Situation et tendances politiques
Posté le : 13 jui. 2025 à 20:16:34
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Les dissensions entre les vice-présidents du Conseil se déclinent selon plusieurs axes et sont loin d'être monolithiques. Si certains partis de la coalition peuvent être idéologiquement plus proches ou plus éloignés les uns des autres d'un point de vue global, il leur est possible d'adopter une position semblable sur une question tout en étant totalement opposés sur une autre. Cette dynamique d'entrelacement assure la cohésion relative de la majorité, en évitant la formation de clivages trop marqués entre les partis qui pourraient provoquer une scission en deux blocs distincts. La ligne officielle du gouvernement demeure axée sur un compromis entre les différentes visions de ses membres afin de ménager les frustrations des uns et des autres et maintenir une unité consensuelle.


- Elena Vasylenko pousse en faveur d'un resserrement des liens avec les démocraties libérales du continent eurysien, et ambitionne à terme une adhésion du pays à l'Organisation des Nations Démocratiques, dont elle souhaite aligner progressivement l'Hotsaline sur les critères d'adhésion.
- Stepan Levchenko aspire à une exportation du modèle pagano-identitaire dans le reste du continent, en vue de son unification idéologique et politique. Il privilégie en ce sens les alliances avec d'autres régimes nationalistes dont la vision civilisationnelle peut se rapprocher de celle du parti Renaissance.
- Natalya Yavorska, sans chercher à aligner l'Hotsaline avec une quelconque organisation internationale ni viser une unité politique eurysienne, privilégie les relations avec les démocraties libérales par affinité idéologique.
- Mariya Dovhan ne porte aucune vision idéologique de la diplomatie hotsalienne. Sa politique se résume à une approche pragmatique de la diplomatie, dans le seul objectif d'assurer la défense du pays contre ses voisins et travailler à la récupération des territoires occupés par l'Empire Raskenois.
- Boris Slobodyan privilégie naturellement les relations avec les régimes réactionnaires et nationalistes, sans même exclure un rapprochement avec des organisations telles que le Bloc Nationaliste Eurysien ou CITADEL. Il a peu d'affinités avec les démocraties libérales, bien qu'il reconnaisse l'importance stratégique essentielle de l'alliance avec le Royaume de Teyla.

- Elena Vasylenko est la première partisane d'une résolution rapide et pacifique du différend qui oppose Rasken et la Kresetchnie, afin de créer des conditions favorables à la mise en place d'un partenariat politique et économique plus large à l'échelle régionale, et même continentale.
- Stepan Levchenko adopte à l'égard de Rasken une approche pragmatique. Tant mieux si les territoires occupés peuvent être récupérés par voie diplomatique, mais il n'en demeure pas moins que l'Hotsaline doit se préparer au pire pour récupérer sa pleine souveraineté territoriale.
- Natalya Yavorska défend par principe une approche diplomatique qui éviterait un nouveau conflit armé, sans nourrir d'ambition particulière quant aux relations avec l'Empire Raskenois, au-delà des relations de coopération pacifique auxquelles elle aspire avec l'ensemble des nations voisines de la Kresetchnie.
- Mariya Dovhan est farouchement hostile à l'égard de l'Empire Raskenois. Personnellement marquée par la violence de la guerre de 1994 et les mouvements de réfugiés qu'elle causés, la présidente de la Voix des Exilés n'a pour seul objectif que de préparer l'Hotsaline à la prochaine guerre qui devra mettre à genoux l'Empereur Stanislav.
- Boris Slobodyan aspire à venger l'affront de la guerre de 1994 et les hommes tombés au combat au cours de celle-ci, son propre parti ayant alors été à l'initiative de la création d'unités de volontaires envoyées sur le front. Toutes les ressources de l'État doivent être consacrées au réarmement de la Kresetchnie afin d'écraser l'Empire Raskenois une bonne fois pour toutes.

- Elena Vasylenko voit en la Mährenie le bras armé du Grand Kah sur le flanc oriental de la Kresetchnie, sans considérer ce pays autrement que comme un outil au service des ambitions territoriales et idéologiques d'Axis Mundi. Elle est partisane d'une ligne dure visant à contenir autant que faire se peut les ambitions mähreniennes, quitte à trouver un compromis rapide avec Rasken pour mettre en place un bouclier régional qui endiguerait l'expansion dangereuse de l'anarcho-communisme en Eurysie centrale.
- Stepan Levchenko prône la prudence dans les relations avec la Mährenie. S'il n'est guère naïf quant aux velléités expansionnistes du régime mährenien et le caractère central des ingérences kahtanaises, le président de Renaissance préfèrerait éviter une escalade qui placerait l'Hotsaline dans un étau délicat entre Rasken et la Mährenie. Tandis que le pays prépare sa défense face à une éventuelle agression venant de l'est, nul ne doit oublier que les affaires les plus urgentes se trouvent à l'ouest.
- Natalya Yavorska recherche par principe l'apaisement avec la Mährenie, afin d'éviter un conflit qui risquerait de déstabiliser la région et menacer la sécurité des Hotsaliens. Elle est prête à fermer les yeux sur les ingérences paltoterranes tant que celles-ci ne viennent pas directement menacer les intérêts de la Kresetchnie.
- Mariya Dovhan voit en la Mährenie une menace existentielle de plus pour l'Hotsaline. Tout comme il est nécessaire de détruire Rasken, la Mährenie est un problème qu'il faudra rapidement traiter pour assurer la sécurité à long terme du pays, avant que le Grand Kah ne développe sur la région une emprise telle que toute tentative de résistance devienne impossible.
- Boris Slobodyan considère la Mährenie comme un ennemi idéologique mortel. La persécution qu'y subissent les militants nationalistes est une honte, à l'image du reste du régime communaliste qui devra être éradiqué pour nettoyer la région de cette pestilence rouge qui n'a rien à envier à l'air de Cramoisie.

- Elena Vasylenko est fidèle à la tradition orthodoxe familiale. Bien que sa propre ligne soit davantage axée sur la libéralisation politique que sur la défense des valeurs traditionnelles, elle doit composer avec les forces les plus conservatrices de son parti, portées par un électorat âgé qui s'inquiète du décommissionnement progressif des églises orthodoxes au profit des temples rodnovériens.
- Stepan Levchenko adhère pleinement au mouvement novoslave et à l'essor du néopaganisme, qu'il considère comme une juste alternative au culte oriental et sémitique qu'est la religion chrétienne. Placés à des postes clés dans le domaine de la culture, les ministres issus de son parti orientent sciemment les financements en faveur d'une promotion de la rodnovérie.
- Natalya Yavorska, bien que personnellement orthodoxe, observe une neutralité de principe à l'égard de la question religieuse. Fervente partisane de la laïcité, elle se refuse à intervenir de quelconque manière dans les affaires religieuses de la société civile.
- Mariya Dovhan s'est assez tardivement convertie à la rodnovérie, dans une démarche d'affirmation de ses convictions nationalistes. Elle adopte un positionnement assez critique à l'égard du dogme chrétien, qu'elle n'hésite pas à exprimer de manière façon à ses abonnés sur les réseaux sociaux.
- Boris Slobodyan est resté fidèle à l'orthodoxie, à l'instar de la majorité des franges réactionnaires de son parti issues de la vieille bourgeoisie et de l'ancienne aristocratie militaire. Il doit cependant composer avec les factions ultranationalistes dures, plus favorables au néopaganisme, ce qui tend à tempérer ses positions réactionnaires sur la question religieuse.

- Elena Vasylenko défend un paradigme économique libéral qui laisse peu de place aux préoccupations environnementales. Elle tend toutefois à composer avec les préoccupations des différentes communautés pour maintenir la cohésion sociale.
- Stepan Levchenko embrasse la vision des militants issus des communautés néopaïennes rurales. Il défend à ce titre la préservation des lieux sacrés et la limitation de l'expansion industrielle et de l'étalement urbain.
- Natalya Yavorska perçoit l'enjeu écologique sous le prisme de la défense des droits des minorités religieuses, en l'occurrence rodnovérienne, contre la voracité économique des actionnaires du secteur industriel. Elle a donc tendance à prendre en considération les préoccupations des communautés rurales et à prendre leur parti face aux grands acteurs économiques.
- Mariya Dovhan, bien que rodnovérienne elle-même, privilégie le développement économique et industriel en vue de la constitution d'une puissance, notamment militaire, suffisante pour prendre une revanche décisive sur l'Empire Raskenois et réintégrer les territoires occupés.
- Boris Slobodyan n'a que faire de l'agitation des communautés rurales et de leur passion pour les vieilles souches. Aucune considération aussi futile ne saurait entraver la croissance économique et militaire du pays, alors que les bottes raskenoises et kahtanaises grondent aux frontières de la Confération de Kresetchnie.
