11/05/2017
16:25:21
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Rencontre Rasken-Karty (à archiver)

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Aéroport

8 janvier 2017
Aéroport d’Eberstadt

Après un été relativement chaud sans grande vague de froid, l’hiver avait fini par s’installer. Les premières chutes de neige tombèrent fin décembre, recouvrant l’aéroport d’un manteau blanc, ne laissant que le tarmac transparaître dans cette étendue blanche. À 9h44, cela faisait une heure que le soleil s’était levé, mais malgré cela, les températures n’étaient même pas positives, ne dépassant guère les -1 degré. Malgré cette température glaciale, deux hommes se tenaient debout sur le tarmac. Ces deux hommes, c’étaient le ministre des Affaires étrangères Axel Orndorff et le ministre des Armées Henry Moser. À leurs côtés se trouvaient quatre soldats de la garde impériale assurant leur sécurité. Si ces deux hommes se trouvaient dehors et non à l’abri, ce n’était pas parce qu’il n’y avait pas d’abri, bien au contraire. En réalité, si ces deux ministres bravaient le froid, c’était par choix ou, plus précisément, par respect des traditions, traditions disant que lorsqu’on a un invité de marque, on se doit de l’accueillir en personne, quelles que soient les conditions météo. Qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il neige, que les températures soient assommantes ou bien glaciales, on se doit d’accueillir le ou les invités en personne en signe de respect. (HRP : j’entends par là que le gars ne doit pas attendre dans la voiture ou dans son ministère, il peut faire -20°C, il t’attendra debout en dehors de la voiture.)


Les deux ministres discutaient entre eux de la rencontre qui allait prendre place quand l’un de leurs assistants vint les voir pour leur annoncer que l’avion kartien ne devrait plus tarder à se poser. Quelques minutes plus tard, l’avion diplomatique se posa. Il fallut ensuite attendre quelques minutes supplémentaires, le temps que celui-ci s’immobilise devant les ministres. Enfin, une fois statique, la porte s’ouvrit et les représentants kartiens sortirent de l’avion, accueillis presque immédiatement par le ministre des Affaires étrangères Axel Orndorff, suivi de près par le ministre des Armées.

Axel Orndorff – Maréchal Vescarelli, Ministre Valkaryne, Chancelière Orlovski c’est un plaisir de vous rencontrer. Je suis le ministre des Affaires étrangères de l’Empire Raskenois, Axel Orndorff, c’est avec moi que vous avez eu l’occasion d’échanger jusque la. Je vous présente également le ministre des Armées, monsieur Moser, il sera votre principal interlocuteur durant cette rencontre.

Henry Moser – Enchanté, je suis le ministre des Armées, Henry Moser. J’espère sincèrement que cette rencontre se soldera par la signature d’accords de coopération entre nos pays.

Les deux délégations échangèrent un court moment avant qu’un événement météorologique ne vienne perturber la discussion. À ce moment-là, des flocons de neige commencèrent à tomber du ciel, et le vent commença à se lever, venant fouetter le visage des membres des deux délégations d’un air glacial.

Axel Orndorff – Le ciel semble énervé aujourd’hui. Moi qui pensais que nous aurions juste des nuages et un air frais, voilà qu’il se met à neiger et le vent à souffler. Je m’excuse sincèrement pour la météo. J’aurais préféré vous accueillir dans des conditions plus chaudes.

Si vous voulez bien nous suivre, nous avons préparé des voitures afin de vous amener au palais impérial où la rencontre se tiendra.
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08/01/2017, Aéroport d’Eberstadt,
Ministre de la Défense Nationale Lüna Valkaryne

Assurément, la figure centrale de la délégation Kartienne sera la Ministre de la Défense. Drapée de sa monochromie neige (nom de l'uniforme propre à sa fonction), Lüna gardait jusqu'au bout cette teinte froide, jusque dans ses expressions. Le jet accueillait seulement sept personnes, dont quatre militaires du 166ème régiment, la Garde Impériale. L'on comptait également la Ministre Valkaryne donc, la Chancelière Orlovski mais aussi le Maréchal Vescarelli. Trois personnages de la haute sphère Kartienne, soit de la diplomatie, soit de l'état-major. En parallèle, l'aéronef Kartien fusait à grande allure à travers les cieux, faisant le trajet Volkingrad-Eberstadt. Ce dernier n'allait pas prendre plus d'une heure, Rasken et Karty étant tous deux séparés de ce seul état qu'est la Kaulthie. A son bord une discussion s'implantait, entre les trois Kartiens. L'Empire Raskenois avait sollicité une entrevue diplomatique auprès des autorités Kartiennes, sur un un sujet militaire qui devrait "révolutionner le monde de l'explosif".


Maréchal Attilio Vescarelli

Maréchal Vescarelli: Cette entrevue me paraît drôlement soudaine, que cherchent les Raskenois ?
Chancelière Orlovski: Malheureusement, nous n'aurons nos réponses qu'avec les Raskenois eux-mêmes j'en ai bien peur. Ils ont tenu à garder confidentiel le caractère du projet pour lequel nous nous rendons.
Ministre Valkaryne: Il est inutile de tergiverser davantage, nous ne pourrons déceler leurs intentions que sur place. Parfois la situation exige un terrain inconnu, c'est le cas présent. Nous pouvons seulement nous informer sur l'Empire Raskenois lui-même, Angèle ? Devons-nous le craindre ? Ou bien à l'inverse, est-ce un pays de confiance ?
Chancelière Orlovski: Rasken est un pays sérieux sur le point de vue diplomatique, présentant des points communs avec notre patrie. Nous possédons dores et déjà des accords économiques avec cette nation. De plus, s'ils nous sollicitent pour un projet d'envergure militaire, c'est bel et bien qu'ils placent une bonne estime en nous, tout du moins notre armée.
Ministre Valkaryne: Ce n'est plus un secret pour personne, la force du Saint Empire est son armée. Advienne que pourra.

La discussion continua, les deux militaires prenant surtout les renseignement que pouvait offrir la Chancelière. L'avion sortit ses trains d'atterrissage, se posant dans l'infrastructure Raskenoise. Quelques minutes passèrent, la porte de l'appareil s'ouvrit, laissant passer la délégation Kartienne. La Chancelière se présenta en tête, prenant la parole, les deux militaires se contentant d'incliner la tête aux présentations.

Chancelière Angèle Orlovski

Chancelière Orlovski: Plaisir et enchantement partagés Excellences Orndorff et Moser. Ma foi je dois avouer que le climat Kartien n'est guère plus clément, le Kremlin se voit assaillit par ces tempêtes de neige. Ce n'est pas la peine de vous excuser pour ces quelques flocons, nous sommes habitués à bien pire, de plus vous n'en êtes pas le responsable, du moins je l'espère ! Dit-elle d'un ton amical et d'un sourire franc. Le Saint Empire de Karty espère également et de tout cœur que cette entrevue portera ses fruits.
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Axel Orndorff – Ah, contrôler la météo, beaucoup de nos concitoyens, moi compris, aimeraient que cela soit possible, ça nous éviterait de subir des vagues de froid avec des températures négatives en plein mois de juillet. M’enfin, la météo fait partie du charme des régions, et même si cela n’est pas facile à vivre, on s’y habitue, on vit avec. Mais passons, le but de cette rencontre n’est point de faire le bulletin météo de Rasken.

Avec la dégradation des conditions météorologiques, les deux délégations montèrent rapidement dans les voitures afin de se rendre au palais impérial. Les voitures démarrèrent, le moteur vrombit, et la chaleur du chauffage commença à arriver, permettant à leurs occupants de se découvrir quelque peu. Une fois sortis de l’aéroport, le convoi s’arrêta au péage, puis emprunta la HSL (sorte d’autoroute parallèle payante où tu peux rouler à 250 km/h).

Conducteur – Les agents de la voirie ont salé les routes ce matin et, vu le peu de neige qui tombe, on devrait pouvoir rouler normalement. On sera à la capitale d’ici 8 minutes.

Axel Orndorff – Bien, le temps qu’on arrive, j’aurais une question à vous poser. Cela fait quelques années que l’Altrech s’est ouvert au monde, cependant, jusque-là, nous n’avons pas interagi avec eux, et cela malgré la faible distance qui nous sépare. Il faut dire que l’image que renvoie le pays est… spéciale, pour rester poli. Vous qui les avez rencontrés, comment sont-ils en réalité ?
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08/01/2017, Empire Raskenois,
Ce que le Saint Empire de Karty pensait du "Haut" Etat d'Altrecht ? La question tombait à pic, Karty ayant bel et bien entrevu ce pays comme prétendu, ce fiasco diplomatique. La Chancelière avait assisté à l'événement elle-même, et voilà qu'on lui demande de le compter. Bien que sieur Orndorff ignorait sans doute cet événement, Angèle l'avait toujours en tête. Le diplomate Altrechtois surnommé "la Voix" avait quémandé un semblant d'entraînement militaire, en réalité un duel à mort entre une dizaine de soldats. La Chancelière passa maladroitement une main dans son cou, esquissant un sourire gêné. Elle qui avait plus que craint pour sa sécurité face à ces barbares surnommés Altrechtois, elle ne savait guère que trop dire. Prenant une longue inspiration, elle prit enfin la parole.


Chancelière Angèle Orlovski

Chancelière Orlovski: Je dois dire que votre interrogation me prend de court, Excellence. Si le Saint Empire de Karty a effectivement rencontré l'Altrecht, sachez que nous en sommes bien plus que désappointés. J'ai, malheureusement, moi-même eu le déplaisir de présider cette entrevue. Avant de vous en compter les raisons, laissez-moi vous résumer brièvement les occurrences Altrechto-Kartiennes passées.
Il y a de cela plus d'une année, une entrevue en sol Altrechtois s'est effectuée sous la direction du Grand Ambassadeur Vanaï (côté Kartien). Selon ses dires, l'Altrecht est une dictature pleine et complète. Dès son arrivée, une liste d'obligations lui a été transmise oralement. Cette dernière comportait entre autres l'interdiction de converser avec quiconque tant que l'autorisation ne lui était point donnée. Passons désormais à la figure diplomatique Altrechtoise que sieur Vanaï a eu l'occasion de rencontrer. Un homme d'église semblait-il, ce qui en dit fort long sur le système de ce pays, une dictature théocratique. Enfin, les conditions de cette entrevue. La délégation Kartienne était sous surveillance continue, par des militaires plus que lourdement armés. En outre, les gardes d'élites tenaient littéralement deux fusils d'assauts, un dans chaque main. Ce que je vous dis vous paraît assurément ridicule, personnellement je n'en ris plus. Nos diplomates avaient ce sentiment, celui d'un fusil sur la tempe, prêt à faire feu si un mot de travers est prononcé.
J'en viens donc à ce fiasco d'il y a quelques jours désormais. Nous avions (première entrevue, pas celle-ci) tout de même réussi à obtenir certains accords économiques, fructueux je dois l'admettre. C'est sous cette optique où nous avons sollicité une entrevue avec les autorités Altrechtoises, sur notre sol cette fois. Comme je l'ai dit, j'ai moi-même présidé cette entrevue. Le diplomate en chef Altrechtois était ... spécial, comme vous dites. Un homme entièrement vêtu de noir, avec un bandeau blanc qui lui ôte la vue, sans doute est-il aveugle. Répondant au surnom étrange de "la Voix", ce diplomate présentait une allure ... disons glaciale. Assez vite, il nous a communiqué son envie d'organiser un entraînement militaire conjoint, un duel amical. Lorsque je vous dis cela, vous pensez sûrement à des armes non létales, des balles factices ou que sais-je, tout comme nous. Mais non, les Altrechtois voyaient cela d'un tout autre œil. Ce "duel amical" était en réalité une proposition de combat, de combat à mort, avec des armes au corps à corps tel un sabre. Pour couronner le tout, "la Voix" voulait organiser le tout devant les yeux de sa majesté, un "spectacle" comme il s'adonnait à dire.
Ainsi vous me demandez mon avis, Excellence Orndorff. Il est désormais tout tranché, gardez votre nation hors de la diplomatie Altrechtoise. Pour notre part, nous agissons en ce moment même (souci de logique de temporalité, crise diplomatique encore en cours) pour rompre tout lien existant avec cet état, tantôt si ce titre lui sied.
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Axel Orndorff écoutait la chancelière kartienne avec une attitude changeante, tantôt pas loin d’exploser de rire, tantôt plongé dans une incompréhension totale, et parfois même avec un peu de nostalgie. Des soldats avec un fusil d’assaut dans chaque main ? Cela lui rappelait un film qu’il avait vu étant enfant, avec un soldat torse nu tuant des Wanmiriens dans la jungle à la mitrailleuse lourde (je fais référence à Rambo au cas où). La mention des combats "amicaux" l’avait fait buguer à tel point que ce ne fut pas lui qui reprit la parole, mais le ministre de la Défense Henry Moser.

Henry Moser – Des combats amicaux… à mort, vous dites ? Voilà quelque chose de pour le moins atypique, qui plus est avec des armes blanches qu’aucune armée moderne un tant soit peu sérieuse n’utilise plus depuis au moins 80 ans. Organiser des combats à mort directement à la vue de chefs d’État, cela était peut-être à la mode du temps de l’Empire Rhémien, mais aujourd’hui, je pense que la majorité des chefs d’État de ce monde ne sauraient pas comment réagir devant un tel spectacle. Mais bon, "sérieuse", ce n’est point le mot que j’utiliserais pour qualifier l’armée altrechtoise au vu de la description des gardes ayant assuré la surveillance de votre collègue, le Grand Ambassadeur Vanaï, que vous venez de faire.

Axel Orndorff – Cela est en effet très perturbant. Beaucoup de personnes au sein de mon ministère pensent que l’image que renvoie Altrecht et les rumeurs qui entourent ce pays sont exagérées. Force est de constater que ce n’est pas le cas, et que cela est même en dessous de la réalité. Sa Majesté Stanislav Schützenberger était déjà réticente à l’idée d’entamer des relations avec ce pays, mais je pense que ce que vous dites suffira à le convaincre de maintenir Rasken loin de cette réserve naturelle moyenâgeuse qu’est Altrecht. Au vu du tempérament de ce pays, je commence à me dire qu’une montée en puissance de son armée suffirait à déstabiliser toute la région encore plus qu’elle ne l’est aujourd’hui.

La discussion continua pendant quelques minutes dans un calme absolu, alors même que les voitures roulaient à 250 km/h sur la HSL. Grâce à cela, le convoi parvint à rejoindre le palais impérial en un temps record. Une fois arrivées, les deux délégations se dirigèrent vers la salle où allait se dérouler la rencontre.

Henry Moser – Bien, comme vous l’a mentionné monsieur Orndorff dans sa missive, le but de cette rencontre est d’aboutir à une coopération entre nos deux pays dans le domaine des explosifs, qui, si elle s’avère concluante, pourrait révolutionner le domaine des explosifs militaires. Depuis que l’homme fait la guerre, il a toujours cherché à créer des armes plus puissantes pour dominer son adversaire. Et depuis qu’il a inventé l’explosif, il cherche à en augmenter la puissance. En 1863, l’humanité inventa la TNT, qui servit et sert encore de référence aujourd’hui, puis en 1899 elle inventa le HMX, et enfin, dans les années 1940, elle synthétisa le RDX. À chaque nouvelle invention, l’humanité repoussait les limites de la chimie explosive. La TNT, qui sert de référence, a un coefficient de 1 ; le HMX, 1,6 ; et enfin, le RDX, 1,7. Mais depuis, plus rien. L’explosif le plus récent que l’humanité utilise est âgé de 77 ans. Serions-nous arrivés aux limites de cette science ? La réalité est tout autre. En laboratoire, nous arrivons à synthétiser des molécules bien plus puissantes. Je pense notamment au CL-20, qui a un coefficient de 2,4, et à l’octanitrocubane, qui a un coefficient de 2,5, ce dernier étant considéré par beaucoup de chimistes comme l’explosif parfait.
Cependant, vous vous en doutez, si nos armées n’utilisent pas ce genre d’explosifs, c’est pour de bonnes raisons. Ces deux explosifs sont en réalité tout simplement horribles à synthétiser, ce qui fait qu’ils sont diablement chers. Là où le RDX coûte dans les 7,5 Sleks (15 euros) et le HMX dans les 12,5 (25 euros) par kg, le CL-20 tourne, lui, autour de 950 Sleks (1900 euros), et l’octanitrocubane, n’en parlons pas : les estimations tablent sur un prix compris entre 50 000 et 500 000 Sleks le kg (100 000 et 1 million d’euros), mais ce sont des estimations, car nous n’avons guère synthétisé plus de quelques grammes de cet explosif. Comme je vous l’ai dit, ces coûts sont liés à la difficulté de synthèse, mais également à la non-production de manière industrielle.

Maintenant, si je vous dis que l’un de nos laboratoires a réussi à développer une nouvelle méthode de synthèse du CL-20, facilitant grandement le processus, seriez-vous intéressée par une coopération ? Ce que nous vous proposons, c’est de former un programme d’industrialisation conjoint du CL-20. Vous allez sûrement vous demander pourquoi nous vous proposons cela au lieu de le garder pour nous. C’est simple : on estime que l’investissement nécessaire à cette entreprise s’élève à 25 milliards de Sleks (50 milliards d’euros). Bien sûr, cette dépense s’étale sur plusieurs années, mais notre budget est déjà serré pour assurer la modernisation et l’agrandissement de notre armée. Nous n’avons donc pas des dizaines de milliards de Sleks à dépenser. Karty est une nation possédant un complexe militaro-industriel très développé. Couplé aux bonnes relations que nous entretenons, comprenez donc pourquoi nous vous avons contactée.

Si cette coopération aboutit et que l’on arrive à suffisamment baisser le coût de production du CL-20 afin de pouvoir l’utiliser sans se ruiner, je vois deux impacts majeurs, ou plutôt deux possibilités. Premièrement, la réduction en taille des ogives utilisées dans nos armées respectives pour une même puissance : sur certaines bombes ou ogives, on estime que l’on pourrait diminuer la masse d’explosif de 100 % sans perte de puissance. Cela aurait l’avantage de soulager la logistique avec des ogives moins lourdes. Cependant, cela voudrait également dire qu’il faudrait redévelopper tout notre arsenal, c’est pourquoi nous pensons que l’issue la plus probable est simplement le remplacement des explosifs actuels par du CL-20, avec donc à la clé un gain de puissance pouvant aller jusqu’à 100 % sur certaines bombes/ogives.
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08/01/2017, Empire Raskenois,
Les Kartiens écoutaient leurs homologues Raskenois, filant à une vitesse assez conséquent sur une autoroute. "Une montée en puissance de son armée suffirait à déstabiliser toute la région", la remarque du diplomate résumait bien la situation. Nonobstant il faut nuancer, se rappeler que des gardes armés de deux fusils n'est pas acte d'un sérieux notable entre autres, ou encore que l'Altrecht est à des décennies lumières de l'armée Kartienne. De même pour l'Empire Raskenois, lui aussi bien supérieur à ne serait-ce qu'un dixième des forces dudit pays. Une aubaine que sieur Orndorff ait demandé l'avis Kartien sur l'Altrecht, ce dernier est désormais hors du champ de vision, amical tout du moins, de la puissance Raskenoise. Le Saint Empire de Karty s'accorde à dire que la meilleure doctrine à entamer face à une telle nation est l'isolement diplomatique. Que ce soit un joyeux bordel chez eux ? Qu'importe. Que ce chaos se répande à l'international, c'est toute autre chose.
Enfin arrivée, la délégation Kartienne s'assit succinctement, écouta l'exposé Raskenois et prit le temps de réflexion. Assurément le projet était prometteur, mais était-il fiable ? Une toute autre question. Bien que l'Empire Raskenois demeurait un pays sérieux sur la scène internationale selon le Kremlin, il fallait réfléchir avant de miser des sommes aussi indécentes. Certes, le domaine militaire était onéreux, mais des milliards de Karts (monnaie Kartienne) pourraient être en jeu. Enfin, et la Ministre Valkaryne y pensa immédiatement, un projet de grande envergure était déjà en cours au Saint Empire de Karty. Gardé entièrement secret pour l'heure, Volkingrad entreprend la construction d'un croiseur s'apparentant à un cuirassé, un projet fort déjà coûteux. La Ministre de la Défense prit donc la parole, quelques secondes s'étant écoulées.


Ministre de la Défense Nationale Lüna Valkaryne

Ministre Valkaryne: Ambitieux. C'est le mot que j'emploierais pour ce projet, Excellences. Vous avez entièrement raison sur un fait, le Saint Empire de Karty possède des complexes militaros-industriels bien présents, autrement dit une militarisation de grande envergure. Nul besoin de nous camoufler derrière un voile de propos humanitaires, nos deux états demeurent militaristes. J'entre en accord sur le fait que des explosifs plus puissants seraient une invention, une avancée pour être exacte.
Nonobstant, il est évident que nous ne pouvons point accéder à cet accord si facilement. Ce ne sont point quelques broutilles qui sont en jeu, je me contenterais de dire une sacrée somme. Ainsi, nous devons nous assurer du sérieux du projet. Nous ne doutons point du sérieux de votre gouvernement, comprenez toutefois que nous préférons éviter un placement si important dans un domaine hasardeux, qui pourrait l'être. Enfin, le Saint Empire de Karty, tout en particulier en ces mois, investit dores et déjà dans des projets que je qualifierais d'une envergure certaine.
Ces précisions communiqués, j'en viens au facteur potentiel de la réalisation du projet. Il resterait à en définir certains termes, certains accord. En tout premier lieu, il me paraît logique que ces financements soient à part égale entre nos états. Cette évidence déclarée, je vous communique donc mes questionnements. Sous quels lieux s'effectueront les recherches ? Lorsque le projet sera clôturé, qu'adviendra-t-il de la finalité du produit ? Ce même projet, sera-t-il gardé secret, et jusqu'à quand. Pendant la phase de développement, ou même ensuite ?
Ce projet est potentiellement dangereux. Je ne l'entends pas du point de vue scientifique, mais international. Certains états pourraient accuser le développement d'armes non-conventionnelles ou que sais-je. Je fais donc référence à ma question de confidentialité.
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Des doutes, le ministre Raskenois en attendait, des questions également, car un projet de cette envergure ne peut pas se conclure uniquement avec des mots et une poignée de main, il faut des arguments, et des arguments solides. Le ministre Raskenois croit en ce projet, mais les Kartiens doutent, il allait donc falloir les convaincre autant sur le plan financier que sur le sérieux du programme.

Henry Moser – Je comprends vos inquiétudes, Ministre Valkaryne, investir de telles sommes dans un projet ne se fait pas si facilement. Tout d’abord, vous questionnez le sérieux du programme, rassurez-vous, je ne vous demande pas d’investir dans un projet qui pourrait, de manière tout à fait incertaine, remplir ses objectifs. Les formules chimiques, nous les avons, la méthode de production également. Ce que nous n’avons pas, c’est la production industrielle. Actuellement, en laboratoire, nous arrivons à produire quelques grammes de manière bien plus facile et en un temps record en comparaison de l’ancienne méthode. L’objectif de ce programme est de réussir à passer de cette production en laboratoire de quelques grammes à la production industrielle de plusieurs centaines de tonnes par an.

Concernant le financement, oui, celui-ci serait réparti à parts égales entre nos deux nations. Nous voulons une coopération égalitaire dans ce projet, qu’aucune nation n’ait d’ascendant sur l’autre de quelque manière que ce soit.

Vous me demandez sur quels lieux s’effectueront les recherches, voici ce que je vous propose : la création de deux centres de recherche ayant chacun leur objectif propre. Cela aura pour avantage de garantir à chaque nation souveraineté et transparence partagées. Le centre de recherche Raskenois s’occupera du génie chimique, des procédés industriels et des simulations multi-physiques. Quant au centre Kartien, il aura pour charge la formulation PBX, les essais balistiques et l’intégration militaire. Chaque centre aura des composantes détachées de l’autre nation, assurant surveillance croisée et fluidité technologique sans domination. Bien entendu, ces répartitions ne sont pas figées et vous pouvez tout à fait les contester si vous souhaitez vous occuper personnellement d’une partie. Cette répartition serait pour la première phase du projet, qui viserait à produire seulement quelques dizaines de kg à l’horizon de 2 ans, mais à terme, nous visons une production de 1 000 tonnes par an, répartie à égalité entre nos nations.

Sur la question de la finalité du produit, nous vous proposons une copropriété totale du savoir-faire, des formules stabilisées et des procédés de fabrication. Chacun de nos États pourra exploiter, produire et déployer les dérivés du CL-20 de manière souveraine, tout en respectant un accord de non-prolifération strict à durée indéterminée. Chacune de nos nations pourra donc développer et produire des systèmes d’armement exploitant le CL-20 sans demander la permission à l’autre État. Cela pourrait également faire l’objet de futures coopérations. De plus, nous aimerions rajouter une clause concernant de possibles exportations d’armement : nous voudrions que chaque armement utilisant du CL-20 soit disponible en deux versions, une avec des explosifs standards (HMX/RDX) réservée à l’exportation, et une au CL-20 réservée pour nos armées respectives.

Pour ce qui est du secret entourant le projet, il va de soi que durant toute la phase de développement, celui-ci soit classé au plus haut niveau de confidentialité, et je propose de faire de même par la suite. Ce projet a le potentiel de révolutionner les explosifs militaires, et je pense que, comme moi, vous trouverez dommageable que des nations peu fréquentables comme l’Altrecht tombent dessus.
Il est vrai que l’utilisation d’explosifs à haut rendement comme le CL-20 pourrait provoquer des réactions, mais à titre personnel, je ne le pense pas. Je vous pose la question : qu’est-ce qui ferait le plus réagir entre une nation utilisant un obus classique déployant un peu plus de puissance qu’à son habitude, et une certaine nation communiste bombardant une zone au phosphore blanc ? De plus, sur le champ de bataille, comment ferez-vous pour dire que l’obus en question déploie plus de puissance qu’à son habitude et que ce n’est pas juste un obus plus gros, un missile ou une bombe larguée par avion ? Sur le champ de bataille, tout se passe vite, vous n’avez généralement pas le temps de vous poser ce genre de questions, car si vous le faites, ça veut dire que vous êtes mort.

De plus, j’ajouterais que l’utilisation du terme "non conventionnel" pour décrire le CL-20 est un peu un abus de langage, car foncièrement, il n’est pas différent du HMX ou de la TNT, il reste un explosif chimique classique. Nous préférons utiliser le terme "explosif à haut rendement" pour le décrire. Pour nous, le terme "non conventionnel" est plus utilisé pour décrire des frappes au phosphore blanc, des attaques au gaz ou encore des frappes au napalm.
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08/01/2017, Empire Raskenois,
De toute évidence, le projet avait été longuement travaillé. Mais encore une fois, le Saint Empire de Karty ne pouvait miser de telles sommes si les probabilités n'étaient point maximales. Bien que le plan était déjà bien huilé par les Raskenois, la question principale demeurait. Ce nouvel explosif est-il viable, l'Empire Raskenois le maîtrise-t-il réellement ? Il fallait des preuves, sans quoi la Ministre Valkaryne ne pourrait s'accorder avec ses homologues. Lüna devait donc les demander, ces preuves. Mais comment amener le tout de manière diplomate, c'était toute autre chose.


Ministre de la Défense Nationale Lüna Valkaryne

Ministre Valkaryne: Le Saint Empire de Karty n'émet qu'une seule requête, l'étude par nos scientifiques de ces nouvelles méthodes afin d'étudier la viabilité du projet. Si vos affirmations, notamment la réussite de production de ces quelques grammes, sont avérées, alors le tout devrait être assurément rapide.
Autrement, nous sommes en accord avec l'ensemble des points. L'équité des financements tout d'abord, ainsi que la répartition des recherches. Nous possédons dores et déjà des sites afin d'étudier les essais balistiques, l'intégration militaire ne devrait pas poser problème. Je dois avouer que je n'ai pas de telles connaissances en explosif, nos scientifiques étudierons avec intérêt la formulation du PBX.
Je viens enfin à ce domaine de confidentialité. Le fait est que nous devons garder secret ce projet, le plus longtemps possible, nécessite les précautions évoquées. Entre autres, la conservation uniquement bilatérale de ce produit, l'obligation de non-vente à des états tiers, l'indépendance de la production du CL-20 ainsi que la confidentialité la plus étendue sur le temps.
Ces clauses précisées, elles répondent aux éventuelles critiques d'autres états. J'ai employé le terme de "non conventionnel", bien que je ne suis pas en accord avec ce dernier. Ce terme serait sans aucun doute utilisé pour les pays entrant en désaccord avec cette production. Nonobstant, faudrait-il être au courant de ladite production pour la critiquer.
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Il y était presque, le ministre Raskenois était à ça d’obtenir un accord, il suffisait maintenant de leur montrer que tout ceci n’était pas que des théories, mais bien quelque chose de concret.

Henry Moser – Je vous comprends, Ministre Valkaryne, on ne peut pas croire tout ce que l’on nous dit, qui plus est lorsque de telles sommes sont en jeu. À ce niveau-là, il faut voir pour le croire. Ainsi, sachez que vos chercheurs sont les bienvenus, le laboratoire ayant développé cette nouvelle méthode de production vous est ouvert. Sachez également que cela fait 2 ans que nos chercheurs perfectionnent cette méthode et, durant cette période, un total de 640 grammes a été synthétisé. Avec ce stock, nous avons déjà fabriqué des prototypes de munitions utilisant le CL-20. Ainsi, nous avons 2 grenades offensives contenant chacune 120 grammes de CL-20, une cinquantaine de balles explosives en calibre 50 contenant 2 grammes d’explosif chacune, et enfin 20 obus explosifs de 20 mm contenant chacun 15 grammes d’explosif. Nous disposons également d’infrastructures de test, vos militaires pourront donc les tester. Je pense que ceci pourra vous convaincre du sérieux absolu de ce programme et de ses objectifs. Nous ne voulons pas améliorer légèrement, nous voulons redéfinir la norme, et avec ce programme, nous pouvons y arriver.
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15/01/2017, Empire Raskenois,
Ainsi, il avait été conclu qu'une nouvelle entrevue se ferait, dès lors que le résultat des chercheurs Kartiens serait avéré et attesté. L'événement avait suivi son cours, au rythme de discussions, d'essais, d'évaluations et bien d'autres. Une semaine après la première entrevue, une nouvelle s'effectua. La même délégation, le même lieu, le même pays, les mêmes conditions. Il ne manquait plus qu'à ratifier les accords, les tests avaient été concluants. Les deux Empires d'Eurysie centrale entraient dans une ère de coopération, offrant la passe vers des accords plus amples dans un futur proche. Le Tsar en personne avait exprimé son enthousiasme quant à l'idée du projet, estimant que la fiabilité Raskenoise n'en était que des plus renforcées. La Ministre Valkaryne quant à elle était plus sceptique, elle avait tout de même donné son aval. La Chancelière Orlovski elle, représentant le point de vue politique et confidentiel du projet, ce sera à elle de signer le futur traité. La Ministre de la Défense se chargera d'assurer le bon fonctionnement du projet en personne, ou bien nommera-t-elle un subalterne pour faire ce travail. En bref, Kartiens et Raskenois étaient à nouveau réunis. Les salutations s'effectuèrent comme à l'accoutumée, plus rapides cette fois, un empressement ressenti.


Ministre de la Défense Nationale Lüna Valkaryne

Ministre Valkaryne: [...] En bref, nos ingénieurs militaires ont approuvé la fiabilité du projet proposé. Nous sommes donc disposés à accéder à ces demandes, entrant dans une ère de coopération nouvelle avec votre patrie.
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Suite à la première entrevue, les chercheurs kartiens avaient pu visiter le laboratoire ayant permis d’imaginer une telle coopération ; les militaires, eux, s’étaient rendus sur les sites de test pour voir de leurs propres yeux un aperçu de ce à quoi pourrait mener cette coopération une fois finalisée. Des grenades furent lancées, des tirs au fusil anti-matériel furent opérés et des obus de 20 mm furent tirés, démontrant aux Kartiens toute leur puissance. Après une semaine de tests par les militaires et d’études par les chercheurs, une nouvelle entrevue fut tenue pour approuver cette coopération. Il avait réussi : le ministre des Armées raskenois, Henry Moser, avait réussi à faire de cette rencontre la base d’une coopération militaire de grande envergure entre son pays et le Saint Empire de Karty. Ainsi, il ne restait plus qu’à ratifier le traité, puis à laisser les industriels et les scientifiques raskeno-kartiens mener à bien cette coopération.

Henry Moser – Vous m’en voyez ravi, je peux vous garantir que vous ne le regretterez pas. Pour moi, ce traité marque le début d’une coopération solide et durable entre ma nation et la vôtre. Voici le traité de coopération que nous vous proposons. Si certaines parties vous déplaisent, ou tout simplement si vous souhaitez modifier certaines clauses, n’hésitez pas à m’en faire part. Ce traité n’est pas gravé dans le marbre, il est malléable dans une certaine mesure.

Traité de coopération militaro-industrielle entre l’Empire Raskenois et le Saint Empire de Karty
Traité a écrit :
Traité de coopération militaro-industrielle entre l’Empire Raskenois et le Saint Empire de Karty
Signé à Eberstadt, le 15 janvier 2017

PréambulePar le présent traité, les gouvernements de l’Empire Raskenois et du Saint Empire de Karty s’unissent au sein d’une coopération militaro-industrielle visant à industrialiser l’explosif à haut rendement CL-20. Animés par une volonté commune de maîtriser souverainement les technologies sensibles liées aux armements modernes et affirmant leur attachement à la sécurité régionale et à la non-prolifération des technologies de guerre avancée,
Conviennent de ce qui suit :

Article 1 - Objet du traitéPar ce traité, l’Empire Raskenois et le Saint Empire de Karty établissent les bases d’un programme de coopération militaro-industrielle visant le développement, l’industrialisation et la sécurisation du cycle de production de l’explosif CL-20, dans le cadre d’un partenariat scientifique, technologique et militaire équilibré.

Article 2 – Répartition des responsabilitésArticle 2.1 – Recherche et développementDans l’objectif d’assurer une répartition équitable des responsabilités liées à cette coopération, le programme sera coordonné par deux centres de recherche distincts, l’un en territoire kartien, l’autre en territoire raskenois. Le centre raskenois aura pour charge le génie chimique, les procédés industriels de synthèse et les simulations multi-physiques. Le centre kartien, de son côté, aura pour charge la formulation PBX, les essais balistiques et l’intégration militaire.
Article 2.2 – Personnel et surveillance croiséePour assurer la transparence, la supervision technique et la sécurité des transferts de technologie, seront mises en place des équipes de liaison bilatérales.

Article 3 – FinancementD’après les estimations les plus avancées, le coût total de cette coopération s’élèvera à 25 milliards de Sleks ou 40 milliards de Karts (50 milliards d’euros). Ce montant sera réparti à parts égales entre les deux nations, soit 12,5 milliards de Sleks pour Rasken et 20 milliards de Karts pour Karty, le tout sur une période de financement de 5 ans.

Article 4 – Confidentialité et sécurité du programmeLe programme d’industrialisation du CL-20 dans le but de l’intégrer dans les systèmes d’armes sera classifié au plus haut niveau de confidentialité dans chacun des deux États signataires du présent traité. Toute communication publique, allusion ou divulgation de l’existence, de la nature ou de l’avancement du projet est strictement interdite sans autorisation conjointe. Une fois la coopération finie, les produits finaux et dérivés technologiques seront réservés exclusivement aux forces armées des deux États signataires de ce traité.

Article 5 – Propriété intellectuelle et souveraineté technologiqueLes procédés de synthèse, les formules stabilisées ainsi que les résultats de recherche sont placés sous une copropriété totale des deux nations. Chaque État conserve une souveraineté complète sur l’utilisation des dérivés du CL-20 à usage militaire. Toute volonté d’exportation ou de transfert de technologie vers un État non signataire de ce traité est strictement interdite sauf en cas d’un accord écrit mutuel entre les deux nations que sont Rasken et Karty.

Article 6 – Clause d’usage différenciéUne fois cette coopération terminée et la production industrielle du CL-20 entamée, tout système d’armement développé et produit par les deux nations utilisant le CL-20 devra exister en deux versions. La première sera une version utilisant des explosifs conventionnels (HMX, RDX, etc.) et sera destinée à l’exportation, quant à la deuxième version, celle-ci utilisera comme explosif le CL-20 et sera entièrement réservée aux armées nationales des pays signataires de ce traité.

Article 7 – Comité de suiviÀ la suite de la signature de ce traité, les deux parties s’engagent dans la création d’un comité bilatéral de supervision scientifique et stratégique. Celui-ci sera composé de représentants civils, scientifiques et militaires désignés par chaque partie. Le comité devra se rassembler au moins une fois tous les trimestres afin de statuer sur l’avancement technique, la conformité aux engagements financiers ainsi que sur les risques sécuritaires du programme d’industrialisation.

Article 8 – Évaluation et phase industrielleAprès signature du traité, le programme entre immédiatement en phase pilote durant une durée de 2 ans avec pour objectif une production expérimentale de quelques dizaines de kilogrammes annuellement. En cas de succès et de conformité aux réductions de coût estimées, le programme entrera en phase d’industrialisation, avec un objectif de 1 000 tonnes annuelles réparties à parts égales à partir de 2022.

Article 9 – Durée, amendements et dénonciationUne fois ce traité signé, celui-ci sera valable pour une durée indéterminée. Immuable en temps normal, il pourra tout de même être modifié par amendement écrit et signé par les deux parties. En cas de volonté de l’une des deux parties de quitter le programme, celle-ci devra respecter un préavis de douze mois avant d’être libérée de ses obligations. De plus, après ce traité, la partie sortante sera toujours liée aux clauses de confidentialité et de non-prolifération.

Article 10 – Dispositions finalesLe présent traité entre en vigueur à compter de la date de sa signature et sera rédigé en deux exemplaires originaux, l’un en allemand et l’autre en russe.


Signé à Eberstadt, le 15 janvier 2017
Pour l’Empire Raskenois :
Axel Orndorff, Ministre des Affaires étrangères
Henry Moser, Ministre des Armées

Pour le Saint Empire de Karty :
Angèle Orlovski, Chancelière du Saint Empire
Lüna Valkaryne, Ministre de la Défense nationale
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