Création de pays : Listonie Pénitente
Généralités :
Nom officiel : Royaume résurgent de Dieu sur Terre
Nom courant : Listonie Pénitente
Gentilé : Listonien
Inspirations culturelles : Estado Novo Portugais, Atomwaffen Division, L'Ordre/La Fraternité Silencieuse, Ordenstaat Burgund (première version), État Islamique, Régime Taliban, Khmer Rouge, Royaume Céleste de la Grande Paix, Millénarisme Halluciné.
Situation géographique :
Langue officielle : Listonien (Portugais)
Autre(s) langue(s) reconnue(s) : Seul le Listonien Pur, véritable langue divine, est autorisée en Son royaume.
Drapeau :

Devise officielle : A Sua Chama julgará os apóstatas / Sa Flamme jugera les apostats
Hymne officiel Ambiance:
(Dans les faits, le "gouvernement" se livre à de la contrebande proprement suicidaire à l'international, en ayant déjà troqué la quasi-totalité de la base industrielle de l'ancien Empire pour subvenir à ses besoins.
Les communautés locales subsistent par le troc ou en utilisant ce qu'il reste de monnaie impériale. Les munitions militaires bien conservées sont également une unité de réserve reconnue par tous)
Capitale : A Verdade Sancta / "La Vraie Sancte" (ex-Listonia)
Population : 14,749,635 habitants (Et plusieurs dizaines de millions de tas de cendres)
Aperçu du pays :
Présentation du pays :
La Listonie Impériale, impure, a été purgée par les flammes de la Legio Mortis.
La Listonie fait pénitence, car elle n'est pas encore digne de la Grâce que le Fils de Dieu lui a accordé en revenant à sa tête.
Grâce à lui, le Royaume de Dieu sur Terre sera fait !
Par le passé, l'Empire de Listonie a été connu et reconnu comme l'une des principales puissances du Monde, pendant des siècles. D'un colonialisme particulièrement agressif, d'une intransigeance assumée et d'un opportunisme crasse, la puissance listonienne s'est construite en opposition à quasiment toutes les autres du Monde : même au sein du concert des nations, il était de notoriété publique que l'Empire Listonien n'était pas de ces entités bienfaitrices.
Non, la Listonie a toujours été une monarchie absolue de droit divin avec une inexistence complète de contre-pouvoirs et une idée toute à elle de la répression. Pourtant, pour toutes ses fautes, l'Empire Listonien a survécu et prospéré, dans un système tout entier tourné vers la métropole : l'Icamie, Jadida, Port-Hafen, le Pontarbello et tant d'autres au Nazum, en Afarée et ailleurs. Toutes ces terres conquises dans le sang étaient sous la férule d'une autorité coloniale militaire agressive dont la seule et unique prérogative était de piller les ressources et d'asservir les corps pour permettre à la métropole de prospérer.
Listonia prospérait sur le sang de ses colonies, et la population listonienne s'en accommodait bien. Le contrat passé entre l'Empereur et ses sujets était simple : l'obéissance était récompensée par la richesse, tandis que toute contestation était réprimée dans le sang. Grâce à un système horriblement bien rodé dans son cynisme, l'Empire a pu maintenir son hégémonie pendant des décennies, opposant aux mouvements décoloniaux si féroces dans les colonies étrangères au mur de feu d'unités spécialisées dans la répression coloniale, comme la tristement célèbre Legio Mortis, et la Parole de Dieu par ses hordes de missionnaires.
Pourtant, la seconde moitié du XXème siècle sonne le début de la fin de l'Empire Listonien. La Guerre d'Indépendance Icamienne, perdue contre des rebelles opposant à la Legio Mortis une sauvagerie cannibale et farouchement anti-catholique. Premier symptôme d'un cancer déjà métastasé depuis longtemps, c'est la première défaite retentissante pour les forces armées impériales. Une défaite qui sera suivi d'autres, à Port-Hafen (malgré le quasi-génocide de la cité) et au Pontarbello ...
Quand arrivent les années 2010, on ne se gène plus pour appeler l'Empire Listonien "l'homme malade de l'Eurysie" : ses colonies ont chutées, le niveau de vie s'effondre, ce qui reste du budget est investi dans les troupes coloniales comme une fuite en avant relevant du suicide, les manifestations et la contestation se cristallise.
L'Empereur, lui, continue à s'accrocher au pouvoir, jusqu'au bout. Felipe Onegro III conspire, monte les nobles les uns contre les autres, use et abuse des décrets, purge son cercle intérieur ...
Il ne reste plus autour de lui que des fanatiques.
Il ne reste plus dans des postes de décisions que des fanatiques, en Listonie.
Et l'Opposition ne fait que se renforcer. Elle menace d'emporter avec elle les forces armées de la métropole : les unités parachutistes défient ouvertement les ordres de l'Empereur en refusant de disperser une foule pacifique à la mitraillette.
L'Empereur, dans un accès de génie morbide, finit par faire ce qu'aucun de ses prédécesseurs n'a jamais fait, par une sorte de convention tacite passée entre le peuple listonien et ses souverains : il arrange avec le concours du Général Hernando Cortés le rapatriement des unités d'élite fanatisées de la Legio Mortis. Les anges noirs de la couronne impériale ; ceux que l'on envoie pour s'assurer que l'opposition sera effacée de l'Histoire par le feu purificateur.
En peignoir, en pleine nuit, derrière les baies vitrées du palais impérial et face à une foule scandant sa démission, le Caligula Listonien s'entretient avec le seul général en qui il a encore toute sa confiance - car il n'a jamais partagé trop longtemps le même espace que le souverain paranoïaque, en métropole. -
Cortés reste dans les colonies, à maintenir l'ordre, mais il dépêche ses meilleurs éléments.
A peine une semaine plus tard, Felipe Onegro III savoure le silence de la soirée en compagnie de jeunes nobles à la terrasse du palais. Il se plaint que l'odeur du kérosène modifie le goût du raisin, et que les cris de la foule paniquée, au loin, l'empêche de profiter du ciel nocturne de Listonia.
La guerre civile Listonienne venait de commencer.
Deux semaines plus tard, les combats entre la Legio Mortis et les forces dissidentes emmenées par les prestigieux régiments parachutistes ont été effroyablement meurtriers : la fronde est quasiment entièrement éliminée, mais la Legio Mortis a perdu la totalité de ses officiers supérieurs et ce qu'il lui restait d'éléments "censés". Ils errent dans les rues et la campagne listonienne en se livrant à des rafles et des massacres contre quiconque aurait, de près ou de loin, pêché contre la Listonie ou contre Dieu ...
Felipe Onegro III, lui, est dans la salle du trône. Il supplie les soldats de la Legio Mortis de l'épargner. Il a tout essayé : l'autorité, les honneurs et l'argent. Rien n'y a fait. La Legio Mortis a été spécifiquement formée contre cela.
Elle est uniquement dévouée à la pureté de la Listonie Eternelle, devant le trône et devant Dieu.
Face à Felipe Onegro, un grand homme filiforme au regard habité couronné de lauriers. Il est frêle et malingre, mais se porte avec une prestance et un charisme qui fait à ce moment précis cruellement défaut à l'Empereur de Listonie.
Il se fait appeler Jésus Christ, revenu châtier l'Empereur Fou et remettre la Listonie à la place qu'elle n'aurait jamais dû quitter : à la tête de l'Humanité, au sommet du Phare de la Civilisation.
Le Crime de l'Empereur ? Une mauvaise gestion ? La perte de possessions coloniales ? La chute de la puissance listonienne face à ses concurrents ? Sa mégalomanie ou sa paranoïa ?
Non.
Son erreur est aux pieds de Jésus Christ, tenue en joue par le revolver d'un capitaine de la Legio Mortis.
C'est une mûlatre afaréenne de la Cour. La fille d'un quelconque fidalgo colonial encore présent à la Cour.
L'Empereur Felipe Onegro III a attenté à la pureté de la Race Listonienne.
Au petit matin, la tête de l'Empereur et celle de jeune femme décorent les grilles du Palais Impérial.
Le tyran est mort, mais la population listonienne est trop occupée à fuir les escadrons de la mort pour se réjouir.
Depuis des mois, la Listonie est silencieuse : tout ceux qui ont fui les massacres relatent les exactions insensées des hussards noirs de l'Empire. Rien ni personne n'est épargné et même la noblesse ou l'habit clérical n'a de poids face au jugement de la Legio Mortis, qui recrute maintenant à tour de bras de nouveaux fanatiques tout entiers dédiés à une guerre raciale et religieuse totale contre tout ce qui ne se conforme pas aux prédications hallucinées - disponibles sur Internet - d'un malabar aux allures de toxicomane déclarant être le Fils de Dieu reparu ...
Mentalité de la population :
Les Listoniens ayant survécu aux lances-flammes de la Legio Mortis et n'ayant pas fui à l'étranger sont pour l'instant ceux qui ont soutenu le Putsch visant à faire "renaître de ses cendres" la grande nation listonienne. Ils sont complètement acquis aux idées hallucinées de la nouvelle classe dirigeante listonienne : ceux qui ne le sont pas finissent de toutes façons avec une balle dans la nuque, une corde au cou ou dans un bidon de kérosène allumé la tête la première.
Place de la religion dans l'État et la société :
Absolue. Remettriez-vous en cause la parole du Fils de Dieu, de ses Apôtres ou des Porteurs de la Flamme ?
Politique et institutions :
Institutions politiques :
La Listonie Pénitente dispose de nombreux offices ayant hérité des prérogatives de l'ancien gouvernement impérial :
- Le Bureau de l'Autarque est chargé de planifier la renaissance de la Listonie dans l'autosuffisance la plus complète. Il rebâtira sur les cendres d'un monde impie, quand les flammes auront fini leur office.
- Le Directoire, imparfait mais nécessaire, est constitué des 11 Directeurs qui assurent chacun la conduite de l'une des anciennes régions métropolitaines de l'ancien empire.
- Les Apôtres, les 12, parfaits, disciples les plus proches du Fils de Dieu, sans autorité réelle mais dont la parole peut avoir le statut d'ordre dans les oreilles des innombrables âmes en peine qui ont remis leur destin dans les mains de la Religion.
- Les Conseils Locaux, institutions non-officielles populaires dans les zones survivantes pour tenter d'organiser bon gré, mal gré la vie quotidienne dans le nouvel enfer listonien pour tous ceux qui n'ont pas réussi à fuir la folie du Nouvel Ordre. Les communautés indépendantes sont de toutes façons à la merci des raids et des rapts des "autorités" toujours à l'affût de ressources, de main d’œuvre et de forces vives à conscrire.
Principaux personnages :

O Augusto César Jesus Cristo
L'Auguste César Jésus Christ
Personne ne sait trop comment "Jésus Christ" a pu se retrouver à la tête de ce qu'il reste de l'état Listonien, s'il est véritablement le Fils de Dieu, un simple illuminé ou un imposteur génial : il est même impossible de déterminer quel est son rôle véritable. Toujours est-il qu'il est la principale figure "publique" du régime pénitent de Listonie.

Capitão José Pintos de Oliveira
Capitaine José Pintos de Oliveira
José Pintos de Oliveira n'est ni le plus compétent, ni le plus intelligent et encore moins le plus noble des combattants de la Legio Mortis. Il est par contre de loin le plus zélé de ceux qui ont survécu aux combats de la très brève mais extraordinairement meurtrière guerre civile listonienne. C'est sous ses ordres que plusieurs dizaines de millions d'"apostats" et d'"impurs" ont été passé par les flammes, et c'est sous sa direction que s'organise maintenant le "Nouvel Ordre" listonien. Le pays ne s'en remettra pas.
Politique internationale :
La Listonie Pénitente cherche avant tout à se purifier et à se rendre digne de Dieu. Elle n'a quasiment aucun contact avec l'extérieur. Les témoignages qui ressortent du pays sont ceux de réfugiés hagards fuyant un état répressif absurdement violent où les autodafés et les crémations d'"apostats" par une Legio Mortis hors-de-contrôle sont devenues quotidiennes. Ce qui fut le premier et plus grand empire colonial du Monde n'est plus qu'un trou noir aspirant tous les visiteurs suffisamment fous pour s'y aventurer sans une (très) bonne raison.
Cela n'empêche pas les curieux de tenter leur chance, appâtés par la promesse des richesses de l'ancien Empire Listonien ensevelies sous les bulldozers du nouveau régime puritain : c'est d'ailleurs bien la puissance de l'ancien État qui a jusque-là protégé la Listonie Pénitente. La Legio Mortis et ses innombrables lances-flammes ont leur réputation, et l'absence apparente de capacités de projections internationales du nouvel état a rendu jusque-là sa reconquête inutile.
Il s'effondrera de toutes façons bien assez tôt, non ?