Isagholian semblait déçu. Son plan n'avait pas marché, au contraire, il avait eu l'effet inverse. La chancelière était d'une rare pertinence, il fallait le reconnaître. Mais elle était surtout d'une rare violence dans ses propos. C'est sans doute l'effet de leur supériorité, les Eurysiens ont visiblement intériorisé leur supériorité industrielle jusqu'à ne plus s'en rendre compte. Comme si cela les rendais meilleurs et plus juste. Au contraire. Enfin bref, peu n'importe, elle devait désormais se retirer un moment de la discussion pour laisser ses collègues apaisées les petites tensions qui ont commencé à se créer. Iels le savaient et allaient répondre au Kartiens chacun leur tour. Tedore Saakashvili en premier. Akca Akkaya en second. Arsalan Behdad en dernier.
"Nous allons reprendre vos propos point par point dans le but de dissipé les malheureux malentendus qui se sont immiscés dans notre, jusque-là, amicale discutions. Premièrement, nous reconnaissons notre erreur. La diplomate Isagholian ne vous a point expliquer toute la porter de nos propositions. Celles-ci ne sont pas définitives et donc par définition elle peuvent être négocié, pas besoin de les recevoir comme si vous veniez de recevoir une lettre de Carnavale vous annonçant des bombardements imminents sur Volkingrad.
Nos propositions avaient deux buts précis, jauger votre réaction et vos intentions en venant ici, comprenez nous, nous ne vous faisons pas encore confiance. De plus, elles ont été volontairement surréalistes, car elle représente l'aboutissement ultime de nos relations et non des propositions qu'il faudrait accepter et appliquer dans la foulée. En-tout-cas, l'aboutissement de nos relations du point de vue de nos intérêts, nous ne pouvons pas connaître les vôtres, c'est pourquoi nous vous demandons de les formuler à votre tour. Notre but en vous dévoilant nos intérêts les plus poussés vis à vis de vous est on ne peut plus simple. Nous souhaitons être parfaitement transparents et honnêtes avec vous, car nous sommes réellement disposées à développer des relations complexes et riches avec votre Empire.
Ceci étant dit vous devez maintenant comprendre plus aisément nos positions pour cette entrevue. Nous souhaitons que nos deux partie joue cartes sur table, face visible, dans l'optique de facilité nos échanges plus tard. C'est aussi pourquoi nous vous avons, en toute franchise, nous vous avons dévoilé nos difficultés structurelles vis à vis de nos infrastructures de transports et nos faibles infrastructures minières. Nous aurions pu vous dire que vous auriez deux fois plus de tonnes de minerais que ce que nous pouvons produire et le temps que vous vous en rendiez compte le deal serais déjà en votre défaveur. Mais nous avons fait l'inverse, car nous croyons en nos relations. Est-ce une erreur ? A vous de nous le dire.
Ah oui et j'oubliais, nous ne sommes pas un Etat." Saakashvili en avait déjà marre de cette rencontre. En plus d'être en présence de collègues qu'il détestait au plus au point, il devait faire face à des colons qui les prenaient, lui et sa patrie, pour un ramassis d'abrutis, alors que de fait, personnellement et les Communautés qu'il représentait, était tout à faire apte à collaborer avec le Saint-Empire de Karty qui était en adéquation idéologique avec eux. Pas comme ses tocards de gauchistes majoritaires au sein de Code Communautaire. Enfin, il laissa la parole à ses collègues, de toute façon, il n'avait pas le choix.
"La garantie militaire n'est, avec tout le respect que nous avons pour vous chancelière Orlovski, pas ce que vous pensez. Comme dit précédemment, celle-ci fait partie de nos objectifs à obtenir de notre relation et en aucun cas une proposition déplacée.
Une fois cela clarifié, laissez moi mieux vous expliquer nos réflexions. Une alliance défensive sur le long terme entre nos deux nations est importante pour nous, car nous sommes isolées diplomatiquement et vous n'êtes pas sans savoir qu'au Nazum et dans le monde les Etats qui nous menaces directement ou indirectement forme une liste longue comme mon bras. Soyez rassuré, une puissance telle que la vôtre nous épaulant pour notre défense serait un atout considérable et plus personne n'oserai nous attaquer de front.
Nos ennemis intérieurs ne sont pas notre population, ne nous insulter pas ainsi. Il ne s'agit en aucun cas de révolution, mais de réaction. Pour votre gouverne, la révolution, c'est nous, le Code Communautaire et nos ennemis nous épuise avec leur guérilla depuis une dizaine d'année. Ses ennemis sont des Etats, des mafias et des gangs, souvent soutenus par des organisations ou Etats étrangers, pour les plus puissants d'entre eux. Ils sèment la terreur partout dans notre beau pays depuis bien trop longtemps, c'est pourquoi nous cherchons, à plus ou à moins long terme, des alliés qui pourrais nous aider dans notre entreprise de stabilisation interne. Vous devez maintenant mieux comprendre pourquoi nous vous demandons également une reconnaissance officielle de notre institution. Cela affaiblirait de fait le soutien qu'ils reçoivent de la part de puissances étrangères. Nous ne vous demandons pas ça à la légère. Et nous savons très bien que cela a un prix et nous sommes prêts à le payer. Mais sans propositions et sans mises à nu de vos intérêts dans la région, notre démarche à l'air, je le conçois, totalement hors-sol et ridicule.
De toute façon, obtenir ses accords avec vous est notre but à long terme et vous êtes tout à fait disposé à les refuser avec respect. Pas besoin de paniqué de la sorte."Akkaya avait eu du mal à contenir l'énervement qu'elle avait contracter à l'encontre de la chancelière Kartienne. Tout ce qu'elle représentait faisait partie de ce qu'elle méprisait. Le capitalisme décomplexé, l'impérialisme misérable, le mépris insupportable, mais elle devais rester diplomate. C'était son rôle et il était d'importance. Elle avait légèrement sévi, mais elle était tout de même satisfaite de sa prise de parole.
"Pour revenir aux choses plus technique, j'aimerais m'adresser à l'ambassadeur Uzkaï qui a été légèrement écarté de la discussion à tort. Je m'excuse de ce fait Monsieur l'Ambassadeur. Nos échanges économiques seraient en effet matières premières contre matières secondaires, voire tertiaires. Ainsi, le groupe Steinhart peut venir sur notre territoire sans problème en cas d'accord signer aujourd'hui. Le problème réside ailleurs. Ils ne pourront pas s'implanter comme dans n'importe quel pays. Chez nous, le groupe devra signer des accords directement avec les Communautés pouvant assumer une telle logistique et un tel partenariat technologique. Nous, nous ne pouvons que vous accorder l'autorisation d'ouvrir un marché sur notre territoire et c'est ce que nous faisons.
De plus, et en lien avec nos précisions sur notre logistique interne, notre réseau d'infrastructures de transport (vois ferrer, routes, aéroport) est très peu développer ce qui par conséquent freinerai la croissance d'un potentiel marché de l'automobile pour Steinhart et freinerai la vitesse de livraison de potentielles minerai et donc cela impacterai la quantité livrer, puisque nos capacités de production son réduit par notre déficit structurel d'infrastructure de transport.
Le Code Communautaire que je représente voit d'un mauvais œil le développement de ses infrastructures, car il menace structurellement notre mode de vie nomade qu'il est censé défendre corps et âme. Mais nous ne sommes pas stupides, contrairement à ce qu'à l'air de penser la Chancelière Orlovski. Si nous devons développer de tels projets pour trouver des alliées et donc survivre aux menaces internationales, nous le ferons. C'est pourquoi nous proposons à vos entreprises spécialisées un marché juteux en venant dans notre pays construire ce genre de grands projets. Vous feriez une pierre deux coups, une opportunité de se faire beaucoup d'argent et les métaux arriverai plus rapidement et en plus grande quantité."Behdad était calme, structurer et sereins comme à son habitude. Mais aujourd'hui, sa voix s'érailla quelque peu. Cela devait être la conséquence du fait qu'il détestait le Saint-Empire de Karty comme le bon anarchiste qu'il était. Il s'avait que sa prise de parole pourrait avoir de graves conséquences pour ses camarades et son
Eshtarak (اشتراک), mais il devait le faire pour éviter des conséquences encore plus tragiques. Il avait les mains liées et il détestait ça.
La diplomate Isagholian reprit la parole après quelques secondes de silence.
"J'espère que ses précisions vous satisferont. Je m'excuse pour mon exposé peu clair et clivant. Cela n'était en aucun cas mon projet. Concernant, le potentiel achat de matériel militaire à votre Empire, nous prenons note de la démarche à suivre."Elle prit une petite inspiration avant de rajouter :
"Souhaiteriez-vous reprendre un verre de tchatcha ou un verre d'une autre boisson ? "