Bureau du Grand commerce et des étrangers de la Grande République

A nos partenaires et amis ayant signé la charte de défense de la Ligue de Velcal, nommons ainsi les représentants de l’Empire constitutionnel du Drovolski, de la Confédération de Kresetchnie, de l'Estado de Guadaires, du Tsarat de Moritonie et de l’État nouveau de Rimaurie, nous, qui représentons les souhaits et les désirs du Sénat des Mille de la Grande République, et du Gouvernement communal de la cité velsnienne, nous nous adressons à vous afin de faire savoir à votre attention, que les récents développements géopolitiques mondiaux, que ce soit au sein de la Ligue ou en dehors, ont amené le gouvernement velsnien à repenser son dispositif politique et stratégique, qui à court et moyen terme, affecteront la charte que nous avons consenti à signer, vous comme nous.
En effet, en deux ans, il est venu à notre constat que la Ligue de Velcal, bien qu'ayant pu être un formidable outil de déploiement de nos réseaux diplomatiques respectifs, qui ont contribué à rapprocher certains d'entre nous sur bien des plans, a vu un certain nombre de facteurs remettre en cause son efficacité, bien que nous n'ayons jamais eu à solliciter ce pacte jusqu'à présent. En effet, la perte successive de plusieurs membres: disparition de la République du Vaikonenland, puis de la Listonie, conjuguée au retrait unilatéral de l'Empire antérinien du dispositif de défense, sont les premiers facteurs ayant fait remettre en doute la pertinence du dispositif de la ligue de Velcal sur le plan militaire. Conjugué à cela, il nous est venu également, la constatation que les conditions permettant l'activation du pacte de défense sont bien trop peu contraignantes pour se révéler efficaces dans une situation de crise. Quant bien même cette épreuve de test n'a jamais eu lieu, il est très probable qu'en cas d'appel aux armes de l'un d'entre nous, un grand nombre d'états répondent à cet appel, ce serait-ce que par la limitation des capacités militaires de la plupart de nos membres, l'absence de capacité de projection et insuffisance générale de moyens et d'initiatives prises par ses membres pour promouvoir des adhésions à la ligue dans leur voisinage immédiat. Toutes ces réalités sont ainsi à constater, mais malgré cela, la ligue a su se montrer, comme dit précédemment, un outil de mise en relation de nos membres des plus intéressants, qu'il serait idéal de conserver et de perfectionner. Pour finir, il vous a peut-être paru évident, et il sera sans parvenu à vos oreilles que la Grande République de Velsna a procédé à une adhésion au sein de l'Organisation des Nations Commerçantes, dont nous vous détaillerons les motivations dans les lignes qui vont suivre. Or, comme vous le savez, il est mentionné clairement dans notre charte fondatrice que nul pays de la Ligue ne peut faire partie de l'un des trois grands blocs de puissance qui composent le monde actuel: ONC, OND et Liberalintern. Cela implique donc deux issues en ce qui nous concerne: la réforme de la Ligue dans le sens d'une plus grande libéralité en ce qui concerne l'adhésion de pays membres de l'ONC dans la Ligue, ou bien le retrait de la Grande République de ce pacte, qui acterait la dissolution de facto de cette Ligue au vu de nos capacités de projections respectives, et l'absence totale de flottes autres que celle de la Marineria parmi nos membres.
Ainsi, il apparaît nécessaire au Gouvernement communal de la Grande République de proposer à l'ensemble d'entre vous une série de corrections à appliquer à la Charte de défense d'origine de la Ligue, visant à la transformer en profondeur, et lui garantir une pertinence renouvelée, dont nous vous détaillons le contenu ci-joint:
- En premier lieu, il nous apparaît nécessaire, au vu de la nature de nos échanges qui ont été davantage diplomatiques et commerciaux que militaires jusqu'ici, que la direction de notre pacte doit s'orienter vers une logique de Ligue commerciale, ce qui bien entendu impliquerait une baisse notable des droits de douane parmi nos nations au profit d'un taux commun, qui serait voté selon les biens et services, entre nous et à la majorité. Nous sortirions ainsi d'une logique de pacte purement défensif pour nous diriger vers une multiplication de nos liens économiques, qui ne ferait que rendre notre association plus solide.
- Comme écrit précédemment, l'adhésion de la Grande République à l'ONC implique une modification du texte de la Charte, et de manière générale, affecte la nature même de ce pacte et sa mission d'origine. En effet, dans le cadre d'un monde multi-polaire en mutation constante, il apparaît que nous ne pouvons nous passer de l'appui de l'un de ces blocs de puissance dans l'optique de faire jouer à la Ligue un rôle efficace de défense. En nous fondant sur nos idéaux de liberté et d'autonomie, il est apparu au gouvernement communal que l'ONC serait le meilleur appui possible à cette Ligue, et celui le plus en accord avec la politique économique de la plupart des membres de cette dernière. Ainsi, nous invitons tous nos membres à un rapprochement avec les instances océniennes, dans la mesure du possible et dans les limites de ce que leurs régimes politiques respectifs permettent: nous encourageons les demandes d'adhésion à l'ONC, que ce soit en qualité d'états membres ou de membres observateurs. Le but de cette manœuvre serait de faire de la Ligue un organe de défense intermédiaire et régional fortement lié à l'ONC, et l'adhésion du plus grand nombre de nations membres à cette organisation serait autant de liens qu'il serait difficile de délier.
- Troisièmement, et étant donné la disparité des forces militaires à disposition de la Ligue, ainsi que les capacités de projection limitées de la totalité des états-membres, il convient d'acter, à notre sens que la seule assistance dont vous bénéficierez en cas d'attaque de vos territoires respectif proviendrait de la Grande République. Ainsi, nous proposons la fin du concept de multi-latéralité de ce pacte dans son aspect militaire, au profit d'un ensemble de liens bilatéraux Velsna-état tiers. Le gouvernement velsnien deviendrait alors le seul garant de votre sécurité, et par exemple, les mésolvardiens n'auraient pas à se soucier de la défense d'un territoire guadairien qu'il ne pourrait pas satisfaire. Ce n'est là qu'un exemple qui peut s'appliquer à tous les états. En retour de cette protection, il conviendrait cependant que les états-tiers devraient mettre à disposition leurs ressources militaires lorsque ceux-ci seraient le capacité de le faire.. Nous pensons en particulier à l'arsenal balistique mésolvardien, qui constitue le plus important stock balistique d'Eurysie de l'est.
- La mise en place d'une véritable politique d'échange culturel entre nos membres, qui là encore et au même titre que le passage d'une ligue de défense à une ligue commerciale, permettrait d'approfondir nos liens. Cela impliquerait la mise en place d'échanges étudiants, d'une politique volontariste et facilitée d’importation et d'exportation de produits culturels.
- La mise en place d'une procédure de sanction économique dans le cas où un retrait de l'alliance aurait lieu pour des raisons injustifiées.
- Le recentrage de notre organisation à une échelle plus régionale que mondiale, en recentrant les activités de la Ligue à l'Eurysie, en particulier la Leucytalée et la Manche Blanche, et qui rendrait les pays membres de cette organisation plus regroupés et mieux armés pour se défendre d'une éventuelle agression.
- L'ouverture de notre organisation à de nouveaux candidats, qui permettrait de redonner de la consistance et de la "matière" à cette ligue.
Ces propositions ne forment que l'esquisse d'une recomposition fondamentale de cette organisation, qui sera détaillée à l'occasion d'une rencontre dont nous adressons l'invitation à tous nos membres, dans le hall principal du Sénat de la cité de Velcal, où nous avons signé ce même traité il y a deux années de cela.
En attente d'une réponse de votre part.