- Anahí Ñasaindy - Présidente de la République Fédérative d'Icamie
- Maxime Che Fang - Présidente Directrice Générale de Fang Industries
- Roxane-Zénobie Che Fang - Fille de Maxime, princesse-consort de Teyla
Également présents dans la délégation, en leurs qualités propres de représentants des institutions démocratiques de la République et afin de pouvoir s'entretenir avec leurs pairs Makotans (Si jamais il est question de partir sur une quête secondaire parlementaire) :
- Kuñambuku Takashima - Représentant la Chambre des Députés
- Tewdwr Cadwalader - Représentant le Sénat (et par ailleurs redoutable duelliste à l'épée à deux mains)
L'initiative était de la Présidente de la République Fédérative d'Icamie, à l'origine. Découvrir la République de l’État du Makota, nation aux caractéristiques tout aussi pittoresques que l'Icamie, pour l'observateur étranger - et Eurysien, tout particulièrement -. Une église autocéphale, une approche résolue de son propre chemin dans les sciences à rebours du consensus international, des traditions au moins aussi curieuses que le cannibalisme rituel icamien ...
Après tout, Icamie comme Makota étaient des exemples frappant de l'ouverture remarquable du continent quant à la liberté de s'installer et poursuivre son propre rêve sur cette terre neuve et riche en possibilités. Ils pourraient être nombreux, les étrangers ignorants, à être révoltés par l'idée même d'une rencontre entre un état "génocidaire" comme le Makota et l'Icamie, plus grand pays natif d'Aleucie ... mais enfin, ça serait oublier que la République Fédérative d'Icamie s'est constituée par l'agglomération de trois entités distinctes aux histoires et aux cultures propres : les cités-états natives, certes, mais également les républiques issues de la décolonisation burujoise et les anciennes possessions listoniennes devenues indépendantes; et on pourra également y ajouter l'Estreito et ses innombrables reliquats de comptoirs eurysiens aux milles-et-unes ascendances.
Toujours était-il que l'Icamie n'était pas l'Akaltie, et l'Icamie n'était pas la Yukanaslavie. Oui, l'Icamie se rendait au Makota, et non, l'Icamie n'avait pas grand chose à faire des anciens natifs du Makota.
Pas la classe dirigeante, du moins.
L'Icamie d'aujourd'hui venait trouver un partenaire pour nourrir sa population toujours croissante - eu égard à son statut de première destination d'immigration du monde - et un partenaire avec lequel aborder les défis d'un XXIème siècle incertain pour le continent. L'ASEA battait de l'aile et compter sur la seule Akaltie ne pourrait être une solution éternelle. Plus encore, la rivalité régionale avec l'Everia, au comportement inquiétant pour les hauts-responsables de Tàvusu Pyàhu, nécessitait d'établir des contacts et de nouer des liens avec ses voisins pour s'assurer de la stabilité de la région : l'Aleucie avait déjà suffisamment esquivé de crises entre le Belograd, l'Osno et l'Oskal pour voir resurgir le risque de voir éclater une guerre sur son sol.
C'était toutes ces motivations qui apportaient la délégation icamienne à Sainte-Régine, sur le tarmac, en approche terminale.
Tout cela, et l’appât du gain, l'ouverture de nouveaux marchés. Car Maxime Che Fang était aussi présente, l'inénarrable. La banque de la Ligue du Renouveau. Celle sans qui le renouveau de l'Icamie n'aurait pas été possible. Celle qui avait son propre agenda, pour l'instant concomitant avec la Présidence de la République... pour l'instant.
Maxime, qui était accompagnée de sa fille, qui n'avait guère d'autre raisons que la curiosité - car les riches avaient tendance à être comme cela -.
Deux autres ténors de la vie politique icamienne étaient présents : Kuñambuku Takashima, figure de proue de la ligne droitière de la Ligue du Renouveau et députée particulièrement influente ... et Tewdwr Cadwalader, "sénateur" comme seul l'Icamie pouvait les sortir. Un colosse d'un charme et d'une jovialité toute achosienne, qui tentait à sa manière de redonner des lettres de noblesse à la Chambre Haute icamienne en quittant le "ring" - car il n'y avait pas d'autre mots pour désigner ce que la jurisprudence sur les duels avait fait du Sénat Icamien - pour venir à la rencontre d'homologues étrangers : représenter l'ouverture d'une nation qui souhaitait ne pas se livrer à une discussion de seules figures providentielles comme l'Eurysie avait trop souvent tendance à le faire.
Toutes les femmes, à la demande des autorités makotanes, s'étaient parées de robes, pour ne pas trop brusquer leurs partenaires locaux ... Mais enfin, cela ne rendait la situation que plus cocasse, quand les deux tiers de la sécurité présidentielle de la délégation allaient se mouvoir en robes fendues, par-dessus leur équipement dissimulé, pour conserver une mobilité suffisante : ça avait été l'exigence des Icamiens, qui avaient accepté toutes les autres conditions, jusqu'aux bas cachant les mollets malgré la chaleur étouffante. Les Akahimes ne badinaient pas avec la sécurité présidentielle, fut-il question d'une Reine de la cité-état historiquement rivale d'Akakor. Question d'honneur !
Ne restait donc plus qu'à descendre de l'avion et à aller à la rencontre des Makotans...