12/02/2017
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[RP] Braises sous la cendre - le communisme post-calabraise

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Histoire et politique du Bajusid indépendant.



Les grands chapitres de l'Histoire du Bajusid post-calabriste.

I. La pensée calabriste, une vision annexée à l'Eurycommunisme.
I. a - L'Eurycommunisme, sa définition,
I. b - Définition du Calabrisme
I. c - Qui est Baldassare Calabraise?
I. d - Baldassare Calabraise, la fin et/ou l'oubli?

II. Les trajectoires données à la gauche bajuside.
II. a - La gauche orpheline.
II. b - La gauche résurgente.
II. c - La normalisation de la gauche au Bajusid.

III.
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INFORMATIONS GÉNÉRALES

Nom du mouvement/idéologie : Eurycommunisme

Date de création : Il est difficile de dater avec une certaine précision l'Eurycommunisme, qui s'est voulu un concept mouvant et alimenté des principales dictatures soviétiques eurysiennes des XXe et XXIe siècles (nominativement identifiées : Loduarie, Kronos, Lambroisie, République Sociale du Prodnov, Lutharovie). Toutefois, il nous est permis d'identifier l'émergence du concept auprès des éléments constitutionnels de l'un des principaux états dictatoriaux s'en revendiquant : La Loduarie et sa révolution loduarienne de 2001, dont le document renseigné se veut la base des textes régissant la vision et la pensée eurycommuniste. D'autres historiens peuvent possiblement associer la naissance d'une pensée eurycommuniste, à la création de l'Union des Nations Communistes et Socialistes (UNCS), une alliance militaire internationale soutenue par l'essentiel des dictatures d'obédience communiste de leur époque. Cependant cette seconde lecture souffre d'un débat intense dans la mesure où l'organisation a été incapable de produire une pensée philosophique qui dépasse le seul cadre de leur fonctionnement interne. C'est pour cette raison que des historiens et politologues souhaitent aujourd'hui arrêter la naissance de l'Eurycommunisme à la Révolution Loduarienne.

Fondateur(s) : Il n'existe pas de fondateur unique car le mouvement est né d'actions révolutionnaires. Cependant, il est clairement établi que plusieurs personnalités politiques, qualifiables à bien des égards de dictatrices, s'en soient faites les ambassadrices internationales, par conviction ou par intérêts visant la sauvegarde d'un régime totalitaire et du culte de leur personnalité. Il est donc permis, sous la même logique que celle identifiant la naissance de l'Eurycommunisme au déroulé de la Révolution Loduarienne de 2001, d'identifier son principal ambassadeur au travers de Lorenzo Geraert-Wojtkowiak, acteur de premier plan et figure révolutionnaire loduarienne de 2001 et porteur du premier message politique et révolutionnaire, sur laquelle s'est reposé le mouvement pour se saisir et conserver le pouvoir.

Si la survenue de la Révolution Loduarienne propulse l'Eurycommunisme à la tête d'un gouvernement, il faudra attendre une succession de gouvernements eurycommunistes à travers le monde pour voir se théoriser les spectres politiques puis économiques de ce concept aux cent nuances. L'apport théorique de la République Sociale du Prodnov, conduite par Alexei Stanislavovich Malyshev donne vraisemblablement ce qui constitue la première feuille de route économique des doctrines eurycommunistes mondiales.

En ce sens, arrêtons nous à deux penseurs de l'Eurycommunisme : le loduarien Lorenzo Geraert-Wojtkowiak et le prodnovien Alexei Stanislavovich Malyshev.

Ambassadeur(s), intellectuel(s) et influenceur(s) de premier plan :
Les chefs d'Etat et idéologues des régimes eurycommunistes ayant servi de relai politique à ses intérêts conceptuels :
  • le dirigeant loduarien Lorenzo Geraert-Wojtkowiak,
  • le dirigeant prodnovien Alexei Stanislavovich Malyshev,
  • le dirigeant kronien Baldassare Calabraise
  • Sans être nommément présenté sous l'égide d'une personnalité politique plus qu'une autre, l'Union des Nations Communistes et Socialistes s'est également engagée à promouvoir les visions politiques et économiques de la pensée eurycommuniste, y compris par l'exécution d'opérations militaires contrerévolutionnaires auprès de régimes dictatoriaux vacillant.

Evénement(s) historique(s) & fondateur(s) de la mouvance :
  • La Révolution communiste en Loduarie (2001) qui vient renverser un régime fasciste et ainsi lancer le premier gouvernement d'obédience eurycommuniste,
  • sur le même registre peut-être considérée la prise de pouvoir de Lénisk en Chérchérie, y instaurant une dictature communiste datée de la fin des années 1990,
  • Enfin, la Guerre UNCS–ONC (2010) marque un tournant stratégique dans la vision eurycommuniste, celle-ci faisant la découverte de ses faiblesses militaires après avoir enregistré l'anéantissement par le fond de l'ensemble de l'armada, provoquant un remise en question durable de la portée réelle à donner à ses ambitions.

Pays s'en revendiquant : Principalement des Etats d'Eurysie aux régimes socialistes autoritaires : soit Loduarie, Kronos, Lambroisie, République Sociale du Prodnov, Lutharovie.

ADN POLITIQUE

Principal(aux) objectif(s) :
  • Etablir des républiques socialistes affranchies du capitalisme et des classes sociales, où l'Etat s'inscrirait en paroles et en actes "au service du Peuple", en exerçant un contrôle protecteur sur l'économie et promouvant une égalité dans l'entretien d'un devoir commun envers le collectif. Car l'Eurycommunisme et ce, de bien différentes façons, promeut une puissance collective, défendue par une industrialisation outrancière et une autosuffisance nationale permettant de compenser un relatif isolement sur la scène internationale, après s'être trouvé taxé d'état voyou du fait d'un processus électoral défaillant ou bien encore d'une ingérence caractérisée au sein d'un foyer révolutionnaire jouissant d'une forte visibilité sur la scène internationale.
  • Entretien d'un Parti unique visant à permettre un contrôle fort sur la moralisation des rapports socioéconomiques et la désignation unilatérale des "ennemis du Peuple".
  • Défendre le prolétariat à une échelle internationale, par l'entretien de soutiens opérationnels et politiques aux mouvements frères, si besoin au moyen d'une exportation de la Révolution. Dans les faits, les gouvernements eurycommunistes cherchent souvent à conserver un pouvoir né d'une révolution fondée sur une majorité discutable. Une Révolution qu'ils entendent permanente, en justifiant la naissance d'un régime fortement sécuritaire et présenté comme l'unique protection viable contre des ennemis de l'intérieur et de l'extérieur du pays.
  • La théorie de la citadelle assiégée est une méthode communicationnelle connue des régimes totalitaires, désireux de motiver le maintien d'une assise sur un pouvoir qu'il présente en unique barrière contre des forces insidieuses aussi nourries à l'intérieur qu'à l'extérieur du territoire.

Valeur(s) et principe(s) inhérent(s) :
  • Sur le plan idéologique, l'eurycommunisme exalte le collectivisme qui consiste en la mise en commun des moyens de production et la fin des privilèges de classe et de la propriété individuelle. Une proclamation générée suivie d'actions de saisie et de réquisitions des biens de personnes accusées, sur la base de dossiers maigrelets ou motivés d'une simple décision arbitraire, les accusant de défendre des intérêts individuels et contraire au bien commun. La dépossession et la saisie des biens d'une famille en disgrâce devient récurrente, pour la taxer d'infamie et solliciter les soutiens populaires de ceux qui auront à directement profiter des richesses saisies.
  • L'Eurycommunisme prône une justice sociale absolue et la solidarité prolétarienne, à l'intérieur et à l'extérieur de l'Etat. En réalité, les gouvernements eurycommunistes nourrissent des intérêts à l'entretien d'une forme de misère sociale pour entretenir un schéma qu'ils définissent à outrance comme égalitaire, leur économie ne pouvant que trop rarement se permettre le luxe de développer des éléments aisés à l'ensemble de la sphère sociale sans que lesdits éléments ne soient pas directement affiliés au parti central et entretenus sur la base d'un collectivisation des ressources par une élite qui ne dit pas son nom. La solidarité devient synonyme de ponctions et d'un nivellement par le bas, défendu sous une énième manifestation du bien commun.
  • Les principes d'égalité sociale, de planification centralisée et de nationalisation intégrale de l'économie se présentent comme des éléments clés du modèle eurycommuniste, achevant l'instauration d'un autoritarisme voire d'un totalitarisme assumé avec pour seul trait d'union de ce collectif, une figure étatique forte (Baldassare Calabraise, Lorenzo Geraert-Wojtkowiak et Alexei Stanislavovich Malyshev) bien souvent portée aux limites de la mystification, pour définitivement supprimer les contrepouvoirs possibles à la marge du Parti Unique.

Concept(s) clé(s) : Pour présenter l'Eurycommunisme il faut identifier quelques notions phares structurant tout ou partie des états s'étant réclamés de ce courant :
  • avec en premier lieu la notion de "démocratie communiste", une version Ouest-eurysienne des républiques populaires du Nazum et de l'Est-eurysien, exprimant le besoin d'exister sous une appellation nouvelle, délestée d'un héritage porté en différents endroits du globe, de la Paltoterra au Nazum, d'Ouest en Est. Dans la pratique, elle se caractérise par la formalisation de processus électoraux et participatifs tronqués, destinés à formaliser une participation symbolique et encadrée des citoyens affiliés au Parti Unique.
  • Vient ensuite la notion de "centralisme démocratique" un terme là aussi édulcoré qui vient faire la promotion d'une expression unique du régime en dehors du parti, ne s'offrant le luxe des échanges qu'au sein d'un collectif accrédité, comprenez ici, membre du parti. Ainsi, il est permis de nourrir un débat ou un échange d'idées entre les membres du Parti Unique, mais sitôt une décision arrêtée par celui-ci, elle devient applicable à tous et chaque élément du parti doit se l'approprier pour ne pas laisser transparaitre ses divergences d'opinion passées en assemblée.
  • La théorie de la lutte des classes, soit l'idée que les classes annoncées comme dominantes renonceront toujours à redistribuer les richesses et outils de richesse au profit d'un intérêt général et que les classes dominées fassent la quête permanente d'une situation plus favorable, empêchée par ce besoin d'accaparement et l'existence d'un sentiment de spoliation.
  • La révolution permanente, c'est-à-dire cette idée que dans le monde ouvert qu'est le nôtre, une révolution cantonnée à une limite territoriale, un état, ne peut prospérer et serait même condamnée à échouer car c'est un système globalisant qui s'oposera à lui, pour l'exploiter ou l'écraser.
  • Egalement présente, la notion de planification quinquennale de l'économie, c'est-à-dire une économie dirigée par l'Etat et non la flcutuation des marchés. Un Etat qui définit les productions avec anticipation, et vient ensuite répartir les objectifs de production aux bases. Le terme quinquennal renvoie quant à lui, vous l'avez compris, à la nécessité une vision de la production à cinq ans.
  • D'autres concept, toujours rattachés à l'économie, viennent se formaliser sous les notions d'industrialisation forcée, consistant en une énième prise de contrôle de l'Etat sur les outils de production, l'orientation de l'industrie vers des activités "lourdes", tournées vers les domaines de l'acier, du charbon, de la mécanique, de la chimie, ces pans de l'activité humaine qui ont exprimé l'âge d'or industriel de tout pays. La République Communiste du Kronos, qui faisait grand cas du développement de ses industries chimiques en Afarée, en est un exemple flagrant, même si de nombreux états eurycommunistes ont pu faire l'expression de ce concept au travers de politiques de militarisation musclées, obligeant à sa marge au développement des activités d'excavation, énergétiques ou sidérurgiques. La main d'oeuvre est alors massivement mobilisée et soumise à une progagande active, faisant la gloire del a figure ouvrière pour l'aider à accepter son sort car parallèlement il y a en application un lot considérable de sacrifices sociaux dans la tâche.
  • Le culte de la personnalité, donné à certaines figures charismatique du pays, est un moyen de faire exprimer et de faire accepter une volonté unilatérale à tout un peuple, duquel aucune tête ne peut sortir, par l'écrasement et une forme de mystification, de la figure dirigeante. Le leader politique devient alors l'émetteur d'une volonté applicable à tous, car il est encensé pour ses choix faits et non faits, artisan de l'Histoire et du futur de la nation. Sur ce credo, il serait facile de citer les personnalités de Baldassare Calabraise, Lorenzo Geraert-Wojtkowiak et Alexei Stanislavovich Malyshev.
  • Et enfin, la notion de Parti-État hégémonique, un concept où le Parti se fait, comme le nom l'indique, Etat lui-même. Ce dernier dirige alors tout, avec ou sans leader politique charismatique, qu'il soit question du gouvernement, des modes sociétales, de l'économie, de la culture et du récit historique.

PERCEPTIONS ET RAPPORTS AU MONDE

A la société :L'Eurycommunisme est défini comme la source d'émancipation. Il veut refonder la société dans ses bases, avec tout d'abord l'abolition des élites économiques classiques, l'éducation politique des masses, la promotion d'un "Homme nouveau" au travers du socialisme. L'Etat a une fonction paternaliste, gouvernant son organisation sur des bases scientifiques et théorisées, qu'il met en application dans son travail ou son instruction. l'Eurycommunisme pense le Peuple incapable de toucher du doigt l'égalité, justifiant une forme de tutelle de son (unique) Parti.

C'est un projet de société, se faisant par l'encadrement prégnant de tous les champs de la vie quotidienne, à chaque étape de vie, la jeunesse apparaissant alors en société embrigadée dans des organisations officielles et semi-militarisées pour justifier une conduite stricte. Les médias sont étroitement surveillés lorsqu'ils ne sont pas tout bonnement centralisés en une unique agence de presse, à l'instar de Kronews (Kronos) qui s'est révélée être plus que la première chaîne kronienne, mais l'unique, en tout cas pour toutes les informations relayant un officiel, il peut exister localement des chaînes apolitiques, cantonnées à la diffusion d'émissions culinaires et autres divertissements censurés.

De manière générale et on commence à le comprendre avec les points précédemment soulevés, les libertés individuelles, la religion et les mœurs traditionnelles sont craintes, car perçues comme potentiellement clivantes pour la communauté ou alors à minima susceptible de détourner, ne serait-ce qu'un temps soit peu, l'individu du projet collectif, du bien commun défini et convenu au nom de chacun. Bref, selon cette vision, la société accomplie doit être une société unie, disciplinée, en toutes choses soumise à la cause révolutionnaire et où l'individu, dans sa forme et sa pensée la plus solitaire qui soit, effacé.

Au pouvoir : Dans la pratique d'une politique intérieure eurycommuniste et nous avions mis les deux pies dans le plat à ce propos, le pouvoir est monolithique et centralisé, ne souffrant d'aucune variation ni nuance. Car le mouvement se méfie clairement du pluralisme, un seul parti (identifié communiste ou dans une terminologie détournée) vient détenir la légitimité de guider le peuple. Officiellement, ce parti agit "au nom des travailleurs", en réalité, c'est une élite de plus. Une élite restreinte, souvent incarnée par un leader fort ou un politburo incapable de faire l'étalage de tempéraments et de sensibilités différentes, s'accaparant les commandes de l'Etat. Une approche que les régimes eurycommunistes entendent justifier par l'efficacité : il faut une avant-garde révolutionnaire unie pour bâtir le socialisme et se défendre contre les menaces. Le leader patriarcale du leader est déclaré à même, et même mieux à même, de trancher le sort des millions de citoyens accrochés à ses décisions.

Le rapport au pouvoir est donc sans surprise autoritaire, voire totalitaire avec un culte du chef et du parti, abreuvé d'une propagande d'Etat, d'un culte des symboles patriotiques et révolutionnaires, tandis qu'à contrario on promeut la répression de dissidences. L'Eurycommunisme encourage le droit de vote mais celui-ci n'est finalement qu'une symbolique avec des bourrages d'urnes, la présentation de candidats fantômes sans vision ni nuance politique avec le leader, uniquement là pour générer de la masse et cette satisfaction aveugle d'avoir un choix, fut-il aussi dirigé que ça. Certains pays eurycommunistes souffrent de moins d'hypocrisie il est vrai, avec une abolition pure et simple des élections, ou encore tournées à la manière d'un plébiscite sans opposition, ni réelle ni scénarisée. Dans cette configuration le cas du Kronos et de Baldassare Calabraise était possiblement le plus manifeste de tous.

A l'économie : L'approche économique eurycommuniste est vigoureusement anticapitaliste et dirigiste. L'Etat entend à ce titre contrôler l'ensemble des secteurs, par l'entame d'actions de planification de long-terme (souvent issus d'une vision quinquennale), définissant des objectifs de production ensuite répercutés en province. Les outils de production et plus largement les industries, les terres : tout se fait propriété publique après que l'Etat vous est assuré d'en faire le meilleur usage et au profit du plus grand nombre. Le marché libre est supprimé ou fortement limité pour permettre l'acquisition de ressources stratégiques auprès d'états non alignés (cf : l'uranium loduarien).

Comme il a été dit précédemment, priorité est donnée au développement industriel lourd, conditionné par les activités en lien avec l'armement, la sidérurgie et les énergies. Des domaines perçus avec une certaine justesse, comme la colonne vertébrale de la puissance nationale. Les investissements sont prioritairement tournés vers les usines ou encore les infrastructures colossales, souvent au détriment de la production de biens de consommation courante ou de l’agriculture, comme il en a été question au Kronos afaréen avec les projets e développement es activités pétrochimiques, au moyen d'une main d'oeuvre comme d'opposants politiques et "rebelles", un terme parfois fourre-tout pour garantir la disparition es écrans radars une personnalité dérangeante.

Cette volonté vient créer (et entretenir) une économie militarisée et relativement fermée : l'autarcie est d'ailleurs recherchée de bon coeur, pour affranchir le pays de la dépendance aux puissances étrangères et même in fine, limiter l'emprise et l'imapct de celle-ci quant à la stabilité du régime en place. Car malgré ses limites, l'eurycommunisme revendique une égalité économique réelle : par des politiques de redistribution et de contrôle des prix. Il s'assure aussi et théoriquement, que chaque citoyen ait un emploi, un logement et accès aux nécessités de base dont il maintient les coûts au plus bas. C'est in fine, la promesse d'un idéal, même s'il est souvent mis à mal par les réalités de la mauvaise gestion ou de la corruption interne.

STRUCTURATION ORGANISATIONNELLE

Sur quelle organisation repose votre idéologie : L'Eurycommunisme, comme cela a été dit, repose strictement ou presque sur le Parti (communiste) unique, une structure voulue omniprésente, faisant à la fois office d'avant-garde politique et de colonne vertébrale structurante de l'Etat, par son vivier infini au pourvoi des postes clés. Ce parti, soumis à quelques variables selon les états, contrôle l'appareil gouvernemental, les administrations et les entreprises (nationalisées) et se fait l'écho des volontés du régime à tous les échelons de la société, souvent grâce à une batterie d'éléments structurants comme les sections locales, les syndicats officiels, les ligues de jeunesse et même dans les sphères les plus militaristes comme le régime kronien : des milices.

L'idéologie, plus qu'un simple programme, marque d'un fer rouge (couleur toute désignée et à propos) l'ensemble des institutions étatiques. Dans certains cas, une constitution est adoptée pour encadrer cette organisation. En pratique, c'est un élément à charge présenté aux personnes accusées de trahison et de déloyauté envers le Parti, enversl a Patrie. Les décisions sont elles formulées par le leader et son parti, avant d'être homologuées par pur formalisme devant une présentation bicamérale tronquée, alimentée de membres du parti ou de totue personne que le leader suprême sait pouvoir tenir dans le creux de sa main. C'est notamment le cas de la Loduarie et de ses formations politiques fantoches dont l'appartenance des membres à une sensibilité plus qu'une autre, pourrait se faire sur la base d'un simple tri des coloris de cravate, tant la subtilité est mince, inexistante entre chacun... Des éléments de figuration mal assumés ou sciemment voulus pour donner du pois et du crédit, à un certain lot de mesures prises dans l'intimité d'un bureau.

Si les institutions parlementaires sont fantoches au sein des régimes eurycommunistes, l'armée et la police (parfois politique) sont en revanche des piliers forts, pour ne pas dire indispensables, des assises du régime sur l'organisation sociétal. Des garants de la survie du régime et un faire-valoir pour solidariser le peuple à son gouvernant, la Loduarie et le Kronos faisant grand cas de la valeur martiale de leur pays, multipliant les défilés et parades militaires pour étaler une puissance de façade.

Présence ou ramifications internationales : L'Eurycommunisme défend le concept de la révolution permanente, c'est-àdire qu'il entend le succès de sa Révolution qu'après la mise à bat du dernier système capitaliste. Avant ça, la réussite d'une révolution locale n'est qu'une demi satisfaction puisqu'elle se heurtera plus tard à un système politicoéconomique mondial, pensé pour l'asservir ou pour le broyer. L'Eurycommuniste, à l'image des courants révolutionnaires d'extrême-gauche, se tourne donc naturellement vers une dimension internationale. Preuve en est s'il était encore nécessaire, sa volonté de se structurer en organisation internationale, pensée en logique agressive afin de favoriser le prosélytisme révolutionnaire.

Les états se revendiquant de l'Eurycommunisme ont d'ailleurs fait la preuve à de multiples reprises de leur interventionnisme, à l'image de la Loduarie, sur des théâtres eurysiens au sein d'un contexte géopolitique que l'on peut comprendre mais aussi sur des théâtres nazumi, dont le Mokhai serait peut-être le plus mémorable.

L'internationalisation de l'Eurycommunisme tient donc en deux faits : sa volonté de se structurer en organisation internationale de l'acabit de l'UNCS (et plus tard l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme (UICS) dans une logique e coopération défense indépendement des éléments de forme donnés à l'application d'une politique eurycommuniste. Très clairement, l'adhésion à ces organisations s'est pour beaucoup fondée sur une logique de déclarations d'intention, sans faire la démonstration d'une réelle planification de l'économie, mais plutôt l'étalage d'un argumentaire visant à survendre l'interventionnisme d'Etat et sa capacité à tout régir au sein d'une société qui lui est assez facile de modeler, à la convenance d'une élite soviétique.

La vision internationale de l'Eurycommunisme, largement dominée par la Loduarie, entraine quelques démarches de réseautage au moyens de congrès, de détermination des soutiens financiers et militaires intramembres ou au-delà. Un autre marqueur de l’internationalisation réussie de l'Eurycommunisme réside dans la survenue d'un nombre d'oppositions croissantes et elles aussi structurées, autour de chartes, comme le Pacte anti-bolchévisme sous l'impulsion d'Albel, ou l'Organisation des Nations Commerçantes sous celle de la Fédération d'Alguarena. La formation de ces alliances antogonistes, au travers d'organisations internationales ou de textes officiels à ratifier du plus grand nombre, donne nécessairement une dimension géopolitique globale à ce clivage idéologique, et même international si le terme exact devait être rappelé.

Méthodes de lutte ou de promotion déployées : Historiquement, l'Eurycommunisme s'est propagé et maintenu par des méthodes radicales, comme il en a été question avec les politiques d'enfermement et de mise au travail forcé des républiques communistes du Kronos et de Loduarie, ou es interventions militaires récurrentes et massives, pour sauvegarde des régimes ottalitaires ou autoritaires sur le déclin, face à des mouvements de contestation internes ou des interventions extérieures. Les interventions loduariennes au Mokhaï ou en Chérchérie traduisent avec une certaine justesse ses volontés jusqu'au boutistes de soutenir, y compris militairement, des régimes fragilisés dans leur opinion publique. L'Eurycommunisme, qu'il soit question d'asseoir ou de conserver sa position est un adepte convaincu de l'étalage brute de la violence, reconvertie en lutte armée pour politiser davantage la démarche et justifier des emprisonnements politiques, des purges intrnes récurrentes au sei ndu Parti, un usage de la terreur pour briser les contre-révolutions ou le désaccord médiatique, etc...

Et pour s'ancrer dans le paysage politique et médiatique, les gouvernements eurycommunistes jouissent à coups sûr d'organes de propagande centralisés, épurés de tout pluralisme, comme le sont les agences e presse nationales de Loduarie et du Kronos, pour ne citer qu'elles. Des organes de communication, chargés de faire le relai de décisions étatiques voulues ne huis clos, et d'en assurer la promotion auprès d'une population qu'ils entendent conditionner. Défendant bien souvent un crime d'état qui dans leurs mains et leur bouche se réclame n'être que justice.

Cette tendance et pour ne pas dire cette fascination pour la lutte intransigeante a valu à l'eurycommunisme une réputation sanglante. Une réputation d'idéologie dont l'assise se fait habituellement dans le sang et la terreur.
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INFORMATIONS GÉNÉRALES

Nom du mouvement/idéologie : Calabrisme

Date de création : Le Calabrisme se lie étroitement à la survenu du coup d'état communiste au Kronos, intervenu en 2007, bien que la pensée se soit affinée au travers de la gouvernance du dirigeant éponyme : Baldassare Calabraise, dirigeant le pays sur une demi décennie. Le Calabrisme s'est finalement peu à peu bâtit, tant il est question de forme plus que de fond avec l'Eurycommunisme. On admet généralement que les bases idéologiques de cette pensée, ou en tout cas sa façon de faire, sont jetées entre 2007 et 2010, Calabraise pensant notamment sa vision radicale dans les tout premiers décrets révolutionnaires et dans les écrits et programmes du Parti communiste kronien publiés au moment du nouveau régime. La doctrine se précisera réellement après la Guerre UNCS–ONC de 2010, qui durcit encore la posture du régime et cherche en outre à mater des actions de dissidence intérieures.

Fondateur(s) : Incontestablement, il s'agit de Baldassare Calabraise, le dictateur kronien à la tête du régime communiste au Kronos. Une logique implacable quand l'on sait qu'il s'est fait le porteur de la révolution communiste au Kronos, au moyen d'actions certes révolutionnaires mais plus encore violentes. Si Baldassare Calabraise s'est fait un porte-étendard de la pensée eurycommuniste, le dictateur est malgré tout parvenu à se distinguer en réussissant le triste exploit de radicaliser l'eurycommunisme, lui valant la définition d'un courant éponyme non pas tant par un changement de fond que de forme.

Ambassadeur(s), intellectuel(s) et influenceur(s) de premier plan :
L'organisation politique des dictatures loduarienne et kronienne ne laisse que peu de place à des personnalités publiques autres que celles des figures dirigeantes. Aussi, dans le cas du Kronos, seules quelques figures publiques parviennent à sortir du lot, sous réserve qu'elles jouissent du crédit officiel de Baldassare Calabraise :
  • La chaine d'information télévisée : Kronews, unique organe de presse au Kronos communiste.

Evénement(s) historique(s) & fondateur(s) de la mouvance :
  • 2008, fermeture des frontières pour prévenir l'évasion des biens et es personnes après l'instauration du régime calabriste, plusieurs faits notables mettront en lumière l'execution de civils kroniens ayant tenté un franchissement de la frontière pur rejoindre la Youslévie.
  • Cette prise de pouvoir par Baldassare Calabraise, dans des circonstances aussi brutales que la sienne, marque le déroulé de purges et l'élimination d'opposants à la définition trouble (libéraux, figures militaires de l'ancien régime, presse indépendante et par la suite clandestine, monarchistes, communistes modérés, porteurs de revendications quelconques, ect...). De 2007 à 2009, Baldassare Calabraise va donc opérer ce que les politologues qualifient basiquement de consolidation du pouvoir.
  • La lutte drastique menée contre la dissidence et plus largement tout esprit de divergence qualifiés de façon expéditive comme "ennemi du peuple" invite Baldassare Calabraise et son parti à instaurer les premiers camps de travaux forcés dont le plus tristement célèbre sera le complexe industriel chimique de Yivan.
  • 2010, bataille de la Leucytalée et Guerre ONC-UNCS. La marine kronienne, engagée dans des manoeuvres navales en réponse à une manoeuvre militaire navale de l'ONC dans la région, allume l'étincelle manquante à une confrontation armée entre les deux organisations. Les nations de l'UNCS perdent tout ou majeure partie de leur flotte militaire. La défaite militaire kronienne et UNCS est un coup dur fatal donné à la politique des calabristes misant le prestige de leur nation sur l'étalage outrancier de moyens militaires, promettant l'enfer sur terre à qui s'oppose à la volonté du Parti Unique. L'illusion est brisée en même temps que la coque des navires communistes. L'affrontement naval devient terrestre et le Bajusid est envahi par une force aéronavale de l'ONC. L'administration calabriste sur place est défaite, les camps de travaux forcés sont démantelés, l'influence calabriste est en perdition jusque dans son précarré eurysien.

Pays s'en revendiquant : Le Calabrisme est une doctrine politique strictement applicable au Kronos et précisément la République Communiste du Kronos, organisée sous ce nom depuis 2007. Aucune région, ni aucun régime du monde ne s'est revendiqué calabriste après lui, bien que le Kronos ait tenté d'exporter son modèle par la fourniture de soutiens militaires à desm ouvements révolutionnaires internationaux, sans succès notable pour établir des régimes affiliés.

ADN POLITIQUE

Principal(aux) objectif(s) :
  • Totalitarisme & interventionnisme économique : Etablir une société socialiste à l'économie fermée, autarcique et centrée sur la défense. Les Calabristes s'emploient à donner naissance à une République socialiste sans ouverture économique, l'Etat et son guide, présentement Baldassare Calabraise, régissent toutes les transactions à l'international. Baldasse Calabraise proclame ouvertement se mettre au service du Peuple, opposant de fait le peuple et tout opposant à ses méthodes de gouvernance. Pour achever l'emprise du gouvernement calabriste sur le pays, l'idée est d'établir un Etat-forteresse, inattaquable militairement et politiquement à l'intérieur de son frontère et appelant à un mobilisation immédiate dans le cadre de tensions mêmes bénignes avec d'autres états étrangers. Un totalitarisme et un militarisme exacerbés, plus encore que la pensée développée par l'ensemble des régimes eurycommunistes, s'en distinguant le cas du Kronos par l'emploi de moyens disproportionnés, des moyens militaires, notamment destinés à stopper la sortie du territoire à des populations civiles kroniennes cherchant à le fuir. Des enjeux de centralisation en somme donc, car comme tous les courants communistes autoritaires, le Calabrisme entend recréer un Parti unique hégémonique, garant de la pensée révolutionnaire pour pousser cette logique à son paroxysme et dans les directions qui l'arrangent. Des directions souhaitées, à commencer par l'entretien d'un culte voué au chef comme base fondatrice de l'appareil politique locale. Le Parti communiste kronien, épuré de ses éléments modérés doit pouvoir contrôler et exprimer la vision unique donnée à la moralité publique et encadrer la totalité de l'appareil civil, lui permettant de désigner unilatéralement les "ennemis du Peuple" à éliminer. Le pouvoir de Baldassare Calabraise devient le coeur de la doctrine : l'architecture du Parti et après l'Etat lui-même, est fait pour servir sa volonté.

  • Militarisme : L'accélération de la militarisation et l'industrialisation de l'économie doit donner à la nation les moyens de sa survie et de sa défense contre les soi disant "forces impérialistes" mais aussi donner de la légitimité au régime par l'engagement plein et entier des jeunes générations au sein d'une institution qui peut facilement développer des éléments de langage, pour ne pas dire de formatage, afin de permettre un endoctrinement des prochaines générations de partisans calabristes. L'armée devient alors un faire-valoir, destiné à faire resplendir le succès de la nation, en sus de se faire une aide au maintien du régime.

  • Collectivisme intégral et suppression des individualités : le calabrisme prône un collectivisme absolu, encore plus strict que celui ambitionné par l'eurycommunisme. La mise en commun s moyens dep roduction et la suppression des propriétés privées et possessions individuelles sont appliquées de façon stricte et possiblement accompagnées de sanctions pénales lourdes pour qui avaient dissimulé ces possessions aux yeux du gouvernement. Toute initiative commerciale ou entreprise économique qui dépasse le champs d'action (limité) défini par la loi, est interdit. Les dépossessions de biens et d'actifs sont mis en scène et judiciarisés. La personne est dépeinte comme un ennemi du peuple, ses biens sont confisqués par l'Etat, une partie est reversée pour l'intérêt général, les délateurs sont prépositionnés comme gestionnaire des biens confisqués, à titre de reconnaissance et récompense.

  • Autoritarisme révolutionnaire et culte du dirigeant infaillible, visionnaire & clairvoyant : L'omniprésence du dirigeant, idéalisé et jamais contredit dans l'exercice de ses missions, est assumé par le régime. La violence de masse et la suppression des libertés individuelles ainsi que collectives sont légitimes pour l'atteinte de ses objectifs égalitaristes, qui consistent généralement en l'anéantissement pur et simple des autres castes que celle dont il ne peut se targuer d'être la cause de sa réussite. Le dirigeant incarne un Etat fort, un Etat personnifié, un dirigeant élevé au quasi rang de prophète, Père de la Patrie.

Concept(s) clé(s) :

"Démocratie communiste" : Le régime calabriste se proclame démocratie populaire selon le modèle de "démocratie communiste" élaboré en Eurysie occidentale. Il s’agirait donc ici que les masses laborieuses, celles qui portent la réussite de chacun telle la sueur sur le front d'un courageux travailleur, s'approprient le pouvoir notamment par des assemblées populaires. Mais, s'agissant de Calabraise, cette "démocratie" n’est qu'un mot creux, vidé de son sens par un irrépressible besoin d'entretenir une élite qui ne dit pas son nom. Les élections libres sont abolies, ou se résument à des spectacles et rendez-vous tronqués, où les électeurs choisissent entre plusieurs sensibilités politiques d'un même parti. Des candidatures fantoches, sans envergure ni épaisseur, maintenues sous une forme désincarnée par les pouvoirs centraux afin de maintenir l'illusion d'un choix électoral. Mais la visibilité concédée à Calabraise est telle que les votes sont soit conditionnés par une communication outrancière autour de ses réalisations, soit clairement tronqués. Indépendemment des élections, les autres consultations de type référendum sont elles aussi caricaturales, la formulation même de la question soumise au vote étant de nature à stigmatiser ceux qui ne répondraient pas à sa faveur. La "démocratie" ne consiste plus qu’en une très encadrée et par trop symbolique participation des citoyens, ceux-ci étant donc contraints à le faire en n’ayant pas d’alternative. Un fait notable au Kronos qui, même si le trait était déjà marqué pour les pays eurycommunistes, invite à présenter ce dernier comme le cas typique du non-pluralisme électoral.

Centralisme démocratique : C'est le centralisme démocratique qui sera des deux règles celle qui va être la plus dénaturée. Car le centralisme démocratique est théoriquement le principe d’organisation interne des partis communistes : on discute et ensuite, une fois que la ligne est clarifiée et adoptée de tous, chacun est censé mettre en application la ligne du Parti. Mais le calabrisme en fait un centralisme tout court, sans aucune démocratie interne. Certes, dans le Parti, il y a des congrès et des comités, mais tout cela ne sert qu'à entériner les décisions du chef, qu'à diffuser une communication descendante. Il ne peut y avoir aucune dissension à partir du moment où Baldassare Calabraise (ou son cercle proche) a tranché. Tous les cadres doivent se ranger aux gestes de subordination les plus élémentaires qui soient, où toute critique s’apparente à de la dissidence. Le débat est toléré, mais seulement en amont de la décision du leader, en qualité de conseils et seulement dans un petit cercle pour que la proposition émise ne puisse trouver un soutien extérieur aux figures identifiant dans la décision. Toute communication ou émission d'idées en dehors de cette sphère restreinte fait figure de rebellion et s'accompagnera sur un court ou moyen terme, d'une chasse aux sorcières par le régime.

Révolution permanente et exportation prolétarienne : Identiquement à l'Eurycommunisme, le Calabrisme s'inscrit dans une démarche qui ne saurait se contenter à terme, d'un isolement, sitôt les bases de ses outils interventionnistes posées. Il ne peut par conséquent, pas écarter l'idée d'appui dans le combat révolutionnaire ailleurs afin de ne pas être englouti par le déluge du capitalisme mondial, Baldassare Calabraise et les calabristes soutiendront alors des mouvements révolutionnaires à travers le monde, persuadés que cela délasse un noeud coulant porté autour du cou des calabristes, par des sociétés qui pour objectif final la chute du communisme calabriste. L'idée serait ici alors de percevoir le révolutionnarisme mondial comme un levier de coercition sur des états réputés hostiles et un rempart indirect à leurs actions hostiles sur le territoire national. Sa réelle utilisation consistera donc à se servir de la menace d'une guerre et du révolutionnarisme mondial, comme d'une excuse visant à permettre le maintien d'une initiative politique et militaire à l'international. L'état de "guerre permanent" a pour lui l'avantage d'offrir un alibi, une excuse totue trouvée aux déboires intérieurs, de type "nous souffrons parce que nous sommes en pointe de l'élan de la révolution mondiale, tout le monde est contre nous"). Ce concept trouve en effet son expression dans un soutien affiché aux mouvements révolutionnaires étrangers, une diplomatie engagée dans l'exportation des idéaux socialistes, même si ces initiatives sont muselées par la faiblesse et l'isolement du Kronos.

PERCEPTIONS ET RAPPORTS AU MONDE

A la société : A la manière dont pense le Calabrisme, la société n'apparait pas que comme un assemblage hétérogène d'individus libres, mais la matière première d'un projet révolutionnaire. La doctrine se présente comme une force d'émancipation collective, dans l'intérêt de tous et donc par conséquent pour laquelle tout le monde doit légitimement s'inscrire. Elle prétend libérer le peuple des divisions de classe, des aspirations chimériques entretenues par le capitalisme et des aliénations religieuses, pour transformer le tout en une communauté unie et égalitaire. En pratique cela va surtout se traduire par une volonté de destructuration totale de la société, selon des préceptes révolutionnaires qui félicitent les bons élèves en et sanctionnent les mauvais. Pour asseoir son influence auprès de la société, le régime calabriste adopte une posture paternaliste-éducative, se considérant alors comme le tuteur éclairé d'un peuple à éduquer, politiquement et à certains égards, moralement. Le régime vient en effet estimer que, livré à lui-même, le peuple serait incapable d'atteindre l'égalité et la conscience révolutionnaire, il lui faut donc une tutelle ferme car le système mondialisant, globalisant, est conçu pour les broyer.

Concrètement, dans la pratique, la société est encadrée à chaque étape de la vie. Dès l'enfance, les jeunes Kroniens sont embrigadés dans des organisations officielles, on pourrait citer à cet égard les Jeunesses calabristes, ou d'autres branches locales orientées plus généralement vers la notion de jeunesses communistes. En leur sein, ils reçoivent une formation idéologique intense mêlée d’entraînement paramilitaire pour ancrer leurs convictions et leur donner les moyens de la défendre. En pratique, l'école et l'encadrement des mouvements des jeunesses partisanes (communistes et calabristes) inculquent l'amour du Parti et la dévotion à Calabraise, décrété à bien des égards "Père de la Nation", rejoignant le narratif précédemment décrit faisant état d'un régime calabriste dit "paternaliste".

A l'âge adulte, chaque citoyen est censé être membre, à des degrés d'investissements divers pouvant être simples financeurs, d’organismes d’encadrement tels que des syndicats uniques d'entreprise, des comités de quartier du Parti eurycommuniste, des gestionnaires de coopératives d'Etat. Ils ont alors pour fonction première, lorsqu'ils ne se contentent pas seulement de le financer, de surveiller et d'orienter la conduite des entités étatiques confiées par le Parti (Unique). La militarisation de la société est quant à elle sensible, l'étalage des uniformes, les défilés ainsi que les chnats patriotiques rythment la vie civile, brouillant la frontière entre le civil et le militaire, entre la valeur martiale et l'esprit partisan. On qualifie souvent la société kronienne de l'époque de "société-caserne", une sorte de concept-clé où la discipline collective et l'obéissance aveugle doivent primer sur toute spontanéité individuelle, qu'il soit affaire de créativité, d'innovation ou d'initiative entrepreneuriale.

Les médias et la culture sont entièrement nationalisés et monopolisés par l'Etat, Kronews en est le phare. La doctrine calabriste considère en effet l'information libre et la création journalistique indépendante comme dangereuses, susceptibles de semer le doute, la confusion et la dispersion des forces vives ailleurs que dans le projet commun. Ainsi, la presse, la radio et rappelons-le, la seule chaîne de télévision autorisée qu'est Kronews, ne diffusent que la ligne officielle du Parti. Toute expression artistique ou littéraire, sans être abolie, passe par la censure calabriste définie selon des critères "laissés à la discrétion du Parti Unique, ne tolérant finalement que les œuvres exaltant la révolution et le leader Baldassare Calabraise. Le pluralisme médiatique est, nous l'avons dit, inexistant : les quelques journaux ou émissions autorisés ne font que relayer la propagande gouvernementale, et la population n’a accès à aucune source d’information alternative en interne. Des anecdotes d’époque rapportent que des habitants captaient clandestinement les ondes étrangères de l’ONC pour entendre une version différente des nouvelles, au risque de lourdes peines.

Les libertés individuelles sont quant à elles sacrifiées sur l'autel du collectif, de l'intérêt général nous assurera-t-on. La liberté de conscience, de religion, d'expression, d'association, toutes sont abolies ou sévèrement restreintes. La religion en particulier est persécutée : le régime se méfie des églises, mosquées et autres temples, les assimilant à des contre-pouvoirs et des foyers potentiels de résistance, intellectuels, idéologiques. Au Kronos calabriste, pratiquer ouvertement une religion peut conduire à la relégation dans un camp pour se voir rééduqué". Les traditions culturelles non contrôlées par l'Etat, comme les fêtes locales, les coutumes ethniques, etc..., sont également découragées, dans le cas où elles ne sont tout simplement pas interdites, car perçues comme des sources de division, de sectarisation, ou bien encore de distraction vis-à-vis du projet collectif destiné à se voir porter par TOUTE la nation. L'ambition devient alors de façonner une société homogène, disciplinée, inscrite et même eu égard aux moyens déployés : entièrement dévouée à la cause révolutionnaire. Une société où l'individu en tant que tel est effacé au profit du citoyen-soldat de la révolution. L'idéal proclamé est celui d'un peuple "faisant corps", "faisant bloc", et où chacun pense et agit comme un seul homme. Le revers imposée par cette médaille est ici clairement l’instauration d'un climat de peur permanente.

La surveillance mutuelle et plus encore la délation, sont encouragées. Celles-ci se formalisent via un vaste réseau d'indicateurs et de comités de voisinage du Parti, chargés de relayerl es informations notables et d'apporter un premier degré de vérifications à celles-ci avant une transmission au Parti. Un climat délétère, si bien que chacun se méfie de chacun, obligeant de facto tout le monde à se réinvestir derrière le Parti, pour écarter une menace latente qui pourrait venir d'un voisin mal intentionné et construisant un dossier à charge contre vous. Et dans ce monde fermé, rétrograde à bien es égards, l'espace privé est quasiment aboli, même au sein des familles, les enfants sont incités à dénoncer les propos "déviants" de leurs parents. En somme, la société calabriste est donc traversée par la suspicion et la coercition, malgré le discours officiel sur la "communauté harmonieuse et unie", "les synergies communes vers l'égalité la plus complète".

Au pouvoir : Sur un plan strictement politique, le régime calabriste se caractérise par un pouvoir centralisé et personnifié. Dans la pratique, il s'agit là d'une dictature à Parti Unique, filtrant tout ou presque des actions individuelles, et où Baldassare Calabraise a cumulé tous les postes clés, exerçant un contrôle du pouvoir sans partage, malgré un semblant de collégialité à travers un parti mis en scène autour d'une figure forte, une figure audible. La méfiance envers le pluralisme est totale, si bien qu'on pourrait immanquablement parler de persécutions à sa suite : un seul Parti, présenté comme la quintessence du communiste, détient le monopole de la légitimité, politique ou militaire, et toute autre organisation devient alors soit interdite, soit absorbée dans une infrastructure gouvernementale globalisante.

Officiellement bien sûr, éléments de communication oblige, ce parti agit "au nom des travailleurs et du peuple", mais en réalité il s'est mué en une nouvelle élite oligarchique qui ne dit pas son nom et s'arroge tous les pouvoirs, réputés inscrits dans un collectif largement discutable. Sous le règne dictatorial de Baldassare Calabraise, cette élite est extrêmement restreinte, cantonnée à un premier cercle d'intimes quotidiennement ou presque en contact avec le leader, concrètement des hauts gradés, des chefs de la police politique, des ministres triés sur le volet, des techniciens malléables ou bien des partisans convaincus. C'est un calque des politburo comme l'Histoire a su nous en présenter avant, sans synonyme de débats et où aucune divergence n'est permise. Le dirigeant kronien gouverne de manière ultra-personnalisée, le Parti Unique à sa suite servant de conseillers, de relais à ses décisions mais aucunement de codirection du pays.

Pour asseoir ce rapport au pouvoir, à la faveur des figures dirigeantes (ici clairement Baldassare Calabraise), le régime calabriste n'hésite à créer des titres, fonctionnels ou honorifiques, tel que Président du Conseil suprême, Secrétaire général du Parti, Grand Maréchal des Armées, etc... Ces titres reflètent cette concentration du pouvoir et une imposition permanente de sa légitimité. La légende entretenue autour de lui veut qu’il soit l'homme providentiel, le "père" bienveillant et sévère à la fois, dont la sagesse transcende les institutions ordinaires. Le rapport au pouvoir, tel que défini dans la doctrine calabriste, est donc nécessairement autoritaire, voire dans le cas kronien, ultratotalitaire. Non seulement toute opposition est bannie, mais l'adhésion active, pleine et entière de la population, est requise. Le régime ne se contente pas de la soumission passive : il veut de l’enthousiasme et de la participation sous contrôle, un répondant tonique donné à ses aspirations lorsqu'il lance un projet à l'échelle de toute la nation.

Lors des grands rendez-vous électoraux, on maintient ce qu'il est raisonnablement permis de qualifier de simulacre de vie politique, un simulacre formalisé par le biais d'élections arrangées ou de plébiscites sans enjeu, à la formulation suggestive, pour donner l'impression que le peuple soutient unanimement le leader. Cependant, même cette façade finit par disparaître à Kronos : après quelques années, Calabraise abolit purement et simplement les scrutins nationaux, n'organisant plus que des "votes" internes au Parti ou des référendums obligatoires où le oui l'emporte à 99% ou presque. Parmi les régimes eurycommunistes, le Kronos calabriste s'illustre clairement comme l'un des plus cyniques quant à l'idée même qui est donnée aux élections, considérant celle-ci comme un rituel bourgeois inutile, la Révolution n'attendant pas. Le pouvoir s'exerce alors d'une manière décomplexée, sans plus chercher à sauver les apparences démocratiques.

Un autre trait marquant du régime calabriste, justifiant de fait une appellation éponyme, est le culte du chef et du Parti Unique. Baldassare Calabraise bénéficie d'une adoration organisée par l'Etat et tous ses obligés : les portraits sont omniprésents dans l'espace public sous forme de statues, peintures, tableaux que sais-je encore? Des slogans à sa gloire sont peints sur les murs, des chants et des poèmes en son honneur sont appris à l'école car il est après tout une des figures paternelles présente dans la vie de chaque enfant. Chaque réalisation du pays est attribuée à sa clairvoyance et ses échecs à des conseils mal avisés qui génèrent dans le pire des cas une révocation de l'officiel et sa disparition dans des circonstances des plus obscures.

La propagande d'Etat omniprésente, vient achever le tableau. Les radio, les journaux, les actualités cinématographiques, toutes les tribunes célèbrent quotidiennement la "sagesse du Guide", la "gloire du Parti" ou encore les "victoires du socialisme". Toute avancée, tout évènement, est sujet à l'étalage outrancier d'une manifestation glorieuse destinée à rassembler la nation ou à lui faire la preuve de sa réussite. Outre les éléments de langage, les figures d'autorité, le régime calabriste fait aussi grand cas des symboles comme les drapeaux rouges, mles onuments aux martyrs de la révolution, les anniversaires de ce qui est finalement un coup d'Etat fêté en grande pompe, pour renforcer l'adhésion populaire et soutenir un narratif à la faveur du régime.

Parallèlement à cela, il pratique une répression que l'on peut décemment qualifier d'implacable, à l'égard de toute dissidence. La police politique traque les opposants, avec peut-être plus d'assiduité que les criminels. Des opposants réels ou supposés, désignés par la vindicte populaire. Elle traque les meetings clandestins, les indiscrètes critiques formulées en privé ou en public. La délation, dans cette configuration, peut faire la réussite ds plus scrupuleux. Car si l'amas et l'accumulation de richesses est interdite, privant de la possibilité de récompenser par ce biais les délateurs les plus efficaces, la possibilité donnée à la récompense de ces derniers par la gestion d'une coopérative d'Etat plus ou moins grande, plus ou moins stratégique, ou bien encore une place dans les administrations, très nombreuses pour permettre une microgestion gouvernementale de la société. La délation est ainsi encouragée, au risque de voir les contrevenants, qu'il s’agisse de militants d'opposition, de journalistes critiques ou simplement d'individus ayant exprimé du scepticisme, muselés, emprisonnés, ou carrément éliminés.

Cela vaut également pour la moindre protestation ouvrière, le moindre tract hostile, qui donnerait assurément lieu à des arrestations de masse. Des "procès publics" mettent d'ailleurs et régulièrement en scène, la condamnation d'ennemis intérieurs (des traîtres, des saboteurs, des espions à la solde de l’étranger), afin de terroriser la population et de justifier la sévérité du pouvoir, en présentant le narratif de la "Citadelle assiégée".

Le parti unique et le leader forment ainsi donc l'avant-garde révolutionnaire indispensable à la survie d'un régime exploitant et écrasant les individualités. La concentration extrême des pouvoirs est présentée comme une vertu car on s'affranchit de palabres inutiles, l'enjeu est trop grand.

A l'économie : L'approche économique calabriste se veut davantage conventionnelle eu égard à ce qu'il est déjà permis de voir dans les états eurycommunistes. Cependant, même calquée sur les régimes eurycommunistes, le calabrisme semble continuer de défendre une ligne ultra-dirigiste, anti-capitaliste et autarcique. Une ligne qui s'inscrit dans la continuité des économies planifiées eurycommunistes, en poussant toutefois leurs logiques à l'extrême des pistes jusque là engagées.

Sur ce registre, notons que d'emblée, le régime affiche une hostilité viscérale envers le marché libre et la propriété privée. Toute l'économie est nationalisée, qu'il s'agisse là de terres agricoles, d'usines, de banques, de commerces. Tout ou presque passe sous un contrôle scrupuleux de l'Etat révolutionnaire. Les anciens propriétaires sont expropriés sans compensation ou emprisonnés sur la base de faits arrangés. Dans ce climat de terreur, la corruption règne, embaucher les services de quelqu'un travaillant dans l'administration centrale calabriste, pour contourner une situation administrative périlleuse est monnaie courante. Le business devient lucratif à qui s'autorise le franchissement de pareilles lignes rouges. Le marché noir, inévitable face aux pénuries, est combattu férocement par la police.

Sur un plan économique toujours, le mot d'ordre est d'entamer une planification intégrale. Une planification où l'Etat fixe des objectifs quantitatifs, généralement repris dans un plan stratégique quinquennal tel que décrit dans les concepts-clés du régime. Un plan allouant les ressources en fonction des ambitions défendues par le gouvernement. Les prix des biens de première nécessité sont administrés, surveillés comme le lait sur le feu, chacun conscient qu'une sortie de piste sur le sujet serait susceptible d'apporter son lot de vindicte populaire. Lesp riorités industrielles du Calabrisme sont logiquement tournées sur l'industrie lourde et militaire, car identiquement à l'eurycommunisme, il vient considérer l'industrialisation renforcée comme la clé de la puissance nationale. Baldassare Calabraise, obsédé par l'indépendance stratégique et l’affirmation de virilité, oriente presque toute la production vers des domaines qu'il juge stratégiques mais qui s'avèrent en fait corrélés à celui de la défense, avec en premierl ieu la sidérurgie ayant vocation à permettre la construction des chars et canons, l'extraction minière et pétrolière, la chimie qu'il soit ici question d'engrais, d'explosifs et armes chimiques, la fabrication de machines-outils et évidemment l'armement, dans sa définition la plus pure.

Une équation industrielle tournée vers la guerre et face à laquelle les campagnes luttent pour avoir leur pièce. Dans celles-ci, l'accent reste toutefois mis sur les infrastructures agricoles industrielles et vivrières stratégiques décidées par l’État (coton, blé, etc.), souvent au détriment des actions de polyculture, visant à contrer les fluctuations des cours de marchandises agricoles. Le but est en effet d'assurer une fourniture constante des industries textiles et agroalimentaires du pays et pour cela, les actes de planification économiques quinquennaux donnent la part belle à ces ressources, privant les autres secteurs d'approvisionnement réguliers, pour nourrir une certaine diversité de l'offre. Car cette focalisation, immanquablement, entraîne un déséquilibre économique perceptible. La production de biens de consommation courante, que sont les vêtements, l'électroménager, ou des denrées variées, est clairement délaissée. Le peuple kronien subit alors et assez logiquement des pénuries chroniques autour de produits de base en substitution d'autres, tandis que des complexes chimiques et aciéries s'érigent en grands sauveurs de la nation. Un exemple emblématique reste naturellement le programme de développement pétrochimique dans le Bajusid où d'énormes raffineries et usines d'engrais furent construites en quelques années pour exploiter le pétrole local, mobilisant une main-d’œuvre bon marché constituée pour partie de prisonniers politiques et de "rebelles" bajusides réduits au travail forcé.

Cette structuration de l'économie kronienne donne nécessairement une dépendance forte aux débouchés militaires, avec le juste nécessaire à la satisfaction des besoins nationaux sur le volet agricole, faisant une impasse totale ou presque sur la variété des offres en grandes surfaces. Dans la rhétorique officielle, l'économie calabriste promet effectivement une (véritable) égalité et un (authentique) niveau de vie décent pour tous, en contraste avec l'exploitation industrielle affichée dans les sphères capitaliste. Le régime garantit théoriquement à chaque citoyen un emploi, un logement et l'accès facilité ou subventionné (sous une connotation pécuniaire du terme) aux besoins de base dont les prix sont maintenus très bas par l'Etat qui en contrôle les outils de productions et focalise une bonne partie de sa fourniture en matières premières aux manufactures qui assurent l'approvisionnement des populations.

Soucieux de contrôler encore davantage les cours et pérenniser les approvisionnements, des politiques de rationnement (prétendues égalitaires) sont mises en place. C'est-à-dire qu'en sus du paiement de leurs achats, chaque famille reçoit des coupons conditionnant les quantités de marchandises qu'elle peut décemment acquérir, compte tenu de la taille de son foyer et des besoins recensés. L'idée étant ici de montrer que, indépendamment de ses revenus, le pouvoir public met en plus une politique égalitaire de redistribution des richesses, par l'identification des besoins moyens par ménage, le ticket s'en faisant le rapporteur déterminant. Même pauvre, chacun a quelque chose et personne ne semble alors abandonné, selon des critères d'indisponibilité du bien.

En pratique, cette économie de pénurie organisée souffre d'une certaine inefficacité, en plus d'augmenter significativement la corruption, en conférant un certain pouvoir aux personnes ne charge de délivrer ces tickets. La mauvaise gestion, trop centralisée pour faire l'étude des besoins locaux détaillés, provoque régulièrement des gaspillages, comme par exemple des usines tournant à vide sur certains secteurs non privilégiés par les productions agricoles et fournitures en matières premières, tandis qu'à contrario des récoltes abondantes sur des objectifs dep roduction hauts entrainent des goulots d'étranglement dans les transports, amenant des récoltes à pourrir avant leur prise en charge. Les retards de production sont fréquents, mais rarement avoués car les chiffres sont truqués pour afficher des succès éclatants du plan, la capacité de production demeurant la priorité.

Le marché noir prolifère malgré la répression, car les denrées inaccessibles sur le marché intérieur reste prisée et accessibles via des canaux secondaires. Le Kronos, niché au coeur de l'Eurysie occidentale, reste en effet propice à l'entrée de flux entrants, légaux et illégaux, plus que ne le serait toute île perdue au milieu de l'océan du Deltacruzando. Des truands et des malfrats en position de force, pour aller négocier la complicité de certains officiels et fonctionnaires, au positionnement clé dans les entrées et sorties du territoire. Un fait de corruption généralisé déjà visible et acté, y compris au sein des armées mais sur la base d'autres motivations que celles en lien avec le marché noir. Un rapport de force désavantageux pour les institutions, qui voient souvent et de façon plus récurrente, se dessiner la complicité tacite de cadres du Parti, qui y voit un moyen d'arrondir leurs fins de mois ou d'obtenir des produits introuvables autrement. Ainsi, l'idéal économique proclamé par le régime calabriste, est finalement et constamment mis à mal par la réalité. Néanmoins, le régime persévère, attribuant les échecs à des sabotages d’agents ennemis ou aux difficultés liées au blocus international, plutôt qu’à la rigidité de sa propre doctrine.

En résumé, l'économie calabriste est celle d'un siège permanent : le pays vit retranché sur lui-même, mobilisant toutes ses ressources vers la survie collective et la puissance militaire, acceptant l'appauvrissement général comme le prix à payer pour son indépendance. Cette approche a temporairement permis au Kronos de soutenir l'effort de guerre et de tenir tête aux sanctions pouvant le viser, mais au coût d'une immense souffrance pour sa population et d’un retard technologique qui, à terme, contribuera à l'effondrement partiel du régime.


STRUCTURATION ORGANISATIONNELLE

Sur quelle organisation repose votre idéologie : L'idéologie calabriste (identiquement à celle eurycommuniste d'ailleurs) repose sur une organisation du pouvoir entièrement mise en orbite autour du Parti communiste unique et de son chef, dont le plus illustre sera nécessairement Baldassare Calabraise. Le Parti Communiste Kronien (que l'on pourrait abréger PCK) est l'ossature de l'Etat car dès la Révolution de 2007, toutes les institutions traditionnelles que sont parlement, tribunaux indépendants et administrations apolitiques, sont supprimées ou purgées pour être remplacées par des organes institutionnels émanant du Parti. En théorie, une constitution a été promulguée afin d'encadrer le fonctionnement de ces institutions nouvelles. En pratique, cette constitution est peu contraignante et sert surtout à légitimer la répression se mettant en place autour d'elle : on s'en sert pour jurer que les opposants violent la constitution du peuple, alors même que le régime lui-même la piétine à loisir, prétendument pour l'intérêt général. Le Conseil Suprême du Peuple, l'organe "législatif" créé par Baldassare Calabraise, est composé exclusivement de membres du Parti, ou de non étiquettés, triés sur le volet et faisant office d'opposition fantoche et utile. Ce Conseil, dans la théorie bicaméral, n’a qu'un rôle de chambre d'enregistrement des mesures décidées par les élites. Un statut de greffier couchant sur papir les décisions émanant parfois 'un seul et unique homme, étranger à tout conseil.

De même et assez logiquement, le gouvernement qui regroupe les commissaires au Peuple, est entièrement issu du Parti et se trouve responsable devant lui.

Mais en faits et en réalité, le véritable centre de pouvoir est celui du Bureau Politique du PCK et plus précisément encore, Baldassare Calabraise le présidant. Sous son aile, les réunions du Politburo se déroulaient dans une atmosphère de soumission totale où aucune alternative à la ligne du chef n'était envisageable et finalement évoquée, pas sans péril. Si un vote avait lieu, il était nécessairement unanime pour taire toute vision de division. Au fil des années, Baldassare Calabraise a m^me finalement encouragé la création de quelques partis fantoches tolérés dont les membres siégeaient symboliquement aux organes législatifs aux côtés des communistes pour donner l'illusion d'un pluralisme. Des structures vides mais qui par extension venaient donner de l'épaisseur au Parti Communiste Kronien car ces structures si elles n'avaient aucun contenu consistant, n'avaient surtout aucune indépendance, se voulant entièrement satellisées autour du PCK. Un pluralisme borné qui traça lentement la voie vers le népotisme qu'a connu le Kronos métropolitain et ultramarin, qu'était le Bajusid avant son indépendance.

Le rôle donné à cette "opposition" était si insignifiant à l'échelle du pays que les observateurs internationaux autour du Kronos pouvaient décemment ironiser sur la subtilité inexistante des nuances politiques au Kronos, comparant les membres de ces partis fantoches à des figurants dont la seule différence résidait peut-être finalement dans la couleur donnée à leur cravate, tant leur allégeance et le mutisme face au Parti Unique étaient flagrant, absolus.

Le Parti Communiste Kronien se structure en premier lieu nous l'avons vu autour d'un comité central, avec un Politburo restreint, entretenant une posture dévote à l'égard du Secrétaire Général, qui ne saurait être dans le faux. Les figures éminentes du Parti Communiste Kronien, sont alors davantage des conseillers que des critiques. Un fait dommageable qui donnera site à un certain nombre d'erreurs politiques et militaires de taille, faisant concentrer l'ensemble des pouvoirs sur une figure politique unique, rendue aliénée. Bien entendu, en surface et de manière officielle, le comité central du Parti Communiste Kronien se réunit en sessions plénières pour discuter des grandes orientations et le Congrès du Parti élit sa direction. Dans la pratique et sous le règne de Baldassare Calabraise, ces procédures internes au PCK ont perdu toute uatonomie et le Secrétaire Général du PCK qu'est Baldassare Calabraise, se veut permanent et inamovible dans un organigramme plus pyramidal que jamais. Les listes de membres du Comité Central et du Politburo sont établies par son entourage et votées, presqu'à chaque fois, sans modification par le Congrès.

Présence ou ramifications internationales :

Méthodes de lutte ou de promotion déployées :
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