[à archiver] Karty-Latrua, c'est parti pour un tour !

14/03/2017, Résidence Chancelloise de Volkingrad,

AlinéaMoins d'une semaine, c'était le délai qui restait avant la cérémonie qui proclamerait finalement la République Impériale. S'il y avait bien un moment où les services Kartiens étaient occupés, c'était bel et bien en ces instants. Tout en particulier pour la Chancelière Orlovski, elle qui assurait le bon déroulement de ces événements et tout ce qui s'en suivait. La diplomatie quant à elle n'était pas pour autant délaissée, bien au contraire. La République Impériale de Karty, fort de sa souveraineté et indépendance, ne fait partie d'aucune organisation internationale. Bien que présentant des qualités, il en va de certains défauts. La nécessité d'autodéfense était l'une de ces obligations. Ainsi, Karty est un pays militariste, possédant une des meilleures armées de l'air au monde. Malgré tout, le monde d'aujourd'hui ne récompense pas ceux qui font cavalier seul, il les pénalise. C'est pourquoi la doctrine diplomatique Kartienne était établie, celle dite du cas par cas. A défaut d'intégrer un institut international, désireux de conserver sa pleine souveraineté, Karty compose avec nombres pays. Chaque Etat a son statut, ses accords. De cette manière, si l'une des relations se brise, les autres ne sont théoriquement pas impactées.

L'on pourrait compter les grands alliés Kartiens au nombre total de quatre, le Royaume de Teyla, l'Empire de Slaviensk, l'Empire d'Antérinie ainsi que la République de Lermandie. L'on compterait d'autres bonnes relations, moins importantes certes, comme avec l'Empire Raskenois ou la République de Westalia. En bref, les Kartiens avaient déjà leur cercle et ne cherchaient pas spécialement de nouveaux alliés, ce n'était pas réellement nécessaire. Mais voilà qu'un certain pays, la République de Latrua, sollicite un rapprochement. Bien que très surprenant, la République Impériale accepte de traiter avec quiconque le désire, dans les voies respectées de la diplomatie évidemment. C'est sous l'ensemble de ces points que la Chancelière attendait dans son bureau, tandis que le Grand Ambassadeur Vanaï accompagnait sans doute dores et déjà la délégation étrangère vers les lieux de l'entrevue. En outre, la délégation latruante venait de poser pied à l'aéroport de Volkingrad. Quelques minutes passèrent, les représentants arrivèrent finalement, la Chancelière se leva et annonça.


Chancelière Orlovski: Asseyez-vous, je vous en prie. La République Impériale de Karty vous salue, je me nomme Angèle Orlovski et en suis la dirigeante. J'ai sous les yeux vos deux missives diplomatiques adressées à nos autorités, vous demandiez notamment l'établissement conjoint d'ambassades, semble-t-il ? Je me permets par conséquent de vous présenter sieur Ivan Vanaï, futur et potentiel ambassadeur Kartien sur vos sols. Comme évoqué dans nos échanges épistolaires, nous possédons plus d'une quarantaine d'ambassades à travers le monde. Je ne vous communique guère ce point dans le but de vous impressionner, simplement pour vous expliquer nos fonctionnements. Voyez-vous, en Karty, nous ne comptons que 6 ambassadeurs pour l'ensemble des pays du globe. Un représentant par secteur, le votre étant l'Eurysie de l'Est, dans la vue de nos services. Ces quelques présentations effectuées, passons au cœur de cette entrevue.
Cet événement s'inscrit dans votre volonté, je ne peux donc point par avance deviner vos propositions. Nous n'avons reçu que des bribes, des échantillons, de vos réelles volontés. Vous évoquiez des accords économiques, politiques, culturels, militaires même. Tout cela est bien beau, Excellence, mais que voulez-vous concrètement ?

Vasiliy Shulichenk s’assit. Il respira. Il savait à quel point le dénouement de ces négociations était important et il voulait être le plus calme possible. Il regarda la Chancelière dans les yeux. Cette femme avait tout son respect, elle faisait en ce moment ce que lui n'aurait jamais à faire : elle permettait à son pays et à son peuple de goûter à la démocratie et à la liberté, elle leur offrait le plus de cadeau. Il se lança :

"Je vous remercie Madame la Chancelière pour votre accueil. Je m'appelle Vasiliy Shulichenk et je suis le Président de la République du Latrua depuis 2010. J'aimerais tout d'abord vous présenter les hommes et les femmes qui me font l'honneur de m'accompagner à ce sommet. Voici Monsieur le Ministre des Affaires Étrangères et des latruants de l'étranger, Pyotr Abalyshev, Madame la Ministre de l’Économie, des Finances et de l'Industrie, Eleonora Yemelyanova, Monsieur le Ministre de la Défense et des armées, Sergei Yesenin, et Madame Elena Rozovskaya, qui est potentiellement la future ambassadrice de la République du Latrua en République Impériale de Karty.

Le Président regarda un à un chaque membre de la délégation. Tous étaient conscients des enjeux immenses de ces pourparlers. il avait donc été décidé à l'avance que seul lui parlerait à la Chancelière pour une meilleure clarté des échanges. Il reprit :

"Je voulais tout d'abord vous dire à quel point nous serions heureux et honorés de pouvoir bientôt accueillir une ambassade kartienne sur le sol du Latrua. Je tiens à saluer son Excellence l'ambassadeur, Monsieur Ivan Vanaï, qui pourrait devenir un interlocuteur de choix dans nos échanges bilatéraux.

J'aimerais maintenant parler avec vous, Madame la Chancelière, raisons de cette visite qui, comme vous l'avez rappelé, est à de notre initiative. Mon pays souhaiterait se rapprocher diplomatiquement du vôtre par la signature d'un traité, permettant la mise en œuvre de partenariats diverses. Ces partenariats seraient divisés en cinq catégories que je vais vous présenter.

La première catégorie est celle des partenariats politiques. Nous proposons que nos deux Etats se reconnaissent mutuellement en échangeant des ambassades. Nous vous proposons que cet échange s'accompagne d'une reconnaissance de nos deux gouvernements et de leur compétence sur les territoires que chacun administre. Nous aimerions enfin rapprocher nos deux populations en jumelant certaines de nos villes avec des villes kartiennes.

La deuxième catégorie de partenariats est celle des partenariats militaires. Nos forces armées pourraient mener des exercices militaires communs, dans le but de renforcer nos compétences sur les questions de techniques et de stratégies militaires. Le port militaire de Litvîtee pourrait aussi accueillir des navires de guerre kartiens lors de leurs missions. Ces partenariats comprendraient aussi la signature d'un pacte de non-agression militaire et peut-être, dans un avenir plus ou moins proche, à la signature d'un accord d'assistance mutuel.

Le troisième volet des partenariats est économique. Nous voudrions vous soumettre un projet d'accord dans lequel nos deux pays s'engageraient à investir dans l'économie de l'autre grâce à l'achat d'actions dans certaines entreprises et l'achat de produits industriels, agricoles ou techniques. Nous pouvons ainsi vous proposer d'acheter du matériel agricole latruant, ce secteur industriel étant un des premiers au Latrua. Cet accord comprendrait aussi une clause qui rendrait plus simples les échanges commerciaux entre nos nations par la levée de certains droits de douane et l'ouverture facilitée de nos ports aux bateaux de marchandises battant le pavillon de l'un de nos deux pays.

La quatrième catégorie est celle des partenariats dans le domaine du tourisme. Cette catégorie comprend l'ouverture de nos espaces aériens à nos compagnies aériennes nationales et des visas spéciaux délivrés aux ressortissants latruants et kartiens.

Enfin, le cinquième et dernier volet de ces partenariats est celui de la culture et de l'éducation. Nous proposons un programme commun permettant aux artistes latruants de pouvoir faire des concerts au Karty et aux artistes kartiens de donner des concerts au Latrua. Nous vous soumettons aussi l'idée d'un programme d'échange scolaire entre nos pays pour les lycéens et les étudiants."

Il se tut et scruta le visage de la Chancelière et de l'ambassadeur. Rien, les deux responsables restaient impassibles, ne laissant filtrer ni émotions ni avis sur ce qu'il venait de dire.

"Tous ces partenariats ont pour but de rapprocher nos pays militairement et politiquement, mais aussi nos peuples en impactant leur quotidien par des choix culturels, éducatifs, administratifs et touristiques. Toutes ces actions sont motivées par une seule et unique raison : la volonté vraie, sincère, de mon pays, de ma patrie, de se rapprocher de vous, de mieux comprendre votre patrie et ses habitants. J'ai l'intime conviction que nos deux nations peuvent devenir des alliés indéfectibles et sûrs. Je peux comprendre que vous puissiez éprouver des réticences à aller aussi vite dans nos relations bilatérales, je vous laisse donc le soin de me dire ce que vous trouvez acceptable dans mes propositions et ce qui vous est impossible d'accepter."

Il avait fini, il avait tout dit, il avait joué cartes sur table, dévoilant la totalité de son jeu, se mettant à nu et il attendait maintenant la réaction de son interlocutrice, attendant soit son approbation, soit sa condamnation.

14/03/2017, Résidence Chancelloise de Volkingrad,
AlinéaLa Chancelière écoutait patiemment, tout comme le Grand Ambassadeur Vanaï. A l'évidence, les propositions étaient directes et réalisables, en grande partie tout du moins. Si l'ensemble des partenariats pourraient être profitables aux deux parties, le côté militaire lui, divergeait. En outre, l'armée Kartienne est l'une des meilleures au sein des Etats du globe. L'armée Latruante elle, n'était guère connue pour ses faits d'armes, sa qualité ou tout bonnement son efficacité. Qu'apporteraient des exercices militaires conjoints à la République Impériale de Karty, pas grand chose en réalité. C'est sans doute pour cette raison que le Président Vasiliy Shulichenk proposait un autre facteur, un droit de ravitaillement pour les navires de guerre Kartiens. Nonobstant il semblait ignorait Slaviensk, un proche allié des sphères Kartiennes, ce même pays qui demeure frontalier à Latrua: La République Impériale possède dores et déjà un allié dans la région. Toutefois tout cela importait peu, et la Chancelière en avait parfaitement conscience, le réel problème résidait autre part, et elle allait bien le communiquer.


Chancelière Orlovski: Si l'on m'interrogeait sur vos qualités, monsieur le Président, je répondrais sans aucun doute votre franchise. Vous décidez d'être clair avec nos autorités, ce que nous apprécions. L'honnêteté se fait rare chez certains diplomates, elle se perd même.
Je vais donc, tout comme vous, être franche. L'ensemble de vos propositions sont intéressantes, excepté un léger détail sur le côté militaire. J'y reviendrais plus tard, dépendamment de vos réponses quant à ma prochaine interrogation. Vous qui demandez l'installation d'ambassades, vous qui sollicitez une reconnaissance mutuelle de nos gouvernements, vous qui souhaiteriez établir de nombreux accords avec la République Impériale de Karty. C'est ce même vous, il n'y a guère très longtemps de cela, qui a composé avec le Haut Etat d'Altrecht.
Connaissez-vous la réalité de ce pays, monsieur le Président ? Nous avons, par le passé, essayé de composer avec ce dernier. Les autorités Altrechtoises ont communiqué l'envie d'organiser des combats à mort entre nos soldats, dans le but d'en faire un spectacle. Rendez-vous compte de l'horreur, le macabre, la barbarie de la situation. C'est précisément ce pays qui nous a ouvertement insulté, ce lorsque la République Impériale de Karty fut proclamée. L'Altrecht est une dictature, pire, elle est une tyrannie. La peur y règne, le sang en est répandu, la barbarie monnaie courante.
En bref, je pourrais bien continuer ce monologue sur les méfaits Altrechtois fort longtemps. Nonobstant je vais écourter, vous êtes souverains, libres de choisir vos alliés. Comprenez simplement nos réserves, vous composez avec un pays que je m'accorderais de qualifier d'ennemi. J'aimerais comprendre ce qui vous a poussé, Excellence, à entreprendre des rapprochements avec cette dictature. La proximité régionale ? Des besoins défensifs ? Des nécessités économiques ? Je suis prête à entendre la réalité, monsieur, sans doute trouverons-nous une solution à ce problème.

Le Président retint son souffle. Il s’attendait bien évidemment à ce que ce sujet soit abordé, mais il ne pensait pas que cela serait fait de manière aussi frontale. Vasiliy comprenait la colère de la Chancelière, tout comme ses interrogations sur les liens qui unissaient son pays au Haut Etat d'Altrecht. Il se devait d’y répondre en toute franchise.

« Je pense, Mme la Chancelière, que si l’on devait m’interroger à mon tour sur vos qualités, je dirais que vous êtes une femme forte, combative et qui pense que la franchise est le meilleur langage diplomatique. Et c’est pour ces qualités que je vous respecte ainsi que pour le rôle que vous tenez en ce moment pour votre pays.

Nous avons tous les deux des missions difficiles : vous devez ouvrir votre pays à la démocratie, et je dois ouvrir mon pays au monde. Il y a 56 ans, mon peuple a renversé le tyran qui l’oppressait et a fondé une République. Cependant, cette république était imparfaite, certains élus étaient corrompus, certaines institutions n’arrivaient pas à fonctionner. Ces cinquante dernières années ont donc été pour mon pays des années de restructuration interne, peu propices à l’ouverture vers le monde. Ces temps sont révolus et il est maintenant l'heure pour le Latrua de se faire des alliés.

Mais quelles que soient les missions qui sont les nôtres, nous faisons chacun cela dans un seul but : faire rayonner nos pays et rendre la vie de nos concitoyens meilleure ! C’est dans cette optique que j’ai initié un rapprochement avec le Haut État d'Altrecht. Nous avons eu une discussion constructive qui a accouchée de la signature de partenariats culturels, éducatifs et surtout d’un important contrat agricole, permettant au Latrua de livrer un peu moins de deux millions de tonnes de céréales à l’Altrecht. Ce contrat est primordial pour ma nation, car il permettrait de stabiliser la situation budgétaire de mon pays. »


Le Président souffla, bu un peu d’eau et repris :

« Je vais être franc avec vous : mon pays accuse un déficit budgétaire de 4,3 % et un déficit commercial de 6 %. Le contrat qui a été signé permet de réduire ces déficits. De plus, mon pays ne peut pas se permettre de froisser un autre état, nous n’en avons pas les moyens, ni militaires ni diplomatiques.

Il existe bien évidemment des divergences de points de vue entre le Latrua et le Haut État d'Altrecht. Vous ne le savez peut-être pas, mais cela fait 19 ans que je suis marié à un homme. Cette union a été rendue possible par le vote et l'application de la loi sur le mariage homosexuel un an plus tôt dans mon pays. Je ne sais pas si ce genre de loi existe en Altrecht et cela fait partie des points de divergences qui existent entre nos pays, ainsi que la manière dont le Haut État d'Altrecht a accueilli la démocratisation de votre nation. Je ne pense pas que les insultes sois le meilleur moyen de montrer son mécontentement. Malgré cela, je ne peux pas rompre les relations diplomatiques avec cet État, pour des raisons économiques et diplomatiques et j'espère que vous le comprenez."

14/03/2017, Résidence Chancelloise de Volkingrad,
AlinéaDame Orlovski avait visé juste, les raisons de ce partenariat avec l'Altrecht étaient une dépendance économique. Malgré tout, le Président Latruant semblait avoir brièvement conscience de la réalité. En effet, il était même allé jusqu'à confier une situation personnelle. Si l'homosexualité n'est pas spécialement mal vue en Karty, pas plus que dans la plupart des autres pays en tout cas, Angèle doutait que tel soit le cas en Altrecht. En réalité elle ne savait pas si les Altrechtois cautionnaient cette liberté individuelle, mais elle en doutait fortement, tout comme son interlocuteur par ailleurs. La situation présentée était assez complexe, coriace même, pas impossible cependant. En effet, Angèle prit certes un certain temps de réflexion, mais elle avait trouvé une solution. Tout du moins, de son point de vue, son idée pourrait bien résoudre le tout. A l'évidence, les Latruants semblaient toujours vouloir se rapprocher des Kartiens, sans pour autant froisser l'Altrecht ni briser ses accords économiques.


Chancelière Orlovski: Je vous remercie pour cette honnêteté rare, Excellence. Je comprends parfaitement cette forme de dépendance, vous m'excuserez du terme, quant à l'exportation de vos ressources. Concernant ce point sur les libertés individuelles en Altrecht, je n'ai pas la réponse. Cependant, je m'exprime en mon nom seul, permettez-moi de douter fortement quant à la tolérance de l'homosexualité en Altrecht.
Nonobstant je n'exclue guère ce point, nous ne pouvons composer avec un pays allié à cette dictature. Je tiens à vous rassurer, nous ne vous considérons pas encore suffisamment proche des autorités Altrechtoises pour vous exclure de nos sphères. Egalement, nous comprenons bien que votre pays ne puisse se permettre de "froisser" le Haut Etat d'Altrecht, c'est un facteur dont nous avons bien conscience. Sachez simplement que la République Impériale de Karty serait sans doute encline à soutenir tout pays subissant les méandres de l'Altrecht, y compris une agression militaire directe.
Ainsi je vous communique mes propositions, Excellence. A condition que votre pays n'aille pas plus loin dans ses relations avec l'Altrecht, nous serions dans la possibilité de composer avec vous. Nous vous laisserions la liberté de traiter de volets économiques avec l'Altrecht, une alliance politique claire ou bien toute forme de coopération militaire serait toutefois à exclure. Evidemment, dans le cas où cette proposition vous sied, un tel accord ne serait pas public, conservant de fait votre sécurité. Je me permets cependant un commentaire, Excellence. Il demeure possible que l'Altrecht vous blâme, par le simple fait d'apprendre cette entrevue. Là ne réside que supposition, sachez que dans telle situation, nous vous apporterons un soutien indéfectible.
Enfin, je me contenterais de clore cet argumentaire par un dernier fait. La République Impériale de Karty, dans le domaine militaire, vous sera bien plus utile que le Haut Etat d'Altrecht. Si mes mots peuvent vous paraître symbole de propagande ou de diffamation, il n'en n'est rien. L'armée Kartienne est connue pour être l'une des meilleures de ce continent, l'armée de l'air quant à elle, l'une des meilleures au monde. Dans le cas d'un partenariat militaire direct, une telle puissance pourrait bel et bien devenir votre bouclier.

Le Président n’espérait pas une telle réponse. La Chancelière lui permettait de conserver ses contrats économiques avec l'Altrecht et en même temps de pouvoir espérer une alliance avec le Karty. Il s'empressa donc de répondre :


" Je vous remercie Madame la Chancelière pour votre compréhension et pour la proposition que vous venez formuler. Je ne peux que l'accepter, car elle répond à toutes les attentes de mon pays et il serait criminel de refuser ! Je vous remercie pour le soutien que vous pourriez nous apporter si, un jour, nous étions agressés verbalement ou militairement par cet État, ce que je n'espère pas.

Je pense avoir évoqué tous les sujets qui me préoccupaient avec vous et avoir pu vous présenter, dans leur totalité et intégralité, tous les partenariats qui pourraient unir nos deux pays. Je suis de mon côté près à signer un traité qui entérinerait le, possible, nouveau statut de nos relations. Je vous laisse me donner votre ressenti sur cette idée, Excellence."

Il regarda toutes les personnes présentes dans la pièce et s'arrêta sur le visage de Pyotr, son Ministre des Affaires Étrangères. Tous deux savaient que rien n'était gagné et ils attendaient avec un stoïcisme feint, la réponse de la Chancelière.

14/03/2017, Résidence Chancelloise de Volkingrad,
AlinéaAngèle était satisfaite de la réponse émise, elle éloignait la possibilité d'un potentiel rival par une liaison avec l'Altrecht. "Une bonne chose de faite" se dit-elle succinctement, pensant à ce qu'il lui restait encore à entreprendre. Non pas cette entrevue, non, ce qui se préparait en Karty, la transition démocratique en somme. Elle reprit assez vite ses esprits, se contentant d'un signe de tête pour affirmer, aucune parole. Le Grand Ambassadeur Vanaï était plongé sur son ordinateur, modelant les futurs accords qui lieraient la République Impériale à Latrua. Quelques minutes passèrent, Ivan était parti quelques instants, revenant avec un porte-documents. Il tendit ce dernier au Président, avant de retourner à sa place, toujours aussi impassible.

Accords Latruo-KartiensAccords Latruo-Kartiens



Préambule:
Les Accords Latruo-Kartiens résultent d'une volonté bilatérale de rapprochement, se faisant donc entre deux parties. D'une part la République Impériale de Karty, représentée par la Chancelière Angèle Orlovski. D'autre part la République du Latrua, représentée par le Président Vasiliy Shulichenko. Les deux parties nommées s'engagent à respecter l'ensemble des articles du présent traité, ce dès sa ratification conjointe. De même, ce traité peut être soumis à la modification, sous entente préalable des deux parties.


Article I: Les deux parties s'engagent à privilégier bilatéralement et en tout temps la voie du dialogue, tout en particulier lors d'éventuelles tensions.
Alinéa 1: Se faisant notamment par l'installation conjointe d'ambassades, pilier de toute relation diplomatique.
Article II: Les deux parties s'engagent mutuellement à reconnaître leur pleine souveraineté.
Alinéa 1: Incluant la légitimité du gouvernement actuel, compétent et en place.
Alinéa 2: Incluant le respect du facteur démocratique.
Alinéa 3: Incluant la reconnaissance des frontières de l'état souverain.
Article III: Les deux parties s'engagent à faciliter bilatéralement le commerce.
Alinéa 1: Se faisant par un abaissement des droits de douane.
Alinéa 2: Se faisant par un droit de ravitaillement dans les ports et aéroports respectifs pour tout bâtiment non militaire.
Alinéa 3: Se faisant par l'étude des besoins communs.
Article IV: Les deux parties s'engagent à respecter un pacte de non-agression total.
Alinéa 1: Incluant toute agression militaire directe et indirecte.
Alinéa 2: Incluant toute agression culturelle directe et indirecte.
Alinéa 3: Incluant la participation à l'ingérence dans l'un des deux états.
Message secretInformation secrète réservée aux personnes autorisées

Chancelière Orlovski: Voici le premier jet des accords que nous proposons, prenant en compte la plupart de vos demandes. La République Impériale de Karty est dores et déjà prête à ratifier ces accords, si tantôt vous n'avez aucune réserve. Dans le cas contraire, vous êtes libres de nous communiquer quelconque suggestion, modification ou suppression. Prenez votre temps, nous vous écoutons.

HRPJe te suggère de rejoindre le discord de géokratos, c'est bien pratique pour se coordonner ou ce genre de choses. Ou alors tu peux m'ajouter, mon tag c'est "kartyusha", t'es pas obligé. Evidemment tu peux jouer que sur le forum, discord n'est qu'une aide non obligatoire ^^

PS: Le message secret (fond rouge) n'est que visible par nous deux.

Le Président de la République lu et relu attentivement les termes de l'accord. Tous lui semblaient corrects. Il montra le porte-documents au Ministre des Affaires et à la Ministre de l’Économie. Pyotr et Eleonora lurent les documents et acquiescèrent. Tout était parfait. Alors qu'il allait remercier la Chancelière et lui confirmer qu'il était prêt à signer cet accord, il se rappela soudain d'un point qui lui semblait important et qui n'était pas mentionné. Il prit un stylo et griffonna une ébauche d'article sur un papier qu'il donna ensuite à la Chancelière. Cette dernière le lut à voix haute :

Article VII : La République du Latrua et la République Impériale de Karty s'engage à mettre en place des partenariats socio-culturels.
Alinéa 1 : Incluant la mise en place d'un programme d'échange scolaire pour les lycéens et les étudiants.
Alinéa 2 : Incluant un programme de résidences artistiques pour les artistes des deux nations.
Alinéa 3 : Incluant le jumelage des villes d'Illiv et de Wikingia.

Lorsque la Chancelière eut fini de faire la lecture des différents éléments de cet article, Vasiliy dit :


"Si les points abordés par cet article vous conviennent, alors je pense qu'il ne nous reste plus qu'à le signer."

14/03/2017, Résidence Chancelloise de Volkingrad,
AlinéaTandis que le Grand Ambassadeur était parti chercher la nouvelle élaboration du Traité, tout le monde patientait. Les prémices d'une alliance Latruo-Kartienne étaient signées, gravées dans le marbre. La Chancelière imita son prédécesseur, une habitude qu'il avait perpétuée durant son règne, le Tsar Stanislas I. La signature à la plume, une mémoire d'antan. Angèle ouvrit un tiroir, en sortit une plume et un encrier. C'était devenue une tradition en réalité, entre les mains de Dame Orlovski désormais. Elle griffonna sa signature, une qui valait la parole de la République Impériale de Karty. Elle tendit subséquemment le porte-documents, porteur d'une espérance partagée.


Chancelière Orlovski: Que ces accords soient le socle de nos relations, que j'espère indéfectibles. Forcée d'avouer que je ne m'attendais point à une telle réussite par cette entrevue, peut-être nos deux nations sont elles destinées à un avenir commun, une gloire partagée.
De surcroît je me permets quelques recommandations, Excellence. Votre pays est frontalier à un de nos plus proches alliés, le Second Empire Constitutionnel de Slaviensk. Il est inutile de dire que cela pourrait être le vecteur d'un rapprochement futur, bien plus ample au demeurant. Enfin, je pourrais vous transmette la qualité des services Raskenois. Un pays dont nous partageons également une certaine forme d'alliance. Vous rapprocher de cet Etat, serait non seulement comme Slaviensk un rapprochement de nos sphères, mais aussi un moyen de supprimer cette dépendance économique avec l'Altrecht. Soyez assurés que nous soutiendrons un quelconque éloignement de cette tyrannie, aussi tardif soit-il.

HRPPour ma part l'accord a été ajouté dans mon "atlas diplomatique", de même que pour l'ambassade. Je t'invite à faire de même, cependant fais bien attention à deux choses. Premièrement, le traité doit être mis sous les balises "ignore", étant donné que c'est moi l'auteur de ce dernier (pour ne pas dupliquer les points en résumé). Aussi, tu feras attention à la partie confidentielle, c'est sous les balises "secret", en ajoutant le code des joueurs avec lesquels tu veux partager le contenu (ton code étant 9515, le miens étant 6186). Ce qui donnerait ça:
[secret=6186,9515]contenu confidentiel[/secret]

Le Président de la République signa à son tour le document scellant le début des relations avec ce nouvel allié, la République Impériale de Karty. Il capuchonna le stylo, but une dernière gorgée d'eau et se leva pour serrer la main de la Chancelière. Il lui dit :


"Je vous remercie Madame la Chancelière pour la qualité de cette discussion et pour l'ouverture d'esprit qui est la vôtre. Je la conviction que la relation qui unit maintenant nos deux pays ira très loin."

Il lui sourit et se dirigea avec elle vers la porte.

HRPMerci beaucoup pour les infos et merci pour cette échange constructif en RP. Au plaisir de rediscuter avec toi.