24/09/2017
22:25:42
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[Télévision] Reportages de MakotaTV

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titre du sujet : Reportages de MakotaTV

Photographie d'un journal télévisée

Comme son nom l'indique, ce sujet a pour fonction d'accueillir les reportages produits par MakotaTV, la seule chaine de télévision du Makota. Concrètement, il s'agit d'y poster le contenu multimédia produit pour ladite chaine. En gros, c'est ici que seront postées les vidéos. Notons que tout ce qui sera posté ici ne sera pas nécessairement des reportages ni même des documents consultables tel quel dans le monde de Géokratos. Il peut y avoir des histoires qui sont vécues dans la réalité du jeu, un peu comme quand on poste un RP. Dans tous les cas, ce sera toujours indiqué, et la vidéo sera fournie avec son verbatim (ne serait-ce que pour la faire entrer dans le système des points).

Liste des vidéos
Le Massacre d'Estham (25/12/16)
Première assemblée de l'APLAM (5/01/17)
Notre gracieuse équipe de Volleyball, saison 2017 (20/01/17)
Mise à sac du Manoir Poulin (03/03/17)
Le monde par les cartes : Le Makota : une république figée au XIXᵉ siècle ?
Allocution officielle du Président Jean Irreville III à l'occasion de sa prise de pouvoir [17/03/17]
Entretien avec Mademoiselle Ménoville (14/05/17)
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Le Massacre d'Estham (25/12/16)


Nature de la vidéo et impact : C'est un reportage pour la télévision nationale. Il est diffusé au journal du soir et est donc vu par une part très importante de la population ou, si elle n'est pas vu, on en parlera dans les milieux sociaux. Elle est librement trouvable sur les sites de vidéo du monde, le Makota ne pense pas à son marché extérieur et ne régule pas la diffusion des contenus de sa télévision nationale.
Contexte de production : Ce reportage prend place dans le contexte de la guerre entre l'OND et Carnavale. Idéalement, le Makota souhaiterait être neutre dans ce conflit car il ne connait pas Carnavale d'une part et désapprouve vigoureusement les politiques progressistes des pays membres de l'OND d'autre part. Cependant l'Empire du Nord est frontalier du Makota et sa capitale vient d'être détruite. Le Makota ne pouvait pas faire l'impasse. Rappelons par ailleurs, que les progressistes du Makota ont tenté un audacieux coup de force pour obtenir un vote en faveur de la guerre contre Carnavale via un coup de force qui n'a pas fonctionné et qui s'est achevé par la déclaration de neutralité de la République du Makota. Mais on peut être neutre tout en déplorant les meurtres et autres crimes perpétués. Ce reportage a eu la prétention de présenter les choses de manière neutre.
Informations techniques

Réalisateur : Mlle Marie Renaud (grand reporter)
Assistants : M. Paul Daniel (caméraman)
Durée : 2 minutes 42
Genre : Documentaire

Déroulé de la vidéoTandis qu'une musique se fait entendre, nous sortons d'un fond entrant et nous commençons par un carton donnant le titre du reportage : "Le massacre d'Estham". S'en suit un monologue court de contexte avec vue aérienne (via hélicoptère) de la ville en bonne partie désertée. Puis nous voyons les camions emportant les cadavres et l'altercation entre Mlle Renaud et un secouriste. Enfin nous visitons une rue du centre ville où un missile est tombé. Le reportage se finit sur le bilan catastrophique de deux millions de morts
Verbatim de la Vidéo25 décembre 2016.Jour de Noël. J'étais auprès du feu, en famille, à célébrer la naissance du Sauveur quand un coup de téléphone vint briser ma douce quiétude familiale. C'était mon rédacteur qui m'annonçait qu'il m'envoyait en toute urgence à Estham, capitale de notre méconnu voisin l'Empire du nord. Il me parle de frappes carnavalesques meurtrières et de chaos dans la ville. Je n'en crois pas mes oreilles mais j'obéis néanmoins. Je me nomme Marie Renaud et voici mon enquête pour MakotaTélé. Sur le millier de kilomètres qu'il nous fallu parcourir pour atteindre Estham, nous n'avons vue qu'une seule expression se dessiner sur les visages sidérés des populations civiles que nous avons croisés., il s'agissait d'un mélange de tristesse et de terreur et elle se lisait avec une intensité particulière chez tout ceux qui fuyait la capitale.
Dés que nous sommes entrée dans la ville, nous les avons vu, ces convois sinistres à vous glacer le sang. Je veux parler des camions de la mort, corbillards collectifs de fortune, chargés de collecter les victimes des gaz. Et il y en avait des morts, beaucoup, partout. Je n'en ai jamais vu autant. Endormis dans le someil de la mort là où la faucheuse les a saisi. Homme, femmes, enfant, personne n'a été épargné. Mais notre caméra dérange. Nous somme contraints de changer d'endroit.
Nous nous rendons au cœur de la ville et nous trouvons une rue dans laquelle un missile carnavalais a frappé un immeuble résidentiel. Si nous ne voyons pas l'arme en question, nous constatons ces dégat dans l'architecture néo-classique de cet endroit qui jusqu'a hier soir était encore plein de vie. Aujourd'hui c'est un cimetière. Le cimetière de Estham, fabrication de Carnavale en réponse à l'agression du consortium de nations qui l'on menacé.
Il ne nous appartient pas de prendre parti pour l'Empire du Nord ou pour Carnavale, ce seré sortir de notre role de journaliste qui est de montrer sans louer ni blamer, mais nous ne voulons pas cacher pour autant l'horreur qui régne en Estham et le carnage que les missiles de Carnaval ont provoqué. J'ai peine à estimer le nombre de victime. Mon Dieu, il pourré bien y en avoir des milions ... et essentiellement des civils. On parle de deux milions de morts, ça me semble crédible.
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Première assemblée de l'APLAM (5/01/17)


Nature de la vidéo et impact : C'est un reportage pour la télévision nationale. Il est diffusé au journal du soir et est donc vu par une part très importante de la population ou, si elle n'est pas vu, on en parlera dans tous les milieux sociaux. Elle est librement trouvable sur les sites de vidéo du monde, le Makota ne pense pas à son marché extérieur et ne régule pas la diffusion des contenus de sa télévision nationale.
Contexte de production : Ce reportage prend place dans le contexte de la politique intérieure du Makota. Le parti Progressiste, nébuleuse tout aussi chaotique que peut l'être l'union des Ligues de Vertu, son ennemi mortel, se voit dotée d'une nouvelle association : L'APLAM, l'association pour la liberté des artistes makotans. Plus qu'un groupe de pression mais moins qu'un parti, l'APLAM rejoint donc la nébuleuse progressiste. Ce document narre le premier congrès de cette association dirigée par Mlle Nathalie Saint-Paul, artiste peintre, écrivain, femme libre et originale à la vie sulfureuse (selon les critères makotans).
Informations techniques

Réalisateur : Mlle Marie Renaud (grand reporter)
Assistants : M. Paul Daniel (caméraman)
Durée : 3 minutes 20
Genre : Documentaire/reportage

Déroulé de la vidéoTandis qu'une musique se fait entendre, et nous commençons par un carton donnant le titre du reportage : "Première Assemblée Général de l'APLAM". S'en suit un monologue de narration qui se poursuivra jusqu'à la fin du reportage. La narratrice est une certaine Mlle Marie Renaud, reportrice très connue. On voit d'abord un plan monument de ce que l'on devine être le palais des congrès de Sainte-Régine, Capitale du Makota, des gens traversent le parc, hommes et femmes. Puis nous arrivons dans le hall d'entrée du Palais des Congrès, on voit une foule circuler et l'on peut lire la banderole annonçant l'événement : "Assemblée Générale de l'APLAM , Pour en finir avec la censure des Ligues". Puis l'on se trouve transporté face à une affiche de l'évènement. On y voit Mlle Saint-Paul peindre et il y est inscrit son nom et sa qualité : Président de l 'Association. Des gens circulent sans s'arrêter devant l'affiche. Puis l'on verra Mlle Saint-Paul discourir dans la bonne humeur et l'amusement, le tout entre coupé d'applaudissement de la foule et même d'ovation. Puis on voit Mlle Dalila faire son discours et enfin c'est le carton de fin.
Verbatim de la VidéoCe 4 janvier, au palais des congrès de Sainte-Régine, capitale du Makota, s'est tenu la première assemblée générale de L'APLAM, l'association pour la liberté des artistes makotans. Une foule nombreuse s'est présentée pour répondre à l'appel de Mademoiselle Nathalie Saint-Paul. J'ai moi aussi, à mon niveau, contribué à cette réussite puisque j'ai acheté mes billets pour assister à cet événement et le faire partager aux téléspectateurs. Je suis Marie Renaud et voici mon enquête pour MakotaTV.
A peine dans le hall, je fus saisie par l'enthousiasme d'une foule nombreuse venu pour assister à cette assemblée fondatrice. Je dois avouer que j'étais moi même très excitée à l'idée d'assister à cet événement historique. L'existence peut réserver parfois bien des surprises, surtout dans une métropole aussi petite que Sainte-Régine, et il se trouve que je connaissais Mlle Nathalie Saint-Paul bien avant de savoir qui elle était, je veux dire cette grande artiste engagée dont tout le monde loue la plume sensible et un peu folle et la parole à la fois acerbe et amusante. A présent, c'est en homme politique que Mlle Saint-Paul s'exprime et c'est un programme qu'elle nous développe, seule sur scène, sous le regarde admiratif d'un public tout acquis.
Grace à son éloquence qui lui permet d'envelopper ses traits perçants sous un humour charmant, la jeune femme nous déroule un ensemble de propositions novatrices qu'elle entend défendre dans le cadre de son association. Il s'agit avant tout de lutter contre les ligues de vertu, ces mort vivants aux visages blafards et à l'esprit dénués d'imagination qui pensent faire œuvre pie en faisant la guerre aux artistes. Pour cela, elle exige la stricte application de la liberté d'expression et ajoute qu'elle doit s'adjoindre la justice. Et par justice, Mademoiselle Saint-Paul fait référence aux droits des femmes pour lesquelles l'APLAM se battra : droit de voter ou d'être élu, de disposer librement de son compte en banque, de conduire une auto, d'avoir les mœurs de son choix ou d'être considérée comme une personne majeur et non plus un éternel enfant.
Mlle Dalila, chef du parti progressistes et invité d'honneur, s'est dite solidaire et heureuse que Mlle Saint-Paul et ses confrères artistes se joignent à la lutte pour la liberté et l'égalité contre les ligues. Nous devons évidemment conserver notre conserver notre neutralité, mais il nous est permis de souhaiter bonne chance l'APLAM. C'était Marie Renaud pour MakotaTV.
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Notre gracieuse équipe de Volleyball, saison 2017 (20/01/17)


Nature de la vidéo et impact : C'est un reportage pour la télévision nationale. Il est diffusé au journal du soir et est donc vu par une part très importante de la population ou, si elle n'est pas vu, on en parlera dans tous les milieux sociaux. Elle est librement trouvable sur les sites de vidéo du monde, le Makota ne pense pas à son marché extérieur et ne régule pas la diffusion des contenus de sa télévision nationale.
Contexte de production : Ce reportage prend place dans le cadre de la constitution de la première équipe nationale de volleyball du Makota, un des trois sports nationaux féminins du pays. Cette année se déroulent le désignation des organisateurs du mondial et ledit mondial aura lieu en 2018. C'est donc une grosse année. Remarquons que l'équipe est sous le coup d'une série de scandales, touchant surtout à la pratique importante du népotisme (cinq ou six joueurs) et à des affaires de moeurs. La journaliste se garde bien d'aborder ces sujets, elle reste factuelle et superficielle.
Informations techniques

Réalisateur : Mlle Marie Renaud (grand reporter)
Assistants : M. Paul Daniel (caméraman)
Durée : 3 minutes 07
Genre : Documentaire/reportage

Déroulé de la vidéoLa vidéo s'ouvre sur un carton donnant le titre du reportage : Notre gracieuse équipe de Volleyball, saison 2017 et le reporter qui l'a réalisée : "Mlle Marie Renaud". Puis nous voyons les dames de la fédération présenter les joueuses. Puis chacune des douze joueuses sont présentées une par une avec une petite séquence pour chacune et enfin on finit sur un entrainement de volley puis un carton de fin.
Verbatim de la Vidéo Actualités sportives, la fédérations makotanes de volleyball vient de présenter publiquement la composition de l'équipe de volleyball nationale. Voici les joueuses sélectionnées. Ici Marie Renaud pour MakotaTV. Numéro 3, Mademoiselle Antoinette Brimond, 19 ans. Numéro 16, Mademoiselle Jeanne-Berthe Vèque, 20 ans . Numéro 11, Mademoiselle Marguerite Irreville, 20 ans . Numéro 5, Mademoiselle Hélène Monfils, 20 ans . Numéro 14, Mademoiselle Louise Laveray, 22 ans . Numéro 2, Mademoiselle Eugénie Flavigny, 20 ans . Numéro 19, Mademoiselle Jeanne Dufour, 19 ans . Numéro 6, Mademoiselle Thérèse Orvillier, 24 ans. Numéro 1, Mademoiselle Rosalie Albert, 18 ans . Numéro 12, Mademoiselle Éléonore Valfort, 23 ans. Et enfin, portant le numéro 17, mademoiselle Philomène Hachet, 30 ans.
Ce sont donc douze joueuses compétentes et motivées qui ont été sélectionnées pour former la toute première équipe nationale de la République de l'État du Makota. Passée cette année 2017, qui sera consacrée à l'entraînement et à la préparation, elles auront à relever un redoutable défi : le Mondial de volleyball. Une compétition que Sainte-Régine, capitale du Makota, se propose d’ailleurs d’organiser, sa candidature ayant déjà été déposée auprès des autorités compétentes. Deux grandes années de volleyball nous attendent. C’était Marie Renaud pour MakotaTV. 
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Mise à sac du Manoir Poulin (03/03/17)


Nature de la vidéo et impact : C'est un reportage pour la télévision nationale. Il est diffusé au journal du soir et est donc vu par une part très importante de la population ou, si elle n'est pas vu, on en parlera dans tous les milieux sociaux. Elle est librement trouvable sur les sites de vidéo du monde, le Makota ne pense pas à son marché extérieur et ne régule pas la diffusion des contenus de sa télévision nationale.
Contexte de production : Ce reportage narre un événement survenu récemment et déja couvert par la presse : Une Manifestation contre le Progressisme dégénère : six morts In les amis de l'Autel, le 3/03/17. Pour résumer, l'opposition progressiste vient encore de faire les frais d'une tentative d'assassinat de sa tête, en l'occurrence Mlle Dominique Dalila réfugiée chez Mlle Poulin, une vieille fille lesbienne et hommasse qui est aussi une orpheline à la tête d'un puissant empire industriel. Ce reportage, ou plûtot l'événement qu'il relate, est un épisode de plus dans le conflit entre les ligues de vertu et les progressistes.
Informations techniques

Réalisateur : Mlle Marie Renaud (grand reporter)
Assistants : M. Paul Daniel (caméraman)
Durée : 2 minutes 43
Genre : Documentaire/reportage

Déroulé de la vidéo La vidéo est organisée en deux parties qui se font toujours sous une musique classique et voix de narratrice, agrémenté d'un carton au début et à la fin. Il y a aussi le brut du projecteur. Dans la première, on accompagne Mlle Renaud dans les restes calcinés du manoir, elle est d'abords devant puis entre dans les ruines, passe dans le salon, puis sous un escalier et enfin arrive dans une chambre où l'on voir les restes d'un lit et d'une poupée. Dans la seconde partie, on voit Mesdemoiselles Dalila, Saint-Paul, et Poulin discuter entre elles et face à Mlle Renaud, la journaliste.
Verbatim de la Vidéo 3 mars — Ici Marie Renaud pour MakotaTV.
Je me suis rendue aux abords de la demeure familiale de Mlle Poulin, dans la lointaine banlieue de Fondation. Ce vaste manoir du XIXe siècle, autrefois inscrit à l’inventaire des monuments historiques du Makota, n’est plus désormais qu’une ruine calcinée. Hier soir, une manifestation contre le progressisme s’est tenue devant la propriété et a donné lieu à de graves débordements. Un commando armé est parvenu à échapper à la surveillance du shérif et de ses adjoints pour pénétrer dans le bâtiment, où ils n’ont pas tardé à y mettre le feu et à tenter d’abattre ses occupants. Heureusement pour Mlles Poulin et Dalila, leurs gardes du corps parvinrent à repousser les assaillants, et tout le monde put s’enfuir à cheval, non sans avoir abattu six émeutiers qui leur barraient la route. Mais ils ne purent empêcher le manoir de devenir la proie des flammes. Heureusement pour Mlles Poulin et Dalila, leurs gardes du corps parvinrent à repousser les assaillants, et tout le monde put s’enfuir à cheval, non sans avoir abattu six émeutiers qui leur barraient la route. Mais ils ne purent empêcher le manoir de devenir la proie des flammes.
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Film de Candidature à l'Organisation du mondial de Football de 2018


Nature de la vidéo et impact : C'est un film de réclame pour l'organisation d'un événement sportif d'envergure mondial. Il est diffusé un peu partout est donc vu par une part très importante de la population ou, si elle n'est pas vu, on en parlera dans tous les milieux sociaux. Elle est librement trouvable sur les sites de vidéo du monde, le Makota ne pense pas à son marché extérieur et ne régule pas la diffusion des contenus de sa télévision nationale, à plus forte raison quand il s'agit de contenu publicitaire.
Contexte de production : Ce film s'inscrit dans la démarche d'ouverture au monde du Makota qui voit dans le fait d'organiser un événement sportif l'opportunité de se faire mieux connaitre. La candidature est trouvable ici : Candidature à l'organisation du Mondial de foot de 2018. Il s'agit ni plus ni moins de matériel de communication, de matériel publicitaire.
Informations techniques

Réalisateur : Mlle Marie Renaud (grand reporter)
Assistants : M. Paul Daniel (caméraman)
Durée : 3 minutes 38
Genre : Publireportage vidéo.

Déroulé de la vidéo Le film s'ouvre sur le bruit du projecteur puis apparait un carton de présentation et un musique se lance qui devient rapidement une musique de fond. Le logo de la candidature apparait, il s'afit d'une gravure circulaire d'une femme tappant dans un ballon et il est écrit : Mondial de Soccer, Sainte-Régine Makota 2018. Puis l'on voit en plan fixe le grand stade de Sainte-Régine. Puis des plans coupés s'enchainant de footballeuses et de leur entraineuse, et jusqu'au but puis la foule est en liesse. On passe ensuite en plan large devant le Grand Hôtel de Sainte-Régine où un groupe de domestiques danses pour la caméra. Puis l'on passe dans une chambre où deux footballeuses conservent leur sac plutôt que de le donner à la domestique, ce qu'elle attendait pourtant, aussi elle garde son sang froid et lêve son pouce en signe d'acquiescement. Puis, on visite une salle de bain très moderne avec beaucoup de confort, qui fait l'admiration des footbaleuses : bain, douche, water closet et meuble ouvert avec draps. Puis l'on passe dans la grande salle d'un restaurant puis dans une salle plus intime dans laquelle des jeunes femmes déjeuner en plaisantant avec amitié. Puis l'on passe enfin sur le bureau du président Irreville qui fait un pouce de la victoire entouré de footballeuses. Puis logo de l'événement de nouveau et carton de fin. La musique se tait et la machine ne tarde pas à s'éteindre.
Verbatim de la Vidéo Voici un film officiel à destination des électeurs de la Fédération mondiale de football. Il émane du comité de candidature de Sainte-Régine, au Makota, et a pour objectif de promouvoir la ville auprès de l’organisation du Mondial de football 2018. Il vous est présenté par Marie Renaud, reporter pour MakotaTV. Le football est une véritable institution au Makota. Il s'agit de l'un des principaux sports féminins du pays, figurant dans le trio de tête aux côtés de la gymnastique et juste derrière le volleyball. Il serait difficile de trouver une seule Makotane de moins de cinquante ans n’ayant jamais joué à ce jeu de balle, tant il est prisé par les professeurs de gymnastique des institutions pour jeunes filles. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles la ligue nationale féminine atteint un niveau aussi élevé.Le football féminin est également très apprécié des téléspectateurs. C’est pourquoi la télévision nationale, MakotaTV, retransmet l’intégralité des rencontres de première division féminine. Pas une semaine ne passe sans qu’au moins un match ne soit diffusé – et, bien souvent, c’est davantage. Ces demoiselles jouissent chez nous d’une estime certaine, bien supérieure, sans doute, à celle qu’elles reçoivent ailleurs dans le monde. Naturellement, la pratique du football masculin est également autorisée, et il va de soi qu’il en faut pour tous les goûts.Par ailleurs, Sainte-Régine n’est pas seulement une ville dotée de toutes les infrastructures sportives requises ; c’est également une station de villégiature où toutes les équipes du monde pourront passer un séjour des plus agréables. Nos établissements hôteliers, à l’image du Grand Hôtel, sont souvent très étoilés. Ils offrent, en outre, un personnel nombreux, serviable, prévenant et d’une docilité exemplaire. Il ne fait aucun doute que vos demoiselles seront confortablement installées et en parfaite sécurité dans ces chambres conçues pour deux personnes, équipées de tout le confort moderne. Le comité de candidature garantit que l’ensemble des joueuses disposera de toutes les commodités contemporaines : salle de bains attenante avec douche et baignoire, eau chaude à volonté, et water-closet ultramoderne muni d’un système de chasse aussi performant qu’hygiénique. Quant aux draps, ils seront naturellement fournis sur place. Par ailleurs, Sainte-Régine offre une grande variété de restaurants, de cabarets et d’établissements de plaisirs où, selon les préférences de chacun, l’on pourra déjeuner, dîner ou simplement partager un moment de convivialité entre coéquipières. Ces lieux, élégants et bien tenus, se distinguent par la qualité de leur table, le raffinement de leur atmosphère et la discrétion qui y règne — car le Makota, c’est aussi l’art de vivre.Enfin, pour conclure, permettez-nous de reprendre les mots de notre Président, Jean Irreville Senior :
« Voter pour le Makota, c’est voter pour l’Aleucie de demain.
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Le monde par les cartes
Le Makota : une république figée au XIXᵉ siècle ?


Nature de la vidéo et impact : Il s'agit essentiellement d'un film extradiégétique adressé aux joueurs (comme l'encyclopédie), il y a peu de chance qu'il existe réellement. Ce qu'il contient est sensé être connu de toutes les NJ.
Contexte de production : Pas de contexte particulier, c'est un document très général .
Informations techniques

Réalisateur : Inconnu
Assistants : /
Durée : 11 minutes 05
Genre : Documentaire géopolitique.

Déroulé de la vidéo Il s'agit d'une vidéo dans laquelle une voix off parle du Makota tandis que l'on alterne des plans, tantôt des vidéos, tantôt des images et tantôt des carte. Parfois cela ressemble davantage à une collage de rushs.
Verbatim de la VidéoLe Makota : une république figée au XIXᵉ siècle ?À l’instar de quelques autres pays d’Aleucie, la République de l’État du Makota apparaît comme atypique à bien des égards. L’aspect le plus saillant de cette singularité réside très certainement dans cette impression de suspension temporelle qui frappe la plupart des observateurs extérieurs. Le Makota serait, selon eux, un véritable conservatoire du XIXᵉ siècle.Mais il serait réducteur de cantonner ce curieux pays d’Aleucie centrale à une simple capsule temporelle. Dans cette vidéo, nous verrons que, bien qu’indéniablement partie prenante de l’Aleucirque — pour reprendre un concept bien connu des géopolitologues — sa situation politique, économique et stratégique est en réalité bien plus nuancée qu’il n’y paraît.Et c’est cette complexité que nous nous proposons d’explorer, comme à notre habitude, essentiellement à l’aide de cartes. Par la suite, la conquête du reste du Makota s’avéra plus longue. Quelques escarmouches eurent lieu avec les populations autochtones, mais celles-ci, en raison de leurs effectifs désormais réduits à presque rien, ne purent opposer qu’une faible résistance. En 1780, la vallée du Makota était entièrement sous contrôle. On y développa une modeste activité maraîchère, principalement à vocation vivrière. En 1810, ce fut au tour du plateau oriental d’accueillir ses premiers colons. Ceux-ci y établirent le Fort Irreville qui, d’abord simple ouvrage défensif, se transforma en ville une fois les derniers Aleuciens éliminés. C’est dans cette cité, administrée par la famille Irreville, que se tinrent les premières foires bovines, autour desquelles s’organisèrent peu à peu les bases du vacherisme — avec l’émergence des cowboys, appelés vachers au Makota. En 1840, le plateau occidental fut à son tour conquis. Avec lui disparurent les derniers membres de la tribu des MaKota. C’est alors que fut fondée la ville de Ranch-le-Grand. Pour la première fois, l’ensemble de l’entreprise d'établissement — conquête, élimination des autochtones, bornage des terres, cadastrage et répartition des lots — fut menée exclusivement par les vachers. Désormais, ce seraient eux, et plus précisément leurs chefs — les ranchers — qui feraient la loi. En 1850, des représentants de Fondation, Sainte-Régine, Fort-Irreville et Ranch-le-Grand se réunirent au couvent de Sainte-Régine pour proclamer solennellement la fondation de la République du Makota. On en fixa les principes, les frontières, et surtout — sous la pression des ranchers et de leurs vachers en armes — on déclara que la colonisation était achevée, interdisant toute nouvelle installation. L’État comptait alors moins de 100 000 habitants, soit environ trente fois moins que de nos jours. L’immigration ayant été nulle depuis lors, on peut affirmer que l’ensemble de la population actuelle du Makota descend de ce peuplement originel.
De 1850 à 1969, le Makota entre dans une période d’isolation presque totale. Comme nous l’avons indiqué, cette fermeture ne résulte pas d’une disposition constitutionnelle, mais avant tout de la volonté des rancheurs, soucieux de préserver leur mainmise sur les terres. Cette isolation absolue, qui dura près d’un siècle, est l’une des principales causes de l’aspect actuel du Makota : un pays ancré solidement dans le monde tel qu’il était au moment où il a choisi de se refermer sur lui-même. Malgré cela, quelques échanges commerciaux — discrets et sporadiques — subsistaient aux frontières. Toutefois, l’entrée sur le territoire était strictement interdite, sous peine de mort, ce qui contribua à entretenir l’idée que la République refusait tout lien avec l’extérieur. En réalité, il ne s’agissait pas tant de rejeter le monde que de conserver jalousement les terres au bénéfice des rancheurs et de quelques cultivateurs soigneusement sélectionnés. Cette fermeture n’empêcha toutefois pas le développement d’une industrie minière, qui parvint à s’implanter et même à prospérer. Il s'agissait de mines d'or, métal prolifique au Makota, enfin selon les standards de ce métal rare. Ainsi que du fer et du charbon pour les besoins du marché intérieur.
En 1969, sous l’impulsion du Président Jean Irreville Ier et avec l’accord du Congrès, une première brèche s’ouvre : les cultivateurs surnuméraires — ou jugés tels par les rancheurs — sont aidés à émigrer pour défricher des terres dans la République d'Icamie fraichement libéré de la domination de la Listonie. Par cette émigration, le pays commence timidement à s’ouvrir au monde. Mais il fallut attendre 2005 et la politique dite d’Ouverture raisonnée, initiée par le Président Jean Irreville 2, pour que cette ouverture devienne effective, permettant dé yuré l’établissement de relations diplomatiques, scientifiques et culturelles avec l’étranger. Ce n'est cependant qu'en 2016 que le Makota appliqua dé facto cette politique d'ouverture. Depuis lors, le Makota multiplie les liens commerciaux et diplomatiques, tant avec ses voisins immédiats qu’avec des États plus lointains, pourvu qu’ils soient idéologiquement compatibles ou qu’ils offrent des perspectives économiques jugées attractives.
La diplomatie et la géopolitique du pays sont avant tout motivées par des considérations économiques : l’objectif principal est de se procurer des produits de haute technologie que le Makota est structurellement incapable de produire lui-même — qu’il s’agisse de machines mécaniques, numériques, électroniques, ou encore de médicaments.Il est à noter que plusieurs partenaires étrangers jouent un rôle clé dans le fonctionnement technologique du pays :
La Troisième République du Jashuria et la République d’Icamie assurent un soutien essentiel en matière de numérique. L’Empire du Slaviensk supervise le programme nucléaire civil. L’Empire de Karty fournit les véhicules utilitaires. Enfin, Velsna et la Lermandie livrent divers biens de haute valeur technologique. Le Makota règle ses échanges principalement en viande bovine, produits laitiers, cuirs et leurs dérivés, ou encore en uranium minerai ou bien faiblement enrichi. Cependant, les réflexes isolationnistes hérités du passé n’ont pas entièrement disparu. La population demeure largement xénophobe et intolérante, notamment à l’égard des étrangers, ainsi que des minorités religieuses ou sexuelles. Seules les grandes villes sont légèrement moins marquées par cette tendance droitière profondément ancrée. Mais même dans les quartiers les plus privilégiés — ceux où les idées nouvelles et progressistes sont les plus susceptibles de s’implanter — de nombreux réflexes traditionnels perdurent. Il n’est d’ailleurs pas inexact d’affirmer que l’extrême gauche makotane, incarnée par le Parti Progressiste, correspond, dans de nombreux pays, à ce que l’on qualifierait de centre-droit.
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Allocution officielle du Président Jean Irreville III à l'occasion de sa prise de pouvoir [17/03/17]


Nature de la vidéo et impact : Allocution nationale diffusée à la télévision, sur de très nombreuses radios et dans toutes les salles de cinéma. On peut ne pas l'avoir vue, mais dans ce cas, c'est certainement parce qu'on ne voulait pas la voir, car les occasions furent nombreuses.
Contexte de production : Il s'agit d'une conséquence directe de la mort du Président et père du Vice-Président, lequel annonce, très logiquement, qu'il prend sa place. Voir ici : LE PRESIDENT IRREVILLE EST MORT ! , In Les nouvelles du Makota le 16/03/17
Informations techniques

Réalisateur : Jean Fournil, directeur de communication du Président de la République de l'Etat du Makota
Assistants : /
Durée : 5 minutes 04
Genre : Allocution télévisée.

Déroulé de la vidéo Une allocution statique précédée et suivie d'un carton de présentation.
Verbatim de la VidéoMes chers compatriotes, Membres des trois Chambres du Congrès, Magistrats élus, Citoyens du Makota,
C'est avec le cœur lourd et l'âme chargée d'un double fardeau que je m'adresse à vous aujourd'hui. Le fardeau d'un fils qui pleure son père, et le fardeau d'un serviteur de la République qui doit, en cet instant même, assumer la plus haute charge que notre nation puisse confier à un homme.
Mon père, le Président Irreville, est mort. Ces mots, si soudains, si brutaux, résonnent encore douloureusement en chacun de nous. Mon père s'est éteint comme il a vécu : avec une vitalité et une passion qui défiaient le temps. Jusqu'à son dernier souffle, il a été un homme plein de vie, un époux aimant, un amant infatigable et un chef incontesté. Il est parti au service de la vie, au cœur même du foyer présidentiel, nous rappelant que l'homme, même le plus grand, demeure soumis aux lois de la nature et du Dieu Tout-Puissant. Aujourd'hui, nous ne pleurons pas seulement un Président. Nous pleurons un père pour la nation, l'architecte du Makota moderne. Mon grand-père nous a sortis de la Grande Isolation. Mon père, lui, a eu la vision et le courage de nous guider sur la voie de l'Ouverture Raisonnée. C'est à lui que nous devons la lumière qui éclaire nos foyers, je veux dire la lumière électrique, et les véhicules qui sillonnent nos routes, sans oublier la médecine qui sauve nos enfants. Il a su prendre au monde extérieur ce qu'il avait de meilleur, sans jamais nous laisser nous corrompre par ce qu'il a de pire. Il a modernisé le Makota sans le laisser se renier. Il a progressé sans nous trahir. Son œuvre est immense, car son ambition était juste : faire du Makota une nation fière de ses traditions, mais capable d'embrasser l'avenir. Il a renforcé nos institutions, favorisé un pluralisme politique authentique en donnant une voix légitime aux Progressistes sans pour autant l'oter aux Ligues, prouvant que la valeur d'une république peut se mesurer à sa capacité à écouter toutes les composantes de son peuple, et pas seulement les plus puissantes ou les plus populaires. Certains, hier comme aujourd'hui, lui reprocheront sa prudence. Ils voudraient que nous imitions sans réfléchir les mœurs décadentes des nations qui ont perdu leur âme. À ceux-là, mon père s'est opposé toute sa vie. Et à ma tour, à son exemple, je leur dis : le Makota ne sera jamais la pâle copie d'un sinistre pays social démocrate et déliquescent. Nous suivrons notre propre voie comme nous l'avons toujours fait. Et notre voie est celle de l'honneur, de la foi et du bon sens.Conformément à notre Constitution, la continuité de l'État a été assurée. J'ai prêté serment devant les trois Chambres, devant le peuple et devant Dieu, de servir la République et de défendre ses intérêts. Pour m'assister dans cette tâche, j'ai fait le choix de la stabilité et de la fidélité à nos traditions en nommant Monsieur François Lefranc à la Vice-Présidence. C'est un homme dont l'engagement pour la défense de nos traditions n'est plus à prouver. Ensemble, nous maintiendrons le cap. L'alliance des Ranchers et des Ligues de Vertu, qui a fait la force du gouvernement de mon père, continuera de guider notre action. Le gouvernement reste en place, le travail continue.Je sais que des voix discordantes s'élèvent déjà, portées essentiellement par des ambitions personnelles infondées. J'entends les murmures et les menaces à peine voilées de ceux qui préféreraient le chaos à l'ordre, la division à l'unité. Qu'ils sachent que ma main est tendue à tous les patriotes sincères, mais qu'elle sera d'une fermeté inflexible face à ceux qui cherchent à affaiblir la République. Les querelles politiciennes attendront. L'heure est au recueillement et à l'unité nationale.Mes chers compatriotes, la tâche qui m'incombe est immense, et je ne saurais la porter sans votre soutien, et sans la bénédiction du Dieu Trinitaire. Je ne prétends pas avoir la sagesse ni l'expérience de mon père. Mais je vous fais le serment solennel de marcher dans ses pas. Je poursuivrai son œuvre. Je défendrai son héritage. L'Ouverture Raisonnée se poursuivra, à notre rythme, selon nos conditions.Le Président, mon père, est mort, mais l'esprit qui l'animait vit désormais en nous. Unissons-nous dans la prière pour le repos de son âme, et dans le travail pour la gloire de notre patrie. Le tout sous le Regard de l'Unique Dieu tout Puissant et Trinitaire qui voit tou et qui nous jugeras.
Que Dieu protège la République du Makota. Vive le Makota !
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Entretien avec Mademoiselle Ménoville, numéro 2 du FLFM (14/05/17)


Nature de la vidéo et impact : Entretien diffusé au journal télévisé du soir de MakotaTV, l'unique télévision du Makota et certainement retransmis en audio sur la plupart des radios. On peut ne pas l'avoir vue, mais dans ce cas, c'est certainement parce qu'on ne voulait pas la voir, car les occasions furent nombreuses.
Contexte de production : Suite aux attentats perpétrés contre des cibles ligueuses, le gouvernement rancheur réagit. Le FLFM craint que son action soit mal comprise car déformée par ses ennemis. Elle organise donc un entretien avec une grande journaliste de Makotatv. Voici des articles évoquant tout cela :
Sanglant attentat féministe à Ranch-le-Grand ! , In les Nouvelles du Makota, le 10/04/17
Descente de Police dans les principaux bordels saphiques! , In la Libre Makotane, le 12/04/17
Mlle Saint-Paul Enfin Libérée !, In Des Lumières dans la Nuit, le 18/04/17
ENLEVEMENT ARMÉ : LE FLFM A ENCORE FRAPPÉ !, In Les Nouvelles du Makota, le 27/04/17
Mlle Lefranc a été libérée : Le projet de loi contre l'inversion est annulé, In Les Nouvelles du Makota, le 30/04/17
Trois jours d'enfer et de terreur, In Les amis de l'Autel, le 12/05/17

Informations techniques

Réalisateur : Mlle Marie Renaud qui est aussi la journaliste qui mène l'entretien.
Assistants : /
Durée : 9 minutes 02
Genre : Entretien filmé.

Déroulé de la vidéo Entretien filmé disposant, technologie toute nouvelle, d'un dispositif de captation du son. Présentation par une présentatrice télévisée puis échanges en léger champ contre-champs dans un salon.
Verbatim de la VidéoPrésentatrice du journal : Et maintenant, sans transition : terrorisme. Nous vous proposons un entretien exceptionnel. [clears throat] Notre envoyée spéciale, Marie Renaud, que l'on ne présente plus, a pu rencontrer à l’étranger Mademoiselle Ménoville, numéro deux du Front de Libération de la Femme Makotane, mouvement clandestin responsable de plusieurs actions violentes sur notre sol dont, notamment l'attentat dit de l'Antenne de la LPT qui fait cinquante morts ou bien encore l'enlèvement récent de la fille du Vice-Président Lefranc avant de finalement la rendre sans avoir obtenue satisfaction. C’est une première : pour MakotaTV et au nom de son groupe le FLFM, elle a accepté de répondre aux questions de notre journaliste.

Marie Renaud, Journaliste : Je suis Marie Renaud, envoyée spéciale pour MakotaTV. C’est un rare privilège que d’approcher aujourd’hui Mademoiselle Ménoville, numéro deux du Front de libération de la femme makotane, et de la rencontrer dans le lieu discret qu’elle occupe au-delà des frontières. [thoughtful] Alors, Mademoiselle Ménoville, bien des questions me viennent à l’esprit. [short pause] Mais la première, celle qui me vient naturellement, est celle-ci : [speaking slowly] pourquoi avoir tenu à organiser cette rencontre, et qu’espérez-vous de cet entretien ?

Mlle Ménoville, numéro 2 du FLFM : Vous avez raison de commencer par là, mademoiselle. [short pause] Alors, c'est vrai, le Front de Libération de la Femme Makotane n’a pas pour habitude de se prêter à ce genre d’entretien. Et jusqu’ici, nous avons toujours préféré l’action aux paroles. Mais il faut reconnaître que, depuis l’affaire de l’enlèvement de la jeune Jeannine Lefranc, beaucoup de choses ont été dites, mal dites, et mal comprises surtout. [angry] Les autorités makotanes, et ces salauds des ligues ont raconté n'importe quoi contre nous et notre combat. [short pause] Je veux donc être claire : nous ne sommes pas une bande de déséquilibrées, ni des criminelles cherchant à semer le chaos pour semer le Chaos comme l'a lourdement sous entendu Irreville dans son allocution. [determined] Nous sommes un mouvement politique et révolutionnaire, structuré, décidé, qui agit pour briser les chaînes d’un système hypocrite, patriarcal, où les femmes n’ont ni voix, ni place véritables et où les minorités sexuelles sont méprisées et poursuivies. Si nous avons frappé fort, c’est pour être entendues. Mais nous constatons que le message s’est brouillé, que l’action a été réduite à un simple acte de méchanceté gratuite et de perversion. [chuckles] Nous ne sommes pas une bande de gouines allumées... enfin, nous ne sommes pas que ça, notre engagement est sincère, vraiment, et nous ne voulons faire de mal à personne, si c'est possible. [short pause] Alors, oui, nous avons décidé de communiquer plus sérieusement, plus frontalement, pour dissiper les malentendus. Il est temps que la population comprenne que le Front de Libération de la Femme Makotane n’agit pas par caprice ou par haine, mais par nécessité morale. Nous ne cherchons pas à terroriser nos sœurs, nous cherchons à leur ouvrir les yeux. Voilà pourquoi je vous parle aujourd’hui. Voilà pourquoi nous avons organisé cette entrevue : il faut que vous leur disiez tout ça, que les gens comprennent vraiment ce que l'on fait ici.

Marie Renaud, Journaliste : Il va de soi que nous devons à nos téléspectateurs une information aussi véridique et objective que possible. C’est la raison pour laquelle nous donnons la parole à toutes les parties, en veillant à rester impartiales et factuelles autant que possible.
[thoughtful] Or, puisque vous parlez de message, permettez moi de vous en transmettre un. Mademoiselle Saint-Paul demande au Front de Libération de la Femme Makotane de cesser immédiatement toute action violente et appelle ses membres à se livrer au plus vite aux forces de l'ordre. Selon elle, vos opérations desservent gravement la cause qu’elles prétendent servir. Elle va plus loin encore en qualifiant votre chef, Mademoiselle Vautrin, je cite, de “personne déséquilibrée qui croit pouvoir régler ses traumatismes personnels par la violence.” [sighs] Et je me dois d’ajouter ce que chacun sait : Mademoiselle Saint-Paul a longtemps partagé la vie de votre dirigeante dans le cadre d’une relation homosexuelle, avant, d'ailleurs, que vous ne preniez sa place auprès d’elle. Alors, Mademoiselle Ménoville, que répondez vous à Mademoiselle Saint Paul ?

Mlle Ménoville, numéro 2 du FLFM : « [amer] Ah… Mademoiselle Saint-Paul. Toujours prompte à donner des leçons, surtout quand elle n’a pas le courage d’agir. Qu’elle se rassure : son nom circule encore, ses phrases font joli dans les gazettes. Et je pense que l'on est pas prés de cesser de lire ses mauvais romans. Vous allez lu "Magikratos : la palimpsterre ?", on est d'accord que c'est mauvais ? Elle passe son temps à nous critiquer mais qu’a-t-elle fait, elle, à part de donner des discours inutilement emphatique devant son publique de bourgeoises, et se plaindre ? [voix plus grave] Elle parle de cesser la lutte, de se rendre, comme si notre combat n’était qu’un caprice de demoiselles exaltées. Ce n’est pas une cause de salon, ni un exercice d’esthète. C’est une guerre, une guerre contre un ordre qui nous piétine depuis des générations.
Quant à ce qu’elle dit de Mademoiselle Vautrin… [ voix appuyée] Oui, notre chef a souffert. Elle a porté sur ses épaules une existence abîmée, marquée par la prostitution, les phallocrates appellent ça poliment “courtisanerie”. Mais qu’on ne s’y trompe pas : derrière ce mot charmant, il y a la plus vieille violence du monde, l’exploitation nue des femmes par les hommes. Mademoiselle Vautrin a traversé cet enfer, et elle s’en est relevée plus forte que toutes. [énervée] Alors qu’une Saint-Paul, confortablement installée, ose qualifier une survivante de “déséquilibrée”, cela en dit long sur qui méprise vraiment les femmes.
[souffle] Je ne nierai pas que j’ai pris sa place auprès d’elle. Et d'ailleurs pourquoi le nierai je ? Où est le mal ? L'amour véritable née plus surement dans les combats que partout ailleurs. Et nous nous tenons là, toutes les deux, sur le champs de bataille, et pas derrière des rideaux à balancer des anathèmes. Alors, que Saint-Paul garde ses sermons pour ceux qui veulent encore croire à ses bavardages. Pour nous, il n'est pas possible de tourner le dos à la lutte.

Marie Renaud, Journaliste : [reprenant calmement] Je vous entends, Mademoiselle Ménoville, et je sens bien la force de vos convictions et je ne doute pas de la sincérité de votre démarche . Mais il y a une question essentielle qui se pose et qui mérite une réponse claire. En quoi le Front de Libération de la Femme Makotanne, dirigé par votre moitié - vous comprenez que mon employeur m'interdit de dire "épouse" pour votre union, en quoi donc le FLFM de Mademoiselle Vautrin se distingue-t-il réellement d’organisations comme l’Association pour la Liberté des Artistes Makotans, menée par Mademoiselle Saint-Paul, ou encore du Parti progressiste de Mademoiselle Dalila qui, eux aussi, prétendent œuvrer pour, je cite, l'émancipation des femmes et la protection des minorités ?
Est-ce seulement dans vos méthodes que réside la différence ? Faut-il comprendre que ce sont précisément les actions violentes qui constituent votre marque de fabrique ? Et si tel est le cas, pensez-vous vraiment que la violence soit une solution durable pour libérer les femmes du Makota ?

Mlle Ménoville, numéro 2 du FLFM : Oui, vous touchez au cœur de la question. Je ne vais pas tourner autour du pot : nous assumons la violence, mais à une condition — qu’elle soit orientée contre les vrais bourreaux. Quand je parle de bourreaux, je parle des rancheurs qui exploitent toutes les terres au déprimant des petits paysans qu'ils n'hésitent pas à chasser quand ils le peuvent et que l'on retrouve en Icamie à se tuer à cultiver de la mauvaise terre arrachée à la forêt , et je parle surtout des ligueurs qui, depuis toujours, traquent, humilient, frappent les femmes libres et toutes les minorités au nom de croyances archaïques et dépassées. Eux portent la responsabilité de nos malheurs, eux sont les cibles. [voix ferme] En revanche, leurs femmes… ce sont des victimes aliénées, prisonnières d’un ordre moral désuet qui les dresse contre nous mais ne leur laisse aucune liberté véritable. Nous n’avons rien à leur apporter en les frappant. Quant à leurs enfants, ils sont innocents. Jamais il ne doit être question d’en faire des victimes collatérales. Notre combat est d'ordre politique, il ne s'agit pas d'une vengeance aveugle.
[sighs, voix plus grave] Je sais ce que vous allez dire : le massacre de Ranch-le-Grand. Je n’y ai pas participé, mais je reconnais que cette action n’a pas été assez ciblée. Trop de vies sans lien direct avec les ligueurs ont été emportées, et cela a brouillé notre message. [long pause] Et l’enlèvement de la fille du vice-président… je l’affirme ici, devant vos caméras, c’était une erreur. Une erreur que nous ne répéterons pas.
[ton plus assuré] Nous n’avons pas choisi la voie facile. Mais nous savons une chose : sans actes forts, le système patriarcal et phallocratique ne cédera jamais. La violence, oui, mais dirigée, ciblée, contre ceux qui écrasent, pas contre les innocents. Voilà ce qui nous distingue des beaux parleurs et des associations de salon. Nous sommes des révolutionnaires mais n'oublions pas que nous sommes des femmes.

Marie Renaud, Journaliste : Je crois, Mademoiselle Ménoville, que nous avons désormais suffisamment de matière pour notre reportage. Je vous remercie d’avoir accepté de répondre sans détour à mes questions et d’avoir consacré ce temps à nos téléspectateurs. Pour ma part, je suis prête à repartir et à transmettre fidèlement ce que j’ai entendu aujourd’hui.

Mlle Ménoville, numéro 2 du FLFM : C'est nous qui vous remercions, Mademoiselle Renaud. Merci de nous avoir prêté votre voix pour que la nôtre soit mieux entendue au Makota. Faites en sorte que rien ne soit édulcoré : que nos sœurs comprennent pourquoi nous nous battons. Vous restez diner? Mademoiselle Vautrin a cuisiné un excellent gibier, un sanglier que j'ai tiré il y a quelques jours. C'est un peu fort mais c'est très savoureux. Il sera toujours temps de vous ramener dans la nuit, où bien vous pouvez dormir ici, nous avons de nombreuses chambres d'amies. Vous savez, chez nous, la sororité n'est pas un vain mot.

Marie Renaud, Journaliste : [happy] Non, non, désolé, je ne peux pas. [chuckles] Je vous remercie de l'invitation mais je dois monter tout ça et je suis attendue. J'aimerais pouvoir le passer à mon rédacteur pour l'édition du journal télévisé de demain. [thoughtful] Mais si à l'avenir je peux vous interroger de nouveau, ce sera avec un grand plaisir.

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