Activités étrangère à Nordlig-Kros
Posté le : 07 juin 2025 à 23:55:10
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Posté le : 09 juin 2025 à 12:30:43
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Depuis quelques jours, la compagnie aérienne Havland Airlines dessert les villes de Kønstantinopolis et d’Andøya. Des vols entre les capitales des deux nations ont lieu deux fois par jour, et durent près d’une heure, pour un prix de 1725 Ꝃ (soit environ 150 €). Ces vols sont généralement complets, et de nombreux touristes korsiens se rendent en Fédération d’Havland, et inversement. L’aéroport de Kønstantinopolis semble désormais plus fréquenté, et beaucoup de touristes, avec un accent norvégien différent de celui des Korsiens, se baladent dans les rues de la capitale de Nordlig-Kors.
Les vols vers la capitale havlandoise sont très souvent remplis par des touristes curieux de découvrir un pays si proche, mais inaccessible par le passé, avec la même langue mais une culture bien différente. Les correspondances permettent aux citoyens korsiens de découvrir toutes les grandes villes de la Fédération d’Havland, des montagnes de Hochstadt au sud du pays à ses plages gelées. Il est désormais possible de s’en aller en Néméie, et de profiter de vacances à la plage et au soleil… Afin de donner envie aux touristes, des affiches publicitaires qui promeuvent la beauté d’Eidvik et le faible coût du billet sont placardées sur les affichages des aéroports du pays. Le faible choix des possibilités de voyage qui s’offrent aux habitants de Nordlig-Kors explique cet afflux et cet intérêt pour la compagnie havlandoise.
Grâce à Havland Airlines, il devient si facile de voyager et de découvrir de nouveaux horizons.
Les vols vers la capitale havlandoise sont très souvent remplis par des touristes curieux de découvrir un pays si proche, mais inaccessible par le passé, avec la même langue mais une culture bien différente. Les correspondances permettent aux citoyens korsiens de découvrir toutes les grandes villes de la Fédération d’Havland, des montagnes de Hochstadt au sud du pays à ses plages gelées. Il est désormais possible de s’en aller en Néméie, et de profiter de vacances à la plage et au soleil… Afin de donner envie aux touristes, des affiches publicitaires qui promeuvent la beauté d’Eidvik et le faible coût du billet sont placardées sur les affichages des aéroports du pays. Le faible choix des possibilités de voyage qui s’offrent aux habitants de Nordlig-Kors explique cet afflux et cet intérêt pour la compagnie havlandoise.
Grâce à Havland Airlines, il devient si facile de voyager et de découvrir de nouveaux horizons.

Posté le : 09 juin 2025 à 23:43:35
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L’océan de l’extrême nord de notre planète, l’un des lieux les plus agités de notre planète : tempêtes, vagues immenses, froid et bien d’autres phénomènes, la nature n’avait pas épargné cet endroit. Et pourtant, c’est dans cet endroit que dame Nature avait décidé de déposer deux ressources dont le monde raffole. En effet, après un vaste plan de prospection mené par Apex sur la côte est de la petite île au nord du pays, au terme de cette campagne, ce ne sont pas moins de 2 milliards de barils de pétrole répartis en 2 gisements et 180 milliards de m³ de gaz naturel répartis en 3 gisements qui furent découverts. Ces découvertes sont certes petites voire ridicules en comparaison de ce que l’entreprise avait déjà réalisé, en particulier sur le plateau de Crystal, mais elles étaient tout de même conséquentes pour le Valkoïnenland. Suite à ces découvertes, Apex demanda alors tout naturellement des droits d’exploitation afin que l’entreprise, mais surtout le pays, puisse profiter de ces richesses. Ainsi, deux FPSO Florstedt (Floating Production Storage and Offloading), soit des navires ayant la même fonction qu’une plateforme, furent envoyés sur place. Le choix de navires de forage plutôt que de plateformes était totalement justifié pour ces gisements. En effet, la zone de la concession est peu développée, il y a donc peu ou pas d’infrastructures permettant de raccorder des pipelines. Ainsi, il était bien plus intéressant de faire venir des supertankers tous les quelques jours afin d’évacuer la production, plutôt que de construire les infrastructures de zéro. Ensuite, la zone est également soumise aux caprices de dame Nature : les tempêtes y sont fréquentes. Ainsi, plutôt que de laisser une plateforme fixe encaisser la tempête, les FPSO peuvent être déconnectés et se déplacer pour éviter les dégâts.
Cependant, la situation interne du Valkoïnenland se dégrada rapidement puis dégénéra totalement quand la guerre civile fit son apparition. La guerre n’impacta pas vraiment les activités de l’entreprise, les combats ayant lieu au sud alors que la concession se trouvait au nord, mais ce ne fut pas le cas des familles de travailleurs. En effet, la majorité des ouvriers des deux plateformes étaient Valkoïniens grâce au plan de formation lancé par Apex. Grâce aux salaires conséquents, une grande majorité des familles des ouvriers purent déménager de manière provisoire dans d’autres pays, la majorité partit cependant pour Rasken. La guerre continua alors sans grandement impacter Apex, qui termina son premier forage en janvier 2014 sur le gisement de pétrole Nordvind. Ce puits fut suivi rapidement par des dizaines d’autres les années suivantes, qui permirent alors de faire monter la production à 120 000 barils par jour et 10 millions de m³ de gaz naturel par jour début 2016, soit son rythme de croisière pour les 20 prochaines années. Enfin, ça, c’est ce qu’Apex aurait voulu. En effet, entre-temps, le Valkoïnenland s’était effondré, une zone d’occupation avait été définie par les membres de l’OND, puis la création de la République Fédérale de Nordlig-Kors fut actée. Pendant quelques mois, la situation resta stable. Cependant, en interne, Apex savait que le nouveau gouvernement ne serait pas aussi amical et qu’il souhaiterait au minimum renégocier à la hausse les contrats précédemment signés. Mais il y a quelques jours, la donne changea complètement avec des signes avant-coureurs qui pourraient tétaniser n’importe quelle compagnie pétrolière : celle de la nationalisation. En effet, les signes avant-coureurs d’une nationalisation du secteur pétrolier et gazier avaient fait leur apparition. Cependant, là où n’importe quelle autre entreprise aurait simplement soit accepté son sort, soit rampé devant le gouvernement pour conserver ses activités, Apex avait un plan. En effet, les opérations d’extraction d’Apex n’étaient pas assurées par des plateformes fixes, mais par des FPSO, soit des navires totalement capables de se déplacer. Ainsi, avant même que la nationalisation ne soit effective, Apex avait déjà envoyé les ordres visant à commencer les préparatifs afin de déconnecter tous les appareils nécessaires à la production et ne laisser que les têtes de puits au fond de l’océan. Le 5 octobre, les premiers signes avant-coureurs firent leur apparition. Dès le lendemain, soit le 6.
Nous sommes le 6 octobre sur le FPSO Thor, le navire d’extraction assigné aux gisements de pétrole. La tension était déjà palpable les jours précédents, mais celle-ci venait de monter encore d’un cran. En effet, tôt le matin, le chef de la plateforme, Jonathan Blomquist, reçut des ordres du siège d’Apex, ordres qu’il redoutait mais qu’il savait imminents.
6 octobre 2016, 8 heures du matin
Jonathan Blomquist (Chef du FPSO) – Eh merde, je savais que ça allait arriver avec ce foutu fantoche Tanskien, mais pas si tôt.
Lucas Kroon (Second) – Qu’y a-t-il, chef ?
Jonathan Blomquist (Chef du FPSO) – Regarde par toi-même.
Jonathan transmit le document qu’il venait tout juste de recevoir. Celui-ci était directement signé par la personne en charge de l’ensemble des activités d’Apex Energy en dehors du territoire national, Falko Mayer :
À l’attention du Chef de FPSO Jonathan Blomquist et Julia Nordström
Conformément aux signes avant-coureurs d’une nationalisation proche des activités d’Apex Energy au sein de feu le Valkoïnenland, remplacé par une administration fantoche à la botte des Tanskiens, nous vous demandons de démarrer le Protocol Severance afin de rapatrier les actifs de l’entreprise. Les opérations de déconnexion devront prendre au maximum un délai de 6 jours. Au-delà de ce délai, nous ne pouvons garantir le succès de l’opération. Une fois les pipelines et la tourelle d’ancrage remontés, vous ferez cap vers le territoire Raskenois.
En espérant que tout se passe pour le mieux de votre côté.
Falko Mayer
Lucas Kroon (Second) – Ah ouais, ce n’est même pas un message du chef des exploitations au Valkoïnenland, mais directement du chef des opérations internationales.
Jonathan Blomquist (Chef du FPSO) – C’est que la situation doit vraiment être tendue en interne. Après, ce n’est pas comme si on ne s’y attendait pas, il y avait peu de chances que le fantoche Tanskien nous laisse tranquilles. Bon, passe-moi le micro, je vais faire une annonce sur toute la plateforme.
Haut-parleur (Jonathan Blomquist) – À l’attention de tous les membres du FPSO Thor, cela fait maintenant plus de deux ans que vous travaillez sur ce navire et que je suis votre capitaine. Durant ces deux ans, vous avez tout vu : vous avez vu votre pays en guerre civile contre des Vikings fascistes, puis vous avez vu l’intervention impérialiste de certains membres de l’OND déguisée sous une noble cause. Une fois la guerre terminée, cependant, pas de retrait : les membres de l’OND restèrent sur place à occuper le territoire de notre pays.
Il y a quelques mois, vous avez assisté sans rien pouvoir faire à l’effondrement total de notre cher pays, le Valkoïnenland. Seuls subsistaient la zone d’occupation des impérialistes Tanskiens et leurs acolytes. Depuis quelques jours, vous aviez de mauvais pressentiments quant à ce pays fantoche, et bien, vos craintes se sont révélées exactes, car cette République Fédérale souhaite maintenant purement et simplement dégager notre employeur. Je ne sais pas pour vous, mais mon allégeance allait à mon pays, le Valkoïnenland, pas à ce Nordlig-Kors. Maintenant que mon pays n’est plus, mon allégeance va à mon employeur, qui a toujours tout fait pour nous garantir les meilleures conditions de travail. Ainsi, je refuse catégoriquement que ce bateau, qui pendant de longs mois a été notre maison, tombe entre les mains de ce fantoche. Et visiblement, notre employeur est également de cet avis, car celui-ci vient tout juste de m’envoyer, à moi et à la capitaine du FPSO Odin, Julia Nordström, l’ordre de lancer le Protocol Severance, afin, disons-le simplement, de plier bagage. J’attends de vous que vous donniez votre maximum.
Après ce discours, un grand cri (ouaissss !!!) se fit entendre partout dans le FPSO. En effet, la quasi-totalité des employés de cette plateforme étaient des Valkoïniens, connus pour leur nationalisme. Ainsi, il était hors de question pour eux de donner littéralement leur vie à un fantoche de l’administration Tanskienne. Après ce discours, les différentes équipes savaient ce qu’elles avaient à faire.
Après cela, tout s’enchaîna. À 10 heures du matin, les valves de production furent fermées. En salle de contrôle, les opérateurs, anciennement Valkoïniens maintenant sans nationalité, désactivèrent le contrôle de flux petit à petit. En surface, les moteurs des compresseurs se turent un à un. À ce moment, le FPSO Thor, qui était censé opérer à 120 000 barils par jour, venait de tomber à zéro. Deux heures plus tard, à midi, les lignes de production furent purgées à l’azote, gaz inerte. Des alarmes clignotaient brièvement, sans que personne ne bronche. Tous savaient que c’était normal dans cette situation. L’après-midi fut concentré sur l’inspection des tuyaux et de la tourelle d’ancrage afin de s’assurer que tous les voyants étaient au vert pour les journées suivantes.
Le 7 octobre, avant même le lever du jour, les machines travaillaient. Sous la coque, les bras mécaniques intégrés au FPSO de dernière génération de KORG entraient en action. Ceux-ci commencèrent à remonter les quatres risers, longs pipelines flexibles connectés aux têtes de puits situées sur le plancher océanique 130 mètres plus bas.
À chaque mouvement, les robots sous-marins, pilotés depuis le navire, s’assuraient que tout se passait sans encombre. À 10h00, le premier riser fut totalement remonté et entreposé à bord. Le second, quant à lui, fut récupéré juste avant la tombée de la nuit, à 21 heures. Le gisement numéro un était totalement déconnecté du FPSO.
Le 8 octobre fut sensiblement un copié-collé du 7. En effet, les opérateurs et les robots firent exactement les mêmes gestes afin de déconnecter le deuxième gisement, ce qui fut chose faite légèrement plus tard que pour le premier, aux alentours de 21h30.
Le 9 octobre fut la partie la plus sensible du Protocol Severance, car c’était à la tourelle d’ancrage qu’il allait falloir s’attaquer. À 4h00, le capitaine Jonathan Blomquist lança l’extraction de la tourelle d’ancrage. Les amarres de fond furent relâchées une à une. Un grincement sourd vibra dans la coque lorsque la tourelle, libérée de son emprise sur les fonds marins, remonta lentement dans le compartiment central. À 12h00, le système hydraulique principal scella la chambre. Tout était à bord. Rien ne restait en surface, tout était à bord du FPSO Thor. Après cela, une grande inspection fut entreprise afin de vérifier que tout était en ordre, qu’il n’y avait pas de fuites et qu’aucun dommage environnemental n’était possible.
Aux alentours de 16 heures, le navire jumeau, le FPSO Odin, termina ses opérations. Celui-ci prit plus de temps à cause du nombre légèrement plus important de risers à enlever, en effet, celui-ci étant connecté à trois gisements et non deux.
Le 10 octobre était le jour J. Les deux navires activèrent simultanément leurs propulseurs et, à une vitesse de 10 nœuds, s’éloignèrent petit à petit du Nordlig-Kors. À 16 heures, les deux navires s’étaient suffisamment éloignés et avaient commencé à faire route vers Rasken. Au moment de partir, un message fut envoyé à la marine Velsnienne en vertu de l'accord passé il y a quelques années.
HRP : il se passe globalement la même chose sur le Odin
Posté le : 10 juin 2025 à 08:20:27
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Il y a de cela presque trois années, Angel Rojas avait franchi ces mêmes couloirs avec un regard et une approche bien différents. Il avait pris la parole devant les députés qui ne comprenaient pas les informations de la matinée. Dans les médias teylais, on parlait d'une présence militaire teylaise au Hvítneslånd, une nation fasciste qui était en pleine guerre civile contre l'ancienne autorité qui contrôlait le territoire. Lorsque le Premier ministre Angel Rojas avait informé l'Assemblée nationale de l'opération Clean House, les premières troupes teylaises avaient déjà débarqué sur les plages. C'est pour cela que les premières informations commençaient à envahir les médias teylais mais aussi internationaux. Le Premier ministre, selon la constitution, devait tenir l'Assemblée nationale informée, sous un délai de trois jours, de toute opération militaire, pas seulement extérieure mais aussi intérieure. Le Premier ministre l'avait fait, avec un discours tourné vers l'anti-fascisme, déclarant que le seul véritable ennemi du Royaume de Teyla n'était nul autre que le fascisme.
Le conflit, surnommé par les médias "le conflit silencieux", n'avait pas bouleversé les équilibres diplomatiques et politiques du Royaume de Teyla. Il avait permis à trois nations de l'Organisation des Nations Démocratiques de juger de l'efficacité et de la qualité des protocoles entre les nations membres de cette même organisation à l'aube d'un potentiel conflit avec la Loduarie communiste. Pour le Royaume de Teyla, bien que la lutte contre le fascisme fût l'un des arguments, il n'était pas le principal. L'argument principal, dans le gouvernement de Sa Majesté, était de démontrer les capacités de projection et de combat de l'armée teylaise, notamment envers la Loduarie communiste. Une démonstration stratégique pour éviter un conflit armé avec la Loduarie communiste.
Aujourd’hui, trois ans plus tard, Angel Rojas allait revenir dans cet hémicycle, non pour parler de guerre, mais de reconnaissance. La reconnaissance officielle de la République fédérale de Nordlig-Kors, née après cette guerre civile à laquelle avait mis fin le Royaume de Teyla, la République fédérale de Tanska et Caratrad. Il n'avait pas oublié les morts teylais, la souffrance de toute une nation. L'avènement d'une république démocratique était une belle fin pour ces vies sacrifiées. Cela en valait le coup, se dit-il intérieurement, alors qu'il marchait dans le couloir pour entrer dans l'Assemblée nationale et rejoindre la tribune.
Les portes étaient ouvertes. Angel Rojas vit tout l'hémicycle l'attendre. Les députés étaient debout, attendant l'entrée du Premier ministre, comme le voulait le protocole à chaque déclaration à la tribune que faisait le Premier ministre de Sa Majesté. La Garde royale, sabre devant le visage, des deux côtés du couloir, mais avec aucun soldat au sein de l'hémicycle par symbole, encadrait la longue marche d'Angel Rojas. Un homme, aussi grand qu'Angel Rojas, cria à toute voix : "Le Premier ministre de Sa Majesté, Angel Rojas !" Il gravit les quelques marches qui menaient à la tribune, ses doigts glissant sur la rampe de bois, et dit :
Honorables Députés, Honorable Président de l'Assemblée nationale,
La vie politique et diplomatique est parfois faite de surprises, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Ces surprises rythment en partie la vie politique du Royaume de Teyla et, à vrai dire, de toutes les nations de ce globe. Pour certains, mon discours connu sous le nom de "Discours du premier janvier", datant d'il y a quatre années, fut une surprise dans la vie diplomatique et militaire du Royaume de Teyla. Pour nombre de personnes, cela était une surprise. Une surprise, car il y a trois années de cela, un Premier ministre de Sa Majesté est venu, comme l'exige la constitution du Royaume de Teyla, informer l'Assemblée nationale d'une opération militaire en cours au Hvítneslånd afin de libérer un peuple, une nation sous le joug du fascisme. Une surprise pour certains, car cette opération projetait nos frères, nos sœurs, nos enfants sur une terre étrangère de l'autre côté d'une mer. Une situation que n'avait pas connue le Royaume de Teyla depuis plusieurs années.
Mais pour moi et le gouvernement de Sa Majesté qui sommes venus porter la décision, qui avons pris la décision, ce n'était pas une surprise, c'était bien une nécessité face à la situation. Le gouvernement de Sa Majesté, comme tous les gouvernements de Sa Majesté, refuse de pactiser avec une idéologie aussi barbare, mortifère, inhumaine. Je n'ai pas une simple divergence idéologique avec le fascisme, j'ai une véritable haine. Je sais que c'est le cas de tous les membres de cette honorable Assemblée nationale. L'histoire du Royaume de Teyla n'est pas qu'une succession de dates et de rois. C'est l'histoire d'une longue, et parfois douloureuse, quête de liberté. C'est l'histoire d'un peuple qui a appris, à travers les siècles, que la dignité n'est pas négociable. Chaque loi que nous avons votée dans cet hémicycle, de la dépénalisation de l'homosexualité au droit de vote des femmes, tout en actant l'égalité des droits et devant la loi de tous les êtres humains, fait partie intégrante de notre histoire.
Je me rappelle, Honorables Députés, que cette lutte contre les tyrans, l'oppression, a commencé dans cet hémicycle avec Opinion De Tour. Son action est restée célèbre et à raison. Il ne serait pas resté immobile alors qu'une nation étrangère pratiquait une politique en dehors de la morale acceptable. Il aurait agi. J'ai agi !
Cette intervention humanitaire avec Caratrad et la République fédérale de Tanska était nécessaire pour sortir ces gens d'un mal si profond qu'il revient à l'humanité entière de lutter contre ce mal. Le brave courage de nos soldats et ceux de nos alliés a permis le soulèvement d'un nouvel espoir pour l'ancien Hvítneslånd. La souveraineté populaire était de nouveau possible, ce peuple avait la liberté de choix. Ils ont fait le choix de l'indépendance, car les errements de l'ancien régime étaient trop importants, trop nombreux. Ce peuple a fait le choix judicieux, non pas de la vengeance, mais de la reconstruction. Reconstruire sur des bases saines et démocratiques, voilà l'autre choix courageux de ce peuple. De ces choix, de cette indépendance, il est né une nation, une république : la République fédérale de Nordlig-Kors.
Nos frères, nos sœurs, nos fils et nos filles ne se sont pas battus en vain. De leur combat et de leur sacrifice, la démocratie s'est maintenue auprès d'un peuple étranger. C'est pourquoi, Honorables Députés, afin que les sacrifices de nos soldats soient récompensés, je vous demande de voter en faveur de la reconnaissance de la République fédérale de Nordlig-Kors. À ceux qui voient une simple formalité administrative, vous avez tort. C'est le sens que nous donnons à la lutte contre le fascisme qui est en jeu en cet instant dans cette Assemblée, temple de la démocratie et des droits. C'est bien plus qu'une formalité administrative. C'est la démocratie, la liberté qui sont en jeu à travers ce vote. C'est un symbole que nous enverrons en montrant que le fascisme n'est pas une fatalité, mais bien une erreur de l'histoire qu'il convient de combattre et d'effacer là où il est présent.
Au nom d'une monarchie, Vive la République !
Dans le détail :
- Union du peuple - UP : Pour : 0 Contre : 8 Abstention(s) : 4 Absence(s) : 0.
- Gauche Républicaine — GR : Pour : 17 Contre : 3 Abstention(s) : 3 Absence(s) : 3.
- Mouvement Royalistes et d'Union - MRU : Pour : 324 Contre : 0 Abstention(s) : 7 Absence(s) : 28.
- Parti Monarchique pour la Liberté et le Progrès - PMLP : Pour : 6 Contre : 1 Abstention(s) : 2 Absence(s) : 26.
- Droite Républicaine - DR : Pour : 22 Contre : 0 Abstention(s) : 0 Absence(s) : 2.
- Les Royalistes - LR : Pour : 78 Contre : 3 Abstention(s) : 5 Absence(s) : 37.
- Parti Royaliste - PR : Pour : 0 Contre : 2 Abstention(s) : 0 Absence(s) : 0.
- Sans-étiquettes : Pour : 4 Contre : 3 Abstention(s) : 0 Absence(s) : 3.
- Total : Pour : 445 Contre : 20 Majorité à : 233
Posté le : 16 juin 2025 à 23:29:34
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Discord Leaks, Episode 2 : Nordlig-Kors, Etat fantoche ou véritable République ?
La venue de la République, qui marque un coup réel et notoire à la guerre, permet le retour de milliers de réfugiés et le rétablissements d'infrastructures et d'un appareil étatique cohérent a été salué par de nombreuses organisations humanitaires estimant le nouveau gouvernement "très coopératif". Pour le gouvernement tanskien, elle marque la fin d'une "longue affaire", d'un sujet qui, au sein du gouvernement est discuté depuis des années sans officiellement exister, Hvall Sleppt, "baleine relâchée" dans un dialecte presque disparu d'Halvø. Ce terme n'existe pas officiellement. Il n'apparait dans aucun document public et n'a jamais été mentionné par un officiel tanskien au Congrès Fédéral, dans une chambre parlementaire ou en conférence de presse. Il existe pourtant une importante littérature à son sujet dont plusieurs mentions sur les canaux de discussions d'une application intergouvernementale : Discord. Hvall Sleppt est une nébuleuse, pour reprendre l'un de ces penseurs. Officier de renseignement depuis ses 23 ans, Svend, dont le nom a été modifié, en est l'un de ces penseurs. Affecté à la Manche Blanche au sein du Service Permanent d'Intelligence Extérieure, le SPIE, il est un connaisseur de la question du Nord qui mériterait à elle seule sa propre série. Hvall Sleppt en est, selon Svend, l'un des meilleurs exemples, un des rares cas concrets. L'origine même de la nébuleuse est floue, tout autant que son objectif que notre informateur reconnait comme abstraite : "Personne n'a jamais donné de finalité à Hvall Sleppt, c'est une idée, un imaginaire plus qu'un plant concret. Et l'imaginaire commence à Rosborg-Skaudme, il s'est terminé à Kønstantinopolis".
Hvall Sleppt, mentionnée pour la première fois en 2011, a animé la conduite des actions des services de renseignement pendant plus de 5 ans. Petit à petit, cette simple graine visant entre autre à sécuriser les accès aux mers du nord et à sortir de la Manche Blanche a influencé tout le service, et même le gouvernement avec une cible en particulier : l'Empire Listonien. Rosborg-Skaudme fut le point de départ comme le mentionna Svend. La nébuleuse, elle, s'est ensuite étendue de Port-Hafen à Macao en passant par d'autres territoires Listonien. Une pieuvre déployant ses tentacules avec autant de cerveaux et d'opérations d'apparence séparés mais gouvernés par un seul et même but dont Kønstantinopolis serait ensuite devenu l'élément final, le plus important, et d'une certaine manière, la réponse à la question du nord.
Cette importance que pris Rosborg-Skaudme fut mentionnée dans une discussion de couloir sur l'application Discord. Un canal séparé créé par un haut officier des renseignements tanskiens impliquant plusieurs pays. A l'origine de cette création datant d'octobre 2013, la véritable naissance de la nébuleuse. Après deux ans d'actions clandestines dans Rosborg-Skaudme dont il est encore aujourd'hui de connaitre les détails, l'idée émergea de gêner l'Empire, de faire bouger le colosse.
Tanskien : Messieurs, je crois que nous avons une idée.
Intervenant 1 : On t'écoute.
T : Je pense que nous [le nous ne concerne que Tanska] allons armer des guérillas dans les colonies listoniennes du Nazum pour forcer l'Empire et ses Alliés à s'agiter au bout du monde. Nous profiteront des frontières incontrôlables de ces colonies avec leurs voisines.
Intervenant 2 : Ca peut être intéressant. Mais il faut le faire dans une période où c'est avantageux. Il ne faut pas juste armer pour armer, il faut qu'on ait une bonne raison de profiter de la séparation des forces.
Intervernant 3 : Ok, mais il nous faudrait un intermédiaire nazumi pour faire de la plausible denaibility. Il nous faudrait surtout une raison politique, déranger la Listonie, certe, mais est-on sûr de vouloir armer des gens qui tirent sur ses Alliés [à la Listonie].
T : Notre raison politique c'est de provoquer un effet domino sur l'Empire listonien pour atteindre toutes ses colonies. Nous y pensons depuis 2011.
Intervenant 4 : Nous pourrions réfléchir à contacter la Poëtscovie pour le pousser à agir près des colonies du Nord-Nazum, mais il n'est pas nécessairement fiable.
Dans le contexte de l'époque, octobre 2013, l'OND a effectuée une opération humanitaire au Valkoïnenland voisin dénommée Beach Wizard entre juin et août 2012. De son côté, Tanska et Kölisburg, un Etat voisin du Valkoïnenland, se livre à des opérations d'influence sur la colonie de Rosborg Skaudme. En difficulté, Tanska aurait ainsi décider de faire évoluer son dispositif d'influence au-delà de la colonie pour atteindre d'autres territoires de l'Empire comme le mentionne cette discussion. Hvall Sleppt s'étend. A cet instant, après plus de deux ans d'existences, l'opération connait des difficultés. Pourtant, certains documents révélés indiquent que lorsque Tanska prévient ses partenaires, des actions sont d'ores et déjà en cours sur d'autres territoires de la Listonie. En décembre 2012, un document dont le Sea Street Journal n'a pu voir que l'annexe 1, un simple memo de deux lignes, mentionne la Colonie de Macao et le nom d'une opération : Cavaco. Interrogé, Svend se montra gêner à la mention de ce nom, ne s'y attendant pas il ne nous répondra pas. Le memo ne précise pas les méthodes ni les moyens envisagés au sein de la colonie listonienne. Néanmoins l'évocation de possibles dégradations de relations diplomatiques laisse envisager des actions dépassant les simples médias mais possiblement entraînant des dégradations de la stabilité dans la colonie. Une information que nous ne pouvons confirmer.
Quand la fin de l'année 2013 arrive, Kønstantinopolis semble, au sein des renseignements, être placée au second plan. Pour autant, le manque de documents à cet instant n'est pas un élément permettant de confirmer cette tendance. Janvier 2014 prouvera le contraire. Le 1er janvier 2014, au petit matin, une force coalisée de Tanska, Teyla, et Caratrad, sur demande de Teyla, intervient dans la guerre civile du Valkoïnenland pour mettre fin à l'apparition d'un proto-état fasciste dénommé Hvitnesland ayant pour capitale Kønstantinopolis. L'opération a alors un objectif simple : mettre fin à la menace fasciste. Le caractère initialement humanitaire de l'opération est confirmée par de nombreux officiels, mais aussi par les discussions discord. Des officiels des trois Etats réaffirmant dans ce cadre leur volonté de limiter leurs pertes au minimum, de sauver les civils et de partir. Un officiel tanskien, que le Sea Street Journal estime être un officier supérieur dans l'opération, ajoutant que "Tanska ne compte pas rentrer dans Kønstantinopolis pour y rester". Peu après le déclenchement de l'opération tripartite, des forces kolisiennes et valkoniennnes mennent aussi une opération à l'est et au nord.
Si dans l'armée la situation est ainsi humanitaire, au sein du SPIE elle n'est pas exactement similaire. Le 4 janvier 2014, peu après le déclenchement de l'intervention, un Conseil de Sécurité National est réunit avec pour objet un "Plan d'Action de Tanska à l'égard du Hvitnesland". Basé sur un cour rapport, non public mais que nous avons pu consulter, le CSN évoque que l'objectif politique de Tanska au Hvitnesland "est de ramener un Etat de droit et une protection des Droits humains suffisante auprès des populations civiles tout en instaurant un cadre permettant d'assurer le maintien de ces conditions, le tout en accord avec la législation fédérale tanskienne". Sans donner plus de précision, cet objectif politique ouvre de multiples portes, et possiblement celui de la construction d'un Etat, qui n'est ici pas mentionner. Plus encore, le CSN précise que cet objectif, bien qu'hautement important, ne doit pas être maintenu si il venait à "comporter un risque substantiel de guerre avec Kölisburg ou le Vakloïnenland". La porte ouverte est elle-même attestée par la création, dès début janvier, d'une administration temporaire de libération placée sous la direction de Sofia Mäkelä.
Cette administration temporaire est le point crucial de Kønstantinopolis. Comme le reconnu un administrateur tanskien délégué à l'éducation sur place pendant 8 mois, "en instaurant une partie de normes sur place, nous avons fait naître l'idée que ce territoire était gouvernable voir administrable par nous, ou par des gens formés par nous". Dès le 5 janvier, le Porcureur délégué aux territoires libérés annonce la suppression de la peine de mort. La formation de l'administration temporaire de libération est pourtant née d'une logique bien temporaire. Dans une note du 1er janvier 2014, premier jour de l'opération, Mäkelä, écrivant à Asmus Sørensen, Administrateur-exécutif pour la Cohésion des territoires libérés sous administration temporaire, indique bien que l'administration sera amenée à "faire des choix sensibles afin d'assurer notre départ au plus vite", confirmant la volonté de départ des tanskiens. Une posture que Mäkelä elle-même réaffirma sans aucune hésitation en septembre 2014, près de 9 mois après son arrivée. Mais à cet époque, "le bien était déjà fait" reconnait Torsen, un administrateur au nom modifié. Au sein de canaux de discussions discord, les partenaires sont aussi en désaccord.
Tanskien : Nous avons désormais un important passif avec Kønstantinopolis, ça ne me paraît pas incohérent de garder là-bas une administration plus que temporaire.
Teylais :Cela ne me gêne pas. Teyla n'a pas d'utilité à rester là-bas, mais si vous le souhaitez, on vous laisse.
Sylvois :Cette affaire du Hvitnesland, je ne sais pas ce que nous aurions fait à votre place. Slva soutient à fond la libération du territoire et les actions humanitaires...mais nous risquons de ne pas approuver l'annexion.
Tanskien : Nous n'approuverons pas l'annexion non plus. Mais on ne peut pas accepter non plus de partir sans accord de démocratisation du Valkoïnenland. Cela pourrait mener à une situation de fait d'administration non voulue.
Teylais : Que veux tu dire par là ?
Tanskien : Tanska refusera de partir sans accord sur la confirmation des changements de droits effectués. Surtout pour la peine de mort.
Quelques mois plus tard, la situation se poursuit et la Première minisre, Kaja Kallas reçoit sur son bureau une étude du SPIE sur la "possibilité d'un non-départ des troupes tanskiennes du Hvítneslånd". Aucun officiel tanskien n'a voulu confirmer l'existence d'une telle note que le Street Sea Journal a pu partiellement consulter. En particulier, la conclusion avance que le maintien d'une présence tanskienne serait un facteur de séparation du territoire et de création de nouvelles formes de gouvernance. La note s'achève en précisant que "cette option reste lointaine et inenvisageable en l'état actuel". En juillet 2015, un mois après la rédaction de cette note, les soldats tanskiens quittent Kønstantinopolis après plus d'un an de négociation avec le pouvoir. Au sein des messageries intergouvernementales, les officiels tanskiens reconnaissent l'échec des négociations. Le départ, alors non basé sur des accords comme initialement voulu est basé sur la crainte que le maintien de l'occupation pourrait provoquer l'implosion de l'Etat du Valkoïnenland déjà fort affaiblit, un propos validé par l'homologue Teylais.
A l'été 2015, 5 ans après la création d'Hvall Sleppt, la situation tanskienne a ainsi drastiquement évoluée. Rosborg-Skaudme, à l'origine de l'opération est devenu "un point secondaire de l'équation" reconnaît Svend. Si Tanska y est toujours active, les moyens sont limités et les opérations ne sont que des affaires courantes. A l'inverse, Kønstantinopolis occupe désormais un point central dans la politique tanskienne. Lorsque les Tanskiens partent, ils emmènent avec eux 10 000 réfugiés. Sans l'avoir initialement voulu, l'Administation tanskienne a, au travers de son inertie propre, créé une administration parallèle qui dura plus d'un an, marqua durement les pratiques des administrés en question et des politiques. Elle fonda aussi les bases d'une gouvernance différenciée sur le territoire. Une parenthèse d'une autre forme d'Etat qui n'était vieille que de quelques mois lorsque la monarchie s'effondra pendant l'hiver 2015-2016, laissant un trou que cette parenthèse pouvait venir combler. Indirectement, pour la classe politique tanskienne, Kønstnatinopolis devient un cas du quotidien. Une affaire fréquente qui réunit régulièrement fédéralistes, conservateurs et socialistes autour d'une même table. Elle marqua aussi profondément l'armée et les réservistes qui séjournèrent en nombre dans la ville. Arrivés l'humanitaire à la bouche, les tanskiens seraient ainsi repartis l'administration en tête. Tout en maintenant la volonté officielle du départ, l'option devient de moins en moins envisageable au fur et à mesure des mois. Une situation renforcée par l'arrivée de réfugiés qui, en dépit de leur faible nombre, eurent un fort poids politique sur ces quelques mois encouragés par la classe politique tanskienne.
En Janvier 2016, lorsque l'insurrection se déclencha, plusieurs dizaines de tanskiens étaient aussi dans les rues de Kønstnatinopolis, non affiliés au gouvernement et aux renseignements, ils animèrent vivement la mention de Tanska, cousin lointain qui pouvait venir en aide. Les chefs des révolutionnaires étaient pour la plupart d'anciens membre de l'administration temporaire ou des proches de celles-ci. Les soldats de la Baie des Moutons, vraisemblablement entraînés par Tanska, portaient aussi avec eux ces mêmes souvenirs et messages, mais aussi la même vision de la gouvernance et de l'administration. Dès les premiers jours de Nordlig-Kors, avant même l'arrivée de tanskiens en soutien, Tanska était en réalité déjà là. Sans l'avoir déclenchée, l'étape finale de Hvall Sleppt venait se déclencher d'elle-même.
Posté le : 01 août 2025 à 08:42:54
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