Posté le : 30 jui. 2025 à 19:30:19
3061
Le Sadr était un homme mystérieux. Il avait été élu comme étant celui qui allait gérer la diplomatie d’un pays… qu’il haïssait. C’était un homme très riche et qui aimait s’amuser et rigoler. Il était très festif et n’aimait pas les réunions sans fête à la fin. Pour se faire sa petite fête, il fumait sa drogue préférée : la Gandina. Avant chaque réunion, il rentrait en transe. Aussi loin qu’on puisse remonter son histoire, il aurait réussi à accumuler, en une dizaine d’années, une grande richesse. Il n’était pas né d’une famille riche, n’avait rien hérité. N’avait pas fait de grandes écoles, ni eu de diplôme. Il ne savait pas bien lire, n’aurait fait qu’une seule année d’école. Il apprenait à monter les échelons avec ce qu’il appelait « la débrouille ». C’est comme ça qu’il réussit à devenir le Sadr. Car malgré tout cela, il était bon. Malgré son tic très facile à reconnaître, dû à son manque de langage. Il était très direct avec tout le monde, il n’aimait pas mentir. S’il devait blesser, pour lui, alors il blessait la personne. Car pour lui, un mensonge même pour protéger quelqu’un restait un mensonge. Même si c’était pour faire se sentir mieux une personne. Ce qui fait qu’il n’a jamais eu de relations avec des femmes. Cet homme avait donc été choisi pour tous ses défauts.
Le Sadr :
Je vous remercie déjà de nous accueillir dans cet endroit, qui est très beau. Vous avez sûrement l’un des palais les plus beaux. Mais je pense qu’il y a sûrement méprise. Nous ne rentrerons pas, pour l’instant, en guerre face à Karty. On a d’autres chats à fouetter, malheureusement, vous voyez. Vous voyez, Karty a bombardé un territoire churaynn, qui n’est autre que la capitale du pays. Le bombarder en retour serait leur montrer qu’ils peuvent attaquer l’Empire. Ils auront enfin leur cassus belli. Et là, Excellence, vous voyez : ils lanceront une offensive par les airs pour bombarder nos ports et clouer au sol notre marine. Ils rentreront à Churaynn, et en moins de quelques jours, ils auront assiégé le pays. Vous voyez, je ne suis pas là pour dramatiser la situation, mais juste pour dire la vérité. Même si nous lançons une offensive, leur allié fortunéen vous voyez ils ne nous laisseront pas passer. Nous avons déjà essayé de tenter l’expérience, vous voyez. Mais le seul moyen de venir à bout de ces pompeurs de l’OND, c’est par missile. Les empêcher de toute riposte en devenant une puissance qui dissuade. Nous avons commencé, depuis plusieurs mois, à développer un programme balistique. Oui, je le dis en face de vous : il y aura des représailles. Mais pour l’instant, laissons tout cela mûrir, vous voyez. Vous voyez aussi, je préfère être clair : je n’aime pas la manière dont vous faites tourner la situation. C’est vous qui nous contactez, et c’est vous qui voulez que nous servions de chair à canon, car vous venez de rompre vos relations avec Karty. Mais vous voyez, je suis de bonne humeur aujourd’hui. Je n’essaie pas de vous intimider, loin de là, mais de vous faire comprendre. Je vois ça, pour vous, comme une manière de vous cacher en donnant des armes à Churaynn, car vous avez peur de vous faire monter en l’air par Karty. Si ces mots sont durs, Excellence, c’est juste pour vous faire constater les faits. J’accepte de ne jamais divulguer cette rencontre et, si des traités sont signés… en échange, si vous nous fournissez des armes, tenez-vous garants que Karty ne vous touchera pas. Nous pourrions, si vous possédez une marine, vous acheter des navires à des prix qui dépassent ceux du marché. Vous nous dites que vous nous fournirez des armes, mais tout ce que j’ai dit à propos de Churaynn qui deviendrait votre chair à canon n’est autre que des suppositions. J’attends donc de voir : quelles seraient vos idées. Allez-y, vous voyez.