13/02/2017
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[à archiver] Karty-Lermandie. Volkingrad, deuxième chapitre

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11/11/2016, aéroport de Volkingrad au Saint Empire de Karty,

Le ciel de Volkingrad se grisait sous la lourdeur de l'hiver, la ville se couvrait lentement de son épais manteau de neige par la rude saison Kartienne. L'infrastructure aérienne était active oui, mais aucun journaliste, aucun civil, personne hormis le 101ème régiment de l'Armée Impériale et la seule diplomate de l'assemblée, l'ambassadrice Haltaï. Le temps semblait figé, rien ne bougeait sur le tarmac si ce n'est les silhouettes de quelques militaires assaillis par le froid. Il y avait aussi ces massifs blindés de la brigade d'acier, tous en rang, dans une formation plus défensive que cérémonielle. Les appareils étaient assez facilement reconnaissables, des Gepanzert II, connus pour leur caractère vif et rapide, des chars légers en somme. Et puis des imposants Panzer III, stationnés en arrière, pointant leur canon lourd dans le ciel, ancrant leurs chenilles dans le béton.

Pourtant, dans cette immobilité tendue, une chose semblait flotter dans l'air. Une mélodie suspendue, muette mais bien présente, absente mais pressante. Un chant que l'on entend point mais dont on décèle chacune de ses notes. C'était la trace fantôme du chant de marche de la 101ème, aucun haut-parleur ou musicien ne le jouait et malgré tout. Malgré tout, son tempo semblait se deviner dans les pas des soldats, les mouvements silencieux de leur fusil armaturé à leur épaule, chaque petit geste, le silence était écho. Les roues du jet Lermandien s'ancrèrent au sol, imitant les chars Kartiens déjà présents, aucun mouvement ne fut immédiat. Ce fut uniquement lorsque la délégation posa tête hors de l'aéronef que le protocole diplomatique fut engagé. Un militaire déploya le tapis rouge comme à l'accoutumée, un autre hissait le drapeau impérial tandis qu'un dernier levait les couleurs Lermandiennes.

Deux figures Kartiennes s'imposaient dans le silence cérémonieux. Le Commandant Zenon Ensön, scrutant l'horizon de sa tenue noir et son regard acéré. Il était le meneur du 101ème régiment, ayant dores et déjà prouvé sa valeur à nombreuses reprises malgré sa jeunesse. Il y avait également la diplomate Kartienne, une figure bien différente qui contrastait de l'aspect militaire de l'occurrence. De son caractère habituellement chaleureux, elle se plaçait devant deux soldats de la garde au sol. Lorsque l'aéronef Lermandien pointant le bout de ses ailes, l'ambassadrice munie de son manteau maîtrisé d'un artisan local, d'une teinte bleutée nuit, s'avança d'un sourire chaleureux et tendant la main vers les arrivants. Elle contrastait réellement des militaires, de leur froideur apprise des entraînements et combats, le fleuron armé Kartien, l'épée non matérielle de l'Empire.


Grande Ambassadrice plénipotentiaire Oskana Haltaï du Cercle des Six mandatée au secteur Aleucien, représentante du Saint Empire de Karty

Grande Ambassadrice Oskana Haltaï: Excellences Lermandiennes, Président Duval. Le Saint Empire de Karty vous ouvre ses portes dans sa solennité, sa sincérité et son respect. Permettez-moi à nouveau d'excuser la Chancelière Orlovski qui se voit retenue d'un événement de premier ordre, sa majesté le Tsar Stanislas I la remplacera comme escompté.
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À bord de l’avion présidentiel de la République de Lermandie, un appareil spécialement conçu par SCHMIT AVIATION, modèle S300-500, le Président Michel Duval tint une brève réunion avec le Ministre de la Guerre, Nicolas Lupin, et le Ministre de l’Économie, Richard Ferrano.

Au cours de cette réunion, le Président rappela que l’objectif principal de sa visite était de faire du Saint Empire de Karty un partenaire stratégique de la République de Lermandie. Les propos de la Grande Ambassadrice Oskana Haltaï, représentante de Karty, allaient dans ce sens : elle avait exprimé le souhait de son gouvernement de signer avec Lermandie des accords politiques et militaires plus avancés.

Pour le Président Duval, la volonté d’un État de renforcer des accords déjà existants avec la Lermandie reste rare — un signe clair de l’intérêt du Saint Empire de Karty à faire de la République de Lermandie un véritable allié en Aleucie.

Avant de clore cette réunion express, le Président rappela à ses ministres que, dans le système politique kartyen, l’autorité civile et le pouvoir militaire ne faisaient qu’un. L’avion présidentiel allait atterrir dans quelques minutes dans un pays beaucoup, BEAUCOUP plus militarisé que la Lermandie; ce qui n'est pas un frein pour la diplomatie lermandienne.


S330-500
Un S300-500 présidentiel

À l’atterrissage sur le tarmac de l’aéroport de Volkingrad, l’avion se positionna sur une aire dédiée, désignée par la tour de contrôle. Curieux, le Président Duval jeta un œil par l’un des hublots. Il observa des soldats du Saint Empire de Karty s’activer promptement pour déployer l’escalier amovible et dérouler le tapis rouge. Duval en fut presque convaincu : la diplomatie kartienne avait clairement mobilisé les moyens pour impressionner la diplomatie lermandienne et démontrer la sincérité de son projet de partenariat.

Une fois la confirmation donnée par un officier kartyen que le dispositif d’accueil était en place, le Président Duval, accompagné de ses deux ministres, descendit l’avion et alla à la rencontre de la Grande Ambassadrice Haltaï. Après l’avoir saluée et écoutée, il s’adressa à elle :


Michel Duval : "Madame Haltaï, c’est toujours un plaisir de vous retrouver. Je dois dire que la diplomatie de votre grande nation a déployé les grands moyens pour nous accueillir. Mais rassurez-vous, nous comprenons parfaitement les impératifs liés aux fonctions des représentants politiques. Pour ma part, permettez moi de vous présenter Monsieur Nicolas Lupin, mon Ministre de la Guerre, ainsi que Monsieur Richard Ferrano, mon Ministre de l’Économie. "

Le Ministre de la Guerre salua la représentante kartyenne avec une aisance toute diplomatique. Quant au Ministre de l’Économie, il la salua également, mais avec une posture marquée d’une certaine fermeté. Avant de partir, la délégation diplomatique diriger par le Président Duval écouta la musique jouer par les orchestres kartyens.
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11/11/2016, Résidence Chancelloise de Volkingrad au Saint Empire de Karty,
Résidence Chancelloise de Volkingrad au Saint Empire de Karty

L'ambassadrice écoutait les dires du Président Lermandien, n'y répondant point par l'acte de parole mais par une inclinaison de tête. Cette dernière acquiesçait simplement ce qui était dit, saluant d'autre part les Ministres Lupin et Ferrano. Oskana tourna talon sans un mot, les militaires la suivant du regard sans un mot également, conduisant la délégation aux devants du convoi qui attendait. Composé de Steinhart 2014, la marque de voiture diplomatique par excellence pour le Saint Empire, le convoi s'apprêtait à cheminer dans les fonds de la capitale. Tandis que le départ s'effectuait, le cortège militaire entamait de même son départ. Une parfaite synchronisation mécanique, les moteurs graves et les chenilles rugissantes.

Quelques minutes à peine, le temps qui suffisait à joindre la destination à partir de l'aéroport. Les délégations entrèrent dans l'enceinte de la Résidence Chancelloise, au fil du rythme du vrombissement des véhicules diplomates. Dame Haltaï attendait sur le parvis de pierre, posture bien qu'accueillante mais pas moins rigide, arborant les insignes du Cercle des Six. D'un geste court et maîtrisé, elle invita le Président Duval et ses Ministres à la suivre. Aucune parole ne se prononçait, les autorités estimaient que le Tsar parlerait, et il parlera le premier. Traversant ces quelques couloirs qui accueillaient de temps à autre des soldats du 166ème régiment, la Garde Impériale, les diplomates arrivèrent enfin à un vaste bureau. Oskana poussa les portes d'un mouvement sec, trois figures étaient déjà présentes, le Tsar oui, mais aussi la Ministre de la Défense ainsi qu'Herwing Darköl.

Lorsque les Lermandiens entrèrent, le Tsar était dos tourné, dialoguant avec la meneuse de l'Armée Impériale. Sa posture était droite, sans aucun ornement monarchique. En outre, le Saint Empire de Karty était formellement anti monarchiste depuis les révolutions de 1909, celles qui ont abolies le Royaume de Karty. Nonobstant il gardait les insignes militaires, telle l'épée, symbolisant la pleine puissance militaire de ce rôle. Quelques secondes s'écoulèrent avant que sa majesté tourna talon, il analysa la délégation de son regard clair et intransigeant. Aucun sourire oui, mais aucune hostilité, simplement la neutralité glaciale, absolue et méthodique. Le Tsar ne cherchait point à charmer, il analysait. Lüna Valkaryne quant à elle, trônait aux côtés de son Excellence Valaski. Elle était drapée de la tenue officielle de son poste, la monochromie neige. Enfin, tout le monde prit place. Dame Valkaryne était statuaire, prête à dialoguer des sujets potentiellement militaires. Ce fut donc le Tsar qui s'exprima, après un bref silence flotté.


Tsar Stanislas I, dirigeant du Saint Empire de Karty

Tsar Stanislas I: Monsieur le Président, messieurs les Ministres. Je vous souhaite la bienvenue à Volkingrad. Ce n'est point un accueil formel que je vous propose, bien au contraire. Vous n'êtes point venu ici afin d'assister à nos protocoles diplomatiques. Vous êtes ici dans le but de converser sur l'étendue future de nos accords.
Il existe certaine zone du monde où les tensions s'installent sans jamais vraiment se nommer. L'Aleucie, à ce jour, présente ces signaux. Avant d'envisager toute coopération accrue, il est de nature de nous assurer que nos perceptions respectives sur cette situation en votre continent, ne se heurtent pas.
Avez-vous conscience des récents événements au détroit d'Akaltie, liant notamment notre patrie à celle d'Everia, et par extension évidente l'Akaltie. Je vous interroge donc, que discerne la Lermandie en ce pâle brouillard ? Ou bien peut-être souhaiteriez-vous que nous exposions les détails tels que nous les avons perçus.
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Michel Duval: "Votre Majesté, je vous remercie pour votre accueil des plus chaleureux. Au vu de la situation internationale actuelle, un rapprochement entre nos deux grandes nations semble non seulement souhaitable, mais nécessaire. Notre monde, y compris l’Aleucie, se rapproche dangereusement d’un état de tension généralisée, comparable à une poudrière.
Dans ce contexte, mes ministres et moi-même sommes impatients de découvrir les propositions que vous souhaiterez nous soumettre. D’ailleurs, permettez-moi de vous présenter officiellement Monsieur Nicolas Lupin, Ministre de la Guerre, ainsi que Monsieur Richard Ferrano, Ministre de l’Économie."

Le Président Duval fit un geste d’invitation à ses ministres.

Nicolas Lupin : "Je vous remercie, Monsieur le Président. Votre Majesté, comme l’a mentionné le Président Duval, nous observons avec inquiétude une montée des tensions sur notre continent, que ce soit entre États aleuciens ou du fait d’actes de terrorisme revendiqués par un État eurysien.
Nos services de renseignement ont détecté plusieurs signaux préoccupants en provenance de certains pays du sud de l’Aleucie, notamment des tentatives d’influence dans d’autres États sous couvert de politique d'influence pseudo-anticolonialistes.

Mais plus grave encore, et bien que cela reste à confirmer, nous soupçonnons l’un de ces pays d’avoir procédé à l’installation de mines sous-marines dans un détroit stratégique. Car selon mes services, bien qu’il nous faille encore des confirmations, il semblerait que ce pays procède à l’installation de mines sous-marines dans un détroit. Et j’ose dire que ce pays est forcément au courant de l’emplacement de ces mines sur ses eaux territoriales, peu importe qui les a installées. Prétendre le contraire nuirait gravement à leurs crédibilités diplomatiques, surtout lorsque ces mines ne sont, pour l’heure, aucunement légitimes.

Par conséquence, et officieusement, mes services soupçonnent très fortement que cette installation soit le fruit d’un acte délibéré visant à isoler l’Empire d’Everia, un pays qui, selon nos informations, n’a rien provoqué et subit pourtant diverses actions hostiles de la part de cet État en question."

(hrp: pour l'instant, une scène datant de la date du 01/07/2016 avec EVERIA est en cours. Je ne sait donc pas si Everia a solliciter mon aide ou nom)

Richard Ferrano : "J’ajouterais que que l'installation des ces mine nuit à la prospérité et aux commerces internationales du continent d'Aleucie, même si la République de Lermandie n'est pas directement concerner puis que notre pays commerce avec l'Empire d'Everia à travers la Mer Interieure"

Michel Duval : "Je vous prie de pardonner le ton, disons, nuancer de mes ministres. Il faut rappeler que les pays évoqués font partie de la même organisation régionale que nous, ce qui rend la situation délicate. Si les faits sont avérés, nous devons admettre que leurs politiques nous embarrassent. Mais soyez assuré que, si une plainte officielle est déposée par un État victime de ces actes, nous formulerons nos recommandations aux gouvernements concernés."

Nicolas Lupin : "Je précise que mon ministère a récemment fourni à la Marine Républicaine des dragueurs de mines construits par nos chantiers navals spécialisés. Ces navires ont été initialement commandés pour répondre à des provocations maritimes en provenance d’un État eurysien, mais ils pourraient tout à fait être mobilisés pour neutraliser les mines évoquées. Bien entendu, cette assistance pourrait être envisagée à condition d’un remboursement par les responsables qui, manifestement, peinent à sécuriser leurs eaux territoriales… .
A moins que la Fédération de Sterus ne transforme cela, une fois encore, en crise diplomatique en raison de la possible présence de nos navires dans la région si nos navire ont été invité. Mais je ne serais pas surpris que la politique du Consul Pandoro vise à créer des adversaires étatique dans le but de se légitimer politiquement."

(hrp: pour l'instant, un sommet organisé en mars 2016 est toujours en cours mais il est probable que ce sommet ne permet pas de résoudre la crise)
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11/11/2016, Résidence Chancelloise de Volkingrad au Saint Empire de Karty,
Un bref silence s'installa dans le bureau de la Chancellerie. Sans élever la voix, le Tsar posa ses yeux tour à tour sur les diplomates Lermandiens, pesant leurs mots tel un juge sur ses accusés. Un geste répété mille fois, son menton orné d'une barbe rigoureusement tenue, fut effleuré d'un revers de sa main droite. Le mouvement continua, comme s'il ne tranchait point par la parole mais par ce même mouvement, invitant de la main la Ministre de la Défense à s'exprimer. Cette dernière prit une légère inspiration, munie de sa classique tenue blanche, symbole de ses fonctions. Lüna avait écouté l'exposé Lermandien, ils considéraient ce qu'ils savaient déjà comme occurrence critiquable. Cependant la Lermandie ne se positionnait pas pleinement, tout d'abord de ses liens avec l'ASEA mais aussi de se rivalité originelle avec Sterus.


Ministre de la Défense Nationale Lüna Valkaryne, meneuse de l'Armée Impériale

Ministre de la Défense Valkaryne: les points évoqués ne sont nullement nouveaux pour nous, le Saint Empire de Karty a activement déployé ses renseignements sur la situation. Nonobstant votre positionnement est encourageant et je suis sincère, bien que tempéré par un sens de la retenue diplomatique. J'ajoute par ailleurs et hélas, que la situation est bien plus compliquée qu'elle n'y paraît. Je vais donc vous communiquer les rapports Kartiens de la situation, si vous me le permettez.
Premièrement il faut souligner la présence de cette mine certes, cependant cela porte ses raisons d'un événement d'antan. En outre lors de tensions conflictuelles passées, l'Empire Listonien a miné l'ensemble de ce détroit. Il s'agissait tout simplement d'une stratégie pensée sur le moment et aucunement sur le long terme, en témoigne la situation actuelle voyez-vous. Enfin, ces mines sont anciennes, potentiellement très instables, concluant sur un sentiment d'insécurité clair dans un territoire pourtant international.
Deuxièmement, ce qui aurait dû être démantelé il y a des années a été conquis dans la stratégie de deux états, l'Icamie tout d'abord mais aussi l'Akaltie. En bref, ces deux pays laissent délibérément les mines dans ce passage afin de profiter d'un effet dissuasif pour exercer tout contrôle sur chaque navire passant.
Troisièmement et là réside notre volonté d'agissement, le Saint Empire de Karty doit effectuer un passage sur ce détroit. En effet l'Empire d'Everia exporte ses armements vers le Haut Etat d'Altrecht, mais est conscient du fait combiné de sa faible marine et de des fortes tensions avec l'Akaltie. C'est donc tout naturellement que le gouvernement Everien a sollicité l'aide Kartienne pour transiter ses marchandises. C'est donc sous pavillon Kartien que le convoi s'effectue. Le Saint Empire a tout naturellement communiqué le passage de ses bâtiments aux deux pays "possédant" le détroit.
Quatrièmement et là réside la pleine culpabilité Akaltienne, l'Icamie s'est montré coopératif. Des discussions sont en déroulement qui devraient se terminer sur un contrôle Icamien de nos navires, échangé de la communication des plans du champ de mines. L'Akaltie quant à elle, nous a communiqué sa volonté de doubler le contrôle par dessus le déjà présent Icamien, sans pour autant fournir les plans dudit champ de mines. Ainsi se pose un problème, un pays ne peut nullement revendiquer une zone s'il n'y garantie pas sa sécurité. S'allie à cela l'acte complétement sidérant de laisser des explosifs dans un détroit de passage international.
Dernièrement et pour couronner le tout, l'Akaltie exerce de son impérialisme pour, comme vous le dites, isoler diplomatiquement l'Everia, un allié Kartien. Enfin, je ne commenterai point les moyens militaires Kartiens déployés pour cette opération, ce sera tout.

Tsar Stanislas I, dirigeant du Saint Empire de Karty

Tsar Stanislas I: Remerciant Dame Valkaryne qui a su résumer une situation géopolitique fortement conflictuelle et hasardeuse. Le Saint Empire de Karty prend note de la capacité de vos dragueurs, qui pourrait se révéler très utile. Nous serions par ailleurs prêts à vous soutenir militairement par une protection de ces bâtiments.
Concernant la Fédération de Sterus... Le Tsar marqua une pause, puis continua: Nous sommes bien conscients de la rivalité qui règne entre cet état et la Lermandie. Nonobstant je souligne que Sterus possède des relations cordiales avec le Saint Empire. A l'heure actuelle, ces dernières sont largement moins avancées que celles Lermando-Kartiennes. Ainsi si Sterus observe une protection militaire Kartienne, nous doutons fortement d'une quelconque intervention. De même, le facteur d'accaparation de l'affaire peut être considérer minime, il s'agit là de déminer un espace international, bénéfique pour Sterus entre autres.
Permettez-moi de formuler une proposition concrète. Si la République de Lermandie, en tant que membre de l’ASEA, se voit affectée par les dérives d'un de ses partenaires, en seriez-vous disposés à initier une démarche diplomatique conjointe ? Nous avons conscience que la Lermandie et l'Akaltie se trouvent être dans la même institution. De surcroît ces mines sont d'origine Listoniennes. Cependant, l'Akaltie refuse obstinément d'entreprendre le retrait de ces engins, pis encore, l'Akaltie en profite pour tirer partie de la situation au détriment de nombres états du globe ! Il est tout simplement clair que cette attitude est intolérable. Nous partageons donc votre inquiétude et sommes heureux de voir que vous partagez cette lucidité. Toutefois, et nous vous le transmettons de la même transparence, si la situation ne se règle point ou vient même à dégénérer, le Saint Empire de Karty ne siègera plus dans la simple analyse.
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Les représentants de la République furent réconfortés par la confirmation du Ministre de la Défense Valkaryne. En effet, cette confirmation, sans aucun doute confirmée indirectement par l'Empire d'Everia, permettra d’agir, mais avec quelques réserves, puisque l'Empire d'Everia n'avait pas encore sollicité le soutien de la République de Lermandie.
De plus, le Président Duval note un possible soutien du Saint Empire de Karty vis-à-vis de la Fédération de Sterus, en tant qu’intermédiaire. Et il ne serait pas opposé à cette initiative, car actuellement, on peut presque dire que la Lermandie (et ses alliés) est en situation de guerre froide. Autrement dit, la diplomatie lermandienne limite les contacts officiels avec le gouvernement sterusien, et tout trafic civil ou militaire est prié de ne pas franchir un seul mètre carré du territoire lermandien sans autorisation, même si cela n’est pas exprimé explicitement.


Michel Duval : "Il faut savoir que notre posture diplomatique consiste à limiter les ingérences étrangères, car nous pensons qu’intervenir à leur place reviendrait à une forme de condescendance (sauf si nos intérêts directs sont mis en danger). Cette posture n’a pas du tout été comprise par l’actuel gouvernement sterusien, ce qui a mené au départ de la Fédération de Sterus de l’ASEA.
Mais je ne vois pas d’inconvénient à ce que votre grande nation puisse jouer un rôle d’intermédiaire entre la République de Lermandie et la Fédération de Sterus.

Bref, concernant la République Fédérative d’Icamie, et surtout l’Union et Empire des Cités d’Akaltie, il est tout à fait envisageable d’émettre un communiqué diplomatique conjoint dans le but de faire pression. Et je demanderai sans doute à M. Jamie Marshall, actuel représentant de la République de Lermandie auprès de l’ASEA, d’émettre un sujet urgent sur le cas Everia-Akaltie, avec l’appui de preuves pouvant mettre en défaut Akaltie.
D’ailleurs, le fait que Mme. Valkaryne mentionne un contrôle systématique de tous les navires en passage est tout simplement scandaleux, et c'est franchement indigne d'une démocratie. En Lermandie, en temps de paix, les contrôles ne sont pas systématiques, et leur fréquence varie en fonction des relations entretenues avec les nations concernées mais aussi lié aux renseignements. De plus, ils ne se déroulent qu’en milieu portuaire (ou dans les infrastructures ferroviaires dédié) et visent uniquement à détecter des marchandises illégales, telles que celles non déclarées ou issues de trafics illicites.
En temps de guerre, la Marine Républicaine, appuyée par la Gendarmerie Maritime et les Services Ministériels des Douanes, pourraient mener des contrôles en mer. Mais ceux-ci ne sont pas systématiques, car nos forces armées sont potentiellement mobilisées sur d’autres théâtres d’opérations."

Le Président Duval jeta alors un regard vers ses ministres et remarqua subtilement que le Ministre Ferrano souhaitait prendre la parole. Il lui en donna la permission.

Richard Ferrano : "En ce qui concerne les inspections maritimes intempestives des Akaltiens, je pourrais peut-être formuler une proposition, qui devra bien sûr être acceptée par la cheffe de mon gouvernement.
Voici ce que je peux vous proposer : nous pourrions accorder un passe-droit économique permettant aux flux de marchandises originaires du Saint Empire de Karty ou de l’Empire d’Everia de transiter par notre territoire national avec un aménagement financier.
Concrètement, toutes les marchandises en transit (et uniquement en transit) issues de l’un des deux pays pourraient être exemptées de taxes douanières lermandiennes. Par ailleurs, les marchandises sensibles, telles que les produits militaires tels que l'armements, pourraient bénéficier d’une exonération partielle des frais liés à l’utilisation des services de transport de notre compagnie publique ferroviaire, la SNTF.
En d’autres termes, l’Empire d’Everia et/ou le Saint Empire de Karty ne paieraient que les frais portuaires et les coûts d’entretien de notre réseaux ferrés nationaux, un entretien effectuer par la RFL qui effectue des travaux d'entretiens de qualité permettant une fiabilité accrue de notre réseau ferroviaire. Nos services des douanes resteraient habilités à inspecter les cargaisons, mais de façon raisonnable et non abusive.

Concrètement, les navires marchands kartiens (ou ceux de la CML-CGM transportant vos marchandises) déposeraient les cargaisons au port de Radiaiville, qui est également notre plus grand port militaire. Ces marchandises transiteraient ensuite par une ligne ferroviaire dédiée entre le port de Radiaiville et celui de Mielville-Plage. Enfin, la CML-CGM assurerait le transfert des marchandises vers un port de l’Empire d’Everia.

De cette manière, vous éviterez les contrôles abusifs de l’Union et Empire des Cités d’Akaltie et vous ne mettrez pas en danger vos marins."

Michel Duval: "Je suis du même avis que M. Ferrano. Cela permettra de renforcer notre partenariat et amitié envers votre grandes nation mais aussi avec l'Empire d'Everia, mais surtout d'exprimer à l'Empire et Union des Cités d'Akaltie que les méthodes d'inspection est indigne de sa nation.
Enfin, concernant ces mines, je ne pense pas que la Listonie y soit responsable de leurs utilisations par Empire et Union des Cités d'Akaltie ou République Fédérative d’Icamie, bien que je note la profonde volonté de coopération de la part du gouvernement d'Icamie."
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11/11/2016, Résidence Chancelloise de Volkingrad au Saint Empire de Karty,
La situation prenait une tournure agréable pour le Saint Empire de Karty, la Lermandie entrait en accord avec ses positions. De surcroît, les Lermandiens affirmaient la culpabilité Akaltienne malgré leur appartenance commune à l'ASEA. Nonobstant, la Lermandie ne prenait point de positions trop directes afin d'éviter les feux de l'ASEA ou de Stérus, contrainte que Karty n'avait point. Comme à l'accoutumée, les questions pleinement militaires sont traitées par la Ministre de la Défense, ce qui relève de la diplomatique est traité par sa majesté le Tsar.


Ministre de la Défense Nationale Lüna Valkaryne, meneuse de l'Armée Impériale

Ministre de la Défense Valkaryne: Je salue sincèrement votre proposition concrète qui vise à user d'une autre voie de passage, évitant tout simplement le détroit d'Akaltie. Il reste cependant l'étude des détails logistiques. Afin de résumer cette situation, je vais théoriser la pratique de ce passage. L'Empire d'Everia déposerait donc ses marchandises sur vos côtes Est, par Mielville plage comme explicité. Par la suite ces mêmes marchandises seraient acheminées par votre compagnie CML-CGM jusqu'à vos côtes Ouest, à Radiaiville comme explicité. Le tout permet de supprimer l'usage du détroit d'Akaltie, nonobstant nous voyons quatre failles à cette pratique:
  • Tout d'abord et assez simplement, nous ne pouvons point nous exprimer en la qualité du gouvernement Everien, bien que nous persuadés qu'il le verra d'un très bon œil. Il faudra donc, dans un futur très proche, communiquer aux Everiens, le Saint Empire pouvant jouer le rôle de médiateur sur d'éventuelles négociations, à votre souhait.
  • D'autre part, le tout relève d'un coût économique assez élevé, la réduction des taxes est donc une nécessité. C'est sous cette optique où nous félicitons votre initiative déjà évoquée.
  • Egalement, qui se chargera de continuer le transit vers les eaux "libres" à l'Ouest ? Nous voyons de cette optique trois possibilités. Soit la Lermandie se charge d'assurer la bonne communication des produits. Soit le Saint Empire de Karty l'effectue par la Kartian Business Enterprise. Soit l'Empire d'Everia se charge de terminer cette exportation lui-même, ce qui soulève un autre problème. Les navires Everiens devront donc rejoindre ces côtes en passant par ce même détroit, ce qui annule toute l'utilité de cet accord. Afin de palier à cela, il faudrait user de la présence continue de navires Everiens commerciaux et militaires en un port Lermandien, chargés de faire transiter les marchandises au bon vouloir de leur arrivée. J'en réfère au premier point, c'est à l'Empire d'Everia de choisir ses armes.
  • Enfin, voyez comment de simples convois commerciaux sont contraints de détours et stratagèmes absurdes par la seule faute d'un état qui se revendique souverain en s'arrogeant d'un pouvoir illégitime. L'accord proposé est certes porteur de bonnes espérances mais ne peut convenir à long terme. Se contraindre d'une telle entreprise revient à légitimer l'illégitime si vous me permettez l'expression.

Tsar Stanislas I, dirigeant du Saint Empire de Karty

Tsar Stanislas I: Je souligne les propos de Dame Valkaryne, l'Empire d'Everia, tout comme la République de Lermandie ou le Saint Empire de Karty, ou bien tout état tiers, ne doit nullement se plier aux exigences impérialistes décadentes de l'Akaltie. La solution proposée reste une déviation causée par une entrave totalement injustifiable, répondant au danger immédiat je vous l'accorde. Néanmoins, faire de ce débouché une norme reviendrait à accepter la pourtant faible autorité Akaltienne. Pis encore, cela reviendrait de facto à accepter que l'Akaltie puisse bloquer un détroit international par simple volonté politique, le Saint Empire de Karty ne tolérait, ne tolère et ne tolèrera jamais une telle exaction. Il n'est pas acceptable de laisser ce pays se proclamer douanier du monde.
De cette optique j'en reviens aux condamnations politiques proposées, afin de les concrétiser. C’est pourquoi, le Saint Empire de Karty soutiendra les démarches officielles lancées de vos autorités à l'encontre de l'Empire, si tantôt ce titre ait encore un réel sens pour lui, d'Akaltie, incluant donc ces termes:
  • Condamnation du maintien volontaire d'appareils explosifs dans un détroit de passage international.
  • Condamnation de l’usage de ces mêmes appareils afin d'exercer pression une pression politique et économique sur divers états, tout particulièrement l'Empire d'Everia.
  • Condamnation de la toujours-pratique de contrôles sur les navires de passage en ce détroit, sans aucune forme de coordination avec l'Icamie.
Puisque nous évoquons le fond de coopération entre nos deux états, permettez-moi d'aborder un tout autre sujet d'un ordre tout aussi soulignable. Le Saint Empire de Karty a très récemment, sous autorité de la Ministre Valkaryne ici présente, intégré l'Ordre Oruzhiya à la sphère d'Etat. Dans ce monde où les tensions sont omniprésentes, comme nous venons par ailleurs de l'étudier, la course à l'armement est devenu une pleine réalité. Ainsi, le Saint Empire de Karty pourrait en venir à élaborer des accords afin de combler les éventuels besoins stratégiques et militaires Lermandiens, ou tout simplement étudier la question de collaboration scientifique.
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Michel Duval : "Il est vrai qu'en termes de rentabilité, il est plus intéressant d’emprunter une route plus directe. Néanmoins, pour éviter que l’Union et Empire des Cités d’Akaltie puisse inspecter des potentiels cargaisons d’armes à destination d’Everia, il vaudrait mieux privilégier une route alternative. Et bien sûr, le temps que cette crise du détroit soit résolue, la solution proposée par le ministre de l’Économie demeure provisoire, avec la garantie de M. Lupin quant à la confidentialité de ces cargaisons sensibles."

Le Ministre Lupin confirma les allégations du Président Duval.

Michel Duval : "Et bien sûr, c’est au gouvernement d’Everia de choisir la méthode qu’il juge appropriée. Mais temporairement, la République de Lermandie pourra jouer le rôle d’intermédiaire commercial, notamment dans le cas de blocus si Akaltie a eu la bonne idée de le faire.

D’ailleurs, je ne cacherai pas mes opinions sur le comportement impérialiste d’Akaltie, qui semble vouloir nuire au commerce international et tenter d’isoler le continent d’Aleucie du reste du monde. Et je suis quasiment certain que mes alliés, comme la Grande République de Westalia, partagent l’opinion de mon gouvernement. Il faut reconnaître que Westalia dispose d’une force navale plus importante que la nôtre en raison de différences doctrinales, du moins, jusqu’à la crise lermando-sterusienne, qui nous a forcés à développer une capacité navale offensive.

Concernant les déclarations officielles, si nous obtenons l’approbation du gouvernement d’Everia, je n’y vois aucun inconvénient.

Enfin, en ce qui concerne l’armement, je ne vois pas d’objection à développer un partenariat stratégique entre nos deux complexes industrialo militaires. D’autant plus que je soupçonne le gouvernement d’Akaltie de vouloir dominer le secteur des hautes technologies, notamment dans les domaines des télécommunications et du spatial (militaire, civil et scientifique inclus)."
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11/11/2016, Résidence Chancelloise de Volkingrad au Saint Empire de Karty,
Tsar Stanislas I, dirigeant du Saint Empire de Karty

Tsar Stanislas I: Le Saint Empire de Karty soutient donc officiellement votre prise de position en faveur de l'Empire d'Everia via ce cheminement par vos terres, ce jusqu'à la résolution de cette crise au détroit d'Akaltie. Je souligne encore une fois qu'une telle occurrence se veut provisoire, il est impératif que la Désunion d'Akaltie cesse ses exactions. Pour ce qui est du reste, nous laissons la République de Lermandie converser pleinement de l'avenir de cet accord avec le gouvernement Everien.
Vous évoquez le nom de la République de Westalia, à juste titre. Le Saint Empire compte, de cette force maritime qui se pourrait décisive pour ces tensions, se rapprocher de cet état. En outre, dans notre politique de diplomatisation, le secteur Aleucien se voit accorder une importance assez ample. De surcroît le Saint Empire partage une certaine similitude avec Westalia, nos relations diplomatiques avec votre état. Il est donc de nature d'entamer au plus vite des rapprochements diplomatiques respectifs.

Jusqu'à lors seuls deux diplomates Kartiens s'étaient exprimés, le Tsar et la Ministre de la Défense, contre tois Lermandiens, le Président et deux de ses Ministres. Le domaine du spatial était évoqué, à la grande joie du Ministre Darköl. En effet le Saint Empire de Karty avait prévu d'aborder ce secteur lors de la rencontre, la Lermandie semble donc partager cet avis sans même une quelconque consultation. Herwing était resté muet, telle une tombe dans un cimetière, mais il se démarqua enfin, le Tsar lui faisant un léger signe de sa main.

Ministre de la recherche spatiale Herwing Darköl

Ministre de la Recherche Spatiale Herwing Darköl: Je me permets de m'introduire, Excellences Lermandiennes, par le fait que je n'ai point encore pris la parole. Effectivement mes qualifications résultent de la recherche spatiale Kartienne, ce même domaine que vous venez d'évoquer. Je suis à l'origine de l'ensemble des programmes scientifiques Kartiens, le lancement de la fusée Katyusha 1 qui a mis en orbite le satellite Polyus-Mir notamment. Le Saint Empire de Karty se veut une puissance influente en la matière, une collaboration avec vos autorités garantirait une rapidité bien plus accrue. Nonobstant nous nous devons d'émettre une réserve d'avance, de part votre appartenance à l'ASEA, vous conférant de facto l'appartenance à l'ASNA. Nous ne pouvons communiquer nos recherches à cette organisation, ne serait-ce que par la présence de l'Akaltie en ces institutions. De surcroît nos avancées technologiques ne peuvent être compromises par cette, comme l'a justement dit sa majesté, Désunion pleine et totale.
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Les représentants de la République de Lermandie prirent acte de la déclaration du Tsar Stanislas concernant la crise entre Everia et Akaltie. Peu après, ils remarquèrent que le souverain du Saint Empire de Karty fit signe à une personne de s’approcher de la délégation afin de s’exprimer.
Cette personne évoqua le programme spatial kartien ainsi qu’une éventuelle coopération dans ce domaine entre la République de Lermandie et le Saint Empire de Karty, une proposition non prévue à l’ordre du jour, mais que la délégation lermandienne accueillit sans objection et jugea digne d’intérêt.


Nicolas Lupin: "Eh bien, M. le Ministre Darköl, si je ne me trompe pas sur votre nom, je pense qu’il est tout à fait possible de discuter d’une forme de partenariat entre nos deux programmes spatiaux… "

Le Ministre de la Guerre jeta un regard au Président Duval, qui lui confirma son approbation d’un potentiel partenariat, avant qu’il ne poursuive.

Nicolas Lupin: "Je pense en effet qu’il existe une véritable opportunité de rapprocher nos deux grandes nations à travers une coopération scientifique. Mais, avant toute chose, je me permets d’apporter quelques précisions.
L’ASEA est une organisation de défense et de coopération politique, économique et militaire. Contrairement à ce que l’on croit souvent, elle ne dirige pas directement l’ASNA, la fameuse agence spatiale, bien qu’elle y soit rattachée. L’ASNA a été fondée conjointement par l’Union des Cités d’Akaltie (sous ce nom à l’époque) et par la Fédération de Sterus. Elle portait d’ailleurs autrefois le nom d’ASSTAK.

Nous comprenons donc la méfiance que pourrait susciter une coopération avec l’ASNA en raison de la présence d’Akaltie dans sa structure. J’avoue que cette méfiance est en partie réciproque de notre côté, notamment envers Sterus. D’ailleurs, bien que Sterus ait récemment sanctionné la Lermandie en interdisant à nos scientifiques et ingénieurs l’accès à leur territoire dans le cadre des activités de l’ASNA, nous continuons à coopérer officieusement sur les projets civils. MAIS concernant les technologies militaires, nous sommes beaucoup plus retissant à cause de la présence de la Fédération de Sterus.

Concernant notre propre programme spatial, il est important de savoir qu’il est piloté par l’A.R.D.L., notre agence ministérielle dédiée à la recherche et au développement de technologies à usage militaire. Officiellement rattachée à l’ASEA, seule une part, un quart de son budget, est allouée à l’ASNA pour participer à ses frais de fonctionnement. Les trois quarts restants sont investis sur le territoire lermandien dans le développement de technologies profitables à la fois à l’ASNA et aux Forces armées lermandiennes.

C’est d’ailleurs grâce à ce programme que les lanceurs conçus par l’ASNA sont aussi fiables, notamment grâce aux moteurs de la famille Julius, développés par le Professeur Richard Muller, ingénieur du Groupe SCHMIT et acteur majeur du PROJET: MILRA, notre programme balistique.

En somme, une coopération entre nos agences nationales est tout à fait envisageable via les trois quarts de notre programme spatial, qui sont sous gestion lermandienne. Et à plus long terme, une collaboration entre nos diverses agences pourrait s’avérer bénéfique pour faire progresser les connaissances scientifiques mondiales, mutualiser les budgets et faciliter l’exploration de notre système solaire."
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11/11/2016, Résidence Chancelloise de Volkingrad au Saint Empire de Karty,
Le Ministre écoutait, tout comme le Tsar par les enjeux diplomatiques, mais aussi la Ministre de la Défense par les facteurs stratégiques. En effet, une telle collaboration ne se veut pas seulement scientifique mais également politique. Entre autres les liens étroits de la Lermandie avec l'ASNA et plus généralement l'ASEA conférent par extension une proximité bien trop grande avec l'Akaltie. Or ce n'est désormais plus un secret pour personne, le Saint Empire de Karty est en plein conflit diplomatique avec cet "Empire" si tantôt ce titre lui convient. Nicolas Lupin avait cessé ses explications, attendant les réponses Kartiennes. Le Ministre de la Recherche Spatiale s'attendait à l'intervention du Tsar, lui qui resta pourtant muet. Un bref échange visuel s'effectua, Stanislas donnant son approbation au Ministre.


Ministre de la recherche spatiale Herwing Darköl

Ministre de la Recherche Spatiale Herwing Darköl: Bien que l'ASEA ne soit pas directement liée à l'ASNA, comme vous le prétendez, elle en reste au minimum une institution sous influence claire. De surcroît, même si ce facteur est à écarter, il n'en est rien. Le problème fondamental reste l'Akaltie, présente dans l'ASEA et l'ASNA. Le Saint Empire de Karty ne composera jamais avec un tel état décadent et déchu d'un semblant d'impérialisme qu'il ne peut pas même assumer.
Egalement vous dites placer ces recherches "pour faire progresser les connaissances scientifiques mondiales". Soyons clairs, le Saint Empire de Karty ne fait partie d'aucune organisation internationale, et est donc totalement indépendant. Nos recherches sont destinés à nous seuls et non à des états tiers. Comprenez que bâtir un partenariat avec votre pays résulte d'un geste déjà fort puissant. Entre autres, la souveraineté nationale se voudrait ébranlée d'une coopération sur ce domaine si stratégique qu'est l'espace. Nonobstant nous estimons pouvoir placer en vous une confiance assez claire. Il n'en est nullement cas pour l'Akaltie, l'ASEA, l'ASNA ou tout autre institut.
Un partenariat Lermando-Kartien ne profiterait qu'à nos deux états, cela doit être le fin mot de toute coopération à ce sujet. En bref si vous me voulez exprimer clairement nos opinions, les voici. Non à l'internationalisme, non à l'Akaltie, non à l'ASEA et l'ASNA, oui à une alliance bilatérale stricte avec la Lermandie. A ce sujet spatial, un éventuel accord ne profitera qu’à la Lermandie et au Saint Empire de Karty, ou il ne sera tout simplement pas. Si cela ne vous convient point, nous sommes libres d'outrepasser et d'entreprendre un nouveau sujet.
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Le Président Duval écouta attentivement les propos émis par le Ministre Herwing Darköl. Bien qu’il sache que le gouvernement akaltien exerce une grande influence au sein de l’ASNA, il comprend parfaitement qu’ignorer une nation, malgré les tensions, ne soit pas une stratégie judicieuse. Il admet néanmoins que le refus de coopération du gouvernement kartyen avec l’Akaltie est compréhensible, tout comme celui du gouvernement lermandien envers le Sterus.

Cependant, puisque le Ministre Herwing Darköl a proposé un partenariat spatial entre la Lermandie et Karty, il serait inconscient de ne pas envisager une alternative qui permettrait à nos deux nations de sortir grandies de cette situation, sans que l’une ou l’autre se sente humiliée.


Michel Duval: "Monsieur le Ministre Darköl, je dois avouer que la proposition que vous nous avez soumise en matière de coopération spatiale est délicate. Bien que mon gouvernement reproche légitimement à l’Akaltie ses tentatives d’ingérence au sein de l’Empire d’Everia, je pense que vous comprendrez qu’attiser davantage les tensions diplomatiques sur le continent aleucien n’est pas souhaitable.
Nous nous retrouvons indirectement sommés de choisir entre une opportunité de coopération bilatérale et notre engagement auprès de l’ASNA, ce qui, vous en conviendrez, nous place dans une position diplomatiquement inconfortable.

C’est pourquoi je voudrais vous soumettre une alternative : une coopération ponctuelle et directe entre nos deux programmes spatiaux. En effet, bien qu’un retrait de l’ASNA, qui regroupe près de dix pays aleuciens et offre un apport financier conséquent, ne soit pas envisageable à l’heure actuelle, notamment au regard des investissements déjà engagés par le contribuable lermandien, je considère qu’une participation limitée et ciblée à votre programme spatial représente une opportunité qu’il serait dommage de négliger.

Naturellement, ce partenariat resterait indépendant de l’ASNA, ce qui nous permettrait d’éviter toute complication diplomatique vis-à-vis de l’Akaltie ou du Sterus.
Cela étant dit, j’espère que vous comprendrez notre prudence. Il est essentiel que la diplomatie lermandienne conserve une cohérence dans sa posture, et qu’elle évite des revirements trop brusques qui pourraient nuire à sa crédibilité.

Je comprends bien la position de votre gouvernement. Toutefois, j’aimerais que vous gardiez à l’esprit qu’un changement de cap aussi important est loin d’être simple à justifier sur le plan politique auprès de notre population."

Cette dernière phrase fait écho aux prochaines élections législatives prévues en mars 2017.
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11/11/2016, Résidence Chancelloise de Volkingrad au Saint Empire de Karty,
Tsar Stanislas I, dirigeant du Saint Empire de Karty

Tsar Stanislas I: Monsieur le Président Michel Duval, j'ai étudié vos paroles avec une attention soulignable, comme le mérite tout chef d'état qui s'exprime honnêtement, directement et avec constance, des vertus que j'apprécie tout en particulier.
Je comprends votre position, délicate je vous l'accorde, avec l'Alliance de la Sécurité Economique Aleucienne. Il serait aisé de vous blâmer, bien plus noble de vous comprendre. Préférant être franc avec vous, ce que vous avez fait jusqu'à lors, le domaine spatial me paraît fort peu encourageant. Comprenez que notre partie ne peut en aucun cas composer avec ce pays déchu, autrement surnommé l'Akaltie. Nonobstant je saisis la réalité de votre proposition, sachez que nos portes vous resteront ouvertes. Si un jour, l'ASNA devait s'avérer une contrainte et non un bénéfice, notre main vous sera toujours tendue.
Ce sujet spatial clos, permettez-moi d'abréger cette entrevue, cessons de tergiverser. Le Saint Empire de Karty estime la République de Lermandie comme un Etat fiable, droit et de confiance. Considérant votre positionnement contre l'Akaltie, j'apprécie sincèrement ce geste, je tâcherais de le conserver dans ma mémoire. Vous saisissez le plein délire de cet état, qui use de tout son impérialisme contre l'Empire d'Everia, et qui détruit sans vergogne les principes même du monde maritime. Vous osez vous lever et dire non face à cette véritable menace, pourtant partenaire de votre état via l'ASEA. C'est sous ces optiques où je vais donc vous proposer divers accords, que le Saint Empire de Karty juge d'une alliance pleine et complète entre nos deux états.
  • Cela va de soi, nous conservons le Traité de coopération et d'investissement Lermando-Kartien. Ce dernier se résume à des accords économiques, tous seront conservés dans nos prochains accords.
  • Le Saint Empire de Karty estime qu'un droit de ravitaillement dans nos ports respectifs serait occurrence appréciable. Je me dois cependant de souligner, de part notre souveraineté, que tout convoi escorté militairement se devra d'être déclaré auprès des autorités.
  • Un pacte clair de non-agression, impliquant toute interaction militaire ou culturelle.
  • Le domaine pénitentiaire au sein de l'Empire est une preuve en elle-même de sa viabilité. Notre gouvernement est prêt à entamer une collaboration sur ce sujet, un accueil de certains profils par exemple. Si ce volet vous intéresse, je serais gré de vous en communiquer le fond.
Enfin, et sûrement la proposition la plus cruciale et qui vous intéressera le plus amplement, la finalité de notre positionnement. Depuis quelques mois déjà, le Saint Empire de Karty se voit confronté au choix du bloc Lermandie-Westalia à celui de Sterus. Considérant votre positionnement contre l'Akaltie, nous sommes prêts à sceller nos alliances avec votre bloc. Je n'entends point par là que le Saint Empire mettra fin ou enflammera ses relations avec la Fédération, j'entends par là que tout rapprochement nouveau s'en verra limité.
Notre patrie a bien compris le contexte venimeux entre votre état et celui de Pandoro, la menace est réelle. En réalité, en cas d'agression directe sur votre pays, nous serions prêts à vous soutenir directement. Une aide militaire, j'entends. Cependant je soulève le point que nous sommes trop éloignés de votre pays pour vous apporter une aide convenable.
Je vous ai communiqué la totalité de nos propositions, les cartes sont dans votre main, Président Duval.
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Le Président Duval, bien que relativement déçu mais comprenant la position de la diplomatie kartyenne, fut néanmoins satisfait par la perspective d’une assistance dans le domaine spatial proposée par le souverain de Karty. Cette coopération pourrait permettre à la République de Lermandie de se prémunir contre d’éventuelles sanctions émanant de l’Union et Empire des Cités d’Akaltie. Il exprima son approbation quant au soutien kartyen dans le domaine spatial avant d’aborder les questions militaires. Compte tenu de la nature des propositions du souverain, hautement régaliennes, seul un chef d’État pouvait en effet y répondre, contrairement à ses ministres.

Michel Duval: "Concernant la proposition d’une alliance militaire entre nos deux grandes nations, je ne peux qu’accorder mon approbation, dans le cadre d’un pacte de non-agression solide et durable. Il va de soi que l’octroi d’un droit de ravitaillement dans nos ports respectifs serait pertinent, dans le respect de la souveraineté de chacun. Et bien sûr, il est naturel que la République de Lermandie puisse répondre à une demande d’assistance militaire de votre part en cas de menace sur votre territoire national.

En vérité, lorsque je pense aux actes particulièrement dangereux orchestrés par l’Union et Empire des Cités d’Akaltie à l’encontre de l’Empire d’Everia, je pense que le Ministère de la Guerre , avec mon approbation, pourrait vous proposer l’usage d’un aérodrome militaire que nous n’utilisons plus, en raison de la baisse des effectifs, des moyens et du budget. De cette manière, votre pays aurait l’opportunité de jouer un rôle de contrôle et de surveillance dans la Mer Intérieure, assurant ainsi la sécurité des convois maritimes entre l’Empire d’Everia et la République de Lermandie. Toutefois, je considère essentiel que l’Armée de l’Air Lermandienne puisse mener des inspections régulières dans un objectif de vérification de nos infrastructures.

Enfin, concernant le domaine pénitentiaire, je ne vois aucun inconvénient à engager des coopérations, notamment dans le cadre d’échanges de détenus susceptibles de présenter un risque d’évasion.

Naturellement, j’entends que la diplomatie kartyenne n’a pour l’heure aucun intérêt à rompre ses liens avec la Fédération de Sterus, tout comme la diplomatie lermandienne ne souhaite pas se détacher de l’Union et Empire des Cités d’Akaltie. Mais soyez certain d’une chose : la République de Lermandie n’a aucune intention de mener quelque guerre offensive que ce soit contre la Fédération de Sterus, car cela ne lui apporterait que des désavantages diplomatiques et militaires. En revanche, nous défendrons notre souveraineté coûte que coûte. Et j’ai confiance en notre capacité diplomatique à rallier diverses nations à nos côtés en cas d’agression envers la Lermandie ou ses alliés."
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11/11/2016, Résidence Chancelloise de Volkingrad au Saint Empire de Karty,
Le Tsar prit note des propos du Président Lermandien, Michel Duval. Ce dernier rendait la tâche plus facile, il acceptait en bonne et due forme l'ensemble des accords. De surcroît, et là réside un positionnement clair, la Lermandie s'apprête à fournir un complexe militaire aérien au Saint Empire de Karty, sous quelques contraintes évidentes nécessaires. La base restera notamment sous souveraineté Kartienne, mais se verra ancrée dans la possibilité de contrôles Lermandiens, renforçant le caractère sécuritaire du projet.


Tsar Stanislas I, dirigeant du Saint Empire de Karty

Tsar Stanislas I: Ainsi soit-il.

Stanislas avait simplement confirmé les propos, rien de plus, rien de moins. Quelques minutes passèrent sous un silence, non froid mais bien amical. Ce dernier fut brisé d'un geste de la main du Tsar, demandant à la Grande Ambassadrice Haltaï de fournir le premier jet de ce traité.

Traité d'Epsilon
Traité d'Epsilon

République de Lermandie
Saint Empire de Karty


Préambule:
Les deux entités signataires du Traité d'Epsilon sont le Saint Empire de Karty et la République de Lermandie. D'une part représenté par sa majesté le Tsar Stanislas I, et d'autre part représenté par son Excellence le Président Michel Duval. Le Traité d'Epsilon comporte différents accords, économiques, politiques et militaires, entre les deux états signataires, scellant la volonté partagée d'alliance pleine et directe.

Accords économiques:
Article I: Les accords économiques du Traité d'Epsilon reprennent la totalité des clauses du Traité de coopération et d'investissement Lermando-kartien, rendant ce dernier caduc par l'activation nouvelle de ce présent traité.
Article II: Les deux parties s'engagent bilatéralement à faciliter les échanges commerciaux entre eux.
Alinéa 1: Pour le Saint Empire de Karty, tout particulièrement l'import de ressources Lermandiennes telles les alliages (aluminium, acier...) et tout minerai nécessaire à la fabrication d'armement (tungstène, fer...)
Alinéa 2: Pour la République de Lermandie, tout particulièrement l'import de ressources Kartiennes telles le plomb et le zinc, ainsi que les produits automobiles de la marque Steinhart.
Alinéa 3: La facilitation de ces échanges passent notamment par la réduction des douanes, ainsi qu'une étroite coopération entre la CML-CGM et la KBE.
Article III: Les deux parties s'engagent bilatéralement à offrir le droit de ravitaillement dans les ports respectifs.
Alinéa 1: Tout convoi escorté militairement se devra d'être signalé auprès des autorités compétentes (missive diplomatique entre autres).

Accords politiques et diplomatiques:
Article IV: Les deux parties s'engagent bilatéralement à respecter un pacte de non-agression plein et total.
Alinéa 1: Incluant toute agression militaire directe et indirecte.
Alinéa 2: Incluant toute agression culturelle directe et indirecte.
Alinéa 3: Incluant la participation à l'ingérence dans l'un des deux états.
Article V: Les deux parties s'engagent bilatéralement à œuvrer pour la mise en place d'échanges culturels.
Alinéa 1: Incluant la réduction des taxes sur les trajets d'avions.
Alinéa 2: Incluant une coopération sur le domaine universitaire.
Article VI: Le Saint Empire de Karty, de part l'efficacité de ses activités pénitentiaires, s'engage à pouvoir accueillir dans son complexe de la High Security Kartian Jail (Peretroïka en Kartien) certains profils de détenus sous autorité Lermandienne.
Alinéa 1: Incluant seulement les prisonniers condamnés à perpétuité.
Alinéa 2: Incluant notamment des profils liés au terrorisme.
Article VII: Les deux parties s'engagent bilatéralement et mutuellement à reconnaître leur souveraineté.
Alinéa 1: Incluant la légitimité du gouvernement actuel, compétent et en place.
Alinéa 2: Incluant le respect du facteur démocratique.
Alinéa 3: Incluant la reconnaissance des frontières de l'état souverain.

Accords militaires:
Article VIII: La République de Lermandie, de part la non-utilisation d'un de ses complexes aériens, s'engage à fournir une base militaire aérienne au Saint Empire de Karty.
Alinéa 1: Ce complexe portera le nom de base d'Epsilon, Эпсилон en Kartien, donnant le nom du présent traité.
Alinéa 2: Ce complexe sera sous autorité Kartienne directe.
Alinéa 3: Le Saint Empire de Karty s'engage à donner le droit de contrôle sur ce complexe à la République de Lermandie, octroyant la pleine efficacité de ce dernier.
Alinéa 4: Le complexe devra se trouver sur le côte Est Lermandienne ou à ses proximités.
Article IX: Le Saint Empire de Karty s'engage à appuyer militairement la République de Lermandie par les effectifs présents à la base d'Epsilon.
Alinéa 1: Incluant seulement une aide militaire aérienne défensive sur le sol Lermandien.
Alinéa 2: Incluant seulement une aide militaire en cas d'agression directe sur le sol Lermandien.
Message secretInformation secrète réservée aux personnes autorisées
Article X: Dans le cas où l'ASNA se voit bien plus une entrave qu'une aide aux recherches spatiales Lermandiennes, le Saint Empire de Karty et le République de Lermandie pourront entrer en étroite coopération sur ce sujet.

Tsar Stanislas I: Voici-donc le Traité d'Epsilon, en hommage au nom souhaité à ce futur aérodrome. Il résume l'entièreté de nos discussions et accords, le Saint Empire de Karty est prêt à le ratifier. Si aucune modification n'est à apporter, nous pouvons dores et déjà clôturer le caractère diplomatique de cette entrevue. Qu'en dites-vous, Excellence Duval ?
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