Notre frappe ciblée est devenue incontrôlable. Nous avions calculé que l'agent CRAMOISI serait contenu dans les vallées de l'île d'Athenastra mais la topologie particulière et la météo ont déjoué nos diagnostiques. La contamination s'est rapidement répandue sur l'ensemble du territoire, propagée en partie par les réfugiés des montagnes qui cherchaient à rejoindre les villes. Nos commandos nettoyeurs n'ont pas réussi à retenir la totalité de la population qui était plus importante que prévue.
Le résultat est une catastrophe (au sens journalistique) puisque tout le territoire némédien s'est rapidement effondré à cause de la contamination. La population à majorité musulmane n'est pas une grande perte, en revanche cela nous oblige à recalculer toutes nos estimations sur la capacité de propagation de l'agent CRAMOISI. Les premières conclusions sont inquiétantes puisque tout porte à croire que la Principauté de Carnavale n'est pas en mesure de totalement contrôler sa propre création. A CRAMOISIE© l'agent s'est propagé dans les premières heures suivant la frappe mais a pu être contenu grâce à la taille du territoire et à sa géographie désertique.
Nous devons à présent faire preuve de davantage de prudence dans l'utilisation de l'agent CRAMOISI et ne frapper que des zones dont nous sommes certains que la propagation pourra être contenue ou qu'un effondrement régional ne nous causerait pas de torts. Le seul élément rassurant à ce stade est que l'agent CRAMOISI continue de devenir inopérant passées quelques heures (en dehors de quelques irritations toxiques qui persistent pendant plusieurs mois si respirées intensément). La maladie se répand vite et tue massivement mais sa propagation est limitée dans le temps. Après une journée les symptômes sont diminués de moitié, passés deux jours la maladie est asymptomatique à 90% et devient quasiment inoffensive au bout de 72 heures. Seules les personnes les plus vulnérables (personnes âgées, enfants, comorbidités) sont à risque en raison de possibles infections pulmonaires.
La démonstration de puissance qu'a été le bombardement chimique de l'île d'Athenastra est à double tranchant : le risque est grand de susciter l'indignation de la communauté internationale puisque Carnavale vient de provoquer la chute d'un second pays afaréen en quelques mois, mais elle confirme également la capacité de dissuasion de la Principauté à l'égard de ses ennemis. Le XXIème siècle sera celui des guerres et de la dissuasion chimique !
Vive Carnavale et les Laboratoires Dalyoha !
