13/02/2017
00:41:42
Index du forum Scène Internationale Conflits armés Théâtres eurysiens

Carnavale - Après Mardi Gras...

12366
« Ainsi, ne fais pas sonner la trompette devant toi,
comme les hypocrites qui se donnent en spectacle pour être glorifiés par les hommes.
Amen, je vous le déclare :
ceux-là ont reçu leur récompense ! »
Mt 6, 2






Musique d’ambiance pour l’action










Article V...


… de la charte du Conseil Militaire des Nations Démocratiques : Une attaque armée contre le territoire national d'un Etat membre sera considérée comme une attaque dirigée contre tous. Si une telle attaque se produit, chaque membre assistera l’Etat attaqué en prenant aussitôt telle action qu'il jugera nécessaire pour rétablir la sécurité des États membres…


… y compris l'emploi de la force armée.





Le 24 décembre 2016, l'État génocidaire, colonialiste et impérialiste de Carnavale a encore fait preuve d’ignominie en frappant la capitale de l’Empire du Nord et ses habitants, des civils innocents. Cette folie sera la dernière de la principauté.

Car aujourd’hui, l’Organisation des Nations Démocratiques répond.













Opération Dreamland

patch et logo pour l’opération dreamland



Depuis la date fatidique de l’attaque carnavalaise, les forces armées onédiennes se sont rassemblées dans le plus grand secret. Des éléments de toute l’alliance ont rejoint Teyla, Caratrad, l’Empire du Nord et Sylva. Les flottes, organisées autour de leurs porte-avions, se sont assemblées au large. Cette force, la plus formidable que le monde n’ait jamais vu, à une mission : frapper la Principauté de Carnavale.




1. Les forces

Les armées de l’air et les aéronavales du Faravan, de Sylva, de L’Empire du Nord, de la Yukanaslavie, de Teyla, du Caratrad et de Tanska se sont rassemblées. Ensemble, l’Organisation des Nations Démocratiques déploie ses moyens pour accomplir la mission :

  • Plusieures centaines de chasseurs de supériorité aérienne ;
  • plusieures centaines de chasseurs bombardiers ;
  • une centaine d’avions d’attaque au sol ;
  • une dizaine de bombardiers stratégiques ;
  • plusieures dizaines de bombardiers furtifs ;
  • une centaine ravitailleurs en vol ;
  • une dizaine d’avions de détection avancée ;
  • une dizaine d’avions de guerre électronique ;
  • une centaine de drones ;

Et d’autres.

C’est plus d’un millier d’appareils de combat et plusieures centaines d’aéronefs de soutien qui vont opérer conjointement dans la plus grande campagne aérienne de l’histoire.


2. Les renseignements

La menace adverse est bien connue, outre ses forces balistiques, la Principauté de Carnavale se repose sur son armée de l’air et ses mines navales pour se prémunir d’une attaque sur son sol national. Fort de l’expérience de deux frappes précédemment menées contre la principauté, les ordres de bataille des forces carnavalaises sont à jour. L’emploi des technologies d’observation spatiale, utilisées notamment par Teyla, permettent de connaître et de surveiller la position des unités aériennes carnavalaises, de leurs infrastructures de commandement, de communication, de leurs silos à missiles balistiques et des usines de production. Les avions de détection avancée et de guerre électronique fourniront en temps réel les informations sur le champ de bataille physique et électronique. De même que lors de la campagne aérienne, les drones relaieront directement la situation des cibles au sol.

L’analyse des signaux extérieurs envoyés par la Principauté de Carnavale révèlent deux choses; la forte fragilisation de l’économie liée à des taux d’inflation extrêmement élevés et une instabilité de la société carnavalaise due aux pratiques de gouvernance erratiques et parfois irrationnelles du gouvernement de la principauté. Il est probable que ces facteurs limitent la capacité de réponse des forces armées carnavalaise à l’action onédienne. En effet, une économie diminuée pourrait contribuer au détériorement du maintien en condition opérationnel de l’équipement mis en œuvre par leurs forces armées. De même que les facteurs sociétaux en Carnavale pourraient causer de forts dysfonctionnements au sein des armées carnavalaises, tel que des crises de personnel, du manque d'entraînement ou encore un faible moral. Les apparentes tensions dans la société carnavalaise pourraient davantage encombrer le processus de réaction de la principauté.


3. L’opération

Dreamland est la première partie d’une vaste campagne militaire visant à désarmer la Principauté de Carnavale et à faire répondre son gouvernement de ses crimes. Cette première opération se focalise sur la prise de contrôle de l’environnement militaire et donc le désarmement par la force de la principauté, ouvrant ainsi la voie à d’autres opérations ultérieures dans la campagne.

En raison de l'absence totale de défenses sol-air en Carnavale, la menace première reste celle de l’armée de l’air adverse et de sa capacité offensive par attaques balistiques. L’objectif de l’opération Dreamland sera de neutraliser ces deux menaces afin de permettre la poursuite de la campagne. Pour ce faire, l’ensemble de la chaîne de commandement carnavalaise et de ses moyens de communication seront également ciblés.

Pour la durée de la mission, une zone d’exclusion totale sera décrétée dans les airs et en mer autour de la principauté. La base du Grand Kah à Carnavale sera par ailleurs évitée lors de la campagne de frappes.


4. La logistique

La centaine de ravitailleurs en vol des armées onédiennes permettront le convoyage des unités aériennes vers le théâtre des opérations. Qu’elles décollent de terre ou depuis des navires, les forces de l’alliance seront ravitaillées lors de leurs phases de transit, à l’amont de leurs attaques et lors des phases de retour. Aussitôt rentrés, les aéronefs seront ravitaillés et réarmés par le soutien logistique au sol afin qu’ils puissent reprendre leurs attaques. Les corridors d’approche se situent principalement au-dessus des eaux internationales mais incluent également le survol de la Valésie pour atteindre plus directement Carnavale. La distance moyenne entre les bases aériennes et leurs cibles dans la principauté est d’environ 2000 Km. À vitesse de croisière, cette distance peut être parcourue en moins de 3 heures. Les aéronefs mis en œuvre depuis les porte-aéronefs jouissent d’une plus grande flexibilité dans leur approche. Des appareils de transport hybride avec forces spéciales à bord seront également mis en œuvre pour l’éventuel secours des pilotes éjectés.


5. La planification

L’opération se divise en deux campagnes parallèles destinées à remplir les objectifs opérationnels de la mission. La première partie vise l’obtention de la suprématie aérienne dans le ciel carnavalais par l'éradication systématique de toute cible évoluant dans l’espace aérien du théâtre puis par la prise de contrôle de l’ensemble du volume aérien. La deuxième partie comprend plusieurs vagues de frappes méthodiques visant l’anéantissement des cibles au sol. Notamment les aéronefs, leurs infrastructures de soutien dont les radars, la chaîne de commandement de la principauté et ses moyens de communication, les infrastructures balistiques et d’autres.

La campagne aérienne : Au top, les chasseurs et chasseurs bombardiers furtifs (représentés par des niveaux 10 et 8 respectivement) s'élanceront à pleine vitesse et à basse altitude dans la zone de détection des radars carnavalais. Sous la direction des contrôleurs dans les avions de détection avancée et avec l’appui de leurs senseurs de dernière génération, les avions de combat établiront la “picture”, la situation aérienne au-dessus de Carnavale. Appuyé par le puissant brouillage des avions de guerre électronique et protégés par leur furtivité en plus des contre-mesures, leur mission sera d’engager à distance maximale toutes cibles aériennes carnavalaise puis de battre en retraite immédiatement. La manœuvre consiste à saturer le plus rapidement possible les aéronefs ennemis avec de l'armement air-air puis d'initier des manœuvres d'autodéfense pour laisser la place à la deuxième vague. Cette offensive sera appuyée par le déploiement massif de leurres aériens devant imiter des avions alliés afin de semer la confusion chez le commandement adverse.

Une deuxième vague, composée de chasseurs de niveaux moindres, aura pour mission de pénétrer l’espace aérien carnavalais et d’engager toute cible restante ou qui viendrait à se présenter face à la coalition. La méthode d’engagement restera la même, les chasseurs devront délivrer leur armement à une distance élevée pour saturer l’aviation adverse et la détruire sans qu’elle n’ait l’opportunité de se rapprocher. Si un aéronef allié se retrouve engagé par la chasse carnavalaise, le grand nombre de chasseurs alliés employés dans l'opération permettront à l’avion en détresse de se replier pendant que d’autres engageront à leur tour l’agresseur. Les moyens de la coalition se relaieront ainsi jusqu'à obtenir la domination totale de l’espace aérien de la principauté.

Simultanément, l’occupation méthodique de l’ensemble du volume aérien de Carnavale permettra aux chasseurs onédiens y évoluant de pouvoir abattre d’éventuels missiles balistiques au décollage.

La campagne de frappes: Cette campagne se décompose en plusieurs phases ayant pour but l’interdiction totale du territoire carnavalais. En premier seront ciblées les pistes des bases aériennes, aéroports et radars de la principauté, les missiles de croisière utilisés pour cette tâche frapperont les premiers, usant du vol à très basse altitude ainsi que le suivi de terrain pour dissimuler leur approche. Les missiles anti-piste, utilisés au nombre de deux par piste, utilisent des sous-munitions pour détruire le revêtement et dispenser des mines anti-personnel, compliquant ainsi les efforts de reconstruction sur la piste. Les missiles de croisière seront tirés depuis des bombardiers stratégiques et moyens navals divers (sous-marins et navires de surface) se tenant hors de portée de détection des moyens carnavalais.

Dans le même temps et de manière synchronisée, des munitions préprogrammées (sous la forme de drones de niveau 1) viendront s’écraser et détruire les cibles vulnérables (avions garés sur le parking, infrastructures aéronautiques de soutien, radars, etc). Ces munitions suivront le même profil de vol que les missiles de croisière.

Immédiatement après débutera une campagne de bombardement massive utilisant des bombardiers furtifs en haute altitude, des bombardiers stratégique en basse altitude, des avions d’attaque au sol ainsi que des chasseurs bombardiers. Leurs cibles seront multiples et devront être frappées dans un intervalle de temps réduit. Elles comprennent le reste des infrastructures aéronautiques et radars qui pourraient être utilisées pour menacer l’opération aérienne, les infrastructures de commandement (centre de commandement, bunker, bâtiment administratif, etc), les infrastructures de communication (antennes, data-centers, câbles et centres téléphoniques/de radio, etc) ainsi que les infrastructures opérationelles de la force balistique caranavalaise (silos, lieux de stockage et de déploiement, garnisons, etc). Le but de ces frappes est triple ; d’abord de réduire à néant la menace que pourrait porter l’aviation de la principauté contre l’offensive alliée, ensuite de dégrader fortement les capacités de commandement et de communication adverses pour limiter leur capacité de réponse et d’organisation, enfin de neutraliser pour de bon la menace balistique. Comme explicité plus haut, ces frappes seront aidées des capacités d’observation des drones de reconnaissance qui devront identifier d’éventuelles cibles au sol qui n’auraient pas été repérées.

La dernière phase de cette campagne de frappes visera la destruction industrielle de Carnavale et particulièrement le ciblage de ses capacités de développement et de construction de son arsenal balistique.

Éventuellement, une phase de bombardement d’opportunité se mettra en place avec la destruction du reste des capacités industrielles, militaires et institutionnelles de la Principauté de Carnavale. Similairement aux chasseurs, les aéronefs prenant part aux bombardements effectueront des rotations pour se réarmer et se ravitailler entre leurs différentes frappes.


6. Le command & control

Forte de son expérience en combat inter-alliés lors de nombreuses opérations conjointes, de son entraînement commun, des missions de réassurances alliées, des missions de liaison ainsi que des efforts institutionnel pour l'interopérabilité, les forces de l’Organisation des Nations Démocratiques sont une masse cohérente qui est capable de travailler ensemble opérationnellement. La compatibilité des systèmes d’armes utilisés permet également un partage des données/renseignements harmonieux et instantanés.

L’opération Dreamland est planifiée et conduite par un Etat Major onédien mixte et aux responsabilités partagées. L’engagement tactique des forces est contrôlé par des opérateurs alliés depuis les avions de détection avancée qui agissent également comme postes de contrôle volants. Des navires et des postes de commandement inter-alliés terrestres permettent également le suivi et la conduite des opérations. Au vu de l’échelle de cette opération, les aéronefs mis en œuvre sont répartis dans des patrouilles plus ou moins importantes en taille (au moins deux aéronefs). Chaque contrôleur dispose du commandement sur l’activité de plusieurs patrouilles, jusqu'à six différentes généralement. Ces contrôleurs ont également à leur charge d’assurer la sécurité anti abordage pour les aéronefs mais aussi de délivrer l’autorisation de tir, ces dispositifs doivent empêcher les collisions aériennes et les tirs amis. La fusion des données par liaison tactique et le recours aux identificateurs ami-ennemi (IFF) facilitent également la tâche des contrôleurs.


7. Chronologie des opérations

Le séquençage des frappes est fait de telle manière que les missiles de croisière et munitions préprogrammées frappent leurs cibles avant la détection par Carnavale du reste de l'aviation onédienne.

H0 à 3h33 du matin le 16 janvier 2017, car le sommeil perdu ne se regagne pas, encore pire avec de la cocaïne.

H-1 heure : les forces sont assemblées hors de portée de détection carnavalaise et prêtes à intervenir
H-50 minutes : les missiles de croisière sont tirés depuis les bombardiers stratégiques
H-5 min : les chasseurs furtifs pénètrent l’espace aérien de la principauté
H0 : les missiles et les munition préprogrammées impactent leurs cibles
H+1 min : le reste des forces aériennes entrent à portée de détection carnavalaise et engagent le combat

Message secretInformation secrète réservée aux personnes autorisées
70
Ô toi qui pense me blesser

retiens ton souffle et contemple


l'apogée de l'humanité !
1802
A Carnavale, on dansait ...



Souvenez vous ... c'était il y a six ans ...

  • Innovant !
Mise sous blocus du quartier des hirondelles : les milices Castelage bloquent l'accès au soleil grâce à d'épais nuages de fumée noire.
  • Équitable !
Concurrence déloyale à la vente de complément alimentaire de vitamine D : le soleil pourrait être interdit par décision du tribunal du commerce.
  • Rationnel !
Le soleil accusé de faire concurrence à l’industrie du néon. La ville de Carnavale pourrait se voir obligée par le tribunal de se placer sous une cloche opaque afin de garantir la perfection du marché.
On avait bien rit ! Les chiens écrasés, échos lointains d'un monde qui ne nous concerne pas ...
... nous voilà rattrapés !

Alors que l'OND croit s'envoler vers son triomphe, elle trouva à Carnavale quelque chose de plus grand qu'elle.

Brouillard




  • ALERTE du 16/01/2017
Carnavalais, Carnavalaise, le conseil municipal vous recommande chaudement de mettre vos masques...


Il avait suffit d'ouvrir les vannes : comme on déglingue un polder pour laisser entrer l'eau et noyer l'ennemi. En quelques minutes la Principauté était recouverte d'une épais brouillard chimique. Ce qui avait pu constituer une cible n'était plus qu'une intempérie et les pilotes, sûrs de leur avantage, volaient désormais à l'aveugle. La teinture bleue se collait aux cockpits, transformant les habitacles en cercueils opaques.

Ceux qui le pouvaient firent demi-tour en catastrophe. Les quelques téméraires, croyant sans doute un peu trop en leurs radars, furent engloutis dans le bleu qui s'infiltre partout, brouille les capteurs inadaptés, dérègle les liaisons radios et bouche le moindre espace dans la mécanique parfaitement huilée d'un avion de combat. Quelque part en bas, le brouillage des avions de guerre électroniques carnavalais ajoutait à la confusion. Dans l'anonymat de la fumée chimique, les chasseurs de la Principauté décollaient, leurs outils immunisés contre la teinture, prêt à prendre en chasse les avions qui s'attardaient au dessus du ciel de la Principauté.

Le 26 février 2011, la Principauté de Carnavale avait éclipsé la nuit.
Aujourd'hui, elle venait d'éteindre le jour.
3333
https://i.postimg.cc/XYCjhHFbG/sXMCwRo.webp



La défense antiaérienne impériale.


Après le bombardement de la cathédrale Saint-Thérèse de Laagefort dans le but infâme d'assassiner le cardinal Alexius Palamas pour avoir dénoncé les agissements malhonnêtes et les manigances par corruptions, entre autres, de la Principauté de Carnavale pour faire élire au Saint-Siège son candidat, conduisant ainsi au meurtre de quatre citoyens nordistes, l'Empire a pris plusieurs dispositions de défense pour se parer de toutes nouvelles attaques en provenance de l'instable Carnavale.

Ces dispositions sont parues dans les Instructions aux forces armées par le Maréchal Eric Lee en mai 2015, dans un contexte de réponse proportionnée à l'agression carnavalaise par les tirs de missiles de croisières sur les sites de lancement de missiles présents sur les territoires ultra-marins de la Principauté dans de l'Océan d'Espérance à mi-chemin entre l'Aleucie et l'Eurysie. Après l'absence de réaction militaire de la part de la Principauté a soulevé la question au sein de l'État-major impérial et la sphère politique principale, à savoir le gouvernement de Sa Majesté Impériale et les plus proches conseillers du Premier Ministre de Sa Majesté ainsi que de Sa Majesté elle-même.

Toutefois, l'irascibilité des dirigeants carnavalais et la poursuite de la rhétorique belliqueuse de Carnavale à l'encontre de l'Empire et de ses alliés a convaincu celui-ci de conserver les mêmes dispositions qu'ordonnées. Puis ce fut l'entreprise coloniale et génocidaire qu'entrepris Carnavale à l'encontre de la nation souveraine de la Kabalie qui justifia de prolonger ces instructions. Les forces aériennes impériales et les forces aériennes ducales de l'allié Sylvois furent envoyés réaliser des frappes préventives dans le but de sommer à Carnavale de renoncer à sa volonté de poursuivre ces frappes.

Et enfin vint l'heure terrible et glorieuse qui fit de l'Empire le martyr de l'Humanité pour la liberté et la paix.

Cependant, si l'Empire ne parvint pas à arrêter les quelque 700 missiles tirés contre sa capitale, certains le furent grâce aux dispositions prises par les armées impériales. Ainsi, sur les côtes impériales le long de l'Océan d'Espérance et particulièrement autour de la capitale, se dressaient les forces militaires suivantes pour tenter de détruire le plus de missiles possibles :

Volet terrestre :

Empire du Nord :

Forces présentes
  • 10 canons antiaériens mobiles lvl 1
  • 90 canons antiaériens mobiles lvl 3
  • 6 canons antiaériens mobiles lvl 4
  • 10 canons antiaériens mobiles lvl 5
  • 10 canons antiaériens mobiles lvl 7
  • 10 lance-missiles antiaériens mobiles lvl 1
  • 16 lance-missiles antiaériens mobiles lvl 3
  • 10 lance-missiles antiaériens mobiles lvl 4
  • 10 lance-missiles antiaériens mobiles lvl 5
  • 10 lance-missiles antiaériens mobiles lvl 6
  • 15 lance-missiles antiaériens mobiles lvl 8
  • 12 véhicules radars lvl 1
  • 4 véhicules radars lvl 2
  • 6 véhicules radars lvl 5
  • 10 véhicules radars lvl 8
  • 10 véhicules radars lvl 9
  • Véhicules et équipages servants requis à l'ensemble des unités susmentionnés

  • Duché de Sylva :

    Forces présentes
  • 464 soldats,
  • 8 véhicules radar de dixième génération,
  • 10 véhicules de transmission radio de dixième génération,
  • 40 lance-missiles antiaérien mobile de huitième génération,
  • 48 camions de dixième génération,
  • 10 camions citernes de dixième génération,
  • 20 véhicules légers tout-terrain (dont cinq ambulances) de onzième génération.

  • Volet naval :

    Empire du Nord :

    Forces présentes
  • 1 destroyer lvl 6
  • 1 frégate lvl 8
  • 3 frégates lvl 6
  • 2 frégates lvl 1
  • Équipages servants requis

  • Volet aérien :

    Concernant le volet aérien, les avions présents près de la capitale ont reçu ordres de décoller au cas où les bases militaires étaient visée et de reculer vers les terres. Seuls les avions suivants sont utilisés dans la lutte contre les missiles balistiques.

    Empire du Nord :

    Forces présentes
  • 1 AWACS lvl 5
  • 1 avion de guerre électronique lvl 1
  • Équipages servants requis
  • 5745
    La bonne parole de ces excellences

    Mesures de couverture anti-aérienne du territoire teylais



    Les débats de ces excellences dans les gradins du Sénat avait fait grand bruit. Allait-on mettre au service d'une nation étrangère les moyens militaires de la cité velsnienne ? Le tout gratuitement et sans contrepartie officielle ? Ce n'était pas là un fait inédit, mais c'était une décision assez rare pour être soulignée. Depuis des décennies, les gouvernements communaux successifs avaient adopté une approche simple en terme d'ingérences dans des conflits qui, de prime abord, ne regardent pas la cité: "si ce n'est pas ma guerre, ce n'est pas mon combat". Jusqu'à aujourd'hui, ce mantra avait été respecté, avec quelques exceptions. Les interventions velsniennes, jusqu'alors, ne concernaient que des pays ayant signé des accords concrets avec, qui impliquaient le plus souvent des intérêts économiques ou stratégiques. Bien entendu, o pourrait dire exactement la même chose de la décision prise suite à la lettre ouverte du gouvernement teylais: ce ne serait là qu'un prêté pour un rendu...mais dans le cas présent, aucun accord officiel n'avait été conclu allant dans ce sens. Alors oui, on pouvait prendre en compte le désir d'améliorer des relations qui ont parfois pu être en dents de scie, mais même en prenant cette donnée en compte, la réponse du gouvernement communal paraissait être celle d'une rupture géopolitique qui faisait du bruit dans les canaux.

    Pourquoi donc risquer tant pour si peu ? C'était là une question que posait depuis, régulièrement, l'opposition sénatoriale: eurycommunistes, réactionnaires, isolationnistes... à ce sujet. Pourquoi s'y intéresser ? Il ne fallait pas chercher loin pour voir en cette prise de position le retour éternel de la problématique marchande. En premier lieu parce Teyla était un marché attractif avec lequel les interactions entre les deux pays étaient nombreuses. Il en allait de même à l'annonce de l'attaque sur l'Empire du Nord, que les velsniens considéraient comme l'une des plaques tournantes du commerce aleucien. Sur ce point, si l'appel a l'aide eut été venir de Tanska, il ne fait aucun doute que le gouvernement communal aurait eu moins à défendre, et moins à gagner.

    La décision était donc prise: pour la première fois depuis 2014, des éléments de la Grande Tribune militaire de la plaine velsnienne, le corps d'armée en charge de la défense de la métropole, allait prendre part à une véritable opération. Si ce ne serait qu'une mobilisation toute mineure et relative, le Sénat avait bel et bien effectué la levée préventive de 2 000 soldats, principalement affectés dans des corps dédiés à la défense anti-aérienne, et avait commencé à amasser ces troupes sur le territoire de la cité de droit fortunéen de Saliera, non loin de la frontière sud du pays. Aux 1 000 citoyens de Saliera qui resteraient en état d'alerte à la frontière, et dont la mission probable en cas d'attaque serait du ressort du soutien humanitaire en cas de catastrophe majeure, venaient s'ajouter 1 000 gardes civiques velsniens. A la tête de ce corps, la "Tribune logistique VIII", figurait en commandement la preuve que le Sénat ne considérait pas cette opération comme un fait majeur, on affecta le Sénateur Abiate à sa charge. Si celui-ci eut été parmi ceux qui eurent débarquer sur les plages d'Umbre en 2014, c'était là son premier commandement de Tribune.

    D'ordinaire, cet homme, qui était parmi ceux qu'on qualifiait volontiers durant la guerre "d'homme de main des plus utiles", est davantage habitué à la direction d'unités moindres, comme des manipules de 500 hommes. Aussi et là encore, il pu paraître curieux de voir cet individu en si haute responsabilité...mais les surprises sont toujours expliquées lorsqu'on s'intéresse aux détails. Abiate était peut-être néophyte ce commandement, mais il n'en avait pas moins manifesté des qualités indéniables, et qui étaient valorisées dans la doctrine militaire velsnienne. Il avait fait montre d'un remarquable sans froid à la tête de sa modeste manipule durant la campagne de 2014, et d'un sens de l'initiative, couplé à une autonomie opérationnelle certaine, ce qui était utile lorsqu'on était à la tête d'un corps expéditionnaire. Enfin, et cela, c'était avant tout ses proches et ses anciens commandants qui pouvaient l'affirmer: le Sénateur Abiate n'avait pas peur "d'appuyer sur la gâchette", et d'engager le combat lorsqu'il était nécessaire. Dans le cadre d'un conflit mettant aux prises Teyla et un adversaire tel que Carnavale, qui fait fi des conventions, et dont le gouvernement ne donne pas l'impression d'éprouver la moindre "lassitude de guerre", c'était là encore une qualité qui fut prise en compte dans ce choix.

    C'est ainsi que ce petit corps d'artillerie anti-aérienne qu'est la "Tribune VIII" franchit la frontière avec le feu vert des autorités locales, afin de prendre place dans le dispositif défensif de la capitale teylaise, et vient s'insérer dans un commandement opérationnel teylais, une première depuis l'époque du mercenariat velsnien dans le "pays du salaire", dont l'âge d'or remonte au XVIème siècle. La facilité au dialogue du Sénateur Abiate aidera sûrement à la collaboration entre les deux chaînes de commandement, sur laquelle ces excellences du Sénat garderont certainement un œil attentif dans les jours qui viennent...

    En parallèle de ce déploiement anti-aérien, cette mission est également l'occasion pour le Commandement aérien de la plaine velsnienne d'opérer un "entraînement grandeur nature" face au probable bombardement de masse prévu par les autorités de Carnavale. La mise sur pied d'un escadron de 25 chasseurs pour soutenir le dispositif anti-aérien du Sénateur Abiate ne serait pas de trop dans l'éventualité d'une attaque de plusieurs centaines de missiles, dont on savait pertinemment qu'une part non négligeable était destinée à passer...

    Effectifs du corps expéditionnaire velsnien à Teyla a écrit :

    - Tribune Logistique VIII:
    . 1 000 soldats professionnels (RP: ce sont aussi des levées mais mieux entraînées) + ali11 affectés au matériel suivant:
    . 5 véhicules de transmission radio lvl10
    . 5 véhicules radar lvl10
    . 20 canons anti aériens lvl10
    . Quelques camions pour la logistique

    - Tribune Civique III de Saliera (non déployé, en réserve à la frontière teylaise)
    . 1 000 soldats réservistes avec des ali 11, affectés au matériel suivant:
    . Une vingtaine de camions de transport lvl max (réaménagés en infirmeries mobiles)
    . 5 camions citernes lvl max
    . 2 véhicules radar lvl10

    - Manipule III (escadre) du commandement aérien de la plaine velsnienne
    . 1 000 soldats professionnels + ali 11 affectés au pilotage et à la mise en opération du matériel suivant:
    . 25 chasseurs lvl 9
    . 2 avions ravitailleurs lvl9
    . 1 awacs lvl 5

    Lien: Communication officielle velsnienne, levée militaire d'urgence
    407
    Bientôt les journées du patrimoine !

    Profitez de l'occasion pour visiter le troisième cercle des égouts de Carnavale, dédié aux pistes de décollage des aéronefs Obéron !

    pistes souterraines

    Creusées dans les anciennes carrières de la ville, juste en dessous du deuxième cercle des égouts de la ville, les pistes de décollage Obéron forment un vertigineux dédale de galeries.

    N'oubliez pas votre lampe torche !

    Si vous avez de la chance, peut-être verrez vous un avion décoller ?
    0
    Le Petit Continent
    Revue de géopolitique en ligne - rédaction basée à Ny-Norja, Tanska.



    FAIRE LA PAIX À CARNAVALE EN 6 ÉTAPES
    avec S.E. Amir Bey il-ir Usdeli, ex-MAE azuréen

    https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c2/Vladimir_Putin_and_Serdar_Berdimuhamedow_%282022-06-10%29_02.jpg

    La confrontation OND-Carnavale en cours au large des Îles Saint-Marin inquiète légitimement toute la planète. Combats aériens meurtriers et tirs massifs de missiles se sont succédés en quelques heures. La publication de la Résolution 2003 du Conseil Militaire de l'organisation d'un côté, et les slogans de mobilisation « Prométhéens » de l'autre confirment à ce jour l'intention de la coalition OND et de la Principauté de Carnavale d'en découdre sur le terrain militaire, au risque de destructions colossales dont les effets nous sont encore inconnus. L'heure semble venue de la grande conflagration occidentale entre une organisation politico-militaire centrée sur la défense de la démocratie et de son hégémonie, et une entité volatile et menaçante dont la croissance ininterrompue de l'arsenal militaire inquiétait de longue date l'ensemble des acteurs internationaux. Cette « grande guerre bleue », selon l'expression d'un observateur, déclenchée par l'étincelle du bombardement d'une zone désertique d'Afarée occidentale dénoncée comme un « génocide » par les Afaréens semble mener le monde entier au bord d'un abîme dont les tréfonds demeurent insondables. Est-il trop tard pour sauver la situation ? Est-il trop tôt pour envisager la paix ? Nous en discutons aujourd'hui avec notre invité, Amir Bey il-ir Usdeli, haut fonctionnaire azuréen, diplomate et éphémère Ministre des Affaires étrangères du Califat constitutionnel d'Azur durant l'été 2016. En retrait des fonctions officielles qu'il a occupées, notamment pendant l'éclatement de la crise en Ouwanlinda, il nous livre son analyse de la situation et les pistes qui, selon lui, permettraient un compromis de sortie de la guerre.

    Le Petit Continent : Excellence, merci d'avoir accepté de répondre à nos questions dans cette édition. Vous avez été à la tête de la diplomatie azuréenne pendant quelques mois l'année dernière, mais sur une période chargée en tensions. Vous avez donc été au premier plan, dans votre pays, dans l'appréhension de cette crise. Comment la guerre à Carnavale est-elle appréhendée en Azur et que vous inspire-t-elle ?

    Amir Bey il-ir Usdeli : Merci à vous. C'est une question importante. Comme vous le savez j'ai été ministre pendant la période de renouvellement du vizirat c'est-à-dire que j'ai exercé mes fonctions avant l'introduction du gouvernement califal actuel. Mes positions sont donc personnelles. Je me dois de le rappeler. En revanche je peux synthétiser le consensus qui existe à ce sujet dans mon pays. Il est simple : d'abord, ne pas accepter la conquête de la Cramoisie par la Cramoisie. Ensuite et surtout, faire retirer les armes de destruction qui menacent notre intégrité territoriale, ça c'est le consensus global. Vous demandez aux uns, vous demandez aux autres tous tout le monde est d'accord. Pas d'armes de destruction qui pourrait nous atteindre. Pas tant que l'on a pas conditionné la situation de telle sorte qu'on n'a pas une idée raisonnable des intentions du pays Carnavale vis-à-vis de notre continent. Donc ça c'est un consensus. Et enfin troisièmement, éviter que la guerre ne se propage au-delà de sa zone actuelle c'est-à-dire au-delà du territoire carnavalais. En l'occurrence je crois que c'est un point qui fait consensus en Azur et qui distingue l'Azur des pays de l'OND comme Tanska ou le Faravan. Par exemple.

    Le Petit Continent : est-ce à dire que vous jugez les deux opérations menées par l'OND, à savoir l'opération de Noël et l'opération Dreamland, comme imprudentes ?

    Amir Bey il-ir Usdeli : Je, euh, le Diwan a été très clair là-dessus, nous approuvons le recours à des actions concrètes pour éviter que Carnavale déploie en Afarée des armes de destruction, et c'est un objectif de la première opération de l'OND, avec le besoin d'articuler cette action concrète dans une perspective normative.

    Le Petit Continent : Houria Ben-el-Telja, votre successeuse aux Affaires étrangères, a notamment évoqué la nécessité de construire un droit international sur le recours à la force armée et sur les questions humanitaires.

    Amir Bey il-ir Usdeli : Oui, euh, c'est ça. Bon, vous pouvez juger si c'est réaliste en la période, mais sur le principe c'est ça. Néanmoins je voulais rajouter quelque chose. C'est que l'Azur n'a pas dit qu'il s'apprêtait à lancer une offensive sur Carnavale pour cette raison que il y a une incertitude en termes de coût de l'opération. Vous savez bien que Carnavale n'est pas connu pour faire des choses très propres et d'ailleurs nous sommes tous inquiets du jet de missiles, beaucoup de missiles, combien déjà cinq cent ? six cent ? qui a été fait contre la ville d'Estham dans l'Empire de Nord. Donc il faut faire attention avec la guerre. L'OND elle a les moyens de mener cette opération mais en Azur la question ne peut pas être répondue de la même manière.

    Le Petit Continent : Alors comment répondre aux actes de Carnavale contre plusieurs pays ?

    Amir Bey il-ir Usdeli : C'est le problème. C'est le problème ! Donc il faut avancer avec pragmatisme. D'abord nous ne pouvons que prendre au sérieux les slogans de la télévision carnavalaise. Oui ils y a des menaces de détruire le monde en gros. Qu'ils en soient capables on peut en douter mais qu'ils puissent infliger des dégâts c'est indubitable. Mais il faut partir de la situation concrète. Cette situation c'est à la fois que Carnavale ne peut pas continuer à faire tout ce qu'elle fait...

    Le Petit Continent : Votre Grand Vizir a déclaré que Carnavale avait, je cite, brisé l'ordre naturel humain.

    Amir Bey il-ir Usdeli : Oui, bon. D'accord. Donc on ne peut pas fermer les yeux, on doit protéger la sécurité nationale.

    Le Petit Continent : Vous êtes en désaccord avec lui sur ce point ?

    Amir Bey il-ir Usdeli : Je ne suis pas en désaccord mais j'ai disons des réticences à employer les mêmes termes que Monsieur Afaghani Pasha. Mais si vous le voulez bien je vais poursuivre. Je n'ai jamais dit qu'il fallait tolérer Carnavale et tout lui passer. Ce n'est pas réaliste, ce serait idiot. Il y a des gens qui sont pourtant prêts à le faire et ce sont des idiots. Donc il faut être ferme, et en même temps si vous voulez il faut être pragmatique et ne pas précipiter tout ça dans un chaos où on ne sait même pas ce qui va se passer après. Moi je crois que Carnavale il faut le prendre avec prudence oui une certaine prudence. Vous dites qu'ils sont fous... oui, vous dites qu'ils sont fous, vous avez le droit, moi je ne suis pas médecin, psychiatre ou quoi que ce soit, je suis diplomate donc mon métier c'est de trouver des solutions négociées. Je crois qu'il faut chercher une solution négociée.

    Le Petit Continent : C'est un point de vue que vous tenez et qui fait de vous un iconoclaste dans les cercles géopolitiques, surtout ici dans l'Organisation des Nations Démocratiques. En effet, la Résolution 2003 prévoit le recours à la force notamment pour éradiquer l'arsenal balistique carnavalais.

    Amir Bey il-ir Usdeli : Oui, j'en ai conscience, j'en ai conscience. Mais moi, je dois dire ce que je pense et je dois me préoccuper d'abord de mon pays. Pas des grandes idées internationales de Monsieur Afaghani Pasha ou d'autres. Mon pays. Que chacun s'occupe de son pays on pourra avancer. Donc mon pays j'ai déjà dit que son intérêt ce n'est pas de faire l'idiot avec la bande des idiots qui croient qu'en étant bien mignons avec Carnavale ils pourront recevoir telle ou telle gâterie. Ceux qui croient qu'on peut s'allier à Carnavale se fourrent le doigt dans les fesses. Cela j'en suis convaincu quoi qu'en disent l'OND, Afaghani ou les autres. Carnavale c'est un pays profondément indifférent au reste du monde. Pour parler sa langue il faut laisser tomber les hypothèses d'alliances et de calculs géostratégiques. Et moi je suis diplomate donc j'essaie de parler cette langue, dans l'intérêt de mon pays.

    Le Petit Continent : Comment prendre langue avec Carnavale ?

    Amir Bey il-ir Usdeli : Ce n'est pas évident. C'est difficile, très difficile. Il faut bien l'avoir en tête. Mais c'est possible. Vous vous rappelez comme moi, et je sais qu'à l'OND on en est pas très fier à posteriori, mais vous vous rappelez qu'en fait on a déjà trouvé des compromis avec Carnavale. Quand il y a eu l'accident de la cathédrale Catherine à l'Empire de Nord...

    Le Petit Continent : C'était un bombardement, non un accident. On se rappelle que vous étiez alors ministre de la diplomatie azuréenne quand votre ambassadeur a fait le choix de réfuter le caractère agressif de cette frappe en invoquant, au scandale de tous les observateurs, que les dégâts occasionnés par un missile carnavalais dont la mort de l'archevêque étaient dûs à un accident... Vous regrettez cette attitude ?

    Amir Bey il-ir Usdeli : Ecoutez, j'étais ministre je devais servir mon pays. Oui déjà moi j'avais vu le risque d'une guerre de haute intensité si l'OND pratiquait des représailles. Nous sommes aujourd'hui dans cette situation là. Eh bien il fallait désamorcer. Donc oui tenir une position qui permette la désescalade.

    Le Petit Continent : Au prix d'une diplomatie insincère...

    Amir Bey il-ir Usdeli : La diplomatie et la sincérité ce sont deux choses différentes. Bon. Je continue ce que je disais. Quand il y a eu cette affaire, ce problème avec la cathédrale, en fait un compromis a été trouvé entre l'Empire de Nord et le Carnavale. C'est des représailles inoffensives contre la désescalade. Donc l'OND a frappé Carnavale là où elle n'aurait pas mal, et Carnavale en a rigolé. Vous voyez la diplomatie des fois c'est moins compliqué qu'un jeu d'enfants. Là la situation elle est bien différente, donc le compromis qu'on doit trouver sera un compromis entre adultes.

    Le Petit Continent : Vous dites "le compromis qu'on doit trouver"... Si l'on veut trouver un compromis, ce n'est pas la position de l'OND jusqu'ici, ni celle de Carnavale d'ailleurs.

    Amir Bey il-ir Usdeli : Oui, mais c'est normal, au début on met la barre là. Je pense que les esprits vont un peu se refroidir, en tous cas il le faudra bien parce que sinon ça sera la ruine pour tout le monde. Et je pèse mes mots. Ne me dites pas "oui vous êtes un azuréen, vous aimez les choses tragiques". C'est vrai qu'en Azur on aime bien les histoires tragiques mais c'est surtout parce qu'on les connaît. Vous connaissez l'histoire de Candarhabad.

    Le Petit Continent : Candarhabad, c'est une ville azuréenne. Enfin c'était.

    Amir Bey il-ir Usdeli : Candarhabad était une ville de mon pays, qu'on disait à l'époque la plus belle du monde. C'était au début du Moyen Âge pour vous. Très grande, très belle ville avec des caravansérails, des jardins, des palais. A l'époque des Grandes Conquêtes, toutes les autres villes ont été assiégées, affamées, conquises sauf elle, la plus belle. Un grand général, Arslan Bey, voulait s'en emparer. Il a offert aux habitants deux choix : soit de résister et de périr, soit de vivre sans qu'aucun mal ne soit fait à leur cité, en échange de leur absolue soumission. Les habitants ont finalement choisi de se rendre. Les troupes sont entrées sans briser le moindre vase. Arslan Bey s'est installé dans le palais royal. Alors que la nuit tombait sur la ville, un enfant a insulté un soldat d'Arslan. Celui-ci s'en est plaint à son capitaine qui lui interdisait de répliquer. L'affaire a été portée devant le général. Lorsqu'il a entendu l'affaire, Arslan Bey s'est levé et a ordonné de raser la ville.

    Le Petit Continent : C'est une histoire effectivement importante dans la mémoire azuréenne.

    Amir Bey il-ir Usdeli : Les habitants ont tous été passés au fil de l'épée, des vieillards aux bébés. Il paraît que la tour de têtes coupées dépassait le Mont Argad. Candarhabad a été rayée de la surface de la Terre. Même aujourd'hui les archéologues ont peine à retrouver autre chose que du verre brisé et des pierres cuites.

    Le Petit Continent : Le sens de l'honneur azuréen ?

    Amir Bey il-ir Usdeli : Vu de chez vous on aurait pris Arslan Bey pour un fou. Pourquoi raser une ville entièrement soumise ? Parce qu'un enfant a insulté un soldat ? N'importe qui aurait passé cela. Mais Arslan Bey avait exigé une soumission totale ou bien une destruction totale. La soumission n'ayant pas été totale, il a simplement honoré sa parole. C'est une histoire qui doit tous nous inspirer sur ce que les mots peuvent encore avoir comme valeur. Pourquoi je raconte cette histoire ? Pour attirer votre attention sur l'objet de notre entretien. Le dialogue avec Carnavale. Nous devons dialoguer en ayant bien conscience qu'un nouveau sac de Candarhabad est possible. Dans un sens comme dans l'autre. Nous devons nous tenir sur un fil, aucun écart n'en étant possible.

    Le Petit Continent : Et pour cela, vous avez une piste. Pourriez-vous la détailler à nos lecteurs ?

    Amir Bey il-ir Usdeli : Bien sûr, je suis là pour ça. Ce que je m'apprête à dire, c'est une proposition, cela n'engage que moi qui ait l'expérience de la diplomatie, de la paix et de la guerre. Je sais que ce n'est pas la position officielle de mon gouvernement mais je suis libre, et je crois que ce ne serait faire de cadeau à personne que de taire ce qui m'apparaît comme une piste de solution dans un moment aussi crucial. Voilà. Donc maintenant que nous avons compris qu'il faut parler avec Carnavale - j'y insiste, il faut parler avec Carnavale, que nous devons parler une langue qui soit aussi claire que transparente, et que nous avons en tête toutes les préoccupations que j'ai cité sur la sécurité nationale, le besoin de retrouver un équilibre, alors nous pouvons avancer.

    Carnavale, aussi folle qu'elle puisse apparaître, ne se nourrit pas que de champignons hallucinogènes. Je crois qu'ils savent que la pente que nous dévalons à ce jour ne leur est pas plus profitable qu'à leurs adversaires. Peut-être ne tiennent-ils pas à ce que leur ville, leurs monuments et leur histoire soit réduite en cendres, ni à infliger les dégâts considérables dont ils fanfaronnent à tant de pays autour d'eux. Non, il faut faire le pari que Carnavale ne souhaite pas davantage que nous la destruction généralisée et que partant de ce constat un compromis pour éviter cette destruction vaut mieux à leurs yeux comme aux nôtres qu'un compromis dans l'extermination mutuelle. Je pèse mes mots car je sais que des Arslan Bey remplissent les conseils militaires de part et d'autre. Ce compromis d'atténuation des dégâts nous devons le bâtir. Le bâtir où ? Comment ? Sur quelles bases ?

    Je propose que nous prenions les choses les unes après les autres. D'abord interrompre tout de suite la pente de l'escalade : cessez-le-feu général. Ensuite, rassurer les uns et les autres, en leur permettant de se prémunir les uns contre les autres.

    Cela passe par plusieurs questions. Premièrement, les armes chimiques. A mes yeux comme à ceux de mon gouvernement c'est le plus grand danger ; nous devons obtenir de Carnavale qu'elle interrompe ses recherches dans ce sens et qu'à moins de détruire ses stocks, elle intègre un processus visant à faire l'inventaire des molécules en sa possession et en développer des solutions de confinement, et pourquoi pas de traitement médical, pour neutraliser dans les délais les plus bref le danger posé par ces composants chimiques.

    Deuxièmement, l'arsenal balistique. Je sais qu'Afaghani Pasha est plutôt sur la ligne de l'OND de tolérance zéro en la matière mais c'est à mon sens une position intenable dans la pratique. En toute hypothèse on n'aura pas le démantèlement de cet arsenal si on veut éviter la guerre. Il faut accepter l'idée que Carnavale conserve son arsenal. Je propose d'en limiter la portée en garantissant que Carnavale abandonne ses projets de développement de lanceurs basés à l'étranger ou dans des sous-marins. Pour cela il faudra un engagement concret de la part de Carnavale.

    Troisièmement, la dissémination. Nous savons qu'une grande part de la méfiance que s'attire Carnavale de la part de la communauté internationale vient de sa propension à proposer ses armes à la vente aux idiots qui croient pouvoir en bénéficier. Donc il faut mettre un terme au transfert d'armements par Carnavale : procéder au démantèlement de sa flotte et à l'instauration d'un embargo. Les navires quittant Carnavale devraient être contrôlés par une mission de police maritime internationale permanente.

    Vous me direz que Carnavale n'acceptera jamais ces trois points, et vous aurez raison si notre proposition s'y résume. C'est pourquoi j'en propose trois autres qui ne sont pas faciles à admettre pour nous, mais qui pourraient équilibrer la balance de notre compromis.

    Quatrièmement donc, assurer à Carnavale le droit à sa propre défense. Lui permettre d'acquérir tout le matériel strictement défensif, c'est-à-dire le matériel antiaérien, antiterrestre et antinaval dont elle aura besoin. Peut-être même qu'on trouverait des industriels mondiaux prêts à l'aider à constituer cette défense qui lui servira de garantie de sécurité. Cela est un gage majeur que ferait la communauté internationale à Carnavale.

    Cinquièmement, un second gage consisterait à accorder à Carnavale l'amnistie pour tous ses crimes. J'ai conscience que c'est un point sensible du côté de l'OND autant que de l'Afarée. Mais il faut s'y résoudre pour bâtir ce compromis. Cela signifie qu'il n'y aura aucune poursuite ni vengeance pour la destruction d'Estham ni le génocide au Pays des Trois Lunes. La situation serait considérée comme purgée. Les raisons de s'agresser mutuellement seraient lavées.

    Sixièmement, il faut là aborder la question de Cramoisie, cette colonie installée sur le Pays des Trois Lunes. En cohérence avec les points précédents il faudrait autant qu'elle soit vidée des armes offensives chimiques ou balistiques qu'elle pourrait contenir, qu'autorisée à se munir de défenses strictement défensives. Oui, j'ai conscience que mon gouvernement est en parfaite hostilité avec cette idée, mais je crois que c'est une solution de compromis. Cramoisie devra pouvoir exister sans représenter une menace et sans pouvoir être menacée. Les habitants du Pays des Trois Lunes seront autorisés à quitter le pays et à s'installer définitivement ailleurs.

    Le Petit Continent : N'est-ce pas un programme trop ambitieux ?

    Amir Bey il-ir Usdeli : J'ai conscience que ces points représentent, pour l'OND, Carnavale et les autres pays, des sacrifices importants. Mais je crois qu'il n'y a pas d'alternative raisonnable et qu'une poursuite de la guerre vers une profondeur encore plus dangereuse de la pente que nous dévalons sera bien plus coûteuse que les quelques renoncements politiques qu'exige ma proposition. Evidemment, ce n'est qu'une proposition que je lance dans le débat public. Je la résumerai donc en 6 points : (1) Neutralisation des armes chimiques de Carnavale ; (2) Limitation de la portée balistique de Carnavale ; (3) Embargo sur les transferts d'armes depuis Carnavale ; (4) Reconstruction d'une défense carnavalaise globale ; (5) Amnistie des crimes carnavalais ; (6) Neutralisation militaire mais reconnaissance politique de la Cramoisie. Sans cela, je ne sais pas bien où on ira. Vers une pandémie de peste artificielle aux conséquences démographiques effroyables ? Vers l'oblitération de Carnavale, de ses laboratoires et de ses secrets ? Vers les deux à la fois sans aucun doute ? Je crois qu'il est temps que les adultes dans la pièce fassent un choix raisonnable.

    Le Petit Continent : Ces propos sont forts mais ils n'engagent que vous. L'avenir dira si vous avez été un observateur clairvoyant du destin de l'Humanité, ou bien un penseur iconoclaste aux analyses erronées. Dans tous les cas, Excellence Amir Bey il-ir Usdeli, nous vous remercions d'avoir accordé à notre revue cet entretien riche en perspectives. Peut-être que vos propositions inédites attireront l'intérêt d'autres acteurs ? C'est une affaire à suivre.


    Haut de page