11/05/2017
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[Vie urbaine] - La mégalopole de la Baie des baleines

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cadrehaesim



Vue d'Ensemble

Haesim n'est pas qu'une capitale, c'est le cœur battant du Gorae Man, le lieu où tout a commencé. Durant des siècles, la nation était un royaume centré sur cette ville fluviale dont il portait le nom. Aujourd'hui encore, malgré l'unification des sept cités majeures en une mégalopole tentaculaire, Haesim reste le siège des institutions nationales, le point de rencontre des cercles, et un symbole de l'unité du pays.

Située à l'embouchure du Daenun, un des principaux bras des Nunmuls, Haesim s'étend avec grâce entre les montagnes du sud, les marécages urbains du centre, et la baie des baleines. La ville couvre environ 2 250 km² et abrite une population de 5,2 millions d'habitants. Elle se structure autour de sept districts distincts, héritiers d'autant de localités, d'îles, de hameaux ou de villages absorbés au fil des siècles. Haesim est aujourd'hui une mosaïque de paysages, d'identités et d'usages du territoire.


Urbanisme

Carte des districtsdistrictshaesim
Le visage d'Haesim est façonné par l'eau, le relief et l'histoire. Elle ne se lit pas comme une ville plane, mais comme une constellation de terres entrelacées, de ponts, de digues et d'îles reliés les uns aux autres. Les Nunmuls se divisent en bras multiples à l'intérieur même de la ville, créant un archipel urbain où les districts s'imbriquent avec fluidité.

Chacun des sept districts de Haesim est un chapitre distinct de son histoire et de son âme, un microcosme où les traditions ancestrales côtoient les innovations modernes.

🔹 Bonghwa-dong (봉화동) - en rouge
Situé sur quatre îles majeures et la rive est de la baie, Bonghwa-dong constitue le noyau historique et le centre névralgique de Haesim. C'est là que se trouvent l'Assemblée des Cercles, le quartier diplomatique de Gwanghwa-dong, les anciennes maisons royales désormais transformées en musées ou centres d'études, ou encore la grande bibliothèque nationale.

🔹 Haeanbyeok (해안벽) - en bleu
À l'ouest de la baie, bordé au sud par les pentes boisées qui descendent de la ville voisine de Yeongsan, Haeanbyeok est un quartier résidentiel ancien, marqué par une topographie montagnarde. D'anciennes villas aux toits de tuiles sombres, des jardins en terrasses et des rues pavées en pente s'y côtoient, offrant des vues imprenables sur la baie.

🔹 Namsundae (남순대) - en orange
Au sud-est, longeant les majestueuses montagnes qui forment la frontière nationale, Namsundae est connu pour ses postes de veille ancestraux, ses écoles militaires, et ses villages perchés. C'est un lieu de passage pour les voyageurs et les commerçants.

🔹 Hwayangdo (화양도) - en marron
Bordant toute la rive est de la baie, Hwayangdo est partagé entre une partie continentale (parcs, plages aménagées, quartiers résidentiels) et une grande île urbanisée partiellement au nord-ouest, célèbre pour ses résidences sur pilotis. Ces structures innovantes, en parfaite harmonie avec le cycle des marées, témoignent de l'ingéniosité gorémanienne à bâtir avec l'eau, non contre elle.

🔹 Eunhwa-gang (은화강) - en vert
Entre la montagne et les bras du fleuve, frontalier de la ville d'Eunryu, Eunhwa-gang accueille des quartiers populaires animés, des marchés traditionnels et une forte activité artisanale.

🔹 Yuhwaseom (유화섬) - en jaune
Dominé par une grande île fluviale au cœur des sillons, Yuhwaseom est connu pour ses nombreux temples ou ses ateliers d'artisans spécialisés dans le papier.

🔹 Hacheon-nyeok (하천역) - en violet
Sur la rive ouest de la baie, ce district labyrinthique est découpé en sept bandes de terre par les bras des Nunmuls. Quartier paysan à l'origine, il est aujourd'hui le plus diversifié, avec notamment de nombreuses fermes urbaines.


Économie

Haesim pulse au rythme de l'administration, des échanges commerciaux et des services de pointe. Elle incarne la prospérité du Gorae Man non par la production brute, mais par la coordination intelligente et l'excellence des savoir-faire. La capitale est le centre névralgique où les énergies de la nation convergent :

🔹 Le cœur décisionnel :
Haesim est le siège de l'Assemblée des Cercles et de tous les Comités de Coordination. C'est ici que les stratégies sont élaborées et les politiques validées. Les Coordinateurs, les médiateurs du Bureau National du Médiateur, et les experts des différents comités y travaillent sans relâche pour le bien commun.

🔹 Un hub logistique :
Fidèle à ses origines de ville fluviale, Haesim est un port intérieur stratégique. La capitale conserve une maîtrise ancienne et sophistiquée de la logistique fluviale. D'innombrables navires transitent quotidiennement sur les Nunmuls, acheminant les matières premières des montagnes et les produits agricoles des plaines vers la mégalopole, et redistribuant les biens manufacturés.

🔹 Un pôle d'excellence :
Elle abrite les grandes institutions financières privées de Gorae Man, gérant les flux de capitaux et les investissements qui soutiennent l'économie de la nation. On y trouve plusieurs universités, avec notamment ses facultés renommées en ingénierie ou en sciences. De nombreux instituts de recherche privés y ont également leurs sièges, attirant étudiants et chercheurs de toute la mégalopole et au-delà. Ses complexes hospitaliers de pointe, réputés pour leur intégration des médecines traditionnelles et modernes, servent l'ensemble de la mégalopole, offrant des soins de qualité supérieure accessibles à tous.


Vie culturelle

Haesim n'est pas seulement un centre de pouvoir et de coordination ; elle est le théâtre de la vie culturelle du Gorae Man. C'est une ville d'accueil et d'échanges culturels : ses hôtels traditionnels, ses restaurants, ses nombreuses maisons d'hôtes accueillent les représentants étrangers, les délégations commerciales et les touristes.

Au cœur de la capitale, les institutions et espaces dédiés à la culture reflètent la profondeur et l'étendue du savoir gorémanien. Une mosaïque de musées parcourt la ville, qui est également parsemée de parcs ainsi que de jardins qui offrent des havres de paix au cœur de l'effervescence urbaine. Chaque district, avec sa propre âme, apporte une voix unique à la symphonie culturelle de Haesim.
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cadreville



Pahyang est nichée dans le nord-est fertile du Gorae Man, bordée par l’océan du Levant et traversée par plusieurs bras des Nunmuls. Elle est à la fois un port commercial majeur, un centre touristique côtier, et une ville de plaines ouvertes, symbole de la prospérité tranquille du nord-est du pays.
La cité couvre environ 1 625 km², pour une population estimée à 3,5 millions d’habitants, soit une densité moyenne de 2 154 hab/km². Ses six districts, aux visages contrastés, s’enroulent autour de cours d’eau, de côtes irrégulières et de zones agricoles ou boisées. C'est un puzzle d’eaux et de terres fertiles, où se mêlent villages anciens absorbés, quais industriels, parcs fluviaux, et plages de galets. La ville s’organise autour d’axes fluviaux et littoraux, mais aussi de grandes clairières naturelles que l’urbanisation a contournées, respectées, ou intégrées.


carte des districtsdistrictspahyang

🔹 Cheongryeon (청련) - en bleu
S’étendant à l’extrême nord-est, ce district longe un bras du Nunmul et fait face à Suhoam. On y trouve de larges vergers, des fermes modèles, et plusieurs villages aquatiques construits sur des plateformes de bois.

🔹 Yeongnam (영남) - en vert
Au sud-ouest du premier, Yeongnam est un district de transition fluviale, bordant le même bras que Cheongryeon et qui présente des caractéristiques similaires.

🔹 Haeong (해옹) - en rouge
C’est le cœur actif de Pahyang. Sur sa façade nord, Haeong abrite le grand port maritime de la ville, tourné vers l’océan du Levant. On y trouve notamment des chantiers navals modernes, des docks, un terminal de passagers, et des centres de fret. À l’est et à l’ouest, les bras du fleuve offrent des connexions logistiques vers l’intérieur des terres.

🔹 Sangjeon (상전) - en violet
Au sud-est de Haeong, Sangjeon borde Suhoam et le grand fleuve qui coupe la ville en deux. C'est un quartier agricole moderne, connecté à Haeong où il exporte ses productions.

🔹 Geumnam (금남) - en gris
Au sud de la ville, peu connecté à la mer ou au fleuve, Geumnam est le district agricole historique et la zone la moins urbanisée et peuplée de la cité. À l’est, les terres rejoignent la ville de Biokji.

🔹 Baetong (배통) - en orange
Ce district atypique relie l’océan du Levant à la baie des Baleines. Sa façade nord-est est baignée par un bras fluvial, tandis que son extrémité nord-ouest borde l’axe de navigation côtier. Baetong concentre des infrastructures de liaison, un musée maritime, et les quais militaire.

L’économie de Pahyang repose sur trois piliers principaux :
🔹 Le port d’Haeong : l’un des grands ports du Gorae Man qui exporte des produits agricoles et manufacturés, et importe des biens exotiques.
🔹 L’agriculture de plaine : la ville produit principalement des céréales, des herbes médicinales, des fleurs et fruits transformés localement.
🔹 Le tourisme littoral et fluvial : plages, forêts paisibles et parcs font de Pahyang une destination prisée.



Perchée entre les monts rocheux du Gorae Man occidental et les eaux sombres de la baie de Seorya, Gwangpo est une ville de contrastes. C’est une cité qui semble sculptée dans la pierre même de la montagne, glissant lentement vers la mer.
Ville portuaire à la façade littorale réduite, à peine 30 km² sur ses 1 114 km², Gwangpo concentre pourtant l’une des plus grandes zones de construction navale du pays, mêlant tradition ouvrière et technologies de pointe. Sa population d’environ 3 millions d’habitants se répartit de manière inégale, concentrée dans les vallées et les hauteurs accessibles du nord, tandis que les districts sud et sud-ouest demeurent plus escarpés, plus boisés, et moins densément urbanisés.

Gwangpo est organisée comme un immense escalier naturel : le port à fleur d’eau, les quartiers ouvriers et logistiques en contre-haut, les zones résidentielles en gradins, et enfin les cimes boisées, brumeuses et parfois enneigées. L’urbanisme y est contraint et inventif : on y trouve des tunnels habités, des ponts suspendus, des funiculaires, des maisons en terrasse. Le relief donne à la ville un rythme vertical, une identité de ville-montagne tournée vers la mer.


carte des districtsdistrictsgwangpo

🔹 Haepo (해포) - en rouge
Noyau originel de la ville, Haepo concentre la quasi-totalité de la zone portuaire moderne. Sa façade littorale est étroite mais dense : bassins de radoub, chantiers navals, quais industriels, halles techniques. Vers l’ouest, le district grimpe en pente raide jusqu’aux premiers contreforts rocheux.
C’est un quartier vivant, bruyant, qui mêle traditions ouvrières et technologies maritimes avancées.

🔹 Yeonhwa (연화) - en bleu
Trait d’union entre le port et l’intérieur montagneux, Yeonhwa est un district hybride : au sud, il grimpe dans la pierre, au nord, il s’ouvre sur les plaines en éventail. Quartiers résidentiels, écoles d’ingénierie navale, ateliers et escaliers s’y succèdent en une architecture en cascade.

🔹 Nokdan (녹단) - en vert
Ce district au nord-est est le plus densément peuplé après Haepo. Il borde la ville de Yeongsan et s’articule autour de collines boisées, avec une partie urbaine organisée en demi-cercle autour des monts de Sudeok, zone non urbanisée centrale.

🔹 Sudeok-san (수덕산) - en jaune
Entourant les monts centraux, ce district escarpé est le domaine des forêts, des sources, et des chemins. Il s’étend jusqu’à la frontière de Yeongsan. On y trouve des lieux de retraite, des sanctuaires, et une population clairsemée d’artisans et de familles rurales.

🔹 Guhwang (구황) - en violet
District le plus élevé de Gwangpo, adossé à la frontière sud-ouest du pays, Guhwang est un territoire de crêtes boisées, de falaises et de plateaux rocheux. S’y trouvent des postes d’observation, des mines anciennes et quelques hameaux montagneux. C’est le district le moins peuplé.

L’économie de Gwangpo est clairement orientée vers la mer et la matière.
🔹 Construction navale et industries maritimes : Haepo concentre les chantiers civils et militaires les plus modernes du pays. La formation des ouvriers est assurée dans des écoles techniques situées à Yeonhwa.
🔹 Ressources naturelles : bois des forêts de Guhwang et Sudeok-san, minerai extrait autrefois des flancs ouest, industrie artisanale dans les zones d’altitude (cuir, charbon de bois, construction bois).
🔹 Tourisme : randonnées, festivals, parcs forestiers, lieux historiques liés à l’âge du Royaume Pirate.



Biokji, située dans le quart nord-est du Gorae Man, est la ville où se rencontrent les montagnes, les plaines et l’eau. C’est une cité hybride, enracinée dans la terre mais tournée vers la mer. Berceau de l’agriculture, de l’industrie agroalimentaire et des métiers de la terre, Biokji est aussi une ville aux reliefs accidentés, parcourue par les bras du Nunmul, qui la divisent en îlots et en vallées. Sa façade ouest, ouverte sur la baie des baleines, lui donne un accès maritime secondaire, plus doux et rural que celui de ses voisines côtières.
D’une superficie d’environ 1 907 km², Biokji compte 3,2 millions d’habitants, avec une densité moyenne modérée autour de 1 677 hab/km², concentrée dans les plaines du nord et dans les vallées du sud.

La ville est structurée selon trois lignes naturelles :
🔹 au nord et nord-est, les plaines fertiles, ouvertes, quadrillées de canaux,
🔹 au sud et sud-est, les montagnes boisées, peu accessibles, creusées de torrents et de vallons,
🔹 au centre, une ligne de crête sur laquelle s’agrippent les anciens villages montagnards intégrés à la ville moderne.


carte des districtsdistrictsbiokji

🔹 Baeran (배란) - en rouge
Seul district à disposer d’une façade maritime, Baeran est un ancien village de pêcheurs devenu un centre portuaire artisanal et agricole. On y embarque des produits transformés vers le reste de la mégalopole.

🔹 Jungmae (중매) - en marron
Au cœur de la ville, Jungmae relie la mer, la montagne et les premières plaines. C’est un district tampon, où se croisent les flux de matières premières et les entrepôts de transformation.

🔹 Nohyeon (노현) - en vert
Ce vaste district au nord-est est le grenier vert de Biokji. Ses champs, vergers, serres et coopératives dessinent un damier vivant. Le fleuve Jaeron (branche du Nunmul) forme sa frontière sud-est, en face de Suhoam.

🔹 Byeokseong (벽성) - en bleu
Centre géographique de Biokji, Byeokseong est un district escarpé sur les flancs des monts de l’est. On y trouve les anciennes routes commerciales, des villages en balcon, des écoles et des sanctuaires en hauteur.

🔹 Soryang (소량) en jaune
Zone montagneuse du sud-est, Soryang est adossé à Suhoam, dont il est séparé par un bras du Nunmul. Il s’agit d’un territoire forestier, propice à la cueillette, à la sylviculture, et à l’élevage d’altitude.

🔹 Naebeom (내범) - en violet
Ce district remarquable s’étend sur six îlots séparés par les bras du Nunmul. Accessible uniquement par navettes fluviales ou passerelles, Naebeom est une zone agricole spécialisée, centrée sur l’horticulture, les plantes médicinales, et l’expérimentation.

Biokji est le centre agroalimentaire de la mégalopole. On y produit, on y transforme, on y transmet.
🔹 Agriculture diversifiée : riz, céréales, fruits, plantes médicinales
🔹 Transformation alimentaire : meuneries, conserveries, ateliers de fermentation, huileries, pôles de recherche
🔹 Port secondaire : Baeran exporte des produits emballés et de petites cargaisons vers Haesim, Pahyang et Eunryu



Eunryu, la plus vaste des villes de la mégalopole du Gorae Man, est nichée au sud-ouest du territoire national, dans une zone de hautes montagnes, traversée par le Seonun, le seul grand bras occidental du système fluvial des Nunmuls. C'est une ville à paliers naturels, bâtie entre des cuvettes d'altitude, des crêtes forestières et des cols surplombant Haesim et Yeongsan. Elle s'étend sur une topographie très fragmentée, ce qui confère à chaque district une forte autonomie culturelle et territoriale.
D'une superficie élevée (environ 2 462 km²), elle accueille 3,8 millions d'habitants, avec une densité modérée (~1 543 hab/km²) concentrée dans les cuvettes habitées et les vallées.

La ville se déploie selon une logique de plateaux superposés et de vallées suspendues. Le Seonun, en se divisant en bras principaux et secondaires, sculpte des frontières naturelles qui séparent ou relient les districts.
L'espace urbain y est particulièrement décentralisé : chaque zone urbaine est liée à un réseau de temples, villages historiques, centres culturels communautaires. L’architecture d’Eunryu intègre la pierre locale, le bois des hauteurs, et un style de toiture courbée.


carte des districtsdistrictseunryu

🔹 Namseon (남선) - en rouge
Situé au sud, sur la rive sud du Seonun, Namseon est un district entouré de crêtes. C’est là que l’on trouve les anciens marchés troglodytiques, des quartiers résidentiels et des écoles ancestrales. Isolé mais habité depuis des siècles, ce district est réputé pour son calme et sa spiritualité.

🔹 Sanwon (산원) - en vert
À l’ouest, Sanwon est divisé en trois parties par les bras du Seonun. Chaque hameau y possède sa propre micro-culture. C’est une zone riche en forêts, en sentiers, et en savoir-faire liés au bois.

🔹 Bukcheon (북천) - en gris
Face à Namseon, de l’autre côté du Seonun, ce district occupe le flanc nord de la cuvette centrale. Il est considéré comme le centre historique de la ville, avec ses forums, ses écoles et ses maisons typiques.

🔹 Cheongdae (청대) - en bleu
District oriental situé entre le bras principal du Seonun et un bras secondaire au sud, Cheongdae est le plus élevé d’Eunryu. Il domine les autres districts depuis ses terrasses minérales. Il est également le plus stratégique, en lien direct avec la capitale Haesim.

🔹 Jinmyo (진묘) - en jaune
Jinmyo entoure le mont central et touche le lac de Daeseong au nord-est. Ce district abrite des lieux de retraite, des centres médicaux de haute altitude et plusieurs stations.

🔹 Daeseong (대성) - en violet
Situé au sud-ouest du lac, Daeseong est une zone de haute montagne et de forêts denses. C’est un district semi-sauvage, à faible densité, mais qui joue un rôle essentiel dans la gestion des ressources naturelles et la conservation du patrimoine forestier.

🔹 Guhyang (구향) - en marron
District nord, frontalier de Yeongsan, Guhyang est marqué par les échanges anciens entre les deux villes.

Eunryu développe une économie atypique, fondée sur la culture, la forêt et la fluidité inter-régionale.
🔹 Artisanat culturel : métiers du tissu, de la calligraphie, de la gravure sur pierre, création musicale, objets cérémoniels, instruments anciens
🔹 Forêt et ressource naturelle : gestion raisonnée des forêts (Daeseong, Sanwon), élevage de haute altitude, plantes médicinales, production de résines et d’huiles
🔹 Patrimoine et mémoire : tourisme spirituel, circuits de méditation, temples perchés, enseignement traditionnel



À la jonction des plaines fertiles du nord-est et des hautes montagnes de la frontière, Suhoam est une ville de transition, bâtie à l’endroit où les derniers contreforts du Gorae Man veillent sur les bras du fleuve Nunmul. Son nom, signifiant littéralement les roches qui veillent, résume bien son identité.
Suhoam n’a pas l’ampleur maritime de Pahyang, ni la centralité de Biokji, mais elle s’impose par sa situation stratégique : carrefour fluvial, zone de contact entre trois villes majeures, et bastion naturel à la frontière nord-est. Elle allie activités industrielles et vie résidentielle étendue.
Elle couvre environ 1 370 km² et abrite une population estimée à 2,6 millions d’habitants, avec une densité moyenne autour de 1 898 hab/km², concentrée dans les plaines du nord et les zones résidentielles en bord de fleuve.

Suhoam est une ville fluviale à deux visages :
🔹 À l’ouest et au nord : plaines fertiles, zones agricoles modernisées, quartiers résidentiels fluviaux, entre canaux et îles.
🔹 À l’est et au sud : montagnes abruptes, crêtes forestières, vallées encaissées, où les routes serpentent à flanc de montagne.

Le fleuve Nunmul, en se divisant en plusieurs bras, crée des frontières internes naturelles, notamment entre les districts nord et est. De nombreux ponts, digues, ports fluviaux et passerelles structurent la ville et relient ses parties autrement isolées.


carte des districtsdistrictssuhoam

🔹 Gomae (고매) - en vert
Le plus à l’ouest, Gomae est bordé par deux grandes villes : Biokji et Pahyang. Il comprend une grande île fluviale et deux plus petites, formant un ensemble de quartiers résidentiels sur pilotis, de fermes aquatiques, de parcs, et de ports fluviaux à petite échelle. C’est le plus connecté des districts de Suhoam, et le plus densément peuplé.

🔹 Sangcheon (상천) - en rouge
Au nord, dans la grande plaine, Sangcheon est un district semi-rural, caractérisé par ses grands champs ouverts, ses coopératives agricoles modernes, et des réserves naturelles protégées. On y trouve aussi plusieurs centres de formation agricole et des marchés régionaux.

🔹 Soseok (소석) - en bleu
Au sud du district précédent, ce territoire monte lentement vers les pentes boisées de l’est. Il est structuré par des quartiers en terrasses, des routes sinueuses, et des villages suspendus bâtis autour des anciennes voies de passage. Il concentre une population ouvrière et résidentielle.

🔹 Byeonggak (병각) - en jaune
District le plus oriental, il s’étend jusqu’à la frontière nord-est du Gorae Man. Entièrement montagneux, il abrite des bastions militaires, des parcs naturels ou des sentiers de randonnée. C’est aussi un haut lieu de cueillette traditionnelle, d’herboristerie de montagne et d’écoles.

Suhoam est une ville polyvalente, aux équilibres délicats entre modernité et sobriété.
🔹 Industrie légère et transformation : industrie du bois (importé de Biokji), petits ateliers de transformation agroalimentaire (produits des champs et serres de Sangcheon), zones artisanales autour de Soseok.
🔹 Agriculture et horticulture : grands champs céréaliers et potagers à l’ouest, culture hydroponique sur les îles fluviales.
🔹 Tourisme vert et patrimonial : parcs fluviaux, sanctuaires forestiers, sentiers de crête, circuits pédestres et spirituels entre les villages suspendus de Byeonggak, foires artisanales dans Soseok et marchés saisonniers dans Sangcheon.



Yeongsan est la ville de montagne par excellence. Située sur la rive ouest de la baie des baleines, elle s’est développée dans les chaînes de l’ouest, là où les pentes se resserrent. Son nom, qui signifie la montagne éternelle, témoigne de son ancienneté : village fortifié à l’origine, centre de savoir et spirituel, elle s’est progressivement transformée en ville complète, jusqu’à atteindre la mer, en intégrant les anciens villages côtiers du flanc nord-est.
Yeongsan occupe une position stratégique et symbolique dans la mégalopole : pont entre Haesim, Gwangpo et Eunryu, elle s’étend sur 1 554 km² pour une population estimée à 3,4 millions d’habitants, avec une densité relativement basse (~2 188 hab/km²), concentrée dans les zones planes et dans les anciens villages intégrés.

Yeongsan est une ville verticale, plus encore que Gwangpo ou Eunryu. Ses quartiers sont construits le long des crêtes, autour de cols, ou en balcons suspendus. L’urbanisme y est concentré et résistant : les routes sont rares et sinueuses, remplacées par des ponts, des tunnels, des escaliers creusés dans la pierre.
L’extension vers la mer s’est faite tardivement, par un col étroit traversant le nord-est, et a permis l’intégration de villages portuaires aux traditions anciennes, aujourd’hui modernisés sans être dénaturés.


carte des districtsdistrictsyeongsan

🔹 Waryang (와량) - en violet
Au sud, frontalier de Gwangpo, ce district montagneux est connu pour ses forges, ses villages troglodytiques, et ses chemins de mulets encore utilisés. C’est une zone ouvrière et forestière, à l’écart des grands flux.

🔹 Seongjeong (성정) - en vert
Cœur historique de Yeongsan, Seongjeong est un district montagnard dense, avec une forte activité éducative. Relié à Gwangpo, il entretient des échanges techniques et intellectuels depuis des siècles.

🔹 Naegyo (내교) - en rouge
Au croisement des villes de Haesim, Eunryu et Yeongsan, Naegyo est une zone d’altitude très escarpée. Sa limite nord borde un lac de montagne.

🔹 Baekam (백암) - en jaune
District à majorité montagneuse, Baekam voit sa partie nord amorcer la descente vers la plaine côtière.

🔹 Hyeonho (현호) - en bleu
Seul district maritime de Yeongsan, relié par un col étroit au reste de la ville, Hyeonho regroupe anciens villages de pêcheurs, chantiers navals traditionnels.

L’économie de Yeongsan est fondée sur trois piliers :
🔹 Éducation et savoir : écoles de Seongjeong, centres de recherche à Naegyo, formation artisanale et technique
🔹 Artisanat et ressources : forgerons, tailleurs de pierre, menuisiers, exploitation de carrières, travail du bois et de la laque
🔹 Port de Hyeonho : pêche, recherche maritime; exportation de produits manufacturés haut de gamme
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Lorsque l’on évoque les transports de la mégalopole du Gorae Man, on parle de bien plus qu’un réseau de bus ou de lignes de métro. On parle de l’épine dorsale d’un espace vivant regroupant 25 millions d’habitants répartis entre montagnes, forêts, rivières, fleuves et littoraux. Cet ensemble aux géographies aussi variées que ses identités culturelles ne peut être pensé comme un bloc uniforme. D’un côté, les villes du complexe central-ouest (Haesim, Gwangpo, Yeongsan et Eunryu) historiquement plus interconnectées, forment une masse continue. De l’autre, le complexe nord-est (Pahyang, Biokji, Suhoam) s’est développé autour des fleuves et des plaines fertiles, avec des logiques propres.

Chaque ville a pu concevoir un système de transport adapté à sa topographie, tout en s’accordant avec ses voisines sur l’interconnexion.
Cette stratégie a permis d'éviter l’écueil des projets trop normés, et d'encourager une diversité technologique en fonction des besoins : là où Haesim a investi massivement dans un métro souterrain et fluvial, Yeongsan a misé sur des funiculaires de crête à crête, tandis que Gwangpo a modernisé ses lignes maritimes.



Haesim, en tant que capitale du Gorae Man et berceau historique de la nation, est naturellement le nœud central du réseau de transports de la mégalopole. Avec ses 2 250 km², ses 5,2 millions d’habitants et sa position stratégique à l’embouchure du Daenun, la ville conjugue relief montagneux, archipel urbain et zones humides. Ce maillage géographique a favorisé le développement de transports aussi variés qu’interconnectés.

Situé dans le district de Bonghwa-dong, au cœur de la capitale historique, Daenun-seon est la plus grande plateforme multimodale du pays. Installée en bordure du port intérieur, elle accueille :

🔹 Une gare de train à grande vitesse vers le complexe nord-est de la mégalopole ;
🔹 Une gare interurbaine pour les trains classiques de la région centrale-ouest ;
🔹 Un terminal métropolitain, qui compte 6 lignes principales reliant les différents districts ;
🔹 Une station de tramway pour relier les zones patrimoniales ou touristiques ;
🔹 Une gare routière pour les bus qui relient notamment les zones non couvertes par le métro, principalement en zone de montagne ;
🔹 Un terminal de ferries fluviaux, reliés au réseau de canaux pour relier les îles mais aussi des villages côtiers non intégrés à la mégalopole.



Installée dans les montagnes de l’ouest, Gwangpo s’est historiquement développée du haut vers le bas, s’étendant comme un escalier de pierre qui descend jusqu’à la baie de Seorya. Sur ses 1 114 km², seule une bande côtière de 30 km² accueille le port, mais celui-ci concentre des infrastructures technologiques de pointe, tournées vers la construction navale et les échanges avec les autres villes. La ville compte environ 3,4 millions d’habitants, répartis inégalement entre les districts en altitude et ceux plus proches de la mer. L’urbanisme de Gwangpo est dicté par le relief accidenté. Les quartiers s’accrochent aux flancs montagneux et s’ouvrent en éventail vers le littoral. Cette topographie impose des solutions de transport adaptées, mêlant lignes de crête, tunnels percés dans la roche et escalades mécaniques.

🔹 Le métro de Gwangpo n’a été lancé que récemment, mais son ingénierie est remarquable : 3 lignes principales, en majorité souterraines, relient le port aux différents districts. Les stations sont équipées d’ascenseurs de forte capacité, certains taillés directement dans les parois rocheuses.

🔹 Le réseau de surface est organisé par altitude : minibus de montagne dans les districts aux rues étroites, reliant les zones résidentielles aux plateformes intermédiaires. Bus de liaison verticale connectant les points d’altitude aux stations de métro, avec pneus adaptés. Des lignes de bus express relient directement Gwangpo à la ville voisine de Yeongsan via les tunnels interurbains.

🔹 Le funiculaire de Seorya relie la zone portuaire à la vieille ville située à plus de 200 mètres d’altitude. Des ascenseurs inclinés panoramiques sillonnent la ville, et certains escaliers mécaniques extérieurs, abrités, fonctionnent à l’énergie solaire, une innovation locale.

🔹 Le port de Gwangpo est l’un des plus modernes du Gorae Man : il accueille des navires de fret automatisés, des cargos hybrides et des ferrys longue distance. Une gare maritime, connectée au métro et au bus, permet de relier Gwangpo aux autres ports de la mégalopole. Un service de ferrys côtiers dessert les petits villages accrochés à la falaise.

🔹 Bien que Gwangpo ne soit pas un nœud ferroviaire aussi important qu’Haesim, elle est reliée par train classique aux différentes villes de la zone centrale-ouest.



Yeongsan est née dans les montagnes, et est longtemps restée une ville tournée vers les cimes plutôt que vers l’océan. Pourtant, au fil des décennies, elle a progressivement absorbé les villages côtiers accrochés au flanc est de ses reliefs, gagnant une modeste ouverture maritime. Cette dualité, entre haut et bas, nature et modernité, se reflète dans ses transports. Située au cœur de l’ouest de la mégalopole, à proximité immédiate de Gwangpo, Eunryu et Haesim, Yeongsan est devenue un carrefour secondaire, où les infrastructures doivent jongler entre pentes abruptes, cols, vallées encaissées et routes de crête.

🔹 Le bus est ici le mode de transport principal : bus de moyenne capacité conçus pour les routes sinueuses, lignes semi-circulaires qui épousent les courbes naturelles, reliant les hameaux d’altitude aux zones plus denses.

🔹 Un funiculaire principal relie les hauteurs du district Naegyo (carrefour entre Haesim et Eunryu) à la gare routière centrale. Plusieurs ascenseurs inclinés permettent de franchir des dénivelés brusques entre quartiers étagés.

🔹 Yeongsan a récemment mis en place un tramway de montagne qui suit une ancienne route de crête modernisée. Il dessert les marchés d’altitude, les écoles rurales et plusieurs stations de randonnée.

🔹 Yeongsan est desservie par une ligne ferroviaire classique vers Gwangpo, Haesim et Eunryu (50 min).

🔹 Le district de Hyeonho, seul à bénéficier d’un accès direct à la mer, est relié à la baie des Baleines. Un terminal de petite taille accueille des ferrys régionaux vers Haesim, Gwangpo et des villages côtiers.



Eunryu est sans doute la plus escarpée de toutes les grandes villes de la mégalopole. Elle se déploie en éventail dans une vaste cuvette montagnarde, traversée par le Seonun, seul grand bras occidental des Nunmuls. De vastes versants la surplombent, et de nombreux villages perchés en constituent les noyaux anciens. Avec ses 2 760 km², Eunryu est la plus étendue des sept grandes villes, mais aussi l’une des moins densément peuplées, ses quartiers étant souvent éloignés les uns des autres, séparés par des monts, des cols, ou des bras fluviaux.

🔹 Réseau de bus : les lignes varient selon la météo, les saisons et les usages agricoles ou scolaires ; les navettes inter-districts qui relient les trois principaux fonds de vallée, et de petits bus collectifs (10–15 places) utilisés dans les hameaux isolés.

🔹 Deux funiculaires majeurs relient la vallée centrale au plateau sur la rive opposée du Seonun. Certains villages agricoles sont accessibles uniquement à pied ou par téléphériques, utilisés pour transporter voyageurs, marchandises et récoltes.

🔹 Une gare de montagne dessert Haesim, Yeongsan et Gwangpo.

🔹 Le Seonun joue un rôle fondamental à Eunryu, tant pour le transport que pour l’agriculture. Des bateaux collectifs naviguent dans les vallées fluviales, notamment pour relier les zones habitées aux marchés portuaires et les entrepôts. Le fleuve est aussi utilisé à des fins pédagogiques et culturelles (balades guidées, festivals, etc.)

🔹 Les habitants se déplacent souvent à pied entre quartiers via des sentiers entretenus, dont certains sont séculaires. L’usage du cheval de bât n’a pas totalement disparu, notamment dans les hameaux reculés.



Pahyang est une ville de convergences : celle des Nunmuls qui s’élargissent ici pour rencontrer l’océan du Levant, celle des plaines fertiles qui bordent la côte, et celle des échanges entre le bloc nord-est de la mégalopole. Avec ses 1 625 km² et 3,5 millions d’habitants, Pahyang est un carrefour portuaire, agricole et industriel, stratégiquement située en face de Suhoam.

🔹 Les districts agricoles sont desservis par un réseau de bus inter-quartiers connectés aux marchés, gares, et zones industrielles. Le 1er district, plus résidentiel et institutionnel, dispose d’un maillage dense, y compris des bus scolaires. Les districts industriels sont accessibles par des bus renforcés pour les heures de travail.

🔹 Un tramway à voie unique longe le littoral, depuis les installations portuaires jusqu’aux marchés de bord de mer. Il est surnommé le train du sel car il longe les anciens salins. Une ramification secondaire connecte la zone portuaire aux entrepôts logistiques, puis traverse une passerelle pour rejoindre une gare de fret fluvial.

🔹 La gare centrale de Pahyang permet de rejoindre Suhoam par un pont ferroviaire moderne, Biokji et Haesim via les lignes régulières. Le réseau secondaire alimente les zones agricoles via de petites gares rurales et des trains de fret.

🔹 Le 3e district accueille le port principal de Pahyang, structuré autour d’un terminal à conteneurs, un port de pêche actif, un quai pour ferrys côtiers et petits navires fluviaux. Une plateforme multimodale dans ce district connecte : port, gare ferroviaire, tramway, bus longue distance.

🔹 Plusieurs liaisons fluviales assurent le transport régulier entre Pahyang et les villes agricoles de l’intérieur. Des navettes côtières permettent de rejoindre certaines zones rurales isolées, ou les ports de Biokji et de Haesim. Certains villages sur pilotis sont accessibles uniquement par barques ou petits ferrys.



Biokji s’étend sur 1 825 km², du flanc des montagnes orientales jusqu’aux plaines fertiles du nord-est, en passant par une ouverture maritime sur la baie des Baleines. C’est une ville verticale, découpée en vallées, îlots, hameaux et plateaux, où le développement suit la topographie.
Son rôle n’est pas centralisateur mais connecteur : entre les produits agricoles, les ressources montagnardes, la mer et les villes voisines (notamment Suhoam et Pahyang). Son urbanisme fragmenté se reflète dans la diversité de ses moyens de transport.

🔹 Les bus inter-districts sont le principal moyen de transport public. Ils relient les plaines aux montagnes, en passant par les centres artisanaux ou logistiques. Chaque hameau ou zone agricole dispose d’au moins deux lignes de bus quotidiennes.

🔹 Un métro semi-souterrain a été installé dans les zones denses avec 8 stations. Il suit un axe mer → plaine.

🔹 Les funiculaires montagnards sont utilisés par les travailleurs pour rejoindre les mines et les carrières, par les élèves pour accéder aux internats ou lycées perchés, et par les visiteurs, grâce à des lignes panoramiques ouvertes au public.

🔹 Une grande gare ferroviaire assure les liaisons vers Pahyang, et Suhoam en longeant le fleuve frontalier, ainsi que Haesim, via une correspondance vers la ligne à grande vitesse. Des gares secondaires permettent aux trains de fret d’acheminer céréales, fruits ou matériaux.

🔹 Le port du 1er district, bien que modeste, permet la pêche côtière et fluviale, l’arrivée de petites barges commerciales et le transit fluvial vers Haesim et la côte sud.



Suhoam est une ville d’équilibre topographique, répartie entre les montagnes du nord-est et les plaines fertiles, avec une zone de pentes douces entre les deux. Elle est traversée par deux grands bras des Nunmuls, qui sculptent le territoire et définissent les usages du sol.
Ses quatre districts s’organisent comme une spirale en élévation : de la plaine agricole à l’estuaire fluvial, jusqu’aux cols frontaliers à la limite du pays. Cette topographie spécifique a engendré une organisation des transports très segmentée, où chaque mode répond à un relief.

🔹 Le district 1, le plus densément peuplé, est doté d’un métro semi-souterrain circulaire qui relie les îles fluviales, les centres administratifs, le marché et les écoles.

🔹 Les bus urbains couvrent les trois districts de plaine avec une forte densité de passage en zone fertile. Des navettes montagnardes à horaire variable relient les hameaux du district 4 à la ville basse, selon la saison (plus fréquentées en été et automne).

🔹 Suhoam est un nœud ferroviaire stratégique, avec une grande gare centrale d’où partent la ligne vers Pahyang par les rives fluviales, la ligne vers Biokji via les vallées sud-est et une ligne secondaire vers Haesim.
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palais


Ville : Haesim
District : Bonghwa-dong


Sur les hauteurs douces de Bonghwa-dong, entre les rues piétonnes pavées de pierre claire et les grands platanes centenaires, s’élève le palais Gyeongjogung (경조궁), littéralement le « Palais de la Concorde ». Véritable joyau architectural du Gorae Man, il fut pendant plusieurs siècles le siège du pouvoir royal du royaume de Haesim, jusqu’à l’abolition de la monarchie en 2012. Aujourd’hui, ce site patrimonial exceptionnel abrite un ensemble de lieux publics dédiés à la mémoire, à la culture, et à la citoyenneté active.

Un passé royal millénaire
Fondé selon la tradition en -498 par le roi Ha Jinu, le palais de Gyeongjogung fut à l’origine un modeste pavillon de bois édifié sur un promontoire naturel surplombant le fleuve Daenun. Il devint peu à peu un vaste complexe palatial au fil des siècles, sous les différentes dynasties royales, qui l’agrandirent et l’enrichirent au rythme des styles architecturaux successifs. Sa silhouette emblématique — toitures aux tuiles vernissées bleu foncé, charpentes peintes de motifs floraux et dragons stylisés, galeries ouvertes sur des jardins — incarne encore aujourd’hui l’essence de l’esthétique classique gorémanaise.

Sous la dynastie Min, Gyeongjogung accueillait non seulement la résidence royale, mais aussi les grandes institutions de gouvernement, les pavillons des ministres, les salles d’audience, les archives, et les lieux de culte officiels.

Durant la période de la Grande Stase (1990–2010), le palais fut partiellement déserté, symbole d’un pouvoir figé. À la chute de la monarchie en 2012, le bâtiment fut l’objet d’un vaste débat sur le rôle qu'il fallait lui réserver.

Le choix fut fait de le convertir en un complexe à usage mixte, conciliant devoir de mémoire, accès public, et services civiques.


Le Haesim Yeoksagwan (해심 역사관) : musée de l’histoire nationale
Occupant l’ancienne aile nord du palais, le Haesim Yeoksagwan est un musée de référence retraçant l’histoire du royaume, depuis ses origines mythiques jusqu’à la fin de la monarchie. Les salles, restaurées dans leur apparence originelle, abritent archives dynastiques, objets royaux, peintures rituelles, cartes anciennes, mais aussi des expositions interactives sur les figures populaires ou les résistances régionales.

Une salle entière est consacrée à la princesse Min So-yeon et à la période des Trois Versants, tandis qu’un autre espace retrace les transformations sociales menant à la naissance de la gouvernance par cercles. Le musée est fréquenté autant par les chercheurs que les écoliers, les touristes et les cercles citoyens.


Sora Jeongwon (소라 정원) : les jardins du coquillage
Le nom Sora Jeongwon (« Jardins du coquillage ») fait référence à l’antique symbole de la conque marine utilisée par les fondateurs de Haesim. Ces jardins paysagers, ouverts au public, occupent la majeure partie de l’aile ouest de l’ancien palais. Ils reproduisent l’esthétique classique des jardins manais : bassins circulaires, allées sinueuses bordées d’iris, collines miniatures, et pins façonnés selon la tradition.

Lieu de promenade et de contemplation, le Sora Jeongwon accueille aussi des cérémonies saisonnières, des représentations culturelles, et des méditations publiques. De nombreux cercles spirituels et poétiques y organisent des rassemblements.


Gyeongjo Gwangjang (경조 광장) : la grande cour cérémonielle
Au cœur du complexe se trouve Gyeongjo Gwangjang, la vaste cour d'honneur où se tenaient autrefois les réceptions royales et les audiences solennelles. Depuis 2015, elle est devenue le lieu officiel des grandes cérémonies nationales : prestation de serment des coordinateurs nationaux, commémorations, hommages aux figures historiques.

Ses dimensions impressionnantes permettent aussi des rassemblements citoyens. Son sol est pavé de dalles anciennes, restaurées avec soin, tandis qu’un mât central arbore désormais l’étendard de la République de Gorae Man.


Jeondalgwan (전달관) : pavillon des conférences et des arts
Installé dans un ancien bâtiment administratif, le Jeondalgwan (« Pavillon de la transmission ») est un lieu d’exposition, de conférences et de dialogues. Les expositions temporaires y croisent souvent les thématiques artistiques, scientifiques et civiques.

Les conférences accueillent aussi bien des philosophes que des représentants de cercles, des artisans ou des médiateurs. Le pavillon est géré de manière collégiale, par un cercle de programmation composé de citoyens désignés à tour de rôle.


Haesim Simindang (해심 시민당) : office civique et touristique
Une aile sud du complexe a été affectée à des fonctions administratives ouvertes au public : l’office du tourisme de Haesim y accueille les visiteurs avec des guides multilingues, des cartes, et un centre d’information sur la vie culturelle de la capitale.

Dans une optique de proximité, certains services civiques y sont également installés, comme la permanence local du bureau du médiateur. L’objectif est d’ancrer la citoyenneté dans un lieu symbolique, où passé et présent dialoguent.


Une mémoire vivante, non figée
Loin d’être un musée à ciel ouvert figé dans la nostalgie monarchique, Gyeongjogung est aujourd’hui un lieu en mouvement. Chaque partie du palais incarne une facette de la mémoire nationale : l’histoire, la citoyenneté, la transmission, l’harmonie avec la nature, le dialogue entre les générations.

Gyeongjogung, dans son nouvel âge, n’est plus le palais d’un roi, mais celui d’un peuple. Une demeure collective ouverte sur l’histoire, le vivant et l’avenir.
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marché


Ville : Haesim
District : Bonghwa-dong


Au cœur de Haesim, non loin des rives du Daenun et à quelques encablures de la grande plateforme multimodale de Daenun-seon, s'étend l'un des lieux les plus vivants de la mégalopole : le Marché de Yeonhajang (연하장, littéralement « marché des mille saveurs »). Plus qu’un espace commercial, Yeonhajang est une véritable cité dans la ville, un entrelacs de ruelles couvertes, de pavillons anciens rénovés et de halls modernes où se mêlent les voix, les senteurs et les couleurs d’un pays tout entier.

Une mosaïque d'époques et d'architectures

Dès l’entrée par la grande porte de bois vermillon, flanquée de lanternes suspendues, le visiteur plonge dans un monde à part. Le marché s’est bâti au fil des siècles, depuis les premiers étals du royaume de Haesim jusqu’aux structures en acier et en verre ajoutées dans les années modernes. Ici, les toitures à tuiles sombres des pavillons traditionnels côtoient les allées lumineuses bordées de panneaux numériques indiquant prix et disponibilités. Tout respire la rencontre entre histoire et modernité, une harmonie chère à l’âme gorémanienne.

Les senteurs, premiers guides du visiteur

La première chose qui saisit en franchissant Yeonhajang, ce sont les odeurs. Épices grillées, poissons séchés, fruits exotiques venus des plaines fertiles, fleurs de montagne et algues fraîches des Nunmuls composent une symphonie olfactive. Chaque allée a son parfum, son univers. Les ruelles maritimes, proches du pavillon des pêcheurs, rappellent les embruns de l’océan du Levant. Plus loin, la chaleur sucrée des pâtisseries traditionnelles enveloppe le passant comme une promesse de douceur.

Des voix, des mains, des histoires

Yeonhajang n’est pas seulement un lieu d’échange de biens, c’est un lieu d’échange d’histoires. Chaque vendeur connaît l’origine de son produit, chaque geste de marchandage s’accompagne d’un mot, d’un sourire, d’un fragment de vie partagé. Les plus anciens commerçants racontent la reconstruction progressive après la Grande Stase, lorsque le marché devint un symbole de résilience, un point de rencontre pour relancer la circulation des biens et des idées.

Les chants des vendeurs de poissons répondent aux notes de hojambe, un petit tambour frappé pour annoncer la fraîcheur des prises. Les conversations se mêlent à celles des visiteurs venus de toute la mégalopole, et parfois de l’étranger, intrigués par ce carrefour vivant.

Les sections du marché

Yeonhajang est vaste, organisé en cinq grands ensembles :

🔹 Haejang (해장) : le marché maritime, dédié aux produits de la mer et à la conchyliculture, cœur vivant de la culture portuaire.

🔹 Sanmul-jang (산물장) : le marché des montagnes, où l’on trouve plantes médicinales, champignons rares et gibiers des Hauts-pics de Namwol et des Monts Yongma.

🔹 Nunmul-jang (누문장) : le marché des fleuves, dédié aux fruits, légumes et céréales nourris par les eaux des Nunmuls.

🔹 Sori-jang (소리장) : marché artisanal, où résonne le travail des forgerons, potiers, tisserands et luthiers.

🔹 Bit-jang (빛장) : marché nocturne, illuminé de lanternes et de néons, où l’on déguste plats de rue, boissons chaudes et musiques improvisées jusqu’au cœur de la nuit.

Chaque section possède son rythme, son atmosphère propre, mais toutes se rejoignent en un point central, une vaste cour abritée où concerts et fêtes de quartier sont organisés régulièrement, faisant du marché un lieu social autant qu’économique.

Une philosophie du lien

Dans l’esprit gorémanien, Yeonhajang n’est pas qu’un lieu où l’on achète et vend. C’est un espace de tissage de liens. Les cercles locaux y tiennent des assemblées ouvertes, les enfants y apprennent le troc et le respect des produits, les voyageurs y trouvent informations et hospitalité.

Yeonhajang demeure un symbole de continuité et de renouveau. Les projets actuels visent à renforcer son accessibilité via Daenun-seon, à développer des circuits courts pour réduire l’empreinte écologique des échanges, et à préserver les pavillons les plus anciens. Pour beaucoup de gorémaniens, venir à Yeonhajang, c’est retrouver l’âme vivante de Haesim, un lieu où le passé et le futur s’offrent la main dans la chaleur d’un marché éternel.
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