13/11/2016
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[Estalie-Barvynie] L'Aube Rouge de l'Est

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L'Homme porte une valeur subjective aux choses qui l'entourent, il effectue deux poids deux mesures en permanence, c'est sa doctrine depuis des millénaires. Rien n'a d'importance jusqu'au jour où on considère que certaines choses ont une valeur, cela varie en fonction des humeurs, des tendances, des cultures et des époques. Cependant, certaines choses conservent une valeur intrinsèque dans le cœur humain, des sentiments au plus profond de la folie humaine dont il est difficile d'expliquer la teneur lorsqu'elle touche certains hommes mais qui est universelle. Parmi ces dites choses, la vengeance en fait partie. Lorsque vous êtes trahi injustement, vous ressentez indubitablement le sentiment de vous venger, de faire subir la même chose à quiconque vous a fait du mal car cela vous paraît profondément juste. Cela marche quand il s'agit de trahison et cela marche aussi très bien en politique. Vlad était dans cet état d'esprit, il avait ce sentiment-là au fond de lui qui ne cessait de s'abattre sur ses épaules. Cet homme, un ours aux yeux des gens autour de lui, à la carrure d'une armoire à glaces qu'il héritait de sa longue carrière dans la Stevka, l'ancienne police politique du Royaume d'Estalie, portait une profonde cicatrice. Une cicatrice qui l'impactait d'abord professionnellement mais surtout personnellement. En effet, Vlad avait été l'instigateur d'une opération au Nazum, précisément en Ramchourie. C'est lui qui avait proposé et organisé en 2015 une petite escapade d'une dizaine d'agents du SRR au-dessus de la Ramchourie afin de tâter le terrain sur la zone. Une opération de routine, Vlad avait effectué lui-même des opérations bien plus dangereuses en Kartvélie en son temps, lorsqu'il avait participé à la traque de la famille royale au cœur du territoire kartvélien. Or, ce ne fut pas une promenade de santé : trois morts, ce fut son bilan. Personne ne lui tenait rigueur personnellement de ce semi-échec : le SRR avait décidé de voir le verre à moitié plein et de considérer l'opération comme réussie du fait du déploiement réussi des agents mais aux yeux de Vlad, il avait surtout trois morts sur la conscience. Trois morts, c'était trop : il ne savait pas comment les autres responsables du SRR faisaient pour porter le poids des morts qu'engendrait leur décision. En même temps, il faut dire que le taux de létalité du SRR est extrêmement faible, rares sont les agents estaliens tués en opération à l'étranger mais en revanche, il savait aussi que certaines décisions du SRR pouvaient provoquer à contrario des centaines de morts étrangers à l'extérieur de la Fédération. Comment faisaient-ils ? Peut-être était-ce le fait que ces morts étaient étrangers ? Peut-être, bien que ce soit contradictoire avec le manteau anarchiste dont se pavane l'organisation. Meh, comme si le SRR était une organisation révolutionnaire, ça se saurait. Vlad était donc bloqué dans cette boucle, du remord éternel de sa décision passée. Pourtant, le regain des tensions en Ramchourie et la fin de l'isolationnisme de la Barvynie avait éveillé quelque chose en lui, une idée : oui, il allait venger l'affront de ces morts qui pèsent sur sa conscience en rasant complètement la région, en faisant ce que le SRR sait faire de mieux. Provoquer le chaos, l'alimenter et le faire prospérer dans une mare de sang à la gloire de Mère Anarchie. Mais il avait besoin d'un plan.

Pourquoi avait-il tant insisté pour accueillir les Barvyniens personnellement ? Bonne question. La direction du SRR ne savait pas trop non plus pourquoi un de ses responsables avait tant insisté pour supplanter la Commission aux Relations Extérieures pour être au premier plan de l'entrevue mais accepta de faire pression sur la Commissaire pour reprendre en main le dossier discrètement. La Commissaire avait acceptée, certainement à contrecœur, elle qui voyait d'un mauvais œil l'ingérence constante des services de renseignements dans la politique étrangère estalienne. Pourtant, elle accepta malgré tout : Vlad le savait, elle donnait un os à ronger au chien sauvage qu'était le SRR pour temporiser et gagner du temps. Au diable cette rivalité interservices, c'était pas son problème. Il se contenta seulement de faire les démarches pour être le second désigné par le Congrès International des Travailleurs pour accompagner le représentant principal de la Commission aux Relations Extérieures, un gratte-papier sans grande importance du nom de Slavitek, qui avait été nommé expressément par la Commissaire elle-même : un homme sans grand trait de personnalité, docile et conciliant. Parfait pour ne pas traîner dans les pattes de Vlad et effectuer le rôle qu'on lui avait donné, celui de figurant.

Vlad fuma un dernier cigare alors qu'on lui indiqua que l'avion gouvernemental barvynien allait bientôt atterrir à l'aéroport international de Mistohir. De ce qu'il avait entendu, ce serait la première fois depuis plusieurs années que le pays acceptait d'organiser une rencontre diplomatique à l'extérieur de son territoire. Ces Barvyniens devaient certainement tenir les Estaliens en haute estime pour les choisir comme premiers venus d'une entrevue diplomatique, à moins que ceux-ci attendaient quelque chose. "Bah, bien sûr qu'ils sont là pour quelque chose, c'est le propre de la diplomatie, obtenir le plus en donnant le moins" se disait-il. La vision de Vlad quant à la politique était drôlement cynique mais il gardait ces commentaires pour lui. Il devait faire bonne figure, être un bon anarchiste et se comporter en bon socialiste. C'était la seule chose qui comptait à cet instant, tant pis si cela contrevenait à ses opinions personnelles car ses opinions, tout le monde s'en fout.

"Atterrissage de l'avion barvynien dans cinq minutes."
Vlad redressa son costume-cravate trois pièces qu'il avait acheté à une petite coopérative de tailleurs de la capitale. Le costume ne lui allait vraiment pas, il était trop musclé pour porter ce type d'habits sans que ce soit désagréable. "Bordel, j'espère que ces Barvyniens sont pas trop à cheval sur l'étiquette" pensa-t-il alors que l'avion barvynien effectuait sa descente sur la piste d'atterrissage.
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Le 11/11/2026 à 13 heures.Estalie, Aéroport International Mistohir
L'avion présidentiel de la RS de Barvynie, atterri sur une piste de l'aéroport international Mistohir.


Tupolev Tu-124

L'avion barvynien, volant dans le ciel depuis 3 heure et 8 minute, sans un seul arrêt. L'aéronef avait franchie un total de 2700 km, a une vitesse de croisière de 870 km/h, l'avion avait été équiper exceptionnellement de réservoir extérieur supplémentaire, pour s'assurer que l'avion ne sois pas totalement vide a l'arriver, cependant, il ne restait plus beaucoup d'essence dans l'avion, si l'Estalie n'accepter pas de ravitailler l'avion présidentiel barvynien, en échange bien sur d'une rémunération, alors les barvyniens serons totalement clouer sur place.
Après l'arriver au sol et le stationnement dans un parking prévu à cet effet de l'avion barvynien, après le déploiement de la passerelle, un cortège militaire équiper seulement d'arme de poing. Suivi de la Délégation Présidentiel, en effet, il ne s'agissait pas seulement d'un simple déplacement diplomatique, le Présidium en personne est au cœur de la délégation, car pour lui, sa participation a la première rencontre internationale depuis si longtemps, sa présence avait été dissimuler pendant le trajet pour éviter toute tentative de ciblage de l'avion en question. Le Présidium, Nikolai Mikhaïlovitch Bowsarev, est suivis de prêts, par un serpent, du nom de Mizushi, plus précisément, ce denier ressemble a un python royal noir, l'animal qui pourrait s'avérer n'être qu'un symbole, est en réalité bien plus, il s'agit de l'une des choses qui a le plus de valeur aux yeux des barvyniens.
Image du Présidium & de MizushiRéaliser par ChatGPT.
Après quelques minutes, le cortège militaire viendra s'étendre jusqu'à la délégation des Estaliens, c'est alors que la délégation barvynienne rejoigne les Estaliens qui venez les accueil, le cortège militaire compte retourner dans l'avion après cette escorte entre l'avion et la délégation estalienne, et c'est alors que le Présidium dit avec un grand enthousiasme a Vlad, ainsi qu'à l'autre délégué présent, tout en tendant la mains pour serrer la mains de son camarade, alors que ce dernier était toujours accompagné du reptile qui se tenait derrière le Présidium.
  • 💬 « Priviet tovarishch Estaliens, comment se déroule votre mémorable journée ? Très Cher »

Alors que le Présidium Bowsarev semblait très enthousiaste quant à cette rencontre, ce ne fut pas le cas de tout le monde, certain délégué craigne que la Barvynie tombe dans une forme d'impérialisme différente que ce qu'elle a subi par le passé avec l'Empire Morakhan. Le cortège militaire lui, semblait se tenir à carreau, sans présenter le moindre avis sur la situation. Ils sont droits, il représente des milliers de militaires barvynien, et ils sont fiers. Le Présidium fut très impressionné en voyant Vlad, sa carrure musclé et imposante, il trouve cela original, cumulé a un costume trois pièce tous neuf, une figure qui semblait bien représenter l'Estalie.
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