11/02/2017
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[Sports] La Presse sportive Makotane

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Titre de la section : Les actualités sportives makotanes

Illustration du sujet, il s'agit d'une photographie montrant une scéne de boxe filmée par la télévision makotane. Les joueuses de Football (soccer chez les makotans) semblent s'ennuyer ou êtres jalouses de l'attention que captent les boxeurs.
Scène métaphorique montrant que ces demoiselles les footballeuses sont injustement dédaignées par la population au profit des boxeurs.

Contrairement à ce que pourrait laisser croire une certaine hostilité générale pour les choses de la modernité, l'Etat du Makota n'est absolument pas hostile aux sports, c'est même tout l'inverse. Beaucoup de sports (tous en réalité) sont pratiqués et indifféremment par les deux sexes. Seulement, comme pour le reste, ce n'est pas parce que tout est légal que tout est réellement praticable. Aussi, la boxe féminine, par exemple, le pendant de la boxe masculine qui est pourtant le sport national chez les hommes, n'est jamais retranscrite et se borne le plus souvent à des combats presque clandestins et dont on ne parle jamais et il n'est pas rare que les boxeuses prennent des pseudonymes pour ne pas humilier leur famille.

A l'inverse, bien que les hommes puissent aussi pratiquer l'ensemble des sports, il ne viendrait à personne l'idée de voir ou de parler du soccer (football) masculin et d'autres sport comme le volley jugés comme strictement féminins. En effet, dans l'imaginaire makotan ces sports sont ceux que l'on fait pratiquer aux jeunes filles dans les institutions religieuses. Aussi, un homme qui joue au soccer, c'est un homme efféminé. Rien ne l'interdit, mais on le cache. Corolairement, on peut voir qu'il y a un aspect clairement politique à pratiquer un sport ou un autre selon que l'on cherche à se positionner pour ou contre la culture majoritaire

Comme son nom l'indique, ce sujet sert à accueillir les articles de presse relatifs aux sports et le plus simple pour comprendre le sport en Makota c'est encore de lire ces articles. Notons seulement, outre ce que l'on a déja dit, que les sports nationaux sont ceux-ci : Tir sportif, escrime, équitation pour les hommes et Football (soccer), Volley-ball et gymnastique pour les femmes. Mais le sport masculin est cependant massivement plus suivi que le sport féminin par la population.

Et concluons enfin sur un fait curieux, c'est que les sportives makotanes ne sont pas tenues par des règles vestimentaires particulières malgré les pressions ponctuelles mais jusqu'à présent inefficaces des ligues de Vertu qui exige des robes et que l'on cache la peau (en revanche les femmes dans le public sont concernées par ces règles, essentiellement le port de la robe, plus que la peau cachée), il en ressort que les sportives sont comme les courtisanes, de perpétuelles demoiselles, très appréciées de ces messieurs mais rabaissées socialement au rang de prostituées et pouvant être agressées voir tuées par les membres les plus exaltés des Ligues de Vertu tandis que les sportifs masculins ont, quant à eux, une excellente réputation.

Liste des articles

Soccer (Football)
Nous connaissons les titulaires de l'équipe nationale , In Le miroir des sports, 12/01/2017

Boxe
Filets sur la boxe, In le miroir des sports, le 14/01/17

Volley
Constitution de la première sélection nationale pour l'équipe de Volley-ball !, In le Miroir des Sports 20/01/2017
Mlle Marguerite Irreville, un exemple pour nos filles !, in le Miroir des Sports, 26/01/17
Mlle Véque : la championne aux multiples facettes !, In le Miroir des Sports, O5/02/17
Une équipe de Volley d'union nationale... pour placer les filles !, In le Makotan mécontent, 7/02/17
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Article sportif en deux colonnes très richement illustré présentant l'équipe de soccer (football) féminine du Makota avec la photographie de groupe des joueuses et une portrait personnel de chacune. Soit pas moins de pas moins de treize illustrations, toutes des photographies de presse, en demi teinte ou tramage noir et blanc

Nous connaissons les titulaires de l'équipe nationale , In Le miroir des sports, 12/01/2017


Le texte en bloc– Soccer –
Nous connaissons les titulaires de l'équipe nationale









Hier, à l’occasion d’une conférence de presse tout à fait exceptionnelle tenue dans les salons d'honneur de l’École Supérieure d’Infirmerie au Couvent Général des Sœurs Soignantes de Sainte-Régine, en notre capitale — rappelons à nos lecteurs que la Fédération Makotane de Soccer (FMS) est domiciliée dans les locaux de ladite institution d’enseignement pour jeunes filles — Madame Agnès Boucher, entraîneuse en chef et sélectionneuse nationale, fit connaître à la presse les noms des joueuses appelées à former la toute première équipe nationale de soccer du Makota.
Cette initiative inédite marque une trans-position sur le terrain sportif de la grande entreprise d’ouverture au monde voulue par notre Congrès et appliquée par le Président . Jamais encore le Makota ne s’était doté d’une représentation sportive nationale, fût-ce en soccer ou dans quelque autre discipline et, il n’y a pas si longtemps encore, l’idée même d’un match amical face à une nation étrangère eût semblé inconcevable. Mais d'est à présent du passé, et nous voilà désormais tournés vers l’avenir — avec, bien entendu, la prudence et la mesure qui caractérisent notre peuple.
C’est à Mademoiselle Camille Moreau, brillante meneuse de jeu et gloire du Fort-Irreville Soccer Club (FISC), qu’a été confiée la charge de conduire cette équipe nouvelle. On connaît depuis longtemps son habileté et son intelligence de jeu — et plus encore son efficacité qui en fait aujourd’hui la meilleure buteuse du pays. Douée d’un tempérament calme et ordonné, elle est aussi une capitaine respectée de ses coéquipières. Certains esprits chagrins lui reprocheraient peut-être un excès de prudence dans les phases offensives ; mais les chiffres parlent, et les buts s’enchaînent : voilà ce qui compte.
De plus, Mademoiselle Moreau ne s’engage pas seule dans cette aventure : Mademoiselle Claire Dubois, sa fidèle amie et gardienne de but, sera elle aussi de la partie, tout comme Mesdemoiselles Sophie Martin et Élise Lefèvre, solides arrières du même club. Ce sont donc pas moins de quatre joueuses issues du Fort-Irreville Soccer Club (FISC) qui intègrent la sélection nationale. Cela peut sembler beaucoup, mais il aurait pu y en avoir bien davantage, tant Fort-Irreville s’impose comme le club le plus performant de ces dernières

années. Mlles Hélène Laurent, Juliette Garnier, Catherine Petit et Isabelle Mercier nous viennent quant à elles du club de Sainte-Régine ; Mlle Geneviève Fontaine défendra les couleurs du club de Fondation ; enfin, Mlles Madeleine Rousseau et Margaux Blanchet représentent fièrement le club de Ranch-le-Grand.
Si l’on peut nourrir quelque inquiétude quant à la cohésion d’une équipe composée pour l’essentiel de jeunes filles qui ne se connaissent que comme rivales sur les pelouses du championnat national., Madame Boucher se veut rassurante. Selon ses propres termes — que nous nous permettons de confirmer en notre qualité de journalistes sportifs professionnels —, telle est la manière de faire en usage dans les nations sportive-ment avancées : on assemble des joueuses venues d’horizons divers sans considération aucune des écoles dont elles sont issues. Et d’ajouter qu’une équipe nationale digne de ce nom se doit de refléter l’ensemble des principaux clubs tout en ne retenant que les meilleures joueuses.
D’ailleurs, nous apprend-elle, les entraînements ont d’ores et déjà débuté, et les premières impressions semblent confirmer pleinement ses intuitions : le travail en commun paraît suffisant pour pallier le manque initial de familiarité entre les joueuses. Reste à voir ce que donnera cette brillante assemblée en conditions réelles de match. Nous serons, semble-t-il, fixés assez prom-ptement.
Qui seront les premières opposantes de cette toute nouvelle équipe makotane ? Voilà ce que l’on ignore encore. Une chose est claire dans l'esprit de l'entraineuse : l’objectif central, essentiel même, est le prochain Mondial de soccer, prévu pour l’année prochaine, en 2018, et pour lequel le Makota s’est officiellement proposé comme pays hôte, avec pour ville organisatrice la capitale Sainte-Régine. Interrogée sur les chances réelles de cette jeune équipe dans une telle compétition, Madame Boucher a déclaré qu’il serait, en l’état actuel des choses, strictement impossible de triompher sans un effort soutenu en matière de rencontres amicales. Car — et nous partageons pleinement son opinion — c’est par la pratique plus encore que par l’entraînement, que l'on peut véritablement progresser et prétendre à la victoire.
Mlle Jeanne Jugnon



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des filets sportifs sur la boxes. Trois filets. Et une illustration qui est une photographie en demi-teinte ou tramage montrant un boxeur en entrainement

Filets sur la boxe, In le miroir des sports, le 14/01/17

Le texte en blocNouvelle victoire de Renaud
Girard prend sa retraite
Boxe
Un jeune poids plume très
prometteur : Lemoine
Décidément, il semblerait bien que rien ne puisse arrêter la série de victoires qu’enchaîne M. Auguste Renaud depuis maintenant plus de trois ans. Et pourtant, il ne manque pas de volontaires pour essayer de lui ravir le titre de champion des poids moyens. L’année vient à peine de commencer que le champion a déjà mis au tapis un nouveau prétendant au titre. Il s'agit de M. Hervé Moreau, vingt-et-un ans, déjà champion du comté de Mont-Prime. Le jeune combattant, bien qu’indiscutablement courageux, prometteur et solide, n'aura pas tenu six reprises contre le porteur de la ceinture makotane des poids moyens. Il faut dire que M. Renaud, prévoyant sans doute le danger d'affronter un adversaire beaucoup plus jeune, a commencé le combat par une série d'assauts frénétiques, assénant une pluie de coups ravageurs qui ont obligé le jeune homme à adopter une garde haute, sans jamais pouvoir faire grand-chose d'autre que subir. Peu affecté par ce combat, malgré le courage qu'il reconnaît à son jeune opposant, Renaud a indiqué qu'il comptait bien se battre de nouveau le mois prochain. Le nom de l’adversaire n'a pas encore été communiqué. À suivre, donc.
C'est officiel, à l'issue de sa mise au tapis lors de son combat du début du mois, M. Robert Girard, un temps champion des poids lourds, a déclaré en avoir fini avec se carrière de boxeur et raccrocher pour se consacrer dorénavant à un carrière d’entraîneur de boxe dans le comté de Duval. La salle serait déjà prête. Nous lui souhaitons d'y réussir.
Paul Martin


M. Hubert Lemoine, 18 ans, vient de débuter sa carrière professionnelle et le moins que l'on puisse dire c'est que ce jeune combattant semble promis à un avenir sportif radieux. Bien sûr, on ne peut jamais dire de quoi l'avenir sera fait, notamment dans un sport aussi imprévisible que la boxe. En effet, on ne compte plus les faux espoirs qui, brillant un temps, n'ont pas pu se maintenir dans la durée, notamment parce que le corps ne tient pas ou bien parce que, et ce n'est pas une honte, la peur des coups rend la poursuite des combats impossible.
Cependant, nous avons de bonnes raisons de penser que M. Hubert Lemoine n'est pas de ceux-là. Il ne suffit qu'à voir avec quelle facilité il s'est accaparé la ceinture de champion de son comté natal de Le-Noyer et comment, depuis quelques mois, il va de victoire en victoire dans les combats nationaux des poids plumes. Bien entendu, la ceinture du Makota est encore loin et nous n'affirmerons pas avec certitude qu'il l'obtiendra un jour, nous laissons ce genre de pronostic aux preneurs de paris, cependant nous avons de bonnes raisons de penser qu'à moins d'un accident grave, ce jeune homme fera une belle carrière nationale.
C'est tout du moins l'espérance de son père, boxeur amateur et petit cultivateur, qui l'a entraîné depuis son plus jeune âge et qui l'a toujours poussé vers une carrière professionnelle, ce qui n’empêche pas notre champion en herbe de continuer de travailler dans la ferme paternelle quand ses entraînements le lui permettent.
Jules Bonnot

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Un article de la presse sportive en quatre colonnes. En terme d'illustration, il y a quatorze photographies qui sont toutes en demi teinte ou tramage noir et blanc et qui montre l'équipe et chacune de ses jouers ainsi que son entraineuse.

Constitution de la première sélection nationale pour l'équipe de Volley-ball !, In le Miroir des Sports 20/01/2017


Le texte en bloc- Volley-Ball -
Constitution de la première sélection nationale pour l'équipe de Volley-ball !
Après des semaines d'attente et d’interrogation, nous connaissons enfin la composition de l'équipe nationale de volley-ball. La nouvelle vient de tomber et nous ne pouvions pas boucler cette édition sans rendre compte de cet événement majeur dans l'actualité des sports en général et dans l'histoire du volley-ball makotan en particulier. Comme vous le savez très certainement, car on l'évoque fréquemment dans les colonnes de ce journal, le mouvement d'ouverture au monde actuellement en œuvre dans notre pays incite les fédérations sportives à composer des équipes nationales, équipes qui, jusqu'à présent, étaient sans objet, mais qui deviennent utiles maintenant que l'on souhaite prendre part à l'ensemble des événements sportifs, ou tout du moins à un maximum d'entre eux. Il s'agit, selon le bureau de la Présidence de la République, de rien de moins qu'un axe diplomatique majeur dans la politique internationale du Makota.
C'est l’équipe de football qui a ouvert le bal avec la première sélection nationale sportive (reportez-vous à notre édition du 12 janvier dernier), maintenant le volley-ball suit, et l’on attend dans quelques jours une annonce concernant le tennis de table. Et à présent, donc, le volley-ball est enfin doté d'une équipe nationale. Ce n'est, du reste, vraiment pas trop tôt, quand on sait que ce sport compte très largement parmi les plus populaires et qu'il est assurément le plus pratiqué par les femmes de notre pays, et en particulier les jeunes filles qui, à égalité avec le football et la gymnastique, s’y exercent dans les écoles, sous la supervision des religieuses enseignantes et dans le cadre des enseignements physiques et sportifs.
Mais laissons là ces choses que nous connaissons tous très bien et revenons-en à la sélection de notre équipe nationale. Commen-çons tout naturellement par présenter l’entraî-neuse et sélectionneuse, puis nous présenterons les joueuses une par une.
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Madame Sidonie Rambert, Saint-Véran de son nom de jeune fille, est née en la ville de Fondation le 6 mars 1971. Elle est la fille d'un militaire de carrière, membre de la cavalerie du Makota, et descend par sa mère d'une famille d'ingénieurs réputés dans le domaine minier. Comme la plupart des femmes du Makota, elle commence à pratiquer le volley-ball dès son plus jeune âge, à l'école primaire, mais c'est surtout au lycée qu'elle se fera remarquer pour ses capacités sportives indéniables. Elle ne tarde pas, dès la Première, à rejoindre l'équipe junior de Fondation, et à la sortie du lycée elle intègre l'équipe senior, dont elle deviendra la joueuse la plus estimée des supporters, et elle ne tarde pas à en devenir capitaine.
En 2006, alors âgée de trente-cinq ans, elle prend sa retraite de joueuse de haut niveau et commence à entraîner les juniors de Fondation. Elle se marie alors avec M. Saint-Véran, célèbre boxeur poids lourd, avec lequel elle aura trois enfants en trois ans. En 2015, elle laisse l'équipe des juniors de Fondation pour s'occuper de celle des seniors. À présent qu'elle vient d'accepter le poste d’entraîneuse et sélectionneuse de l'équipe nationale, elle a indiqué qu'elle démissionnait de son poste à Fondation. Le Club de Fondation en aura profité pour saluer « la meilleure des entraîneuses de l'histoire du Club » et pour lui souhaiter bonne chance et bon courage dans le chantier de l'équipe nationale.

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Née en 1998 dans le petit manoir familial de la famille Douzon, en la forêt des Monts d'Arklay, comté des Monts-Frisquets, mademoiselle Clémence Douzon est la fille d’un industriel bien connu et le seul exploitant d'usines pharmaceu-tiques du Makota. La Compagnie Douzon est d'ailleurs le principal bienfaiteur de l'équipe nationale ainsi que du Club de Fondation, dans lequel joue Mlle Douzon.
Pour le reste, on ne connaît pas très bien cette jeune fille, puisqu'elle vient de commencer sa première sélection dans le club de Fondation. Mais nous ne doutons pas un instant de ses capacités, ni de l'aide très précieuse qu'elle peut apporter à notre équipe nationale. Et puis, au fond, puisqu'elle est manifestement très forte, on comprend très bien pourquoi son père, le très estimable Monsieur Douzon, finance si généreusement les clubs dans lesquels joue sa charmante et gracieuse fille.
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Mlle Antoinette Brémond est née en 1998 dans une famille de ranchers du comté des Pins. C'est une jeune femme passionnée non seule-ment de volley-ball, mais également d'équitation et des animaux en général. Elle prépare actuellement un diplôme d’infirmière vétérinaire, qu'elle entend obtenir afin d'exercer cette profession une fois achevée sa carrière sportive. Il s'agit d'une excellente joueuse polyvalente, une pointure nationale qui ne vole pas sa place.
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Mlle Jeanne-Berthe Vèque, née en 1997, est la fille de Monsieur Jacques Vèque, maire de Sainte-Régine, capitale du Makota, père contribuable à la Chambre Censitaire et chef des Productivistes, le groupement d’intérêt des industriels et de leurs collaborateurs. Nous ne doutons pas, cependant, qu'elle soit une bonne joueuse de volley-ball. Toutefois, sans vouloir remettre en cause le discernement de Mme Rambert, ni sous-entendre qu'elle aurait pu recevoir des pressions extérieures, on se demande si sélectionner cette jeune femme, surtout connue pour son engagement dans le monde de la mode, et au rang de vice-capitaine qui plus est, est vraiment un choix des plus judicieux.
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Mlle Irreville est née en 1997 au Palais Présidentiel du Makota. Elle est la petite-fille du Président Jean Irreville Sénior et la fille du Vice-Président Jean Irreville Junior. De très bonne heure, mademoiselle Irreville a manifesté des aptitudes inhabituellement marquées pour la pratique du volley-ball, ainsi que pour l'organisa-
Son sens inné de la stratégie en faisait la personne la plus indiquée pour être capitaine. Nous saluons donc la clarté d'esprit de Mme Rambert. Mlle Irreville a admis vouloir se consacrer entièrement à sa carrière sportive, qu'elle compte bien mener jusqu'à son terme avant de songer au mariage. Il va de soi que la jeune femme n'exclut pas pour autant de poursuivre ses prestations publicitaires et caritatives. Et nous la comprenons très bien et lui faisons confiance pour équilibrer tout ça.
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Mlle Hélène Monfils est née en 1997 dans une ferme reculée du comté de Le-Noyer. Son père, fermier, la place rapidement dans une école de Fort-Irreville où, très vite, elle ne tarde pas à exceller en sport, et particulièrement en volley-ball. Il s'agit d'une jeune fille discrète et sérieuse, mais très estimée dans son club de Fort-Irreville.
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Mlle Louise Laverny est née en 1995 et est la fille d'un ouvrier sidérurgiste du comté de Les-Mines. Il s'agit d'une excellente passeuse. Mlle Laverny est très discrète, mais ses statistiques de jeu parlent pour elle.
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Mlle Eugénie Flavigny est née en 1997. Il s'agit d'une orpheline élevée à l'orphelinat du comté de la Horlanerie. C'est une excellente serveuse.
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Mlle Jeanne Dufout est née en 1998. Son père
est un adjoint du shérif du comté de Le-Noyer. Passionnée par les armes à feu, elle s'exerce également beaucoup au tir sportif, bien que ce soit d'abord au volley-ball qu'elle se consacre. Une excellente serveuse.
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Mlle Marie-Thérèse Orvilliers est née en 1993 à Sainte-Régine. Son père est assistant parlementaire d'un député de la Chambre des Opinions affilié aux Progressiste. Si l'on excepte quelques problèmes de discipline, notamment vis à vis des arbitres, Mlle Orvilliers est une attaquante excellente qui marque beaucoup de point. Il est bien possible qu'elle soit un élément décisif pour obtenir la victoire lors de la compétition mondiale de Volley-ball de 2018, compétition pour laquelle d'ailleurs, sa ville qui est aussi notre capitale, à posé une solide candidature. Elle est membre de l'équipe de Sainte-Régine et une amie assez proche, paraît-il de Mlle Jeanne-Berthe Vèque.
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Mlle Rosalie Albert est née en 1999 à Sainte-Régine, capitale du Makota. Elle est la nièce de l'Orateur de la Chambre des Opinions, c'est à dire la chambre démocratique du Congrès. Nous ne comprenons pas bien ce que cette charmante jeune fille fait ici. Ses statistiques nous indiquent un niveau tout au plus de ligue semi-pro.
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Mlle Eléonore Valfort est née en 1994, elle est la fille d'un vacher au service d'un Rancher important du plateau Méridional. Joueuse de Fondation, c'est une serveuse de premier ordre. Nous ne doutons pas qu'elle saura se rendre utile dans l'équipe nationale.
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Mlle Philomène Hachet est certainement une des joueuses les plus connues de cette sélection. C'en est aussi la doyenne. Née en 1987, elle est la fille d'un épicier du Comté de Large, au Sud de Sainte-Régine, la capitale du Makota. C'est une joueuse très expérimentée qui pourra partager son expérience avec le reste de l'équipe.

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Et voilà, nous avons fait le tour de cette toute nouvelle équipe et l'on peut déjà se réjouir qu'à l'exception d'un ou deux noms surprenants mais très certainement imposés par le climat politique actuel et le jeu d'alliance ou d'amitiés au Congrès, nous tenons une sélection très solide qui nous permettra de briller dans les matchs amicaux qu'il est prévu que la fédération nationale organise avec les autres équipes du monde, et surtout, de remporter la compétition mondiale de 2018.
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Un article de presse sportive et people en trois colonnes avec des illustrations au nombre de trois qui sont toutes des photos en noir et blanc et en demi-teinte ou tramage. L'une représente une jeune femme faisait la charité à un clochard avec des nonnes, une autre on voit la femme en volleyeuse et une autre elle est en miss.

Mlle Marguerite Irreville, un exemple pour nos filles !, in le Miroir des Sports, 26/01/17


Texte en bloc Mlle Marguerite Irreville, un exemple pour nos filles !
Portrait d'une jeunes fille remarquable et vertueuse au service du Makota
Détentrice en titre de l'écharpe de Mademoiselle Fort-Irreville, concourante pour le titre de Mlle Makota 2017, présidente de la Fondation Irreville pour les Clochards, capitaine de l'équipe de volley-ball de Fort-Irreville et, depuis peu, capitaine de l'équipe de volley-ball du Makota ; Mlle Marguerite Irreville ne cesse de nous émerveiller par sa grâce, sa beauté, son intelligence et sa vertu. Cette jeune fille de 19 ans (elle est née en 1997) est certainement le plus beau cadeau que la famille Irreville pouvait offrir au Makota. Nous avons décidé de nous pencher sur la vie de cette gracieuse demoiselle qui, bien qu'elle ne fasse que commencer, nous semble déjà admirable et, en tout cas, extrêmement prometteuse. Voici donc son portrait, que nous avons peint pour vous sous la forme d'une enquête et que nous avons réalisé avec son aide et ses réflexions ; c'est pourquoi il sera agrémenté de ses commentaires.
Une enfance idéale et heureuse...
Fille du Vice-Président Jean Irreville Jr et petite-fille du Président Jean Irreville Sr, Mlle Marguerite Irreville naquit au palais présidentiel, où elle passa aussi ses premières années. Elle est très aimée, notamment de son grand-père, le Président, qui n'hésite pas à la montrer lors des réceptions officielles et plus globalement en de grandes occasions. On peut trouver de nombreuses photographies de cette époque ; nous ne pensons pas qu'il soit nécessaire d'en donner de nouvelles ici, d'autant plus que Mlle Irreville n'aime pas que l'on montre ses photos d'enfance : « C'est une époque très intime pour moi, une sorte de jardin secret. Je sais que mon grand-père n'y voyait pas malice, mais je n'aime pas que l'on montre ainsi au monde entier la petite fille que j'étais. Ces photos n'auraient jamais dû sortir du cadre familial et je n'aurais jamais dû être montrée. Les enfants ne devraient jamais être des personnages publics. J'ai demandé à Grand-père et à Papa de ne plus faire ces photographies pour mes petits frères, mais je ne pense pas qu'ils m'écouteront. »
On a pu lire que le Président était mécontent de n'avoir que des petites-filles issues du premier lit de son fils et que cette absence d'héritier avait gâché l'enfance de la jeune fille. Mais si il est vrai qu'il est contrariant, et même inquiétant, de ne pas voir venir un enfant mâle pour assurer sa succession nous constatons que parmi toutes les personnes que nous avons pu interroger et qui fréquentaient le palais présidentiel, aucune ne nous a affirmé que le Président se plaignait beau-coup ou fréquemment de cette carence de garçon. Et cela concorde avec ce que nous a confié Mlle Irreville et contredit totalement la rumeur : « Je me souviens que Grand-Père en parlait de temps en temps avec amertume, mais il n'en faisait pas une obsession. On a vraiment exagéré ce point. »
Évidemment, l'arrivée d'un petit Jean Irreville III en 2011, dans le cadre du second mariage du Vice-Président, met définitivement fin à ces prétendues angoisses successorales et aux mauvais propos discourtois que l'on prête, très certainement à tort, à notre Président : « On ne va pas se mentir, à la naissance de mon petit frère Jean, Grand-père et Papa ont été très soulagés d'avoir enfin un garçon dans la famille. La pression a immédiatement chuté., on respirait »
… jusqu'au drame qui frappe la famille.
Et l'on arrive au moment de difficulté, d’épreuve, et nous ne pouvons pas faire autrement que de parler de la mère de Mlle Irreville, Marie-Charlotte Plessis. C'est un point noir dans l'histoire de la famille Irreville et une plaie encore douloureuse pour la jeune femme. Nous rappelons à nos lecteurs — bien que la plupart d'entre eux le savent sans doute déja — que la première épouse du Vice-Président a déserté le foyer familial, et même le pays, pour partir à Manticore, capitale de Telya, où elle vit avec une autre femme dans le cadre d'une union contre-nature, désa-pprouvée par Dieu et illégale chez nous : « Ce fut un choc pour tout le monde. Je n'ai jamais compris ce qui s'est passé dans l'esprit de ma mère. Certains disent que ça tient à de mauvaises rencontres ou bien que c'est une tare que l'on a à la naissance… On parle aussi de possession démoniaque et je veux bien le croire, parce qu'elle n'avait jamais rien manifesté de déviant dans le temps où elle était avec nous et que rien ne laissait soupsonner qu'elle se comportement de manière aussi égoiste et … sale. »
Et nous lui avons demandé ce qu'elle avait ressenti à ce moment : « J'ai évidemment été effondrée, comme mes soeurs. Maman avait fui le pays avec notre cuisinière pour se livrer aux pires débauches en Teyla ; elle nous avait abandonnées, nous, ses propres filles, et plus grave encore, elle avait humilié Papa, et ça je ne sais pas si je pourrais lui pardonner. Je me souviens aussi que Papa en a été profon-dément affecté par son départ, c'est son monde qui s'éffondrait. Il ne comprenait pas ce qui s'était passé ni pourquoi. Alors, il a pensé que c'était sa faute, qu'il avait fait une erreur quelque part alors qu'en vérité il n'y pouvait rien. Et ensuite il y a eu toutes ces rumeurs idiotes selon lesquelles Maman était une espionne de Telya chargée de transmettre tous les secrets de la Vice-Présidence … comme si on se mariait et faisait des enfants pour obtenir des secrets ! Et de quels secrets parle-t-on ? Il n'existe aucun secret de ce genre chez nous. Non, Maman est partie parce qu'elle est devenue folle sous l'influence des démons, et je ne veux pas savoir ce qu'elle fait aujourd'hui, je ne veux même pas y penser. Pour moi, Maman est morte, et c'est ce que pense toute la famille. Mon grand-père maternel, le père de Maman, a d'ailleurs fait une déclaration en ce sens, et Papa et lui sont restés en bons termes. Et si votre question est de savoir si j'ai pleuré, la réponse est bien évidemment oui, mais il faut aller de l'avant. Je ne veux rien dire de plus. »
Au collège elle apprend le Volley-ball ...
Face à la perte de sa mère, Mlle Marguerite Irreville ne se laisse pas abattre. Ce n'est pas son tempérament : comme tous les membres de la famille, c'est une battante et une gagnante. Après un cursus primaire réalisé à la maison en recourant à une prescriptrice réputée, en 2008 elle entre au collège pour filles du couvent de Sainte-Aurore, elle a alors 11ans. Il s'agit rien de moins que du collège pour jeunes filles le plus huppé de la ville de Sainte-Régine, capitale du Makota. C'est dans cet établissement qu'elle commencera à pratiquer le volley-ball : « Avant d'entrer au collège, je n'avais jamais entendu parler de ce jeu. Je connaissais les sports — mon père étant un champion de rodéo, j'entendais parler des compétitions et de l’entraînement — mais ce n'étaient pour moi que des idées vagues. Ce n'est qu'au collège, et par le volley-ball, que j'ai compris ce que c'était. »
Et c'est au collège, et plus particulièrement au Club de volley, qu'elle fait la rencontre de plusieurs filles qu'elle continuera de fréquenter ou de croiser par la suite et jusqu'à aujourd'hui : « C'est dans ce club que j'ai fait la connaissance de la plupart de mes amies, notamment Mlle Jeanne-Berthe Véque, la fille de Jacques Véque, le maire de Sainte-Agnès, celui-là même qui a tenté de destituer mon grand-père sur des motifs totalement infondés et des preuves inventées... Je crois qu'elle me bat encore plus froid que d'habitude depuis que Papa a vaincu son père dans le duel d'honneur qui s'en est suivi. Il faut dire que cette balle de revolver aurait pu le tuer. Les hommes sont parfois très brutaux quand il s'agit de l'honneur, il faut faire avec. Aux dernières nouvelles, il semble bien se remettre de sa blessure. J'en suis heureuse pour lui. Comme je vous le disais, je connais sa fille depuis la première année du collège et nous sommes très amies, et je veux que cette brouille disparaisse. Tout finit toujours par se calmer, heureusement d'ailleurs puisque nous devons nous côtoyer dans l'équipe de volley-ball nationale. »
Enfin, sur le plan purement sportif, Mlle Marguerite Irreville comprend très vite qu'elle a un véritable don pour ce sport et, ce qui est encore mieux, une véritable aptitude à diriger ses camarades sur le terrain en donnant des ordres ou, le plus souvent, des conseils : « Et je ne me contentais pas d'organiser les choses sur le terrain, je voulais aussi m'assurer que mes joueuses se comportaient comme il faut durant les entraînements, dans les vestiaires et même dans la vie extérieure, m'assurer qu'elles se comportaient de manière honnête avec les garçons, polies avec les adultes et qu'elles étaient propres et féminines, dignes d'être dans mon équipe, d'être associées avec moi et avec ce que je voulais renvoyer. Mais cela n'a pas toujours été bien compris, et il s'en est même trouvé pour m'en faire le reproche. Aujourd'hui, j'ai décidé d'être beaucoup plus souple et de surtout m'occuper de moi, enfin dans la mesure du possible. »
Et quand on lui demande ce qui lui plaît autant dans le volley-ball, elle répond sans hésitation : « C'est l'aspect sport d'équipe qui m'a toujours le plus intéressée, le fait d'aller ensemble vers un même objectif, la victoire. Certes, je sais que l'on ne joue pas d'abord pour gagner et que l'important c'est de combattre, mais on ne savoure vraiment une victoire que quand on peut la partager avec ses coéquipières. Sans parler du fait que l'on peut se comparer les unes aux autres pour s'émuler et donner ensemble le meilleur de nous-mêmes. C'est quelque chose qui fait que je ne pense pas que j'aurais pu faire un sport solitaire comme Papa et son rodéo, je veux dire, dans la mesure où le rodéo était un sport qu'une femme honnête peut pratiquer. »
… et au lycée elle découvre les concours de beauté
Mais Mlle Marguerite Irreville n'est pas seulement connue pour être une championne de volley-ball, elle l'est également comme symbole de grâce, d'élégance et de beauté. Cela vient du fait qu'elle s'est intéressée très tôt aux concours de beauté. C'est un centre d’intérêt qu'elle développe dès son entrée en Seconde au lycée pour filles de Sainte-Garance, à Fort-Irreville : « Dès que Papa m'a renvoyée au pays pour habiter le ranch familial, j'ai tout de suite vu que je me plairais beaucoup dans cet endroit pittoresque. C'est par hasard que j'ai découvert le Concours des demoiselles. Les filles de mon lycée organisaient tous les ans un concours de “Mlle Sainte-Garance” et la petite élève de Seconde que j'étais a voulu y assister comme spectatrice. Je me souviens comme elles étaient belles dans leurs robes de gala, et quand je dis robe de gala, je ne parle pas des oripeaux de souillons des prostituées qui usurpent en cela le nom et la noblesse de cette toilette, non, je parle de vraies robes de Gala. J'ai tout de suite compris que c'était pour moi, que c'était quelque chose que je devais faire. Le lendemain, je me suis inscrite au club d'esthétisme et j'en suis devenue rapidement la présidente avant de devenir Mlle Sainte-Garance en 2015, à la fin de ma Terminale. »
Et, forte de son expérience au lycée, la jeune femme se présente l'année suivante pour remporter le concours de Mlle Fort-Irreville, qu'elle remporte : « Un vrai défi, des candidates d'un très haut niveau et extrêmement méritantes, surtout si l'on prend en compte le caractère relativement rural de ce comté. Je suis fière de moi, et Papa aussi a été très content. Quel plaisir de faire ainsi honneur à sa famille. Et c'est une marche pour moi, une étape. À présent, je vise l'écharpe de Mlle Makota. Encore une grande aventure ! »
Et aujourd'hui elle s'engage en faveur des clochards
C'est une chose à laquelle la jeune femme tient beaucoup. Pour elle, qui est une bonne chrétienne, rien de sérieux ne peut être fait si l'on ne commence pas par faire preuve de charité, et notamment envers les plus nécessiteux. Et Mlle a fait son choix : les vagabonds de Sainte-Régine. Pour ce faire, elle vient de fonder une œuvre de bienfaisance centrée sur la distribution de soupes gratuites à ceux qui ne pouvaient pas
s’en offrir : « Il ne s'agit absolument pas de faire un élevage de pauvres, comme je l'ai entendu ça et là, mais simplement de montrer l'exemple en tendant la main aux plus misérables, qui ont besoin d'aide pour leur subsistance. »
En conclusion, une jeune femme plein d'avenir
En somme, le lecteur aura bien compris que Mlle Marguerite Irreville est à la fois un exemple pour les jeunes femmes du Makota mais encore qu'elle est promise à un avenir radieux et devrait certainement faire le bonheur de l'homme qui l'aura épousé et des enfants qu'ils obtiendront de ce mariage. Preuve en est, une fois de plus, que la femme makotane n'a absolument pas besoin de jouer à la garçonne pour se réaliser et que toutes ces controverses idiotes sur le droit de vote des femmes et autres billevesées des modernistes n'ont aucun intérêt.
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Un article de presse sportive avec trois illustrations qui sont des photographies en demi-teinte ou tramage noir et blanc. Sur la première on voit une volleyeuse poser en tailleur, sur la seconde une jeune femme et une femme un peu plus agée boire un verre et poser pour la photo avec un livre féministe, sur la troisième photo on voit une miss "Sainte-Régine"

Mlle Véque : la championne aux multiples facettes  !, In le Miroir des Sports, O5/02/17

Le texte en blocMlle Véque : la championne aux multiples facettes  !
Portrait de l'égérie de Sainte-Régine, à la fois sportive de haut niveau, modèle de beauté et féministe engagée
Entre figure de l'élégance en sa qualité de « Mlle Sainte-Régine 2016 », son poste de capitaine de l'équipe de volley-ball de la capitale, sa sélection dans l'équipe nationale et, surtout, son engagement sans faille pour la cause féministe, Mlle Véque compte assurément parmi les femmes les plus influentes du Makota.
Née en 1997 et âgée de 19 ans, fille du maire de Sainte-Régine, elle se situe bien au-dessus du lot en termes de vertus, de grâce et de courage. Cependant, il semblerait que la jeune femme demeure encore mal connue en dehors de la capitale. Sa récente et bien méritée sélection nous offre l’occasion de proposer à notre estimé lectorat le portrait que mérite cette demoiselle remarquable. Ce portrait, nous l’avons voulu convivial et vivant : aussi l’avons-nous élaboré avec la jeune femme elle-même, en tenant compte de ses déclarations, que nous avons organisées du mieux possible afin de transmettre l’image la plus fidèle de cette délicieuse et admirable jeune femme. Pour plus de clarté, nous avons opté pour une approche chronologique.
Naissance dans une famille aisée...
Mlle Jeanne-Berthe Véque naît le 12 novembre 1997 à la maison du maire de Sainte-Régine, vaste manoir élégant situé en bordure de la ville, au cœur d’un parc charmant. Comme son nom l’indique, il s’agit de la résidence de fonction du maire de la capitale, où ses parents étaient installés depuis déjà quelques années. Son père, Jacques Véque, est alors à la fin de son premier mandat, qu’il fera aisément renouveler par les Réginois jusqu’à ce jour.
Issue de grandes familles d’exploitants miniers de ll’industrie charbonnière que métallurgique par ses deux lignées, paternelle et maternelle, la petite Jeanne-Berthe fut, dès sa naissance, plongée dans le luxe et l’abondance. Cela dit, à l’instar de son père, elle a su demeurer simple : « Je suis née dans un milieu plus que confortable sur le plan financier, mais je n’aime pas l’argent. Si j’avais pu choisir mon milieu de naissance, j’aurais préféré naître dans une famille pauvre de la campagne — enfin, pas une famille de ranchers, une vraie famille de gens pauvres et vertueux. Mais je me dis que ce serait alors être sans lien avec mon petit Papa, et ça, ce n’est pas possible... Mais c’est une idée qui me revient souvent. »
… mais une mère qui disparaît trop tôt
Cependant, bien que comblée matéri-ellement, l’existence de la jeune fille commence sous le signe du deuil : celui de sa mère, Mme Jeanne-Fabienne Véque née Renard, emportée par le choléra un an après la naissance de sa fille. « C’est un grand malheur pour moi et pour Papa. Maman allait visiter Bonne-Maman dans le comté de Les-Mines et elle s’est arrêtée au mauvais endroit, a bu l’eau d’un puits contaminé par la maladie, mal isolé d’un quartier ouvrier adjacent. C'était un choléra vraiment horrible car en plus de Maman, il a tué pas loin de cinquante ouvriers. »
C'est la mort de sa mère motiva son père à militer pour la modernisation rapide et active du pays et son ouverture au monde : « Pour Papa, Maman est morte parce que le Makota était médicalement arriéré. Et il est vrai que si nous avions eu le niveau médical que l’on a aujourd’hui — qui reste encore très loin de ce qui se fait de mieux dans le monde — alors non seulement Maman ne serait pas morte, mais elle aurait même guéri en trois jours. Il y pense encore souvent, et c’est pour cette raison qu’il oriente des sommes très importantes de la municipalité vers l’hôpital général de Sainte-Régine. »
Mais au-delà de ce constat factuel, la jeune fille ne peut qu’évoquer avec pudeur cette absence toujours douloureuse, bien qu’elle n’en garde aucun souvenir : « Je crois que c’est une douleur qui ne guérira jamais. Mon plus grand regret est de ne jamais l’avoir connue. Je n’étais pas encore sevrée quand le choléra nous l’a ravie, et il a fallu me trouver une nourrice d’urgence tout en mettant ma mère en terre. »
Elle rejette cependant toute idée d’une enfance malheureuse, soulignant que son père a toujours été présent et aimant, et qu’elle a beaucoup aimé sa vieille préceptrice, qui fut aussi celle de sa mère et qui lui a transmis la même éducation : « Je n’ai jamais manqué de rien, et surtout pas d’affection ni de soin. Et j’ai conscience d’avoir reçu une excellente éducation, très complète, sans doute parmi les meilleures possibles au Makota. Entre l’orientation très moderne de mon père, qui le poussait et le pousse encore à appliquer les recettes venues de l’étager, et l’approche très traditionnelle de ma préceptrice, qui tenait à ce que toutes les vieilles traditions makotanes soient respec-tées, je puis dire — si vous me passez cette formule désormais très classique que l’on entend si souvent — que j’ai véritablement été élevée entre tradition et modernité. Et c'est précisément ce que j'essaie de défendre aujourd'hui dans ma vie. Il est possible de demeurer makotan sans rester arriéré et technologiquement primitif. »

Au collège, contre la sévérité des sœurs, elle se réfugie dans le volley-ball
C’est en 2008 que Mlle Véque découvre la pratique du volley-ball, en classe de sixième au collège pour filles du Couvent de Sainte-Aurore, célèbre établissement destiné aux filles de bonne famille. C’est ainsi, parallè-lement à une scolarité discrète et honorable, que la jeune fille s’initie à un sport qui deviendra rapidement une passion, puis un véritable mode de vie : « Je n’ai pas beaucoup aimé le collège. Je trouvais que les sœurs étaient très autoritaires et pas toujours très justes. Le volley-ball devint pour moi, en quelque sorte, un échappatoire à ce carcan social assez pesant dans lequel j’avais beau-coup de mal à m’exprimer, en tant que personne à forte individualité. »
Mais toutes les filles qu’elle côtoie à cette époque ne partagent pas les mêmes dispositions d’esprit : « Il s’en trouvait, jusque dans l’équipe de volley-ball, pour exiger toujours plus de tenue et de discipline, allant bien au-delà des exigences de la soeur qui dirigeait notre club. Et je me souviens clairement m’être souvent fâchée avec certaines d’entre elles, qui entendaient régenter tout autour d’elles au nom d’un prétendu pouvoir issu d’un statut ou d’une fonction injustement octroyés, et aux pré-rogatives souvent exagérées, voire totalement inventées. »
Si elle ne regrette pas vraiment ses années de collège, c’est néanmoins au lycée que la jeune fille commence à donner le meilleur d’elle-même sur le plan sportif :« Au final, bien que je pratiquais intensivement le volley depuis le collège, ce n’est qu’à partir du lycée que j’ai pu réellement me surpasser. L’équipe était meilleure, et j’en devins rapidement la capitaine, à la satisfaction générale. »
Au lycée, les concours de beauté complètent le volley-ball
C’est donc avec une grande satisfaction que Mlle Véque quitte le collège pour le lycée. Elle poursuit ses études au couvent Sainte-Aurore, mais la section lycée lui apparaît comme une véritable libération : « Je me sentais d’un coup beaucoup plus libre ; l’ambiance y était également bien meilleure. Je ne saurais dire à quoi cela tenait, sans doute au changement de certaines de mes camarades de classe, aux arrivées et départs, surtout aux départs. Toujours est-il que c’est au lycée que je remportai mes premières compétitions et que je participai à mes premiers concours de beauté. »
De même qu’elle fut rapidement nommée capitaine de l’équipe de volley-ball du lycée, elle devint aussi présidente du club d’esthétisme dès son passage en classe de Seconde, et elle ne tarda pas à devenir une véritable personnalité connue et populaire dans l'établissement : « Toutes les filles du lycée prétendaient me connaître parce qu’elles avaient échangé quelques mots avec moi à la cantine ou pendant la récréation. J’ai toujours laissé dire, je n’ai jamais nié aucune amitié. La vérité, c’est que j’aurais vraiment voulu être amie avec toutes ces filles formidables que je côtoyais, surtout celles qui me soutenaient dans les compétitions et grâce auxquelles on pouvait remplir les gradins — ce qui n’a rien d’évident lorsqu’il s’agit de sport scolaire comme vous vous en doutez. C’est d’ailleurs un de mes grands regrets : ne pas avoir suffisamment de mémoire pour retenir le nom, le visage et l’histoire de toutes mes admiratrices. Si certaines lisent ces lignes, qu’elles sachent que je pense bien à elles, même si j’ai parfois un peu de mal à les resituer. »
L’engagement dans la cause féministe
Le lycée fut donc une révélation pour la jeune femme, qui comprit alors qu’elle était faite pour le volley-ball, pour la beauté aussi — et peut-être même pour davantage encore : « Tout me souriait et pourtant, je n’étais pas pleinement satisfaite. Je sentais que je passais à côté de quelque chose d’important, quelque chose que je devais accomplir, une mission divine, si l’on veut. » Et cette mission, c’est la cause des femmes. Elle en prend conscience grâce à Mlle Dalila, la célèbre chanteuse sulfureuse : « J’ai rencon-tré Mlle Dalila presque par hasard, alors qu’elle était reçue à la maison par Papa. Il s’agissait de mettre en œuvre un projet d’alliance entre les Productivistes, que Papa dirige, et les Progressistes que Mlle Dalila

représente :« Au début, j’étais gênée de la voir ainsi déjeuner chez nous, et ce parfois plusieurs fois par semaine. Il courait des bruits tellement horribles à son sujet — on disait qu’elle était une courtisane, qu’elle se livrait à la prostitution, et, pire encore, qu’elle pratiquait les mœurs de Gomorrhe, à l’instar de nombre de ses collaboratrices. »
Mais il lui fallut peu de temps pour réviser ce jugement : « Il m’a suffi de la côtoyer un peu pour comprendre que Mlle Dalila n’était, au fond, qu’une chanteuse de variétés engagée dans la défense des droits des femmes, et que ses mœurs n’étaient pas pires que celles des autres. Je veux dire : il circule sur elle des rumeurs malveillantes qui ne reposent sur aucunes preuves solides et, Dieu merci, on peut être amenée à côtoyer des tordues sans être une tordue soi-même. »
En tout cas, elle prend fermement parti pour la cause des femmes défendue par Mlle Dalila, même si elle tient à ne pas se départir de la modération qu’il convient d’observer chez une personne du sexe : « Je suis con-vaincue que l’on peut être une sincère fémi-niste et une bonne makotane pour autant. Je ne conçois pas mon combat comme une lutte contre ma culture ni contre la volonté de Dieu. Je ne suis pas de celles qui réclament que la femme devienne un homme comme un autre ; il existe des inégalités qui sont parfaitement légitimes parce qu’elles reposent sur l’ordre naturel. L’homme est le père de famille et son autorité est légitime. Comme vous le voyez, je ne suis pas partisane d’un féminisme anarchique. Je pense cependant qu’une femme devrait avoir le droit de conduire et gérer son compte en banque, de voter — au moins aux élections locales — et même, dans certains cas, d’être autorisée à signer certains documents administratifs concernant notamment sa santé ou ses biens. Je pense aussi qu’il devrait être interdit de battre sa femme, même avec modération, et je suis favorable à ce que le viol conjugal puisse être reconnu. Voilà ce qu’est, pour moi, le féminisme : il n’a rien à voir avec l’apologie de l’inversion ou du traves-tissement, c’est un combat respectable. »
Nous convenons avec la Mlle Véque que le féminisme qu’elle défend — qu’on le partage ou non — est acceptable. Nous suivrons naturellement les actualités de cette admirable demoiselle, de ses résultats et de son combat.

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Article de presse satirique en trois colonnes comprenant trois illustration donc une caricature de presse, et deux photographies en demi-teinte ou tramage noir et blanc

Une équipe de Volley d'union nationale... pour placer les filles !, In le Makotan mécontent, 7/02/17


Texte en bloc– Magouilles Légales –
Une équipe de Volley d'union nationale... pour placer les filles !
La composition de cette première équipe nationale de Volley-ball pourrait surprendre si nous n'étions pas au Makota
La magouille légale de cette semaine est tout à fait inhabituelle et savoureuse, car, outre qu’elle fasse l’union entre tous les acteurs politiques de la nation — ce qu’on aurait pu croire impossible — elle a le bon goût de porter sur un sujet purement sportif. On ne saurait affirmer pour autant que ce que nous voyons à l’œuvre devant nos yeux fatigués mais amusés relève des vertus pacificatrices et unificatrices du sport… À moins que ce soit ainsi que le sport doive fonctionner dans notre bon pays dominé par la loi du réseautage systématique et universel.
Toujours est-il que notre belle République semble, une fois encore, s’être surpassée en matière de népotisme organisé par le moyen des copinages interposés. Si il était grand temps pour le Makota de se doter d'une équipe nationale de volley-ball – nous avions, en effet, un bon demi-siècle de retard – sans doute ne pouvait-on empêcher que ladite équipe fût composée selon les méthodes makotanes traditionnelles, mais il faut bien admettre que, sur ce dossier, l’oligarchie s’est une nouvelle fois surpassée. Pour ceux qui ne le sauraient pas — nous voulons dire les quelques chanceux que la maladie du sport, ce véritable opium du Peuple, n’aurait pas encore corrompus — le volley-ball est un sport collectif beaucoup pratiqué dans nos établissements pour filles et compte parmi nos principaux sports nationaux, à égalité avec le soccer et la gymnastique en ce qui concerne le sport féminin. Pour faire court : Deux équipes, un filet, une balle, et des femmes en maillot et culottes courtes : c’est tout ce qu’il convient de savoir pour lire et comprendre ce papier.
Les Ligues veulent interdire les culottes courtes de nos sportives. Nous aussi ! Nous voulons les voir nues !
À ce sujet, notons que nos très sages et estimés compatriotes et amis les représentants des Ligues, forts de leur solide sens moral et de leur absence totale d’imagination et d’appétence pour le beau et le gracieux, ont très justement fait observer, via un communiqué récent à la fois grave et officiel et émanant du Bureau central de la Ligue pour la Défense de la Famille (LDF), que, nous citons : « Le volley-ball, s’il est un sport sain et à encourager dans les institutions de filles, ne devrait jamais passer à la télévision, ou bien, si on l’y tolère à des fins de propagande en faveur de la culture physique, on ne devrait pas permettre à ces demoiselles de se produire publiquement en sous-vêtements, au mépris des lois les plus élémentaires de la pudeur et de la modestie qu’il incombe tout le monde et en particulier aux personnes du Sexe d’observer scrupuleusement. »
Pour notre part, si nous considérons l’opinion de la LDF à sa juste valeur — nous ne vous dirons pas ce qu’elle est — nous prônons l’opinion rigoureusement inverse : nous souhaiterions voir davantage ces femmes à la télévision, et moins habillées encore. D’ailleurs, la rédaction du Makotan Mécontent se dit favorable à l’introduction dans notre beau pays du volley-ball de plage, souvent appelé beach-volley, que ces demoiselles pratiqueraient en maillot de bain… ou même, idéalement, complètement nues — et peu importe si nous n’avons pas la mer dans notre Aleucie profonde !
Si la moitié de l’équipe est notoirement pistonnée, comment ont fait les six autres pour y entrer ?
Les institutions de notre beau pays ont cela de tout à fait remarquable qu’elles ne laissent jamais les choses se passer honnêtement. Dit comme cela, cela peut paraître un défaut, mais voyons le bon côté : quand on se demande pourquoi telle personne a été nommée à tel poste, nul besoin de vérifier si elle est la meilleure ou la plus compétente ou si il aurait été préférable de nommer telle ou telle autre ; nous savons bien que sa nomination est le fait d’un arbitrage entre les différentes composantes de l’Oligarchie. Mettez-vous à notre place, c’est une économie de travail considérable pour nous, les journalistes d’investigation.
Prenons un exemple concret pour étayer notre propos. Il est, bien entendu, totalement choisi au hasard : pourquoi le Vice-Président Irreville doit-il être le prochain président ? Pourquoi, à ce stade, sommes-nous à peu près certains que ce sera lui et non pas un autre ? Est-ce le plus raisonnable ou le plus intelligent d’entre nous ? Le plus moral, peut-être ? C’est une question beaucoup trop complexe pour nos petites cervelles de scribouillards producteurs de papiers contra-riants et calomnieux. Si donc ces questions sont trop complexes pour nous, nous pouvons tout de même répondre qu’en tant que fils et petit-fils de président, et un des plus grands ranchers du pays, le Vice-Président Irreville est naturellement la personne la plus adaptée pour remplir cette charge ! Eh, voilà. Notre travail est fait ! Enfin… en tout cas, vous pouvez être certains que c’est lui que les Chambres vont élire et non votre candidat prometteur et visionnaire.
Manifestement, et bien que ça va certainement décevoir ceux que cela peut encore surprendre, il n’en va pas autrement pour le sport. Si, pendant un temps, on pouvait caresser l’espoir que l’Oligarchie nous laisserait tranquilles le temps d'un samedi soir ou d'un dimanche après-midi pour partager paisiblement (ou pas) un instant de convivialité entre amis, ce n’est manifestement plus possible. Et si eux, contrairement aux Ligues, n’ont — Dieu merci, si nous osons dire — aucune envie d’interdire les culottes courtes et autres tenues sportives mettant en valeur les attributs naturels de nos belles athlètes, ils ont cependant la ferme intention de placer leurs filles. Et croyez-nous, ils les placeront. D’ailleurs, elles sont déjà en place pour le Volley-ball et quoi que vous en pensiez vous ne pourrez rien y faire.
Cette petite enquête en forme de florilège devrait, nous le pensons, vous amuser un peu, et — nous le redoutons — ne pas vous surprendre du tout. Nous avons au programme : une entraîneuse, lesbienne honteuse, qui, entre deux entraînements, traîne son casse-croûte personnel sélectionnée par ses soins dans tous les bordels interlopes (pour ne pas dire invertis) de la Capitale ; la fille du patron du seul groupe pharmaceutique du pays qui devient subitement une championne d’envergure mondiale parce qu’elle avait très envie de jouer dans l’équipe nationale ; deux jolies championnes de concours de beautés locaux, qui, non contentes d’être fille du Vice-Président (et petite-fille du Président) pour l’une, et fille du Maire de la Capitale et chef de l’Opposition pour l’autre, se livrent en ce moment même une bataille sans merci (et ridicule) pour le poste de capitaine de l’équipe. Sans oublier la fille de l’Orateur de la Chambre des Opinions, dont on n’est pas certain des raisons de la sélection — sans doute une récompense pour une trahison parlementaire — mais en tout cas, ces raisons n’ont rien à voir avec le niveau très moyen en volley-ball de la jeune femme.bonne rigolade et longue vie à notre beau pays !
En cas de petit creux durant l’entraînement, Mme Rambert n’a pas oublié d’apporter son casse-croûte
Nous commençons cette enquête par le plus croustillant, le plus inattendu et, en un sens, le moins grave dans cette histoire. Car, sous nos aspects de plaisantins désabusés, c’est bien en tant que citoyens affligés que nous commettons ces

mauvais papiers que le beau monde et les Ligues réunis ont le bon goût de condamner. Notre premier cas, donc, est plus amusant que symptomatique. Il s’agit de Madame Rambert, la célèbre sportive de la fin des années 90 et du début des années 2000, sur laquelle beaucoup d’entre nous ont appuyé des pensées solitaires très douces… et parfois honteuses.
Commençons par dire que, bien que cette dame soit formellement la principale responsable de la pantalonnade à laquelle nous assistons — puisqu’en sa qualité d’entraîneuse, elle est la sélectionneuse officielle — nous nous garderons bien de lui en tenir rigueur, car nous savons pertinemment que ce n’est pas elle, de son propre chef, qui a sélectionné les filles des grandes familles, et que cela lui a évidemment été imposé par toutes les méthodes que nous connaissons trop bien : chantage, intimidation, corruption, échanges de bons procédés. En revanche, nous pouvons lui reprocher d’avoir fait passer ses sentiments (voire sa sensualité) avant les intérêts nationaux et volley-ballistiques du Makota.
À ce sujet, et avant d’entrer dans le détail, nous tenons à saluer Mlle F., sans l’aide de laquelle nous n’aurions pas pu obtenir les informations que nous allons vous partager, ni la photographie que nous vous montrons (et elle nous en a partagé d’autres, bien plus explicites, mais que notre législation sur la nudité et la vide des maisons de tolérance nous empêche de reproduire ici). Dans un autre cas, on parlerait de délation, mais il s’agit ici de faire éclater la vérité. Espérons donc que c’est un souci de vérité qui a motivé notre informatrice à nous faire connaître certaines dilection intimes et honteuses de Mme Rambert, pourtant femme mariée et mère de famille.
Que nous apprend le goût pour la vérité de Mlle F. ?
Rien de moins que le fait que Mme Rambert semble partager une idylle lesbienne avec une des joueuses qu’elle vient de sélectionner pour l’équipe nationale. Et, sauf à croire à un coup de foudre subite et immédiatement consécutif à la sélection de la jeune femme (ne riez pas, ce genre de chose est possible — c’est le mystère de l’Amour !), il faut bien admettre que l’entraîneuse avait déjà une aventure avec elle avant la sélection. Cela semble d’autant plus vraisemblable que la joueuse en question, Mlle Marie-Thérèse Orviliers, était déjà la protégée de Mme Rambert lorsqu’elle dirigeait au Club de Fondation, l’équipe junior, puis l’équipe senior ! L'ancienne championne s'est manifestement très attachée à la jeune femme puisqu’elle l’emmène partout, et ce depuis des années — jusque dans le « Jardin de Sapho », ce fameux bordel lesbien où elles viennent d’être photographiées à leur insu (et de manière parfaitement illégale : les captations d’images sont interdites dans les bordels). Nous ne souhaitons pas faire de leçon de morale dans ces lignes, ce n’est pas l’esprit de ce journal — nous sommes pour la liberté dans les mœurs autant que dans l'expression —, mais nous pointons cependant du doigt le caractère inacceptable et malhonnête de cette sélection canapé ! Nous avons voulu commencer par cette affaire pour mieux faire connaître à nos lecteurs le cadre très particulier dans lequel prennent places les autres abus que nous allons voir et qui, à notre sens, sont au moins aussi graves.
Mlle Douzon veut devenir une championne ? Une seule solution est possible en Makota : demander à Papa.
Volleyeuse médiocre au regard de ses bulletins de notes du Lycée Sainte-Aurore que nous avons pu nous procurer, à la fois capricieuse et méprisante, si l’on en croit une ancienne coéquipière que nous avons interrogé sous le sceau de l'anonymat, Mlle Clémence Douzon est un autre cadeau venu tout droit du club de Fondation. Son père, outre d’être le grand industriel que nous connaissons, et le patron de l’unique entreprise pharmaceutique du pays, est également le l'associé majoritaire du Club de Fondation. Voilà qui est très surprenant, n’est-ce pas ? Êtes-vous seulement surpris ? Ne riez pas, ne pleurez pas — savourez seulement cet instant magique comme il convient. Soyez comme nous : des fins gourmets de politique makotane qui connaissent une vague chaude et envoûtante de plaisir interdit lorsqu’ils comprennent enfin d’où provient une décision aberrante et pourquoi elle n’est finalement ni idiote ni absurde, mais seulement vaniteuse, malhonnête ou minable.
Donc : l’honorable Monsieur Douzon, homme d'affaire et, nous l'oublions presque, très estimé membre de la Chambre Censitaire, possède un club de volley-ball. Il se trouve que sa fille aime beaucoup le volley-ball, qu’elle en a fait au collège et au lycée, et, bien qu'elle ne soit pas meilleure en ce domaine que dans les autres (il s'agit d'une jeune femme médiocre) elle désire plus que tout être championne. Elle fait donc ce qu’il convient de faire pour devenir une vraie championne en Makota : elle demande à son Papa. Et son Papa, qui — on s’en doute — est un bon père, puisqu’il est riche et, nous l'avons dit, membre de la Chambre Censitaire, fait sélectionner sa fille par l’entraîneuse de ce club, laquelle est aussi son employée. Et quel est le nom de cette entraîneuse ? C'est pour voir si vous suivez. Mme Rambert ! Quelle femme serviable, vraiment ! Et observatrice, qui plus est : elle a vu tout de suite que la fille de son patron était une vraie graine de championne. Espérons, au regard de ses mœurs qui nous sont maintenant connues , que ce soit tout ce qu’elle a vu de la demoiselle…

Tels pères, telles filles : le duel continue.
Parmi les joueuses sélectionnées pour cette équipe, on est à peine surpris de trouver des noms comme ceux du Vice-Président et celui du Maire de la Capitale. C’est ainsi que les deux filles continuent, de leur côté et en jupons (ou en culottes courtes, en l’occurrence), ce que leurs pères avaient commencé aux revolvers. Rappelons à nos lecteurs que Irreville et Véque se détestent cordialement, que récemment ils se sont affrontés en duel à la suite de la tentative de destitution du Président, et que le Vice-Président Irreville a gagné l'affrontement en infligeant une balle dans la poitrine au Maire Véque.
On pensait que cela aurait pu en rester là.
Mais c’était sans compter sur la férocité de leurs filles. Les deux sont sélectionnées dans l’équipe nationale, et Mlle Irreville en est même la capitaine. Notons aussi que ces demoiselles n’en sont pas à leur première sélection : Mlle Irreville est capitaine de l’équipe de… Fort-Irreville (la deuxième ville du pays, fondée par son ancêtre), et Mlle Véque, quant à elle, est capitaine de l’équipe… de Sainte-Régine, capitale du Makota et surtout ville dont son père est maire. Voyez, ça ne s’invente pas ! Et que l’on ne vienne pas nous dire que ces demoiselles ont un niveau de championnes justifiant une telle place : cela n’aurait, statistiquement, aucun sens. On peut le dire pour plaisanter, mais on est ridicule quand on l’affirme sérieusement.
Sans compter que ces deux filles au profil un peu similaire n’ont pas attendu que leurs pères s’affrontent pour se détester et imposer à tous ce combat qui n’intéresse qu’elles seules. Elles firent leur collège ensemble — dans la même institution que Mlle Douzon (que le monde est petit !) — où elles se battaient déjà pour le poste de capitaine de l’équipe de volley-ball (là encore c'est Mlle Irreville qui l'obtint). Seul son le départ pour Fort-Irreville, la ville de ses ancêtres, où elle fit son lycée, mit fin temporairement à cette guerre d’ego que se livrent les deux jeunes femmes. Car il n’y a aucune politique, aucune idéologie dans cette affaire : seulement deux personnalités égocentriques habituées à être le centre exclusif de l’attention.
Leur principale différence réside dans la couleur de leurs cheveux : Mlle Irreville est blonde, tandis que Mlle Véque est brune. Pour le reste, elles sont toutes deux obsédées par leur image, participantes effrénées aux concours de beauté (chacune a gagné celui de son comté), et ont leur petit combat personnel : les clochards pour la première, et le droit des femmes pour la seconde. Malheureusement pour Mlle Véque, c’est Mlle Irreville qui est fille du Vice-Président et petite-fille du Président. C’est donc tout naturellement elle qui a remporté le brassard de capitaine.
Cela dit, notez bien que c’est un conflit trop violent pour que nous nous risquions à prendre parti. Notre avis sur la question est totalement neutre et impartial, et nous ne doutons pas que ce soit également le vôtre : aucune des deux ne mérite d’être capitaine, ni même seulement de faire partie de l’équipe. Au mieux, elles pourraient ramasser les balles.

Vous prendriez bien une place en équipe nationale ?
Il nous reste une dernière joueuse à voir : Mlle Rosalie Albert.Il s’agit de rien de moins que la fille de l’Orateur de la Chambre des Opinions — la seule chambre démocratique du Congrès que l’Oligarchie semble tant bien que mal tolérer, du fait de son peu de puissance, qui représente rarement un frein aux volontés des Ranchers et des Industriels. Enfin, preuve en est que l’oligarchie est bel et bien en la place désormais : Monsieur Albert semble avoir été remercié d’avoir pris parti pour le Président Irreville à l’occasion de la motion de destitution tentée contre lui par Monsieur Véque puisque sa fille Rosalie, élève de Sainte-Aurore (eh oui, encore !), tout aussi médiocre que Mlle Douzon mais dotée de papillotes bien plus jolies que les couettes de sa camarade (on les compare comme on peut), a été sélectionnée pour l’équipe nationale.
Il n’y a aucune raison de penser que Mlle Albert fera autre chose que de la figuration. On ajoutera — comble du comble — que, contrairement aux autres précieuses mentionnées dans cet article, il semblerait bien que la jeune fille n’ait jamais manifesté le moindre désir de rejoindre l’équipe nationale de Volley-ball. On espère donc qu’elle aura le courage de s’opposer à son père et de démissionner de ce poste indu qu'il lui a donné… ou, au moins, de ne pas se rendre aux rencontres. Hélas, rien n’indique que cela arrivera.
Et les autres ? On ne les connaît pas.
Comme vous l’aurez certainement remarqué, nous n’avons parlé que de Mme Rambert et de son amante Mlle Orviliers, de Mlle Douzon, la fille du grand industriel pharmaceutique, de Mlles Irreville et Véque, les deux ennemies de toujours, et de Mlle Albert, qui ne doit pas bien comprendre ce qu’elle fait dans cette équipe. Mais nous avons sciemment négligé de vous parler des autres. La raison en est simple : nous ne les connaissons pas. autrement que comme des sportives irréprochables.De telles personnes n’ont évidemment rien à faire dans notre enquête. Si vous souhaitez mieux les connaître, et plus généralement, si vous souhaitez en apprendre plus sur ce joli sport dont nous recommandons la pratique à toutes les jeunes filles, nous vous invitons à consulter le journal d’informations sportives de votre choix, idéalement ce bon vieux Miroir des sports qui a défaut d'être neutre sert au moins la soupe à tout le monde.

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