
Cependant, la mer némédienne n’a jamais été uniquement un vecteur de circulation pacifique. Dès l’année 201, sous l’effet des rivalités entre cités, accentuées par les attaques des pirates sur les côtes du Dieu des Cités, qui mettaient en danger les routes commerciales, les premiers navires dits tactiques sont apparus : des bateaux renforcés conçus pour les débarquements, armés d’éperons de proue et de plateformes destinées au combat. Il ne s’agit plus de simplement « transporter », mais d’« agir » sur les rivages pour soutenir l’infanterie dans le cadre de « raids » éclair. Ces « navires d’action » répertoriés dans les textes anciens ont été les premiers à réaliser les batailles amphibies de l’histoire némédienne.
Ce n’est qu’en 433, toutefois, que la Marine némédienne fut enfin devenue un outil de guerre à part entière. La construction navale avait alors fait un bond décisif : les bateaux devenaient plus grands, plus stables, et surtout échappaient à la pression de rivages proches pour être armés de canons à bord (1401), ces contacts avec des civilisations extérieures ayant porté des grains de sel de la guerre. Les flottes némédiennes devenaient ainsi les machines de siège susceptibles d’appuyer des opérations terrestres massives menées depuis la mer, de couper des routes commerciales ennemies, ou de bloquer des straits stratégiques.
Au cours des siècles suivants, la Marine royale n’aura pas eu de rôle accessoire. De chaque guerre, de chaque période de tensions, elle a été l’un des leviers principaux de la victoire ou de la résistance. C’est elle qui a assuré les blocus, les débarquements, les approvisionnements, les évacuations de troupes, ou la fausse dissuasion dans la turbulence des flots.
Cependant, nulle part la Marine royale n’a été aussi efficace que durant la Guerre de Mehravan (1523-1527). Pour faire face à la Ligue perse de Mehravan, la Némédie savait qu’elle ne pourrait l’emporter si elle ne projetait pas sa puissance au-delà des terres. En mer de Nazum, les batailles navales, sur les côtes du Mehravan, les débarquements militaires coordonnés, les bombardements maritimes des points d’appui côtiers, autant d’actions qui permirent à l’armée de percer les lignes ennemies. Plusieurs ports, à commencer par Thimbrion, ne furent conquis que par des opérations navales synchronisées.
L’infanterie a été le cœur du sacrifice. La Marine était le chef d’orchestre du mouvement. Chaque victoire terrestre a été annoncée ou soutenue par une manœuvre maritime, parfois invisible, toujours déterminante.
De nos jours, la Marine royale némédienne reste une composante essentielle de l’armée. Héritière de cette longue tradition, elle continue de garder le rivage du royaume, à la fois bouclier, porte-parole et fer de lance. Les grands navires modernes s’alignent, muets, comme des gardiens d’une souveraineté arrachée aux âges, des convulsions des vagues et des vent flamboyants dont elle se vêt.
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