Grand collège des corps de métiers de la Grande République

Depuis la fondation de la Grande République, les activités économiques de la cité velsnienne sont encadrées par ses grands acteurs privés, réunis au sein d'un grand collège rassemblant les représentants de tous les secteurs des économies primaires, secondaires et tertiaires ayant été reconnus par le Sénat des Mille et le gouvernement communal comme des groupes d'influence dont l'activité de lobbying est considérée comme légale. Le gouvernement velsnien intervenant traditionnellement très peu dans l'activité économique, il revient donc aux membres du Grand collège des corps de métiers (GCCM) de déterminer la majorité des législations en vigueur en matière de concurrence, des tarifs douaniers pratiqués, de l'encadrement du travail et des droits qui y sont liés. Au sein des collèges, sont représentés les entreprises d'un secteur concerné (un représentant par entreprise déclarée) ainsi que les salariés de ce même secteur au travers d'un autre représentant. Le poids d'une corporation au sein du Grand Collège est presque systématiquement correlé à son poids économique au sein de la République. Aussi, ce sont avant tout les industries traditonnellement omniprésentes à Velsna qui dicte son orientation dans la plupart des cas.
Légalement le collège est une société composée de trois personnes au moins. Institution privée, elle est responsable de ses propres orientations et possède un droit de législation dans son secteur d'activité. Toutefois, leur création nécessite l'approbation du Sénat. Les collèges sont considérés comme des personnes civiles, capables de posséder des biens et de contracter. Les collèges non reconnus par la cité ne sont pas nécessairement proscrits, mais ils ne disposent pas de reconnaissance juridique et la loi ne reconnaît pas les droits individuels de ses membres.
Les collèges font eux-mêmes leurs règlements intérieurs, leur législation interne et, quand une fois leur existence était autorisée, leur administration est à leur convenance, sans que la gouvernelent communal n'ait le droit d'intervenir dans ses affaires internes, sauf cas de crise, et pourvu qu'ils ne fassent rien de contraire au droit commun. Ils prennent leurs résolutions en assemblée générale et ils en conservent les actes sous leur responsabilité propre. Les collèges ont le droit de prononcer leur propre dissolution comme celui de se gouverner.
Un collège formait la représentation d'un corps civique calqué sur le Sénat velsnien, dont les membres composaient élisent leurs représentants. Le nombre de ces membres peut vrier considérablemet considérablement. Le Collège de la construction navale ne rassemble pas moins de 120 000 individus (des ouvriers jusqu'au patronat), quand d'autres ne rassemblent pas plus de quelques dizaines de membres.. Dans les collèges nombreux,. les membres sont ordinairement groupés en classes censitaires, calqués sur la division en classes des citoyens velsniens aux élections sénatoriales. En 2016, la totalité des grandes corporations regroupent donc au maximum cinq classes, mais ce chiffre peut être plus bas dans des collèges plus mineurs. Les représentants sont élus ordinairement pour un an, mais les collèges faisant leurs propres lois, cela peut être objet à variation. Les différentes classes au sein d'un collège ont depuis 2016 une certaine autonomie, comme l'autorisation de disposer d'une caisse commune.
Il est considéré comme un honneur d'être magistrat d'un collège de coorps de métier. Ces derniers bénéficient d'avantages fiscaux, et dans certaines distributions d'argent public, on leur attribue une part de subvention supérieure à celle des autres membres du collège, et on les exempte quelquefois de la cotisation due par chaque membre de ces collèges. Mais c'était aussi une charge, parce qu'ils doivent à ces mêmes membres des distributions de d'argent non seulement à leur entrée dans le collège, mais dans diverses circonstances et que leurs libéralités étaient la mesure de leur considération.
Enfin, il est à noter que l'adhésion à un collège de corps de métier est obligatoire dans un secteur d'activité qui en dispose. Les entreprises étrangères implantées en territoire velsnien n'ont pas le droit de représentation, mais sont soumises aux réglementations votées par les dits collèges, et peuvent être observateurs des réunions.
Composition du Grand Collège des corps de métiers Collège de la construction navaleDepuis la fondation de la ville, mais plus encore à partir du XIIIème siècle le collège de la construction navale constitue l'une des corporations les plus puissantes de la ville. On considère souvent que cette institution fut le bras armé de la colonisation velsnienne de l'Aleucie et de l'Afarée, et ses interêts convergent souvent avec des corporations moins puissantes dont la priorité relève du développement du commerce extérieur. Le collège de la construction navale s'est historiquement fait l'avocat d'un expansionnisme de la cité et de son influence par tous les moyens possibles. Ses membres regroupent sans distinction les armateurs civils et militaires de la cité.Fondation : 793 (folfklore), 1021 (première attestation)
Membres actuels connus :
- Groupe Industriel Laurenti Alfonso (entreprise majoritaire dans le secteur civil).
- Société des honnêtes arsenalauti de la Grande République (entreprise majoritaire dans le secteur militaire)
- Une dizaine d'entreprises mineures sont représentées (comprend des sous-traitants)
Nombre de représentants au Grand Collège : 21 (dont douze représentant le seul groupe Laurenti Alfonso)
Collège des métiers de la Banque, du prêt, de l'usure et du créditLa première pierre de la Banque Falieri fut posée, dit-on, en 1242, après que Girolamo Falieru, eu observé en Zélandia la pratique du secret bancaire. Toutefois, ce que l'on surnomme "le collège des financiers", est, pense t-on, d'origine plus lointaine, car l'activité du prêt et de l'usure est mentionnée bien avant, de même que l'existence de ce collège. Le collège des financiers fournit depuis sa création, les moyens à la Grande République de ses ambitions politiques à long terme, et les moyens à ses investisseurs, de leurs ambitions personnelles. Le collège des financiers entretient pour des raisons évidentes des relations étroites avec le pouvoir sénatorial, et il fait rarement bon se le mettre à dos dans le cadre de grands projets de travaux publics ou des interventions militaires extérieures qui demandent des moyens notables. Sans aucun doute, il figure aux côtés du Collège de la construction navale comme l'une des corporations les plus puissantes de la cité.Fondation : 1134 (première attestation)
Membres actuels connus :
- Groupe Industriel Falieri (acteur bancaire le plus important du pays)
- Groupe Oliviera
- Fondation Tony Herdonia (radiée du Collège en 2015)
- Une myriade d'établissements mineurs et de prêteurs indépendants.
Nombre de représentants au Grand Collège : 20
Collège du transport routier et ferroviaire, de l'automobile et des mobilitésSi le collège de l'automobile est relativement récent, et tient en la fusion d'institutions plus anciennes, il ne faut pas en sous estimer son influence. Derrière chaque grand projet d'aménagement, derrière chaque orientation des mobilités actant la transformation du tissu urbain de la République, le "collège de l'automobile" fait peser sa présence dans les débats publics. Il va sans dire que son influence n'a cessée de croître depuis la fin du XIXème siècle, et qu'il fait peu de doute qu'elle ne cesse de sitôt.Fondation : 1894 (première attestation)
Membres actuels connus :
- Strama Automobiles (plus important constructeur automobile du pays)
- Vultra (constructeur automobile mineur)
- Groupe industriel Laurenti Alfonso (par le biais de son monopole sur le réseau ferroviaire velsnien) et sona ctivité dans le transport routier.
Nombre de représentants au Grand Collège : 12
Collège des armuriersComposante essentielle de la défense de la République, toutes les entreprises d'armement du pays sont tenues de se soummettre aux clauses de concurrence du Collège des armuriers. La totalité des acteurs du secteur ou presque, depuis le XIVème siècle, se sont unis dans le cadre d'un consortium d'entreprises: la Société des honnêtes armateurs de Velsna (SHAV). Depuis, ce sont des dirigeants qui font la loi, et rares sont les armuriers indépendants de la SHAV dans la cité...Fondation : 1187 (première attestation)
Membres actuels connus :
- Société des honnêtes armuriers de Velsna (SHAV)
Nombre de représentants au Grand Collège : 9
Collège des joelliers et du luxeLe secteur du luxe a toujours fait la fierté de la ville, et est progressivement devenu, depuis le Renaissance, l'un des outils du soft-power velsnien, et une industrie nationale enviée. L'industrie du luxe compose en effet l'un des principaux secteurs secondiares, et est l'une des principales sources d'exportation du pays. A ce titre, son influence sur les décisions du Grand Collège est indéniable. Fondation : 1454 (première attestation)
Membres actuels connus :
- Groupe Industriel Falieri
- Groupe Oliviera
- Montres et horlogerie Ranax
Nombre de représentants au Grand Collège : 8
Collège des bateliers des canaux velsniensA la plus grande curiosité des étrangers, les bateliers velsniens sont l'un des premiers corps de métier de la cité à s'être réunis en association, par le passé très puissante qui plus est. En effet, les bateliers ont pendant longtemps été les seuls individus assurant le transport des velsniens au travers de la vieille ville de la lagune, ce qui est toujours en partie vrai aujourd'hui. Cependant, dés le XIIème siècle, le collège s'affaiblit au gré de l'expansion velsnienne. Si de nos jours, ceux-ci constituent encore un groupe d’intérêt notable à Velsna, ils sont devenus depuis longtemps une corporation relativement mineure. Il est à noter que le Collège des bateliers a toujours refusé de s'intégrer au sein du Collège de l'automobile et des transports, malgré les nombreuses tentatives de ces derniers pour les y faire entrer de force.Fondation : 1011 (première attestation)
Membres actuels connus :
- Société des honnêtes bâteliers de Velsna (SHBV)
Nombre de représentants au Grand Collège : 1
Collège des sous-traitants des métiers de l'électroniqueLa dernière révolution industrielle, mettant à l'honneur l'essor de l'informatique et de l'industrie du numérique, a profondément bouleversé le monde du travail, et a généré des besoins nouveaux. Si Velsna n'est pas un un grand exportateur dans le secteur de l'informatique et des composants électroniques, cette industrie existe, et dispose d'un corps civique qui lui est propre. Le secteur des semi-conducteurs est particulièrement représenté. Fondation : 1981 (première attestation)
Membres actuels connus :
- Diverses entreprises relativement mineures.
Nombre de représentants au Grand Collège : 2
Collège des métiers de la boulangerie, de la boucherie et des étals consommablesLorsque la corporation des "métiers des étals "a été fondée, elle était probablement l'une des plus puissantes organisations de la cité velsnienne...et c'est toujours le cas en 2017. En effet, si à l'origine, la "CBBE" regroupait avant tout des artisans et des membres de la petite bourgeoisie citadine, les révolutions industrielles successives au XXème siècle ont changé en profondeur les habitudes de consommation des velsniens, marquant l'avènement du concept de grande distribution. Dés lors, la CBBE a été monopolisée par de grands entrepreneurs propriétaires de la plupart des grandes enseignes du pays, dans les zones d'activité à l’extérieur des villes. Aujourd'hui donc, cette institution baroque rassemble en donc théorie autant ces enseignes, qui écrasent la petite concurrence, et cette même petite concurrence qui n'a d'autre choix que de cohabiter avec elles. Cela fait depuis plusieurs années que ces derniers tentent de fonder leur prorpe corporation reconnue par le Sénat des Mille, ce qui selon certaines sources ne saurait tarder.Fondation : 1121 (première attestation)
Membres actuels connus :
- Une dizaine d'entreprises majeures actives dans le secteur de la grande distribution.
- Des dizaines de milliers d'artisans indépendants.
Nombre de représentants au Grand Collège : 7
Collège des arts audiovisuels et du cinémaEntre le XVème et le début du XXème siècle, ce que l'on considère comme les métiers relatifs à toutes les formes d'arts possibles et imaginables. Souvent méprisés et d'un statut social relativement faible comparé à d'autres corps de métiers, les arts ont toutefois profité d'un profond changement de législation à la fin du XIXème siècle, leur donnant accès aux parts du budget d'état pour l'évergétisme. En parallèle à celaa lieu le développement, dans un premier temps de la photographie, qui donnera naissance au processus industriel du cinéma. Le "CAAC" naît ainsi officiellement en 1932, après une campagne de plusieurs décennies afin de se détacher du "Collège des artistes" auquel ils étaient auâravant rattachés. A contrario de la plupart des collèges, il n'est pas composé des représentants des grandes entreprises du secteur, mais par les membres de la corporation eux-mêmes, qui a ainsi permis, malgré la faible importance de ce collège, de permettre à ses membres les plus éminents, comme des réalisateurs engagés, de disposer d'un relai d'expression puissant, si bien que le pouvoir velsnien n'a pas pour habitude de se mêler de ses affaires la plupart du temps, et laisse le CAAC mener une existence propre, régissant son propre secteur presque sans contre pouvoir. Fondation : 1932 (première attestation)
Membres actuels connus :
- Des dizaines de milliers d'artisans indépendants (équipes de tournage, employés de maisons de production, acteurs et réalisateurs connus).
Nombre de représentants au Grand Collège : un seul