11/05/2017
22:48:54
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Toutes les informations et les faits divers seront publiés sur ce topic


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UN FROID TRÈS DUR DANS TOUT LE PAYS


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Le pays a l’habitude du froid. Chaque hiver, il y a de la neige, il y a du verglas, les gens sortent bien couverts, tout continue comme d’habitude. Mais là, cette fois ci, cette semaine, le froid est plus fort qu’à l’ordinaire. Il est difficile à supporter. En montagne, les températures sont tombées jusqu’à -30. À -30, tout gèle. Même au-dessus de la fenêtre, à l’intérieur, tout gèle. Les routes sont gelées, les voitures sont immobilisées. Certains villages n’ont pas de communication avec le reste du pays à cause de la neige, du vent et surtout de leur position.

À Krasnodar, la capitale, il fait maintenant -5°. Pour les gens des montagnes, cela peut sembler peu, mais en ville, avec le vent, cela fait mal au visage, cela fait mal aux mains, même avec des gants. Un bon nombre de gens restent dans leurs maisons ce qui est conseillé. D’autres vont à leur travail. Les enfants vont à leurs classes en étant bien couverts. Il y a souvent pas de chauffage dans les classes. Lorsque la température dépasse les -10 ou -15, les gens ont l’habitude, ils savent faire. Mais, lorsqu’il gèle plus, à partir de -20, les choses se compliquent. Les chaudières tombent en panne, les tuyaux gèlent, les voitures ne roulent plus, et les maladies se transmettent beaucoup mieux.

Les sans domicile et les personnes âgées souffrent beaucoup. Des abris d’urgence ont été ouverts. Les policiers et les pompiers s’organisent pour retrouver ceux qui dorment dehors. Dans ces logements, on s’entraide. On prête des radiateurs. On distribue chaudement du thé aux vieilles personnes. Au sein de chez certaines familles, de nombreuses générations dorment dans le même espace pour conserver la chaleur.

Les gens sont sereins. Ils savent que ce froid ne durera pas longtemps. Mais tous espèrent que ça passe le plutôt vite, car la vie est très dure dans ces conditions. Les experts annoncent que le froid pourrait persister encore plusieurs jours. Peut-être même jusqu’à samedi ou dimanche. Le vent souffle toujours. Il pourrait même faire plus froid dans certaines régions, éventuellement.
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Des zones vertes pour protéger la nature


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Le pays va créer des zones vertes pour protéger la nature. Cela veut dire que certaines forêts, montagnes et champs vont être protégés. On ne pourra plus faire n’importe quoi dans ces endroits. Depuis quelques années, beaucoup de gens vont dans la nature pour se promener, camper ou faire des feux. C’est bien, mais certains ne respectent rien. Ils jettent des ordures, coupent des arbres, abîment les plantes, dérangent les animaux, ou laissent des feux mal éteints.

Le gouvernement dit maintenant : "Stop."

Pourquoi ces zones vertes ?

La nature est en danger. Des plantes rares disparaissent. Des animaux ne trouvent plus où vivre. Des gens construisent des choses sans autorisation.

Les zones vertes vont servir à protéger tout cela, à garder la beauté des montagnes et des forêts. Les gens veulent que les enfants puissent encore voir les fleurs, les oiseaux, les lacs et autre.

Dans ces zones vertes, il y aura des règles simples :

  • On ne pourra plus jeter de déchets.

  • On ne pourra plus faire du feu n’importe où.

  • On ne pourra plus couper du bois.

  • On ne pourra plus rouler en voiture ou en moto sur les sentiers.

  • On ne pourra plus camper n’importe où.

Des chemins seront faits pour marcher, mais il faudra rester dessus. Il y aura des panneaux pour expliquer ce qu’on peut faire ou pas.

Au début, il y aura 50 zones vertes dans les régions où la nature est très belle mais menacée. D’autres viendront plus tard. Des écoles visiteront des zones vertes pour apprendre aux enfants à aimer et à respecter la nature. De plus, il y aura aussi des affiches dans les villes pour expliquer aux gens comment bien se comporter quand on va en forêt ou en montagne.

Le gouvernement ne veut pas empêcher les gens d’aller en nature. Juste que tout le monde fasse attention. Les gens on le droit de se promener, de respirer l’air frais, de regarder les arbres, de jouer avec les enfants, mais il faut respecter les lieux, tous simplement.
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Le train, un choix important


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Le gouvernement du Morzanov a annoncé que 7 nouvelles lignes de train sont en construction dans le pays. Le train est très important ici, surtout à cause des montagnes. L’avion est parfois compliqué dans ces zones hautes et dangereuses. Alors, le pays fait le choix du chemin de fer pour mieux relier les villes et villages.

Le Morzanov est un pays très montagneux. Dans certaines régions, il est difficile de construire des routes ou de faire atterrir des avions à cause du relief. Il y a beaucoup de neige, de vent, et des vallées profondes.
Le train, lui, peut passer dans des tunnels ou sur des ponts. Il est plus stable, plus sûr, et il fonctionne même pendant l’hiver. C’est pour cela que le gouvernement a choisi de développer encore plus le réseau ferroviaire. En ce moment, 7 lignes de chemin de fer sont en train d’être construites. Ces lignes vont relier : Des villages isolés, des petites villes industrielles, des régions reculées qui ont besoin de transport

Ces nouvelles lignes vont permettre de transporter les gens, mais aussi les marchandises plus rapidement. Cela va aider l’économie du pays. Le Morzanov possède déjà 25 000 kilomètres de voies ferrées. C’est l’un des pays qui a le plus grand réseau de train au monde, par rapport à sa taille. Le train est utilisé tous les jours par des milliers de personnes : pour aller au travail, à l’école, ou pour transporter des produits comme le bois, des armes ou de la nourriture.

Le train est aussi moins polluant que la voiture ou l’avion, la plupart des train urbains au Morzanov sont électrique. Il consomme moins de carburant et il rejette moins de fumée dans l’air. C’est un bon choix pour protéger la nature, surtout dans les montagnes où les plantes et les animaux sont sensibles. Les nouvelles constructions de lignes de train créent aussi beaucoup d’emplois. Des ouvriers, des ingénieurs, des conducteurs de train, des techniciens... Beaucoup de gens travaillent sur ces projets. Cela aide aussi les régions à se développer. Quand une nouvelle gare s’ouvre, cela apporte du commerce, des transports plus faciles, et plus de vie dans les villages.
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Des exploitations minières toujours plus nombreuses


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Depuis quelques mois, on voit de plus en plus de camions, d’ouvriers et de machines dans les montagnes du Morzanov. La raison est simple : le pays extrait de plus en plus de minerais rares, des matériaux qui se trouvent sous la terre et dans la roche. Ces minerais sont très utiles pour faire fonctionner les usines, les téléphones, les câbles électriques ou les moteurs et faire enrichir le pays. Parmi les plus importants, on trouve : pyrite, sphalérite, galène et chalcopyrite. Ces roches viennent des profondeurs des montagnes, dans des régions parfois très isolées.

Le gouvernement a décidé d’ouvrir plus de mines dans certaines zones reculées, comme à Khortov, Velotna, Myraz ou Zarnograd. Avant, il n’y avait pas assez de routes pour y aller facilement. Maintenant, des routes ont été construites, et les camions peuvent monter. Cela permet d’extraire plus de minerais et de donner du travail à plus de gens. Ces projets sont soutenus par l’État et parfois par des entreprises privées. Ensemble, ils veulent faire du Morzanov un pays plus riche, en utilisant ce que la nature offre.

Dans beaucoup de villages proches des montagnes, il n’y avait plus beaucoup de travail. Les jeunes partaient vivre à Krasnodar ou dans les grandes villes. Maintenant, avec les mines, les gens peuvent travailler sur place, gagner de l’argent et faire vivre leur région.
Des cantines, des petites épiceries, des ateliers ont même rouvert dans certains villages, grâce à la présence des ouvriers. Cela redonne de l’espoir.

Même si cela crée des emplois, beaucoup de gens veulent que la nature soit protégée. Les montagnes du Morzanov sont belles, avec des forêts, des rivières, des animaux sauvages. Certaines personnes ont peur que les mines abîment tout ça. Le gouvernement promet de faire attention. Les entreprises doivent respecter des règles pour ne pas polluer l’eau ou détruire les arbres. Des inspecteurs viennent souvent contrôler les sites. Ces minerais sont très demandés dans le monde entier. En les vendant, le Morzanov peut gagner beaucoup d’argent, construire des écoles, des hôpitaux, des routes. Cela peut aider à réduire la pauvreté dans plusieurs régions. Depuis que l’extraction de minerais a fortement augmenté, le gouvernement surveille ce secteur de très près.

Cela fait déjà un certain nombre d’années que plusieurs entreprises privées ont été au coeur d’affaires de corruption. Des chefs de chantiers, des responsables locaux ont accepté des sommes d’argent en échange de permis non conformes à la réglementation en vigueur. Certaines mines ont même été ouvertes sans la moindre autorisation et des règles de préservation de l’environnement n’ont pas été respectées.

C’est la raison pour laquelle, actuellement, les autorités ne désirent ne plus prendre de risques. En effet, le gouvernement a constitué une commission interdisant toutes les anomalies concernant la négociation de l’ensemble des affaires de l’activité minière du pays. Cette commission va sur place dans les mines, contrôle des documents, échange avec les ouvriers, vérifie les flux d’argent. Une société qui n’est pas en conformité peut être aussitôt arrêtée.
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Un homme saute du sommet de la Morslav et fait le buzz sur les réseaux


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Comme vous avez pu le voir sur les reseaux, un homme a fait quelque chose de fou. Il est monté tout seul en haut de la montagne Morslav, culminant à 6103 mètres, puis il a sauté dans le vide. Il portait une combinaison spéciale pour voler nommé Wingsuit .

Il a filmé tout ce qu’il a fait avec une petite caméra accroché sur tête Dans la vidéo, on le voi, sauter, puis voler entre les montagnes. Il va très vite, on voit la neige, les falaises, les arbres tout en bas. Ensuite, il ouvre un parachute et descend doucement dans une vallée. Il a posté la vidéo sur Internet, sur un compte qui s’appelle @L_Aigle_Fou. En quelques heures, la vidéo a été vue des centaines de milliers de fois. Les gens n’en reviennent pas. Personne ne sait qui il est. Il ne montre pas son visage. Il ne parle pas dans la vidéo. Il a juste écrit :

" Moi, je vole là où personne n’ose le faire "


Beaucoup de gens disent que c’est incroyable. Certains pensent qu’il est courageux, d’autres disent qu’il a pris trop de risques. Des habitants qui vivent près de la montagne disent qu’ils ont vu une personne descendre super vite, mais personne ne sait où il est allé ensuite. La montagne Morslav est très difficile à grimper. Il y fait froid, il y a du vent, et l’air est très fin. C’est très dangereux. Mais cet homme a réussi à monter (grâce à un guide), puis à sauter, voler… et à filmer tout ça, c'est tous simplement dingue.

Depuis, il n’a rien posté. Il n’a pas dit qui il est, ni pourquoi il a fait ça. Mais tout le monde en parle, dans les écoles, dans les cafés, à la télé, sur les réseaux, c’est maintenant une vraie star.

C’est la première fois qu’on voit un homme sauter comme ça d’une montagne du Morzanov. Et même si c’était dangereux, beaucoup de jeunes affirment au contraire qu’ils aimeraient le faire. C’est dangereux, ça peut être dangereux, mais c’est surtout impressionnant. Il a montré qu’il était possible d’atteindre l'impossible




Vidéo posté sur les réseaux
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Situation tendue en Eurysie


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Depuis plusieurs jours, des choses étranges se passent en Eurysie. On entend parler de tensions entre des pays, des mouvements d’avions militaires, des soldats qui se déplacent… Mais on ne sait pas vraiment ce que c’est. Il n’y a pas encore la guerre, mais la situation devient de plus en plus tendue.

On ne sait pas qui est contre qui exactement. Certains parlent de désaccords entre pays puissants, de genocide, d’autres disent qu’il pourrait y avoir des conflits, mais rien n’est confirmé pour le moment. Il y a très peu d’informations officielles. Ce qui est certain, c’est que l’Eurysie est aujourd’hui moins stable qu’avant. L’Eurysie est un grand continent avec beaucoup de pays, certains très puissants. Quand ces pays ne sont pas sur la même longueur d’onde, alors il y a d’énormes désastres pour toute la région. Ainsi, peut-être y a-t-il des désaccords d’ordre politique ou militaire ? Mais nous ne savons pas pourquoi.

Ce que l’on sait, c’est que la tension est forte, et que cela préoccupe beaucoup là-bas. Des gens commencent à s’inquiéter de la possibilité d’un conflit, mais aucune attaque n’a encore eu lieu d’après ce qu'on sait. Le peu de retour des médias étrangers n’est pas pour simplifier les choses. Mais il n’y a pas avoir d’inquiétude chez nous. Le Morzanov est loin de ces tensions. Nous sommes dans une zone tranquille, loin des conflits. Notre pays est stable, notre armée veille, et aucun danger ne menace nos villes ou nos villages.

Les autorités suivent la situation avec attention. Des rapports sont analysés chaque jour pour comprendre ce qu’il se passe. Mais tout est calme ici, et rien ne change dans notre vie de tous les jours. Vous pouvez continuer à travailler, à vivre, à avancer, sans peur. Si quelque chose de grave devait arriver, les autorités nous le diraient. Pour l’instant, nous restons un pays paisible, qui regarde le monde avec prudence, mais sans panique. En un seule mots vous inquiétez pas. Et surtout, nous ne sommes pas seuls. À nos côtés, il y a la Barvynie, un pays allié, un pays frère, un vrai ami du Morzanov. La Barvynie est forte, stable, et toujours à nos côtés. Nous avons une longue amitié. Le peuple du Morzanov aime et respecte la Barvynie. Ensemble, nous sommes plus forts.

Pour l’heure, même si les informations venues d’Eurysie sont un tantinet inquiétantes, il faut garder confiance. Nous restons unis, nous restons sereins, la vie continue, le travail avance, les projets se profilent et nous avons à la fois la force du peuple, la stabilité de notre état, et la solidarité de nos amis.
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Attentat au Barvynie, le Morzanov condamne l’attaque


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Un terrible attentat a frappé la capitale de notre pays frère, la République Socialiste de Barvynie, ce dimanche 15 janvier 2017 à 15h31. L’attaque a eu lieu dans un quartier très important, proche de l’Assemblée du Conseil Socialiste Suprême. Selon les informations venues de Barvynie, des coups de feu ont éclaté dans la foule, avant qu’une grosse explosion ne secoue le secteur, cette expolsion aurait été catastrophique.

Des terroristes armés, apparemment équipés de fusils volés (probablement des AK-47, nous sommes pas sur de cette information), ont ensuite affronté les forces de sécurité. L’armée et la police sont rapidement intervenues. Malheureusement, les assaillants ont ouvert le feu sans prévenir, obligeant les soldats à tirer pour les neutraliser, nous savons pas actuellement si ils sont mort ou pas.

L’attaque, très violente, a fait plusieurs victimes. Le gouvernement barvynien a réagi rapidement, en annonçant l’application de la loi martiale, afin d’assurer la sécurité de la population. Le pays est passé temporairement sous une oligarchie socialiste. Un référendum est prévu tous les quinze jours pour décider d’un retour à la normale d'après nos information.

Ce groupe terroriste inconnu jusqu’ici, a revendiqué l’attentat quelques jours plus tard. Il souhaite, selon leur message, créer une "république capitaliste d’Ulu Khuur", ce qui va contre tous les principes du régime barvynien.

Au Morzanov, cette attaque a choqué tout le monde. Le gouvernement a condamné fermement cet acte barbare. Un communiqué officiel du président Vassili Dronov est attendu dans la journée. Il s’adressera à la nation pour exprimer son soutien au peuple barvynien et rappeler l’importance de rester unis face à la terreur. De nombreux citoyens ont déjà exprimé leur tristesse et leur colère, certains ont allumé des bougies ou déposé des fleurs devant l’ambassade de Barvynie à Krasnodar.

La situation reste tendue en Barvynie, mais les autorités assurent que tout est fait pour protéger les civils et rétablir l’ordre. Le Morzanov surveille la situation de près, mais notre pays n’est pas menacé directement. Le calme est total chez nous. Notre rédaction apporte son soutien aux familles des victimes et au peuple barvynien, notre camarade et ami de toujours.
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Le MMA, un sport de plus en plus à la mode


image MMA sport de combat


Voici plusieurs mois, que ce soit dans les villes ou à la campagne, on voit beaucoup de jeunes faire du MMA. Peut-être même que vous avez déjà croisé quelqu’un de votre quartier qui pratique ce sport. Peut-être même que votre fils, votre voisin ou un collègue de votre travail en parle. Mais pourquoi parle-t-on autant de ce sport ? Et c’est quoi, au juste, le MMA ?

Le MMA, c’est une combinaison de plusieurs disciplines sportives, de la boxe au judo, en passant par la lutte, le karaté, le jiu-jitsu, et plein d’autres techniques encore mais nous allons pas tous vous les cité. Un sport très varié, très polyvalent qui permet de frapper avec les poings, avec les pieds, de projeter son adversaire, de se battre même au sol. Mais attention ! Ce n’est pas de la bagarre de rue. Il y a des règles, des arbitres, des protections, des limites. Les coups interdits sont sanctionnés. Le MMA, c’est du sport, avec de l’entraînement et du respect entre les adversaires nous institons sur ça.

Depuis plusieurs mois, le MMA est devenu très à la mode, surtout chez les jeunes. On en parle partout, et les vidéos de combats ou d’entraînements font le tour d’Internet. De jeunes adolescents filment leurs entraînements, leurs évolutions parfois et même leurs petits combats amicaux dans les salles, qu’ils postent ensuite sur les réseaux. Certaines vidéos cumulant des milliers de vues, suscite auprès des autres le désir d’essayer à leur tour.

Les jeunes apprécient ce sport en raison de sa prise en charge globale, de l’acquisition de la confiance, et tout autant dans une optique de décharges ou d’apprentissages du contrôle, mais la principale raison reste évidemment le combat, ainsi que l’apprentissage de l’art de se battre. Partout dans le pays, des salles ouvrent des stages de MMA .À certains endroits, il y a même des listes d’attente. Les coachs disent qu’ils n’ont jamais vu autant de demandes pour un seul sport. Dans les grandes villes, comme Roubnitsa ou Vyatka, certains clubs reçoivent en moyenne plus de 50 nouveaux élèves par semaine !

Mais le phénomène touche aussi les petites communes, où des groupes de jeunes se forment entre eux, parfois sans coach. Et c’est ce qui préoccupe certains éducateurs. Car oui, lorsqu’il est bien conduit, le MMA peut être bénéfique pour la santé, pour la tête, pour la confiance en soi, mais il peut aussi s’avérer dangereux si les pratiquants sont livrés à eux-mêmes. Certains jeunes se combattent sans protections, à des endroits non surveillés, parfois même dans la rue. Des accidents, des blessures graves, des bagarres filmées ont eu lieu sans rapport avec le MMA.

Quoiqu’il en soit, le MMA n’est pas près de s’arrêter là. Les jeunes l’apprécient, mais aussi les adultes. Certains parents s’y mettent aussi, pour se remettre en forme ou apprendre à se défendre. Le sport plaît à toutes les générations. C’est un bon mélange entre force physique, respect, stratégie et confiance. Alors si vous entendez parler de MMA dans votre ville ou chez vos enfants, ne vous étonnez pas. C’est la nouvelle grande mode du Morzanov, et si elle est bien encadrée, elle peut faire beaucoup de bien à notre jeunesse.




Type de vidéo qui circule sur internet
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Tempête de neige, trois heures très compliquées ce matin


image tempête de neige


Les Morzniks ont eu une surprise ce matin en ouvrant la fenêtre. Une violente tempête de neige s’est abattue sur le pays aux alentours de 6h30 du matin. Les gens dans la rue disaient tous la même chose « On ne s’y attendait pas du tout ! ». Il faisait encore nuit lorsque la tempête a commencé à balayer la ville. Le vent soufflait très fort, et il était déjà difficile de voir ce qui se passait dehors. En quelques minutes, les voitures, les routes, les trottoirs ont disparu, recouvert d’une épaisse couche de neige. C’était beau à voir, mais aussi très dangereux surtout dans les montagnes ou là tempête a été plus violente d’après les autorités.


À cause de cette neige soudaine, beaucoup de routes ont été bloquées. Certains bus et trains ont eu du retard, et quelques écoles ont ouvert plus tard et d'autre n'ont pas du tous ouvert. Dans les campagnes, des voitures sont restées coincées. Des gens ont dû attendre qu’un tracteur ou une voiture de la ville vienne les aider. En milieu urbain, avec des pelles et des camions à sel dès le début de la journée, les agents de la mairie ont rapidement déneigé les routes afin que, dans la matinée, les gens puissent retourner à leur travail ou à l’école, un grand merci à eux !

Si cela a sans doute été difficile pour les adultes, pour les enfants en revanche, c’était la fête, les batailles de boules de neige, la glissade sur les trottoirs, la construction des bonshommes de neige, ont été vues dans chaque quartier. Les parents, eux, étaient un peu plus fatigués. Beaucoup ont dû pelleter la neige devant chez eux avant de partir au travail. Certains n’ont même pas pu sortir leur voiture tellement il y avait de neige.

Heureusement, la neige a cessé de tomber vers 9h30 10h. Mais attention ! Les services météo disent que le froid va continuer pendant plusieurs jours. Il fera entre -27 et -32 degrés cette semaine, et des plaques de verglas peuvent se former la nuit. Voici quelques conseils simples pour les jours à venir :

  • Mettez des gants, un bonnet, une écharpe et chaussez de bonnes chaussures.

  • Si vous marchez, allez-y doucement, surtout le matin.

  • Si vous allez en voiture, vérifiez vos pneus et ne roulez pas trop vite.

  • Ne laissez pas vos enfants trop longtemps tout seuls dehors.

Cette tempête de neige était brève mais intense. Elle a un peu bousculé notre matinée, mais grâce aux efforts de tout le monde, il n’y a pas eu de catastrophe. C’était une belle preuve de solidarité. D'ailleurs d'après le gouvernement, il y a eu aucun mort et quelques blessés
L’hiver continue, mais nous, Morzniks, on a l’habitude du froid, et on sait s’adapter. Alors, sortez bien couverts, faites attention sur la route, et si vous le pouvez… allez faire un tour dehors pour profiter de la neige !
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De nouvelles stations balnéaires en construction dans les montagnes


image stations balnéaire montagne


Depuis plusieurs semaines, un peu partout dans le pays, on entend parler de chantiers dans les montagnes. Des camions montent, des grues s’installent, des routes sont élargies, et des ouvriers travaillent du matin midi soir. Mais pourquoi ? La réponse est simple, de nouvelles stations balnéaires sont en train d’être construites. Oui, dans les montagnes !

Cela peut paraître étrange au début, car quand on pense à "station balnéaire", on imagine tout de suite la mer, les vagues et le sable chaud. Mais aujourd’hui on fait les choses autrement. On construit des stations dans les hauteurs, près de lacs, de sources naturelles et même de rivières chaudes. Le but est de faire venir les gens dans la montagne, non plus seulement pour le ski ou la neige, mais aussi pour se reposer, bronzer, nager et passer du bon temps.

Les stations ne sont pas encore finies, mais les travaux avancent vite. Dans certaines régions, comme autour des montagnes à environ 2500 mètre comme Strovka, Tarnov ou Verotchka, on voit déjà les premières piscines, les bungalows en bois, les sentiers aménagés et même des plages artificielles autour des lacs.

Les paysages sont magnifiques. On voit les montagnes enneigé au dessus, les forêts, l’eau claire, et le ciel bleu. C’est un endroit parfait pour se détendre, loin du bruit des villes. Beaucoup de gens qui habitent à la campagne sont heureux de voir de la vie arriver dans ces coins souvent oubliés. Depuis quelque temps, les habitudes changent. Avant, pour partir en vacances, on allait dans le nord ou dans les grandes villes. Mais aujourd’hui, les montagnes attirent de plus en plus de monde. Les gens veulent respirer l’air pur, se baigner dans des lacs naturels, manger des bons plats locaux et faire des randonnées ou même faire du BikeMountains (VTT de montagne).

Avec toutes ces stations en construction, il y a beaucoup de travail. Des ouvriers, des cuisiniers, des maçons, des peintres, des jardiniers… On a besoin de tout le monde. Cela permet de faire vivre les petits villages des montagnes. Et plus tard, quand les stations seront ouvertes, il faudra aussi du personnel pour les hôtels, les restaurants, les activités, la sécurité… Les habitants espèrent que ça va faire revenir les jeunes, car beaucoup étaient partis en ville chercher du travail. Maintenant, ils peuvent peut-être rester ici, ou même revenir.

Ces stations ne sont pas réservées aux étrangers ou aux riches. Non ! Elles sont pour tout le monde, surtout pour nous, les Morzniks et les touristes à l’internationale. On pourra venir en famille, passer un week-end ou une semaine, profiter de la nature, du soleil et de l’eau, sans faire des centaines de kilomètres. Et surtout, ce sera plus tranquille qu’ailleurs, sans trop de bruit ni de monde.
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Le "bike mountain" fait fureur


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Il y a encore quelques années, le vélo en montagne, ce qu’on appelle aussi le "bike mountain", était un sport connu au Morzanov mais pas autant qu'aujourd'hui. Mais aujourd’hui, tout a changé. Ce sport devient de plus en plus populaire, surtout chez les jeunes. Des pistes sont créées un peu partout, et les passionnés sont chaque jour de plus en plus nombreux.

Le principe est simple : on prend un vélo spécial, solide, avec de gros pneus, et on descend ou on grimpe des chemins en pleine montagne sur de super parcours. Ce n’est pas un sport facile, mais il donne de belles sensations. On est dans la nature, on va vite, on se dépasse soi-même, et surtout, on s’amuse avec ses amis ou sa famille.

Dans les régions montagneuses, on voit de plus en plus de pistes réservées à ce sport. Elles sont bien marquées, certaines sont faciles pour les débutants, d’autres très techniques pour les pros, elles sont classés par couleur, Vert, Bleu, Rouge, Noir, Violet, du plus facile au plus dure.

Ces derniers mois, les communes ont compris l’intérêt du bike mountain. C’est bon pour le sport, pour le tourisme, et même pour les petits commerces locaux (cafés, locations de vélos, hébergements). Du coup, elles investissent : on construit, on entretient, on balise des pistes pour tous les niveaux. Certaines stations de montagne pensent même à ouvrir toute l’année, pas seulement l’hiver pour le ski. En été, place aux vélos !

Le bike mountain ne plaît pas seulement aux jeunes. Des adultes, des familles, des groupes d’amis s’y mettent aussi. On voit souvent des gens avec leur casque, leur vélo, qui partent pour une journée de balade ou de descente rapide. Il y a même des compétitions locales, avec des prix à gagner, et une ambiance toujours bonne.




Voici le type de descente
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FLASH INFO


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Depuis ce matin, une loi très importante a été votée à l’Assemblée Populaire Nationale. Cette loi change complètement le quotidien de tous les jeunes Morzniks. Désormais, tous les jeunes à partir de 18 ans devront faire un service national dès la fin de l’année scolaire, sans exception y compris ceux de cette année aussi.

Cette décision a été rendue à l’issue d’une longue intervention (député Igor Kasemirov) qui a vertement critiqué la faiblesse, le manque d’engagement des jeunes du pays. Pour lui, la jeunesse évolue dans un monde d’écrans, de loisirs, de facilités qui les désarment pour l’existence, tous les jeunes devront faire un service, non pour être punis, mais pour être formés à la vie, à l’effort, à la discipline, à l’amour de la patrie.

La loi a été largement acceptée par les députés, avec 194 votes pour et seulement 6 contre. Le président de l’Assemblée a même dit qu’il ne s’attendait pas à une majorité aussi écrasante. Cela montre que presque tous les élus du pays pensent que ce changement est nécessaire.

Mais alors, qu’est-ce que ça veut dire concrètement ?

Dès maintenant, chaque jeune qui a 18 ans et qui termine son année scolaire devra partir faire un service national que sa soit un garcons ou une fille. Ce service commencera tout de suite après la fin des examens. Même si l’année n’est pas encore finie, la loi est déjà en place et s’appliquera aux jeunes qui atteignent 18 ans cette année ! Le service est obligatoire, sauf si le jeune a un problème de santé grave ou une situation familiale assez particulière. Il ne sera pas possible de le reporter ou de le refuser. Cela concerne donc des milliers de jeunes Morzniks, dans toutes les régions du pays.

Le service sera différent pour les garçons et pour les filles. Les garçons devront faire un service militaire. Ils prendront la mesure de l’obéissance, du travail d’équipe, de la défense, de la survie en milieu difficile, de la gestion de leur force, et de la préparation à défendre le pays si on fait appel à eux. Ils vivront plusieurs mois dans une caserne ou une base, avec des instructeurs et d’autres jeunes de leur génération.

Les filles, elles, ne feront pas de service militaire comme les garçons. Mais elles participeront aussi à un service national, dans un autre domaine. Elles apprendront des choses utiles pour le pays, comme les soins, la fabrication, la gestion de matériel, ou la communication. Elles ne seront pas envoyées au front, mais elles auront un rôle très important pour soutenir la nation. On veut leur apprendre à devenir fortes, responsables et fières de leur rôle.

Le gouvernement dit que ce n’est pas une manière de séparer les garçons des filles, mais une manière de réunir les efforts de tous. Dans l’histoire du Morzanov, les femmes ont souvent joué un rôle discret mais essentiel. Aujourd’hui, la loi veut leur donner une place plus visible et plus respectée.

Dans toutes les régions du pays, cette nouvelle longue a suscité pas mal de réactions. Certains parents disent que c’est bien, que leurs enfants seront plus sérieux, mûrs, plus forts ; d’autres, c’est vrai, sont un peu sûrs, car tout va très vite, et ils n’ont pas su s’organiser. Du côté des jeunes, certains ont peur de ce qu’ils vont vivre ; d’autres sont curieux ; d’autres sont même contents d’avoir une nouvelle expérience à vivre avec d’autres jeunes.

Le service national se prolongera plutôt pendant plusieurs mois, mais il n’est pas encore annoncé la durée précise ; les lieux où les jeunes seront envoyés ne sont pas encore tous connus, mais des casernes et des centres de formation se mettent déjà en place dans plusieurs régions. Cette loi va changer la vie de toute une génération. Elle montre que le pays veut former des jeunes plus responsables, plus solidaires, et plus patriotes. Pour certains, c’est une bonne chose. Pour d’autres, c’est une source d’angoisse. Mais une chose est sûre : le Morzanov vient de franchir un grand pas dans sa manière de préparer sa jeunesse à l’avenir.
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Un vrai baby boom !


image bike mountain

Depuis quelque temps, on entend parler partout de bébés. Les maternités sont pleines, les familles s’agrandissent, et les chiffres sont clairs, d’après une institution les femmes ont aujourd’hui en moyenne 5 enfants au Morzanov. C’est énorme, et c’est une vraie surprise pour beaucoup de gens. On parle déjà d’un "baby boom", c’est-à-dire un moment où beaucoup de bébés naissent en même temps dans tout le pays.

Dans toutes les villes et même dans les petits villages, les enfants sont partout. Les écoles maternelles sont quasiment bondées, les trottoirs sont envahis par un nombre impressionnant de poussettes, et dans les différents établissements hospitaliers, les praticiens n’ont jamais vu autant de nourrissons naître depuis un très long moment. Des familles affichent déjà 4 voir 5 petits, et ils ne s’imaginent pas s’arrêter là.

Plusieurs personnes disent que la vie est un peu plus tranquille qu’avant. Il n’y a pas de guerre, pas de grande crise économique de famine, et les familles ont envie d’avancer, de construire quelque chose. Les gens ont confiance, ils veulent avoir une grande famille, et ils se disent que c’est maintenant ou jamais.

Une autre chose importante, c’est que au Morzanov, la famille est très importante. Beaucoup de gens aiment avoir plusieurs enfants, ça fait partie de la culture du pays. Une grand-mère à Ogliska disait "Dans notre famille, ma mère avait huit enfants. Moi, j’en ai eu six. Et ma fille en a déjà quatre. C’est normal ici."

Même les jeunes couples, qui viennent juste de finir l’école ou de trouver un travail, décident d’avoir des enfants très vite. Parfois même dès 20 ans. Ils veulent vivre leur vie en famille, ils veulent partager leur quotidien avec des enfants, les voir grandir, jouer, courir dans la maison, mais bien sur il faut faire aussi des sacrifices.

Dans les magasins aussi, on voit que ça bouge. Les rayons pour bébés sont de plus en plus grands. Les vêtements pour enfants partent vite. Dans le même temps, les entreprises de construction précisent qu’il y a de plus en plus de familles en quête d’habitats à 4 ou 5 chambres. Les professionnels de la santé, les enseignants, les élus, tout le monde s’y met. Il faudra plus d’écoles, plus de crèches, plus de médecins puisque tous ces enfants sont appelés à grandir, à se faire soigner.

Mais pour beaucoup, c’est une excellente nouvelle. Comme le dit un professeur à Zarnograd "Un pays avec des enfants, c’est un pays qui a de l’avenir. Il y aura plus de jeunes, plus d’idées, plus de vie."Même les gens qui ne veulent pas d’enfants tout de suite sont contents de voir plus de rires dans les rues, plus de jeux dans les parcs, plus de familles heureuses.
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Yashosie : 60 ans de guerre, 60 ans de souffrance. Qui porte la responsabilité ?


image destruction ville Yashosie

Une incursion dans les documents et les souvenirs d’un conflit déchirant un peuple depuis six décennies. Une histoire de nation blessée, entre nostalgie monarchiste et idées révolutionnaires. Lorsque que l'on se promène dans Kharinsk, la capitale yashosienne, on ne peut que constater les impacts de balles sur les murs des bâtiments. Ces blessures visibles au niveau urbain portent la marque d’une histoire que beaucoup se refusent d’explorer, celle d’un pays enlisée dans la violence qui le gangrène depuis 1964. Depuis six mois, j’ai explore des archives, rencontrer des historiens, des anciens combattants des deux camps, civils résignés tout perdus. Ce mélange de passion et méthode m’a conduit à esquisser le tableau qu’on va découvrir, d’un conflit plus ancien que ne le supposent la plupart d’entre nous.

1939-1963 : L'âge d'or socialiste ?

Pour comprendre la guerre actuelle, il faut remonter à 1939. Cette année-là, après des décennies d'occupation mor, la Yashosie obtient enfin son indépendance. Le mouvement révolutionnaire qui prend le pouvoir est mené par des intellectuels socialistes."C'était un moment extraordinaire que je n'oublierai jamais", se souvient Elena Voronova, 89 ans, à la retraite que j'ai rencontrée dans son petit appartement. "Pour la première fois, on avait l'impression que notre pays nous appartenait vraiment. Fini les contremaîtres mors, fini l'exploitation. On allait construire quelque chose de nouveau, j’étais vraiment contente à ce moment là vous imaginez pas la joie que j'avais". L'alphabétisation progresse rapidement. Le développement industriel prend de l’ampleur et devient plus rapide, notamment dans les secteurs minier et métallurgique. Les conditions de vie s’améliorent. Les 40 heures et les congés payés sont mis en place. Mais la modernisation est chaotique. Les normes de production et la réforme du secteur agricole, surtout dans l’Est, bouleversent le monde rural traditionnel. Les grands propriétaires terriens, souvent de l’ancienne noblesse, voient leur domaine nationalisé et redistribué aux paysans. "Du jour au lendemain, il s'est retrouvé avec rien. Pas d'indemnisation, pas de reconnaissance pour les générations de sa famille qui avaient développé ces terres. Je comprends qu'il ait été amer."
Cette amertume, elle va couver pendant près de vingt-cinq ans dans certaines familles, certains villages de l'est. Parce que si le socialisme yashosien apporte indéniablement du progrès social et économique les statistiques sont là pour en témoigner, il se fait aussi au détriment d'une certaine tradition, d'une certaine identité que certains refusent d'abandonner.

Les prémices : 1963, l'année de tous les dangers


C'est l'année où tout bascule, même si à l'époque, personne n'imagine l'ampleur de ce qui va suivre. A l'est du pays, des incidents éclatent sporadiquement. Des dépôts d'armes disparaissent, des fonctionnaires sont intimidés, quelques slogans monarchistes apparaissent sur les murs. Au ministère de l'Intérieur, on ne prend pas vraiment la chose au sérieux. "639 individus fichés", lit-on dans un rapport de police de l'époque que j'ai pu consulter aux archives nationales. "Principalement des fils de propriétaires expropriés et quelques nostalgiques. Surveillance recommandée mais pas d'inquiétude majeure."Erreur. Grosse erreur.
Parce que ces 639 "nostalgiques", ils ne sont pas des rêveurs inoffensifs. Ils s'organisent, se structurent, créent des réseaux.
"Les gens avaient perdu leurs repères", analyse le professeur Dmitri Kolesnikov, historien à l'université et spécialiste de cette période. "Le socialisme avait apporté le progrès, c'est indéniable, mais il avait aussi cassé des liens sociaux, des traditions millénaires. Dans certains villages, on avait l'impression que plus rien n'avait de sens."
C'est dans ce terreau de nostalgie et de déracinement que va germer la rébellion tsariste. Pas par idéalisme politique la plupart des insurgés de 1964 ne connaissent pas grand-chose aux théories monarchistes mais par rejet de ce qu'ils perçoivent comme une modernité imposée d'en haut.

Février 1964 : l'explosion

Le 15 février 1964 restera dans l'histoire comme le jour où une révolte locale s'est transformée en guerre civile. Ce matin-là, les 639 insurgés recensés par la police sont devenus plusieurs milliers. Comment ? Pourquoi si vite ?
J'ai retrouvé Ivan Petrov, ancien lieutenant-colonel de l'armée yashosienne, aujourd'hui âgé de 82 ans. En 1964, il était jeune lieutenant stationné dans l'est du pays. Son témoignage est saisissant.
"On a été complètement pris de court. La veille, tout était normal. Le lendemain matin, on se retrouve avec la moitié de nos effectifs qui refuse d'obéir aux ordres. Pas juste les soldats les officiers aussi. Des types qu'on connaissait depuis des années, avec qui on avait fait nos classes."
Cette défection massive de l'armée, c'est le premier mystère de cette guerre. Comment des soldats formés dans l'idéal socialiste ont-ils pu retourner leurs armes contre leurs propres institutions ? Les explications sont multiples et complexes.
D'abord, il faut rappeler que l'armée yashosienne de 1964 est encore largement constituée de conscrits issus du milieu rural. Beaucoup viennent précisément de ces régions de l'est où les transformations socialistes ont été les plus difficiles à accepter. Ils portent en eux les frustrations et les ressentiments de leurs familles.
Ensuite, il y a la question du commandement. Plusieurs officiers supérieurs, notamment le général Konstantin Volkov, sont issus de l'ancienne noblesse. Ils ont fait carrière sous le régime socialiste, mais n'ont jamais vraiment adhéré à ses idéaux.
"C'était de l'opportunisme pur", estime le professeur Kolesnikov. "Ces gens-là attendaient leur heure depuis 1939. Le mouvement tsariste leur a donné l'opportunité de reprendre le pouvoir qu'ils avaient perdu."
Mais au-delà des calculs politiques, il faut aussi tenir compte de l'effet d'entraînement. Dans l'armée comme ailleurs, quand un groupe conséquent bascule, il entraîne les indécis dans son sillage. La psychologie des foules, ça marche aussi en uniforme.

La proclamation du "Tsarat de Khardaz" : un coup de force illégitime

Le 18 avril 1964, donc, les insurgés franchissent le point de non-retour. Dans une petite ville, à l'est du pays, ils proclament l'indépendance du "Tsarat de Khardaz". Une cérémonie grandiose, avec tous les fastes de l'ancien régime tsariste : costumes d'époque, hymnes monarchistes, discours enflammés sur la "restauration de l'ordre naturel".
J'ai pu me procurer l'enregistrement de cette proclamation, conservé dans les archives de Radio Yashosie. La voix du général Volkov, devenu "régent" autoproclamé, résonne encore étrangement aujourd'hui : "Frères yashosiens, l'heure de la libération a sonné. Trop longtemps notre peuple a subi le joug de l'idéologie étrangère. Trop longtemps nos traditions ont été bafouées. Aujourd'hui, nous reprenons notre destin en main."
Beau discours. Mais derrière les mots, une réalité moins reluisante. Cette "libération" se fait par la force des armes, contre la volonté de la majorité de la population yashosienne. Car il faut le rappeler : en 1964, le gouvernement socialiste jouit encore d'un soutien populaire important.
"Mon père travaillait dans une aciérie près de la capital", se souvient Natasha Smirnova, 67 ans "Quand la nouvelle de la révolte est arrivée, tous les ouvriers se sont mobilisés pour défendre les usines. Ils avaient peur que les monarchistes viennent tout casser, tout privatiser. On avait pas tort, d'ailleurs ! j'étais même d'accord"
Effectivement, dans les territoires passés sous contrôle tsariste, les premières mesures consistent à "dénationaliser" une partie de l'industrie et à rétablir certains privilèges fonciers. Pas forcément ce que souhaite la majorité des Yashosiens, y compris ceux qui n'étaient pas spécialement enthousiastes du régime socialiste.

1964-1987 : la guerre s'enlise

Les vingt-trois premières années du conflit sont marquées par une guerre de positions. D'un côté, l'armée gouvernementale, affaiblie par les défections mais soutenue par la population urbaine. De l'autre, les forces tsaristes, qui contrôlent une bonne partie de l'est rural mais peinent à étendre leur influence.
C'est une guerre sale, cruelle, où les civils paient le prix fort. J'ai rencontré de nombreux témoins de cette époque, des deux côtés de la ligne de front. Leurs récits se rejoignent sur un point : la brutalisation progressive du conflit.
"Au début, on se battait encore avec un certain code d'honneur", témoigne Mikhail Volsky, ancien combattant tsariste de 78 ans que j'ai rencontré dans un café de la capital (oui, d'anciens ennemis boivent parfois le thé ensemble c'est ça aussi, la Yashosie d'aujourd'hui). "Mais au fur et à mesure, c'est devenu de plus en plus dur. Les exécutions sommaires, les représailles contre les civils... Chaque camp avait ses atrocités."
Du côté gouvernemental, on tient un discours similaire. "Les tsaristes ont commencé à utiliser des méthodes terroristes très tôt", affirme Boris Petrov , ancien officier des forces gouvernementales. "Attaques contre les voies ferrées, assassinats d'administrateurs civils, intimidation systématique des populations qui nous soutenaient."
Cette escalade dans la violence, elle s'explique en partie par la nature même du conflit. Une guerre civile, ce n'est pas une guerre classique entre deux États. C'est un déchirement au sein d'une même société, entre voisins, parfois même entre membres d'une même famille. La haine s'accumule, se transmet, se nourrit des humiliations et des deuils.
Mais elle s'explique aussi par l'évolution des enjeux. Car rapidement, cette guerre cesse d'être purement idéologique pour devenir aussi surtout ? une lutte pour le pouvoir et les richesses.
Dans les territoires contrôlés par chaque camp, des réseaux mafieux se développent. Trafics d'armes, marché noir, racket... La guerre devient un business. Et quand la guerre devient un business, elle a tendance à s'éterniser. La quasi totalité se développe chez les Tsariste.

1987-1996 : l'internationalisation du conflit

1987 marque un tournant. Jusque-là, les deux camps se battaient principalement avec leurs propres moyens. Mais cette année-là, les forces tsaristes commencent à recevoir un soutien extérieur significatif. Officiellement, personne ne reconnaît rien. Officieusement, tout le monde sait que des armes, de l'argent et même des "conseillers" arrivent du Slaviensk.
Pourquoi cette aide ? Les motivations sont multiples. Le Slaviensk n'a jamais vraiment accepté l'émancipation socialiste de la Yashosie. Soutenir les tsaristes, c'est une façon de déstabiliser un régime qu'il considère comme hostile.
Mais il y a aussi des intérêts plus prosaïques. La Yashosie regorge de ressources naturelles : minerais, pétrole, gaz. Un régime tsariste, plus libéral économiquement, serait probablement plus ouvert aux investissements étrangers qu'un gouvernement socialiste.
Cette internationalisation change la donne militaire. De nul part, les forces tsaristes disposent d'armements modernes, de moyens de communication sophistiqués, d'une logistique efficace. L'équilibre militaire, fragile depuis 1964, bascule nettement en leur faveur.
Les forces gouvernementales reculent sur tous les fronts. En 1994, elles ne contrôlent plus que 40% du territoire national. Le moral des troupes s'effondre, les désertions se multiplient. C'est dans ce contexte que se produit l'événement qui va tout changer.

L'attentat de 1996 : le basculement

1996. La plus grande base militaire gouvernementale du pays, est attaquée par un peu près commando tsariste de 1 200 hommes. L'assaut dure quatre heures. Bilan : 12 000 morts, la quasi-totalité des effectifs de la base.
Mais ce qui marque les esprits, ce ne sont pas seulement les chiffres. C'est la méthode utilisée. Pour la première fois dans ce conflit, les tsaristes ont recours massivement aux attentats-suicides. 26 kamikazes se font exploser dans différents secteurs de la base, ouvrant la voie aux assaillants.
J'ai pu consulter le rapport d'enquête militaire sur cet événement. La lecture était glaçante et c'est pour cela que je ne vais pas vous la montrer.

Comment des jeunes gens apparemment ordinaires en arrivent-ils à se transformer en bombes humaines ? La question hante encore aujourd'hui les spécialistes du conflit yashosien.
Il y a aussi, bien sûr, l'endoctrinement. Les forces tsaristes ont développé, au fil des ans, une propagande de plus en plus radicale. Le "sacrifice suprême pour la patrie et le tsar" devient un idéal vers lequel tendre. Les familles des kamikazes sont honorées. C'est juste inhumain. Mais au-delà de ces explications psychologiques, l'attentat de 1996 révèle surtout à quel point ce conflit s'est radicalisé. On est loin des idéaux de 1964. On est dans la logique pure de la guerre totale, où tous les coups sont permis, de nombreux crime de guerre on t été recensé.

Les conséquences de l'attentat : un cercle vicieux

Les conséquence sont avant tout militaires. Les armes et matériels emportés, 27 chars d’assaut, 36 chars légers, quelques centaines de lance-roquettes, des milliers d’armes légères, bien qu’une demi-douzaine d’hélicoptères de combat, mettent au mieux les tsaristes en mesure d’une offensive générale.
Mais les conséquences psychologiques sont peut-être encore plus importantes. Cet attentat marque un point de non-retour dans la spirale de la violence. Les forces gouvernementales, humiliées et en colère, durcissent à leur tour leurs méthodes. Les bombardements de zones civiles se multiplient, les prisonniers tsaristes sont de moins en moins souvent faits.
"Après 1996, on n'était plus dans la même guerre", témoigne le général Nikolaï Smirnov, ancien chef d'état-major des forces gouvernementales. "L'ennemi avait montré qu'il était capable de tout. On ne pouvait plus se permettre de jouer selon les règles."
Cette logique de l'escalade, on la retrouve des deux côtés notamment chez les Tsariste, je vais donc pas vous l'expliqué pour évite que des personnes soient choqué. Chaque atrocité justifie la suivante. Chaque escalade appelle une surenchère. C'est le cercle vicieux de la guerre civile, qu'on a vu à l'œuvre dans bien d'autres pays mais qui prend en Yashosie une dimension particulièrement tragique.

2011 : l'aide extérieure change encore la donne

En 2011, nouveau tournant. Cette fois, ce sont les bombardements de la capitale yashosienne qui marquent les esprits. Pendant trois jours, la Capitale est pilonnée par des missiles de fabrication slaviensk, officiellement tirés par les forces tsaristes mais en réalité fournis et probablement guidés par des "conseillers" étrangers.
Le bilan est lourd : 3 400 morts civils, des quartiers entiers rasés, l'aéroport et la gare principale détruits. Mais surtout, c'est un message politique qui est envoyé : les tsaristes et leurs soutiens étrangers sont désormais capables de frapper au cœur du pouvoir socialiste.
J'ai visité ces quartiers bombardés l'année dernière. Dix ans après, les traces sont encore visibles. Des immeubles éventrés qu'on n'a pas eu les moyens de reconstruire, des terrains vagues où se dressaient autrefois des écoles ou des hôpitaux.
"Ma fille avait 8 ans quand les bombes sont tombées", me raconte Svetlana Petrova, 45 ans, employée dans une bibliothèque municipale. "Elle dormait dans sa chambre au troisième étage. Le missile est passé à deux mètres de la fenêtre avant d'exploser dans l'immeuble d'en face. Le souffle a détruit notre appartement, mais on a eu de la chance : on était vivantes."
Aujourd'hui, sa fille a 19 ans. Elle ne veut plus entendre parler de politique, refuse de voter, dit qu'elle quittera le pays dès qu'elle le pourra. "Tsaristes, socialistes, elle s'en fout", soupire sa mère. "Tout ce qu'elle sait, c'est que les adultes se battent et que ce sont les enfants qui paient."
Cette génération née dans la guerre, élevée dans la violence, c'est peut-être le plus gros dégât collatéral de ce conflit. Des dizaines de milliers de jeunes Yashosiens qui n'ont jamais connu la paix, qui considèrent la guerre comme normale, inévitable.
Comment construire l'avenir d'un pays avec une jeunesse aussi traumatisée ? C'est une question que se posent de plus en plus d'intellectuels yashosiens, des deux côtés de la ligne de front.

Le rôle trouble des puissances étrangères

Car il faut bien le dire : sans l'aide extérieure, cette guerre aurait probablement pris fin depuis longtemps. Pas forcément dans le sens souhaité par chaque camp, mais elle aurait pris fin. L'équilibre militaire fragile qui permet au conflit de s'éterniser n'existe que grâce aux soutiens étrangers.
Du côté tsariste, l'aide du Slaviensk est désormais reconnue, même si elle reste officiellement "humanitaire". Armes, munitions, carburant, financement... Sans ce soutien, les forces du "Tsarat de Khardaz" n'auraient jamais pu tenir soixante ans.
Cette internationalisation du conflit pose des questions dérangeantes. Dans quelle mesure cette guerre sert-elle encore les intérêts du peuple yashosien ? Ne s'est-elle pas transformée en guerre par procuration entre grandes puissances, où les Yashosiens ne sont plus que des pions sur un échiquier géopolitique ?
"C'est exactement ça", confirme le professeur Alexeï Malkovik, politologue à l'Institut des relations internationales de Kharinsk. "Cette guerre n'a plus grand-chose à voir avec les idéaux de 1964. C'est devenu un moyen pour les puissances régionales de s'affronter indirectement, sans prendre de risques directs."
Le paradoxe, c'est que cette situation arrange finalement tout le monde... sauf les Yashosiens. Le Slaviensk maintient la pression sur un régime qu'il juge hostile sans s'impliquer militairement. Alors que le Morzanov et la CSN envoie des aide humanitaire que sa soit au Tsariste ou Socialiste. Qui perd dans cette affaire ? Les populations civiles, bien sûr. Celles qui fuient les combats, qui perdent leurs proches, qui voient leurs enfants grandir dans la violence. Mais aussi, plus largement, l'avenir même de la nation yashosienne.

2017 : où en sommes-nous ?

Aujourd'hui, en 2017, le conflit semble figé dans un équilibre instable. Les forces tsaristes contrôlent environ 70% du territoire voir 80%, principalement rural, mais les forces gouvernementales tiennent toujours les principales villes et les zones industrielles.
Les populations ont appris à vivre avec la guerre. Dans certaines régions, des cessez-le-feu tacites permettent même un commerce transfrontalier. J'ai vu des paysans tsaristes vendre leurs légumes sur les marchés gouvernementaux, des ouvriers gouvernementaux travailler dans des mines tsaristes.
"Au quotidien, on s'arrange", explique Dimitri, chauffeur de taxi qui préfère taire son nom de famille. "Moi, j'ai de la famille des deux côtés. Mon frère vit en territoire tsariste, ma sœur ici. On se voit pour les fêtes, on évite de parler politique. La guerre, c'est pour les dirigeants et les soldats. Les gens normaux, ils veulent juste vivre tranquilles."
Cette fatigue de la guerre, on la sent partout. Dans les sondages quand ils existent , une majorité de Yashosiens des deux camps se disent favorables à des négociations de paix. Mais les dirigeants, eux, campent sur leurs positions notamment les Tsariste qui refuse la négociation. Du côté tsariste, on réclame toujours la "restauration complète de l'ordre légitime" et le "jugement des criminels socialistes". Du côté gouvernemental, on exige la "reddition inconditionnelle des sécessionnistes" et le "retour à l'ordre constitutionnel".

Les vraies victimes : les civils


Car au final, qui paye le prix de cette interminable guerre civile ? Pas les généraux, pas les politiques, pas les puissances étrangères qui tirent les ficelles. Ce sont les civils ordinaires, ceux qui n'ont jamais demandé à choisir entre un tsar et un commissaire du peuple.
J'ai passé une semaine dans un camp de réfugiés près de la frontière. Officiellement, il abrite 8 000 personnes. En réalité, on est plutôt autour de 15 000, dans des conditions épouvantables.
"J'ai fui avec mes trois enfants il y a deux ans", me raconte Katarina, 34 ans, ancienne comptable. "Notre village était pris entre deux feux. Les tsaristes nous accusaient de collaborer avec les gouvernementaux parce qu'on payait nos impôts. Les gouvernementaux nous soupçonnaient de soutenir les rebelles parce qu'on ne dénonçait personne. Un matin, ils ont commencé à se tirer dessus dans la rue principale. On a pris ce qu'on pouvait porter et on est partis."
Ses enfants, âgés aujourd'hui de 15, 12 et 8 ans, n'ont jamais connu autre chose que la guerre et l'exil. L'aîné refuse d'aller à l'école, dit que "ça sert à rien d'apprendre puisque de toute façon on va tous mourir". Le plus jeune fait des cauchemars toutes les nuits, se réveille en hurlant dès qu'il entend un avion passer.
"C'est ça, le vrai bilan de soixante ans de guerre", commente amèrement Katarina. "Des enfants qui ont peur de leur propre ombre et qui ne croient plus en rien."
Cette génération sacrifiée, c'est le plus gros crime de cette guerre. Tous ces gosses qui auraient pu devenir ingénieurs, médecins, artistes, enseignants... et qui traînent leur trauma de camp de réfugiés en camp de réfugiés.

Alors, qui est responsable ?

Au terme de cette enquête, une question demeure : qui porte la responsabilité de cette tragédie ? Qui a déclenché cette spirale infernale qui dure depuis soixante ans ?
Les faits sont têtus. C'est bien un petit groupe de nostalgiques tsaristes qui, en 1963-1964, a pris les armes contre un gouvernement légitimement élu et reconnu internationalement. C'est bien eux qui ont rompu l'ordre constitutionnel, divisé le pays, plongé la nation dans la guerre civile.
"On peut discuter de tout", résume le professeur Kolesnikov, "mais pas de ça. Le gouvernement socialiste de 1939 était légitime, issu d'une révolution populaire contre l'occupation étrangère. Il avait réalisé des réformes importantes, modernisé le pays, amélioré la vie de millions de Yashosiens. Les tsaristes de 1964 n'avaient aucune légitimité démocratique. Leur seule légitimité, c'était la force des armes." Bien sûr, on peut comprendre les frustrations de ceux qui avaient perdu leurs privilèges avec l'arrivée du socialisme. Bien sûr, on peut regretter la disparition de certaines traditions. Mais de là à prendre les armes, à diviser le pays, à condamner des générations entières à la guerre... Et puis, il y a la méthode. Cette utilisation systématique du terrorisme, des attentats-suicides, des bombardements aveugles contre les civils. Cette radicalisation progressive qui a transformé un conflit politique en boucherie généralisée.
"Le mouvement tsariste a franchi toutes les lignes rouges", estime Boris Patrov, l'ancien officier gouvernemental. "L'attentat de 1996, les bombardements de la capitale, l'utilisation de kamikazes... Ils sont allés beaucoup plus loin que nous dans l'horreur."
Cette escalade dans la violence, c'est peut-être le vrai visage de ce mouvement tsariste. Derrière les discours sur la "tradition" et l'"ordre naturel", une logique totalitaire qui considère que la fin justifie tous les moyens.

Et maintenant ?

Soixante ans après le début de cette tragédie, que peut-on espérer ? Que faut-il faire pour que les enfants yashosiens puissent enfin grandir en paix ? La solution ne peut être que politique. Militairement, aucun des deux camps ne peut l'emporter définitivement. L'équilibre des forces, maintenu artificiellement par les soutiens étrangers, condamne le pays à un conflit permanent.
Il faut négocier. Il faut que les dirigeants des deux camps acceptent de faire des compromis notamment les Tsariste.
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