Présentation de la République Démocratique de Vlastie
Généralités :

Aperçu du pays :
--------Les Hamari (minorité de peau foncée) et les Biéli (majorité de peau claire) étaient les deux peuples composant les régions de la Vlastie, vivant en harmonie malgré une certaine isolation. Chacun détenait des ressources dont l’autre avait besoin, forçant les deux peuples à des échanges et ce depuis des temps ancestraux.
--------Ceux issus du métissage : les “Biari” (mélange des termes “Biéri” et “Hamari”) ne choquaient pas, malgré leur rareté, et les cérémonies religieuses d’union semblables à des mariages avaient lieu quels que soient le sexe des individus.
--------Ce n’était pas une utopie, il fallait toujours travailler durement pour se nourrir, plusieurs mouraient de faim ainsi que de maladie, les hivers rudes de cette région provoquaient des hécatombes et la mortalité infantile était importante. Mais ces libertés, fondamentales pour eux, leurs permirent de rendre la vie supportable et même aux différentes tribus et royaumes d’avoir, s’ils étaient rassemblés, une démographie très dynamique et importante.
1841 : Suite à la victoire des indépendantistes et démocrates contre de la reine Louise-Filipa d'Auzaban, la Monarchie de Juin vint à son terme, avec la signature d’un traité mettant fin au gouvernement protectoral et accordant l’autonomie totale à la Vlastie. La capitale de la toute jeune république sera rien de moins que la ville la plus importante, autant sur le plan économique qu’administratif, de ces régions : Mosvara.
--------Il est important de souligner qu’une telle victoire a été possible grâce aux soutiens lermandiens et viétiens, que ce soit en armements, financements, logistiques, etc… Or la Viétie, désireuse de se créer une sphère d’influence et de montrer à sa population la détermination de ses dirigeants le désir de revanche face à la Lermandie a fait croire que les lermandiens avaient lutté contre l’indépendance de la Vlastie.
--------En plus d’être à l’origine de vives tensions et d’une relation antagoniste enracinée entre Vlastie et Lermandie alimentée par les nombreuses guerres lermando-viétiennes, ces mensonges d'État créèrent une sorte de lien extrêmement fort entre Vlastie et Viétie. En effet, les changements de régimes en Viétie et en Vlastie se suivent toujours de quelques années (dans un ordre parfois changeant), à cause de l’importante influence politique que les pays avaient l’un sur l’autre, en faisant donc des alliés indéfectibles de longue date et ce peu importe la guerre.
--------L’Assemblée Constituante est fondée en Avril de la même année grâce à des élections législatives improvisées à la hâte. Les principaux partis sont :
-----Républicains radicaux (à 43%) : partisans d’une république sociale ainsi que laïque, avec la garantie d’un droit au travail (de pas confondre avec le droit du travail) ainsi qu’une importante place de l’État dans l’économie.
-----Républicains modérés (à 40%) : partisans d’une république assurant les libertés fondamentales des citoyens mais refusant cependant l’idée d’un droit au travail ainsi qu’une grande partie des mesures qui mettraient en avant l’intervention de l’État dans l’économie (sauf en cas de crises).
-----Républicains nationalistes (à 9%) : favorables à la fermeture totale des frontières et à une militarisation massive du pays contre de plausibles ennemis de l’extérieur.
-----Républicains socialistes (à 5%) : favorables à l’abolition de la propriété privée et à l’établissement d’une société sans classes sociales.
-----Légitimistes (à 2%) : favorables à un retour au pouvoir des familles de la noblesse vlastienne et à un système de partition du territoire entre les anciens clans sous un gouvernement central dont les élus ne peuvent être que “sang noble”.
--------Tout est à construire : le pays est parvenu à monter un gouvernement, qui est très hétéroclite mais parvient néanmoins à décider de principes fondamentaux. Tout d’abord il est inscrit : “l’universelle garantie de l‘égalité et de la liberté totale des sexes, des orientations sexuelles et des ethnies aux yeux des lois, des emplois, du mariage ainsi que de la liberté d’entreprise est fondamentale à la Vlastie”.
--------Ces mots forment le l’Article Premier de la nouvelle Constitution, cette décision symboliquement profonde est adoptée en novembre 1841.
--------L’Assemblée Nationale est la seule chambre du parlement. Les députés sont élus au suffrage universel direct pour trois ans et ont beaucoup de pouvoir : l’Assemblée ne peut pas être dissoute mais peut demander la démission du gouvernement.
--------Le Président de la République est élu pour 4 ans au suffrage universel direct, il ne peut faire qu’un mandat mais il nomme le gouvernement et est chef des armées ainsi que de la diplomatie.
--------La République Vlastienne est officiellement née.
--------Durant le premier mandat de l’Assemblée, plusieurs mesures sociales furent mises en place, notamment celle des Ateliers Nationaux dans l’optique du gouvernement d’accélérer l’industrialisation et le développement des secteurs économiques délaissés avant l’indépendance. Ces fameux Ateliers engagent les sans-emplois dans plusieurs projets de développement d’infrastructures et ce au sein de chantiers publics divers et variés à l’envergure multiple, qu’il s’agisse de mise en place de chemins de fer, de construction de ports, de creusement de mines, d’aménagement de territoires pour des routes…
--------D’autres réformes sociales sont prises pour améliorer les conditions de vie des classes sociales les plus basses :
-----Mise en place d’une garantie du droit au travail par l’état, passant en grande partie par l’intermédiaire des Ateliers Nationaux.
-----Limitation de la journée de travail à 10 heures maximales pour la région de Mosvara et à 12 heures pour les autres territoires.
-----Création de la Commission des Ouvriers, chargée par le Gouvernement de gérer la question ouvrière.
-----Mise en place d’une éducation gratuite et obligatoire pour tous jusqu’à treize ans.
--------La Révolution mène à une forte politisation d’une majorité de la population et au développement du débat public. Différentes opinions républicaines apparaissent et s’opposent, ainsi Georgie Sande (écrivain vlastien) défend l’intervention de l'État dans l’économie. Il appelle également à l’union des paysans et ouvriers contre les individus qu’il qualifie comme étant des "spéculateurs" : ceux qui s’enrichissent grâce à la bourse et au travail des classes populaires, notamment par l’achat d’actifs à crédit en mettant comme caution leurs entreprises (mettant en jeu les postes de leurs employés).
--------L’entrepreneure industrielle et députée (républicaine modérée) Alphonsine de Lamartin, quant à elle, s’oppose à l’intervention de l'État dans l’économie en dehors de situations de crises exceptionnelles. C’est ainsi qu’elle justifiera plus tard sa proposition de suppression des Ateliers Nationaux.
--------Ces oppositions parmi les républicains menèrent à plusieurs révoltes. Des ouvriers républicains socialistes se révoltent (en désaccord total avec leurs élus) d’abord en mai de l’année 1842. Leur but est de protester contre le manque de soutien de la part de leur gouvernement aux "innocents persécutés" (femmes, minorités ethniques, homosexuels…) dans le reste de l’Aleucie ainsi que de par le monde.
--------En conséquence, l'État finit par adopter la "Doctrine Thénardeau", du nom de la première présidente de la nouvelle République (à l’origine de cette doctrine) : Gavrocha Thénardeau (née en 1815). Ancienne cheffe militaire victorieuse de la Guerre d’Indépendance, elle restera longtemps un symbole majeur de la Vlastie (même sous la République Populaire).
--------Son implication dans les mouvements contestataires à un très jeune âge, avant même le début de la guerre, lui octroiera une réputation de "combattante d’avant-garde". Un personnage historique à la mythologie très propre à celle de l’espiègle personnage de l'œuvre de Victor Hugo : Les Misérables
--------Pour en revenir à la doctrine, celle-ci consistait en ce qu’a décrit la dirigeante comme "la salvation des innocents" : le fait de pousser les femmes, individus faisant partie des minorités ethniques (notamment issues du métissage) mais aussi sexuelles à immigrer en Vlastie pour bénéficier de la protection de l’Article Premier de la Constitution Vlastienne.
--------Une sorte de compromis entre les demandes des ouvriers républicains socialistes et les capacités du gouvernement, limitées à cause du retard économique et industriel. Il s’agissait également d'une méthode pour s’en prendre de manière indirecte au gouvernement lermandien, dont les lois sont extrêmement conservatrices sur ces sujets.
--------De très nombreuses personnes immigrèrent au sein de la Vlastie dans les décennies qui suivirent, dans l’espoir de trouver une terre d'accueil.
1844 : En juin, la députée du Parti Républicain Modéré : Alphonsine de Lamartin propose une privatisation partielle des chantiers de développement d’infrastructures, jumelée à la suppression totale des Ateliers Nationaux. Son principal argument étant que “les services publics seraient soulagés, l’économie bien plus performante et les chantiers progresseront plus rapidement, tout cela si leur contrôle passait sous la gestion de sociétés privées spécialisées, bien plus qu’en restant sous celle de l’État".
--------La mesure fut adoptée à une faible majorité de 53% des voix de l’Assemblée, les ouvriers de Mosvara se soulèvent contre cette décision. Ils dénoncèrent un probable conflit d’intérêt (nié par Lamartin dans la presse) avec le fait que la députée ait des parts dans plusieurs entreprises de construction, dont plusieurs devaient prendre la suite des projets.
--------La répression de ce soulèvement, opérée par l’envoi de l’armée, fit plus de trois mille morts et marqua un tournant conservateur de la Première République. La plupart des réformes sociales (dont la Commission Ouvrière) furent abandonnées, les chefs de certains syndicats et une grande partie des députés républicains socialistes (dont Georgie Sand) sont arrêtés et/ou exilés. Les ouvriers perdent peu à peu confiance en la République.
--------Néanmoins, la présidente Thénardeau parvint à maintenir une certaine cohésion sociale en utilisant le symbole qu’elle représentait à ces fins. De nombreuses révoltes comme celle de Mosvara en juin 1844 ont donc été évitées, mais pas pour longtemps.
1845 : Alors que commencent les campagnes électorales pour l’année, beaucoup espèrent voir la présidente actuelle se relancer dans une campagne électorale, où tous sont convaincus de sa victoire écrasante dès le premier tour.
--------Bien que cela ne soit pas possible, à cause de la Constitution, l’Assemblée dans une large majorité de tous bords (exception des légitimistes) a signifié la possible adoption d’une exception par rapport à la constitution pour que la dirigeante cumule un nouveau mandat.
--------Après une période d’évitement de la question, fréquemment posée dans la presse et de nombreux cercles mondains, elle prit la parole devant une assistance comprenant les membres Parlement ainsi que représentants de divers éditorialistes :
--------"Vlastiens, vlastiennes… je vous ai compris !"
--------"Vous souhaitez me voir diriger à nouveau notre grand pays vers un destin glorieux. Malheureusement, je dois me montrer honnête avec vous."
--------"Je ne peux pas demander à tous de suivre la Constitution, fondement des principes de notre glorieuse république, et en même temps m’autoriser une exception, même si elle m’est permise par la population. C’est pour cette raison que j’ai toujours mis en garde notre pays contre le fait qu’un militaire puisse accéder à un poste de pouvoir politique, du danger que cela représenterait pour la séparation des pouvoirs, nécessaire à notre liberté. C’est pour cette raison que j’avais mis ma carrière en pause."
--------"Ma présence était d’hors et déjà exceptionnelle et je souhaite que mes précédentes paroles aient été entendues. C’est pourquoi je ne me représenterai pas aux présidentielles de la République Vlastienne pour pouvoir me concentrer sur la défense de notre pays en reprenant mon ancien poste de Générale."
--------Cette nouvelle secoua le pays entier.
--------Bien qu’elle ne se représenta pas, elle reprit part au paysage politique en Vlastie en des postes importants. Parfois Ministre de l’Armée/la Guerre, de la Défense ou bien alors Conseillère Officielle de l’État, sa participation et son empreinte au sein de la vie politique vlastienne se fera sentir durant encore de nombreuses décennies.
--------Quand son petit-fils Édouard Rinochet se lança dans la course aux élections en 1903, elle accepta de se servir de son influence en sa faveur, ce dernier ayant promis de suivre les pas de celle-ci, notamment en mettant en pause sa carrière militaire. Elle le regretta jusqu’à sa mort en 1911, à l’âge de 96 ans.
1903 : En décembre de cette année, le général Édouard Rinochet est élu en tant que président pour un mandat 4 ans avec une importante majorité (près de 74% des votants), grâce à un programme promettant un retour à l’ordre et à la stabilité : séduisant pour la très grande majorité rurale du pays.
--------Pour les agriculteurs, représentant plus de la moitié de la population, les nombreuses révoltes et guerres rendent complexe les plantations. Le plus important pour eux n’est pas la lutte pour la liberté ou tout autre forme d’émancipation, mais bel et bien de pouvoir avoir la stabilité nécessaire pour assurer la pérennité de leurs récoltes ainsi que de leurs élevages.
1907 :En janvier, Rinochet demande au Parlement, à majorité républicaine (à 43% modérée et à 31% radicale), de lui autoriser à briguer un deuxième mandat. Les cumuls des mandats présidentiels étant interdits par la constitution, les parlementaires refusent catégoriquement en insistant sur le fait que cette décision ne peut être que sans appel pour ne pas laisser planer de doute quant à la proposition une exception semblable à celle de 1845.
--------Bien qu’officiellement, de ce qu’il laissait présager dans la presse, le Général semblait avoir bien réagi, ce dernier parvint à organiser un coup d'État le premier septembre.
--------Les troupes qui lui étaient fidèles parviennent, en s’emparant de quelques canons d’artillerie légère, à prendre l’avantage face aux gardes qui n’étaient alors armés de simples fusils à levier. Une salve de tirs provenant des artilleurs du général suffit amplement à faire céder l’Assemblée, dont une bonne partie des membres finirent par être soit tués soit grièvement blessés durant le bombardement subi par celle-ci.
----------------1908-1928 :
--------Un régime officiellement démocratique, mais autoritaire dans les faits. Le suffrage universel est maintenu, mais seul le corps législatif peut être élu, de plus celui-ci ne fait que voter les lois sans avoir la possibilité de les discuter ni même de les proposer. Les électeurs peuvent aussi être consultés directement par le président via référendum.
--------Le président est chef du gouvernement ainsi que de l’armée et nomme le conseil d’État, le sénat, les ministres ainsi que les préfets ainsi que les maires. Il est seul individu à détenir l’initiative des lois.
--------Édouard Rinochet censure la presse, limite les réunions publiques et crée un réseau de surveillance policière à l’échelle du pays. Il soigne également son image et se présente comme proche du peuple en usant à outrance de l’image de sa grand-mère.
--------Les élections législatives et les référendums sont officiellement libres mais sont, dans les faits, contrôlés par des “candidatures officielles” (bulletins de couleur différente pour les candidats du président) et par la pression que les élites locales, favorables au pouvoir en place, exercent sur les électeurs de classes populaires.
--------Il est également à compter l’absence d'isoloirs, permettant à la Police Secrète (présente à chaque vote) d’identifier ainsi que d'arrêter les individus fichés comme ne votant “pas assez” pour les candidats soutenus par le régime. Accusés de “troubles à la sécurité gouvernementale”, ils finissent par être condamnés sans procès à la prison ou exilés dans des “camps de rééducation citoyenne” : des camps miniers où beaucoup meurent de l’exploitation des ressources naturelles.
--------L’idéologie personnelle du général, très tournée vers le proto-fascisme, influence une politique extrême en ce qui concerne les populations venant de régions étrangères à la Vlastie. Tout d’abord, les conditions d’immigration sont grandement durcies, tout comme celles d’obtention de la nationalité vlastienne. À partir de l’été 1908, le seul moyen de devenir vlastien est d’être né d’un parent ayant déjà la nationalité, entravant la Doctrine Thénardeau.
--------Le “président” Édouard Rinochet se justifia par un discours le 22 décembre 1908, très largement diffusé auprès de la population :
--------“Nous avons accueilli les conséquences des mauvaises politiques des autres nations aleuciennes durant trop longtemps. Ceux qui ont fui la tyrannie de nos voisins et qui se sont installés sont certes adaptés à notre culture, mais nous ne pouvons pas en dire d'autres vivant par-delà nos frontières.”
--------“Certains espions, haïssant notre mode de vie supérieur à leurs mœurs décadentes, pourraient vouloir profiter de la misère volontairement causée par leur pays dans le but de nous menacer. C’est pourquoi nous devons à tout prix limiter leur arrivée au sein de notre pays, voire la rendre totalement impossible.”
--------"Nous ne pouvons pas laisser la décadence Oxydantale arriver s’introduire chez nous, elle est déjà présente à nos frontières."
--------Une expression utilisée pour la première fois par le dirigeant dans ce discours restera longtemps en place : "Oxydant" (gentilité : "Oxydantal.e(s)"/"Oxydantaux"). Terme péjoratif et volontairement injurieux, il sert aux vlastiens à qualifier les nations d’Aleucie ne suivant pas la même politique que la Vlastie : des "ennemis de l’extérieur" qui voudraient détruire le pays par tous les moyens.
--------Il reste encore fortement présent sous le gouvernement communiste aujourd’hui (autant dans la presse que dans le langage courant), pour critiquer les pays d’Aleucie ayant un système économique capitaliste (et en particulier la Lermandie).
--------Profitant de son élan, Rinochet appliqua les autres points de sa politique lui tenant à cœur. Tout d’abord, un combat contre la drogue, non pas pour réhabiliter les anciens vendeurs et consommateurs de ces produits illicites mais bel et bien pour fournir les Camps de Rééducation Citoyenne[i].
--------Dans le même esprit d’application de ses valeurs personnelles, il rendit pénalement répréhensible tout acte sexuel ayant lieu hors mariage, en mettant en place de manière parallèle un véritable système de ségrégation sociale. Une ségrégation s’étant illustré dans le cas de la capitale Mosvara, il chargea son préfet Gauthier-Eustache Houseman de grandement remodeler la ville pour en faire une ville-monument ultramoderne de laquelle "[i]rayonneraient les milles gloires de la Vlastie", expulsant de force et sans indemnité les habitants, forcés de se déplacer dans la campagne (devenue banlieue industrielle).
1925-1928 : Guerre d’Antomont (ou Grande Guerre de 25)
--------La place de la Vlastie dans la Guerre d’Antomont est simple à situer et à comprendre.
--------En tant qu’alliée de la Viétie, la Vlastie d’Édouard Rinochet, général proto-fasciste très proche du dirigeant viétien aux tendances génocidaires Adolphe Adler, intervint sur le sol viétien contre la Lermandie et sa coalition.
--------Au tout début du conflit, sur ordre de Rinochet, des unités eurent une mission : ouvrir un front par la mer visant à contourner le front pour prendre les troupes coalisées à revers. En coupant la partie lermandienne du ravitaillement du front, ils s’assuraient d’un étouffement des effectifs ennemis et une percée viétienne, une victoire assurée en somme, profitant du fait que la guerre navale n’avait pas encore débuté. Mais il n’en fut rien.
--------Cette opération revêtit le pire fiasco militaire que connut la Vlastie : les troupes lermandiennes avaient été préparées et déployées pour faire face à un débarquement, repéré de justesse pas des espions qui patrouillaient dans des chalutiers dans des sociétés de pêche appartenant à l’État. De plus, des fortifications purent être mises en place à la toute dernière minute par les alliés de la Lermandie.
--------Cet échec prit une allure plus qu’ironique quand, alors que les lermandiens progressaient en Viétie avec l’effondrement du front, un débarquement fut mené à bien et dans le plus grand secret par les troupes lermandiennes, parvenant à une percée forte, en s’approchant à grande vitesse de la capitale vlastienne.
--------Alors que la nouvelle de la mort d’Adolphe Adler lors du bombardement du palais présidentiel de Gelestal parvint à Rinochet, au même moment où ils apprit pour le débarquement lermandien, il comprit que que son sort était scellé. Il savait qu’il serait condamné à mort pour sa complicité dans le génocide des minorités lermandiennes orchestré par Adler, en plus d’avoir aidé à la logistique sur place, il avait également fourni un grand nombre d’undividus faisant partie de ces minorités à la Viétie.
--------Alors que les troupes de la Lermandie prirent le contrôle de Mosvara, on retrouva Édouard Rinochet dans ses appartements somptueux aux murs ornés d’or. Son corps inanimé était étalé sur un tapis de soie et sur une table du XVIIème siècle, tout près, une bouteille du plus grand whisky d’Aleucie portant ses empreintes digitales, tout comme le verre qui l’accompagnait et la boîte de somnifère intégralement vide sur la même table. Le général avait clairement mis fin à ses jours, les autopsies réalisées par différents praticiens indépendants confirmèrent plus tard, sans l’ombre d’un doute, la thèse du suicide.
--------En continuant la fouille, les soldats lermandiens firent une découverte surprenante : des papiers d’identité pour l’épouse et les enfants de Rinochet, tous sous de faux noms et donnant accès différents pays. Également, on remarqua l’absence d’une des automobiles de luxe du dictateur, mais les plaques d’immatriculation du véhicule étaient présentes dans le garage du palais, là où il était habituellement garé. À ce jour, personne ne sait ce qu’il est réellement advenu de Mme Rinochet et ses enfants, bien que l'hypothèse communément admise est qu’elle a fui sur ordre de son mari en suivant un plan de fuite envisagé en cas de révolution contre leur régime.
1928: Suite à la fin de la Guerre d’Antomont, la Viétie et la Vlastie repassent toutes les deux sous un régime politique démocratique, connaissant chacune leur sous la Seconde République[/] mais sont, l’une comme l’autre, extrêmement affaiblies et instables à cause des conséquences de la guerre.
--------De plus, il est à souligner les importantes sanctions que doivent rembourser les deux pays. Celles-ci firent suite aux massacres de minorités lermandiennes ordonnées par Adolphe Adler et desquels Édouard Rinochet s’était rendu complice.
1930: La Crise économique lermandienne impacte directement la Vlastie dont la situation politique est déjà extrêmement précaire à cause du remboursements des réparations de guerre. Un soulèvement populaire généralisé met le pays à feu.
1931 : Les représentants du Parti Communiste Vlastique, dont la cheffe Valérie Lainin, encouragent les révoltes et invitent les citoyens à "[i]se rebeller contre le gouvernement capitaliste vendu aux oxydantaux décadents". Cette révolution connut un important soutien parmi la population ayant souffert successivement des répressions de la Période Rinochienne, des restrictions fortes de la guerre puis des graves conséquences de cette crise économique.
1932 : En février de cette année eurent lieu de grands troubles. Le pays est mis à mal par la guerre, ses problèmes sociaux et économiques s'accentuent à la suite à la fin du régime fasciste dictatorial de Rinochet qui a laissé place à un grand chaos. Plusieurs révoltes éclatent à Mosvara, le nouveau gouvernement de transition, démocratique, est vite submergé et donne l’ordre à la police de tirer sur la foule. Mais une chose a tout fait déraper : l’ordre était de tirer à blanc, mais dans la panique et à cause de la confusion ambiante due en partie à des réseaux de communications militaires défaillants (n’ayant pas eu de réparation satisfaisante depuis la guerre), plusieurs miliers de mosvariens moururent. Les débordements ne furent pas contenus mais bel et bien intensifiés.
--------Alors que l’instabilité gouvernementale impacte gravement les prises de décisions, une opération de grande envergure est déclenchée le 21 Juillet 1932. Valérie Lainin, cheffe du Parti Communiste Vlastique (le P.C.V.), met à l’œuvre son projet de Coup d’État avec ses plus proches alliés :
-----Léonie Rotski, à la tête de l’Armée Rouge (future Armée Vlastique), coordonne les différentes forces militaires qui sont acquises à la cause communiste, et les a armées grâce à l’aide de l’Agence de la Sécurité Extérieure (A.S.E.) lermandienne ayant fourni les communiste vlastiens et viétiens contre les dictateurs Rinochet et Adler.
-----Josephine Talin, nommée en tant que ministre des Minorités Nationales, se devait de coordonner les différents mouvements populaires pour parvenir à un contrôle et une adhésion de la population, voire même à sa participation dans certains cas.
--------En à peine un mois, la Révolution de Juillet parvint à mettre Lainin à la tête du pays, elle devint la cheffe suprême de la Vlastie. C’est à ce moment que la Seconde République Vlastienne prit fin.