01/05/2018
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Projet militaire Raskenois

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1549
Projet militaire Raskenois

Dans ce topic, vous retrouverez l’intégralité des projets militaires ayant été ou étant toujours portés par l’armée raskenoise. Chaque projet pourra bénéficier de trois niveaux de classification ; je vous demande donc de bien vouloir les respecter si vous voulez utiliser cela dans vos RP. Les trois niveaux de classification sont les suivants :

Niveau 1 : Archives
Ce niveau correspond aux projets officiellement reconnus. Les informations techniques, historiques ou tactiques sont majoritairement déclassifiées. Il est principalement utilisé pour les projets anciens ou technologiquement obsolètes.

Niveau 2 : Spectre
Ce niveau correspond aux projets dont l’existence est connue. Cela peut être le cas par des rapports officiels ou des communiqués restreints. Les capacités exactes et technologies embarquées sont majoritairement confidentielles. Le niveau Spectre est utilisé pour des programmes en développement ou en service discret.

Niveau 3 : Néant
Ce niveau correspond aux projets dont l’existence est inconnue. Il n’existe aucune reconnaissance publique ni documentation ouverte, et l’existence du projet est totalement dissimulée. Il existe au mieux des rumeurs qui s’apparenteront à des théories du complot. Officiellement, le niveau Néant n’existe pas, puisqu’on ne peut pas donner un niveau de classification à des projets ... qui n’existent pas. ( ͡° ͜ʖ ͡°)

Alastor (Artillerie)
M-22 Varkol (Artillerie)
Cerbère (Bombardier stratégique)
CL-20 (Explosif à haut rendement)
Goliath (Bombe à effet de souffle)



Mise en page (c’est pour moi, pas touche)

[b][center][size=2]Titre[/size][/center][/b]
[center][img=lien][/img][/center]

[b]Date : [/b]
[b]Nom du responsable de projet : [/b]
[b]Niveau de classification : [/b]


[b][left][size=1.6]1-Contexte et justifications :[/size][/left][/b]

[b][left][size=1.6]2-Objectif du projet :[/size][/left][/b]

[b][left][size=1.6]3-Description technique du projet :[/size][/left][/b]

[b][left][size=1.6]4-Organisation et planification :[/size][/left][/b]

[b][left][size=1.6]5-Sécurité et confidentialité :[/size][/left][/b]

[b][left][size=1.6]6-Évaluation des risques :[/size][/left][/b]

[b][left][size=1.6]7-Budget prévisionnel :[/size][/left][/b]

[b][left][size=1.6]8-Annexe :[/size][/left][/b]
14279
Canon Automoteur Super Lourd (CASL) Alastor

Alastor


Date : 1994-2000
Nom du responsable de projet : Franz Weigl
Niveau de classification : Spectre

1-Contexte et justifications :

Depuis le 10 mai 1994, l’armée raskenoise affronte les forces de la Confédération de Kresetchnie. Les premiers combats furent d’une facilité déconcertante. Affaiblis par des années de crise économique, les soldats du Gradenbourg (l’un des États de la Confédération) se rendirent quasiment systématiquement, sans opposer de résistance sérieuse.

Cependant, la donne a changé dès l’arrivée de soldats des autres États de la Confédération, en particulier ceux de l’Hotsaline, seul État à véritablement posséder une armée professionnelle. Ceux-ci, ayant laissé le Gradenbourg seul face à sa crise, ne furent pas affectés, et leur capacité de combat est au plus haut, ralentissant ainsi l’avancée de nos forces.

Malgré la résistance accrue de par l’arrivée des soldats hotsaliens, les forces raskenoises continuent d’avancer, soutenues par une solide aviation offrant un appui-feu rapproché de qualité pour nos soldats. Ce soutien aérien a permis à nos unités terrestres de maintenir une cadence d’offensive soutenue.

Toutefois, à mesure que notre armée s’est enfoncée dans le territoire ennemi, elle a atteint, en décembre 1994, le goulot d’étranglement situé dans la région de XXXXX, lieu de la bataille du même nom. Cette zone est la plus étroite du pays. Cette particularité est la principale responsable de la non-avancée de nos troupes depuis maintenant une semaine. Ce terrain accidenté et exigu complique fortement les opérations aériennes : les avions de soutien peinent à manœuvrer, sont vulnérables à la DCA adverse, et subissent un taux de pertes inacceptable.

Face à ces conditions précaires, l’artillerie devient le seul moyen fiable de soutien-feu pour les troupes au sol. Dans ce contexte, il devient impératif pour nos soldats que l’artillerie soit en capacité d’assurer les mêmes tâches que l’aviation, pour les situations où celle-ci est dans l’incapacité d’opérer. Ainsi, il nous faut nous munir d’un système d’artillerie alliant puissance de feu, précision, mobilité, afin de pouvoir remplacer l’aviation, du moins en partie là où elle est rendue inopérante.

2-Objectif du projet :

Objectif principal :
Développer un système d’artillerie automoteur blindé capable d’assurer un appui-feu lourd de précision dans les situations où l’aviation est indisponible, notamment en terrains accidentés ou fortement défendus.

Objectifs spécifiques :
1-Concevoir un système autonome et mobile, pouvant se déployer et tirer en moins de 2 minutes avec un temps de replis similaire.
2-Garantir une précision équivalente à celle d’un tir aérien guidé, grâce à des systèmes de pointage modernes.
3-Atteindre une puissance de feu équivalente à une munition aérienne de 100 kg pour les obus explosifs, et garantir une capacité de pénétration d’au moins 80 cm de béton armé de qualité militaire pour les munitions anti-fortification.
4-Offrir un soutien continu aux troupes au sol, y compris en zone sans couverture aérienne.
5-Assurer une portée suffisante pour rester hors de portée des tirs de contre-batterie ennemie.


3-Description technique du projet :


  • Type : Artillerie automotrice de 220 mm / 55 calibres
  • Châssis : Basé sur le châssis du char raskenois Kiefer
  • Poids : Moins de 50 tonnes
  • Autonomie : 400km
  • Mobilité : 60km/h sur route et 30km en tout terrain
  • Équipage : 3 (chef de pièce, tireur, pilote)
  • Blindage : STANAG 4569 niveau 3, protection NBC intégrée
  • Portée : 55km avec obus à réduction de traînée / 80 km avec propulsion additionnelle
  • Cadence de tir : 3 coups/min en tir soutenu / 6 coups par minutes en tir rapide
  • Système de rechargement : Automatique
  • Munitions embarquées : 36
  • Types de munitions (possibilité de guidage laser ou GPS) : Hautement explosive / Perforant / Fumigènes / Éclairants / À sous-munitions
  • Système de pointage : gyrostabilisé, GPS + inertie, calculateur balistique intégré
  • Système de communication : Communication inter-engins par radio intégré au véhicule avec chiffrement militaire
  • Mise en batterie et repli : 3 minutes


4-Organisation et planification :

Première phase : Étude de faisabilité / Durée : 1994/1995 / Statut : Terminée
Deuxième phase : Développement des prototypes / Durée : 1995/1997 / Statut : Terminée
Troisième phase : Campagnes d’essais / Durée : 1998 / Statut : Terminée
Quatrième phase : Passage à une production industrielle / Durée : 1999 / Statut : Terminée
Cinquième phase : Incorporation au sein des forces armées / Durée : 2000 / Statut : Terminée

Note confidentielle:

1995 : Malgré la fin de la guerre avec la Kresetchnie, le programme de recherche Alastor 220 continue sans entrave, les plans du CASL (Canon Automoteur Super Lourd) ont été finalisés dans les temps. La production des dix prototypes devrait démarrer courant octobre 1995.
1997 : Le dernier prototype Alastor 220 de la dizaine commandée vient d’être livré, respectant ainsi le délai fixé au début du projet. Dès le début de l’année prochaine, ceux-ci seront incorporés au sein du bataillon test numéro quatre afin de tester leurs capacités en conditions réelles.
1998 : Cela fait maintenant 10 mois que les 10 prototypes subissent des tests intensifs grandeur nature. Les problèmes sur le système de recul lors des tirs furent rapidement éliminés. Après cela, les 10 Alastor ont apporté une pleine satisfaction à nos exigences. Les Alastor 220 ont correctement réussi à envoyer leurs obus à une distance maximale de 55 km. Avec les obus à portée additionnelle, dont le développement devrait se terminer courant 2005, une portée de 80 km devrait être atteignable. Au niveau des performances, les obus HE remplissent parfaitement leur rôle. Cependant, les obus perforants ont dépassé nos attentes. Durant les phases de tests, alors que les Alastor opéraient des tirs à plus de 50 km sur des positions fortifiées, leurs obus ont réussi à pénétrer chacun environ 1 mètre de béton de qualité militaire et environ 70 cm de béton armé, et cela avec une précision redoutable.
2000 : Le programme de recherche, nom de code Alastor 220, a respecté les délais imposés au début de celui-ci. Les CASL sont entrés en production industrielle, et déjà une centaine ont été commandés par les forces armées.

Le programme entre désormais dans sa phase de consolidation, avec pour objectif une modernisation continue jusqu’en 2010.

5-Sécurité et confidentialité :

Afin de garantir la sécurité et la confidentialité des informations concernant le projet Alastor 220, celui-ci est classé Confidentiel Défense. Son accès est strictement réservé aux personnels habilités du Secret Industrie Défense – SID de niveau 3 minimum.

Les sites physiques, comprenant donc les usines de montage, le centre de test, les dépôts d’obus de 220 mm, sont sécurisés par l’armée raskenoise, et chaque site est doté de systèmes de surveillance vidéo opérationnels 24h/24 et 7 jours/7. Le système de surveillance vidéo sera renforcé par des systèmes de détection d’intrusion et/ou capteurs thermiques / radars de proximité pour les zones sensibles.

Les données informatiques concernant le projet sont, elles, stockées sur des serveurs cryptés, isolés du réseau civil. Ces données comprennent entre autres les données de navigation et balistiques. Toute tentative d’accès par un agent non habilité déclenchera automatiquement la suppression des données dites critiques concernant le programme Alastor 220.

Pour s’assurer qu’aucune intrusion n’ait lieu, des audits seront réalisés tous les mois par le service de contre-ingérence militaire Topaz 1.

6-Évaluation des risques :

Bien que le programme de recherche militaire Alastor 220 soit conforme aux normes industrielles et techniques, un ensemble de risques fut identifié tout au long de ses phases de test. L’ensemble de ces risques est condensé en 7 catégories principales, chacune ayant fait l’objet d’une évaluation rigoureuse ainsi que de mesures d’atténuation spécifiques.

Risque technique
Durant les phases de test, le principal risque technique identifié est celui du système de rechargement automatique. Celui-ci, étant un système complexe soumis à de grandes contraintes mécaniques, est l’un des systèmes les plus critiques du CASL, car une panne entraînerait une mise hors combat immédiate. Pour remédier à ce problème, l’une des solutions trouvées est la redondance accrue sur les points critiques : les vérins et moteurs sont doublés. De plus, chaque pièce se doit de réussir des tests d’endurance sur plus de 10 000 cycles. Si toutefois une panne devait voir le jour en zone de combat, des pièces de rechange spécifiques seront systématiquement intégrées dans les convois de soutien.

Risque logistiques
Les obus de 220 mm constituent actuellement le principal problème. Ceux-ci ne sont produits actuellement qu’à une échelle échantillonnaire. Ce problème devrait être partiellement résolu avec la première ligne de production de 220 mm de Hoffman. Cependant, cette unique ligne de production posera sans aucun doute à l’avenir un problème de type goulot d’étranglement sur l’approvisionnement. À l’avenir, il s’agira donc de convaincre Hoffman de créer d’autres lignes de production. Cependant, reposer sur un seul fabricant n’est pas souhaitable ; il faudra également convaincre les deux autres fabricants nationaux, que sont Peukert et Graf, de créer des lignes de production de 220 mm. Cependant, ces solutions ne seront pas opérationnelles avant plusieurs années. Dans l’immédiat, un stock stratégique de 1 000 obus par CASL est en cours de constitution. En cas de pénurie totale de 220 mm, un adaptateur de type sabot est en développement afin de rendre utilisables nos obus de 155 mm.

Risque opérationnels
Une fois sur le terrain, la phase de mise en batterie et celle de repli, estimées à trois minutes, vont exposer temporairement le CASL Alastor 220 aux systèmes de contre-batterie ennemis. Ce risque est accru lorsque le CASL opère en terrain découvert, comme des plaines. Cependant, du fait de sa grande portée, estimée à 55 km avec un obus à réduction de traînée, et jusqu’à 80 km avec propulsion additionnelle, un Alastor est relativement à l’abri de l’artillerie ennemie. Mais cela n’est le cas que pour l’artillerie classique ; les systèmes de lance-roquettes multiples ou lance-missiles disposent d’une portée bien supérieure et seront en capacité d’opérer de la contre-batterie. Afin de protéger au mieux les membres d’équipage et le matériel, la doctrine d’emploi impose soit une phase de tir rapide de moins de deux minutes puis un repli immédiat. Du fait que la seule menace pour le CASL soit les roquettes et missiles, il est également possible de mettre en place une défense aérienne solide ayant pour tâche d’intercepter les missiles. Le problème de cette tactique est qu’elle est beaucoup plus lourde qu’un simple tir puis repli. En parallèle de la doctrine d’emploi, les CASL seront également dotés de radars de détection de trajectoires et de systèmes de camouflage actifs, comme des filets multispectraux et générateurs de fumigènes automatiques.

Risque technologiques
L’un des risques technologiques les plus critiques est le système de visée. En effet, celui-ci, reposant sur une symbiose GPS/inertie, reste potentiellement vulnérable au brouillage électronique ou au spoofing (1). Ce risque, même s’il possède une probabilité très faible, ses conséquences seraient critiques s’il venait à se concrétiser. Pour pallier en partie ce problème, les Alastor 220 seront munis de centrales inertielles autonomes ; celles-ci, ne dépendant pas de données externes, ne pourront pas être brouillées. Cependant, la précision en sera affectée négativement. De plus, nous préconisons l’implantation d’un module GNSS multiconstellation muni de protections anti-leurres. À cela s’ajouteront des mises à jour logicielles régulières, et cela via clés cryptées, permettant ainsi de maintenir un haut niveau de sécurité.
1 - Spoofing : Le spoofing est une technique de leurre reposant sur l’envoi d’un faux signal GNSS, plus fort que le signal légitime, et ce afin de tromper le récepteur.

Risque financiers
De par la relative instabilité du marché des différentes matières premières nécessaires à la fabrication d’un CASL Alastor 220, la volatilité des prix pourrait entraîner une augmentation de plus de 20 % du coût unitaire à la production. Afin de pallier ce problème, nous recommandons que les contrats incluent des clauses d’indexation plafonnées. De plus, les lots de production devront être regroupés par tranches de 20 unités minimum afin de bénéficier d’effets d’échelle.

Risque humains
Bien que disposant d’un haut degré d’automatisation, les systèmes CASL Alastor 220 requièrent tout de même un personnel hautement formé, notamment pour assurer la maintenance directement sur le terrain, la programmation des tirs ainsi que la conduite du véhicule. Le problème de ce haut degré de spécialisation est qu’il sera difficile, dans un premier temps, d’attirer des profils. Pour remédier à cela, nous préconisons la création d’un programme de formation accélérée via simulateur embarqué, couplé à un parcours de carrière dédié et à une prime spécifique. Tout ceci devra être mis en place afin de garantir un haut niveau de compétence opérationnelle.

Risque de contre-ingérence
Le principal risque de contre-ingérence est la fuite de données classifiées sensibles, avec en tête de liste les tables de tir et les profils balistiques. Pour limiter ce risque, ces données doivent à tout prix être compartimentées selon une logique "besoin d’en connaître". Leur stockage devra être assuré sur des serveurs cryptés, déconnectés du réseau civil. Toute tentative d’accès aux données par une personne non autorisée devra entraîner la suppression automatique des fichiers critiques. Pour s’assurer qu’aucune intrusion n’ait été réalisée, des audits de sécurité devront avoir lieu mensuellement par la cellule de contre-ingérence militaire Topaz-1, qui dispose d’un droit d’inspection inopiné chez les sous-traitants.

7-Budget prévisionnel :

De par sa complexité technologique, sa puissance de feu et son autonomie opérationnelle, le programme Alastor 220 représente un effort financier important pour l’armée raskenoise, cet effort étant justifié par l’objectif de ce programme.

D’après les estimations réalisées, le coût unitaire d’un CASL Alastor 220 s’élève environ à 4,5 millions de Sleks (9 millions d’euros). Ce montant est calculé en incluant la structure blindée, le système de rechargement automatique, l’électronique embarquée (visée, navigation, communications), ainsi que les équipements de protection (NBC, contre-mesures, etc.).

Le budget global estimé qui sera alloué à la recherche et développement (R&D) sur la période estimée du programme de recherche (1994-2000) est estimé à 160 millions de Sleks (320 millions d’euros). Cette enveloppe de 160 millions de Sleks devra couvrir :

  • Les études de faisabilité et de conception
  • Le développement et la fabrication des dix prototypes initiaux
  • Les campagnes d’essais et l’optimisation des systèmes embarqués
  • Le développement des munitions spécialisées (obus perforants, à portée augmentée, etc.)

La phase de production initiale prévoit la commande d’une centaine de CASL Alastor 220. Cette commande, validée par l’armée raskenoise, devra être satisfaite au plus tard en 2005. Avec un coût unitaire de 4,5 millions de Sleks, le coût total est estimé à 450 millions de Sleks (900 millions d’euros), avec des livraisons échelonnées sur quatre ans.

À ce budget s’ajoutent des dépenses annexes pour le soutien logistique et opérationnel, comprenant :

  • Premièrement, la constitution d’un stock stratégique d’obus de 220 mm comme mentionné dans la partie risque logistique. Avec l’objectif de 1 000 obus par véhicule, cela représente une production de 100 000 obus. Avec un coût unitaire estimé à 1 400 Sleks, le budget prévisionnel alloué à la constitution de ce stock est de 140 millions de Sleks (280 millions d’euros).
  • Deuxièmement, la mise en place d’un programme de formation avancée dédiée spécifiquement au CASL Alastor 220. Cette formation sera basée en partie sur des simulateurs embarqués. Les dépenses prévisionnelles estimées pour cette formation s’élèvent à 23 millions de Sleks (46 millions d’euros).
  • Enfin, seront inclus les coûts de maintenance prévisionnelle pour les 5 premières années d’exploitation, comprenant ainsi pièces de rechange, techniciens, infrastructures et autres. Ce coût est estimé à 37 millions de Sleks (74 millions d’euros).

En cumulant l’ensemble des dépenses estimées jusque-là, le budget total qui devra être alloué au programme Alastor 220 s’élève à 810 millions de Sleks (1,62 milliard d’euros). Ce montant inclut la R&D, la production, les munitions, la formation, la maintenance et les infrastructures de soutien.

8-Annexe :

Sommaire
14071
Canon Automoteur Super Lourd à Haute Mobilité & Précision (CASL-HMP) M22-Varkol

M22-Varkol

Date : 2014-toujours en cours
Nom du responsable de projet : Corinna Wagenknecht
Niveau de classification : Spectre

1-Contexte et justifications :

Suite au développement du système d’artillerie Alastor, celui-ci a montré pleine satisfaction lors de ses deux engagements. Lors de la deuxième guerre civile Raskenoise entre 2009 et 2010, celui-ci s’est montré tout à fait apte à appuyer les soldats menant l’assaut au travers de frappes d’artillerie lourde sur les positions ennemies. Dernièrement, en 2014, lors de l’opération visant à exterminer la zone Kresetchnienne encore sous le contrôle des terroristes des Raches, les Alastor ont pu faire parler toute leur puissance en oblitérant les campements et tranchées occupés par les terroristes. Cependant, ces deux conflits étaient d’une intensité modeste, surtout le dernier qui s’apparentait beaucoup plus à une opération antiterroriste. Pendant la deuxième guerre civile Raskenoise, de par l’absence apparente de moyens de contre-batterie de l’ennemi, la tactique du hit and run ne fut pas employée, au profit d’artillerie stationnaire assurant un bombardement massif et continu des positions ennemies. Mais lorsque les insurgés commencèrent à opérer des tirs de contre-batterie avec des artilleries obtenues via des réseaux clandestins, les Alastor furent pris pour cible. Après quelques bombardements, la tactique du hit and run fut rapidement réemployée, délaissant la tactique BMAS (Bombardement Massif par Artillerie Statique). Ainsi, aucun Alastor ne fut détruit et les seuls dégâts subis furent ceux durant les premiers bombardements de contre-batterie. Cependant, suite à cela, il est revenu que l’Alastor mettait du temps à se mettre en batterie, temps estimé aux alentours de 3 minutes. Si sa portée le mettait à l’abri de beaucoup de systèmes d’artillerie, ce n’est pas le cas des missiles, qui peuvent engager des cibles bien plus éloignées. Certains soldats ont rapporté qu’en combat contre une armée professionnelle équipée de moyens modernes, les pertes dans les rangs des Alastor seraient importantes à cause de cette mise en batterie trop lente. Suite à cela, des modifications furent entreprises afin de réduire ce temps. Grâce à diverses modifications, le temps de mise en batterie sur un Alastor moderne est réduit à 2 minutes. Cependant, les systèmes de contre-batterie évoluent rapidement : le temps de détection se raccourcit, de même que celui de tir des missiles. Ainsi, même avec une mise en batterie en 2 minutes, les Alastor peuvent être pris pour cible. Les Alastor sont des systèmes d’artillerie ayant plus de 20 ans. De par leur conception initiale, il sera difficile de descendre en dessous des 2 minutes à moins d’entreprendre une refonte complète du système. C’est à partir de ce constat qu’il fut décidé début 2014 d’entreprendre la conception d’un tout nouveau système d’artillerie, capitalisant sur les forces de l’Alastor tout en gommant ses faiblesses.


2-Objectif du projet :

Objectif principal :
Développer un système d’artillerie automoteur super lourd afin de remplacer les Alastor, commençant à vieillir et n’étant plus adaptés aux tactiques modernes, le tout en capitalisant sur leurs points forts mais en solutionnant leurs défauts.

Objectifs spécifiques :
1 - Concevoir un système autonome et mobile, pouvant se déployer et tirer en moins de 1 minute, avec un temps de repli similaire.
2 - Garantir une précision à minima équivalente à celle des Alastor grâce à des systèmes de pointage modernes améliorés.
3 - Conserver la puissance de feu que permettait le système d’artillerie super lourd Alastor, soit un obus équivalent à une bombe aérienne de 100 kg pour les obus explosifs, et garantir une capacité de pénétration d’au moins 70 cm de béton armé de qualité militaire pour les munitions anti-fortification.
4 - Augmenter la mobilité de la nouvelle plateforme d’artillerie M22-Varkol par rapport à l’Alastor.
5 - Avoir une portée à minima équivalente à celle des Alastor.



3-Description technique du projet :


  • Type : Artillerie automotrice de 220 mm / 65 calibres
  • Châssis : Châssis de camion militaire 10x10
  • Longueur : 12 mètres
  • Poids : Environ 40 tonnes
  • Autonomie : 400km
  • Mobilité : 80km/h sur route et 40km en tout terrain
  • Équipage : 3 (chef de pièce, tireur, pilote)
  • Blindage : STANAG 4569 niveau 3, protection NBC intégrée
  • Portée : 80km avec obus à réduction de traînée / 100 km avec propulsion additionnelle
  • Cadence de tir : 3 coups/min en tir soutenu / 6 coups par minutes en tir rapide
  • Système de rechargement : Automatique
  • Munitions embarquées : 24
  • Types de munitions (possibilité de guidage laser ou GPS) : Hautement explosive / Perforant / Fumigènes / Éclairants / À sous-munitions
  • Système de rechargement : Automatique
  • Système de pointage : Gyrostabilisé, GPS + inertie, calculateur balistique intégré
  • Système de communication : Communication inter-engins par radio intégré au véhicule avec chiffrement militaire
  • Mise en batterie et repli : 1 minutes


4-Organisation et planification :

Première phase : Étude de faisabilité / Durée : 2014-2015 / Statut : Terminée
Deuxième phase : Développement des prototypes / Durée : 2015-2016 / Statut : Terminée
Troisième phase : Campagnes d’essais / Durée : 2ème semestre 2016 / Statut : Terminé
Quatrième phase : Passage à une production industrielle / Durée : 1er semestre 2017 / Statut : Terminée
Cinquième phase : Incorporation au sein des forces armées / Durée : 2018 / Statut : Prochainement

Note confidentielle:

2014 : Le lancement de l’opération antiterroriste contre les positions des Raches en Kresetchnie a augmenté la pression sur le programme M22-Varkol. Les plans techniques de l’artillerie devraient être finalisés courant janvier 2015. La production des 10 premiers prototypes devrait commencer au mois de février 2015 et devrait s’étaler sur une période de 14 mois, avec une livraison du dernier prototype en mars 2016.
2016 : Le dernier prototype M-22 Varkol de la dizaine commandée fut livré le 24 mars, soit 7 jours en avance sur le calendrier prévisionnel. À partir du mois de juillet, ceux-ci seront incorporés au sein du bataillon de test numéro quatre afin de tester leurs capacités en conditions réelles.
2017 : Après 6 mois de tests intensifs, la campagne de tests des 10 prototypes M-22 Varkol vient de s’achever. Contrairement à l’Alastor, le M22-Varkol n’eut pas de problème sur son système de recul, cela grâce en grande partie au retour d’expérience du programme Alastor. Cependant, de nouveaux problèmes apparurent : afin d’augmenter la portée de l’obus, il fallut augmenter sa vitesse initiale, et cela jusqu’à 1 100 mètres par seconde, même avec des obus à réduction de traînée, contre 1 000 pour l’Alastor. Sachant que le M22-Varkol utilisait le même acier que l’Alastor pour son canon, cette vitesse initiale plus élevée induisait une pression plus importante dans le canon, ce qui provoqua une usure plus importante ; après seulement 700 coups, le canon devait être remplacé. Cependant, anticipant ce problème, les ingénieurs développèrent en parallèle un nouvel acier. Après introduction du canon utilisant cet acier nouvelle génération, la durée de vie du canon remonta à une valeur similaire à celle de l’Alastor (autour de 1 700 coups). Lors des campagnes de tir, les M22-Varkol montrèrent tout leur potentiel en réussissant à envoyer des obus standards, avec uniquement un module de réduction de traînée, à 80 km, égalisant donc la portée des obus à propulsion additionnelle des Alastor. Lors des tirs avec obus à propulsion additionnelle guidés, la batterie M22-Varkol numéro 4 réussit à toucher sa cible à une distance record de 103 km avec une précision de moins de 15 mètres. Sur les performances intrinsèques des obus, celles-ci sont identiques à ceux utilisés par l’Alastor ; cependant, cela devrait changer si la coopération CL-20 avec le Saint Empire de Karty aboutit, en effet, l’implantation d’obus avec charges explosive au CL-20 pourrait potentiellement doubler la puissance des obus explosifs.
2018 :

5-Sécurité et confidentialité :

Pour s’assurer de la confidentialité des informations entourant le programme de développement du M22-Varkol, celui-ci est classé Confidentiel Défense, au même titre que l’Alastor en son temps. Son accès est strictement réservé aux personnels habilités du Secret Industrie Défense – SID de niveau 3 minimum.

Les sécurités mises en place afin de garantir la confidentialité du programme M22-Varkol sont sensiblement les mêmes que celles mises en place pour le programme Alastor. Les sites physiques concernés sont sécurisés par l’armée raskenoise, et chaque site est doté de systèmes de surveillance vidéo opérationnels 24h/24 et 7 jours/7. Le système de surveillance vidéo sera renforcé par des systèmes de détection d’intrusion et/ou des capteurs thermiques / radars de proximité pour les zones sensibles.

Cependant, compte tenu de l’élévation du niveau de numérisation et des interconnexions systèmes, de nouvelles couches de sécurité ont été mises en place. Ainsi, sont rajoutés : un système de purge sécurisée automatique des profils de tir et des données sensibles en cas de capture, couplé à un dispositif de désactivation physique par détection environnementale. Afin de garantir que les systèmes informatiques soient en permanence opérationnels à 100 % de leur capacité, des mises à jour fréquentes seront réalisées. Cependant, pour garantir la sécurité du réseau, celles-ci devront passer par des procédures à double authentification (humaine + biométrique). Une surveillance par IA sera intégrée au réseau afin de détecter tout comportement anormal ou toute tentative de manipulation non autorisée.

En parallèle, et comme pour le programme Alastor, les sous-traitants du programme sont soumis à un niveau de contrôle renforcé par la cellule Topaz-1, avec inspections aléatoires et audits de traçabilité numérique.

6-Évaluation des risques :

Risque d'interdépendance numérique
Le M22-Varkol étant un système d’artillerie grandement numérisé, il repose sur des modules interconnectés (guidage, télémétrie, communication) qui, s’ils venaient à dysfonctionner ou à être attaqués via virus ou brouillage, pourraient compromettre l’ensemble de la chaîne de tir. Afin de se prémunir contre cela, la mise en place d’une isolation physique de certains modules critiques fut décidée. De plus, des protocoles de diagnostic autonomes seront embarqués dans les systèmes d’artillerie. Dans le cas où un ou plusieurs M22-Varkol se verraient coupés du réseau, ceux-ci peuvent passer en fonctionnement autonome, avec cependant comme prix une perte de précision.

Risque d’obsolescence logicielle accélérée
Depuis le début de l’informatique, le domaine évolue de manière exponentielle. Aujourd’hui encore, les technologies évoluent à un rythme très rapide (IA, cyberdéfense, réseaux GNSS), ce qui peut exposer le système à des pertes d’efficacité, voire de supériorité. Pour empêcher cela, des cycles de mise à jour trimestriels, sécurisés via procédures cryptées et tests rétrocompatibles, sont mis en place.

Risque humain spécifique à l’interface homme-machine
Contrairement à l’Alastor, le M22-Varkol repose bien plus sur une interface numérique, que ce soit pour le pilotage ou la visée. Dans le cas où les systèmes dysfonctionneraient ou si les artilleurs sont insuffisamment formés, cela pourrait faire perdre un temps précieux à l’équipage. Pour remédier à cela, une refonte totale de l’interface fut entreprise afin de la simplifier au maximum. Couplée à cela, une formation renforcée sur simulateur de panne sera obligatoire pour tout artilleur.

Risque logistique de pièces spécialisées
Contrairement à l’Alastor, qui était relativement rustique et utilisait des aciers militaires standards, le M22-Varkol utilise des composants bien plus avancés : aciers nouvelle génération, électroniques embarquées, etc. Tout ceci implique un approvisionnement plus délicat. Pour remédier à cela, il sera obligatoire de disposer d’au moins deux fournisseurs pour les composants sensibles comme l’électronique ou l’acier. De plus, un stockage systématique des pièces critiques (canons, électroniques) sera réalisé dans des entrepôts militaires protégés.

7-Budget prévisionnel :

En tant que successeur technologiquement légitime de l’artillerie automotrice super lourde Alastor, le programme M22-Varkol représente un investissement coûteux mais stratégique pour les forces armées raskenoises. L’ambition du programme M22-Varkol étant portée sur l’amélioration de la mobilité, de la précision et du temps de mise en batterie par rapport à l’Alastor tout en conservant ses points forts, celui-ci se voit attribuer un budget conséquent à la hauteur de ses ambitions. En prenant en compte la production des 10 prototypes et de l’industrialisation future, le prix estimé du CASL-HMP M22-Varkol s’établira à 5 millions de Sleks (10 millions d’euros), soit 0,5 million de plus que l’Alastor. Ce montant inclut la structure mobile sur châssis 10x10, le canon de 220 mm/65 calibres, le système de rechargement automatique, l’électronique embarquée (visée, navigation, communication), les protections NBC, ainsi que les dispositifs de cybersécurité et d’autonomie numérique.

Le budget global alloué à la recherche et développement (R&D) sur la période du programme de recherche (2014-2017) s’élève à 210 millions de Sleks (420 millions d’euros). Cette enveloppe de 210 millions de Sleks couvre :

  • L’ensemble des études préliminaires
  • La conception technique
  • Le développement et la fabrication des dix prototypes initiaux
  • Les campagnes d’essais et l’optimisation des systèmes embarqués
  • Le développement d’un nouvel acier pour le canon
  • La conception de l’interface homme-machine et la mise en place des protocoles de sécurité numérique spécifiques au système.

La phase de production initiale prévoit la commande de cent cinquante unités CASL-HMP M22-Varkol. Cette commande, validée par l’armée raskenoise, devra être satisfaite au plus tard en 2021. Avec un coût unitaire de 5 millions de Sleks, le coût total est estimé à 750 millions de Sleks (1,5 milliard d’euros). Cette première phase de production, qui devra s’étaler sur trois ans, sera exclusivement dirigée vers les bataillons d’artillerie qui n’ont pu être dotés en CASL Alastor les années précédentes à cause des coupes budgétaires. Dans un deuxième temps, une seconde commande de cent cinquante unités CASL-HMP M22-Varkol sera passée afin de remplacer les Alastor vieillissants. De même que lors du programme Alastor, une attention toute particulière est apportée à la constitution d’un stock d’obus ; ainsi, pour chaque M22-Varkol en service, une réserve de 1 000 obus devra être constituée, soit à terme 150 000 obus. Les types d’obus incluent des versions hautement explosives, des obus à réduction de traînée, des munitions à propulsion additionnelle, ainsi que des obus guidés par GPS ou laser. Le coût moyen par obus est estimé à 1 500 Sleks, portant le coût total de cette phase à 225 millions de Sleks (soit 450 millions d’euros).

L’incorporation de systèmes informatiques avancés au sein du M22-Varkol impose une refonte des parcours de formation. Ainsi, sera mis en place un programme d’entraînement avancé basé sur des simulateurs numériques, dédié au pilotage, à la maintenance et à la gestion des incidents systèmes. Le coût de cette formation, destinée à environ 600 personnels techniques et artilleurs, est estimé à 40 millions de Sleks (environ 80 millions d’euros).

Enfin, est inclus dans le budget prévisionnel les cinq premières années d’exploitation/maintenance, comprenant donc la fourniture de pièces de rechange critiques (canons, capteurs, modules électroniques), la mise en place d’un stockage militaire sécurisé, et la maintenance décentralisée sur théâtre d’opération. Cette phase représente un budget de 45 millions de Sleks (soit 90 millions d’euros).

Au final, en compilant l’ensemble des dépenses, le budget global estimé du programme M22-Varkol s’élève à 1,27 milliard de Sleks (2,54 milliards d’euros). Ce chiffre intègre l’ensemble du cycle de développement initial, de la R&D jusqu’à l’entrée en service opérationnel des cent premiers systèmes, en incluant les munitions, la formation, la maintenance, et le soutien logistique.
Ce budget, bien que plus conséquent que celui du programme Alastor en son temps, est à la hauteur des enjeux : il garantit à l’armée raskenoise une capacité d’appui-feu à longue portée, interopérable, numérisée, et capable de répondre aux exigences des conflits contemporains et futurs.

8-Annexe :


Sommaire
18349
BSL Cerbère

BSL Cerbère

Date : 2002-2016
Nom du responsable de projet : Elmo Rothberg
Niveau de classification : Spectre


1-Contexte et justifications :

Depuis la fin de la guerre entre la Confédération de Kresetchnie et Rasken, de nombreux retours d’expérience sont parvenus à l’état-major, le plus important étant la bataille du goulot d’étranglement situé dans la région de XXXXX. Cette bataille démontra alors les faiblesses de l’aviation dans certains terrains, pouvant la rendre inopérante ou très risquée pour ses pilotes et donc laisser les troupes au sol sans soutien. C’est avec cette prise de conscience que l’état-major lança alors le programme Alastor, dont l’objectif était d’aboutir à une artillerie automotrice super lourde à grande portée, pouvant se substituer au soutien aérien.

Avec ce programme, certains officiers commencèrent à se dire que l’aviation n’avait plus sa place, que cela menaçait la vie des pilotes pour rien et qu’il était bien plus confortable de pouvoir pilonner les positions ennemies à 80 km de distance. Cependant, ceci était une minorité ; de même que les missiles n’avaient pas remplacé les frappes aériennes, l’artillerie n’allait pas la remplacer. Loin de ne retenir aucune leçon au sujet de l’aviation dans la guerre Kresetcho-Raskenoise, l’état-major nota un défaut majeur de son aviation : le manque de moyens lourds. En effet, durant toute la phase où l’aviation raskenoise était dominante, les frappes au sol étaient assurées par des avions d’attaque au sol, des avions légers en somme. Ces avions, bien que très maniables et efficaces pour cibler des troupes en petite quantité, le sont beaucoup moins sur des concentrations de forces importantes ou contre des infrastructures imposantes.

Pour remédier à ce problème, l’état-major lança le programme Cerbère. L’objectif : développer un bombardier stratégique lourd discret, capable de pénétrer l’espace aérien ennemie et d’effectuer des frappes de saturation ou ciblées, et de projeter la puissance Raskenoise à très longue portée. L’appareil devra pouvoir emporter une quantité de bombes/missiles bien supérieure à celle des avions utilisés durant la guerre, des bombes pénétrantes de type Bunker Buster ou encore des bombe à effet de souffle type B2MS.

2-Objectif du projet :
Objectif principal :
L’objectif principal du programme Cerbère est de développer un bombardier stratégique lourd discret à long rayon d’action afin de pouvoir mener des frappes de saturation ou ciblées en profondeur. L’objectif est la destruction de cibles à haute valeur stratégique dans un environnement défendu. Ce programme existe dans l’optique de compléter les capacités de projection et de dissuasion des forces aériennes raskenoises.

Objectifs spécifiques :
1 - Concevoir un bombardier stratégique lourd avec les capacités nécessaires pour pénétrer l’espace aérien ennemi, cela grâce à une signature radar réduite (sans pour autant être furtive), des contre-mesures électroniques actives et une autonomie importante pouvant être augmentée par ravitaillement en vol.
2 - Assurer un rayon d’action important, permettant de frapper sans ravitaillement en vol des cibles jusqu’à 10 000 km, le tout dans l’optique de permettre des frappes lointaines sans dépendre de la logistique.
3 - Garantir une capacité minimale en munitions de 40 tonnes, comprenant des bombes classiques, des bunker busters, des bombes à effet de souffle et des missiles de croisière, le tout avec une compatibilité multi-guidage comprenant laser, GPS et inertiel.
4 - Intégrer une interface homme-machine avancée afin de permettre une réduction importante de l’équipage (2 à 3 personnes maximum) tout en conservant la capacité de gestion des opérations tactiques, défensives et de navigation.
5 - Concevoir le bombardier dans l’optique d’une intégration approfondie dans la doctrine aérienne raskenoise de frappes en profondeur, et cela de manière fusionnelle avec le reste des forces aériennes raskenoises.

3-Description technique du projet :

  • Type : Bombardier stratégique lourd discret long rayon d’action
  • Nom de code : BSL Cerbère
  • Envergure : 53 mètres
  • Longueur : 55 mètres
  • Hauteur : 13,2 mètres
  • Masse maximale au décollage : 270 tonnes
  • Motorisation : 4 turboréacteurs à double flux avec postcombustion
  • Vitesse maximale : Mach 2
  • Rayon d’action : 10 000 km sans ravitaillement / 15 000+ km avec ravitaillement en vol
  • Plafond opérationnel : 17 000 mètres
  • Autonomie en vol : 16 heures (standard) / 36 heures (avec ravitaillement)
  • Équipage : 3 (commandant, officier systèmes, pilote)

  • Charge utile interne : 40 tonnes de munitions
  • Soutes internes : 2 baies pouvant contenir chacune 20 tonnes de bombes
  • Configuration possible :
  • xxxxxxxxxxxxxxHammer : 2 B2MS de 20 tonnes (une dans chaque soute)
    xxxxxxxxxxxxxxEisbrecher : 4 bunker buster de 10 tonnes (deux dans chaque soute)
    xxxxxxxxxxxxxxSturmhagel : 100 bombes de 100kg, 40 bombes de 500kg et 10 bombes d’une tonne.
    xxxxxxxxxxxxxxWolfszahn : 20 missiles de croisière Air-Sol XXXX (10 par soutes)
  • Capacité de frappes simultanées : jusqu’à 20 cibles différentes (systèmes multi-guidage)

  • Système de navigation : Inertiel + GPS militaire + module GNSS anti-leurres
  • Systèmes de pointage : Liaison interarme, désignation multi-canal, guidage en vol
  • Contre-mesures :
  • xxxxxxxxxxxxxxSystème ECM actif/automatique (brouillage, leurres)
    xxxxxxxxxxxxxxCapteurs IR/UV et radars passifs de détection de menace
    xxxxxxxxxxxxxxSystème de libération de leurres thermiques et radars
  • Survivabilité :
  • xxxxxxxxxxxxxxRéduction de signature radar (forme, matériaux RAM)
    xxxxxxxxxxxxxxMode vol rasant automatique
    xxxxxxxxxxxxxxSystème de purge de données critiques en cas de capture

    4-Organisation et planification :

    Première phase : Étude de faisabilité / Durée : 2002-2003 / Statut : Terminée
    Deuxième phase : Développement des prototypes / Durée : 2004-2007 / Statut : Terminée
    Troisième phase : Production du prototype / Durée : 2008-2009 / Statut : Terminée
    Quatrième phase : Campagnes d’essais / Durée : 2ᵉ semestre 2010-2011 / Statut : Terminée
    Cinquième phase : Ajustement des appareils de production / Durée : 2012-2013 / Statut : Terminée
    Sixième phase : Passage à une production industrielle / Durée : 2013-2015 / Statut : Terminée
    Septième phase : Incorporation au sein des forces armées / Durée : 2016-2017 / Statut : En cours

    Note confidentielle :
    2007 : Le développement des prototypes du BSL Cerbère vient de s’achever avec deux semaines de retard par rapport au calendrier prévu, ce qui reste acceptable pour un tel projet. Dès le début de l’année prochaine, les deux prototypes seront mis en production pour une durée estimée d’un an et demi.
    2009 : Il s’est avéré que le temps estimé pour la production des deux prototypes était trop court ; la production du dernier prototype fut terminée avec 4 mois de retard. Ce retard entraînera dans le futur un décalage du calendrier prévisionnel ; les campagnes d’essais ont déjà dû être retardées à deux reprises. Maintenant que les deux prototypes sont là, il nous faut accélérer la cadence tout en maintenant une qualité irréprochable.
    2011 : À cause du retard dans la production des prototypes et des problèmes rencontrés, la campagne d’essais s’est terminée avec 4 mois et 3 semaines de retard. Durant la phase de test, des problèmes sont apparus, notamment sur les réacteurs qui s’usaient à un rythme alarmant, la faute à des erreurs de fabrication dans l’alliage utilisé pour les moteurs. Ce problème rendit inutilisables les lots de moteurs précédemment commandés, obligeant ainsi à les renvoyer à l’usine pour réparation ainsi qu’à une refonte totale de l’alliage alors utilisé. Un autre problème important rencontré fut sur les racks de bombes dans la configuration Sturmhagel, retardant voire empêchant tout simplement les bombes de sortir des soutes correctement. Bien d’autres problèmes mineurs firent leur apparition, mais sont actuellement tous réglés. Nous pouvons donc passer à la cinquième phase et commencer à ajuster l’appareil de production. Plus aucun retard ne sera toléré.
    2013 : L’ajustement de l’appareil de production s’est terminé sans encombre et dans les temps, nous pouvons donc passer à la production des cinq premiers appareils commandés sans attendre.

    5-Sécurité et confidentialité :

    Pour protéger les données sensibles liées au développement, à la production et à l’utilisation du BSL Cerbère, le programme est classé Confidentiel Défense. L’accès aux données du programme ne sera accessible qu’aux personnes habilitées du Secret Industrie Défense – SID de niveau 4, incluant les ingénieurs principaux, les responsables militaires de l’aviation stratégique et les autorités de contre-ingérence.

    Sécurité physique :
    Dans l’optique de garder le secret militaire, les sites suivants, comprenant les usines d’assemblage, laboratoires de propulsion, centres d’intégration avionique, dépôts de munitions lourdes et bases aériennes d’essais, seront sous la protection de l’armée raskenoise avec une présence permanente et armée sur les sites. Ceux-ci disposeront d’une surveillance vidéo continue (24h/24 - 7j/7) sur les zones sensibles ainsi que de systèmes anti-intrusion comprenant capteurs thermiques, radars périmétriques, sas biométriques et systèmes de brouillage local pour neutraliser les drones et communications extérieures.

    Sécurité des systèmes informatiques :
    Pour assurer une fuite infinitésimale des données, les serveurs les contenant seront isolés physiquement du réseau civil, protégés par redondance et chiffrement militaire. Pour accéder aux informations, une double authentification sera nécessaire : les personnes concernées devront entrer leur biométrie dans la base de données et disposer d’une carte cryptée à leur nom, disposant de l’accréditation SID 4. En cas d’intrusion avérée, une purge automatique des données sensibles sera effectuée, comprenant également les données de missions embarquées.

    Surveillance algorithmique & IA :
    L’intégration d’un système d’IA comportemental chargé de repérer toute anomalie dans l’usage des systèmes, comprenant par exemple des pannes simulées, des accès répétitifs ou un comportement réseau suspect, sera également implantée. Cette IA disposera d’un pouvoir de mise en quarantaine automatique de tout système suspect afin de contenir l’intrusion en attendant une intervention humaine validant ou infirmant cette mise en quarantaine.

    Surveillance des sous-traitants  :
    Les sous-traitants du programme de développement BSL Cerbère devront être soumis à des contrôles de sécurité renforcés. Ces contrôles prendront la forme d’audits trimestriels de cybersécurité par l’unité de contre-ingérence Topaz-1, d’inspections physiques inopinées sur les sites de production ou autres sites sensibles, ainsi qu’une vérification de la traçabilité complète des composants critiques tels que l’avionique, la propulsion, etc.

    Mesures spéciales en opération :
    Lorsqu’il est en mission, qu’elle soit réelle ou factice, le BSL Cerbère dispose d’une boîte noire autonome enregistrant tout ce que fait l’appareil. Les journaux de navigation et de missions sont chiffrés et auto-effaçables après une durée déterminée ou sur ordre de la base d’opération. Dans l’hypothèse où un BSL Cerbère venait à être abattu ou capturé, l’ensemble des modules de navigation et de guidage sera désactivé puis détruit physiquement par un mécanisme pyrotechnique embarqué.

    6-Évaluation des risques :

    Risque moteur / propulsion (usure, défaut d’alliage, fiabilité)
    À la suite de la campagne d’essais menée de 2010 à 2011, il est apparu que les alliages utilisés pour les moteurs n’étaient en aucun cas adaptés, soumis à de fortes contraintes thermiques et mécaniques une usure prématurée fut détectée. Ce défaut, s’il avait perduré, aurait provoqué l’immobilisation de nombreux appareils, entraînant des coûts d’entretien et de réparation très élevés. Pour remédier à ce problème avant la mise en production finale des BSL Cerbères, les moteurs commandés furent renvoyés au fournisseur et celui-ci dut développer un nouvel alliage. En parallèle, une spécification des matériaux stricte fut implémentée ainsi que des essais accélérés comprenant des FAT et des tests thermiques. En sortie de chaîne de production, les moteurs devront obligatoirement être soumis à un banc d’essai moteur, une surveillance de tendance (vibrations, consommation) ainsi que, de manière aléatoire, à des essais destructifs.

    Risque logiciel et cybersécurité (obsolescence, vulnérabilités)
    Le BSL Cerbère étant un avion de dernière génération, celui-ci dispose d’une forte intégration dans l’architecture informatique militaire, ce faisant, une forte dépendance aux logiciels d’avionique, de navigation et d’autres se crée. Cette dépendance expose donc le bombardier à des bugs, mais également crée une vulnérabilité contre les attaques de logiciels malveillants. En plus des attaques, de par l’évolution rapide du secteur de l’informatique, une obsolescence rapide est à prévoir si rien n’est fait. Tous ces points provoqueront tôt ou tard une perte de capacité opérationnelle, une détérioration de la précision, une compromission de données voire une interdiction de vol temporaire dans le pire des cas. Pour remédier à cela, l’architecture logicielle du BSL Cerbère est conçue pour être modulaire, intégrant nombre de surcouches de sécurité. Des cycles de mise à jour mensuels seront effectués, intégrant également des tests de sécurité. En plus de tout cela, une redondance fonctionnelle critique est intégrée au bombardier : dans le cas où les systèmes de navigation GPS viendraient à être brouillés, l’avion passerait alors en fallback inertiel, le Cerbère pourrait alors continuer sa mission mais avec une précision de navigation inférieure. Ce système permet une dégradation contrôlée, c’est-à-dire que plutôt que de perdre brutalement une fonction, l’appareil passe à un mode dégradé prévu à l’avance. Les performances baissent (par exemple moins de précision de navigation ou d’armement), mais le bombardier reste opérationnel et peut poursuivre sa mission ou rentrer en sécurité.

    Risque logistique & chaîne d’approvisionnement
    Le Cerbère étant un avion hautement technologique, celui-ci repose sur nombre de composants critiques, que ce soit pour l’avionique, les alliages, l’électronique, etc., composants critiques étant fournis par un nombre de fournisseurs restreint. Ce nombre restreint peut entraîner, sous certaines conditions, des risques d’épuisement des pièces ou de sabotage de la part de puissances rivales. Ces points peuvent provoquer des retards de production, une hausse des coûts, mais surtout, une impossibilité de réparations dans le pire des cas. Pour remédier à ces problèmes, un minimum de deux fournisseurs devront être disponibles à tout moment pour chaque composant critique. Des contrats spécifiques seront également engagés avec des options d’augmentation de la capacité de production. Pour les composants les plus critiques, des stocks stratégiques devront être constitués, stocks répartis dans différents entrepôts sécurisés, éloignés les uns des autres pour éviter que la destruction ou la prise d’un entrepôt ne condamne toute la chaîne. Des audits réguliers de sécurité seront également effectués mensuellement par l’unité Topaz-1 chez les fournisseurs, vérifiant la traçabilité complète des lots de production.

    Risque humain : formation, ergonomie IHM et erreurs
    De par son aspect d’avion à la pointe de la technologie, le BSL Cerbère est d’une grande complexité pouvant provoquer une surcharge cognitive des pilotes en mission. Sa complexité provoque également un manque de personnel qualifié, autant pour l’opération de celui-ci que pour sa maintenance. Ces problèmes amenant potentiellement à des erreurs de manipulation, des temps de réaction inadaptés, des incidents en vol et une baisse de la disponibilité. Pour remédier à cela, l’Interface Humain/Machine (IHM) doit avoir une conception centrée sur l’utilisateur, en proposant une IHM épurée dans le but d’avoir une ergonomie maximale et de baisser la charge sur les opérateurs. Des programmes de formation intensifs avec simulateurs haute-fidélité seront dispensés afin de familiariser les utilisateurs avec l’avion, que ce soit dans son fonctionnement normal ou dans les cas de pannes. Des incitations telles que des primes ou des formations continues seront implémentées afin d’attirer de nouveaux talents mais également d’augmenter le taux de rétention de ceux déjà présents.

    7-Budget prévisionnel :

    En tant que programme de développement de bombardier stratégique lourd supersonique visant à développer un vecteur destiné à assurer une projection de force à très grande distance, le programme BSL Cerbère représente à ce jour le programme de développement d’armement le plus coûteux mené par les forces armées Raskenoises. Cette dépense, bien que massive, est justifiée par les enjeux et la nécessité de disposer d’un bombardier lourd discret, capable de frapper des cibles hautement protégées à très longue distance. Dans l’objectif de mener à son terme le programme BSL Cerbère, un budget conséquent (le plus important de l’histoire de l’armée Raskenoise) lui fut alloué, budget couvrant l’ensemble du cycle : recherche et développement, prototypage, mise en production, production en série, formation, infrastructures et soutien opérationnel/maintenance. En prenant en compte la production des deux prototypes et du passage à une production industrielle dans le futur comprenant une commande initiale de 10 appareils, le coût estimé d’un seul BSL Cerbère s’élève à 220 millions de Sleks (440 millions d’euros).

    Sur la base d’un plan de production d’une dizaine d’appareils, le coût total du programme BSL Cerbère, s’étant étendu de 2002 à 2017, s’élève quant à lui à 20,82 milliards de Sleks (41,64 milliards d’euros), budget comprenant les points suivants:

    • Recherche et développement (R&D) : La recherche et développement étant la base même du projet, celle-ci disposa d’un budget conséquent. Ce budget comprenait les études préliminaires, bancs d’essais, essais en soufflerie, développements avioniques, intégration des systèmes ECM/IA, développements critiques (moteurs, intégration armement, etc.). Au total, ce poste de dépense est évalué à 7,3 milliards de Sleks (14,6 milliards d’euros).
    • Fabrication des prototypes : Durant la phase de développement, un total de deux prototypes sera produit, ces prototypes serviront lors de campagnes d’essais intensifs pour la mise au point de l’instrumentation embarquée et les corrections nécessaires avant industrialisation. Au total, cette partie est estimée à 800 millions de Sleks (1,6 milliard d’euros), tablant sur un coût de production des prototypes de 400 millions de Sleks.
    • Mise en production : Le BSL Cerbère est un avion d’un type jamais vu dans les forces armées Raskenoises, c’est le plus grand et le plus lourd jamais construit. Ainsi, de vastes investissements ont dû être déployés par Schibane afin non pas d’adapter les lignes existantes mais d’en construire de nouvelles. Au-delà des lignes de production, il fallut également recruter et former du personnel pour atteindre les plus hauts niveaux de qualifications. Au total, l’investissement est estimé à 3,4 milliards de Sleks (6,8 milliards d’euros).
    • Commande des dix premier Cerbères : Avec le passage d’une production prototypale à une production industrielle, il est prévu de faire passer le coût unitaire des BSL Cerbère de 400 millions de Sleks à 220 millions par appareil. La commande initiale portant sur une dizaine d’appareils, la dépense liée à ce poste s’élève à 2,2 milliards de Sleks (4,4 milliards d’euros).
    • Formation : Afin que les BSL Cerbères soient exploités au maximum de leur capacité, un vaste programme de formation est mis en place, ce programme de formations étant valable autant pour les pilotes que pour les mécaniciens se chargeant de l’entretien. Ce programme de formation comprend des simulateurs autant tactiques que techniques et sera destiné dans un premier temps à la formation d’un personnel d’environ 600 personnes. Il est estimé à 300 millions de Sleks (600 millions d’euros).
    • Infrastructures : De par leur taille jamais vue au sein des forces armées Raskenoises, les BSL Cerbères nécessitent la refonte totale des aérodromes militaires, comprenant des hangars blindés voire enterrés, des installations de maintenance spécialisées et un renforcement des mesures de sécurité physique. Au total, le budget prévisionnel pour cette partie s’élève à 1,7 milliard de Sleks (3,4 milliards d’euros).
    • Soutien et maintenance prévisionnel : À compter du démarrage du programme BSL Cerbère, une enveloppe de 2,4 milliards de Sleks (4,8 milliards d’euros) fut allouée. Cette enveloppe visera à couvrir les dépenses liées à l’entretien et aux pièces de remplacement de la première dizaine d’avions durant les 5 premières années opérationnelles.

    Au total, en cumulant l’ensemble des sous-postes de dépense, le budget prévisionnel pour le développement du programme BSL Cerbère s’élève à 18,1 milliards de Sleks (36,2 milliards d’euros). Dans l’objectif de se prémunir de possibles futurs aléas techniques inhérents à ce type de programme, une marge de 15 % est appliquée, soit 2,72 milliards de Sleks (5,44 milliards d’euros). Ainsi, le budget prévisionnel total du programme de développement des BSL Cerbère ainsi que de l’achat de la première dizaine d’aéronefs se chiffre à 20,82 milliards de Sleks (41,64 milliards d’euros). Ce montant prend en charge l’entièreté du cycle, de la planche à dessin jusqu’à l’entrée en service actif au sein des forces armées Raskenoises, le montant de l’entretien des cinq premières années de la dizaine d’appareils commandés et l’adaptation des infrastructures autant militaires qu’industrielles.

    8-Annexe :

    Sommaire
    18022
    Explosif à Haut Rendement CL-20 (EHR-20)

    CL-202

    Date : 2008-toujours en cours
    Nom du responsable de projet coté Raskenois : Myroslav Dyachuk (2008-20XX)
    Nom du responsable de projet coté Kartiens : Alfred Üchen (2017-20XX)
    Niveau de classification : Néant


    1-Contexte et justifications :
    De par ses objectifs de réarmement massif, l’armée Raskenoise a un besoin croissant en explosif afin de fabriquer les munitions dont elle a besoin. En parallèle de ce besoin croissant, l’armée a également signifié son besoin pour des armes toujours plus puissantes dont les B2MS utilisés lors de l’opération de destruction des Raches en Kresetchnie sont un bon exemple. Cependant, ce besoin de puissance s’est heurté à une réalité physique, cette réalité étant la quantité d’énergie que peut déployer une masse donnée d’un explosif. Jusqu’alors, l’explosif le plus puissant utilisé par les forces armées Raskenoises et plus majoritairement par toutes les armées du monde est le RDX qui a un coefficient de puissance de 1,7. Dans l’objectif de repousser cette limite, l’armée Raskenoise lança en 2008 le programme de développement EHR-20 visant à développer un explosif d’un genre nouveau, repoussant les limites de la chimie explosive. Ce programme, initié en 2008, vise à développer de nouveaux moyens de synthèse de l’explosif CL-20 afin d’en réduire son coût de production à des niveaux plus raisonnables, l’objectif étant de le faire passer de 950 Sleks (1 900 euros) par kg à 150 Sleks (300 euros).

    L’objectif de ce projet est multiple et, s’il venait à être mené à bien, pourrait procurer à l’armée Raskenoise un avantage contre ses ennemis. De par sa densité énergétique, le CL-20 dispose d’un coefficient de puissance à l’état brut de 2,4, permettant alors d’obtenir une charge plus énergétique et donc un effet supérieur. L’application du CL-20 dans les usages militaires pourra se faire de deux manières différentes : la première étant qu’avec un explosif plus énergétique, il n’est plus nécessaire d’en utiliser autant, la masse des ogives s’en verrait alors réduite, pouvant soulager la logistique. La deuxième possibilité serait de ne pas changer la masse des ogives et de la remplacer par une masse équivalente de CL-20 ; cette solution aurait l’avantage d’augmenter la puissance globale de notre armement sans devoir penser à réorganiser tout notre approvisionnement.

    2-Objectif du projet :
    Objectif principal :
    Développer et industrialiser de nouvelle méthode de production du CL-20 dans l’objectif de réduire drastiquement son coût de production et de le rendre viable pour un usage élargi au sein de nos forces armées. Ce projet voit le jour dans l’optique de répondre aux besoins de l’armée Raskenoise en explosif à haute densité énergétique, utilisable en toute sécurité dans les munitions conventionnelles (bombe, ogive, tête de missile).

    Objectifs spécifiques :
    1 - Réduire le coût de production moyen du CL-20 à un seuil inférieur ou égal à 150 Sleks par kg, le coût de production étant mesuré par lot d’une tonne.
    2 - Mettre en œuvre des capacités de production permettant de produire annuellement un millier de tonnes de CL-20 à l’horizon 2028.
    3 - Développer des protocoles de sûreté visant à garantir un taux d’accident inférieur à 0,1 % durant les phases pilotes du programme.
    4 - Intégrer le CL-20 produit durant les phases pilotes dans au minimum 5 systèmes d’armes (missiles, bombe de 500 kg, obus, etc.) sans modification structurelle majeure des systèmes dans un délai de 24 mois après la disponibilité du CL-20 suite aux phases pilotes.

    3-Description technique du projet :

    • Type : Explosif à haut rendement
    • Nom : CL-20
    • Coefficient de puissance pour du CL-20 pur : 2,4
    • Capacité industrielle : 500 tonnes/an (horizon 2028).
    • Coût unitaire visé : ≤ 150 Sleks/kg (mesure par lot de 1 t).

    4-Organisation et planification :

    Planifications initialement prévu
    Première phase : Étude de faisabilité / Durée : 2008–2013 / Statut : Terminée
    Description : Cette phase se concentre sur l’évaluation des procédés existants et futurs pour la synthèse du CL-20, ainsi que sur une analyse de la viabilité économique et une identification des risques de sécurité.

    Deuxième phase : Démonstrateur pilote de procédé / Durée : 2014–2017 / Statut : Terminée
    Description : La deuxième phase se concentre sur la conception d’un démonstrateur pilote en laboratoire visant à produire à petite échelle (quelques dizaines à centaines de kg par an) dans l’optique de valider les rendements, la consommation en intrants, le coût de production ainsi que la sécurité entourant la production. Le CL-20 produit à cette phase sera utilisé à petite échelle dans des munitions modifiées afin de tester leur efficacité.

    Troisième phase : Validation industrielle & sûreté / Durée : 2018–2021 / Statut : Prochainement
    Description : La troisième phase consiste en une continuation de la phase deux avec un élargissement des essais, la validation du traitement des effluents, de la sûreté industrielle ainsi que d’une production bien plus vaste de munitions modifiées.

    Quatrième phase : Montée en cadence pilote & qualification munitions / Durée : 2023–2025 / Statut : Prochainement
    Description : La quatrième phase consiste en un accroissement de la production pilote ainsi qu’en une validation technique et sécuritaire du CL-20 sur les vecteurs prioritaires désignés par l’état-major, à savoir : obus de 220 mm, missiles, roquettes et bombes aériennes.

    Cinquième phase : Industrialisation complète / Durée : 2026–2028 / Statut : Prochainement
    Description : La cinquième phase consiste en un décuplement de la production en passant à une échelle industrielle ; l’objectif visé étant la production de 500 tonnes de CL-20 par an avec une intégration massive dans les systèmes d’armement.

    Planifications post coopération Raskeno-Kartienne
    Première phase : Étude de faisabilité / Durée : 2008-2013 / Statut : Terminée
    Deuxième phase : Démonstrateur pilote de procédé / Durée : 2014-2017 / Statut : Terminée
    Troisième phase : Validation industrielle / Durée : 2ème semestre 2018- 2019/ Statut : Prochainement
    Quatrième phase : Montée en cadence pilote & qualification munitions / Durée : 2020-2021 / Statut : Prochainement
    Cinquième phase : Industrialisation complète / Durée : 2022-XXXX / Statut : Prochainement

    Note confidentielle:
    2008 : Cela fait plusieurs mois que le programme EHR est lancé, mais malgré nos efforts, la complexité chimique du CL-20 rend complexe sa synthèse de manière stable mais surtout économiquement viable pour une application militaire élargie.
    2010 : En août de cette année, nos chimistes ont fait une percée en mettant en lumière une nouvelle méthode de synthèse prometteuse qui permettrait de réduire grandement la complexité de synthèse. Celle-ci est encore à l’état de développement, mais les premiers retours nous font dire que miser sur cette nouvelle méthode sera gagnant.
    2013 : La nouvelle méthode de synthèse a fait ses preuves, mettant un terme à la première phase du projet et marquant son entrée dans la deuxième avec la création de démonstrateurs pilotes.
    2015 : Durant l’une des phases de production, une erreur de manipulation par l’un de nos chimistes a mené à l’explosion de 150 grammes de CL-20, blessant gravement le chimiste et détruisant une partie du laboratoire. Cet incident mit un coup d’arrêt au programme pour une durée minimum de cinq semaines. Suite à cet incident, les procédures furent grandement renforcées afin d’éviter que cela ne se reproduise.
    2017 : Suite à la conclusion d’un accord de coopération militaro-industrielle sur le programme EHR avec le Saint-Empire de Karty, la durée totale du programme est fortement revue à la baisse grâce au partage des tâches ; nous pensons pouvoir atteindre la phase de production industrielle d’ici 2022 contre 2028 auparavant.

    5-Sécurité et confidentialité :

    De par le caractère spécial du programme de recherche EHR-20, celui-ci est classé au plus haut niveau de secret, seules les personnes accréditées du Secret Industrie Défense – SID de niveau 5 y ont accès. L’accès aux informations, aux installations et aux prototypes est strictement réservé aux personnes habilitées par l’Agence de Sécurité des Projets Militaires (ASPM). Toute divulgation, aussi minime soit-elle, par n’importe quelle personne listée ci-dessous pourra être jugé pour crime de haute trahison envers la nation.
    Personne accrédité
    Coté Raskenois :

    • L’Empereur Stanislav Schützenberger
    • Le premier ministre Volodymyr Butenko
    • Le ministre des armées Henry Moser
    • Le chef du projet Myroslav Dyachuk
    • Les chimistes et ingénieurs militaires

    Coté Kartiens :

    • Chancelière Angèle Orlovski
    • Le ministre de la défense Lüna Valkaryne
    • Le Maréchal Attilio Vescarelli
    • L’Aérale Zorya Ernova
    • L’Amiral Alexeï Balka
    • Le Général Sacha Viasöy
    • Le chef du projet Alfred Üchen
    • Les chimistes et ingénieurs militaires

    Sécurité physique :
    Afin d’éviter toute fuite d’informations par des moyens physiques ainsi que d’assurer la sécurité des installations, un périmètre strict autour des sites devra être mis en place, nécessitant le niveau d’accréditation SID-5. Pour contrôler les entrées seront installés des sas, des portiques biométriques et rétiniens avec une liste d’accès mise à jour quotidiennement. La protection périphérique de la zone sera assurée 24 h/24 et 7 j/7 par des rondes militaires, des capteurs de détection multisensorielle ainsi que des systèmes de neutralisation de drones dans le périmètre proche de l’installation. Au sein même de l’installation, tout appareil électronique devra être déposé à l’entrée avant de passer par les portiques vérifiant le respect de cette règle.

    Sécurité informatique :
    Au-delà de la protection physique des installations, la prise en compte du facteur informatique est également d’une importance capitale ; en conséquence, une séparation stricte entre réseau de développement, réseau industriel et réseau administratif est mise en place. De plus, les serveurs contenant les informations les plus critiques du programme sont isolés physiquement du reste. Pour accéder au réseau informatique, une authentification multifacteur est nécessaire, comprenant un mot de passe unique par employé, la carte d’accréditation SID de niveau 5 ainsi qu’une authentification biométrique. L’ensemble des données, lorsqu’elles sont en transit, est chiffré selon les plus hauts standards militaires. Pour assurer la résistance du réseau en tout temps, des mises à jour seront réalisées de manière périodique ; ces mises à jour devront être effectuées via des correctifs sécurisés intégrant une validation en deux étapes comprenant un test puis l’approbation. Pour prévenir toute intrusion, des systèmes de détection comportementale via intelligence artificielle seront implantés et auront pour vocation d’identifier les anomalies d’accès ou d’exfiltration de données. Enfin, dans le cas où des données viendraient à être compromises, des suppressions automatisées seront alors engagées par la cellule de sécurité.

    Sécurité des opérations expérimentales & sûreté industrielle :
    Le CL-20 étant un explosif, sa synthèse et sa manipulation requièrent de vastes mesures de sécurité afin de prémunir tout accident. Pour cela, les installations seront compartimentées en trois catégories distinctes :

    • Zone verte : locaux administratifs et zones sans contact avec le CL-20.
    • Zone orange : zones de manipulation indirecte (contrôle qualité, salles de préparation d’intrants).
    • Zone rouge : zones critiques (synthèse, stockage temporaire, essais de mise en forme).

    Au-delà de la compartimentation des zones, une séparation physique sera appliquée pour les zones orange et rouge dans le but d’obtenir une distance de sécurité minimale entre les différentes activités sensibles et de limiter les possibilités d’un effet domino en cas d’accident. Les salles de synthèse et de manipulation du CL-20 et de ses intrants seront des unités confinées et équipées de systèmes de régulation environnementale, d’extraction et de filtration spécifiques, distincts des zones vertes.

    Le stockage des matières réactives et du CL-20 lui-même se fera dans des conteneurs compartimentés, blindés et anti-chocs, eux-mêmes entreposés dans un endroit aux murs renforcés, avec une ventilation dédiée et des capteurs de température et d’humidité ; le stockage du CL-20 étant quant à lui limité à Xx kg par conteneur blindé. Au sein même du site, le transport des intrants et du CL-20 respectera strictement les protocoles de transfert définis ; en dehors du bâtiment, chaque lot de CL-20 sortant de l’installation recevra un identifiant unique enregistré dans un registre centralisé (cet identifiant comprenant la date, la quantité, l’emplacement), et il en sera de même pour les intrants.

    6-Évaluation des risques (au début du projet) :

    Risques techniques
    De par sa complexité chimique, le CL-20 nécessite des procédés chimiques très sensibles aux conditions de température, de pression ainsi qu’au catalyseur utilisé ; une mauvaise gestion de ces paramètres pourrait affecter négativement le rendement ou la stabilité du produit. Afin de limiter ce risque, une validation progressive des procédés sera employée, ainsi que des protocoles de sécurité renforcés et une redondance dans les équipements critiques. Malgré cela, le CL-20 reste un explosif expérimental produit en petite quantité ; cet état de fait induit des incertitudes sur son comportement à long terme, notamment sur son vieillissement et sa stabilité mécanique.

    Risques industriels & sûreté
    Le CL-20 étant un explosif à haut rendement, celui-ci dispose d’un facteur de puissance très élevé : dans sa forme la plus pure, obtenue en laboratoire, il atteint 2,4, c’est-à-dire qu’un kilogramme de CL-20 déploiera autant de puissance que 2,4 kg de TNT. Cette réalité, couplée au statut expérimental de cet explosif, augmente le risque d’explosions accidentelles ; pour limiter les risques, les zones devront être compartimentées et les matières stockées dans des conteneurs séparés, blindés, et des exercices de sécurité devront être menés régulièrement. Dans le cas où cela n’empêcherait pas un accident, des mesures seront mises en place afin d’éviter un effet domino et que l’accident ne s’étende aux autres zones ; ces mesures comprennent : un éloignement des différentes zones, des murs blindés renforcés et une ventilation compartimentée.

    Risques humains
    À cause de sa complexité, la synthèse du CL-20 repose sur des procédés chimiques complexes ; cette complexité peut entraîner une fatigue du personnel et, dans le pire des cas, des erreurs de manipulation pouvant conduire à des accidents. Pour remédier à ce problème, le personnel des sites devra suivre une formation renforcée, une rotation régulière des équipes devra être mise en place ainsi que des examens médicaux réguliers ; enfin, pour les étapes critiques des procédés, celles-ci devront passer par une triple validation humaine.

    Risques logistiques
    Le CL-20 ne se fabrique pas à partir de composés chimiques standards mais à partir de molécules complexes ; cela pourrait poser, sur certains points, des problèmes d’approvisionnement, susceptibles de paralyser la chaîne de production. Pour éviter des ruptures d’approvisionnement, une diversification des fournisseurs est à prévoir, de même que la constitution de stocks stratégiques ; enfin, en parallèle de ces solutions, il faudra mettre l’accent sur la recherche d’intrants de substitution. En plus de cela, une duplication même partielle des sites serait judicieuse pour éviter que la panne ou la perte d’un site ne paralyse tout le processus.

    Risques financiers
    Le programme EHR-20 reposant sur une réduction effective du coût de production, il faut également envisager que cet objectif ne soit pas atteint dans les temps, provoquant alors une hausse massive du budget nécessaire à sa complétion. Pour éviter que ce projet n’endommage les finances de l’État au-delà du budget prévu, le financement étatique devra être progressif et conditionné aux résultats obtenus. Au-delà du risque d’échec du projet, il faut prendre en compte le coût des intrants chimiques nécessaires à la synthèse du CL-20, intrants dont le prix varie dans le temps. Pour éviter que la hausse du prix des matières premières ne remette en cause la réduction du coût de production, des contrats long terme plafonnés seront à privilégier, de même que la constitution de stocks tampons pour traverser les crises.

    Risques opérationnels
    Au-delà de l’exploit de réussir à réduire drastiquement les coûts de production du CL-20, l’objectif derrière ce projet est avant tout de l’intégrer au sein de systèmes d’armement. Le CL-20 étant différent des explosifs habituellement utilisés, il se pourrait que nous rencontrions des problèmes lors des adaptations. Un autre risque serait, à l’avenir, de reposer entièrement sur le CL-20 ; pour remédier à cela, il faudra que les systèmes d’armement adaptés et ceux pensés dès le départ pour le CL-20 soient rétrocompatibles pour pouvoir utiliser des explosifs plus conventionnels comme le RDX/HMX. L’objectif étant d’avoir une solution de repli dans le cas où la production de CL-20 viendrait à être compromise.

    7-Budget prévisionnel :
    En tant que programme de recherche visant à repousser les limites de la chimie explosive, mais au-delà de la chimie explosive, c’est une révolution technologique dans tout l’écosystème de l’armement que le programme EHR-20 vise. Ses objectifs n’étant pas minimes, celui-ci constitue l’un des investissements militaires les plus ambitieux jamais entrepris par l’armée raskenoise. Financé dans son intégralité par Rasken du début du projet, soit en 2008, jusqu’en 2017, le budget alors dépensé s’élève à 9 milliards de Sleks (18 milliards d’euros). En 2017 tout bascula quand la coopération militaro-industrielle avec le Saint-Empire de Karty fut actée ; à partir de cette date, le programme EHR-20 était maintenant cofinancé, raccourcissant la durée du programme mais également répartissant la charge financière restante entre les deux pays, s’élevant alors à 25 milliards de Sleks (50 milliards d’euros). Ce budget couvre la phase de validation industrielle, la montée en cadence pilote & qualification munitions et l’industrialisation complète, mais également la sécurisation des infrastructures et la constitution de stocks stratégiques.

    Parmi le budget intégralement financé par Rasken ayant coûté la somme de 9 milliards de Sleks (18 milliards d’euros), la première phase est l’étude de faisabilité dont le budget s’est élevé à 4 milliards de Sleks (8 milliards d’euros) sur une période de 5 ans s’étalant de 2008 à 2013. Cette phase fut dédiée à la recherche de nouveaux procédés de fabrication ainsi qu’à la mise au point de ces dits procédés.

    Vient ensuite la deuxième phase avec les démonstrateurs pilotes de procédé dont le budget s’est élevé au final à 5 milliards de Sleks (10 milliards d’euros). Cette phase, qui a duré 4 ans de 2014 à 2017, comprend la construction des démonstrateurs pilotes au sein de deux laboratoires distincts, la mise en place d’entrepôts blindés compartimentés pour le stockage sécurisé du CL-20 et de ses intrants.

    Suite à la mise en place de la coopération militaro-industrielle entre Rasken et Karty, le calendrier s’est grandement accéléré avec un passage à la production industrielle dès 2022 contre 2028 auparavant. Mais avant la production industrielle, beaucoup d’étapes restent à compléter ; l’étape la plus critique étant la validation industrielle, devant s’étaler sur 2 ans de 2018 à 2019. Cette étape consiste, comme son nom l’indique, en la validation des procédés de fabrication industrielle mais également en une vérification que le coût de production a bien été abaissé à au moins 150 Sleks (300 euros) par kg. Le budget alloué à cette phase devrait s’élever en tout et pour tout à 1,7 milliard de Sleks (3,4 milliards d’euros).

    La quatrième phase, celle de la montée en cadence pilote & qualification munitions, devrait s’étaler de 2020 à 2021 pour un budget estimé de 8 milliards de Sleks (16 milliards d’euros). Cette étape consiste en un agrandissement massif des unités de production pilote avec une montée en cadence dans le but de produire suffisamment de systèmes d’armement modifiés au CL-20 afin de les tester de manière approfondie ; la partie test de l’armement étant assurée en grande partie par les Kartiens, ceci bénéficiant de vastes terrains de test/entraînement.

    Enfin, la cinquième phase, celle du passage à une production industrielle qui commencera en 2022 et qui n’a pour l’instant pas de date de fin, devrait bénéficier d’un budget de 12,3 milliards de Sleks (24,6 milliards d’euros). Cette phase consiste en une construction massive des capacités de production bénéficiant des agrandissements préparés en conséquence lors de la quatrième étape. L’objectif final étant la production de 1 000 tonnes de CL-20 par an réparties à égalité entre les deux nations.

    En parallèle de ces étapes, la constitution d’un stock stratégique d’intrants et la construction des entrepôts de stockage devrait mobiliser un budget de 3 milliards de Sleks (6 milliards d’euros).

    Au total, le programme EHR-20 aura mobilisé des scientifiques durant près de 14 ans, de 2008 à 2022, pour un budget total de 34 milliards de Sleks (68 milliards d’euros).

    En écriture

    Sommaire
    19935
    Goliath

    Goliath

    Date : 2010-2014
    Nom du responsable de projet : Elena Bronstein
    Niveau de classification : Spectre


    1-Contexte et justifications :

    Avec la guerre Raskeno-Kresetchnienne de 1994, l’état-major raskenois a pris conscience de la fragilité des avions et de la possibilité, plus ou moins facile, de les abattre selon l’environnement dans lequel ils évoluent. Pour remédier à cela et protéger les pilotes, l’état-major raskenois lança alors le programme de développement CASL Alastor pour (Canon Automoteur Super Lourd Alastor), l’objectif étant de remplacer le soutien aérien par des frappes d’artillerie lourde à longue portée et ainsi de protéger les pilotes. Cependant, malgré le calibre important des obus utilisés, à savoir le 220 mm, celui-ci se révéla peu efficace contre certaines cibles, notamment très étendues comme des complexes industriels et logistiques massifs, nécessitant une concentration importante d’artillerie pour faire apparaître des dégâts probants. Il se révéla également purement et simplement inefficace contre les cibles se trouvant au-delà de sa portée, comme des centres de commandement par exemple. Ce manque de capacité sur certaines cibles montra la nécessité non seulement de conserver des moyens de frappes aériennes, mais également d’en développer de nouveaux, afin d’obtenir des capacités de projection massive : ces capacités de projection servent à neutraliser des nœuds d’infrastructures vitaux requis pour infléchir le cours d’un conflit ou pour rompre une chaîne logistique adverse.

    De plus, de par les évolutions doctrinales récentes des armées raskenoises, une demande croissante est apparue pour l’obtention d’options d’action à effet unique via des systèmes d’armes ayant la capacité de provoquer un impact stratégique localisé. Cet impact stratégique localisé se matérialise par la neutralisation d’un centre de commandement, le démantèlement d’une usine de production d’armement, ou la destruction d’un complexe de stockage de munitions, avec un seul ou un nombre réduit de vecteurs capables d’emporter des charges conséquentes. Cette volonté de l’état-major raskenois prit forme en l’an 2000 avec le lancement du programme de développement BSL Cerbère, un bombardier stratégique lourd capable d’emporter 40 tonnes de bombes et missiles, disposant d’un grand rayon d’action et de capacités pour pénétrer les espaces A2/AD. Cependant, bien que ce bombardier offrait sur le papier une plate-forme adaptée pour un vecteur de très forte puissance conçu pour ces missions ponctuelles et à haute valeur, il n’était à l’époque qu’un programme de développement à ses débuts. Ainsi, il fallut attendre que celui-ci mature quelque peu avant qu’en 2010 le programme Goliath ne soit officiellement lancé ; son objectif était de développer une nouvelle famille de cinq bombes à effet de souffle massif de masses différentes allant de la plus légère d’une tonne à la Super Goliath de 20 tonnes. Ces bombes de masse progressive répondent à plusieurs besoins opérationnels dont trois principaux :

    • Premièrement, offrir aux forces armées un éventail de bombes disposant d’effets de plus en plus puissants afin d’adapter le déploiement de force à l’objectif et ainsi limiter les dégâts collatéraux.
    • Secondement, réduire le besoin de frappes multiples et prolongées qui exposent les forces et les populations.
    • Troisièmement, offrir une capacité d’engagement unique sur cibles très protégées où les moyens conventionnels sont inefficaces ou coûteux en temps et en risques.

    Sur le plan opérationnel et stratégique, la possession de munitions de ce gabarit, couplée à la capacité de frappe en profondeur du BSL Cerbère, permettra de dissuader ainsi que de diminuer les capacités de l’adversaire en augmentant le coût de maintien d’infrastructures critiques sur son territoire. Cependant, au-delà des capacités opérationnelles, l’emploi des Goliath, en particulier de la Super Goliath, ne devra se faire que dans le cadre d’une doctrine d’engagement stricte afin de minimiser les dommages collatéraux. Sur le plan industriel, posséder une famille de bombes standardisée permettra une optimisation des chaînes d’approvisionnement ainsi qu’une rationalisation des procédures de stockage et de transport ; de plus, cela permettra une réduction des contraintes logistiques par rapport à l’emploi de solutions improvisées ou conçues spécialement pour une mission.

    2-Objectif du projet :

    Objectif principal :
    Développer et industrialiser une nouvelle famille de bombes standardisées à effet de souffle massif allant de 1 à 20 tonnes. Le programme, baptisé Projet Goliath, sera destiné au Bombardier Stratégique Lourd Cerbère (BSL Cerbère). L’objectif est de fournir aux forces armées un moyen modulaire de projection de puissance, capable de neutraliser des infrastructures et nœuds logistiques fortement protégés tout en minimisant les effets collatéraux par le choix de la charge adaptée à la mission.

    Objectifs spécifiques :
    1 – Définir les cinq variantes de la famille Goliath avec fiches d’emploi et profils d’effet opérationnel validés par essais (table, simulateur et tirs d’essai) avant la mise en service.
    2 – Tout au long du développement, garantir une intégration parfaite, tant physique qu’électronique et procédurale, des cinq variantes de la famille Goliath au sein du BSL Cerbère sans modifications structurelles majeures des cellules de base.
    3 – Mettre en œuvre ou développer de nouveaux standards de sûreté et de sécurité (stockage, manutention, transport, plans d’urgence) permettant un taux d’incident industriel ≤ 0,1 % sur les phases pilotes et un plan de continuité validé.
    4 – Standardiser la production au travers de différents points comme la qualité ou la traçabilité et atteindre un premier lot aux qualifications industrielles avant la phase d’industrialisation pour tests.
    5 – Bâtir ou adapter des infrastructures existantes (manufacture, manutention, hangars renforcés) afin de permettre le démarrage d’une production initiale conforme aux standards définis.

    3-Description technique du projet :

    • Type : Famille de bombes à effet de souffle massif (HE – High Explosive)
    • Dénomination : GOLIATH Mk.I à Mk.V
    • Période de développement : 2011 – 2015
    • Vecteur prévu : Bombardier Stratégique Lourd BSL Cerbère

    • Nombre de variantes : 5 bombes (Goliath I à V) de masses croissantes :
    • Mk.I → 1 tonne
      Mk.II → 2 tonnes
      Mk.III → 5 tonnes
      Mk.IV → 10 tonnes
      Mk.V "Super Goliath" → 20 tonnes
    • Type d’effet : Explosion aérienne ou de surface à effet de souffle massif
    • Explosif principal : CL-20 couplé à de la poudre d’aluminium pour prolonger et augmenter l’impulsion thermique
    • Coefficient de puissance : 2,2 (≈ 2,2 × TNT équivalent)
    • Effet létal primaire : Onde de choc et surpression étendue
    • Effet secondaire : Désorganisation structurelle et incendie par onde thermique

    • Systèmes de guidage : guidage mixte GPS + laser semi-actif
    • Architecture aérodynamique : ailes/volets déployables après largage (kit planeur rétractable) pour atteindre une portée de plané variable selon profil de largage
    • Portée de planage indicatives : 10–30 km (largage bas), 30–150+ km (largage haute altitude)
    • Système d’armement : Allumeur électronique à double sécurité / mise à feu programmable

    • Structure : Alliage léger haute résistance / enveloppe composite amortissante
    • Production : Standardisée pour interchangeabilité totale des composants
    • Maintenance / stockage : Conteneurs renforcés à température contrôlée et système de suivi logistique numérique intégré (traçabilité totale)
    • Sécurité : Dispositif anti-manipulation et neutralisation automatique en cas de capture
    4-Organisation et planification :

    Première phase : Conception et étude d’intégration au Cerbère / Durée : 2010-2011 / Statut : Terminé
    Deuxième phase : Développement des prototypes et essais en banc / Durée : 2011-2012 / Statut : Terminé
    Troisième phase : Essais en vol, qualification opérationnelle et tests d’intégration avec BSL Cerbère / Durée : 2012-2013 / Statut : Terminé
    Quatrième phase : Préparation industrielle, production pilote, formation, validation finale et livraison du premier lot / Durée : 2013-2014 / Statut : Terminé

    Note confidentielle :
    Février 2010 : Cela fait un mois que le programme Goliath est lancé ; à ce stade, nous avons, en accord avec l’état-major, choisi la masse des 5 variantes de la famille Goliath. Ainsi, le programme se dirige maintenant sur 5 bombes de respectivement : 1, 2, 5, 10 et 20 tonnes, masse dont 85 % est dédiée à l’explosif, les 15 % restants étant dédiés à la structure de la bombe, son électronique, son kit de planage, etc.
    Juin 2011 : Le développement des 5 bombes de la famille Goliath est sur le point de s’achever ; d’ici peu, les essais sur banc débuteront pour tester grandeur nature leurs capacités. Si les tests sur banc se déroulent sans problème, alors dès le premier janvier 2012, les essais avec les bombardiers Cerbère pourront débuter.
    Octobre 2012 : Les tests en conditions de bombardement réel poursuivent leur cours ; les fixations modulaires des deux soutes du BSL Cerbère n’ont montré aucun signe de défaillance lors de la fixation des bombes, y compris pour la Super Goliath. Cependant, du fait de la production insuffisante de CL-20 à l’heure actuelle, les bombes furent chargées avec un explosif plus conventionnel, à savoir le H6. Malgré cela et la puissance réduite, les bombes purent démontrer leur capacité de destruction ainsi qu’un aperçu de leur future puissance grâce au CL-20.
    Novembre 2013 : Les tests grandeur nature des bombes touchent bientôt à leur fin ; à ce stade, aucune défaillance n’a été détectée. Grâce à l’accumulation certes laborieuse de CL-20, la plus petite Goliath, à savoir la Goliath 1000, a pu être testée avec son explosif dédié, démontrant tout l’intérêt de ce programme. D’ici le début de l’année prochaine, le programme de développement devrait être terminé et la production industrielle devrait pouvoir démarrer.

    5-Sécurité et confidentialité :

    En raison de la nature ô combien sensible du programme de développement de la famille de bombes Goliath, de par sa liaison au programme Explosif à Haut Rendement CL-20 (EHR-20) et donc de la puissance des armements concernés, celui-ci se retrouve classé Confidentiel Défense. Toute information, qu’elle soit technique, industrielle ou opérationnelle liée au programme, se devra d’être strictement réservée au personnel accrédité du Secret Industrie Défense (SID-4). Toute diffusion non autorisée, partielle ou totale, d’informations relatives au programme pourra être considérée comme une atteinte grave à la sécurité nationale et traitée comme un acte de haute trahison.


    Sécurité physique :
    Afin d’assurer la sécurité du programme et qu’aucune fuite d’information n’ait lieu par des moyens physiques, les sites impliqués dans le développement, la production et les essais de la famille Goliath, à savoir les centres de conception, les usines d’assemblage, les zones d’essais et dépôts de stockage, sont placés sous la protection directe de l’armée raskenoise. En parallèle de la présence militaire, un vaste dispositif de surveillance et de contrôle d’accès sera déployé, celui-ci comprenant une gardes armés présents 24 h/24 et 7 j/7 sur tous les points d’accès, des périmètres multiples de sécurité avec zones à autorisation restreinte, des systèmes de vidéosurveillance haute définition et capteurs thermiques en continu, des radars de proximité, détecteurs de mouvement et brouilleurs anti-drone et des sas d’entrée avec authentification biométrique et vérification SID systématique.
    Afin de se prémunir de risque d’emballement, les zones de production et de stockage seront classées selon leur criticité ; ainsi, les zones qui contiendront les Goliath armées ou les composants explosifs seront isolées structurellement par des murs blindés et des systèmes d’extinction automatique à azote. Dans l’optique de prévenir toute fuite d’information ou tout vol, toute entrée dans cette zone non planifiée déclenchera automatiquement le confinement immédiat du site et une alerte à la cellule de contre-ingérence Topaz-1.

    Sécurité informatique :
    Les vols physiques n’étant plus l’unique menace à notre époque, les informations techniques du programme devront être stockées sur des serveurs cryptés et physiquement isolés du réseau civil. De plus, chaque accès aux informations sensibles devra être réalisé au travers d’une authentification multifactorielle à savoir : premièrement, le badge SID-4 ; deuxièmement, un mot de passe unique ; troisièmement, une reconnaissance biométrique. Pour faire transiter des informations entre les différents sites liés au programme Goliath, les communications devront se faire via des canaux chiffrés de niveau militaire avec supervision continue par IA, chargée de détecter les connexions anormales, transferts inhabituels ou tentatives de copie non autorisée. Dans le cas, improbable, où une intrusion/anomalie serait détectée, une procédure automatisée de purge sécurisée sera déclenchée, effaçant l’ensemble des données critiques et verrouillant les serveurs. Le secteur informatique étant l’un des domaines évoluant le plus vite à notre époque, les systèmes feront l’objet de mises à jour régulières ; pour éviter tout problème d’intrusion, les mises à jour devront être vérifiées manuellement par double validation humaine et testées sur machines virtuelles avant déploiement.

    Sécurité des opérations et sûreté industrielle :
    De part le fait que le programme Goliath est lié au programme EHR-20, les opérateurs seront amenés à entrer en contact avec des explosifs de très forte puissance ; pour minimiser les risques d’accident, des mesures de sûreté industrielle renforcées ont été mises en œuvre. Ainsi, les zones de stockage et de montage des bombes sont compartimentées et ventilées séparément ; chaque unité est équipée de capteurs de température, d’humidité et de détection de vapeurs explosives, avec enregistrement continu et alarme automatique en cas d’écart. Lors des déplacements des bombes, par exemple dans le cadre d’un transfert de la zone de production à la zone d’entreposage, cela devra se faire selon un protocole à trois validations hiérarchiques et accompagné de véhicules blindés sécurisés. Pour s’assurer que les normes de sûreté sont respectées, des audits internes réguliers seront réalisés tous les mois, le tout complété par des inspections non prévues par la cellule de contre-ingérence Topaz-1.

    Sécurité en mission :
    La famille de bombes Goliath étant hautement stratégique, nos ennemis pourraient être amenés à tenter des missions de capture, que ce soit lors d’entraînements ou lors d’opérations réelles. Pour remédier à cela, toutes les bombes de la famille Goliath seront équipées de systèmes d’auto-neutralisation afin d’empêcher leur utilisation non autorisée en cas de capture. En cas de défaillance de ces systèmes, une destruction pyrotechnique interne est prévue pour empêcher tout accès aux composants sensibles, notamment le système de guidage ou les sous-modules à CL-20. Enfin, les journaux de vol et de mission seront automatiquement transférés à l’état-major via canal chiffré avant d’être effacés, ou au-delà d’un certain délai programmé par l’état-major si la transmission est impossible.

    6-Évaluation des risques :

    Risque technique
    Le programme Goliath comporte de nombreux risques techniques ; cependant, le principal identifié réside dans la mise au point et la fiabilité des charges de grande masse, notamment pour les modèles Goliath 10 000 et Super Goliath. Les volumes de matière explosive en jeu, combinés à la relative sensibilité du CL-20, exigent un contrôle extrêmement précis des conditions thermiques et mécaniques lors du stockage, du montage et du transport. Ce problème est cependant partiellement résolu par la non-utilisation de CL-20 pur, mais par son emploi combiné à un agent stabilisant, abaissant néanmoins son coefficient de puissance à 2,2 contre 2,4 pour du CL-20 pur. Également, des fissurations internes et du délaminage du revêtement amortissant ont été identifiés lors des premiers essais ; pour y remédier, des essais prolongés de vieillissement accéléré seront conduits, couplés à une surveillance environnementale continue des stocks. Pour garantir la fiabilité et le fonctionnement des bombes même après un stockage prolongé, une redondance des dispositifs de mise à feu et une simplification des circuits de sécurité seront mises en œuvre.

    Risque industriel et de production
    La famille de bombes Goliath utilisant le CL-20, explosif à haut rendement, ne pourra être manipulée que dans des installations lourdes, capables de manipuler et d’assembler des bombes de plusieurs tonnes voire de dizaines de tonnes contenant du CL-20. Ce type d’infrastructure n’existe pas jusqu’alors, ou n’existe qu’à une moindre échelle pour les laboratoires du programme EHR-20. Cela se traduit par un risque d’incapacité à produire les versions les plus massives de la famille Goliath, et ce à un rythme potentiellement soutenu, faute d’installations certifiées et de personnel formé. Pour répondre à ce problème, deux pistes sont envisagées : la construction de lignes de production dédiées, ou un partenariat avec les infrastructures du programme EHR-20 permettant une mutualisation des compétences et garantissant la continuité de la chaîne de production ; un mélange de ces deux solutions est également envisagé.


    Risque humain
    Comme indiqué précédemment, l’explosif utilisé pour ce type de bombe est tout sauf standard ; la manipulation et la maintenance d’armes de cette puissance exigent un personnel hautement qualifié, soumis à un stress opérationnel élevé. Le risque principal est donc l’accumulation de fatigue pouvant, à terme, entraîner des erreurs humaines lors d’opérations de chargement ou de transfert. Pour solutionner ce problème, ou du moins l’atténuer, le programme intègre un plan de formation initiale et continue, incluant simulateurs de manipulation, procédures de double validation et rotations régulières des équipes pour limiter la fatigue.

    Risque logistique
    La famille de bombes Goliath, du fait de la présence de modèles lourds voire très lourds (cas de la Super Goliath), posera des défis logistiques une fois implémentée au sein de nos forces armées, notamment en matière de transport et de stockage. Les contraintes dimensionnelles, de manutention et de sécurité sont importantes : une rupture de la chaîne de transport, une mauvaise fixation ou une erreur de procédure peuvent avoir des conséquences catastrophiques. Pour y remédier, le transport des Goliath se fera exclusivement par des camions spécialisés, blindés et climatisés ; de plus, chaque unité disposera d’un suivi numérique tout au long du transfert. Pour éviter qu’une erreur ne mène à un emballement compromettant un grand nombre de Goliath, des dépôts décentralisés et compartimentés seront créés afin d’éviter la concentration excessive d’explosifs sur un seul site.

    Risque financier
    Du fait de sa liaison au programme EHR-20 et au coût du CL-20, le programme Goliath sera potentiellement soumis à de fortes variations budgétaires ; le risque principal est une hausse du coût unitaire des bombes, notamment des modèles lourds, si le coût du CL-20 ou des composants composites augmente. Ce problème est partiellement résolu par les mesures mises en œuvre au sein du programme EHR-20 ; cependant, si ces mesures s’avéraient insuffisantes, des alternatives existent, notamment le remplacement temporaire du CL-20 par du H6 au sein des bombes, au prix toutefois d’une perte de puissance unitaire des munitions.

    7-Budget prévisionnel :
    De par son caractère stratégique ainsi que de sa dépendance plus ou moins directe au programme EHR-20 pour l’approvisionnement en explosif CL-20, le programme de développement de la famille de bombes Goliath représente à ce jour l’un des investissements les plus lourds pour l’armée raskenoise en matière de munitions conventionnelles. La complexité de conception, les charges explosives de très grande masse, la mise en place d’infrastructures de production adaptées, les exigences de sûreté industrielle extrêmes, ainsi que les essais et qualifications représentent autant de raisons expliquant le coût plus qu’important du programme Goliath. L’enveloppe budgétaire allouée initialement pour le programme Goliath sur la période 2010-2014 s’élève à environ 4 milliards de Sleks (8 milliards d’euros). Cette somme, bien que conséquente, se justifie par la volonté de l’état-major de mettre en application le programme EHR-20. Cette enveloppe couvre la totalité du cycle de développement comprenant la conception, le prototypage, les essais, la formation du personnel, l’industrialisation ainsi que la constitution d’un stock initial.

    Sur cette enveloppe initiale, les 4 milliards de Sleks sont répartis de la manière suivante :

    • Recherche, développement et prototypage : Sur une enveloppe initiale de 4 milliards de Sleks, 0,97 milliard (1,94 milliard d’euros) est alloué à la partie recherche et développement ; cette partie comprend la conception des cinq variantes, les essais sur banc et l’expérimentation liés aux formulations explosives utilisant le CL-20, ainsi que les études de stabilité à long terme.
    • Infrastructures et industrialisation : Les bombes de la famille du programme Goliath étant massives, surtout pour la Super Goliath, celles-ci dépassent ce qui était habituellement fait dans l’Empire raskenois. Pour résoudre ce problème, de nouvelles infrastructures spécialisées ont dû être construites, comprenant des bâtiments blindés, des lignes de montage compartimentées et des dépôts climatisés. De plus, une partie des investissements est dédiée à l’adaptation des infrastructures de transport et de manutention sur les bases aériennes de déploiement du BSL Cerbère. Au total, l’ensemble de ces travaux de construction devrait représenter un budget de 1,3 milliard de Sleks (2,6 milliards d’euros).
    • Production initiale et essais de qualification : Comptant sur la production initiale d’un lot de 150 bombes pour la qualification opérationnelle, 150 bombes réparties entre les 5 variantes, le budget estimé pour l’achat de ces bombes s’élève à 1,125 milliard de Sleks (2,25 milliards d’euros). Ce budget inclut bien évidemment la fabrication des dites bombes mais couvre également les tests de validation et la certification industrielle des chaînes de production.
    • Formation, logistique et maintenance initiale : La fabrication, la gestion et le transport de ce type de bombe nécessitant des procédures tout sauf conventionnelles, un budget de 0,62 milliard de Sleks (1,24 milliard d’euros) est alloué à la formation du personnel. Cette formation comprend les techniciens, artificiers, logisticiens et équipages du Cerbère. Au-delà de la formation, le budget de cette partie est également alloué à la constitution de stocks de pièces de rechange, de dispositifs de sécurité et de conteneurs renforcés nécessaires au stockage et au transport des Goliath.

    Au total, le programme Goliath représente un investissement de 4,015 milliards de Sleks ; cependant, de par les incertitudes liées au coût de production du CL-20, à la complexité logistique de manipulation des bombes lourdes et aux ajustements possibles dans la doctrine d’emploi, une marge de 10 % sur le budget serait adéquate. Cette marge permettra ainsi d’anticiper les potentielles variations, tout en portant le budget total à 4,415 milliards de Sleks (8,83 milliards d’euros).
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