11/05/2017
22:48:51
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[TERMINER A ARCHIVER] Rencontre Altrechto-Latruant [ Nouvelle Relation ? ]

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Rencontre Altrechto-Latruant


L'air était froid à l'aéroport d'Ehrenstadt en Altrecht. Un vent glacial soufflait sur les manteaux lourds des représentants de Latrua. À peine débarqués de leur avion, ils pouvaient apercevoir, à environ 160 mètres de l'appareil, cinq hommes en noir, immobiles, stoïques, se tenant droits et fixant l'avion. Il n’y avait pas un bruit, hormis le vent sifflant autour de la délégation. Le temps était couvert, il ne pleuvait pas, il faisait gris. On pouvait entendre non loin, comme brisant le silence assourdissant de la scène, des éclairs frappant le sol. Il fallait se dépêcher avant que la pluie ne s’abatte sur la capitale.

La délégation latruante, s’approchant des hommes en noir, pouvait désormais apercevoir leurs traits. Il y avait un homme au milieu des autres, l’air strict, vide, froid, les yeux masqués d’un bandeau blanc, le crâne chauve, et un uniforme militaire noir sans distinction. Il n’avait pas d’arme, cependant les quatre autres hommes, eux, en avaient. Ces hommes étaient des soldats, dans un uniforme noir, avec quelques morceaux d’armure noire, une cape raclant le sol, des croix chrétiennes blanches peintes à la main sur les épaules. Leurs visages ne pouvaient être vus car ils portaient des casques. C’était un uniforme particulier, incompréhensible. Ils avaient une arme par soldat (pas comme sur la photo).

Image
Image des gardes
Image de l'homme au milieu
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L'avion venait d’atterrir à l'aéroport d'Ehrenstadt. La Première Ministre regardait le tarmac à travers le hublot de l'appareil. Le parking était quasiment vide, un vent froid soufflait, soulevant les lourds manteaux des gardes altrechtois, les seules personnes présentes aux abords de l'aéronef. Cinq hommes, tous de noir vêtus, restant droits, raides, comme figés par le froid qui régnait en maître sur l'aéroport. Le ciel était couvert, encombré par des nuages au gris menaçant. Tout semblait sombre dans ce pays, un immense aplat noir sur la palette d'un artiste.

Yuliya Belyakova releva la tête. "C'est absurde, pensa-t-elle, juger un pays sur ses couleurs !" Elle savait à quel point la réussite de ces pourparlers était importante pour son pays. Le Président de la République le lui avait d'ailleurs rappelé la veille : il était impératif qu'elle revienne de cette rencontre avec des contrats signés. C'était une question prioritaire. En effet, le Latrua produisait plusieurs milliers de tonnes de blé et ne savait plus comment écouler ces stocks de cette céréale. Il était plus qu'impératif que les négociations accouchent d'un accord commercial sur le sujet, mais aussi des autorisations de vol pour la compagnie nationale latruante dans l'espace aérien altrechtois.

"Yuliya, nous pouvons sortir. Pense à prendre ton manteau, il fait un froid mordant !"

La Première Ministre fut sortie de ses pensée par Pyotr, le Ministre des Affaires Étrangères. Cela faisait deux ans qu'il était au gouvernement. Il était là avant elle et le serai après. Des rumeurs couraient selon lesquelles il pourrait être nommé Premier Ministre pour la remplacer. Malgré ces bruits de couloir, Yuliya aimait cet homme sûr, doux et diplomate sur lequel elle s'appuyait. C'était devenu un ami plus qu'un concurrent et elle comptait grandement sur lui pour l'aider dans ces négociations.

Avion

Elle prit son lourd manteau de fourrure et sortit de l'avion. Elle fut saisie par le froid, plus intense qu'elle n'avait imaginé. Elle s'avança à la rencontre des hommes en noir. Arrivé à cinq mètres, elle remarqua que l'un des hommes portait un bandeau blanc sur ses yeux. Cette vision l'intrigua. L'homme ne dit pas un mot, la délégation fut escortée jusqu'à trois voitures noires aux vitres tintées. Elle monta avec Pyotr Abalyshev dans la voiture de tête. Le véhicule démarra et s'enfonça dans les rues d'Ehrenstadt. Elle se plongea directement dans ses dossiers, cherchant à cacher le stress qui l'assaillait.

"Tu es prête ? demanda Pyotr.

Je crois... Je l'espère, répondit la Première Ministre en fermant les yeux."
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La Voix de l'Empereur


La délégation s'installant dans les voitures diplomatique altrechtoise parcourirent la capital jusqu'au palais impérial. Un immense palais de pierre blanche usé par le temp capritieux de l'Altrecht, disposant d'un toi bleu oxydé, des vitres magnifique au motif religieux et au portrait de l'Empereur. On pouvais voir une cours intérieur entouré d'un jardin somptueux de fleur de différente couleur. La délégation entra dans la cours, passant le premier barage de garde Altrechtois après plusieur minute de vérification des identité. Les voitures se garant devant la porte principal du palais, on pouvais apercevoir une ligne de garde face à la délégation, environs une dizaine, armée jusqu'au dent, fixe et sans bruit sous la pluit qui commençais à tomber. L'homme au bandeau blanc sorti de la voiture, se mettant au milieu des garde, il se présenta :

Bienvenue au palais Impérial, je suis la Voix de l'Empereur, c'est avec moi que vous discuterais aujourd'hui. Suivez-moi je vous montre vos quartier ainsi que notre lieu de rencontre pour parler diplomatie.

La Voix après ces quelques mots montra rapidement le palais, les appartements de la délégation, et enfin termina par leur montrer un bureau où il pris place incitant les représentant Lutruant à faire de même pour commençer la discussion. Il fit demander qu'on rapporte eau, café, thé et sucre pour le rendez-vous.

Alors, dites moi, nous pouvons commencer.

Se servant du café sans sucre dans une tasse des plus classique qu'il soit, une tasse blanche avec inscrit quelque chose en allemand dessus : Diplomatie ist niemals eine Option
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La Première Ministre prit sa tasse de café et but une gorgée du liquide noir. Son malaise face à l'homme face à elle était palpable. Il n'était que trois dans la pièce : Pyotr, la Voix de l'Empereur et elle. Elle s'était débarrassée de dix industriels qui l'accompagnaient, les envoyant visiter différentes usines dans la périphérie de la capitale. Elle se réservait ainsi le droit d'avoir un échange privilégié avec le représentant du Kaiser. Elle se devait d'être précise et incisive tout en étant conciliante et diplomate. Elle avala une nouvelle gorgée de café, ferma les yeux, respira une fois et se lança :

"J'aimerais tout d'abord vous redire, votre Excellence, notre joie d'être ici et de pouvoir vous rencontrer. C'est un grand honneur pour nous et nous sommes conscients de l'importance de nos discussions pour nos deux pays."

Elle s'arrêta, regardant fixement le bandeau blanc qui barrait les yeux, cherchant désespérément un geste, même infime, trahissant une quelconque émotion, un avis. Mais rien ! L'homme restait impassible, insondable, figé, attendant la suite, plongeant ainsi la salle dans un silence de plomb. Elle se décida donc à rompre ce silence.

"Nous sommes ici, avec vous, car nous espérons pouvoir consolider les liens qui unissent nos deux pays. Nous pensons que nos relations bilatérales doivent être basées sur la confiance, le respect mutuel et des partenariats. C'est dans ce but que nous aimerions proposer, à votre pays et à vous, de conclure un accord autorisant le survol des avions de nos compagnies nationales respectives de nos espaces aériens, de signer un contrat qui permettrait à notre pays de vendre au Haut-État d'Altrecht plusieurs tonnes de blé par an ainsi qu'un accord d'alliance entre nos deux pays."

Elle avait dit cela d'une traite et elle manquait soudainement d'air. Elle reprit sa respiration et continua :

"Je suis tout à fait consciente que mon approche puisse vous paraître brusque, rapide et peut-être désespérée, mais c'est la preuve que mon pays, ma nation veut se rapprocher de la vôtre. C'est la preuve qu'un rapprochement entre nos nations, nos deux dirigeants, nos deux peuples, est une nécessité pour que nous puissions être plus forts, plus performants sur la scène internationale. Cette volonté, cette aspiration est celle du Président de la République du Latrua, et c'est aussi la mienne, celle du Ministre des Affaires Étrangères et des latruants de l'étranger et celle du peuple latruant.

Elle se tut, attendant la réponse de son interlocuteur, peu loquace pour le moment. Ce dernier changea de position, patienta un instant, et répondit.
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La Voix de l'Empereur


La Voix de l'Empereur écouta, les mains entourant sa tasse. Il était de marbre, froid comme l'extérieur du palais, raide comme les gardes de l'entrée. Il écouta fixement son interlocutrice sans boire, sans sourciller, semblant même ne pas respirer. Après un long silence, il faisait face aux deux représentants. Il but bruyamment son café sans sucre, encore fumant. Après quelques instants, il dit :

Ne trouvez-vous pas le café exquis ? C'est une denrée rare par ici, un don de l'Empereur pour des invités de marque.
Laissant un silence pesant, il reprit.
Mais il y a quelque chose de plus rare que nous, Altrechtois, recherchons : la simplicité, y compris diplomatiquement. Chose que vous semblez maîtriser à merveille, au vu de la manière très directe d’aborder les sujets qui vous intéressent. C’est une qualité qui ne se retrouve plus parmi les diplomates. Et cela est regrettable.

Trêve de déblatérations poétiques, nous avons en effet des besoins à combler, notamment depuis la rupture des liens diplomatiques et commerciaux avec l’Empire de Karty — enfin pardon, la République désormais ? Passons. Nous avons un manque d’environ 1 000 000 tonnes de blé par an à combler, ainsi que plusieurs autres ressources céréalières, notamment l’orge avec à peu près la même quantité.


Pendant ce temps, dans les couloirs du palais, se préparaient tout un tas de documents qu’avaient anticipés les diplomates altrechtois pour une éventuelle signature ou des accords commerciaux et administratifs. La Voix, sur sa lancée, continua, toujours aussi froidement qu’habituellement :

Maintenant, vis-à-vis de votre proposition d’ouverture aérienne pour vos compagnies nationales, cela ne devrait pas nous déranger. Voyez ceci comme un cadeau de bonne volonté pour nos futures relations en construction. Cependant, nous y ajoutons les conditions suivantes : les avions survolant notre nation se doivent d’être sans armement et uniquement à but commercial ou touristique. Vous aurez l’autorisation d’atterrir pour vous ravitailler dans nos aéroports, moyennant le paiement du carburant auprès de nos fournisseurs (paiement fictif).

Il s’arrêta quelques instants, laissant croire à son interlocutrice qu’elle pouvait parler. Il dit, au dernier instant :

J’aimerais également comprendre mieux ce que vous définissez comme une "alliance" entre nos deux nations. De quel type s’agit-il ? De quelle envergure ? Et comprenez également que notre nation fait partie intégrante du Bloc Nationaliste Eurysien. Une alliance eurysienne déjà ancrée et qui devra surplomber toute autre alliance.

Laissant enfin du répit à la Première Ministre, la Voix était ravi de pouvoir parler à une femme, se disant que dans ce monde, seule une femme serait à même de régler les problèmes d’égo que certains diplomates auraient. C’était une bonne chose que cette dernière s’exprime au nom des Latruant.
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Yulyia était sonnée. Non seulement la négociation semblait se déroulait au mieux, mais en plus la Voix de l'Empereur la complimentait sur ses piètres talents de diplomate. "Cette négociation n'est pas si mal partie, pensa-t-elle, mais il faut que je me ressaisisse, pas d'excès de confiance !" Elle tourna les yeux vers Pyotr et le regarda dans les yeux. Elle voulait cherché son soutient, son assentiment. Le Ministre inclina le tête, oui, il fallait qu'elle continue la discussion. Elle était douée, brillante, et elle venait de le montrer. Le Première Ministre latruante repris donc :

"Je vous remercie Votre Excellence pour vos compliments et je partage votre analyse, je pense moi aussi que la simplicité est le gage d'échanges vrais et constructifs. De plus, j'aimerais vous remercier pour la marque de bienveillance que vous nous faites en ouvrant votre espace aérien aux avions latruants, et nous comprenons et respecterons bien évidemment vos demandes : seuls les avions civils entreront dans le ciel altrechtois.

Pour ce qui est des livraisons d'orge et de blé, notre pays pourra vous livrer chaque année les quantités attendues et j'aimerais ici, au nom des agriculteurs et agricultrice, vous exprimer mes plus sincères remerciements pour cet achat annuel qui aidera l'économie du Latrua.


Elle ferma les yeux. Elle pensait à son père, agriculteur, ayant fait pousser toutes sortes de céréales, s'étant tué il y a dix ans à la suite d'un incendie qui avait ravagé ses champs. Une larme coula le long de sa joue. Elle respira profondément, contenant les flots qui voulait la barrière de ses yeux. Elle continua :

"Mon père... Mon père aurait été très heureux de la signature de ce contrat et je suis sûre qu'il donnera de l'espoir à tous les agriculteurs latruants, j'en ai la certitude. Pour ce qui est du prix, nous pouvons vous proposer de fixer le prix de la tonne de céréale à 107 Altmark, ce qui me paraît raisonnable.

Enfin, pour ce qui est de l'alliance qui pourrait unir nos deux pays, je pense que c'est avant tout un ensemble de partenariats. Des partenariats dans cinq domaines : le domaine culturel, avec la possibilité pour des artistes latruants, tels que notre artiste national, Grigory Leps, ou encore le mari du Président, Sergey Shulichenko, de chanter en Altrecht et idem pour les artistes altrechtois, le domaine éducatif, avec la création d'un programme d'échange pour les élèves de lycée et les étudiants de nos pays, le domaine territorial, en jumelant certaines villes altrechtoises avec de villes latruantes, le domaine économique, en signant des contrats principalement dans les secteurs industriels et agricoles pour mon pays et dans ceux qui avantagera le vôtre, et enfin le domaine politique, en effectuant des visites régulières pour entretenir notre relation diplomatique.

Ces différents volets peuvent paraître un peu futiles, mais ils sont, nous le pensons, le meilleur moyen de rassembler nos deux peuples de manière durable, pour que le plus grand nombre adhère à ce projet. J'ai sciemment omis de parler du domaine militaire, car cela pourrait vous paraître un peu prématuré d'abordé ce sujet, en sachant que vous êtes membre d'une organisation dont les statuts prennent aussi en compte ce domaine. Ma patrie est prête à signer un protocole d'alliance militaire, comprenant la tenue d'exercices militaires communs et une clause d'assistance mutuelle, mais nous ne voulons pas brusquer les choses, et laissons au temps le soin de nous amener, ou non, vers cette possibilité."


Elle avait fini. Elle attendait la réaction de la Voix de l'Empereur. Elle n'était sûre de rien, tout pouvait encore s'arrêter, les pourparlers pouvaient encore échouer. Cependant, elle se sentait proche de l'homme en face d'elle, elle sentait que lui aussi avait souffert, comme elle, et que comme lui, elle portait un bandeau, mais invisible et autour du cœur. Elle attendit sa réponse.
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L’homme en face de la Première Ministre changea de visage, il n’était plus aussi froid que d’habitude, il semblait compatir, comprendre une douleur que Yulyia venait de rouvrir : la mort de sa fille. En effet, la Voix de l’Empereur avait eu une fille assez tôt dans sa vie, bien avant de rejoindre les ordres politiques de l’Empereur, bien avant de devenir l’homme froid que tous voyaient. Sa fille avait péri d’un cancer du pancréas, découvert bien trop tard pour que les services médicaux altrechtois de l’époque puissent faire quoi que ce soit. Un cancer fulgurant qui avait mis fin drastiquement et cruellement à la vie de sa fille.

Tenez...
Dit-il d’une voix douce en tendant un linge soigneusement plié sur la table, sentant que son interlocutrice était triste dans sa voix.

Croyez-le ou non, Dieu est juste, il rendra votre père heureux là où il se trouve de cette nouvelle. Mais reprenons.
Il reprit sa respiration et dit :
Concernant les prix, nous laisserons nos experts voir avec les vôtres sur ces détails, n’étant pas un spécialiste en économie. Concernant maintenant vos propositions, nous ne pouvons toutes les accepter. L’Altrecht est un pays qui a connu trop d’instabilité dans son histoire à cause d’étrangers sur son sol. Mais nous vous proposons ceci : les artistes lutruants pourront, avec l’accord du gouvernement, venir en Altrecht pour jouer, chanter, danser, ou exercer n’importe quel type d’art. Cependant, vous devez comprendre que les règles ici sont strictes, notamment dans la liberté d’expression qui est réduite à la glorification de l’Altrecht, de l’Église et de l’Empereur. Aucune autre forme de liberté d’expression n’est tolérée, car potentiellement problématique et susceptible de poursuites judiciaires.

Reprenant ainsi une gorgée de ce café qu’il avait dans sa tasse.
Cependant, concernant le programme éducatif, nous sommes assez ouverts à la réception et à l’envoi d’universitaires, du moment qu’il y ait un suivi et qu’aucune disparition de nos "cerveaux" altrechtois, censés prendre la relève du pays, ne soit constatée. Quant au jumelage de nos villes, nous n’y voyons que peu de contraintes, c’est donc accepté. Quant aux domaines économique et politique, le temps nous reliera forcément. L’Altrecht n’a aucun souci concernant le commerce et la politique.

Reprenant un instant ses esprits. Il repensa à l’aspect militaire et dit :
Ah, et j’oubliais, l’aspect militaire : comme vous l’avez dit, nous ne nous prononcerons pas avant d’avoir entamé plus de relations avec votre nation, notamment car l’Altrecht priorise les nations idéologiquement proches de la nôtre dans ce domaine. Mais nous n’excluons pas votre proposition pour le moment.

La Voix termina et se resservit du café sans sucre.
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La pièce était replongée dans le silence. Cependant, ce silence n'avait plus rien en commun avec celui de plomb qui régnait au début de l'entrevu. Au contraire, ce silence semblait empli d'une mélancolie qui ne pouvait que rapprocher les deux âmes blessées présentes dans la pièce. Yulyia en était convaincue, cet homme que tous présentait comme quelqu'un de froid, dur, le comparant à un immense mur sans fissure, était en fait un homme, vivant, aimant, fait de failles qui ne faisaient que le rendre plus humain. Elle retrouvait en lui un peu de ce père qu'elle avait perdu. Elle ferma les yeux et bu une gorgée de café. "C'est vrai qu'il est bon ce café, pensa-t-elle en souriant."

"Je suis en tout point d'accord avec ce que vous venez de dire Votre Excellence, et je crois avoir abordé tous les sujets que j'avais prévu d'aborder avec vous. Il ne nous reste plus qu'à signer les accords commerciaux qui uniront nos deux nations.

Elle se leva de sa chaise. La Voix de l'Empereur fit de même. Ils restèrent un moment debout, face à face. Elle scrutait cet homme si particulier, s'arrêtant sur chaque trait de son visage, les imprimant, les gardant en mémoire pour ne surtout pas l'oublier. Elle inclina la tête en signe de respect et dit :

"Ce fut un honneur pour moi de négocier, de parler, avec vous. Je suis consciente de la chance qui fut la mienne de pouvoir vous rencontrer et de pouvoir converser avec vous, et j'espère que nous pourrons nous revoir à l'avenir. Merci !

Elle releva la tête et ils se dirigèrent vers la porte de la pièce.
La Voix de l'Empereur salua la délégation, voyant en quelque sorte la Première Ministre comme sa défunte fille. Raccompagnant à leur quartier les diplomates, il exprima à la délégation sa gratitude pour cette discussion. Il retourna ainsi vaquer à ses occupations, laissant la délégation dans la possibilité de séjourner dans le palais impérial.
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