11/05/2017
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[Défense] Marine Royale

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Marine royale


Bien que n’étant pas aussi ancienne que l’infanterie, la Marine royale némédienne occupe depuis longtemps une place fondatrice dans l’imaginaire national, si elle n’en constitue le prolongement naturel : à travers les cités littorales que furent Korion, Abyrion ou Epidion, rattachées à ses origines, il est également vraisemblable qu’elle soit placée sous le signe du génie stratégique. Au niveau des premières mentions officielles de son existence, c’est au tournant de l’an 101 que nous retrouvons les premiers de ses éléments : les flottilles némédiennes d’alors ne sont qu’utilisées à des fins d’expéditions commerciales ou diplomatiques. Celles-ci n’étaient à cette époque ni armées ni pensés pour la guerre : légers, ouverts, ils évoluaient à l’époque de port en port, contribuant à perpétuer un esprit commercial dont la Ligue némédienne était imprégnée.

Cependant, la mer némédienne n’a jamais été uniquement un vecteur de circulation pacifique. Dès l’année 201, sous l’effet des rivalités entre cités, accentuées par les attaques des pirates sur les côtes du Dieu des Cités, qui mettaient en danger les routes commerciales, les premiers navires dits tactiques sont apparus : des bateaux renforcés conçus pour les débarquements, armés d’éperons de proue et de plateformes destinées au combat. Il ne s’agit plus de simplement « transporter », mais d’« agir » sur les rivages pour soutenir l’infanterie dans le cadre de « raids » éclair. Ces « navires d’action » répertoriés dans les textes anciens ont été les premiers à réaliser les batailles amphibies de l’histoire némédienne.

Ce n’est qu’en 433, toutefois, que la Marine némédienne fut enfin devenue un outil de guerre à part entière. La construction navale avait alors fait un bond décisif : les bateaux devenaient plus grands, plus stables, et surtout échappaient à la pression de rivages proches pour être armés de canons à bord (1401), ces contacts avec des civilisations extérieures ayant porté des grains de sel de la guerre. Les flottes némédiennes devenaient ainsi les machines de siège susceptibles d’appuyer des opérations terrestres massives menées depuis la mer, de couper des routes commerciales ennemies, ou de bloquer des straits stratégiques.
Au cours des siècles suivants, la Marine royale n’aura pas eu de rôle accessoire. De chaque guerre, de chaque période de tensions, elle a été l’un des leviers principaux de la victoire ou de la résistance. C’est elle qui a assuré les blocus, les débarquements, les approvisionnements, les évacuations de troupes, ou la fausse dissuasion dans la turbulence des flots.

Cependant, nulle part la Marine royale n’a été aussi efficace que durant la Guerre de Mehravan (1523-1527). Pour faire face à la Ligue perse de Mehravan, la Némédie savait qu’elle ne pourrait l’emporter si elle ne projetait pas sa puissance au-delà des terres. En mer de Nazum, les batailles navales, sur les côtes du Mehravan, les débarquements militaires coordonnés, les bombardements maritimes des points d’appui côtiers, autant d’actions qui permirent à l’armée de percer les lignes ennemies. Plusieurs ports, à commencer par Thimbrion, ne furent conquis que par des opérations navales synchronisées.

L’infanterie a été le cœur du sacrifice. La Marine était le chef d’orchestre du mouvement. Chaque victoire terrestre a été annoncée ou soutenue par une manœuvre maritime, parfois invisible, toujours déterminante.

De nos jours, la Marine royale némédienne reste une composante essentielle de l’armée. Héritière de cette longue tradition, elle continue de garder le rivage du royaume, à la fois bouclier, porte-parole et fer de lance. Les grands navires modernes s’alignent, muets, comme des gardiens d’une souveraineté arrachée aux âges, des convulsions des vagues et des vent flamboyants dont elle se vêt.


Industries aéronautiques Némédienne


Nauklion Shipyards - Principal constructeur de navires militaires de surface (corvettes, frégates, bâtiments logistiques).
Trienatis Naval Systems - Spécialisée dans l’armement naval (canons embarqués, systèmes CIWS, torpilles légères, tourelles téléopérées, capteurs sous-marins).
Delphion Strategic Arms - Développe les missiles de croisière air-sol longue portée
Koryvn Technologies - spécialiste némédien des systèmes aériens électroniques, radars, guidage, brouillage et informatique embarqué
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Classe Péléphoron



Lorsque l’horizon se trouble à l’ire du flot, quand les bruits d’eau grondent tels un oracle antique, un vaisseau fend les eaux telle la dignité d’un colosse sacré : le Classe Péléphoron bateau de 3e génération, fer de lance de la marine némédienne, n’est pas une machine de guerre au sens strict du terme, mais plutôt un bastion flottant, la doctrine d’acier au cœur du mouvement, du feu, et de la mémoire du peuple marin.

Il a été conçu non pas comme un jouet technologique, mais comme un instrument pur, efficace, façonné pour frapper, tel une grande épée d’autrefois. Le Péléphoron est, tout comme toute la doctrine des Trois Arches de la marine némédienne : totale perception, défense par le feu, frappe multi-milieux.

La première particularité du Péléphoron est qu’il n’y a pas de défense antimissile à guidage autonome. Les amiraux némédiens n’ont nullement confiance en l’économie du terrorisme ni en la chance. Ainsi la défense est active, immédiate, par le canon et par le calcul, pas le tir aveugle des contre-missiles. Quatre canon tourelles automatiques de 70 mm "Thestios", placées aux angles de l’édifice, assurent une saturation intégrale de la basse zone, avec des munitions intelligentes capables d’abattre drones, projectiles et embarcations légères à 3 500 mètres de distance. Ces canons sont secondés par une IA embarquée permettant le verrouillage automatique multi-cibles en moins de deux secondes.

A la tête du bâtiment, se dresse le canon principal, un 127mm AE-Thermos Mk.9, pièce magistrale de l’artillerie navale némédienne. Stabilisé électroniquement, il est capable de tirer de façon très rapide, même par gros temps, ouvrant le flanc d’un croiseur ou détruisant un dépôt de munitions à terre avec trois obus. Conçu non seulement pour engager les navires ennemis mais aussi pour frapper sur l’intérieur du pays avec des obus guidés, à charge thermobarique ou à fragmentation, il peut anéantir une colonne motorisée ou raser une installation côtière. Le Péléphoron devient ainsi une véritable artillerie de marine, à même de soutenir des opérations amphibies à distance.

Le destroyer est également un tueur silencieux, huit tubes lance-torpilles de classe Salassax bien dissimulés sous la ligne de flottaison lui permettant de lancer ses torpilles lourdes guidées tant vers des navires de surface que vers des sous-marins adverses. Ces torpilles étant dotées de nombreux modes : attaque directe à grande vitesse, patrouille furtive, traque à sonar passif, elles étendent la portée d’action du Péléphoron à 40 km et lui permettent de se positionner comme un chasseur efficace contre tout ce qui navigue, ou se cache, sous la surface, profondeur limite 650 mètres.

Cependant, la plus redoutable des armes du Péléphoron est son seul système de lancement mer-sol de missile HNMS. Destiné à l’attaque terrestre de précision, ce lanceur élémentaire ne tire qu’un missile unique à la fois mais alors chaque HNMS Hypérion Némédien Multi-Spectre est un projectile à guidage mixte radar/thermique et à vol manœuvrant à basse altitude, capable d’éviter les défenses pour exploser avec force sur un bunker, un blindé ou un poste de commandement. La portée du HNMS dépasse 200 km, donc le Péléphoron est une menace lointaine, discrète et mortelle. Le navire à l’attaque ne se cache pas.

Le Péléphoron ne s’aventure pas dans le combat à l’aveugle. Il est capable de voir, d’écouter, d’anticiper. Il est doté d’une suite sensorielle intégrale lui donnant une conscience tactique dans les trois milieux mer, ciel, profondeur.

- Radar aérien Krypteon V2 : mât central, 360°, détecte 128 cibles volantes simultanément dans un rayon de 180 km, y compris en vol bas. Drones, hélicoptères, missiles de croisière, rien n’échappe à son regard.
- Radar de surface Arkéo-T9, extrêmement précis pour le suivi des navires et des reliefs côtiers.
- Sonar coque Kymialtis S2 à double bande active-passive tout au long de la colonne d’eau.
- Sonar remorqué extensible pour la chasse sous-marine en profondeur.
- Robot sonar submergé, lancé à partir d’un puits central, capable de patrouiller en silence total jusqu’à 1 000 mètres de profondeur pendant 2 heures.

Cet ensemble sensoriel permet au Péléphoron de cartographier un champ de bataille marin en temps réel, de désigner des cibles pour ses torpilles ou son canon et même de guider les tirs d’artillerie côtière alliée via une transmission satellite sécurisée.

Bien qu’il ne dispose pas d’aviation embarquée, le destroyer contribue avec une plateforme arrière renforcée qui permet d’opérer à son bord un hélicoptère de transport moyen Syrion-KS, à double rotor contra-rotatif. Conçu pour une projection rapide, celui-ci peut :

- Débarquer 12 militaire armés sur une plage, une plateforme pétrolière ou un navire hostile
- Exécuter des évacuations médicales en zone de combat
- Livrer des charges tactiques, de soutien logistique ou de ravitaillement
- Larguer sonde sonar ou bouée radar pour la détection maritime avancée

Cet élément aérien amplifierait considérablement les capacités opérationnelles du Péléphoron, en faisant un appui de premier choix dans les actions d’influence littorales ou insulaires.

Le revêtement externe du Péléphoron, matériau composite dont il est constitué, est de couleur noir mat, ce qui lui confère une « signature radar » à visibilité réduite. Sa proue inversée, inspirée des modèles antiques des trirèmes, fend avec une remarquable économie d’énergie les vagues maritimes. Le blindage est renforcé à l’avant et à l’arrière du bâtiment, autour des soutes à munitions, des machines et de la passerelle de commandement.


  • Longueur : 148 mètres
  • Largeur : 17,2 mètres
  • Tirant d’eau : 5,3 mètres
  • Déplacement : 7 800 tonnes
  • Propulsion : Hybride : turbines gaz + moteurs électriques
  • Vitesse maximale : 33 nœuds
  • Autonomie : 7 800 milles nautiques à 15 nœuds
  • Canon principal : 127 mm AE-Thermos Mk.9 (25 km portée)
  • Canons de défense : 4 x 70 mm Thestios + 2 x CIWS Diodis-35
  • Tubes lance-torpilles : 8 tubes classe Salassax
  • Hélicoptère : 1 x Syrion-KS transport moyen
  • Lanceur de missiles de croisière : 1 x missile mer sol HNMS
  • Radar aérien : Krypteon V2 (détection à 180 km)
  • Sonars : Kymialtis S2 (coque + remorqué + drone)
  • Système tactique : IA Sothis-Kyverna
  • Équipage : 140 marins, 20 officiers, 1 commandant

Navires en service


  • NKS Arkhégon - En service
  • NKS Kyméphoros - En construction


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Classe Archistratêgos



Le croiseur de classe Archistratêgos bateau de 2e génération est la manifestation ultime de la doctrine navale némédienne moderne, un bâtiment de guerre monumental, plateforme unique d’attaque, de commandement et de dissuasion, apte à frapper dans les cieux, sur mer et sur terre, avec une précision chirurgicale. Il ne se présente donc pas comme un simple croiseur. C’est du genre mastodonte, plus grand bâtiment de guerre jamais conçu en Némédie, et censé surpasser en tonnage comme en armement le porte-avions Asphaldios qui est son seul supérieur, en terme de rôle stratégique.

Conçu pour être au centre de chaque théâtre d’opérations, il ne fait pas un rôle, il en fait tous un rôle dans le même temps. L’Archistratêgos est doté d’un incroyable système d’artilleries, canons lourds à tourelles triplées de 203 mm capables de réduire en charpie un vaisseau ennemi d’un seul coup ou lapider des positions défensives jusqu’à les faire s’effondrer. Complétant cet artillerie principale des canons multitubes de 100 mm à fort taux, capables de suivre et d’abattre la cible aérienne que serait un missile d’approche ou un chasseur supersonique volant au ras de l’eau. Il dispose d’un système radar avancé couplé à un réseau de conduite de tir automatisé qui lui permet de verrouiller plusieurs cibles en simultané, suivre leurs trajectoires en temps réel et tirer sur des menaces en trois dimensions tout en conservant sa pression de feu.

Mais la puissance de l’Archistratêgos ne s’arrête pas là. Équipé d’une batterie de missiles mer sol Kaysus, capacité de frapper des cibles terrestres précises à toutes distances, jusqu’à 550-600 km selon la configuration. Que l’on parle de dépôts de munitions, ou d’axes de passages, ou d’objectifs que l’on choisit sur la carte. Le croiseur peut ainsi en lancer 3 d’affilé, car il dispose de 3 lance-missiles de croisière.

La conception modulaire du bâtiment permet d’adapter les têtes de charge en fonction de la mission : fragmentation, pénétration blindée, détonation multiple ou charge électromagnétique. L’Archistratêgos est ainsi le seul croiseur capable de réaliser une frappe aérienne, navale et terrestre au même instant et dans le cadre d’une même salve coordonnée. Sa salle de commandement, à l’abri de plusieurs cuirasses de blindage réactif, regroupe l’ensemble des systèmes de surveillance, de communication et de coordination de la flotte, qui fait aussi d’elle un centre de commandement mobile en cas de guerre totale.

Le vaisseau Classe Archistratêgos n’est donc pas un vaisseau d’appui : il est le maillon devenu indispensable d’un groupe naval offensif, capable d’accéder à tous les milieux d’opération. Il voit, il frappe, il commande. Véritable acmé de la puissance navale némédienne, il ne ressemble à nul autre en région, à la fois dans son tir potentiel, dans sa résistance, comme dans sa capacité d’adaptation.

Ce qui fait réellement et véritablement du classe Archistratêgos un destroyer à même d’infliger réellement des dommages à la puissance terrestre adversaire, au-delà de sa puissance de feu, c’est l’agrégation complète de ses systèmes électroniques, achèvement d’une ingénierie némédienne de haute-volée. Le bâtiment déploie la suite intégrée Kelédrion IX, un réseau de capteurs, radars, systèmes de guerre électronique, plateformes d’analyse de données, dupliqués et répartis sur l’ensemble du vaisseau. Son radar principal, le Thalès-Némédion 360, radars multifréquences à balayage électronique actif, lui permet de suivre simultanément jusqu’à 240 cibles mobiles, maritimes, ou aériennes, ou de surface, dans un rayon opérationnel de 500 kilomètres. En permanence injecté dans la cartographie tactique de l’ensemble du théâtre d’opérations, il lui permet de réagir notamment instantanément à la menace, mais aussi de devenir le centre nodal de détection, d’information, de décision, de coordination de l’ensemble d’une flotte.

À cela s’ajoute un radar basse fréquence de pénétration, utilisé pour détecter les cibles furtives, ainsi qu’un réseau d’antennes latérales spécialisées dans la triangulation des émissions électromagnétiques adverses pour repérer des systèmes de communication ou bien des radars mobiles, voire des drones volants menant leurs opérations en silence. L’IA tactique embarquée, le Système Orchêstra, s’occupe de hiérarchiser les menaces, d’assigner des priorités de tir, de coordonner les défenses automatiques du bâtiment tout en anticipant les trajectoires ennemies. L’intelligence artificielle en question n’agit pas de manière autonome à proprement parler, mais en colocation avec l’état-major embarqué, elle somatise en effet des simulations en temps réel tout en proposant des ripostes ou des manœuvres ce qui permet à l’Archistratêgos d’avoir toujours plusieurs coups d’avance face à un combat naval moderne.

Le bâtiment a été conçu pour encaisser les frappes, pas pour en éviter la parade ; il est ainsi protégé par un blindage extérieur composé d’une coque tristratifiée, acier composite, céramique absorbante et alliage d’uranium appauvri pour certaines zones jugées sensibles de la plateforme. Sur ses flancs, cette coque est dotée de plaques réactives, explosant à l’impact d’un missile afin d’éliminer la pénétration. Le pont supérieur est surmonté de boucliers autonomes anti-missiles, en dotation de mini-canons rotatifs à haute cadence. En profondeur, la structure interne est segmentée en compartiments cloisonnés pour encaisser une perte de pressurisation, pour supporter une inondation et arrêter la propagation d’un incendie localisé permettant au navire de continuer à se battre, attaqué même gravement.

Le croiseur s’est finalement doté de systèmes de guerre électronique de haute précision, capables de brouiller, de désorienter ou encore de décevoir les guidages adverses. En permanence, Némésis 24 et Ikarion-Hexa génèrent des contre-mesures radar, infrarouges et sonars, projetant des leurres ou brouillant ainsi l’image du champ de bataille en mettant en place des zones de flou tactique empêchant l’ennemi d’obtenir une image fidèle de celui-ci. Par ailleurs, un dispositif de désinformation active envoie de fausses signatures électroniques qui simulent la présence de multiples navires ou cachent sa position derrière celle d’un bâtiment d’escorte. L’Archistratêgos devient un fantôme de guerre, tantôt invisibles aux yeux des systèmes radar adverses, tantôt dédoublés, tantôt si éclatants qu’on ne le discerne plus du reste.


  • Longueur : 205 mètres
  • Largeur : 22,5 mètres
  • Tirant d’eau : 6,4 mètres
  • Vitesse maximale : 27 nœuds
  • Autonomie : 9 000 milles nautiques à 14 nœuds
  • Tourelles triplées de 203 mm (x4) : à double alimentation, avec obus à fragmentation, à charge retardée ou à pénétration.
  • Canons multitubes de 100 mm (x4) : à visée gyrostabilisée et suivi radar, spécialement conçus pour la défense aérienne à courte portée.
  • Lanceur de missiles de croisière : (x3) missiles mer sol Kaysus
  • Radar/Sonar Thalès-Némédion 360 : balayage électronique actif multifréquence, capable de suivre jusqu’à 240 cibles(aérienne, navale, terrestre) simultanément dans un rayon de 500 km.
  • Système Orchêstra : IA tactique semi-autonome
  • Systèmes Némésis 24/Ikarion-Hexa : Brouilleur radars
  • Équipage : 260 marins, 35 officiers, 1 commandant principal

Navires en service


  • NKS Kallidamos


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Classe Zouaxion



S’il est un navire qui ne cherche pas la gloire mais la vigilance, c’est bien le Zouaxion patrouilleur de 6ᵉ génération qui est le porteur d’une philosophie militaire à échelle humaine : rapide, sobre, invisible, il est fait pour agir là où les grandes coques ne sauront manœuvrer ni surveiller efficacement. Nul n’est besoin de le faire ressembler à un colosse pour que la flotte némédienne en fasse son œil vif et discret dans le maillage territorial, la lutte asymétrique, et la guerre fluvio-maritime.

À la différence du croiseur Archistratêgos, le Zouaxion n’est pas un navire fait pour imposer, mais pour traquer. Léger, nerveux, silencieux, il a un double objectif : surveiller une partie des côtes pour la lutte contre les drones d’intrusion, déceler les infiltrations légères ou l’arrivée de rapides « côte à côte » pris sous leur bras par une force tout aussi irrégulière. Il lui faudra escorter, harceler, bloquer, « suivre à la trace » ses cibles.

Doté d’une mitrailleuse lourde automatique de 15,5 mm, montée sur tourelle gyrostabilisée et intégrant des systèmes de visée nocturne et infrarouge, il complète sa défense de premier niveau avec un ensemble de mini-lanceurs de projectiles téléguidés non létaux ou explosifs dédiés aux interventions ciblant les objectifs de faible signature : dispositifs nautiques autonomes, drones, vedettes rapides. Le Zouaxion n’est pas conçu pour détruire, mais pour neutraliser.

Le plus original reste le déploiement rapide des micro-embarcations de type Zouac-J (zodiac). Ces mini-bateaux, le terme venant d’un dialecte du sud némédien signifiant "moustique", sont des plateformes de 3 à 4 hommes, ultra-silencieuses, conçues pour des infiltrations fluviales et pour des opérations de reconnaissance ou d’interception de cibles légères, Zouac-J est un mini-bateau d’extrême vitesse. Deux Zouac-J sont stockés à l’arrière du patrouilleur dans une rampe semi-immergée et peuvent être mis à l’eau en moins de 20 secondes, même en mouvement.

Le Zouaxion n’est pas un vaisseau de guerre appesanti ; il s’agit d’un moyen d’évaluation des mers de proximité, d’un instrument tactique. Il dispose d’une coque furtive en fibre composite, habillée d’un schéma variable de camouflage (hydro-camouflage actif) qui, associé à son silence électromagnétique et à ses capteurs passifs, lui permet d’approcher sans alerter. Son ennemi ne l’aperçoit que trop tard, même alors, ne se heurtant souvent qu’à un éclat de feu avant le retrait rapide.

Sa taille modeste, propre à garantir son opérabilité en eaux peu profondes, autour des îlots disputés ou des estuaires marécageux à la mesure de son déplacement, le rend irremplaçable, à l’exception de tout autre bâtiment némédien, comme chasseur de contrebande, guetteur d’incursions et instrument de souveraineté.



  • Longueur : 35,2 mètres
  • Largeur : 5,8 mètres
  • Tirant d’eau : 1,6 mètre
  • Vitesse maximale : 49 nœuds
  • Autonomie : 1 300 milles nautiques à 25 nœuds
  • Armement principal : mitrailleuse lourde automatisée 14,5 mm (x1)
  • Mini-lanceurs : projectiles non létaux ou explosifs (x2)
  • Drones maritimes embarqués : 2 mini-Zouac-J, équipés pour abordage ou reconnaissance
  • Système de détection : capteurs passifs, radar de surface basse portée (masqué en fonctionnement)
  • Équipage : 12 marins, 1 officier tactique

Navires en service


  • Neireus - En service


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Classe Peltastès



La corvette portant le nom de Peltastès bateau de 5e génération représente la plus complète des unités navales de contrôle littoral de nouvelle génération en Némédie. Petite sœur de taille de l’Archistratêgos, mais de pas de capacité, elle illustre dans un format plus condensé l’apport idéalisé d’une technologie de surveillance et de frappe à l’aune des opérations asymétriques, des missions de protection de convois, et de l’appui héliporté en zone côtière.

Conçu comme un vaisseau nerveux, rapide et mobile, ce n’est tout de même pas un simple vedette, ni un patrouilleur de plus. C’est une corvette de combat capable d’éclairer, de défendre et de frapper. Son rôle primordial est en effet clair : maintenir une maîtrise tactique du littoral, escorter les navires logistiques ou amphibies, et proposer une plateforme de confiance pour le soutien héliporté ou la protection rapprochée de convois.

Le véritable pivot de la classe de Peltastès est son système radar intégré Aigaion Delta, un paquet intégrant un radar de surface et à balayage électronique d’un radar aérien couplé à un module de détection sonar de basse fréquence à portée de détection pour repérer des signatures sous-marines à portée modérée au mieux. Ainsi, la corvette sait détecter tant un périscope masqué à la limite d’une houle que se rapprochant un drone volant à basse altitude. Le système Aigaion intègre aussi un réseau de triangulation pour repérer les émissions électromagnétiques et faciliter l’interception ou le brouillage des communications ennemies au sein du théâtre littoral.

La classe Peltastès n’appartient donc pas aux unités à grande portée mais est capable d’infliger des dommages. Le pont supérieur est armé de 4 mitrailleuses lourdes de 20 mm gyrostabilisées, montées en tourelles autonomes orientables avec recherche radar, donc pas mal pour déchiqueter un drone, cribler un bateau léger ou renforcer un assaut amphibie en rase-côtes.

2 lance roquettes anti-aérien double à l’arrière de la structure, capable d’émettre des roquettes à guidage semi-actif à basse ou moyenne altitude : hélicoptères ennemis, missiles entrants ou aéronefs d’attaque à basse altitude.

Cependant, là où la Peltastès montre tout son intérêt stratégique, c’est dans son pont arrière héliporté, qui peut accueillir un hélicoptère léger de reconnaissance ou de transport, ce qui lui permet de réaliser des missions de dépose ou d’extraction en zone isolée, de fournir un relais radar aérien ou de participer à des évacuations sanitaires, la surface étant renforcée et les treuils latéraux assurant rapidité et maniabilité. La salle de coordination embarquée, moins vaste que celle d’un croiseur, est dotée d’un poste de liaison navale tactique, permettant à la Peltastès de relayer des unités éloignées ou d’être le point nodal d’une petite flottille. C’est une unité de combat, mais aussi de coordination. Il peut également transporter et mettre à l’eau des zodiacs Zouac-J.

Bien que plus légère que celle de navires nettement plus lourds, la coque, construite en matériaux composites, est dotée d’un blindage composite léger, comprenant notamment des plaques en céramique renforcée, aux points les plus sensibles. La structure interne cloisonnée permet d’assurer une résilience minimale, contre les avaries comme les impacts, et les modules de vie construits dans l’optique d’une autonomie de l’équipage réduit pendant de longues patrouilles, en deux parties séparables pour en faciliter l’entretien.


  • Longueur : 84 mètres
  • Largeur : 12,3 mètres
  • Tirant d’eau : 3,5 mètres
  • Vitesse maximale : 29 nœuds
  • Autonomie : 3 400 milles nautiques à 12 nœuds
  • Armement principal :
  • - 4 mitrailleuses lourdes de 20 mm (gyrostabilisées, guidage radar)
    - 2 lance-roquettes anti-aérien double
  • Système radar : Aigaion Delta (balayage électronique + détection sous-marine)
  • Plateforme héliportée : Oui, pour hélicoptère léger ou drone
  • Systèmes défensifs : leurres infrarouges, brouilleurs simples
  • Bateau embarqués : 2 mini-Zouac-J, équipés pour abordage ou reconnaissance
  • Équipage : 38 marins, 6 officiers

Navires en service


  • NKS Pheidromachos - en service
  • NKS Symmachos - en construction
  • NKS Drimakhos - en construction



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Classe Kataklystès



Le sous-marin d’attaque Kataklystès est le moteur de la dissuasion navale némédienne de 7e génération. Prédateur des profondeurs, conçu pour passer inaperçu, être inaudible et frapper avec le plus d’efficacité à grande distance, il permet de réaliser les missions non seulement d’interdiction maritime, mais aussi de surveillance océanique stratégique et de frappe sous-marine ciblée. Au contraire des bâtiments de surface qui se signalent par leur présence mais également par leur dimension ostentatoire, le Kataklystès est un fantôme capable d’attaquer sans être vu ni entendu.

Sa coque à double paroi composite renforcée par des tuiles anéchoïques lui permet de plonger en profondeur bien en deçà de la plage de détection normalement consenti par un sonar actif. Son revêtement permet d’absorber partiellement les ondes émis par les sonars adverses alors que sa propulsion magnétohydrodynamique lui permet d’évoluer en étant inaudible, et apparemment immobile, pour les hydrophones adverses.

N’emportant ponctuellement aucun missile, le Kataklystès bénéficie d’un plan architectural sacrifiant tout sous un rôle pur de « chasseur » sous-marin austère et minimal. S’il s’accompagne bien de 10 tubes lance-torpilles lourds, ce sont moins ceux d’une puissance démesurée que ceux d’une gloire des missiles… parmi lesquels les modèles lourds à long rayon d’action, à guidage filaire ou sonar autonome, qui permettent d’atteindre des bâtiments ennemis au-delà des limites de sécurité définies pour ses propres unités. Le Kataklystès se nourrit de l’illustre réputation d’un chasseur de bateaux de guerre, de bâtiments de soutien, voire de sous-marins adverses.

En matière de détection, c’est un ensemble de sonars passifs activés Thalermos Okean-9 qui sont embarqués ; sa capacité à créer une vaste couverture sur un volume sous-marin peut lui permettre également de suivre discrètement une cible à distance. Une bouée sonore, que l’armement peut également défaire via une petite voie par sas secondaire, peut servir à aller baliser la couverture acoustique d’un détroit ou d’une zone d’embuscade, laissant l’archipel à contrecœur et avec un parfum de désespoir posé sur la mer tranquille.

Bien que le Kataklystès soit silencieux, il n’est pas aveugle en surface avec un périscope optronique escamotable et un mât de guerre électronique pour interceptions de signaux, observations visuelles ou infrarouges, et transmission de données par liaison satellite sécurisée.

Il n’emporte pas d’unités spéciales, pas de missiles de croisière, mais peut opérer en missions de surveillance ou d’interdiction durant plusieurs semaines sans ravitaillement. En position de plongée profonde, il n’est visible ni par radar, ni par observation thermique à grande distance.

La classe Kataklystès est ainsi une menace sous-marine discrète, qui vise non au choc direct, mais à détruire à distance, harceler les convois, ou interdire des routes maritimes stratégiques avec une remarquable précision.


  • Longueur : 77 mètres
  • Largeur : 8,6 mètres
  • Tirant d’eau (en surface) : 7,1 mètres
  • Vitesse maximale en plongée : 27 nœuds
  • Profondeur maximale estimée : > 600 mètres
  • Propulsion : magnétohydrodynamique silencieuse (système Asterophyra ND-3)
  • Autonomie : 45 jours sans ravitaillement
  • Armement principal : 10 tubes lance-torpilles lourds (torpilles à guidage actif/passif, autonomie de 40 à 80 km)
  • Système sonar : Thalermos Okean-9 (bouclier sonar actif/passif, détection en volume)
  • Systèmes défensifs : leurres acoustiques, contre-torpilles, brouilleurs passifs
  • Système de commandement : noyau Koryvn NEMES V
  • Équipage : 31 membres (dont 5 officiers, 2 ingénieurs sonar)

Navires en service


  • NKS Xiphonios - en service



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