07/02/2018
11:42:30
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Activités étrangères au Makota

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Activités étrangères au Makota.

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants au Makota. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur du Makota, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
Personnages immunisés contre les tentatives d'assassinat :
(Rappel des règles)
- Le vice-président Jean Irreville junior
- Mlle Dominique Dalila, chef de l'opposition progressiste
- M. Jacques Véque, chef de l'opposition industrielle
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Énergie nucléaire


Mikhaïl était un jeune savant slavis, issu d'une famille moyenne de Novosavodsk, il s'est rapidement passionné pour la physique, et plus particulièrement la science de l'atome. Ce qu'il considérait comme fascinant avec le nucléaire, c'est que cette énergie pouvait à la fois être bénéfique pour le monde si utilisée correctement et à des fins civiles, mais dévastatrice en cas de mauvaise utilisation, voir pire, d'utilisation militaire. Heureusement, cette utilisation militaire était interdite; il n'aurait pas apprécié que son si brillant esprit ne servent qu'à prendre la vie. En revanche, ce qui est du mauvais entretien l'année précédente avait été révélatrice de tout ses dangers : l'accident au Navgrokra-sovonograd qu'il avait aidé à contrer en aidant à définir la réaction de la Seconde République de Novyavik. Cet accident avait débouché sur des centaines de morts, de l'Eurysie centrale jusqu'au Nazum nord-occidental mais aussi sur un risque de guerre, des malheurs, des souffrances. Ce n'était pas pour cette énergie qu'il travaillait, c'était pour une énergie puissante, verte, rentable et surtout sûre. Aujourd'hui, sa mission dépassait les limites de l'Empire et même de l'Eurysie pour l'Aleucie centrale. Lui et ses collègues allaient y jouer un rôle crucial : Enseigner la science de l'atome au Makota, pour la population, son pays et la planète entière.

L'arrivée au Makota lui fit un choc : Il avait entendu parler du retard considérable du Makota sur le reste du monde, mais ne s'attendait pas, absolument pas, à se retrouver dans une nation digne des débuts de la machine à vapeur. Le choc l'avait perturbé au plus profond de lui pendant quelques instants, une question lui vint au lèvres : Ai-je inventé la machine à remonter le temps ? Non. C'était une évidence que non. Ses habits modernes lui valurent quelques regards de passant étonnés de voir un étranger, slave, et bien habillé. Comment était-ce possible que le conservatisme et l'isolationnisme soient appliqués si fortement et si longtemps et si fortement sur ce misérable pays ? C'était un mystère auquel il ne pouvait donner aucune explication logique. Personne ne pouvait donner une explication logique. Il se ressaisis de sa stupeur provoquée par son arrivée dans ce pays retardé lorsqu'il vit ses collègues entrer dans un bâtiment de bois, qui se démarquait des autres par sa taille, ce qui ne l'empêchait pas pour autant d'être dans un bien mauvais état. Il suivit en trottinant discrètement le chemin qu'avait empreintés ses collègues, arriva dans un long couloir au sol grinçant et poussa une porte entrouverte. Il y vit ses collègues avec des inconnus. Au vu de leur déguaine, ils semblaient être des makotans, mais pas n'importe lesquels. Des scientifiques. Mais bien sûr ! le trou de mémoire qu'avait provoqué le mal du pays lui avait fait oublier qu'il allait enseigner aux makotans la science de l'énergie nucléaire. Mikhaïl, en arrivant, prononça quelques mots avec un fort accent slavis occidental :

Mikhaïl : Salutations collègues et futurs collègues !
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  • Courageux !
Quelque peu agacé par certains slogans proférés à son encontre, Blaise Dalyoha réagit sur les réseaux en annonçant qu'il publiera bientôt une sex tape pour démentir les calomnies.
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affiche


PROCHAINEMENT DANS VOTRE SALLE

*explosions*

Un film QUI A DES COUILLES

*explosion*

Un film QUI VA SECOUER LES OVAIRES DES BONNES SOEURS

*Miriade d'explosions suivies de gémissements féminins*

Le Soldat Barbare Achosien Immortel contre les Robot Volinionnais Agricole-exterminateur Lazer 7 - les serpents zombies au nitrogène radioactif 3


*Mélange de bruit d'explosions, de bruit métallique et robotique, de laser et de moissonneuse batteuse*

Dans ce film, le SOLDAT BARBARE ACHOSIEN IMMORTEL va devoir sauver le pangolin, le surmulot et la giraffe des consuls d'Achos à l'aide DE SON ÉNORME courage et de SA GRANDE ET ÉPAISSE épée

*Bruit d'explosions et de ménagerie*

Il va devoir affronter les puissants robots Volinionnais agricole-exterminateur laser (*Bruit d'explosions*), IMMONDE créature mi-machine, mi-religieuse, fonctionnant à l'aide de l'atroce énergie catholique

*bruit d'explosion*

SBAI : "JE VAIS TOUS LES BUTER , RHAAAAAAAAAA"

Munissez-vous de vos sacs car CE FILM VA VOUS FAIRE GERBER

*Bruit d'explosion et de vomi*

AUREZ-VOUS LES TESTICULES ASSEZ FORTES POUR CE COMBAT ?


Le Soldat Barbare Achosien Immortel contre les Robot Volinionnais Agricole-exterminateur Lazer 7 - les serpents zombies au nitrogène radioactif 3, le 16 JUIN DANS VOS SALLES
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Julonin Venbranle


https://i.pinimg.com/736x/de/5e/36/de5e365c572f52fc68d9caad124b54b5.jpg


le plus makotan des Carnavalais

Sa biographie !
Bien qu'il déclare être né entre 1980 et 1990, son acte de naissance ne comporte pas de date ; une coutume courante à Carnavale, lieu de naissance du petit Julonin Flamembert Baptomas Venbranle, où les informations personnelles sont une monnaie rare et précieuse, et où l'on peut, à moindre frais, s'acheter une nouvelle vie. Un nouveau départ, c'est le choix de ses parents ; dès son plus jeune âge, le petit Julonin grandit sur le ranch familial, dans le comté des Pins. Prairies à perte de vue, hivers sous la neige et été dans la torpeur : l'enfant habite avec sa mère et ses frères et soeurs, dont le nombre et l'âge sont encore inconnus... Et pour cause : du domaine Venbranle, il ne reste aujourd'hui que quelques planches séchées. Ils ont vendu, tout a disparu ! Après 2010, aucun Venbranle n'est plus enregistré sur les listes municipales makotanes. Retour à Carnavale ? Ou nouvelle escapade dans un coin reculé ?

Sa maman !
Brave Solange ! Née Bravegaillard, elle repose en terre makotane, au cimetière de Notre-Dame-d'Aiglejaune, à quelques encablures de la vallée où elle aura passé plus de trente ans de sa vie. Les gens du coin la décrivent comme une femme austère, vêtue de noir, imprégnée des normes aristocratiques de la bonne société décadente, dont elle serait issue ; la noblesse n'est jamais loin... Décédée loin de sa terre natale, le rappel de ses cendres ferait l'objet d'un litige pour des raisons réglementaires ! Une révélation exclusive de Casse Investigation qui ne manquera pas de faire picoter les papilles des gourmands de la presse people.

Son papa ?
Piermès Venbranle, homme d'affaires visionnaire ou artiste raté ? Il en fallait, des dons de voyance, pour venir s'établir dans un tel trou qu'au fond de la vallée du Neuil ! A part son prénom, l'on ne sait rien de lui. La rumeur rapporte qu'il serait encore en vie.

Notre candidat...
Déclaré très tôt candidat à la mairie de Carnavale-ville, juste après l'annonce officielle par les Castelage d'un renouvellement prochain du Conseil Municipal, il aurait été le premier après Octave Jumentfleur à avoir fait état de ses ambitions. C'est ainsi qu'un enfant du pays se retrouve à briguer la chaise d'Auguste Chevallier, dont le mandat à la tête de la ville suscite le respect dans tous les rangs ! Sur la base d'un programme de libéralisation, de dérégulations et de re-carnavalisation de la ville, Julonin Venbranle est aujourd'hui aux prises avec une concurrence agressive et sérieuse : celle de Mandeville Titania, magnat des magnum, des missiles et de tout ce qui explose, adversaire déclaré des Obéron avant leur chute et parti en tête dans les sondages. Celle de Jashury-chan également, une IA négroïde qui aurait piraté les circuits électroniques du premier pape artificiel de l'Histoire, Justin l'Eternel, votre e-guide spirituel ! S'il espère ne faire qu'une bouchée de l'insipide Cielestin, il faudra cependant compter sur les dynamiques propres à la Cité Noire : à Carnavale, rien ne se passe jamais comme prévu !

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BID

Analyse économique par la Banque Impérial de Drovolski

Ce document présente une analyse du système monétaire fondé historiquement sur l'échange de métaux précieux frappés sous forme de monnaie.
I. Définition et Fonctions de la Monnaie

Tout d’abord, définissons la monnaie. La monnaie est une unité de compte, qui permet la réserve de valeur et sert d'intermédiaire d’échange simple. Elle doit pour cela respecter certaines qualités : elle doit être non périssable et facilement divisible. On lui connaît deux types de valeur : sa valeur légale (ou nominale) définie par un cours issu de la loi, et son pouvoir d’achat du fait des biens qu’elle permet d’acquérir. Les premières formes de monnaie dans l’histoire étaient par définition imparfaites et ont surtout servi à la transition du système de troc à un système monétaire. Historiquement, en raison de leur coût et de leur rareté, les premières valeurs d’échange étaient des garanties de dépôt sur le bétail, le sel, les perles de nacre, l’ambre, le papier vierge et blanchi, les coquillages précieux et enfin, les plus célèbres, les métaux (par exemple, l’or et l’argent en Occident, ou plutôt le cuivre et le bronze en Orient).
Électrum, une des premières pièces de monnaie
Électrum, une des premières pièces de monnaie

Une monnaie n’est toutefois une monnaie que si elle est frappée et qu'elle est rattachée par un sceau réputé infalsifiable à une zone monétaire définie. On dit alors que la valeur nominale est plus grande que la valeur intrinsèque ; c’est la principale différence entre un système monétaire et un système de troc. En effet, dans un système de troc, un bien n’a de prix que par son usage, alors qu’une monnaie (en tant que support physique) est réputée inutile. La monnaie, au sens où nous la connaissons, fait son apparition dans l’Antiquité. Nous voyons pour la première fois une unité de compte dont les scribes établissent la comptabilité et les cours. De la sorte, on passe d’une économie de troc à une économie de marché. Pour la première fois, il est possible d’acheter un bien préférentiellement en monnaie plutôt qu’en l’échange d’un autre bien. Cette monnaie, l'électrum (alliage d’or et d’argent), est introduite par cours légal par les souverains et supplante très vite le marché du troc grâce aux premières banques royales qui permettent les transactions de fonds de façon plus sécurisée, notamment entre souverains pour éviter les guerres.
Papier monnaie pré-renaissance
Papier monnaie pré-renaissance

Ceci est concomitant à l'apparition des premiers papiers-monnaies, comme la lettre de change, un papier émis par le souverain permettant une garantie sur l’or de l’empire. On ne peut pas encore parler de monnaie scripturale, car bien qu’il existe déjà plus de lettres de change que de métaux précieux dans les coffres (pour soutenir l’armée le plus souvent), la lettre de change conserve toujours une valeur définie en or. Le principe durant l’Antiquité est qu’en cas de manquement de liquidité, le souverain change de monnaie et y incorpore moins de métaux précieux (la pratique de la frappe de monnaie ou rognage). Ce fait est courant durant les guerres ou pour les rembourser. Dans d’autres empires plus rares où la lettre de change n’existe pas (principalement en Orient), c’est le début du crédit.
II. Le Retour des Métaux et le Bimétallisme

Cependant, on note durant le Moyen Âge un retour au troc. En effet, la chute de beaucoup de puissants empires détruit le cours légal, les crédits comme les lettres de change. Le monde repasse à un système de troc et connaît une faible liberté financière, incarnée par le système féodal où la pièce est davantage un objet qu’une monnaie. On parle alors de façon impropre de système monétaire métallique, bien que dans l’ensemble il existe de nombreuses monnaies toutes valorisées directement par leur poids en métaux. La seule exception reste quelques monnaies dans le monde oriental et quelques rudiments en Occident par le jeton de service auprès des grandes corporations. Cette période se traduit par un recul très large de l’économie et du développement, donnant légitimement le nom de Moyen Âge. C’est à la Renaissance que la monnaie, la vraie, reprend du service. Les banques sont à nouveau créées en Occident pour soutenir le commerce. On observe pour la première fois qu’une économie en croissance demande plus de monnaie pour éviter la déflation, c’est en effet le début du commerce international et des grands arbitrages. De fait, quand l’Occident double sa taille par des conquêtes, il a usuellement besoin de deux fois plus de monnaie pour l’administrer. C’est le début de la fin de la correspondance entre valeur nominale et teneur en métal. Les conquêtes occidentales sont si fortes et il est si difficile de produire de l’or qu’en l’espace de 50 ans, le ratio argent/or passe de 1 pour 7 à plus de 1 pour 12, soit une dévaluation par presque deux en 50 ans. Cette dévaluation que les souverains n’arrivent pas à contrer, faute d’une trop large production d’argent par rapport à l’or, rompt en grande partie la confiance placée dans les monnaies en argent au profit de l’or et surtout des titres en or.
Réduction d'incorporation d'argent dans le monnaie
Réduction d'incorporation d'argent dans le monnaie

Maintenu par les princes, le ratio or/argent continue de se dégrader pour financer la croissance économique. L’argent, synonyme de monnaie en Occident, est en effet la valeur d’usage. Mais pour soutenir le développement économique du XIXe siècle, des quantités très importantes en sont extraites, si bien qu’en 1870, l’argent et l’or s’échangent à 16 pour 1, puis 19 pour 1, avant l’effondrement final quand la pièce en argent perd 25 % de sa valeur en or en 3 mois. Le système argent s’essouffle, et de nombreux pays dans le monde commencent à refuser la convertibilité en or autrement qu’en garantie. L’argent devient alors la seule monnaie acceptée par les souverains pour leurs sujets, et l’or entre souverains. En d’autres termes, la croissance économique a mis fin au bimétallisme à cause de la production trop simple de l’argent par rapport à l’or.
III. La Crise de l'Étalon-Or et l'Avènement de la Monnaie Fiduciaire

La période de transition vers la monnaie scripturale est marquée par la généralisation du crédit en Occident et la fin des lettres de change par l’usage préférentiel du papier-monnaie. Les lettres de change des rois, devenues désuètes, sont remplacées par des billets garantis par l’or des banques. Les banques rassemblent l’or et émettent des billets, toujours au-dessus du réel volume d’or, comme les lettres de change antiques. Les guerres intestines en Occident nécessitent, comme durant l’Antiquité, un très large usage de billets au-delà de leur réelle convertibilité pour financer la guerre. À la fin des guerres, l’Occident est dans une situation d’endettement terrible. L'étalon-or (Gold Standard) empêche toute résolution, car chaque monnaie est fixée par sa banque centrale pour éviter qu'un trop grand volume de papier-monnaie ne corresponde à trop peu d’or. De fait, les États ne peuvent pas dévaluer leurs monnaies et sont obligés de céder leur or pour rembourser leurs créances. Comme il y a moins d’or dans les coffres, les banques centrales occidentales sont contraintes d’augmenter les taux d’intérêt pour réduire le volume monétaire rapidement. Les économies suffoquent. En effet, si vous vendez le pain 1 $lundi, puis 0,5$ le vendredi, il devient terriblement compliqué pour un industriel d’équilibrer ses comptes : c’est la faillite générale. Pour éviter la ruine par faillite comptable de toute l’économie par manque de monnaie, les États encouragent le crédit privé. Le problème principal est que le taux d’intérêt réel (taux légal moins celui de l’inflation) atteint près de 15 % dans un contexte de déflation :
Taux réel = Taux légal - Taux d’inflation = 5% - (-10%) = 15%

Autant dire que l’économie ne se finance plus et que les faillites se multiplient par perte de chiffre d’affaires (en vendant toujours 1 kg de pain, on a moins de monnaie, le chiffre d’affaires chute). C’est la crise économique. Il est impossible d’adopter une politique contracyclique à cause du cours légal et encore moins de dévaluer sa monnaie à cause des crédits en or. De ce dysfonctionnement, car la monnaie est en déflation, le chômage explose, les recettes de l’État se réduisent, et les dettes prennent de la valeur. Si vous avez une dette de 10 $ lundi, représentant 10 heures de travail, vendredi, à cause de la déflation, c’est 100 heures. Les dettes deviennent pour tous les acteurs économiques des fardeaux. Il faut vendre à tout prix pour rembourser les prêts. Ce mécanisme de précipitation entraîne la chute des prix et une crise de la demande. Plus aucun agent n’emprunte de monnaie, et les prix chutent. C’est la mort économique, les chiffres d’affaires se réduisent et le PIB perd jusqu’à 30 % en 2 ans. En effet, si l’inflation est une taxe sur le capital, la déflation est une taxe sur le travail. Travailler lundi à 10 $ de l’heure pour vendre son travail vendredi quand il n’en vaut plus que 5 $ est un naufrage pour les foyers, d'autant plus que l’avance est impossible, car le taux réel des crédits est monstrueux. Pour éviter la destruction déflationniste de l’économie, le papier-monnaie est décorrélé de son poids en or, et l'on provoque volontairement une inflation très violente. Pour éviter la fuite des capitaux par l’inflation, les créanciers des États sont contraints d’investir leur argent pour au moins contrer l’inflation. Dans le même temps, le taux réel des emprunts chute :
Taux réel = Taux légal - Taux d’inflation = 5% - 2% = 3%

Comme l’inflation est positive, le chômage baisse, et les chiffres d’affaires recommencent à augmenter. L’économie est sauvée et reprend sa croissance économique. L’Occident est sorti de la crise économique au prix de l’étalon-or. Certains États peu endettés, ou justement créanciers, conservent leur étalon encore quelque temps, car celui-ci leur est favorable du fait du remboursement des autres États. En effet, tant que l’apport d’or par les crédits étrangers permet de créer autant de monnaie qu’il en faut, l’étalon persiste. Le fait est que la période moderne, en particulier l’industrialisation, provoque une croissance des populations et de l’activité économique bien plus rapide. Pendant que l’ensemble des États ajustent leur monnaie à la taille de l’économie pour garder une valeur monétaire constante ou légèrement inflationniste (usuellement une inflation autour de 2 % par an), certains États voient une nouvelle déflation s’installer. Plus de gens veulent de la monnaie, plus de biens sont à acheter, l’industrie produit, et il est impossible d’acheter, car l’étalon-or ne le permet pas. On arrive en crise de surproduction, une économie trop grande pour trop peu de clients due à nouveau à un manque de monnaie.

Résultat : comme la banque centrale ne peut pas ajuster le volume monétaire, ce sont les industriels qui sont contraints de s’ajuster. Si lundi une heure de travail vaut 10 $ et vendredi 5 $, il faut faire baisser les salaires ou licencier. En conséquence, la consommation s’effondre, et l’activité s’interrompt progressivement. L’étalon-or tue l’économie.

Certains États, intrépides et un peu inconscients, l’ont toutefois préservé. En effet, des États agricoles sans réel essor industriel peuvent encore produire assez d’or pour produire assez de monnaie pour compenser la demande qu’induit leur faible croissance économique. Le problème devient plus dangereux quand ces États s’internationalisent. Comme leur monnaie est indexée sur l’or, mais que l’ensemble des monnaies sont inflationnistes par rapport à ce dernier (l'or étant une valeur de réserve), le prix des biens augmente sensiblement. Si 90 kg de bœuf vaut 1 gramme d’or dans un État, ce dernier peut valoir près de 190 kg dans un pays industrialisé, puis 300 kg l’année suivante, mais toujours pour la même quantité de monnaie. L’économie piégée par l’étalon-or est alors contrainte par une hausse du prix de sa monnaie. En d’autres termes, une économie fondée sur un étalon-or, inscrite dans des échanges internationaux, est vouée à être en déficit commercial abyssal à mesure que les autres économies provoquent l’inflation de leur devise. Plus simplement, l’étalon-or empêche l'inflation concurrentielle sur le marché des monnaies. Pour pallier ce douloureux problème, il est possible de changer de métal. Si l’or provoque une déflation impossible à contrer, il est possible d’utiliser des métaux plus simples. Le seul critère est que celui-ci ne soit pas autant précieux. Il faut également qu’il soit accepté en tant que norme de paiement, qu’on puisse le diviser, qu’il soit accepté et thésaurisable, soit liquide.

Le moyen le plus efficace pour cela est d’accepter aux acteurs étrangers de posséder des fonds dans les propres banques centrales (on appelle cela un investissement étranger). De sorte, comme il est résident, il est alors possible de le contraindre à payer dans la devise nationale garantie sur un titre. L’or ne quitte plus le pays, mais cela ne corrige pas la problématique de la hausse mécanique des prix. La dernière solution pour conserver une convertibilité en or est de la rendre flottante (la monnaie est toujours équivalente à un poids en métaux précieux, mais ce dernier est variable dans le temps), ce qui ramène aux problèmes du bimétallisme quand les prix des métaux changent dans le temps. Une autre solution est de modifier le poids et la quantité de métaux précieux dans la monnaie au cours du temps. Les autres États, en particulier les plus industrialisés car ils en avaient le plus besoin, ont fiduciairisé leur monnaie. Leur monnaie est garantie par le besoin en monnaie des agents économiques. Par conséquent, leur monnaie est garantie par l’ensemble de l’économie plutôt que par un coffre de banque centrale. Cette dernière est pilotée en grande partie par le taux directeur qui induit le coût de la monnaie. La monnaie est alors dite fiduciaire : le support n’a aucune valeur et elle n’est pas convertible en or. C’est la confiance dans la demande de monnaie des acteurs économiques qui la garantit. Expliquons cela : dans une économie en croissance, pour éviter la catastrophe déflationniste, on est contraint d’augmenter le volume de monnaie. Son prix (soit les biens qu’on peut acheter avec) est alors défini par le nombre d’agents et leur propension à acheter. Si chaque habitant achète 1 kg de riz par semaine pour manger et que la population double, il faudra 2 fois plus de monnaie pour que le prix du riz ne bouge pas, en produisant 2 fois plus de riz. Alors, tant que la demande est en croissance, la création doit l’être. Conclusion : la création monétaire doit se faire en direction de la croissance économique, soit par le crédit avec un taux plus haut que l’inflation. C’est le début de l’économie moderne de marché.

En théorie de la monnaie, on distingue alors 5 types de monnaie fiduciaire :

  • Monnaie de base (M0) : émise par la banque centrale, qui est la monnaie de réserve. Les banques de crédit doivent en avoir une certaine quantité pour pouvoir créer un certain volume de monnaie (par exemple, 1 pour 10 : pour 1 $ de monnaie centrale, une banque de crédit peut prêter ; créer ; 10$). De la sorte, on pilote le volume monétaire tout en proposant aux banques de crédit de financer la croissance économique.
  • Dépôts à vue (M1) : découlent des crédits ; quand on prête de l’argent, il est dépensé et devient un dépôt pour le fournisseur.
  • Dépôts investis en banque (M2) : pour valoriser les dépôts, les banques de crédit peuvent à nouveau prêter l’argent des dépôts.
  • Dépôts à terme (M3) : comme les crédits accordés à partir des dépôts à terme peuvent eux aussi être une garantie pour un titre, il en découle les titres financiers, soit des prêts à des entreprises à partir de dépôts.
  • Bons des sociétés non financières (M4) : titre de dette de l’État le plus souvent.

En découle une question : certains pays friands de la garantie en métaux précieux ont initié une modification de leurs doctrines. Si le taux de réserve obligatoire permet de créer plus de monnaie, on peut alors légitimement demander à ce que seule la monnaie centrale soit convertible en or. De sorte, la monnaie est effectivement étalonnée en or sans risque de manque de monnaie. Cette querelle entre le principe de la circulation (currency principle) et le principe bancaire (banking principle) a finalement été perdue par les partisans des métaux précieux à cause des crises trop fréquentes entre l’or et l’argent. En effet, quand une mine d’or ouvrait dans le monde, la valeur de la monnaie centrale baissait, ce qui réduisait le volume monétaire. Fait assez stupéfiant d'une économie en récession à cause du marché de l’or...

Certains iront critiquer les crises monétaires sans comprendre que l’étalon-or ou le bimétallisme en sont le plus souvent les plus directs promoteurs. À la différence des monnaies garanties sur la demande d’une économie et alors proportionnées au besoin, les monnaies sur l’or sont matériellement dépendantes de flux physiques déconnectés de l’économie. En d’autres termes, l’ouverture d’une mine d’or est alors semblable à l’usage de la planche à billets. L’or ne corrige rien et, pire, induit plus de problèmes, en particulier en période de rétractation où la monnaie devient chère.

Pour être complet, on présente souvent trois crises purement monétaires :

<br>♫ Fidelity ♪ Fiduciary ♬ Bank
♫ Fidelity ♪ Fiduciary ♬ Bank

La crise bancaire (ou panique bancaire ou bank run) : trop d’épargnants veulent vider leurs livrets en même temps. Alors, la quantité de monnaie à vue est supérieure à la monnaie à terme, l’économie n’est plus financée par les dépôts, et les banques font faillite. Il existe deux parades : soit interdire aux banques de convertir un dépôt en crédit, soit avoir une zone économique trop importante pour qu’une panique ne soit jamais mortelle pour une banque.

L’hyperinflation : elle peut avoir plusieurs causes. La plus courante est l’accroissement de la monnaie (découverte de gisement d’or ou planche à billets) et la plus incontrôlable, une crise industrielle (perte d’une ressource d’énergie, par exemple). L’inflation se produit quand il y a plus de monnaie dans l’économie que demandé. À noter que l’accroissement de la monnaie peut lui aussi avoir une cause externe, comme un prêt de guerre ou une inflation concurrentielle pour maintenir un solde commercial positif.

La rupture de change : il s’agit de la crise engendrée par un besoin endogène dans une monnaie extérieure dont le prix monte. Alors, la monnaie est obligée de chuter, souvent trop fortement pour attirer plus de monnaie. C’est la crise de change : le marché des monnaies s’attaque aux monnaies les plus faibles et détruit toute possibilité d’investissement international. L’économie s’isole de ses partenaires et perd souvent toute attractivité commerciale. Les crises de change sont peu fréquentes, car peu de pays demandent à leur monnaie de suivre un cours particulier ; elles n’existent que pour des pays qui fixent leur monnaie sur une autre. Par exemple, si une livre (£) est fixée à un dollar ($), alors si le dollar prend de la valeur, la banque centrale en £ aura terriblement de mal à maintenir le change. Ce mécanisme est analogue avec l’or ou l’argent, bien que les variations soient moins fortes.

Faisons un résumé intermédiaire avant de passer à une modélisation de l’économie. La monnaie est une invention ancienne, qui permet l’unité de compte, la réserve de valeur et constitue un intermédiaire d’échange. On la dit liquide, car elle est divisible et disponible. Historiquement constituée de pièces, d'objets divers, de papier (lettre de change, crédit, titre, etc.), elle a subi de nombreuses évolutions dans le temps. Elle a succédé au troc à deux reprises : durant l’Antiquité, par la création des premières zones monétaires des empires, puis après le Moyen Âge, suite aux monnaies métalliques. Les monnaies doivent être proportionnées à leur économie et supporter des politiques monétaires, ainsi qu’être ajustées en volume pour éviter une déflation économiquement destructive ou une inflation faisant fuir les capitaux. On peut distinguer 4 grandes périodes : les premières proto-monnaies antiques, le retour au troc avec les monnaies métalliques du Moyen Âge, le retour à la monnaie à la Renaissance, la fin du bimétallisme en 1870, et la fin de l’étalon-or en 1910. Enfin, il existe la monnaie fiduciaire et scripturale, qui ont des garanties sur l’activité économique ou des titres (comme des métaux, des propriétés, du pétrole, etc.).

Sur le plan du troc, ce dernier est antérieur à toute analyse historique et préexiste toujours. On en distingue deux formes : le troc au niveau des pays et des personnes. Le troc entre pays est très fréquent, même à la période moderne, en particulier quand deux zones économiques partagent trop peu de liens économiques pour que l’échange de monnaie ait du sens. Le second, entre personnes, est devenu très rare depuis l’invention de la monnaie, sauf en période de crise ou d’initiative locale quand la monnaie est peu accessible. Il faut toutefois noter que le troc en tant que système de marché est concomitant à la monnaie. Dès lors que l’on veut évaluer le prix entre deux objets, il est nécessaire de trouver une valeur d’échange. Avant l’Antiquité, on peut noter que le plus souvent, la valeur d’échange implicite était la garantie en argent des créances sur la production agricole. Il était courant de parler en fraction de récolte pour donner un prix pour faire un troc. Le troc et la monnaie sont donc concomitants, sauf en cas de crise des devises. Enfin, on doit noter un mécanisme antagoniste à la monnaie, mais aussi au troc : la thésaurisation, soit la volonté pour un agent de sortir du système monétaire et donc de troc, en conservant un bien liquide à des fins de réserve. Le plus souvent, un métal précieux largement apprécié et accepté, l’or ou l’argent. Les autres métaux étant rarement acceptés par quiconque qu’un grand bijoutier, lesquels n’existent plus si les paiements en or deviennent le dernier recours, le simple pain devient une valeur d’échange préférable pour chacun. Rappelons que la première monnaie fiduciaire métallique date de 215 ; la monnaie fiduciaire est historiquement plus ancienne que le troc moderne.

IV. Modélisation Économique : Le Modèle IS-LM

Circuit économique
Circuit économique

Maintenant que cette analyse historique et thématique est faite, passons à la modélisation de l’économie pour tirer des conclusions mathématiques des systèmes monétaires.
Pour commencer, notons Z la demande agrégée, soit la somme comptable des demandes individuelles des agents économiques. On peut distinguer 3 types de demande : la consommation notée C, l’investissement noté I, et enfin les dépenses publiques notées G. On obtient alors :
Z = C + I + G

Notons maintenant Y la production. Comme la production est comptablement la somme des revenus, la production nationale est égale à la consommation C et à l’épargne S, soit :
Y = C + S

Enfin, à l’équilibre, comme la demande doit rencontrer l’offre, on a Y = Z, soit S = I + G. L’épargne est donc la somme des investissements et des dépenses publiques. Première conclusion : un épargnant n’a pas à restreindre la dépense publique tant qu’elle est tenable sur le plan du remboursement, car cela accroît l’épargne disponible. Pour aller plus loin, nous devons étudier comment est conditionnée la consommation. On peut postuler qu’il existe une demande autonome C_0 relative à la consommation incompressible (tout le monde a besoin de manger et de se loger). À cela s’ajoute une propension à consommer son revenu et une autre à épargner. En effet, une fois sa consommation de subsistance assurée, on peut acheter pour son confort ou son plaisir, ou à défaut, épargner. Posons T l’impôt (donc Y – T est le revenu disponible), c la propension à l’achat, et s la propension à l’épargne. On peut alors poser une formule de la consommation telle que :
C = C_0 + c(Y-T) – s.r

Avec r le taux d’intérêt de l’épargne : plus l’épargne est intéressante, moins les gens consomment, fait intuitif et réel.

De façon analogue, l’investissement est au minimum l’investissement de remplacement (l’investissement de roulement, des dettes liées aux infrastructures, etc.). Une part est liée à la sensibilité au taux : si les taux sont hauts, alors il est difficile d’investir, soit :

I = I_0 – a.r

En reprenant Z = C + I + G, on a :
Z = (C_0 + c(Y-T) – s.r) + (I_0 – a.r) + G

Par commodité, on pose A = C_0 + I_0 + G, soit :
Z = A + cY – cT – (a+s).r

Comme à l’équilibre la demande correspond à l’offre, Y = Z, on a alors :
Y = 1/(1-c) x (A - cT – (a+s).r)

On obtient une équation traduisant les mouvements de production par rapport au taux d’intérêt réel (r = Taux légal - Taux d’inflation). De cette équation, on peut déterminer plusieurs faits de politique publique : une hausse de la dépense publique induit une hausse du PIB. Inversement, une hausse d’impôt le réduit (à r constant). Enfin, à agrégat constant, une hausse du taux d’intérêt réel se traduit par une contraction de la production. Il faut donc éviter la déflation et la hausse des taux, en organisant la création de monnaie en quantité suffisante pour l’économie. Ces conclusions sont celles du modèle IS (Investment-Saving), dont une introduction linéaire a été faite. Dans la réalité, les courbes sont incurvées et présentent des phénomènes asymptotiques sur leurs limites (la consommation ne peut se réduire indéfiniment comme la production ne peut pas croître hors des limites de la planète).
Courbe d'IS
Courbe d'IS

Présentons maintenant le modèle LM (Liquidity preference-Money supply), soit le prix de la monnaie. Prenons en base le rapport M/P, soit la masse de monnaie (M) sur le niveau général des prix (P des biens), soit l'offre réelle de monnaie. Si on augmente la masse de monnaie à niveau des prix constant, alors la valeur de la monnaie baisse. Inversement, si le niveau des prix augmente, mais pas la masse monétaire, la valeur de la monnaie monte. M/P est alors la valeur de la monnaie tant que la monnaie est légalement la seule à être acceptée dans l’économie. Elle est dépendante de la production du pays et de son taux de création monétaire. Plus le taux est haut, moins le volume monétaire l’est. Plus le PIB (Y) monte, plus le prix des biens baisse (à quantité de monnaie constante).

Ainsi, pour M/P : quand Y monte, P baisse, donc M/P monte. Quand r monte, la demande de monnaie M baisse (les agents préfèrent les obligations), donc M/P baisse. De façon analytique, on peut introduire :

M/P = m.Y – b.r

Encore une fois, il ne s’agit que d’une introduction, les réelles courbes sont incurvées. Le but d’une économie est de se maintenir à un M/P constant pour éviter soit que les capitaux ne fuient, soit que l’activité économique ne s’arrête (courbe LM).
Courbe d'LM
Courbe d'LM

Et de l’autre, que les taux d’intérêt permettent le maintien de l’économie (courbe IS). Cet équilibre est appelé IS=LM.
Équilibre IS=LM
Équilibre IS=LM

En pratique, comme l’économie n’est pas constante et qu’il existe un objectif de croissance, M/P a tendance à croître : le prix des biens baisse, car Y monte. Voici une illustration calculatoire des droites de PIB pour une économie à taux d’intérêt constant, ici pris à 5 %. Cela signifie que le rendement des activités économiques doit au moins être de 5 %.
Production et M/P
Production et M/P

Y/M et inflation
Y/M et inflation

Ici nous avons Y/M à P fixe, soit la part de production que peut acheter la monnaie à P constant (la production sur la monnaie à indice des prix constant) en rouge. On remarque que la baisse n’est pas très importante malgré une inflation de la monnaie très importante en bleu. On comprend alors que l’inflation de la monnaie ne traduit pas nécessairement, et même rarement, une hausse du prix des biens dans une économie en croissance. On ne peut donc jamais parler de triche ou de fausse monnaie, ni de monnaie de singe, une expression qui ne traduit qu’une non-compréhension des réalités économiques.
Courbes d'YP
Courbes d'YP

Enfin, comparons les trajectoires économiques (à taux d’intérêt constant) d’une économie à volume monétaire constant (M fixe) et à prix des biens constant (P fixe). On observe que Y x P (la production multipliée par son prix) baisse drastiquement pour une économie à volume de monnaie fixe. En effet, comme le volume de monnaie est fixe, cela engendre une très forte déflation. Alors, la croissance du PIB ne parvient pas à compenser la baisse des prix. On entre dans une crise de surproduction : trop de produits pour pas assez de consommation, soit la faillite. À l’inverse, dans une économie dont l’objectif est le maintien des prix, on observe que le produit Y x P grimpe. Par une augmentation du niveau de masse monétaire, on arrive à compenser la baisse des prix. De sorte, l’économie est en croissance (plus de revenus) et le niveau des prix est inchangé (P fixe), soit une situation favorable à la croissance économique, car les chiffres d’affaires sont en hausse. Les observations énoncées précédemment peuvent être directement observées : on voit qu’à M fixe, le niveau des prix baisse (déflation), alors qu’à P fixe, le volume monétaire augmente d'un facteur 3,5 pour compenser la hausse du PIB.
Courbes de M à P fixe, et P à M fixe
Courbes de M à P fixe, et P à M fixe

Conclusion : une économie en croissance fondée sur une monnaie non ajustable en volume est une économie qui va à la ruine déflationniste. A contrario, une économie qui ajuste sa monnaie pour maintenir des niveaux des prix constants introduit une inflation monétaire faible, mais favorable à sa croissance. De sorte, la monnaie fiduciaire, fondée sur la dynamique des crédits, est préférentiellement choisie à une monnaie dont le volume est voulu fixe par des métaux précieux par exemple.
V. La Thésaurisation

Suivant cette analyse des modèles monétaires, on peut maintenant questionner : pourquoi les métaux précieux sont-ils des valeurs de réserve ? Pourquoi préférer l’or à l’ensemble de l’économie ? Tout d’abord, car il est structurellement déflationniste. Alors, pour un agent économique qui souhaiterait thésauriser son patrimoine, il est le plus liquide des métaux. Tout le monde accepte l’or. Comme son volume est fixe alors que l’économie gonfle, il est intéressant d’en posséder, et contrairement au titre de propriété, il est très facilement vendable contre de la monnaie. De sorte, pour un individu qui parie sur la hausse de l’économie à long terme, c’est la position la moins risquée qui suit l’inflation. Certes, il n’y a pas de gain, mais très peu de perte. La confusion vient de prendre cette conclusion microéconomique à l’échelle macroéconomique. En effet, on sait depuis au moins le paradoxe de l’épargne qu’une réalité microéconomique ne traduit pas nécéssairement une réalité macroéconomique. De fait, si la déflation est bonne pour un agent qui cherche à protéger son capital (car ce dernier suit l’inflation), elle est terrible pour l’activité économique. Dans le cadre d’une économie en déflation, les capitaux sont préservés, mais la déflation engendre une perte de chiffre d’affaires et donc de bénéfice économique. Si on veut être encore plus clair, l’achat d’or, ou en d’autres termes, la thésaurisation, empêche l’investissement, car les capitaux sont immobilisés dans les métaux qui ne travail pas. Par exemple, un producteur de lait vend 10 litres de lait à 6 $ le lundi. Le vendredi, il pourrait être à 4 $, car la monnaie prend de la valeur. Alors, les gens sont encouragés à la conserver plutôt qu'à consommer, et la thésaurisation engendre la baisse de la demande en plus de la réduction des prix. Pour éviter ces désastres économiques, il faut convenir de laisser la liberté pour les agents d’acheter de l’or, mais compenser la sortie de valeur par l’impression de monnaie.
Mécanisme de fixation par l'or
Mécanisme de fixation par l'or

Prenons un exemple : si un riche industriel capte 10 kg d’or par an par ses rentes et ne les réinvestit pas, alors chaque année le volume d’or en circulation dans l’économie baisse. On parle de thésaurisation. Sans titrisation de l’or, le prix des biens en or baisse, car la demande en or est la même pour une quantité qui baisse. Si bien que plus les bénéfices sont forts à un moment donné, moins ils le seront à l’avenir. C’est le frein thésauriel. Dans une monnaie fiduciaire, un dépôt en banque est systématiquement réinvesti, à l’exception d’un dépôt à vue. De sorte, le riche industriel garde un capital en banque, à un taux supérieur à l’inflation, et le volume monétaire ne change pas. On est alors à niveau constant, et l’on ne freine pas l’économie.

VI. Conclusion finale

L’ensemble des monnaies de ce monde sont essentiellement fiduciaires. Cette histoire débute dans l’Antiquité, interrompue à quelques reprises par un renouveau du troc. L’étalon-or a existé de 1870 à 1910 et a montré son incapacité à soutenir une économie en croissance. Les modèles économiques l’expliquent et proposent même des recommandations. Dans ce contexte, maintenir une monnaie dont la valeur est fondée sur sa teneur en métaux précieux est, au mieux, dangereusement déflationniste, et au pire, un mensonge avant la prochaine dévaluation liée au remplacement de ces métaux par d’autres. Notons qu’il demeure le problème du barème entre or et argent pour les monnaies fiduciaires adossées à l’argent et indexées sur l’or, notamment les monnaies de réserve. Notons également que seuls les métaux précieux possédant la qualité de valeur de réserve peuvent être considérés comme liquides : l’or et l’argent en font partie, mais personne ne considérerait le cuivre ainsi, ni, a fortiori, des métaux rares mais à la profondeur de marché minuscule (indium, yttrium, etc.).

Ainsi, toute économie en croissance incapable de générer de l’inflation est vouée à la crise déflationniste et à la destruction de son appareil productif.


Illustration de la crise déflationniste
Illustration de la crise déflationniste


Pour aller plus loin :

Monnaie
Paradoxe de l'épargne
IS=LM
Macroéconomie

Théorie de la monnaie
Création monétaire

Macro dans l'ensemble


Outils utilisés :
IS=LM
MacroDyn
Erkaco
1640
Enveloppe envoyée à l'internat de l’Établissement pour fille Sainte-Pascaline pour Jeanne-Marie Veaux dite Soeur Violette


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Lettre à l'intention de Jeanne-Marie Veaux dite Sœur Violette,

Chère Sœur,

En tant que Directrice de l’École des Sciences Sociales d'Amaria (Amariako Gizarte Zientzien Ikastola), j'ai le plaisir et l'honneur de vous annoncer l'acceptation de votre candidature à la chaire Étude du Volignonisme au sein de notre établissement.

Votre connaissance et maîtrise du baskon sont aussi étonnantes qu'impressionnante. Nous sommes de même très heureux d'apprendre que vous serez sans doute la première Makotane a fouler le sol baskon. C'est donc avec une grande hâte que nous attendons de converser avec vous et de participer ensemble à la continuation de l'excellence de cette école vieille de bientôt sept siècles, et de pourquoi pas construire des ponts entre les mondes universitaires baskondar et makotans.

Concernant vos doutes sur la pertinence de votre candidature par rapport à votre nationalité. Sachez que malgré la sécularisation ancienne dans notre société, cette dernière reste ouverte à tout type de culte et je suis assez fière de dire que mes compatriotes et moi-même sommes plutôt tolérants et je ne pense pas prendre de risque en vous assurant que vous trouverez aucune xénophobie à Amaria ou ailleurs à Baskonia. Il en va de même au sein de notre équipe universitaire et si le contraire advient, nous vous assurons que nous serons intransigeants avec les fautifs, peu importe leur statut.
A l’École des Sciences Sociales d'Amaria, nous ne jugeons ni nos élèves ni nos professeurs sur la base de rumeurs ou de stéréotypes mais sur leurs facultés et leurs actes au sein de l'établissement.

Nous vous attendons donc de pieds-fermes afin de pouvoir entamer au plus vite notre collaboration.
Encore félicitations.


Ainara Urrutikoetxea Etxeberria Xalbez
Directrice de l'École des Sciences Sociales d'Amaria
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Une lettre enroulé en impression moderne arrivant par pigeon messager arriva jusqu'à Monsieur Jean Irreville

Communication de la Communauté Continentale Paltoleucienne

Logo temporaire de la Communauté Continentale Paltoleucienne

Nous vous informons que la CCP vous invite à rejoindre ses rangs en tant que membre. La CCP, aussi nommé Communauté Continentale Paltoleucienne est une organisation internationale visant à rassembler les pays Aleucien et Paltoterran afin de pouvoir organisé des évènements et normalisation entre ses membres afin de garantir une cohésion continentale et maintenir la stabilité de la région. Nous vous invitons donc à nous rejoindre afin de pouvoir participer au décision à l'échelle continentale qui seront prise au sein de la communauté, notamment sur le récent projet transpaltoleucien, qui commenceras par le transaleucien, ce projet vise à relier les pays membre et non membre le souhaitant via des lignes de train afin de garantir un liaison entre les pays. Rejoindre la CCP c'est rejoindre un organe international non orienté, cela veut dire que votre pays peut le rejoindre peut importe sont régime et sont orientation politique, peu importe si un pays que vous considéré comme votre ennemis juré fait partie de la Communauté Continentale Paltoleucienne au contraire ! Vous voulez le laisser participer au décision en restant dans l'ombre sans pouvoir rien y faire ? Bien sur que non ! Participé, même face à un ennemis vous permettras d'exposé vos idée et d'exposé votre avis sur ce que vous trouver de mauvais dans les projets proposer.
Si vous souhaiter nous joindre et participer à l'avenir du continent inscrivez vous >>>ici<<<
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Rapport

Wasteland

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Monsieur le président,

Conformément à votre requête du mois dernier, je vous fait parvenir mon rapport d'enquête. Pendant un mois, j'ai sollicité divers services de l'administration et fait la synthèse des archives de la police rurale quant au sujet de M. VENBRANLE Julonin. Ces informations, relatives à un individu ayant aujourd'hui et selon toute vraisemblance rompu ses liens avec l'Etat du Makota, sont à la disposition de Monsieur le président pour faire valoir ce que de droit.

Possédant un passeport makotan entre jusqu'en 2004, l'individu est aujourd'hui selon tout état de cause dégradé de sa nationalité makotane et réputé apatride ou naturalisé à l'étranger. Cible de notre enquête, il est présumé né à Carnavale le ??/??/1980 (les chiffres exacts ne nous ayant pas été communiqués par l'administration carnavalaise) de parents carnavalais et makotan. Son nom est associé à la propriété de sa famille, dans la municipalité de Montcorbeau, comté des Pins. M. VENBRANLE est réputé avoir été résident au Ranch d'Herbefleurie, dit "Ranch Venbranle", durant les premières années de sa vie. D'après consultation des registres d'entrée et de sortie, M. VENBRANLE aurait été déclaré en fuite en 1996 et probablement évadé du territoire national peu après cette date, et ne serait revenu au Makota qu'une seule fois, en avril 2015, date concomitante au décès de Mme VENBRANLE Solange, mère de celui-ci, survenu le 3 avril 2015 à son domicile, de causes naturelles. Depuis, M. VENBRANLE a enregistré devant notaire la mise en vente de tous ses biens au Makota et a confirmé à l'administration sa radiation du registre électoral aux Pins.

La famille du sujet est éminemment d'origine carnavalaise et sa présence au Makota est ancienne, mais ténue. Les géniteurs dudit sont MM. VENBRANLE Piermès, citoyen makotan naturalisé en 1973 sur preuve d'ascendance makotane côté maternel, et décédé d'un accident de cheval en 1989, et VENBRANLE Solange, résidente carnavalaise titulaire d'une carte verte à partir de 1981. M. VENBRANLE Piermès est réputé l'héritier de Mme D'HERBEFLEURIE Polymielle, née CROTTIN, petite-fille de Clouis CROTTIN, identifié comme descendant de M. TROUBLEFONTAINE Jacquelinot Augusteuplais, arrivé au Makota en 1804 et plus vieil ancêtre makotan connu de la famille VENBRANLE. La filiation est établie par le notaire de Sainte-Régine par un acte du 26 juin 1968 attribuant à Mme D'HERBEFLEURIE Polymielle, ainsi qu'à sa descendance, la succession du domaine de la ferme de Montcorbeau des Pins. Descendance revendiquée en 1971 par M. VENBRANLE Piermès, et obtenue par lui. Piermès VENBRANLE est électeur à la Chambre foncière en 1975, un an après sa naturalisation, et renonce à la citoyenneté carnavalaise. MME VENBRANLE Solange, née BRAVEGAILLARD, est résidente carnavalaise ; le détail de son état-civil n'a pas été communiqué par les autorités de Carnavale.

Il est connu à M. VENBRANLE Julonin deux sœurs, jumelles, et un frère, identifiés comme respectivement Marie-Marthe-Clarharpe, épouse BELCHATTARD, et Assomption VENBRANLE ; nées respectivement en 1975 et 1977 au domaine familial. On suspecte une falsification de dates étant donnée que l'arrivée de la mère présumée, Madame VENBRANLE Solange, sur le territoire national, n'est datée officiellement que de 1981. La naissance d'un quatrième enfant a été confirmée oralement par la mairie de Montcorbeau mais l'acte de naissance n'a pu être retrouvé, ainsi que les duplicatas de livrets de famille. Aucun membre de la fratrie VENBRANLE n'est plus réputé résident au Makota, bien que les services d'entrées et de sorties du territoire puissent conduire une étude plus spécifique sur le cas de ces personnes.

L'information sur la présence de la famille VENBRANLE aux Pins entre 1981 et 2015 est lacunaire, en-dehors des visites, fréquentes et abondées de témoignages, de Madame VENBRANLE Solange à l'église de Notre-Dame-des-Chariots à Montcorbeau, au cimetière de laquelle est inhumé M. VENBRANLE Piermès après son accident de 1989. Nous savons de sources informelles que des litiges apparaissent avec des éleveurs de la commune pour des questions d'acquisition de nouveaux pâturages, et que la localité est éprouvée par la mort de M. BATTUE, intendant au Ranch d'Herbefleurie, des suites d'un assassinat non résolu en 1995. Je n'ai retrouvé qu'un seul des camarades de M. VENBRANLE Julonin au sein des Scouts Voligniques des Pins, qui m'a fait part du profond désintérêt accordé par l'individu à la chose religieuse, ainsi que sa propension au blasphème, trahissant son mauvais sang carnavalais, et expliquant sans doute la fugue finale de 1996.

Depuis la mort de sa mère, l'individu semble avoir décidé la liquidation complète de deux siècles de présence au Makota de la famille VENBRANLE et de ses ascendants depuis Augusteplais TROUBLEFONTAINE. J'ai pu moi-même constater l'état d'abandon de la ferme et de ses dépendances, qui a subi des dégradations de la part de bandes de gamins de la vallée. L'enquête menée sur votre ordre est donc close en ce qui me concerne. Je me tiens, Monsieur le président, à votre disposition.

Pierre Beaurivage, Sherrif à Montcorbeau, Les Pins

15 janvier 2018
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  • Bienvenue !
Arrivée au Makota du professeur Javert de Ciel n°2 et de ses laborantins pour un recueil d'échantillons stratégiques pour la recherche sur les maladies vénériennes.
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