11/05/2017
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Opération Ocomba

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Opération Ocomba

Le 13/12/2016, une flotte antero-churaynne quitte le port militaire de Destint à 08:34. Cette flotte est composée de :

-Trois patrouilleurs anteriens de seconde génération
-Huit patrouilleurs churayns de quatrième génération
-Une corvette anterienne de première génération
-Une corvette churaynne de troisième génération
-Une frégate anterienne de première génération
-Un sous-marin d'attaque anterien de seconde génération

Cette flotte traverse toute la mer d’Émeraude jusqu'à la vice-royauté de Ritanius, un territoire de la République des Trois Nations entouré par le Finejouris, à un peu plus de 3 500 km des côtes anteriennes. L'objectif de cette flotte est de réaliser un blocus maritime de ce territoire à 150 km de ses côtes. Tous les navires militaires seront bloqués, alors que les navires commerciaux seront fouillés. Tous les navires tentant de forcer l'embargo ou d'attaquer les navires seront immédiatement coulés.

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Créée à la fin du XXe siècle, en 1999, par ALNERT Rani, cette œuvre de l'art churaynn symbolise un moment crucial dans l’histoire de Churaynn. Intitulée « Les pas de la libération », elle incarne le chemin difficile lors de la crise entre les anciennes colonies churaynn qui voulaient être considérées à 100 % comme des Churaynns. La peinture représente une silhouette solitaire vêtue d’un habit bleu, marchant dans un désert orangé, laissant derrière elle une trace de pas claire et profonde. Cette image saisissante évoque plusieurs dimensions. D’une part, elle illustre la solitude et la difficulté du combat, où chaque pas compte et où l’effort est constant face à un environnement hostile et écrasant. D’autre part, elle symbolise l’espoir, la persévérance et la continuité, cette marche lente mais résolue vers un avenir meilleur. « Les pas de la libération » est devenu un symbole puissant de la résistance des colonies. Il rappelle que la liberté n’est jamais donnée, mais conquise à travers le courage de se battre. Chaque pas est un acte de rébellion.
Les pas de la libération

Mon Afarée a mal.

Et ce n’est pas une plainte. Ce n’est pas un cri de victime. C’est le constat douloureux d’un continent qui a trop attendu, trop encaissé, trop espéré. Pendant trop longtemps, on nous a dit d’être raisonnables, de ne pas montrer notre côté sauvage. On nous a dit que la paix viendrait par la discussion, par les sommets où les peuples d’Afarée sont écoutés. Mais je vous le demande : qu’a donc gagné l’Afarée ? Qu’avons-nous gagné, sinon l’humiliation d’être traités comme des sauvages ? Qu’avons-nous gagné, sinon la division de nos peuples ? Qu’avons-nous gagné, sinon le mépris des autres continents ?

Ils nous ont imposé leur langue. Ils ont rebaptisé nos enfants de noms que nous n’avons pas choisis. Ils nous ont dit que nos écritures, nos chants, nos danses étaient vilains et dégoûtants, et nous les avons écoutés. Et ils ont envoyé leurs soldats. Pas pour la sécurité, mais pour tenir la laisse.

Ils nous ont divisés. Ils ont inventé des différences. Ils ont armé nos conflits. Mais aujourd’hui, je le proclame devant l’histoire : cela prend fin. Aujourd’hui, nous lançons l’opération Ocomba, non pas comme une guerre d’agression, mais comme une guerre de libération. Une guerre pour que les enfants de cette terre puissent enfin choisir leur propre avenir, parler leur propre langue et voter pour leur propre dirigeant.

Et je vous entends, vous tous, mes frères afaréens. Certains diront que nous venons de montrer le côté sauvage qui n’a jamais existé. Pourquoi devenir, à notre tour, les "méchants" que l’on combat ? Parce que, mes frères, mes sœurs, il faut un peuple qui accepte de porter ce fardeau pour que tous les autres se relèvent. Il faut un pays qui accepte de passer pour le méchant aux yeux d’un monde qui a toujours préféré les oppresseurs élégants aux libérateurs mal vêtus.

Je ne vous parle pas aujourd’hui comme un roi qui impose, mais comme un fils d’Afarée qui souffre avec vous. Je suis né dans une Afarée sale de mort, mais je veux mourir dans une Afarée libre. Et pour cela, il faut se lever. Il faut dire non à la domination. Et là, je parle à vous, les puissances qui observent cette opération. Je vous entends déjà murmurer : "violation du droit", "atteinte à la souveraineté", "risque pour la stabilité".

Mais où étiez-vous lorsque l’on a mutilé notre souveraineté ? Où étiez-vous lorsque l’on a piétiné nos droits et notre culture ? Vous avez la mémoire bien courte et sélective. Nous vous demandons de ne pas interférer. Ce combat est entre Afaréens. Et ce conflit sera réglé par des Afaréens.

Notre objectif est simple : déloger l’influence coloniale, organiser des élections libres, rendre la parole au peuple et accompagner les forces indépendantistes locales vers une gouvernance. Et si certains préfèrent rester à genoux des puissances étrangères, libres à eux de continuer à lécher leurs chaussures.

Aujourd’hui, la République des Trois Nations sera le théâtre du commencement. Et à Finejourie, nous disons ceci : nous vous avons avertis non pas pour vous intimider, mais pour vous respecter. Vous êtes nos voisins, nos frères. Et si vous souhaitez vous joindre à cette marche pour la liberté, nous ouvrirons grand nos bras.

Mes frères afaréens, ceci n’est que le début. Regardez Ritanius. On parle de vice-royauté. Mais quelle royauté ? Quelle souveraineté quand un peuple ne peut pas nommer ses chefs, voter ses lois ? OUI, NOUS PORTERONS LE CHAPEAU DU “MÉCHANT”. Je l’ai dit, je le répète : dans ce monde, on ne félicite que ceux qui gagnent. Écrire l’histoire appartient aux vainqueurs. Alors, nous acceptons d’être traités de méchants. Nous acceptons d’être sanctionnés. Nous acceptons d’être isolés. Mais nous n’accepterons plus d’être colonisés.

Et si c’est ce prix qu’il faut payer pour que demain, un enfant de Ritanius parle sa langue, vote son président et construise son école sans autorisation extérieure, alors nous paierons. Nous débarquons non pour occuper, mais pour libérer. Nos armées ne resteront pas une heure de plus que nécessaire. Une fois l’influence coloniale démantelée, nous remettrons les clés aux peuples concernés. Et nous leur offrirons notre aide. Nous organiserons des élections avec l’appui de l’Afarée. Et si l’un de ces peuples dit “non” à notre présence, nous partirons. Levez-vous. Organisez-vous. Défendez votre dignité. Rejoignez-nous. Ce n’est pas le combat d’un roi, c’est le combat d’un continent. À tous les Afaréens, nous avons ouvert la porte de la libération.

https://i.postimg.cc/1XqyDmF2/rey.png<br>Salahuddin Sayyid
Empereur de l'Empire Islamique de Churaynn
962
On aura donc tout essayé.
Tout aura été mis en œuvre...
Mais pour que le peuple gagne...
...il faudra que la peur change de camp.



Opération Justice Balistique
https://i.postimg.cc/cJCg3Qh6/44055059.jpg

Genre de l'opération : Objectif symbolique et militaire
Lieu : Vice-Royauté de Fistalis

Mission : Neutraliser la politique imposée par eux afin de montrer qu’ils doivent déguerpir le plus rapidement possible.
L'opération vise principalement à frapper l'Assemblée nationale de Fistalis.

Matériels utilisés lors de l'opération :

3 missiles balistiques de niveau 1

Détails de l'opération :
Le lancement des missiles est programmé pour le 13/12/2016 (après le début de l'opération Ocomba). Le but est de viser :

- L’Assemblée nationale
- Une base militaire qui sera désignée par le joueur de la République des Trois Nations
- Un autre bâtiment symbolisant la puissance coloniale de la République des Trois Nations (résidence royale, par exemple), désigné par le joueur

Créateur de l'opération : Salahuddin Sayyid, empereur de Churaynn

https://i.postimg.cc/DZRrCC0S/Capture-d-cran-2025-06-30-141440.png
En marron l'endroit du lancement des missiles, en noir le trajet.
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Opération "Justice Balistique" - 14/12/2016
Écrit par un Sénateur de la République des Trois Nations


Le ciel était encore sombre au-dessus de Fistalis, la capitale de la vice-royauté du même nom, lorsqu’à 06h52, trois projectiles ont déchiré les airs. À 06h54, la première frappe a touché la Mairie, l'impact fut t'elle que le bâtiment fut pulvérisé par l'impact. Deux minutes plus tard, une seconde explosion a frappé le port de Fistalis, provoquant l’effondrement d'une partie des infrastructures et à la destruction du drapeau de la République des 3 Nations. À 06h59, la troisième frappe visa la préfecture de la vice-royauté, détruisant intégralement l’édifice. Le missile tua dans la foulée le Vice-roi Marcellus Piguet élu en 2002, ce qui indigna profondément les instances Républicaines.

Bilan provisoire à 14h00 :

  • 28 morts confirmés
  • 82 blessés, dont 17 en urgence vitale
  • 27 disparus
  • Destruction totale de la préfecture
  • Destruction partielle du port de Fistalis
  • Destruction totale de la Mairie

Aucune revendication militaire formelle n’a précédé ou accompagné ces frappes, qui semblent s’inscrire dans une logique de coercition territoriale. L’opération "Ocomba", lancée la veille par une flotte antero-churaynne, avait établi un blocus maritime à 150 km des côtes ritaniennes. Cette fois, les missiles ont frappé le cœur de la société civile.

La République des Trois Nations n’a pas répondu militairement. Aucun tir, aucune interception, aucun contre-bombardement n’a été ordonné. Le Conseil Fédéral (Principaux Partis Politiques, Empereur-président, Ministre, Président des 3 Républiques), réuni dès 08h00 en session extraordinaire à Utovie, a rappelé solennellement la ligne de conduite du gouvernement : éviter tout embrasement.

Un rappel historique nécessaire : la vice-royauté de Ritanius, tout comme la vice-royauté de Fistalis, est intégrée en tant que Vice-Royauté égale aux Comtés et aux Clans de la République des Trois Nations depuis le référendum d'autodétermination du 13 janvier 2004. Lors de ce scrutin démocratique, 71,3 % des votants ont exprimé leur volonté de rester membres de la République des Trois Nations. Les SED (sujets économiquement dépendants), dont le vote avait été initialement contesté, furent autorisés à voter par pression du Roi-Président Henri de Rivoli, garantissant la légitimité du processus.

Malgré la douleur, malgré le choc, le commerce continue. Les navires civils accostent toujours, bien que soumis à des fouilles systématiques. Aucun armement n’est envoyé dans la zone, aucune troupe n’est déployée en dehors et à l'intérieur des frontières ritaniennes et fistaliennes. Le but est clair : éviter la guerre.

Mais chacun à Fistalis, à Ritanius, à Koltaris, à Colo-Kolca, à Cinat, se pose la même question : que reproche-t-on exactement à notre République ? Quels griefs justifient ces morts ? Si les actions militaires ont un but, qu’on nous l’explique.

L’Empereur-Président a convoqué un conseil diplomatique d’urgence pour tenter d’obtenir une réponse claire, et a, par la même occasion transmis des missives diplomatiques aux États concernés par les agressions. Enfin, deux projets de loi sont en débat devant le Sénat ce jour :

  • La transformation de la République Coloniale de Kolca en République des Royautés et de Kolca (nom pas définitif), supprimant l’obligation que son président soit natif de Kolca.
  • L’abolition progressive du statut des sujets économiquement dépendants (SED), afin d’assurer leur intégration totale à la citoyenneté.

Ces deux textes découlent directement des secousses provoquées par les actions militaires récentes. Une chose est sûre : la République des Trois Nations refuse toute guerre, mais ne renoncera pas à sa souveraineté sur la base d’une menace armée.

“Nous avons reçu des frappes. Nous avons perdu des enfants. Nous n’avons pas riposté. Nous avons préféré réformer. Tel est le fonctionnement de notre République.”
Propos de l'Empereur-Président, Lilian Christophe, en séance publique


Rédigé par le Palais Sénatoriale en Commission, République des Trois Nations.

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Proclamation Impériale quand à la Lâcheté Balistique des "Méchants autoproclamés"


Luminoion

Fait en date du 14, du mois de Décembre de l'an de grâce 2016 après le Christ,
Au Palatium Soliculum, De par la volonté du Trône Mordoré, Sainte cité de Lykaron,



Par la présente proclamation de la Magna Rhêmia Imperialis,


Sa Majesté Impériale, Basilissa Autokrator du Basileía Lykharonion, Héritière de Rhêmus l'originel et Impératrice légitime de toutes les Rhêmes, Despote et protectrice de Lykaron, Grande ordonnatrice des saints ordres de chevalerie de Saint Jean de Caspary et Saint Michael du Couchant, Tribun suprême des Légions servant sous le gonfalon du Luminoion, Représentante du Christ sur Terre par la volonté de l'Orthodoxie, Pourfendeuse des traitres et félons de Léandra la rasée et Théodosine l'usurpatrice, Irène IV de la Gens Crysionos proclame :

Son indignation et sa colère sourde qui sont aussi celles du Sénat, de la Grande Orthodoxie et du bon peuple de Lykaron face à la lâche offensive perpétrée par l'Empire Infidèle du Churaynn dirigée par des élites corrompues pour qui l'honneur et les vertus n'ont aucune valeur quelconque en dépit de leurs proclamations. Leurs tissus de mensonges clamés à la face du monde comme quoi leur volonté serait de libérer les oppressés, leurs soit disant "frères et soeurs" afaréens, de mettre fin à des décennies de Tyrannie, cela même sont conspués, dénoncés et méprisés. Car de fait, il n'y a aucun humanisme, aucune valeur, ni même croyance altruiste, ce n'est là qu'une vaste farce destinée à dissimuler une énième trahison face à ceux là même qu'ils prétendent venir sauver, un vaste projet à visée expansionniste comme cela l'a été encore et à chaque fois qu'une soit disant "entreprise de décolonisation" a été mise en oeuvre, c'est une vérité inaliénable que l'Histoire récente prouve encore et toujours à chaque occasion, les "libérateurs" ne font que devenir les nouveaux maîtres. Ils ne cherchent pas d'amis ou d'alliés nouveaux, mais bien des marionnettes dont ils pourront tirer les ficelles sous couverts d'une fausse bienveillance maquillée.

Menteurs et lâches qu'ils sont de surcroit, assumant soit disant de devenir la bête infâme aux yeux du monde, de devenir de leurs propres mot "Les méchants" de cette histoire. Et bien soit, qu'ils se dissimulent donc dans les ombres, ils seront traités comme ce qu'ils affirment vouloir devenir de leur propres aveux. Des Barbaroï, car c'est ce qu'ils sont de par leurs actes. Libérateur de pacotilles, dont la voix est si inaudible, se préfère s'en prendre à une proie qu'elle juge à découvert, hurle et se débat verbalement comme un enfant faisant une crise, détournant les accusations alors même que l'enfer sur Terre émerge de failles béantes cramoisie, ce qui n'est nullement un mal pour la terre des hommes qui sous les cieux pleurant des larmes de sang deviendrait un insoutenable purgatoire qu'ils n'y verraient pas d'inconvénient. Car après tout dans leur vision étriquée et difforme de la vertu qui n'est qu'un moyen d'arriver à des fins purement matérialistes et égoïstes, le mal n'est pas le désert écarlate et les ossements ainsi que les ruines en son sein qui deviennent poussières face à la corrosion ambiante causée par la main du malin lui même.

Non, bien sur que non. Le mal est moins subtil, plus évident, et il porte une couleur. Blanc. Qu'importe sa provenance, tous les malheurs du monde lui sont dû, n'est-ce-pas là une évidence ? Il suffit de répéter le mensonge mille et une fois pour que celui ci devienne une vérité, n'est-ce-pas là le secret de votre "méchanceté assumée", Barbaroï ? Oh si. C'est là le détail clé.

Alors nous vous traiterons comme tel. Puisque c'est là vos voeux. Puisque vous êtes, en digne couards incapables d'assumer fièrement la réalité de vos ambitions. Puisque en émulateurs des Empereux humiliés par l'Histoire, seul le feu comme l'acier pleuvant des cieux par la lâcheté Balistique afin de frapper le faible est votre remède miracle à vos maux fantasque servant ce narratif tout l'étant tout autant.

En tant qu'héritiers des Rhêmiens d'antans, des légataires de la gloire et des valeurs multi-millénaires du plus prospère des Empires qui s'étendit un jour sur cette terre, transcendant les cultures, les religions et les paysages autour d'un idéal, il est de notre devoir sacré de nous opposer à ceux là même qui se proclament devoir accomplir le mal dans le bas monde mortel. Ritanius saigne, se meurt, blessé au flanc. Aussi Rhême éternelle ne peut rester insensible face à ses suppliques meurtries par les ambitions de ces alliés naturels du Grand Satan. De ce fait, nous étendons notre aile protectrice au Themata Ritanokion, qui même après des décennies loin de l'Empire demeurera pour toujours fils de Rhême.

Ceci est donc un avertissement, Barbaroï de Churaynn, vos abus doivent cesser céans. Aucune autre action hostile ne sera tolérée, et toute tentative d'attaque nouvelle sous quelque forme que ce soit obtiendra une juste et ferme réponse. Et ne croyez pas qu'il s'agisse d'une menace. Il n'en est rien, car c'est une promesse à ces décideurs menteurs et couards, persistez dans la voie du mal, et vous serez expédiés aux enfers que vous semblez tant apprécier.

A bon entendeur.

Loué soit le Seigneur, Loué soit l'Empire, Rhêmia Invictia ! Rhêmia Eterna !
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Opération Vedette


Départ : 17/12/2016 à 06h42 - Port militaire de Visualis (Vice-Royauté de Visualis)
Destination : Zone du blocus de Ritanius, République des Trois Nations


Le jour s’était à peine levé sur le port militaire de Visualis, lorsque les premières lueurs teintèrent d’ambre les coques gris acier des navires amarrés. À cette heure matinale, tout semblait encore paisible : les cris des mouettes, les cris brefs des officiers, les moteurs doucement ronronnant au démarrage. Et pourtant, dans les entrailles du commandement naval, chacun savait que ce départ ne relevait pas d’un exercice logistique.

L’Opération Vedette avait été décidée en urgence la veille, lors d’une session fermée du Haut Conseil maritime de la République coloniale de Kolca. Cinq vedettes de type Marinus, classées niveau 10, reçurent ordre de quitter le port militaire de Visualis, dans la Vice-Royauté du même nom, à destination du blocus naval imposé autour de Ritanius. À leur bord, cent hommes, répartis équitablement, vingt par embarcation, tous membres des forces armées républicaines, équipés d’armes d’infanterie de niveau 11 mais sans aucune capacité offensive lourde. L’ordre était strict : ne pas faire feu, ne pas répondre aux provocations, traverser pacifiquement les 4 000 kilomètres de mer les séparant du point d’interception prévu, évaluer la situation, et si une seule salve venait à rompre ce fragile équilibre, replier immédiatement la flottille.

En arrière-garde, un pétrolier ravitailleur de niveau 9 suivait à bonne distance. Son rôle n’était pas de franchir le blocus, mais de soutenir logistiquement la traversée, et d’assurer un retour en toute sécurité. Sa présence était purement technique. Symbolique aussi : la République voulait montrer qu’elle venait sans arrogance, mais avec méthode.

Le commandement de l’opération avait été confié à l’expérimenté capitaine Karel Dinavik, un officier dont la réputation dépassait les cercles militaires. Respecté pour sa droiture, connu pour ses missions de secours lors des ouragans de 2009, Dinavik incarnait l’idée même d’un engagement ferme, mais mesuré. « Nous n’allons pas tester leurs canons », avait-il dit à ses hommes la veille. « Nous allons tester leur conscience. »

La traversée, estimée entre 72 et 82 heures en mer d’Émeraude, était planifiée au millimètre près. Les routes maritimes avaient été calculées pour éviter toute provocation : pas d’approche directe, mais une courbe progressive vers la zone de blocus, afin de permettre un repérage anticipé, un contact possible, et une désescalade potentielle.

Un message politique sous forme de navigation

L’Opération Vedette ne visait pas un débarquement, ni une confrontation. Elle visait une lecture. Une lecture par l’extérieur, et une lecture intérieure. Que ferait l’ennemi ? La question n’était pas seulement posée à l’état-major. Elle était posée à la communauté internationale, aux États voisins, et surtout, au Sénat central de la République des Trois Nations.

Car depuis le début de la crise, le doute planait. Le blocus, déclaré unilatéralement par les puissances de l’Empire churaynnien et de l’Antérinie, se disait partiel. Il autorisait encore le passage de navires commerciaux, certes, fouillés, contrôlés, ralentis, mais il restait perméable. Pourtant, chacun savait que ce genre de blocus pouvait, en un instant, devenir hermétique, brutal, et sans appel.

En parallèle, les déclarations diplomatiques de l’Empire islamique de Churaynn avaient dépassé les lignes rouges du supportable. Après avoir bombardé la préfecture de Ritanius (tuant le Vice-Roi Marcellus Piguet, élu démocratiquement en 2002 à la tête de la Vice-Royauté de Ritanius), la Mairie de Ritanius, et le port de Ritanius, l’Empire avait réclamé non plus la réforme mais la sécession pure et simple de la République coloniale de Kolca, l’une des trois républiques membres de l’Union constitutionnelle.

Ce déploiement naval, bien que réduit en effectifs et strictement encadré par des consignes défensives, n’était pas anodin. Il représentait bien plus qu’un simple test logistique ou qu’une tentative de franchissement maritime : c’était une épreuve de vérité diplomatique. Une manière pour la République des Trois Nations d’interroger non pas la force des armes adverses, mais la cohérence de leurs discours et la solidité morale de leur entreprise.

Le Sénat central, dont les sièges sont proviennent de Utovie, Cinatus et Kolca, suivait en temps réel les mouvements de la flottille. Les républiques constituantes, Koltaris, le Cinat et Colo-Kolca, avaient chacune, malgré leurs divergences internes, validé à l’unanimité la tenue de cette opération. Il ne s’agissait pas d’un acte militaire au sens traditionnel du terme : c’était une interpellation politique sous forme de silence, un appel à la mesure dans un contexte d’escalade permanente.

Ce mouvement naval, modeste par sa taille mais immense par son message, avait une finalité explicite : permettre à la République, à ses citoyens, à ses alliés comme à ses adversaires, de connaître enfin le vrai visage du blocus. Était-ce là un outil de pression géopolitique mesuré, ou bien un instrument impérial destiné à l’étranglement progressif d’un peuple républicain souverain ?

Le monde entier observait. La presse internationale titrait déjà sur "l’épreuve des vedettes". Dans les chancelleries de Fortuna, de Faravan ou du Royaume de Teyla, les diplomates scrutaient la réaction à venir. Car une chose était certaine : si la flottille, armée mais non agressive, se voyait ouvrir un passage même temporaire, alors peut-être restait-il un espace de dialogue. Mais si, au contraire, elle était rejetée sans sommation, interceptée brutalement ou attaquée sans provocation, alors le masque tomberait définitivement. Et l’intention de l’Empire, dissimulée derrière la rhétorique anti-impérialiste et les appels à la libération, serait exposée au grand jour comme une agression délibérée.

La République des Trois Nations savait qu’elle jouait gros. Car en lançant cette opération, elle ne cherchait pas à gagner une bataille navale. Elle cherchait à gagner du temps, de la légitimité et surtout la vérité.

Ce geste mesuré, pacifique, mais résolu, allait devenir une boussole politique.
Non seulement pour les Républiques, mais aussi pour le reste du continent afaréen et du monde.



Rédigé par le Palais Sénatoriale en Commission, République des Trois Nations.

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Communiqué diplomatique trilatéral



https://i.imgur.com/bRe0ozl.png



16 décembre 2016

La République faravanienne, le Royaume du Finejouri, le Califat constitutionnel d'Azur déclarent ;

Le 13 décembre dernier, la Fédération Centrale d'Antegrad et l'Empire de Churaynn ont établi un blocus et des frappes de missiles contre deux territoires afaréens de la République des Trois-Nations. Dans la ville de Ritanius, les bombardements, qui ont touché des édifices publics comme le siège d'une assemblée locale, le siège d'une autorité administrative et des infrastructures routières, ont fait un nombre indéterminé de victimes dont des civils. Ces faits constituent une offensive militaire susceptibles de générer une escalade et un conflit dans une région qui n'en a nul besoin.

Les autorités antériennes et churayne ont annoncé agir pour le « démantèlement de l'influence coloniale. » En tant que territoires non-autonomes d'outre-mer, l'ensemble des possessions afaréennes de la République des Trois-Nations relèvent indiscutablement de l'héritage colonial. Au nom des principes démocratiques, nul ne saurait dénier aux peuples colonisés le droit de se défendre contre le colonialisme. Le Faravan, le Finejouri et l'Azur confirment leur attachement au principe d'autodétermination des peuples colonisés et appellent la communauté internationale à adopter en ce sens des principes communs.

La lutte contre le colonialisme ne saurait s'affranchir du droit de la guerre. Le Faravan, le Finejouri et l'Azur témoignent de leur souhait de voir la communauté internationale s'articuler autour de principes communs pour établir un réel droit de la guerre, prévenant les attaques contre les civils et les institutions publiques, et le recours immodéré à la force militaire tant que les voies diplomatiques ne sont pas épuisées.

L'opération du 13 décembre intervient sans dialogue diplomatique, avec surprise et brutalité, au moment même où la région est encore effarée par le crime génocidaire de l'entité cramoisiste, et par bien d'autres crises. Elle est un affront à toutes les entreprises diplomatiques de résolution pacifique des maux dont souffre l'Afarée. Elle appelle à une réponse ferme.

Le Faravan, le Finejouri et l'Azur rejettent le bombardement de sites civils perpétré par le Churaynn, ainsi que le blocus unilatéral adopté par l'Antegrad. Un cessez-le-feu doit prévaloir sans délai et sans condition, sans quoi les responsables de cette situation en assumeront les graves conséquences ; leur opération recevrait une réponse ample, profonde et irréversible.

En vertu de l'article 4 de l'accord qui les lie à l'Antegrad, les autres membres du Pacte afaréen de sécurité confirment préparer une exclusion éventuelle de l'Antegrad de ce Pacte tant qu'une situation normale ne sera pas rétablie, avec l'annonce d'un cessez-le-feu et de la levée de tout blocus. Voué à l'élargissement, ce Pacte demeurera fermé à l'Empire de Churaynn tant que les dispositions citées n'auront pas été adoptées ; organisé pour la sécurité des Etats afaréens, il s'adaptera à toute nouvelle menace par une stratégie de long terme.

La paix doit prévaloir pour permettre une réconciliation et le retour à une solution diplomatique. L'Empire de Churaynn doit procéder à des excuses officielles par une lettre émise par son autorité suprême, afin de garantir sur son honneur la pureté rétablie de ses intentions.

Le Faravan, le Finejouri et l'Azur remercient les Etats qui ont manifesté leur inquiétude au sujet de cette situation, témoignant de la globalisation des crises mais aussi de leur résolution. Ils réitèrent leur mépris pour les crimes et le génocide de Carnavale en Afarée occidentale, qui doit demeurer le problème principal de tous ceux qui se soucient du continent et de la paix mondiale. Ils appellent les initiatives diplomatiques individuelles à se solidifier à travers un mouvement global de tous les Etats qui souhaitent apporter, face aux attaques surprises et aux prétextes arbitraires, une réponse ancrée dans des principes communs et des procédures universelles, à travers une convention internationale régissant les rapports normaux entre Etats et encadrant le recours à la force armée. En ce sens, le Faravan, le Finejouri et l'Azur insistent sur le rôle essentiel de l'Organisation des Nations Démocratiques et du Pacte afaréen de sécurité comme porteurs d'un ordre international fondé sur le droit, et appellent la communauté internationale à en reconnaître la nécessité et l'urgence.



Azur, Faravan, Finejouri
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COMMUNIQUÉ DIPLOMATIQUE OFFICIEL
Émetteur : Monsieur l'Empereur Président Lilian Christophe
Fonction : Chef de l'État de la République des Trois Nations entre 2016 et 2031
Institution : Palais de l’Union, Utovie, République de Koltaris, République des Trois Nations
Destinataires : États, gouvernements et citoyens du monde entier
Date : Décembre 2016


Citoyens, citoyennes du monde,
Gouvernements de tous bords,
États hostiles ou amis, ou États neutres,

Je m’adresse aujourd’hui à vous tous dans un communiqué que je considère d’une importance capitale en ce début de mandat. Il me semble, avant toute chose, essentiel que vous sachiez qui je suis.
Je me nomme Lilian Christophe. J’ai 25 ans. Je suis jeune, j’en ai pleinement conscience. J’ai été mandaté Président du Sénat en 2012.

Suite à la destitution du Roi-Président Maximilien Reuter, survenue le 9 octobre 2016, il y a à peine deux mois, j’ai été investi, de manière pleinement démocratique, des prérogatives de chef de l’État. Cette investiture a été validée conjointement par le Sénat et les trois Présidents des républiques constituantes de la République des Trois Nations. C’est ainsi que j’ai été nommé au poste d’Empereur-Président.

Pour le dire brièvement, la fonction d’Empereur-Président est née de la fusion institutionnelle entre le poste de Président du Sénat et celui de Roi-Président. Cette responsabilité rassemble donc, dans les faits, d’importants leviers du pouvoir exécutif et législatif. Je suis membre du Parti Social-Démocrate (PSD), que j’ai aujourd’hui l’honneur de présider. L’un de mes prédécesseurs à la tête du parti fut Henri de Rivoli, un nom qu’il vous faudra retenir, car son rôle historique dans la construction de notre République demeure central.

Comme beaucoup le savent, je me suis fermement positionné contre toute forme de colonisation, ainsi que contre le maintien du statut des sujets économiquement dépendants (SED). Cette lutte constitue l’un des axes fondamentaux de mon engagement politique, et mes déclarations récentes en témoignent avec clarté.

J’ai également émis à plusieurs reprises des critiques à l’égard de la République coloniale de Kolca, dont le caractère colonial, bien que largement révolu dans les faits, persiste encore dans certaines représentations. Il est important de rappeler que ce statut n’est plus effectif depuis plus d’une décennie.

De ce fait, il me paraît essentiel d’évoquer plusieurs aspects.

Il est aujourd’hui évident que notre État, la République des Trois Nations, traverse une conjoncture particulièrement difficile, étant frappé par trois crises simultanées.

La première est une crise politique interne, qui relève exclusivement de notre souveraineté nationale. J’ai toutefois le devoir de rassurer nos partenaires et nos citoyens : cette crise touche désormais à sa fin, et les mécanismes démocratiques en place ont permis d’en amorcer la résolution.

Les deux autres sont des crises extérieures, qui affectent nos territoires de manière directe et préoccupante. La première concerne la situation au Mandrarika.

La seconde crise, quant à elle, est d'une nature plus grave encore : elle concerne l’établissement d’un blocus sur la vice-royauté de Ritanius, accompagné d’une campagne de bombardements sur la région de Fistalis.

Trois missiles ont été tirés, visant directement une préfecture civile, causant la mort du vice-roi en exercice, un homme élu démocratiquement en 2002 et reconnu pour son intégrité. Cette attaque ne peut être interprétée autrement que comme une tentative d’intimidation politique d’une extrême violence.

Les frappes ont également visé une mairie, et, dans un geste symbolique d’une brutalité manifeste, ont abattu les drapeaux de la République des Trois Nations et de la République coloniale de Kolca. Je suis conscient de la charge symbolique de ce geste, je ne l’ignore pas, mais cela ne saurait excuser la violation manifeste de notre souveraineté et le mépris affiché pour les vies civiles.

C’est également le fait de bombarder le port, infrastructure vitale pour l’acheminement des biens de première nécessité. Cette attaque menace directement l’approvisionnement de la population, en compromettant l’arrivée des denrées essentielles à sa subsistance. Ce sont ces actes-là, qui ne visent ni des objectifs militaires, ni même stratégiques, mais directement les civils, qui posent problème. Ce sont ces attaques-là qui choquent.

Face à cela, nous avons dû réagir rapidement. Et je l’admets sans détour : cette crise a été l’occasion, pour moi, d’assouvir certaines de mes ambitions politiques.

Quelles étaient-elles ? Très simplement : m’attaquer au statut des sujets économiquement dépendants (SED), et mettre un terme définitif à cet héritage institutionnel indigne d’un État démocratique moderne. Ce statut n’a plus lieu d’exister, et je le dis clairement : il n’aurait jamais dû exister.

Je tiens à préciser que l’abolition d’un tel statut ne peut se faire d’un simple claquement de doigts. Il ne s’agit pas là d’un geste symbolique, mais d’un changement structurel profond, qui nécessite un vote démocratique au sein du Sénat.

Je m’engage à mettre en jeu toute mon influence afin que cette loi passe. Mais je le dis avec clarté : cela devra se faire progressivement. Pourquoi ? Parce que nous refusons de remplacer une injustice par une autre. Nous refusons que des propriétaires, privés soudainement de leurs ressources, sombrent dans la misère. Et nous refusons, tout autant, que les sujets économiquement dépendants, devenus citoyens libres et égaux en droit, se retrouvent sans aucun cadre économique, social ou institutionnel.

L’objectif est clair : faire en sorte que la libération soit réelle, durable et digne, non une transition brutale qui laisserait derrière elle ruines et rancunes.

Et cela, nous nous y opposons fermement. De ce fait, cette transition devra nécessairement s’effectuer de manière progressive.

C’est aussi pour cette raison que l’idée d’une indépendance immédiate n’est, en l’état, absolument pas envisageable. Une telle décision conduirait inévitablement des centaines de milliers de personnes dans la misère la plus totale.

Je le dis sans détour : je ne crois pas un seul instant que les États qui soutiennent aujourd’hui ces menaces seraient prêts à assumer la responsabilité économique et humaine d’une telle indépendance. Je doute qu’ils financent durablement les nouvelles institutions, ou qu’ils contribuent à restaurer une économie suffisamment solide pour éviter que ces populations ne sombrent dans le chaos.

Il y a un autre point qui fait que l’indépendance n’est pas envisageable. Cet autre point, c’est Henri de Rivoli.

Ce nom ne vous dit peut-être rien, mais il s’agit d’un ancien président du PSD, le Parti Social-Démocrate, parti que je dirige aujourd’hui.

Et c’est surtout le deuxième homme de notre République à avoir dirigé notre État le plus longtemps. Je vous rappelle rapidement son parcours politique. En 1976, il devient président du Sénat. En 1979, par la voie de la Constitution, il devient empereur-président. Il est mandaté pour une durée de 15 ans. Puis, en 1994, son mandat prend fin. Il se présente à l’élection, devenant roi-président.

C’est le premier empereur-président à faire cette démarche. Entre 1994 et 2000, il effectue son premier mandat de roi-président. Entre 2000 et 2006, il effectue son second mandat. Je tiens d’ailleurs à rappeler que “roi” signifie “nation”, et “président”, “l’homme qui dirige”. Cela signifie donc que les nations sont au-dessus de l’homme qui dirige.

Ce poste entre en contradiction avec l’ancien rôle de dirigeant qu’il y avait dans la République des Trois Nations, qui était celui de Président-Roi, “l’homme au-dessus des Nations”. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, et ce, depuis 1916. Voilà pour ce point.

Pourquoi je vous parle d’Henri de Rivoli ?
La raison est assez simple : son influence, et les démarches qu’il a entreprises durant ses mandats. Henri de Rivoli, au cours de son second mandat en tant que Roi-Président, a exercé une pression politique extrême sur l’Assemblée de la République coloniale de Kolca. Une pression d’une telle intensité que cette dernière s’est vue contrainte d’organiser une série de référendums d’autodétermination et d’indépendance, ou de rattachement à un État tiers, sur l’ensemble des Vice-Royautés, à l’exception notable de Kolca.
Et oui, c’est à lui qu’on le doit.

Mais ce n’est pas tout. En parallèle, Henri de Rivoli a imposé une autre mesure d’envergure : l’extension du droit de vote aux sujets économiquement dépendants pour ces référendums. Une décision sans précédent, qui visait à garantir que le processus soit reconnu à la fois légitime et démocratique. Mieux encore, il a exigé que la communauté internationale soit appelée à observer et à attester de la validité de ces scrutins. Une démarche audacieuse et fondamentale dans l’histoire contemporaine de notre République.

Quelle était la question posée lors de ces référendums ?
La formulation soumise aux électeurs était la suivante :

“ Souhaitez-vous obtenir l’indépendance, ou bien un rattachement à un État tiers ?
Ou préférez-vous demeurer membre de la République des Trois Nations, en tant que Vice-Royauté constituée ? ”

Deux choix s’offraient à eux :
Le premier consistait en l’indépendance ou le rattachement à un État tiers. Le second proposait de rester membre de la République des Trois Nations en tant que Vice-Royauté.

Les résultats des référendums, tenus entre 2003 et 2005, ont révélé une majorité écrasante en faveur du maintien au sein de la République des Trois Nations dans chacune des Vice-Royautés concernées.

Et aujourd’hui, malgré cette expression démocratique claire, nous sommes attaqués.
Et ces attaques proviennent d’États qui se revendiquent d’une légitimité anti-coloniale.

S’attaquer à des territoires d’outre-mer qui ont démocratiquement refusé l’indépendance ou le rattachement à un État tiers, ce n’est pas de l’anticolonialisme.
C’est de l’impérialisme, voire de l’expansionnisme.
Autrement dit, c’est vouloir imposer ses idées à d’autres peuples contre leur volonté.
Cela va à l’encontre de la démocratie, et des principes que nous défendons fermement.

Mais je dois tout de même reconnaître que le blocus, comme je l’ai évoqué plus tôt, m’a été utile sur le plan politique. Oui, je le reconnais sans détour : je m’en suis servi.
Je l’ai utilisé pour porter certaines de mes ambitions politiques, et je l’assume pleinement.
Alors, vous vous demandez sans doute : comment ce blocus m’a-t-il été utile ?

Eh bien, d’une manière assez simple : ce blocus m’a permis de faire avancer deux projets de loi majeurs.

Le premier concerne l’abolition du statut des sujets économiquement dépendants, comme je l’ai expliqué plus tôt. Il s’agit là d’un tournant fondamental dans notre organisation sociale, et d’un pas vers une citoyenneté pleinement effective pour tous les habitants de nos territoires.

Le second point concerne la restructuration institutionnelle de l’une de nos trois républiques constitutives. Nous avons entamé une réforme visant à renommer la République coloniale de Kolca en République des Royautés Et de Kolca, avec un E majuscule au mot Et, symbole fort de l’union entre les citoyens des vice-royautaires et les kolcariens. Ce nom, pour l’heure, demeure provisoire, mais il illustre notre volonté d’en finir avec toute terminologie héritée d’un passé révolu.

En vérité, nous n’avons plus rien de colonial depuis 2003. Certes, auparavant, on pouvait nous accuser, parfois à juste titre, d’entretenir des logiques coloniales. Mais aujourd’hui, cette époque est close. Il reste toutefois une province, particulière par son histoire et sa situation juridique, pour laquelle le statut définitif n’a pas encore été tranché. Un référendum d’autodétermination y est programmé pour 2020, dans le strict respect des normes démocratiques et du droit international.

C’est là toute l’importance de ce communiqué.

Nous avons lancé une opération dont l’objectif est clair : évaluer les véritables intentions des États qui nous sont actuellement hostiles. Ont-ils pour ambition l’impérialisme ? Veulent-ils réellement la guerre ? La communauté internationale sera témoin de ce test grandeur nature.

Cette opération, nommée Opération Vedette, vise à sonder la nature exacte du blocus imposé à nos côtes. Il ne s’agit pas d’un acte de provocation, mais d’une mission de clarification. Si des tirs sont effectués contre cette flottille pourtant pacifique, les conclusions s’imposeront d’elles-mêmes. Pour nous, ce serait la preuve irréfutable que la guerre est leur objectif réel.

Les vedettes engagées dans l’opération ont reçu des ordres stricts : ne jamais ouvrir le feu. Et si le moindre tir venait à être émis par l’adversaire, une retraite immédiate sera déclenchée. Cette mission n’est donc ni offensive, ni provocatrice.

Il s'agit ici d’un test mesuré : une manière d’évaluer le degré réel d’hostilité que ces États nourrissent à notre encontre. Une hostilité que, comme je viens de vous l’exposer point par point, est profondément injustifiée.

Je vous remercie sincèrement pour l’attention portée à ce message.

J’en appelle désormais à la coopération internationale, et plus particulièrement au soutien à l’initiative du Royaume de Teyla visant à établir un cadre de droit international, indispensable pour préserver la paix, la souveraineté des peuples et la stabilité entre les nations.

Dans l’état actuel des choses, il me semble essentiel que nos États recentrent leur attention sur les véritables priorités internationales. Ce qui se déroule actuellement en Cramoisie est d’une gravité sans précédent, une crise aux conséquences humanitaires et géopolitiques majeures, potentiellement désastreuses pour l’humanité tout entière. Plutôt que de détourner leurs énergies vers des territoires qui, rappelons-le, ont librement choisi de rester au sein de la République des Trois Nations, les États d’Afarée gagneraient à unir leurs voix et leurs efforts pour exercer une pression concertée sur l’État cramoisien, afin de mettre un terme aux atrocités qui y sont commises.

Et je le dis aujourd’hui avec fermeté : arrêtons la guerre. Oui à la paix, mais pas à une paix mensongère, fondée sur l’hypocrisie ou la soumission.
Merci à vous.



Pour la République, la Démocratie et la Paix,
Lilian Christophe
Empereur Président de la République des Trois Nations
Président du Parti Socialiste Démocrate (PSD)


<i>Empereur-Président entre 2016 et 2031, Lilian Christophe</i>
Lilian Christophe,
Empereur-Président choisit et élu entre 2016 et 2031.


Rédigé par le Palais Sénatoriale en Commission, République des Trois Nations.

1745
Tir à blanc

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Lors de l’arrivée des vedettes des trois nations, les marins antériens éclatèrent de rire. Ils ne prirent pas au sérieux cette manœuvre des Trois Nations et se demandaient s’ils n’avaient pas surestimé la menace. Eux qui pensaient que les Eurysiens étaient des combattants redoutables, se retrouvaient à devoir expliquer au chef d’état-major de la marine antérienne qu’une flotte de vedettes, pas plus dangereuse que des pirates, tentait de forcer le blocus.
Cependant, le chef d’état-major, lui, ne réagit pas de la même manière en apprenant la situation. Il leur ordonna de tirer à blanc afin de garder la face, puis demanda au commandant de la flotte antérienne de lever le blocus dès le lendemain et de rentrer à Antegrad.

"C’est fini," leur dit-il d’un ton sec. "Nous avons terminé notre mission ici. Nous avons obtenu ce que nous voulions."
Les marins antériens ne comprenaient pas, mais ils obéirent.

Un peu plus tard, le chef suprême antérien, Jakamé Idi Akim, prononça un discours :
"Antériens, Antériennes, frères et sœurs Afaréens, chers peuples ethniques des Antes, Moi, votre chef suprême, Jakamé Idi Akim, m’adresse à vous aujourd’hui pour vous annoncer que le conflit opposant notre coalition, composée de notre glorieuse nation, l’Antegrad, et de nos alliés du Churaynn contre les infâmes colonisateurs eurysiens, réunis sous la bannière de la République des Trois Nations, est désormais terminé.

Oui, nous avons gagné. Nous avons obtenu ce que nous voulions, et ce, sans subir aucune perte. Je le répète, aucune victime militaire antérienne, ni civile des deux camps. Car nous ne sommes pas comme eux.
Nous, nous respectons les civils de ces terres mutilées, arrachées à leurs peuples. Nous honorons la vie, la dignité, la liberté. C’est un petit pas pour l’Antegrad, mais un grand pas pour la liberté de l’Afarée.

Vive l’Afarée libre ! Vive l’unité des peuples ethnique ante !


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Le chef suprême anterien acclamé par les journalistes après sont discours
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