[KARTY-ICAMIE-AKALTIE] Le Gendarme contre le Trafic d'Armes !

Le mondialement connu et très célèbre détroit de Lahunkal-Marianópolis faisait l'objet d'un colossal trafic à l'international. Ou tout du moins, d'un trafic colossal pour un détroit de son importance. C'est-à-dire un trafic mesuré mais important.

Bref, la fierté des autorités portuaires conjointes akaltiennes et icamiennes qui se faisait un grand plaisir de contrôler et mesurer un flot incessant de biens et de navires partant de l'intérieur des terres aleuciennes vers le monde entier.

La grande malédiction de ce détroit était la réaction historiquement mesurée de l'Empire Listonien à l'aune de l'indépendance icamienne : miner l'intégralité du détroit pour empêcher tout passage maritime. Une réaction qui déclencha l'ire de toute la région ... A une époque où on évitait clairement, pour un pays aleucien, de se mettre l'une des principalees (et moins raisonnables) puissances militaires de la planète à dos.

L'Icamie n'a pendant longtemps pas eu les moyens de déminer un tel passage ... Mais elle a fait contre mauvaise fortune bon coeur, et l'essor incroyable de l'informatique grâce à des Kirins comme Fang Industries ont permis aux autorités icamiennes de cartographier le détroit, ses fonds, ses côtes et tous les objets qui pouvaient s'y trouver.

Aujourd'hui, le Détroit de Lahunkal-Marianópolis est peut-être le pan de mer le plus documenté et analysé du Monde, simplement par mesure de précaution.

Cela a permis de développer une cartographie très avancée des champs de mines listoniens dans l'optique de permettre, par un contrôle minutieux des passages de navires, d'en faire un détroit virtuellement sûr pour la navigation ... à condition de se conformer aux contrôles et instructions des autorités de la République Fédérative d'Icamie.

La Zone Economique Exclusive était une fiction légale, c'était vrai. Rien n'empêchait les resquilleurs de forcer le passage ... Mais enfin, le détroit de Lahunkal-Marianópolis ressemblait quand même fortement à un endroit où s'exerçait l'autorité des autorités icamiennes sur toutes les autres ...



Marechal de Acomodação Cruchão........................................................................Mariana
Sur le quai, c'est un groupe hétéroclite qui vient à la rencontre du personnel du Destroyer Kartien : un groupe constitué d'agents de la gendarmeria de l'état de l'Estreito tout d'abord, dans leur uniforme caractéristique inspiré de la maréchaussée teylaise portant tout un tas d'instruments emmené par un petit personnage patibulaire. Une seconde équipe composé d'une moitié de militaires des Gardes-Côtes des Forces Armées Icamiennes et d'individus portant des vestes floquées au nom d'un "IDEAS" - l'acronyme de l'une des principales agences de la communauté du renseignement icamien - : eux aussi portent de nombreux instruments, ainsi que des caméras, et ont un petit drone chenillé.

Non loin de ce deuxième groupe se porte une équipe en uniformes akaltiens, installé derrière des consoles et des écrans dans une grande tente de campagne.

C'est le Gendarme Icamien qui s'avance le premier, avec la "cheffe" du groupe du renseignement.

" M'sieurs-dames " ouvre-t-il, accompagnant d'un salut sommaire mais respectueux, " Marechal de Acomodação Cruchão, Gendarmeria de l'Estreito. Autorisation de monter pour un contrôle de la cargaison ? "

Message secretInformation secrète réservée aux personnes autorisées

03/12/2017, détroit de Lahunkal-Marianópolis,

Dans la suite de nombreux événements, et par des arrangements épistolaires, l'Icamie exerce un contrôle sur un bâtiment Kartien. Commandé par le Vice-Amiral Ini Rutakö, le SEK Канонир vogue seul vers les côtes Icamiennes. Secondé du Lieutenant Ysigo, le haut-gradé était perplexe quant au bon déroulement de l'Opération Zelesny. L'Akaltie représentait un danger, malgré sa puissance militaire ridiculement délusoire. Enfin, le destroyer se présenta au quai Icamien, s'ammarant pour le contrôle. Durant la manœuvre, les deux Kartiens conversèrent, avant de se rendre sur le pont pour accueillir les douaniers.

DiscussionLieutenant Ysigo: Foutu climat, on crève de chaud.
Vice-Amiral Ini Rutakö: Si seulement il n'y avait que ça. On frôle les côtes Akaltiennes, on s'apprête à traverser un détroit miné et tout ce qui t'inquiète c'est la chaleur ?
Lieutenant Ysigo: Au moins les mines me font pas suer, m'sieur.
Vice-Amiral Ini Rutakö: Tais-toi et écoute. Je vais accueillir les Icamiens, tu obtiens donc le commandement du navire en mon absence. S'il advenait un danger ... Tu sais quoi faire.
Lieutenant Ysigo: Activation du Plan List, Vice-Amiral.
Vice-Amiral Ini Rutakö: Exact, et, pas un mot à ce sujet aux Icamiens. Nous ne faisons que transiter de la marchandise vers l'Everia, rien de plus, rien de moins.

Vice-Amiral Rutakö: Je suis le Vice-Amiral Rutakö, commandant en chef de ce bâtiment, le destroyer SEK Канонир de classe Zerstörer I. Soyez donc les bienvenus sur ce navire, le Saint Empire de Karty vous salue. Comme conclu par missive, chose promise chose due.

Le Vice-Amiral fit un geste droit de la main, indiquant que le contrôle pouvait débuter. Il tourna talon immédiatement, deux militaires armés le talonnant de près. Invitant les Icamiens à le suivre, Ini espérait de tout cœur que le Plan List ne serait jamais activé.

Face au refus strict des kartiens de laisser les akaltiens monter, le petit groupe envoyé par la capitainerie du port de Lahunkal avait opté pour rester à l'écart. Les chefs avaient prévu cette situation, au regard des échanges de missives entre les ministères kartien et akaltien dont ils avaient eu vent. La solution toute simple avait été de faire emporter des caméras et autres outils pour observer à distance à l'équipe icamienne. Pour être certain que cela passe sans que les kartiens ne posent trop de questions au moment de monter dans le navire, les akaltiens font "diversion". L'un des garde-côtes, habillée dans un uniforme montrant sa nationalité avec évidence, essaie de monter directement à la suite des icamiens.

Bonjour messieurs ! dit-elle souriante, alors que les kartiens sont encore occupés à vérifier les papiers des garde-côtes icamiennes, en se disant qu'elle pourrait peut-être même passer et procéder en personne à la fouille. Pensée un peu trop optimiste cependant, ce que les gardes ne manquent pas de lui démontrer.
Vous ne pouvez pas passer. Nous n'avons autorisé que les icamiens à monter, et certainement pas les akaltiens. Redescendez s'il vous plaît. Elle ne se laisse cependant pas démonter, et revient à la charge. J'ai pourtant entendu de mes chefs que les vôtres avaient autorisé à une personne de monter pour représenter les garde-côtes akaltiens ! Elle s'avance d'un pas, mais les kartiens la stoppent immédiatement.
Se doutant que ses supérieurs lui reprocheraient une bagarre avec les kartiens, elle ne tente pas d'aller plus loin et tourne les talons. Eh bien tant pis pour vous, j'en réfèrerai à la hiérarchie, soyez-en certains !

Cela aura au moins eu le mérite d'éviter les questions des marins à propos de tout ce qui portent les icamiennes, même si cela n'ira clairement pas dans le sens d'un amélioration des relations karto-akaltiennes.

" Ca valait le coup d'essayer " exprima Mariana, en s'allumant une cigarette, " C'était prévu, de toutes façons. "

Elle fit claquer son briquet en le refermant, avant de le placer dans sa poche puis d'enchaîner sur un geste ample à destination de la délégation akaltienne, pour les inviter à rejoindre la tente remplie de matériel qui avait été érigé à leur intention.

" Nous avons branché les terminaux de la tente sur nos caméras et nous resterons en contact radio. " ajouta-t-elle en icamiaba à l'adresse des douaniers akaltiens de Lahunkal, avant de se retourner vers le vice-amiral kartien : " Si vous le permettez, ils ne monteront pas à bord, mais pourrons suivre l'inspection à distance. "

Le Gendarme de l'Estreito ajouta à son tour, alors que toute les équipes icamiennes attendaient encore la pleine autorisation pour monter à bord et procéder à l'inspection :

" La coopération entre nos services est essentielle à la bonne marche du contrôle du trafic dans le Détroit, en particulier pour lutter contre toutes les tentatives de contrebande ! Très, très importante ! "

03/12/2017, détroit de Lahunkal-Marianópolis,

Vice-Amiral Rutakö: Mes directives sont claires, aucun Akaltien sur le bâtiment. Pour ce qui est du reste, faites comme bon vous semble, tant que notre convoi est en pleine sécurité, ce sont là des mers sous votre revendication si je ne m'abuse.
Ma foi tout semble en règle, vous avez l'autorisation de monter, vous et votre équipe. Ne tardons pas, nous pouvons dès lors commencer par cette inspection. Comme évoqué dans les échanges épistolaires entre nos deux nations, nous n'avons rien à déclarer si ce n'est un appareil automobile, entreposé dans les cales en pièces détachées.

Le contrôle pouvait commencer, sous les regards aiguisés des militaires, qui scrutaient les moindres faits et gestes des Icamiens. Si le convoi ne cachait rien, la situation n'était guère des plus apaisées. En réalité, l'atmosphère dégagée était plutôt oppressante, l'on ne sait trop pourquoi. Le Vice-Amiral escortait les douaniers et garde-côte à travers tout le navire, laissant l'occasion d'inspecter le moindre recoin. La situation s'attarda tout particulièrement sur les larges caisses de bois, renfermant les pièces automobiles de la Steinhart.