11/05/2017
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Les Fiumigliens sont noirs



Le Fiumiglien traditionnel dispose, comme on le sait tous, d'une grande estime de soi et d'une volonté persistante et imposante à toujours se considérer comme plus puissant qu'il ne l'est réellement, aux dépend de la réalité matérielle qui le remet souvent à sa place relativement médiocre. L'un des exemples parfait de cela est notre capacité à nous opposer civilisationnellement aux immigrants extra-eurysiens en nous qualifiant nous-mêmes de blancs, en opposition objective avec ceux que nous percevons comme noirs, arabes ou autres. Malgré le fait que sociologiquement et politiquement, à l'échelle mondiale, ou même uniquement continentale, rien ne sépare le Fiumiglien du noir afaréen. Derrière ce constat volontairement provocateur nous souhaitons en réalité explorer l'état de notre identité nationale et comprendre comment cette dernière a été manipulée pour nous faire penser que nous avions un quelconque héritage impérial ou révolutionnaire et ce dans une logique purement bourgeoise-libérale.

La vera afarea
La vraie Afarée se trouve en réalité à Fiumiglia. Il est impératif de mettre nos cartes postales à jour.


Si l'on en croit nos manuels scolaires et le roman national bourgeois la nation fiumiglienne (sic), repose sur deux grands piliers historiques principaux : la filiation rhémienne et l'héritage de la Révolution, c'est à dire l'abolition de la monarchie absolue au profit d'un régime républicain respectueux de la volonté de la masse et des aspirations de la Nation. De là découlent toutes nos fierté : la belle ville de Codène, construite originellement par les Rhémiens, notre drapeau représentant la foi inébranlable des fiumigliens face à l'oppression, et nos grandes figures historiques comme le général Vespadi qui unifia les forces révolutionnaires pour infliger une dérouillée décisive aux forces du roi lors de la bataille de Monte Carro. En somme, la fondation de la nation fiumiglienne reposerait sur un panthéon inébranlable de héros, de valeurs, et de causes communes qui justifieraient l'union sous un même drapeau d'un peuple de plusieurs millions d'individus, et son obéissance à la nouvelle république. Il ne faut pas être devin pour comprendre que cette interprétation n'est pas neutre politiquement, qu'elle est profondément bourgeoise. Le peuple, qui représentait pourtant la véritable masse de la Révolution, se retrouve encadré autour de valeurs qu'il ne contrôle pas et qu'il ne pourra jamais changer. La religion, revendiquée comme fondement absolu de Fiumiglia, reste dans les mains de l’Église, qui se retrouve alors débarrassée du contrôle du roi et qui servira d'instance de réconciliation entre la nouvelle bourgeoisie, qui s'attèle déjà aux affaires de la république, et l'aristocratie vaincue qui conservera tout de même une influence gigantesque au clergé. Tandis que la démocratie, autre acquis de la Révolution est confiée aux notables bourgeois qui la bride par le vote censitaire puis par l'appareil lourd de la professionnalisation politique.

La filiation rhémienne, en plus d'influencer directement le système politique, permet de son-coté de revendiquer une chose non-négociable pour une nouvelle société bourgeoise et éclairée : l'appartenance à l'occident. Il semble aujourd'hui impossible de nier que Fiumiglia est un pays occidental blanc. Pourtant, que ce soit avant la Révolution, ou après, dans des contextes particuliers, il nous apparait que cette observation a été maintes et maintes fois remise en question. Avant le renversement de la monarchie, Fiumiglia était unanimement considéré comme un cloaque au milieu de l'Eurysie, une tâche de pauvreté et de dé-civilisation en plein cœur de la Leucytalée. Cette observation changera quand l'identité rhémienne sera mise en avant. Pourquoi ? Car Rhème était, et est toujours, considéré comme un fondement de la civilisation occidentale, dans une forme de filiation raciale qui s'ignore elle-même et qui revendique indirectement une supériorité, par l'histoire, de la civilisation blanche eurysienne. Un héritier de Rhème ne peut pas être un barbare, car il est par définition le parangon de la civilisation éclairée. Dès lors quand on passe de la monarchie, qui revendiquait une filiation dynastique incestueuse et une domination légitimée par la force, à une République qui se place sous la lumière civilisatrice de Rhème, on passe de l'obscurité à la lumière, du noir au blanc. Il est faux de croire que ce qui définit une personne blanche occidentale est un simple gradient de couleur ou une position géographique, un Fiumiglien ne sera jamais bien différent d'un arabe dans sa teinte de peau ou dans la couleur charbonnée de ses cheveux. Nous nous pensons blancs parce que nous nous pensons Rhémien. Même si notre contribution réelle à l'avancée culturelle rhémienne aura été quasi uniquement d'être un espace agricole suffisamment important pour qu'on nous apprenne le latin.

Cependant, il reste une figure fiumiglienne qui n'a pas le droit à la blanchité. Ou du moins qui commence à peine, ces dernières décennies, à en bénéficier : celle de l'immigrant. L'immigrant fiumiglien ne peut pas être totalement blanc, il est sale, pauvre, peu instruit, parle un fortunéen cassé par son accent sudiste insupportable, accepte de travailler pour des quignons de pains et des patates pourries et s'en fout globalement de l'histoire rhémienne. Quand les premières vagues d'émigrations massives quittent Fiumiglia au début du 19ème siècle, les autres pays se retrouvent, face aux fiumigliens expatriés, devant un miroir cassé. S'ils leur ressemblent physiquement, malgré leurs traits méridionaux que nous avons évoqués plus haut, les immigrés représentent une erreur, un rejet de l'occident qui ne peut concevoir que des gens qu'on croyait blanc se comporte autant "comme des n*gres", que l'occident libéral était alors en train de coloniser après les avoir réduit à l'esclavage pendant plusieurs siècles. L'immigré fiumiglien, qui est séparé de son compatriote resté insulaire, qui est lui toujours rhémien, devient le "n*gre de l'Eurysie". Même les marxistes, pourtant autoproclamés défenseurs des petites gens et des opprimées (sic), rangèrent bien vites ces sous-homme méridionaux dans la catégorie du Lumpenproletariat ou du sous-prolétariat, eux qui avaient le malheur de devoir travailler pour vivre, d'être réacs et d'aller au bordel. Le marxiste ne considère le prolétaire comme blanc, et donc comme un allié de lutte, que si celui-ci trouve sa place dans la lutte des classes, sinon il est à peine moins con qu'un cheval (et encore cela dépend de la branche marxiste) et ne sera tout de façon bon qu'à casser les grèves et cirer les chaussures de son patron contre un bout de pain. L'immigré fiumiglien devient donc un "blanc pas blanc" au même titre que les gitans, tziganes ou juifs à une certaine période.

Pour revenir au sujet de base, si notre identité nationale est en réalité bourgeoise et un carcan républicain insupportable, à quoi devons nous nous accrocher pour faire Nation ? L'objectif n'étant pas de faire exploser l'unité nationale, ou d'affirmer que Fiumiglia n'existe pas, il nous faut trouver des figures de remplacements, des récits alternatifs sur lesquels construire une identité nationale qui provient non plus d'une classe sociale et politique prédatrice, mais, cette fois-ci, bel et bien de la masse. Pour cela il est nécessaire de nous dé-occidentaliser, que ce soit provisoirement ou indéfiniment. Il est nécessaire de revenir aux bases traditionnelles de la société fiumigliennes. L'origine, le Dasein de notre pays se trouve irrémédiablement dans la pauvreté paysanne et dans l'effort continuel, et non pas dans les mythes bourgeois-libéraux. L'identité fiumiglienne est la pauvreté. Vous pouvez tenter de fuir cette réalité autant que vous voulez, notre pays a passer une majorité de son histoire moderne à le faire, à rechercher la croissance, à copier les progrès de nos voisins occidentaux pour construire une industrie puissante, à crier à l'âge d'or dès que les chiffres du chômages baissaient d'un iota, pour qu'au final la crise revienne, toujours et encore, pour nous rappeler que cette normalité occidentale que nous recherchons est un mirage, un élément contre-nature par rapport à l'essence de notre peuple. Trouvons exemple dans ceux qui ont défié cette course infinie vers l'échec, ceux qui acceptèrent leur nature, qui luttèrent contre le progressisme bourgeois et pour la tradition. Ceux que les marxistes rejetaient, ceux que les bourgeois méprisaient. Le futur alternatif ne se créera qu'en prenant exemple sur les non-occidentaux, sur la masse silencieuse et puissante qui compose la majeure partie de notre histoire. Les lanzaroni qui composèrent la majorité des premières générations d'exilés et d'immigrants représentent un modèle de courage et de non-soumission à l'ordre occidental bourgeois que tout penseur alternatif se doit de suivre, non pas en quittant le pays, mais en luttant activement contre le développement de la prédation économique internationale et la république corrompue. Le modèle paysan, du retour à la terre et à la communauté, doit de son coté représenter notre objectif de société. Un modèle pur, débarrassé du matérialisme, de l'exploitation collective et de l'oppression bourgeoise. Ce modèle passe nécessaire par le rejet, total et équivoque, des réalités de l'occident blanc moderne, de son attachement au capitalisme, au progrès, au déracinement et à la croissance. Notre intégration au Nord n'a pas marché, il est temps de s'intégrer au Sud.

Dès lors quand nous affirmons que les Fiumigliens sont noirs, il n'est évidement pas question de dire que nous sommes réellement de cette couleur de peau ou de rechercher une quelconque filiation à l'Afarée. C'est un symbole, un message, qui affirme haut et fort que nous ne sommes pas blanc, que la nature de notre peuple ne se trouve pas avec le reste de l'occident, mais dans sa propre matrice unique, traditionnelle et pure. Dès lors si nous ne sommes pas blanc, si nous rejetons cette blanchité qui nous a été imposé, pourquoi ne serions nous pas noir ? Derrière cette question provocatrice se cache en réalité tout l'argument ci-dessus. Être noir, dans ce contexte n'est pas relatif à une couleur de peau, il s’agit d'une opposition, d'une prise de position concrète contre le modèle occidental. Il s'agit d'un modèle proche de celui de la négritude, développé dans le contexte, toujours actif, de la décolonisation, mais ici étendu à tous ceux qui se positionnent dans les marges ou dans l'opposition par rapport à la domination occidentale. À bien des égards nous pourrions nous revendiquer proche du Tahioranisme, de sa volonté d'union fraternelle du tiers-monde, mais sans le projet communiste latent. En sommes nous théorisons la fondation d'un fascisme anti-mondialiste, d'union des peuples et des masses dans le combat contre les adversaires de la tradition et de l'essence. L’appellation noir, dans toute sa provocation, vise aussi à fournir un rappel important à notre camps : vous serez toujours plus proche sociologiquement de celui que vous insultez de n*gre plutôt que du bourgeois occidental moyen. Cette réalité, vérifiable sociologiquement et économiquement, a particulièrement été oublié ou ignoré. Nous devons ainsi poser des limites au panégyrique de la figure de l'immigrant fiumiglien, si ce dernier s'est souvent déclaré en opposition avec le blanc, il l'a également souvent été avec le noir, et ce particulièrement dans le contexte de l'émigration aleucienne ou paltoréenne, dans le seul but de s'intégrer dans le système ou de renforcer une domination hiérarchique entre lui et l'autre. Cette réalité, qui a peu a peu transformé les fiumigliens émigrés en "gris", les a coupé de la solidarité naturelle qui se dessinait entre personnes contre-occidentales, au profit d'un soutient temporaire et hypocrite de la part du système blanc. C'est donc à nous de corriger cette erreur en étant des alliés des causes noires et décoloniales.

Pour les plus stupides de nos lecteurs, cela ne signifie pas être favorable à l'immigration à Fiumiglia. Nous sommes et nous restons différentialistes. Et c'est justement via ce principe que nous rejetons l'occident universaliste et homogénéisateur ainsi que son expansion par la colonisation et la destruction des cadres traditionnels aux quatre coins du monde. Nous ne revendiquons pas l’homogénéité de ce que nous appelons les noirs mais la fraternité entre ces derniers, que ce soit dans les contextes diasporiques en occident ou à l'échelle internationale.

Dès lors nous le revendiquons clairement, les Fiumigliens doivent être noirs.


Contexte JournalGueriglia Culturale est une revue qui se proclame comme un "fanzine" des mouvements extra-parlementaires. Elle est situé dans l'extrême droite fasciste mais fonctionne en totale autonomie avec les différents mouvements fascistes officiels, qu'elle critique de manière régulière. La revue fonctionne sur un système totalement anonyme, l'identité des rédacteurs est inconnue, avec un but premier de faire éclore des idées nouvelles sans la pression des conséquences pénales.

Le ton est volontairement irrévérencieux, polémique et provocateur et est souvent accompagné de photomontages faisant référence à des blagues ou des "memes" internets. La plupart des rédacteurs sont des jeunes étudiants ou universitaires qui se plaisent dans la radicalité que permet le journal, à la différence de l'arène politique classique. Il n'y a pas véritablement de lignes éditoriales claires mais plutôt des idées canoniques qui sont débattues au sein des articles, comme son nom l'indique la revue se positionne au sein d'une "guérilla culturelle" qu'elle mène au profit des mouvements alternatifs, contre la bourgeoisie et contre le communisme. Si quelques intervenants de gauches alternatives participent également à la revue, il est claire que cette dernière est devenue le repère des penseurs néo-fascistes et de leur nouveau bouillonnement intellectuel. La parution de la revue est régulièrement suspendue par la justice, mais elle est vendue de manière détournée par la plupart des kiosquier.

Globalement la revue est accusée d'avoir aider à populariser dans les débat public des idées néo-fascistes comme le différentialisme, l'accélérationnisme et des thèses ésotériques fascistes. Ainsi elle est principalement un lieu de réflexion politique pour l'extrême droite extra-parlementaire, et ce peu importe la famille.
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