"Elle marchait et chantait une chanson sur un aigle des steppes gris, sur son véritable amour dont elle gardait les lettres". Tout comme la légende le dicte, l'hymne impérial aurait été écrit de la main d'un soldat Kartien durant la nuit du déluge de feu, cette bataille qui scella l'avenir du communisme en Karty. Comptant l'histoire d'une jeune femme dont le mari est un soldat parti au front, l'hymne illustre bien les valeurs Kartiennes que sont le nationalisme, le militarisme et l'égalité des sexes. Katyusha, l'emblème pourtant sans image de Karty, Angèle la représentait bien, tel cet espoir silencieux porté par le vent qui s'avance pas à pas. La Chancelière trônait, attendant aux côtés de sa majesté le Tsar Stanislas I, mais aussi son épouse la Tsarine Sveltana Valaski. L'ensemble de cette délégation, d'une importance plus que capitale à la seule vue de ses membres, était au pied du Kremlin. Ce Palais, symbole du pouvoir, symbole de la démocratie, symbole de l'Empire, symbole de tout Karty. Si un pays est reçu à cette bâtisse, c'est un réel honneur, un signe volontairement montré d'amitié envers ce dernier. Egalement et dans la même optique, lorsque les notes de l'hymne du Tsarat sont jouées, le tout amplifie le caractère amical et presque solennel.
La nuit commençait à peine à tomber lorsque, sous le ciel d'un noir obsidienne, les drapeaux des deux nations se mirent à danser sur la façade du Kremlin. Frôlant l'horizon de ces couleurs maintenant fraternelles, les étendards se brandissaient fièrement par dessus le sol qui vibrait, signe de l'arrivée des diplomates Slavis. Dans un bref instant aucun bruit ne fusa, comme si le temps s'était miraculeusement arrêté. Le silence se brisa sous les notes d'un cor solitaire, grave et lointain, le chant patriotique se lança. Un chœur de violoncelles s'ajouta, puis un tambourin, des balalaïkas, des contrebasses, une véritable mer d'instruments déferla. De son large manteau pourpre, le chef d'orchestre faisait chanter les musiciens par le bout de sa baguette, d'un bois riche des forêts de Wikingia. Des cuivres éclatèrent, certes puissants mais pas moins nobles, montrant bel et bien la puissance du pays qui accueillait. Karty attendait, Slaviensk s'avança, Stanislas tendit sa main, Alexeï la sienne, une poignée de main échangée, le début d'un événement historique.
