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💾● Résidus de vie [INFOS EN VRAC]

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30 octobre 2016 : 22h03

Baruwal est une terre hostile, stérile et froide. Des bandes de glace à perte de vue, et quelque maisons de courageux colons. La nuit est glaciale là-bas, les prisonniers grelottent toujours dans leur cellule. Ils demandent une couverture, mais comme à chaque fois, on la leur refuse. Ils peuvent pour se réchauffer regarder dehors, vers les foyers chauds des employés du centre. On arrive à distinguer dans la nuit des barres d’appartements gris, les fenêtre parfois allumées. Le meilleur reste quand on parvient à apercevoir des ombres, des silhouettes qui dépeignent des scènes de ménage. Un prisonnier somnole en regradant une fenêtre allumée, en se rappellant la chaleur de Champasak. Son petit village de sa tendre enfance ou il pêchait des poissons à mains nue dans la rivière. Des scènes bucoliques niaises, mais qui réchauffent. Mais quelque chose le tire de sa moitié de sommeil. Il a crû entendre un cri venant de l’une des fenêtres, surement celle qu’il regardait en baillant juste avant. Les silhouettes se déplaçaient vite et brutalement, et les cris ont recommencés. Des cris de petite fille…

30 octobre 2016 : 17h21

Simi Doernath est un ancien du centre de rééducation. Il a un petit appartement au 3eme étage de la résidence « primevère ». Son service finissait à 17 heures, mais il s’était arrêté un instant boire à la cafétéria. La cafet’, comme il disait, était le meilleur endroit où se détendre après une journée chargée. Après cela, il allait voir sa fille survoltée, il avait donc besoin d’un petit café. Sur le chemin du retour, il croise sa femme et sa fille qui se rendait vers le centre, surement pour une petite surprise. Ils décident alors de rentrer ensemble, main dans la main tandis que la petite courait devant avec son gros manteau d’hiver.
« Ne vas pas trop loin chérie ! » cria Simi à sa fille, qui s’égorgeait et se débattait dans la neige, comme une petite renarde blanche. Le couple passait à un tournant. De large bennes à ordure obstruaient la vue latérale, et quand ils arrivèrent à passer la benne, ils virent la petite posée sur ses fesses devant un immense personnage. Simi eut un frisson.
« Pardonnez nous, je l’avais pourtant prévenue ! » dit Simi d’une voix frissonante, en faisant des petites courbettes en direction de l’individu. Le géant restait froid et distant, toisant de haut le père de famille.
« Elle est inconsciente et a besoin de discipline, je la punirai dès ce soir. » continua Simi en relevant sa fille, toujours en position de courbette.
L’étranger parla d’une voix lourde et puissante : « Et comment en aurais-je la preuve ? »
Le père ne comprenait pas, l’homme répéta : « Dites-moi Doernath, comment aurais-je la preuve que vous l’aurez bien punie ? » ; Pas de réponse, seulement des bégayement. « Je veux voir cette petite fille demain couverte de bleu. Ainsi, je saurais qu’elle a été punie en conséquence. »
« Bien monsieur, je la punirais. Mais n’est ce pas un petit peu trop pour une jeune fille de son âge ? » questionna Simi.
« Vous vous y prendrez comme vous le faite tous les jours, lorsque vous devez corriger un prisonnier. Cette jeune fille est une criminelle en puissance, vous devez la corriger de façon adaptée. » ; Simi tenta de répliquer, mais l’homme continua : « Vous ne voudriez pas entâcher notre relation de confinace, hein ? Alors je veux cette fille couverte d’hématomes pour demain. Si vous manquez à votre devoir, je pourrais alors vous considérer comme un dissident. Et vous savez ce qui leur arrive. »
A ces mots, l’inconnu partit. La femme voulut savoir de quoi il en retournait, qu’il était hors de question de punir sa fille de façon aussi extrême.
« Il s’agit de mon employeur et notre gouverneur, M. Suraba. Il a le pouvoir de me faire enfermer, c’est son centre après tout ! Alors, il va falloir le faire. Nous n’y pouvons rien chérie. »
Ils rentrèrent dans leur foyer avec la petite, qui ne semblait pas comprendre ce qui l’attendait cette soirée là.
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Daki_666 a écrit :
Le 1er lundi du mois de février, année 2017, une cassette audio a été retrouvée dans une réserve de l'ambassade de Barvynie. Cette cassette serait présente depuis les années 90, alors que les locaux devaient remplir une autre fonction, elle n'a donc pas de lien avec l'ambassade. Il s'agit d'une VHS, non datée, avec ces quelques mots inscrits: REC-RAN1. On pense que "RAN" est un diminutif de "Ranandas" utilisé pour les classements. En effet, cette VHS serait un reportage mené sur les Ranandas par des reporters probablement Youslèves. Dedans, ils interrogent et étudient le nouveau mode de vie des Wans, une ethnie s'étant installée dans cet archipel des Ranandas. Pour le contexte, cette vidéo a sûrement été faite fin années 80-début 90, à une période ou Rankidu Gampo, la "présidente" au pouvoir, procédait à la déportation en masse des Wans vers une île des Ranandas, afin d'aménager les petites îles en un paradis touristique. Ces déportations ont été commises contre la volonté des Wans, divisés en plusieurs sous-ethnies, forcées alors de vivre ensemble sur une seule île. La reporter semble être arrivée illégalement sur cette île, dans le dos des autorités champalies. Elle y interroge les locaux. Mais voyons plutôt:

L'écran s'allume sur un plan de la mer et se tourne petit à petit vers la droite, pour révéler un petit village bétonné à la lisière d'une forêt. La caméra s'arrête un instant, et tourne de nouveau vers la droite. La reporter, micro à la main, apparaît et commence à s'adresser à nous.

Je suis aujourd'hui sur l'île de Mearnang. Derrière moi, vous pouvez apercevoir un village. Il s'agit d'un des nombreux endroits où le gouvernement champali a déporté une grande partie de la population Wan des îles Ranandas. Cette politique mise en place par Rankidu Gampo, mère du célèbre dictateur Rankidu Gen-an, vise à transformer les îles de l'archipel des Ranandas en petit paradis artificiels, attirant des touristes en masse afin de stimuler l'économie. Une entreprise du nom de "Sunbat" s'occupe aujourd'hui des travaux, aménageant des petites maisons traditionnelles sur pilotis ou encore des infrastructures de divertissement pour rendre le passage des touristes le plus agréable possible. Mais derrière cette innocente entreprise de l'état Champali, ayant pour but d'aménager des destinations de rêve, se cache un vrai drame humain que nous allons investiguer aujourd'hui. L'île de Mearnang est justement une de ces îles touristiques. Là voici terminée, nous pouvons circuler à peu près comme bon nous semble, tant que nous restons hors des sentiers battus. D'ici peu de temps, nous allons rejoindre notre habitation, où un agent du gouvernement nous attends.

Fondu au noir, quelque images du déplacement défilent, pour finalement montrer la maison en question, avec un homme en chemisette à côté.

Bonjour nous avons terminés les derniers réglages. Nous sommes prêts à partir visiter en avant première cette splendide île!

L'agent ne parle pas, fait un signe de tĂŞte et se met Ă  avancer.

Nous sommes actuellement en route pour un village "traditionnel" de Wans. Nous pourrons y rencontrer des individus auxquels parler pour étoffer notre reportage sur les îles Ranandas.

La reporter l'a dit à voix haute, pour endormir la méfiance de l'agent. Arrivée au village, elle rencontre des locaux particulièrement souriants. Ils sont tous établis dans un mode de vie tribal, à la limite stéréotypé. La reporter s'aventure dans la "hutte du chef" accompagné de l'agent. Une discussion s'ensuit. L’agent traduisait en champali, et le traducteur aux côtés du « chef » traduisait du Champali en un dialecte très sophistiqué.

Bonjour chef Oyamumill, je suis venu de [Redacted] pour vous étudier, comprendre votre mode de fonctionnement et en faire part à mon pays. Vous devez seulement répondre à mes questions sans regarder la caméra.

Le « chef » hoche la tête.

Tout d’abord, que pensez-vous de cet environnement ? Il me semble que votre peuple a dû se déplacer ici, sur l’île de Mearnang. Pourquoi ce déplacement si soudain ?

Oyamumill : Le gouvernement champali nous a donné une excellente raison de nous déplacer et d’abandonner nos terres natales. Voyez-vous, la beauté de l’archipel des Ranandas est sans pareille mesure, elle mérite d’être montrée aux étrangers en quête de beauté. Nous avons compris ici que la meilleure façon d’attirer les regards sur la glorieuse patrie était de généreusement laisser une part de nos vies à des personnes en quête de ressourcement, avec l’aide de Sunbat, du gouvernement. Nous sommes heureux de servir ce dessein.

Mais vous voici obligés de cohabiter avec des tribus différentes, aux mœurs inhabituels sans doute pour vous. Cela pose-t-il un quelconque problème ?

Oyamumill : Pas le moins du monde. L’accoutumance est lente, mais c’est pour le bien commun. Aussi, nous faisons tout pour être en bons termes avec nos amis d’ethnie wan, en essayant de comprendre leurs coutumes et parfois de s’en inspirer. C’est une véritable aubaine pour notre peuple, grâce au gouvernement des îles fédérées de Champasak qui a rendu tout cela possible.

Ces déplacements brusques ont entraîné le développement de villes sur cette île. Les barres d’immeuble remplissent votre ciel et vous avez désormais des travails agréés par le gouvernement champali. De tels changements en un si petit laps de temps sont ils toujours bienvenus au sein de votre communauté ?

Oyamumill : Je… Nous sommes ravis de la tournure des choses. Notre mode de vie était resté le même depuis des siècles. A présent, avec l’aide du gouvernement champali, nous voici intégrés au changement. Merci Sunbat.
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