Confédération des Communes DaménitesDrapeau :
Commandement :
Mokhtar Beirut, Guide de la Révolution DaméniteNom officiel : Armée de Libération du Damen (branche armée) / Confédération des Communes Daménites (branche politique)
Siège : Alsakhra
Année de formation : 2008 (branche armée) / 2009 (branche politique)
Idéologie : Communalisme, socialisme, progressisme, autonomisme daménite, fédéralisme, démocratie directe
Objectifs : Création d'une région autonome au Damen sous la forme d'une confédération de communes autogérées selon la démocratie directe (principalement). Transformation de l'Azzymérie en une fédération de régions autonomes sur le même modèle qu'au Damen (secondairement).
Modes d'action : Lutte armée, guérilla, propagande, manifestations populaires
Alliés : Armée Populaire pour la Protection des Travailleurs et Groupe Armé pour la Démocratie (principalement), autre membres du GRUTÉA (secondairement)
Rivaux : Sainte-Armée Croisée des Jézareth (principalement), République Unie d'Azzymérie, Armée Islamique du Salut (occasionnellement)
Soutiens étrangers : Aucun
Présentation : De tous temps, les Monts Damen, cette haute chaîne de montagnes qui longe la frontière nord-est de l'Azzymérie, a été un lieu de refuge pour les opprimés et les populations qui y vivent, protégées par ces épaisses murailles naturelles. Les Rêmiens antiques eux mêmes, alors que l'Azzymérie n'était qu'une province de leur immense Empire, ont vu leurs forces fondre face à la farouche résistance Daménite, avantagés par leur connaissance d'un terrain inadapté au déplacement de vastes armées et propice aux embuscades et aux tactiques de harcèlement et n'ont pu prendre possession que d'une infime partie de ces montagnes, y construisant une multitude de forts, de postes militaires avancés et même une ville-forteresse, Armapethos (future capitale du Royaume des Amyriaques et actuelle Armabathiun), pour s'assurer un contrôle fragile de leurs maigres conquêtes.
L'Empire Islamique, qui conquit la région au cours du huitième siècle, n'eut pas beaucoup plus de succès : les armées musulmanes plièrent de la même manière que leurs prédécesseurs et ce n'est que grâce au soutien d'une partie de la population des plaines déjà islamisée qu'elles purent remporter une coûteuse victoire, leur assurant la soumission théorique de la majeure partie du Damen (sans toutefois pousser leurs conquêtes jusqu'à la cité d'Alsakhra, lui valant son surnom de l'Éternelle Rebelle). Soumission théorique seulement car la complexité du terrain, l'isolement des populations entre elles et son hostilité envers l'Empire l'empêchèrent d'y établir une administration et des garnisons suffisantes pour imposer sa volonté à la région qui conservera globalement une grande autonomie, devant simplement s’acquitter d'un tribut à la puissance islamique. Ainsi, l'islam s'y diffusera bien plus lentement et bien moins fortement que dans le reste de la région, se mélangeant avec les cultes chrétiens et païens déjà présents au Damen plus qu'il ne les remplace et menant à l'apparition d'une multitude de sectes et de micro-cultes, chacun ayant sa propre interprétation de l'islam, ses propres rites et sa propre façon d'adorer Dieu, qu'il soit unique ou non. Le manque de contrôle du pouvoir Islamique sur la région explique que ces hérésies nouvelles ne seront jamais réprimées par les autorités religieuses (qui ne pouvaient difficilement faire plus que les condamner mollement) et qu'une bonne partie d'entre-elles subsisteront jusqu'à aujourd'hui.
Ainsi, cet isolement avec le reste du monde et cette relative indépendance favoriseront l'essor d'une culture Daménite indépendante distincte de celle des populations arabes dites "des plaines" avec ses propres langues, ses propres religions et ses propres traditions. Mais ces montagnes, d'abord cadeau protecteur, deviendront au fil des siècles une malédiction. Alors que partout autour d'eux les nations progressent, s'enrichissent, adoptent de nouvelles technologies et renforcent leurs armées, les Daménite stagnent. Ces montagnes qui les protègent des invasions les empêchent également d'étendre leurs villes, leurs cultures et leurs pâturages et les routes menant au plaines sont petites, longues et dangereuses limitant grandement le commerce et donc l'apport de ressources et surtout de connaissance extérieures.
Ainsi, lorsqu'au tout début du onzième siècle, les croisés Eurysiens vinrent prendre possession de l'actuelle Azzymérie et se lancèrent, aidés par les chrétiens locaux, à la conquête du Damen, ils ne firent face qu'à une faible résistance à l'équipement dépassé, bien loin des histoires d'armées Rêmiennes entièrement massacrées dont ont leur avait parlé, et, malgré de lourdes pertes, ils s'emparèrent d'une importante partie du Damen et notamment de la cité légendaire d'Armapethos où ils fondèrent le Royaume des Amyriaques. Puis, quand les Azzyms et leurs alliés musulmans s'unirent pour les chasser de leurs terres, ils prirent à leur tour possession du Damen. Bien plus tard encore, en 1802, c'est à coup de fusils et de canons, des technologies encore mal maîtrisées par leurs adversaires, que les Azzymériens s'empareront d'Alsakhra, mettant ainsi un terme à l'indépendance des Daménites.
Sous le Sultanat Azzymérien, les Daménites seront victimes de préjugés et de discrimination de la part d'une population qui les considère bien souvent comme des éleveurs de chèvres primitifs adorant de fausses idoles et de faux dieux païens. Ces préjugés influenceront fortement le développement de la région qui sera au mieux ignorée par des monarques peu motivées à l'idée de détourner des ressources pour développer un territoire aussi peu adapté à la construction et, qui plus est, peuplé par des montagnards n'ayant ni la même culture ni les mêmes traditions alors qu'elles seraient bien plus utiles au développement des régions centrales et des principaux centres économiques et commerciaux du pays, au pire ouvertement opprimés et contraints à adopter la langue arabe et la religion musulmane dans un processus d'arabisation et d'islamisation du Damen, expliquant en grande partie la prédominance de cette langue et de cette religion au Damen actuel.
La chute de la monarchie et la proclamation de la République en 1949 offriront un moment de répit pour les Daménites. Le régime socialiste de Mohamed al-Jabar ayant investi d'importants moyens dans la remise à niveau des infrastructures du Damen, notamment afin de s'assurer que (presque) tous les villages soient reliés au reste du pays par des routes goudronnées et aient accès à l'électricité et à l'eau courante afin de désenclaver la région et ainsi l'intégrer au grand projet panarabe prôné par la République Unie. Cette période de renouveau du Damen prendre cependant fin en même temps que la vie de Mohamed al-Jabar, son fils Bilal puis sont petit-fils Wael qui lui succèdent étant tout aussi autoritaires que lui mais beaucoup moins éclairés et dévoués à sa cause et abandonneront à leur tour le Damen, faisant replonger les Daménites dans l'oppression.
Tout ceci explique donc pourquoi le soulèvement militaire de Février 2007 fut si bien accueilli par les populations du Damen, trop heureuses de voir tomber le régime népotique et corrompu qui leur a volé leur chance d'être enfin traités comme les égaux de leurs compatriotes. Ainsi, dès le 8 Mai 2007, les soldats de la garnison de la ville d'Alqalea, majoritairement composée de soldats Daménites, menés par le Sergent Daménite Mokhtar Beirut, renverse leurs officiers originaires (comme la plupart des officiers de l'Armée Républicaine) des régions centrales, prennent le contrôle de la ville et annoncent leur ralliement au mouvement insurrectionnel, qui deviendra bientôt l'Armée Nationale de Libération.
Le 14 Juin, la garnison dissidente quitte la ville face à l'avancée des troupes Républicaines venues la reprendre et se dirige vers le nord, vers Alsakhra, vers le cœur du Damen, s'emparant de plusieurs villes sur le chemin. Dans sa campagne du Damen, Mokhtar Beirut sait comment assurer sa popularité auprès de la population Daménite et de ses soldats : après avoir conquis Armabathiun, il libère tous les soldats ennemis prisonniers, eux aussi majoritairement Daménites, et propose à tous les volontaires de rejoindre son armée et lorsque les généraux de l'Armée Nationale de Libération lui demandent de concentrer ses forces vers le centre du pays où le régime républicain est le mieux ancré plutôt que sur le Damen dont le contrôle n'apporte que peu d'avantages stratégiques, il se contente de les envoyer balader.
En Janvier 2008, l'Armée Nationale de Libération réaffirme son attachement au Socialisme-Nationaliste Arabe Azzymérien, idéologie officielle et fondatrice de la République Unie d'Azzymérie, que ses dirigeants considèrent toujours comme un système bon par nature mais détourné par des gouvernements corrompus. Dépité par cette annonce, Mokhtar Beirut annonce, quelques jours plus tard, faire sécession de l'Armée Nationale de Libération, qu'il accuse d'être sous la coupe d'une bande de fous obstinés à l'idée de préserver un système qui a déjà failli, et fonde officiellement l'
Armée de Libération du Damen pour mener sa propre révolution indépendante. Il faudra encore 2009 pour voir se former la
Confédération des Communes Daménites, le premier État Daménite unifié et indépendant, inspiré dans son système du communalisme Kah-tanais, et à certains égards du
Zacarisme Sueñolejo (forme de communalisme mettant l'accent sur la résurgence de la culture de l'opprimé en opposition à celle imposée par l'oppresseur) mais aussi et surtout sur ce qu'était le Damen antique et ce qu'il aurait toujours dû rester : une mosaïque de peuples sans État où chaque ville, chaque village, chaque hameau, chaque maison est une nation à part entière régie par ses habitants et non par des étrangers.
La Confédération des Communes Daménites est ainsi découpée en une multitude de communes autonomes liées par des accords de coopération et par la conscience d'appartenir à un même ensemble, chacune ayant ses propres lois dictées par la démocratie directe, le tout protégé des menaces extérieures (la principale étant aujourd'hui la Sainte-Armée Croisée des Jézareths qui s'attaque régulièrement aux communes les plus occidentales de la Confédération) par l'Armée de Libération du Damen, toujours dirigée par Mokhtar Beirut. L'objectif premier de l'Armée de Libération Daménite est la conquête de la moitié sud du Damen, aujourd'hui partagée entre l'Armée Populaire pour la Protection des Travailleurs et l'Armée Islamique pour le Salut, et l'extension du système communaliste à la totalité du Damen. Au sein du Gouvernement Révolutionnaire Uni de Transition dont elle est membre, la Confédération Daménite milite pour que le Damen obtienne un statut d'autonomie vis à vis du gouvernement central voire pour que l'État Azzymérien dans son ensemble opère une fédéralisation sous la forme d'une Fédération de Confédération de Communes sur le modèle déjà appliqué au Damen, Mokhtar Beirut voyant en cette proposition un moyen de solutionner les conflits tribaux, communautaires ou confessionnels qui touchent l'Azzymérie en donnant à chaque communauté son propre gouvernement, l'épargnant ainsi de devoir subir la discrimination d'un gouvernement central.
Evènements notables :- 22 Février 2007 : Soulèvement d'une partie de l'Armée Républicaine contre la République Unie. Début de la Guerre Civile Azzymérienne.
- 8 Mai 2007 : Le Sergent Mokhtar Beirut et les soldats de la garnison d'Alqalea font défection pour se joindre aux forces insurgés qui formeront l'Armée Nationale de Libération.
- 14 Juin 2007 : Mokhtar Beirut et ses hommes abandonnent Alqalea aux forces républicaines et font route vers le cœur du Damen. Début de la Révolution Daménite.
- Janvier 2008 : Les principaux généraux de l'Armée Nationale de Libération déclarent leur attachement à l'idéologie Socialiste-Nationaliste Arabe. En désaccord, Mokhtar Beirut et ses hommes se séparent de l'ANL pour former leur propre faction : l'Armée de Libération du Damen.
- Mars 2009 : Mokhtar Beirut et les principaux représentants de la population Daménite annoncent la création de la Confédération des Communes Daménites sur l'ensemble des territoires sous contrôle de l'ALD.
Villes sous contrôle : Alsakhra, Armabathiun et Hajar Satie
Effectifs : 500 soldats professionnels
Matériel : À définir
Usines : À définir
Popularité : 7% (faible)Relations avec les autres factions :- Armée Populaire pour la Protection des Travailleurs : Allié
- Armée Nationale de Libération : Favorable
- Groupe Armé pour la Démocratie : Allié
- Mouvement Démocratique Islamique : Neutre
- Grande Armée Loyale du Sultan : Défavorable
- Union Tribale du Mahdi : Neutre
- République Unie d'Azzymérie : Hostile
- Armée Islamique du Salut : Hostile
- Sainte-Armée Croisée des Jézareth : Hostile
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