec le tsar Vladimir Ier lors de la rencontre avec le futur, désormais l’actuel tsar de Slaviensk), le neuf tsar, Sa Majesté Impériale Nicolas II, a accepté de recevoir en personne, dans le Kremlin de Sarkopol, car icelui a refusé, pour l’instant, de résider dans le palais d’Hiver de Voyvograd. Ainsi, le président de la République va probablement être le premier diplomate à n’être jamais entré dans le Kremlin de Sarkopol (petit rappel : Kremlin veut juste dire muraille en russe ; en Russie, il peut y avoir plusieurs Kremlins, le plus connu est celui de Moscou).

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Le Kremlin de Sarkopol a été créé vers le XVIe siècle par Vladimir Iossifovitch Vyul Orochvili, un architecte kartvélo-mor (métissage très rare à cette époque, même s’il est à noter que le fait que les Kartvéliens soient orthodoxes permet plus facilement ce genre de choses, principalement chez les nobles [boyards à l’époque]) qui a apporté une touche slave-occidentale aux traditionnels kremlins en bois et en pierres de la vieille Morakhan.

L’arrivée du président Duval ne se fera pas par l’aéroport de Sarkopol, car icelui a été mis en reconstruction à cause de problèmes de défaillances. Ainsi, il fera son arrivée au prestigieux et magnifique aéroport de Voyvograd. Pour le trajet de Voyvograd à Sarkopol, le président Duval va se faire accompagner par Son Excellence, conseiller d’État véritable et duc Alexandre Mikhaïlovitch Val Voy Andryoukhine, président du collège du budget et des finances.

À l’arrivée du président de la République, icelui s’approcha de l’avion afin de saluer le président. « Je vous souhaite la bienvenue, Votre Excellence. J’espère que vous avez passé un excellent voyage. »
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Le Président Duval, accompagné de plusieurs diplomates et de quelques représentants du secteur industriel lermandien, atterrit au prestigieux et magnifique aéroport de Voyvograd, dans la Zagroyat de Morakhan, à bord du S330-500 présidentiel.

S330-500
Un S300-500 présidentiel

Bien que les Lermandiens aient grandi dans un environnement résolument moderne et contemporain, cherchant à se distinguer des anciennes nations coloniales telles que le Royaume de Teyla, les représentants lermandiens furent quelque peu surpris par l’abondance d’art traditionnel dans un cadre pourtant fonctionnel.
Néanmoins, le Président Duval, accompagné de son ministre de l'Économie et de l’Industrie, Richard Ferrano, descendit de l’avion en premier pour rencontrer le représentant du Tsar Nicolas II de Morakhan, le Duc Alexandre Mikhaïlovitch Val Voy Andryoukhin.


Le Président Duval écouta la salutation du Duc Mikhaïlovitch avant de s’exprimer :

Michel Duval : "Bonjour, Votre Excellence. Je vous remercie pour votre accueil des plus chaleureux. J’ai effectivement passé un très bon voyage. Permettez-moi de vous présenter Monsieur Richard Ferrano, mon ministre de l’Économie et de l’Industrie."

Le Président Duval et le Ministre Ferrano s’inclinèrent légèrement devant le représentant du souverain de Morakhan.
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Alexandre Mikhaïlovitch Val Voï Andryoukhine (Aleksandr Michajlowicz Wal Woj Andrjuchin) fit un signe de la main pour signifier qu'il ne fallait pas s'incliner devant lui, car seul Dieu le mérite (HRP : oui je fais mon théocrate, et alors ?). « — Cela m’emplit de joie de vous voir arriver en bonne terre, sains et saufs, grâce à ce ô combien bel avion. Je salue également Monsieur Richard Ferrano, ministre de l’Économie et de l’Industrie de la République Lermandienne. »

Après cette légère entrevue, il appela Son Excellence et Son Excellente délégation à monter dans les véhicules préparés à cet effet : un convoi de plusieurs voitures noires blindées avec vitres pare-balles non teintées à l'avant, avec la garde blanche, à cheval, autour de ce convoi ; les routes ont également été réquisitionnées pour l'occasion.
Ils passèrent le long de Voyvograd (Wojwograd) pour se rendre à la gare qui les mènera vers le train qui les emmènera à Sarkopol. En passant, le président interrogea le Président : « — Comment trouvez-vous ces paysages ? »

Les paysages en question
  • https://mf.b37mrtl.ru/rbthmedia/images/2021.05/original/60a3710d85600a0274274115.jpg.https://www.viree-malin.fr/wp-content/uploads/2017/06/visiter-saint-petersbourg-1.jpg
  • https://voyagesmicheline.com/wp-content/uploads/2017/11/Russie-St-Petersbourg-C%C3%B4t%C3%A9-1170x780.jpg
  • https://www.terres-de-russie.com/uploads/sites/28/2018/12/saint-petersbourg-city-break-730x520-c-51x70.jpeg
  • https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f2/Hermitage_Museum_in_Saint_Petersburg.jpg/960px-Hermitage_Museum_in_Saint_Petersburg.jpg
  • https://saint-petersbourg.voyage/wp-content/uploads/2015/08/spb_000014982600_Medium.jpg
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La délégation lermandienne échangea sur des sujets de moindre importance avec le représentant du Tsar Nicolas II de Morakhan. Bien sûr, les membres de la délégation jetaient un œil plus ou moins attentif à l’extérieur de la voiture, observant le paysage urbain de Voyvograd.

Bien que les couleurs et les styles architecturaux morakhans puissent surprendre en comparaison avec l’architecture contemporaine lermandienne, ils restent largement influencés par les normes architecturales eurysiennes datant du XVe au XIXe siècle.


Michel Duval: "Eh bien… On pourrait dire que votre pays possède un grand potentiel touristique grâce à un style qui mélange tradition et modernité.
Sachez qu’en Lermandie, les premiers bâtiments officiels encore conservés datent plutôt du XVIIIe siècle, en raison de notre passé colonial. Et encore, on ne les trouve que dans certaines villes tels que Bradis, Sainte-Marie-sur-Mar et Radiaiville."
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123Le Président du Collège du Budget et des Finances (CBF) fut égayé de cette réponse.

123Le convoi poursuivit sa route et arriva à la gare centrale Pechnukayev. Avant de prendre le train, Son Excellence le Président du CBF déclara :

Votre Excellence. Je ne pourrais malheureusement pas vous accompagner car j'ai été réquisitionné d'urgence par Sa Majesté Impériale pour une affaire d'État. Vous serez donc accompagné de mon Vice-Président du CBF, Son Excellence Alexandre Karsatovitch Tilichtchov jusqu'à destination qui vous guidera si besoin. Là-bas vous serez accueillit par Son Excellence, le Comte Mikhaïl Vil Viy Garescu, Premier vice-président du Collège des Affaires Étrangères. Avec lui, vous pourrez négocier des accords économiques sur les matières premières, déclara Son Excellence le président du CBF.
123Ainsi, le Président, bien que dubitatif et quelque peu méfiant quant à ce changement de dernière minute, conserva un calme apparent, déterminé à évaluer la sincérité de ses nouveaux interlocuteurs. Le train prit alors sa route, et le Président Lermandien, au terme de ce trajet, se fit accueillir, comme convenu, par Son Excellence, le Comte Mikhaïl Vil Viy Garescu, Premier vice-président du Collège des Affaires Étrangères.

123Ils se dirigèrent tous deux vers l’Okrinivia — cette honorable institution décentralisée, semblable à une antenne consulaire du Collège des Affaires Étrangères, située à Sarkopol — où devaient se tenir les négociations. Une fois arrivés, les deux hommes entrèrent et s’installèrent, et ainsi le dialogue débuta.

— Bonjour à vous, Votre Excellence...
123... prononça calmement Garescu, après s'être levé respectueusement et incliné d’un geste mesuré. Il prit une inspiration, arrangea d’un doigt sa cravate, puis entama son propos avec cette prestance rigoureuse propre aux dignitaires impériaux.

— Votre Excellence, permettez-moi tout d’abord de vous souhaiter la bienvenue en terre mores et plus précisément sarkopolites, en ce bastion, cette forteresse cinq centenaire où les cris de peurs des barbares du sud ont résonnés avec puissance, là où nos nations pourront s’entendre sans trouble ni tumulte étranger. Soyez assuré de notre plus haute considération, et de l’engagement du Collège des Finances, tout autant que celui des Affaires Étrangères, à favoriser l’émergence d’un cadre de coopération clair, stable, et mutuellement bénéfique.
123Il marqua une légère pause, son regard se posant avec bienveillance sur son interlocuteur, puis reprit d’une voix égale.

— Le Zagroyat, en cette ère nouvelle, se tourne résolument vers des alliances fondées sur la réciprocité et la transparence, principes que Sa Majesté Impériale elle-même tient pour sacrés dans le vaste échiquier des relations internationales. C’est dans ce cadre que nous envisageons les discussions à venir : comme une fondation durable, non d’intérêts passagers, mais d’une architecture économique solide et orientée vers le long terme.
Vous le savez peut-être déjà, mais notre Monarchie dispose d’un excédent stratégique de matières premières essentielles : houille raffinée, nickel, manganèse, bois, or, fer, tungstène, diamant, gaz, titane, uranium, et bien d'autres encore — autant de ressources que nous maîtrisons et que nous sommes disposés à exporter sous de favorables conditions. Toutefois, notre approche n’est pas purement transactionnelle ; elle se veut structurée et équilibrée. Nous n'échangeons pas contre de simples bénéfices ponctuels. Nous cherchons à bâtir.

123Un bref silence accompagna le tintement d’un verre posé sur le plateau d’un secrétaire discret, tandis que Mikhaïl Garescu poursuivait.

— Il serait donc envisageable, si cela rejoint vos intérêts, d’établir un accord bilatéral sur deux piliers : primo, un accès préférentiel à nos ressources — réputés pour leur rapport qualité-prix — sur dix ans ; secundo, une stabilisation douanière sur les produits importés en Morakhan issus de vos industries — notamment mécaniques, pharmaceutiques et informatiques — en contrepartie des mêmes droits de douanes sur nos exportations en matières premières chez vous.
Je ne vous cache pas, Excellence, que la stabilité politique de votre État — que nous observons avec intérêt et respect — inspire chez nous une réelle admiration et une forte volonté de rapprochement. La Lermandie, par sa position géographique et sa capacité logistique, pourrait devenir un carrefour d'acheminement pour nos exportations vers l’Aleucie.

123Il s’arrêta, lentement, puis ajouta plus bas, comme pour ancrer ses paroles :

— Je n’exagère pas en affirmant que ce moment, bien qu’encore préliminaire, pourrait être l’un des jalons d’un partenariat stratégique majeur. Et je puis vous assurer, Excellence, que vous trouverez en nous non pas des partenaires capricieux, mais des alliés résolus, méthodiques, et honorés par la parole donnée.
123Il se tut enfin, posant ses mains à plat sur le dossier du fauteuil, dans une posture droite, en attente de la réaction de son vis-à-vis, mais sans insistance. Le silence de la salle — à peine troublé par le crépitement discret du poêle impérial — donna à cette déclaration des airs d’ultimatum feutré.
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Le Président Michel Duval, bien que relativement surpris par le départ précipité du Président du Collège du Budget, accepta de poursuivre les échanges en présence du Premier Vice-Président du Collège des Affaires Étrangères, le Comte Mikhaïl Vil Viy Garescu.

Michel Duval: "Bonjour, Votre Excellence. C’est un honneur de pouvoir échanger avec vous, d’autant plus dans un lieu aussi prestigieux, empreint d’histoire et de noblesse."

Le Président Duval écouta attentivement le représentant des Affaires Étrangères de Morakhan avant de prendre la parole.

Michel Duval: "Vos propositions me réjouissent. Figurez-vous que l’économie lermandienne est extrêmement dynamique, portée par un marché intérieur fondé sur la confiance, ainsi que par des partenariats internationaux solides et stratégiques.
Dans ce contexte, la République de Lermandie est particulièrement intéressée par vos ressources naturelles, notamment des ressources minière (houille raffinée, nickel, manganèse, or, fer, tungstène, diamant, titane, l’uranium), d'hydrocarbure (gaz naturel) et forrestière.
D’autant plus que Lermandie dispose d’une industrie capable de raffiner ces matières premières, si nécessaire.
D'ailleurs, concernant le gaz naturel, il sera sans doute nécéssaire de mener des construction d'infrastruction dans l'objectif de convertire le gaz naturel en gaz naturel liquéfier via un terminal méthanier. Pour cette tache, nous avont une entreprise en tête, bein que cette denrière ne soit pas lemrandienne

En échange, la République de Lermandie est prête à vous fournir divers produits manufacturés et chimiques, tels que des pièces mécaniques, des produits pharmaceutiques, des composants informatiques, ainsi que des véhicules de transport (camions, automobiles, locomotives,...).

Bien entendu, il est tout à fait compréhensible que la pérennité d’un tel accord entre nos deux grandes nations repose sur des bases solides. À ce titre, nous pourrions envisager un accès privilégié aux marchés aleuciens, ainsi qu’aux pays membres de l’ASEA.

Dans cette optique, il serait peut-être judicieux de réduire les droits de douane à 1 %, voire à 5 % maximum pour les ressources non mentionnées dans notre accord initial."
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